BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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« Et là, tu vois, ça a commencé à me brûler comme mille soleils- » qu’il explique à son Omega encore à moitié endormi sur sa paillasse. « C’est genre, une décoration contemporaine ? » il lève les yeux au ciel en faisant cette remarque - qu’il aurait mieux fait de taire dans une grimace mutine. « Un coup de soleil… marron… sienne ? » ça lui paraît aussi farfelu qu’amusant, pour le coup. Ça le fait sourire à pleines dents. Deux secondes. Son visage se referme brutalement. Troisième seconde, quatrième et — « Une rune» Il semble avoir trouvé, ses yeux fatigués se sont écarquillés sur le moment, soudainement frappé par la grâce. « Non, pas une rune. » Un mouvement de balancement, il balaie d’une main le mot soufflé, comme s’il allait rester en suspension dans l’air devant son nez. « Sûrement pas. » « …pourquoi ? » l’autre sait, mais c’est peut-être pas une bonne idée d’insister, ce serait prit comme de l’affront, d’autant qu’il avait l’air de tout sauf d’un dominant. « Bah ! C’est moi le runiste. Je sais quand je fais des graffitis sur mon corps, non ? C’est un travail de longue haleine. Sérieux. C’est le genre de choses qu’on oublie pas. » alors qu’il paraissait évident qu’il ne puisse s’en rappeler facilement. Sa tête, une véritable passoire, lorsque ce n’était pas désorganisé à souhait. Mais il était sous contrôle, pire encore, il était consentant; sans avoir la certitude de l’être, comme le fantôme d’une pensée qui n’avait certainement jamais existé dans sa réalité.

***

Trois jours plus tard, QG de la VB.

Y a du bruit. Partout. C’est la cacophonie dans les locaux, on raconte qu’il y a eu des fuites, des morts, des traîtres parmi les sous-fifres, une autre veine de traitre dirons-nous. Jónsson n’a rien comprit, son cerveau n’a pas envie de comprendre, il est sur un nuage cotonneux ces derniers temps, comme s’il chevauchait la terre sous ses pieds sans la sentir vraiment—mais surtout, surtout, les yeux derrière une vitre, le monde devant lui lointain.
Il est collé à Neil, ou l’inverse plutôt, — et toujours dévisagé, alors qu’il détaille la joue de sa louve avec un intérêt lointain. « Ça me rappelle quelque chose qui… » en fronçant légèrement les sourcils, mais fut rappelé à l’ordre bien trop vite par un des brigadiers qui lui rappela sa prochaine mission; mission en collaboration avec…

« Fagshot, dear, » qu’il fait en le voyant, là, l’islandais s’incrustant - de fait - dans son environnement, à savoir une pièce un peu plus calme, où deux Handlers se tenaient déjà (le sien, et… le sien). C’est la première semaine avant que les limiers finissent par devenir trop instables, la première semaine où réapparaissent leurs facultés - mettons, utiles ou d’intérêt public. L’œil du loup a bien vu le triangle rouge vif sur la joue du blanc pas si cassé que ça. Et il s’approche; pas trop puisqu’aucun des deux n’apprécie - imaginez l’odeur? - mais se tient raisonnablement. Une chance. Où est Sylas? Il ne l’a pas vu ce matin.

Un peu plus bas, sur un ton un brin alarmiste et inquiet, il glisse aussitôt « Faut que j’te dise quelque chose. C’est… important. Urgent. Capital? Complètement indispensable. » et pour une fois, il a l’air si sérieux qu’il serait étonnant qu’il puisse refuser ses aveux. Il regarde autour de lui, les Handlers guettent mais n’écoutent que d’une oreille. Des aveux, pas des moindres selon lui, il en a le cœur qui bat dans sa gorge, ça le gênerait presque pour son vis-à-vis, qu’il couvre d’un regard étrangement bienveillant, beaucoup trop gênant. « …t’as une tâche. » un nouveau regard qui brasse la salle, fibre paranoïaque, comme si ça allait mettre en péril leur propre intégrité. « Là. » en lui désignant le moins discrètement du monde l’endroit en question, à savoir sa joue - il désigne la sienne, bien sûr, sans réaliser qu’il avait lui aussi un triangle, sienne, incrusté là dans sa chair trop pâle. « Mais ça te va bien. » en haussant un peu les épaules. C’était certainement pas son cas vu la couleur. « Comme toutes les tâches. » il allait partir d’ici peu dans une tirade glorifiant le fabuleux de sa garde robe et l’éclat précieux de ses iris de mort-vivant, mais fut très vite rattrapé grâce à la présence des Handlers. « Comme moi, t’vois. On dit souvent que j’ai une tâche. »  preuve que ça semblait se reconnecter un peu là-haut. Un peu. « Là. » en repointant exactement le même endroit qu’il y a une minute. « Ou que je suis la tâche. » son débit de parole s’accélère, il marche sur les mots qu’on peut lui confier au même moment, « Pourtant une tâche c’est à faire… »
Reinir ôta son regard perdu dans la vitre qui lui faisait face et lorgna dans la direction du vampire dandy.
« T’as l’air d’avoir vomi un cheval. » chose qui est offensant à souhait à l’entendre, disons-le ; pourtant, ce n’était pas interprété ainsi par les soins du loup-garou puisqu’il ajouta avec un sourire satisfait et un soupçon affectueux. Comme s'il l'avait fait. Un peu. « Par Odinn, t’es parfait. » et reporta son attention une nouvelle fois vers cette vitre épaisse où se baladaient les autres hybrides de la brigade. Un superviseur a déboulé.

« Bien. Vous avez une tâche à accomplir… » « Encore une tâche ? » ça lui avait échappé.

La pire des malédictions qui avait pu frapper Bagshot était certainement là, posté à sa gauche.

Et il vint se faire réprimander presque aussitôt dans un grognement pincé.


Dernière édition par Reinir Jónsson le Jeu 30 Avr - 13:17, édité 1 fois
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Boris Bagshot
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« C’est pas possible » Le nez en l’air, tu passes sans relâche de ton profil droit à ton profil gauche, les yeux rivés sur un miroir que tu avais planté au milieu de l’un des bureaux du QG hybride. Tu étires tes pommettes coupantes comme des lames de rasoir du bout des ongles, tu pinces les lèvres comme pour faire disparaître d’éventuelles rides. Bref, tu te reluques la goule. Au départ, y’en a quelques-uns qui se sont risqués à une moquerie sur ta préciosité, d’autres sur la vénalité des apparences. Sauf que t’as hurlé, sifflant comme une harpie, avant de te remettre à l’ouvrage. Tu es généralement de mauvaise humeur, mais jamais ça n’avait été aussi massacrant.
Et pour cause, à chaque fois que tu craquais la nuque du côté gauche, un soupir à faire pleurer un Détraqueur fendait l’air saturé d’hormones de la salle de pause des monstres ; comme si, en soufflant suffisamment fort, tu aurais pu effacer cet affreux triangle rouge désormais tatoué sous ton oeil.

« Je rêve. » que tu répètes depuis tout à l’heure. Et c’est que tu te pinces le visage, que tu te tortilles, pour voir peut-être si la marque passerait pas mieux sous un certain angle. Mais que dalle ; c’est un triangle. Rouge. Sur ta gueule blanche.
Il n’y a rien à faire, si ce n’est pleurer, et investir des gallions dans des onguents pour, au moins, assortir la couleur à ton teint.
« Je veux dire… ils avaient tant besoin que ça de nous repérer ? » Une question dans le vent, à celui qui voudrait l’entendre. « Nan parce que c’est pas comme si on était déjà… enfin, je veux dire… un vampire, ça se voit ! » Un regard lancé à la volée autour de toi, tes index te pointant comme une oeuvre d’art subversive. Aucune réaction, si ce n’est un embarras généralisé. Tu retournes à ta contemplation, le nez sur le miroir. « Et puis bah les loups-garous, genre… ça se sent, quoi. » La pique gratuite en fait flancher quelques-uns. Tu t’attendrais presque à ce que ça se rameute autour de toi ; quitte à ne plus ressembler à rien, autant que ce soit parce qu’on t’a donné une bonne leçon.

Sauf que ça se rameute pas. Et dans ce quartier général, il n’y avait que deux choses dont on ne s’approchait pas : le tupperware du midi de Vasily, et Rein- « Fagshot, dear » La crispation te fait lâcher le miroir qui se brise à tes pieds. Les yeux écarquillés, tu bats des cils, remontant difficilement ton regard sidéré jusqu’à ta petite malédiction personnelle : Reinir Jónsson.
Inconsciemment, tu t’es levé, prêt à t’enfuir, mais le bougre te coince entre sa folie et le coin de la table. Tu es conscient que tu mérites mille fois d’être puni pour tous les affres que tu as commises ; cependant, tu ne comprenais pas ce que tu avais fait pour mériter les attentions du loup-garou.
Il y a sûrement pire que s’attirer les foudres de Reinir ; c’était de s’attirer sa sympathie.
Et ça n’était pas faute de l’envoyer bouler -ta spécialité. Ça lui glissait dessus comme du savon, et il revenait toujours à la charge, le regard toujours plus doux, et la remarque toujours plus incompréhensible.

Crispé à ce qui restait du miroir, tu attends, tu redoutes, qu’il finisse ses révélations mystiques. Tu le fixes, un immense sourire terrifié dévoilant tes dents immaculées. Tu hoches lentement la tête, sans pour autant piper un mot de ce qu’il te raconte. Trop sonné pour t’énerver, alors qu’il tapote sa propre marque. « Un cheval ? » c’est tout ce sur quoi tu trouves à rebondir avant qu’un Handler ne vous tire de cette mauvaise passe.
« Bien. Vous avez une tâche à accomplir… » « Comment ça « vous » ? » que tu répètes entre tes dents.
Ah, plutôt que de te tirer de cette passe, il te fourrait le nez dedans jusqu’aux moustaches. « Pas le temps d’aller dans les détails pour l’instant, mais y’aurait une planque à rebelles, un peu plus au nord ; on va aller y jeter un oeil » qu’on vous explique.
Ton regard va et vient de vos Handlers déjà sur le pied de guerre, à Reinir, un peu coi, visiblement enchanté de faire équipe avec toi. « Fantastique. Et bien, allons-y, Jónsson, on ne va pas rester planter là à se faire les yeux doux. » Vous vous pressez jusqu’au réseau de cheminées, que tu es déjà en train de le pointer d’un index accusateur. « Et ne t’avise même pas de me reparler de cette… » tu secoues ta main devant ta joue marquée, comme si on venait de te chier à la figure « immondice ! »


Dernière édition par Boris Bagshot le Mar 26 Mai - 16:14, édité 1 fois
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« Fantastique. Et bien, allons-y, Jónsson, on ne va pas rester planter là à se faire les yeux doux. » « …et pourquoi pas ? » miaule t-il en se tortillant un peu dans ses habits un peu trop froissés — on se demandait bien ce qu’il avait pu faire avant de venir ici. C’est sans compter le kilt qu’il avait caché sous cette foutue robe de sorcier remise au goût du jour - disons, de manière fortement imposée, pire lorsqu’il s’agissait de minions du Ministère. Il le lui réserverait peut-être pour la suite, qui sait.

« Plus qu’un cheval, un cheval bicéphale, » rajoute t-il avec une moue froissant le menton, hoche un peu la tête, l’air d’acquiescer. Autant dire un truc qui avait eu du mal à passer, d’où la sale mine de son vis à vis ; c’est comme s’il le redécouvrait à chaque fois, et toujours la surprise de le revoir aussi blanc que le carrelage de ses WC.
En sortant de la pièce avec le reste de la clique, il marcha sur les bris d’un miroir et, pour une fois, ce n’était pas du sien dont on parlait. (Sylas finirait par rappliquer avec un bordel pareil sur le plancher, et il ne sera plus là pour le voir.) Quoique, il aurait encore pu en douter, même les yeux rivés dessus alors qu’il avançait toujours - pour se mettre à avancer à reculons, toujours à la même hauteur du mort-vivant, au moins pour quelques instants. « Un cheval bicéphale aux yeux de verre. Ça t’a pas fait trop mal au moins ? » s’enquit-il aussitôt sous la révélation, ses pas presque un peu trop dansants finissant par se réaccorder dans une marche soutenue. Le bruit des couloirs le dérange horriblement, il en grimace et recule en grognant dans sa barbe, le temps que les derniers préparatifs soient mis au point par leurs Handlers, là, face aux cheminées.

« Et ne t’avise même pas de me reparler de cette… immondice ! » il fait mine d’avoir l’air outré, un instant, puis penche la tête en tirant le menton en l’air, toujours un peu grimaçant - il ne l’a pas lâché des yeux pour autant. Alors qu’en réalité… il n’a pas tout à fait comprit. Comme s’il avait oublié les rudiments de la langue anglaise qu’ils partageaient. « C’est quoi ça, immondice ? Un truc qui brille dans la nuit ? » Un. Deux. Deux secondes. Tac. Un sourire qui dérange. Est-ce qu’il brille dans la nuit, lorsque Bagshot le regarde dans l’obscurité la plus complète ? « Au moins la tienne, elle est rouge. » Un. Deux. Trois… tac. Il a disparu. Il aimerait bien être son étoile. De temps en temps. Il n’a pas froid comme ça ? « C’est beau le rouge… » les traits s’affaissent dans une expression autrement plus inquiétante. C’est l’heure.

***


« Et donc, pourquoi tu t’es pas enfui ? » qu’il lui balance au nez sans prendre aucune pincette, alors que la discrétion aurait été de mise au moins pour une question pareille. Traître ? Pas traître ? Soupçon de traître ? Raclure de traître ? On ne le saura certainement jamais, mais Reinir continuait de s’imaginer fuir au bras de son vieux fantasme débridé que représentait Bagshot, le genre d’aventure qui se solderait par deux trous dans sa nuque — et d’autres chez son comparse. Ça sentirait quoi, leurs deux corps en cendres mélangés ? « J’dis pas que t’es lâche, hein : j’essaie de me faire à l’idée que tu sois encore là. J’ai toujours su qu’il y avait quelque chose d’héroïque en toi. Tu peux pas partir comme ça et me laisser ici à faire les yeux doux au mur, tu vaux mieux que pareille déception- » pour le reste, il ne savait pas, c’était déjà ça.

Sullivan lui fit une remarque qui s’agrémenta d’une douleur vive provenant de sa rune. Les dents serrées, il grince un « Ok, d’accord, bien, c’est qui qu’on doit tuer ? » demande t-il à son Handler, l’air soudainement impatient, lui qui bavassait depuis le début. Ne pas tuer, c’est ce qu’on leur dit, ou ce qu’on fait croire aux civils, on en sait trop rien au final; mais c’est comme avec le vampire qui mesure dix mètres et qui fait trembler Boris, c’est pas une option dans le décor. « Tu les prends par là, moi de l’autre, bim, gueuleton. Sans considérer le fait qu'il allait certainement être le premier à se salir la garde-robe. D'une voix plus animale, il ajoute aussitôt en guise de signal auto-proclamé, Allez--on y va ! » sans attendre la moindre réponse de son collègue, (force est de constater que les Handlers étaient du même avis, ils n’avaient pas bronché et resteraient à l'arrière tant que la situation ne dégénérait pas), il s’était lancé telle une furie vers l’un des pans du bâtiment abandonné aux effluves magiques.
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Boris Bagshot
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Vos handlers, aussi efficaces et zélés soient-ils, mettent un peu trop de temps à ton goût à se préparer pour votre petite escapade. C’est que le temps a tendance à s’allonger, lorsque Reinir se vautrait dans tes robes. Le rustre continue, inlassablement, de revenir à ta marque, de l’apprécier, en plus, comme s’il s’était agi d’un accessoire que vous vous étiez fait faire sur mesure, et que le tien était apparemment plus réussi que le sien. « Oui bah écoute, si tu y tiens tant, je peux me découper la joue et te filer ma marque en souvenir ; tu pourras l’encadrer… » que tu craches avec fièvre. Heureusement pour ta plastique, les handlers reviennent avant que Reinir n’ait pu te fournir une réponse ; dans le cas contraire, tu aurais pu regretter amèrement ta petite provocation.

Vous restez en planque un certain temps, histoire de faire un état des lieux, avant de vous envoyer en pâture à ce qui se trouvait supposément terré au fond de cette planque. Tandis qu’Ulrike et Sullivan font le pied de grue, en quête d’un possible mouvement, tu tournes en rond comme une licorne en cage, écoutant les délires de ton comparse, qui ne semble jamais en être à court. A l’écouter (parce que oui, un moment, quand on ne peut plus faire autrement, il fallait s’y résigner), on dirait qu’il parle de quelqu’un d’autre.
Effectivement, c’était bien la première fois que quelqu’un s’adressait à toi en un terme comme « héroïque », et Merlin seul sait que, généralement, on ne tarissait jamais de critiques à ton égard. Tu aurais pu en être flatté, mais malheureusement, ça sortait de la cervelle la plus énigmatique de tout le quartier général ; ainsi, cet état de fait semblait plus que bancal.

Ceci dit, plus que de te qualifier d’héroïque (ce qui était déjà un exploit en soi), c’est sa question initiale qui te fait tiquer. Tu savais l’animal perché, mais pas non plus devin. C’est que de t’enfuir, on avait eu l’occasion de te le proposer ; mais jusqu’à présent, tu avais fait en sorte que personne ne le sache. Tu fais quelques pas précipités dans sa direction, un index accusateur planté dans sa poitrine, beaucoup trop nerveux pour être honnête. « Qu’est-ce que tu insinues, Jónsson ? » Et c’est là ta première erreur, que de croire que Reinir soit capable d’insinuer quoi que ce soit. Il parlait toujours comme s’il mettait la chair à vif, habituellement. « Qu’est-ce qui te fait croire que j’aurais dû fuir ? » Tu aurais dû définitivement fuir, lorsqu’on t’en avait offert l’occasion. Tu n’avais rien à faire là, ça se sentait comme ton affreux parfum. « Tu ferais bien de te faire à l’idée que je ne risque pas de t’embarquer sur mon fidèle Sombral de sitôt ; j’ai choisi mon camp. » On a l’impression que c’est un discours que tu as tenu plus d’une fois, le front collé au miroir de ta chambre, essayant de te persuader que tu n’avais rien à voir avec tous les malheurs qui se passaient au dehors, à essayer de te convaincre que des deux camps, tu avais choisi celui de l’ordre. Le chaos ne t’allait pas au teint ; et la justice, apparemment, encore moins.

Tu cherches un moment au fond de son regard, ce qu’il pouvait bien vouloir dire. S’il avait deviné que juste avant qu’on ne vous fasse poser vos marques, tu avais eu cette altercation avec Finnigan, plus que tentante. Ceci dit, tu n’étais pas le plus courageux, ni le plus investi des hounds, donc il ne fallait pas forcément aller chercher très loin pour s’imaginer qu’un jour, tu claques discrètement la porte pour aller te la couler douce ailleurs.
Sullivan vous rappelle à l’ordre et, avant même que tu aies pu faire comprendre à Reinir que son plan allait forcément se finir en bain de sang, le voilà lancé. L’animal ne rate pas une occasion de laisser s’exprimer le loup en son sein, contrairement à toi, pudique des crocs.

L’odeur de magie est ténue, dans le baraquement ; soit parce que les suspects se cachaient particulièrement bien, soit parce qu’il s’agissait, plus que de résistants, de simples nés-moldus tentant de quitter le coin. Comme prévu, tu fais le tour par l’arrière du bâtiment, ne ménageant pas les portes que tu claques et les placards que tu ouvres en trombe, la baguette en joue et les sens aux aguets. Tu refuses de remarquer cet élan de soulagement à chaque fois que la pièce que tu inspectes s’avère vide ; comme si tu craignais de tomber sur un visage connu… Tu entends Reinir, déjà à l’étage du dessus qui renverse tout sans dessus dessous. L’avantage, quand on est un monstre, c’est qu’on n’a pas peur de faire peur.
Tendu comme une perche, tu le retrouves finalement juste devant la porte du grenier, la dernière issue possible. Ton souffle est lourd de l’imminence de la confrontation. Tu attrapes Reinir par le col avant qu’il ne défonce la porte. « Jónsson, t’as pigé, si ça sent pas le sortilège, tu me laisses faire, ok ? On mange pas si tu vois pas de baguette ! » Tu détestais ces missions d’extermination, surtout quand tu faisais équipe avec un loup. Tu préférais agir comme si tu étais encore un sorcier comme les autres, et arrêter les fuyards, voir les finir d’u impardonnable, si vraiment ils tentaient quoi que ce soit. Tu mordais le moins possible, mais tu craignais fort que ton louveteau ait la dent facile.
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La maison, parce que pour lui il s’agit d’une maison à deux étages, et pas d’un espèce de grenier de stockage pauvret, est prise d’assaut avec la discrétion qu’on ne connaissait absolument pas à l’islandais.
Après avoir dégringolé comme un boulet de canon sur le parterre verdoyant - dont on ne distinguait pas vraiment l’éclatant à cette heure d’ailleurs -, il s’est donc engouffré dans la première issue qui lui passe sous le nez. Son comparse et fantasme avéré s’introduit à l’autre extrémité alors que l’animal grimpe directement à l’étage - le premier - en sautant de deux marches à chaque fois, s’aidant de la rambarde pour se hisser encore plus vite qu’il n’allait déjà.
Il se stoppe avant de finir ses deux dernières marches et à la place, reste couché à même les escaliers flanc contre lisières, tel un mouflet, ou tel un chiot, on ne sait pas trop. Le bout de ses doigts appuyés contre la surface du pallier, l’œil à hauteur de plancher, il entend son cœur battre plus fort que le reste, ça l’énerve, mais il parvient quand même à se concentrer sur l’odeur, celle de la magie, qu’il inspire lentement pour que ses canaux nasaux s’en imprègnent.
Ses yeux qui brillent font des à-coups légers, il capte les détails, la vision d’ensemble lui est difficile, et il entend les portes qui s’ouvrent en bas, de l’autre côté, il sent pourtant que ce n’est pas eux.

Traîtres ?

Pas traîtres ?

Traîtres ?

Est-ce qu’il y a des traîtres ???

Le garçon s’appuie et s’avance sans redresser l’échine, toujours aux aguets. Il est persuadé qu’il y a quelqu’un, mais la magie est faible, c’est certainement une demi-portion de sorcier, ou un sorcier avec du sang de demi-portion. L’ouïe capte un froissement de tissus. À moins que ce soit ceux de son vêtement ? C’est trop compliqué pour lui. Puis ça recommence, c’est un autre son, il allait mettre un pied devant l’autre, l’islandais s’est arrêté net, sa bouche en cul de poule.

L’instant d’après, ses lèvres se détendent dans un sourire, et il se met à chanter en islandais, un peu faux il est vrai ; « Vire, vire et volète, les cygnes trompètent ; » et il marche au pas, en rythme, c’est à dire lentement, lentement, lentement, a lui même l’impression d’être le cygne, puisqu’il commence à ouvrir doucement ses bras… « Je prétends que je dors… mais je veille encore… » balance un peu à droite; gauche, droite, gauche, « …béééé béÉÉÉÉ, sois sage, les petits enfANTs vagabondent vers la crête des cOteaux… » il marche au milieu du couloir sans ouvrir les portes qu’il passe succinctement, guidé par les effluves qui l’allèchent.
Ça lui rappelle sa maman.
Sa maman qu'il n'a jamais eu.

« …chercher les agneaux… » et s’arrête devant une porte de profil.

Tourne la tête.

Jauge l’objet.

Odeur forte.

Grimace.

Pivote.

Finalement,

s’approche.

« Toc-toc-toc. » il s’éclaircit la voix et rapproche sa tête de la planche séparatrice — celle que le commun des mortels appellent une porte. « Y a quelqu’un? » l’hybride semble vraiment attendre une réponse, ce qui est assez gênant. Sous ses pieds, si peu de bruit qu’on en croirait que Bagshot n’est pas encore là. Là, il s’aperçoit qu’il n’a pas toqué. « Ah, oui, ça. » et se met à frapper trois fois contre la surface froide et lisse. « Toc-toc-toc. » répète t-il une nouvelle fois. Ça commence à être vraiment long - alors que ça fait moins de quinze secondes.

« Bon, y a personne. » qu’il lâche sur le ton de la résignation, faisant quelques pas pour continuer son chemin, et puis…

…prends son élan pour retourner sur ses pas et foncer dans la porte, tête et avant-bras en bélier.

Rei la traverse dans un son de bris de bois et un cri se fait entendre, ça craque et ça lui ferait bien mal s’il n’était pas déjà sous adrénaline, si son sang sale ne lui permettait pas de briser si fort avec si peu. Le jeune adolescent, pris sous les débris, lève sa baguette dans sa direction, un peu au hasard, et s’apprête à faire un sort---baguette, BAGUETTE ! ALERTE. « Stup- - » Le blond lui a déjà sauté dessus, capture sa main chargée entre ses dents et les presse, les écrase, coup sec, les cartilages et les os se brisent en dessous alors qu’il se débat, lui lacère le visage et très vite il lui rend; les doigts en griffes dans les yeux écarquillés du traître qui s’écrie. La baguette est perdue, lui aussi.

Creuse dans ses cavités oculaires et les déchire, laisse son poids l’affaiblir davantage, poussant contre sa cage thoracique alors que les morceaux de son extrémité lui restent en bouche, s’épluchent et pulsent contre sa langue.

Il y en a d’autres, dont un à son étage c’est certain, mais Reinir ne va pas le chercher, il ne respecte pas et se vautre dans sa goulue violence. L'autre fait trop de bruit, vraiment trop de bruit, ça résonne trop fort dans sa tête et il a besoin de silence, alors il le torpille, le taillade, encore plus, alors que les forces quittent le puceau.

Il y en a d'autres, c'est sûr, ils sont juste trop peu, et ça vibre trop fort sous ses doigts, il ne les entendrait pas de là.

Mieux, son héros les a-t-il peut-être déjà dénichés.

dés:

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Tu aurais pu lui tenir tous les discours que tu voulais sur le bon sens et la stratégie pour faire le moins de dégâts possibles, c’était peine perdue. Tu n’étais toi-même pas le plus fin des stratèges (pour ne pas dire que tu étais carrément nul), mais au moins tu donnais l’impression de vouloir que ça ne se finisse pas dans des bains de sang (peut-être parce que tu aurais trop aimé t’y baigner, justement). Décisions qui consistaient principalement à laisser les brigadiers les plus zêlés se salir les mains à ta place. Autant dire que c’était assez contradictoire avec l’envie de faire ton travail proprement, quand on comptait les nombreux sagouins de la Brigade.
Tu le relâches pour qu’il aille faire le ménage à l’étage, continuant d’inspecter le rez-de-chaussée, te prenant deux ou trois fois le bec avec Ulrike sur un dossier qu’elle n’aurait apparemment pas fini de remplir. Il ne fallait pas compter sur toi pour fignoler la paperasse, tu écrivais comme une adolescente rédige son blog. Kalen avait vu flou une fois mais pas deux.

Tu t’étais rendu dans la cuisine pour vérifier si aucun rebelle ne s’était caché dans le réfrigérateur quand le vacarme d’une porte défoncée ne t’alerte. Tu bondis à l’étage. La porte est en morceaux, et tu ne donnes pas cher de l’état des petits rigolos qui se trouvaient derrière, puisqu’il semblait improbable que Reinir t’ait écouté. Vu comme il était parti, à défoncer une porte à la force de ses bras et de son crâne de piaf au lieu de se servir de sa baguette, tu doutais qu’il n’arrête les fuyards en bonne et due forme.
Tu gémis à la perspective du massacre, espères peut-être arriver avant qu’il ne soit trop tard, sans pour autant avoir la moindre idée de comment tu allais maîtriser Reinir.
Tu déboules sur le pallier au même moment qu’un autre fugitif tente de se casser pour ne pas finir comme son petit copain. A une vitesse peu permise, ni possible chez un sorcier normal, tu le rattrapes par le poignet et le désarmes avec ta baguette. « Toi, tu bouges pas. » D’un impedimenta, tu l'immobilises.

Tu arrives dans la pièce où Reinir finissait de… faire ce qu’il faisait… « Oh misère... »  Il y a un adolescent au sol, et un autre tétanisé, ratatiné dans un coin de la pièce. A voir comment vous vous dévisagez avec la même terreur, on dirait presque que tu aimerais être à sa place, pour ne pas avoir à foutre les mains dans le carnage de Reinir. Tu lirais presque dans ses tremblements  l’impression que d’un mouvement du menton, il t’invite à aller calmer Reinir.  
« Lâche-le, Jónsson ! » Tu n’as pas le courage d’essayer de l’agripper. De fait, tu balances un expelliarmus qui envoie le loup bouler sur le côté. La nausée te prend aussitôt que tu poses les yeux sur ce qu’il reste de sa victime. Un genou à terre, tu estimes les dégâts et si ce coeur mis à vif est encore battant. Riche idée, tout ce sang, là, juste sous ton pif… La nausée coule le long de ton gosier et vide ton ventre, affame tes sens. Tu ne vois plus un cadavre encore tremblant, mais un buffet à ciel ouvert. Feignant mesurer le poul éteint du rebelle, tu ponctionnes un peu de sang. « Attends… » L’hypothèse de l’erreur te traverse l’esprit. Il n’y avait aucune différence avec le sang de sorcier qu’on vous filait occasionnellement à la banque.  

Ceci dit, tu as une autre urgence à régler. Tu reviens à toi, réalisant que tu devais avoir bien échauffé le loupiot, et que pis encore, il y avait une autre victime potentielle dans la pièce. Tu fais volte-face et bondis pour te retrouver entre lui et le pauvre né-moldu qui n’avait plus que ses yeux pour paniquer. « On a dit quoi, Jónsson ? Pas. Touché. » Tu essayes de pas trembler, mais c’est compliqué, parce que les yeux de Reinir, plus que jamais, te terrifient. Plus que ses babillages démunis de sens, c’est son imprévisibilité qui te tourmente. Tu n’es guère plus en sécurité que le né-moldu. Si Reinir te mordait, il risquait de le regretter tout autant que toi ; et encore, peut-être qu’il en avait rien à faire, de clamser d’une double malédiction dans le museau, tant que ça lui permettait d’assouvir tu ne sais quelle pulsion.

« C’est pas contre toi que j’ai fait ça… » que tu expliques maladroitement. « ‘Faut arrêter d’agir comme ça, là… » A y regarder de plus près, peu de choses dissociait le comportement d’un loup de celui d’un vampire. « Après, les gens, ils vont nous prendre pour des monstres… » Et même au-delà de ça, toi et Reinir étiez plus semblables que tu ne voudrais jamais l’admettre, à partager entre vous un neurone et demi et des allures dérangeantes. « Et on n’est pas des monstres, hein ? » Et peut-être que vous vous compreniez un peu plus qu’on ne le pensait. « C’est pas très héroïque, tu crois pas ? »


Dernière édition par Boris Bagshot le Ven 22 Mai - 18:41, édité 2 fois
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« Lâche-le, Jónsson ! » entend t-il alors qu’il finit d’ôter la chair de l’avant-bras comme un ficello. L’instant d’après, il est projeté dans le décor sous l’effet du sort que Bagshot lui assène du bout de sa baguette. L’épaule et les côtes sont les premières touchées mais l’animal se reprend très vite, trop vite peut-être, encore sous l’emprise de l’adrénaline. « C’est trop fort, ça crie…ait, c’est trop fort, » marmonne t-il dans sa barbe alors qu’il commence à relever que les cris ne sont plus, qu’il ne se battait que contre des échos ; emporté par sa frénésie.

L’islandais s’est redressé, soudant ses yeux noirs au visage de Bagshot qui finit de se lécher les doigts. Pourquoi il ne le lèche pas lui, maintenant qu’il est tout apprêté ? « Attends… » c’est qu’il n’est pas sûr de l’entendre ni de comprendre, à cet instant. Il lui demande d’attendre ? Pourquoi ? C’est pas fini. Il y en a encore.
L’esprit du sorcier se frotte à l’animal, à l’Alpha qui en a pour son grade. D’un pan il sourit, presque trop excité d’un tel geste d’attention de la part du vampire — ce qu’au fond, il quémande sans cesse, peu importe la forme d’arrivée. De l’autre, il le dévore, il lui lèche sa gueule de craie en y mettant toute sa dévorante passion. Acharné pour ce froid auquel il ne peut pas tâter. Après tout, il est bien trop grand Boris, il aurait à se hisser sur la pointe des pieds pour daigner passer ne serait-ce qu’une lichette de langue sur sa pommette.

Alors il ne fait que le fixer de ses billes noires qui crient on-ne-sait-trop-quoi, se décalant pas à pas, lentement mais sûrement, sur le côté qui l’appelle — vers le né-moldu qui reste, qui transpire de sel tout seul, d’effroi. Alléché, tel l’enfant capricieux et enragé prêt à remettre la main au paquet de bonbons, le loup va chercher des yeux le prochain. Calme, c’est le moins qu’on puisse dire, et même si son instinct de chasseur le pousse à aller le terrifier davantage, si ce n’est plus, Reinir ne fait rien d’autre que s’approcher, dangereusement il est vrai. Bagshot s’interpose après des enjambées précipitées, qui trahissent bien son état.

« On a dit quoi, Jónsson ? Pas. Touché. » le garçon redresse le nez en l’air, au ralenti, allant chercher à nouveau les prunelles du vampire qui cette fois-ci, le toisent de front, rien qu’à lui. Une attention toute méritée, qui le comble. Un sourire étire ses traits, d’abord franc, puis se désagrège alors qu’il se lèche et se pince les lèvres au même moment. Il l’a remarqué. « Tu m’as entendu chanter? » qu’il lui demande à demi-murmuré, comme s’il s’attendait à ce qu’il lui flatte la couenne et l’ego. Il ne lui laisse pas vraiment le temps de répondre puisque l’islandais enchaîne : « Baguette sortie ? » et pivote après avoir fait un pas glissé, en demi-cercle, pour se retrouver de profil entre les deux scènes. Il lui désigne du bras le cadavre de l’adolescent, neutralisé et portionné. « Bon appétit. »

Il se remet dans l’axe et désigne le né-moldu sans quitter des yeux Bagshot, bien vivant et bien palpitant derrière ce dernier. « Baguette rangée… » et laisse vriller ses noirs vers le visage de l’ado, qui ressemble de plus en plus à une statue ratée à la lèvre basse frémissante. « Pas toucher. »  

Et Rei retrouve à nouveau le regard du Hound, un regard qu’il commence à ne plus vraiment comprendre, au fil des secondes qui s’étendent. L'Alpha se repaît du ton employé, de ce qu'il lui renvoie malgré lui. « C’est pas contre toi que j’ai fait ça… contre qui alors ? et puis… c’est comme s’il avait… peur ? Peur de lui ? Peur de quoi ? C’est lui le héros — c’est lui qui l’a sauvé. Il en a plein le visage, plein les doigts, tout est frais. Bon sang, ce n’est pas l’heure de culpabiliser. Est-ce qu’il y en a seulement une miette quelque part, de cette culpabilité ?

Le loup fait un premier pas lent, manifestement plus calme, et ce n'est pas normal. Son cœur n’est pas tout à fait de cet avis. La douleur à l’épaule commence à fleurir, courir vers son omoplate droite. ’Faut arrêter d’agir comme ça, là… à qui il parle ? À lui-même ? À Ms. Guilty ? Rei se demande, penche un peu sa tête sur le côté, s’approche d’un pas lent. Et d’un troisième… s’arrête à quelques centimètres du géant. Après, les gens, ils vont nous prendre pour des monstres… »

La moue peinée, presque désolée sur le visage de l’Alpha à ces mots. Le cœur bat encore trop vite et il suinte de partout, de sang et de transpiration mêlées. Cette robe de sorcier est une plaie.

« Et on n’est pas des monstres, hein ? » lui lâche t-il, comme pour se rassurer. « C’est pas très héroïque, tu crois pas ? » qui diable essaie t-il de persuader là ?

Faisant fi de la baguette et de ce que le vampire pourrait en faire à son égard, Reinir lui agrippe la partie supérieure des bras, d’une poigne qui se veut étonnamment rassurante, compatissante — presque humaine, dira t-on. Il le regarde comme s’il allait lui annoncer que sa mère n’est pas sa mère, ou que son corps ne lui appartient pas et qu’il a été promit à un illustre nécromancien allemand pour sa résurrection. Quelque chose qui sent mauvais, de conséquent, mais de mérité. Confiance.
Et là, des mots aussi débités que les pauvres graines de traîtres qu’il a pu croiser. Rythmés par un coup de tête à droite, à gauche, à droite…, précis, un peu trop pour un abruti comme lui.  

« C’est.

Pas.

Parce que.

Tu.     Fais.

De. 
Jolies. Phrases.

Que. Tu n’es pas.

Un.

Monstre?
 »

Le dernier mot prononcé, Rei lui accorde un sourire vif, inattendu, sourcils haussés, avec un arrière-goût de « et alors quoi ? ». Le lâche, ses doigts sales de sang glissant sur ses atours précieux, ça chatouille un peu. C’est pas fini. Le regard retourne sur le visage du né-moldu qui doit certainement se repasser sa vie entière sous ses yeux embués de sueur et de larmes.

« Le monstre a des griffes, des crocs, il tue, c’est un monstre ? — Le héros qui tue, avec un joli sort tout beau, PAF ! (il a crié à en faire sursauter le né-moldu), c’est un héros ? » quelle est la différence entre un héros et un monstre après tout ? Juste ce qu’on trouve beau ou non ? Le beau c’est subjectif. Très subjectif. Il n’y a qu’à voir le visage du Lord, tous se plaisent à le couvrir d’éloges mais peu le pensent vraiment — c’est parce que c’est intégré, c’est parce que ça doit être comme ça, c’est mieux, c’est pour survivre, tu comprends ? Le Lord est moche, alors…
« C’est d’la merde. » conclue t-il, sans préciser de quoi il parle vraiment. Difficile à suivre. Il le désigne de l’index, index qui touche son torse couvert de tissu. « Toi t’es un héros. »

Il a l’air rassurant, tout d’un coup. Rassurant… il fait un demi-pas en arrière, lui jette.
« Alors va le sauver--non? » et hume un peu l’air, suivant d’un fil invisible la magie.
Arrêt.
« Où il est? » qu’il lui demande, sur un ton plus impérieux, presque désobligeant, comme s’il lui avait caché quelque chose de monstrueux. Et l’islandais part dans la direction du couloir, d’un pas nonchalant, ignore le cadavre comme une merde de chien sur un trottoir ; s’arrête sur le seuil. Il y en a encore. Penche un peu sa tête en s'accrochant à l'encadrement de la porte, jambe en suspend, aperçoit l'autre statue de chair, plus figée que jamais.
Mais……
Ah, misère… faut faire quoi, déjà ? Y a pas de baguette, là.
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Boris Bagshot
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Le pire dans tout ça, c’est qu’il t’a obéi, apparemment. La baguette roulant des doigts encore rattachés aux muscles déchirés du gamin à terre lui donne malheureusement raison. Ton regard pivote de nouveau pour se ficher dans les yeux fous de Reinir. Non, loin d’être fou, son regard est incroyablement calme, tandis que tu bafouilles tes reproches. Il s’avance à pas de loup, ses omoplates roulant sous sa peau, son cou et son oreille tendus, essayant de comprendre où tu voulais en venir.
Tu te doutais que vous ne pouviez pas toujours ramener les rebelles au Ministère. Et, qu’en y repensant, il aurait été plus malin d’abréger leurs souffrances sur le terrain, plutôt que dans les salles secrètes de l’étage des Mystères. Mais tu voulais simplement que vous exécutiez vos basses oeuvres proprement comme n’importe quel sorcier armé d’une baguette non bridée aurait pu le faire.
La Brigade ne recrutait exclusivement que des vampires et des loups, et ça n’était certainement pas par piston. On vous forçait à signer parce que vous étiez des machines à tuer. Vos malédictions consistaient à faire un bond en avant dans la chaîne alimentaire, un bond en arrière dans la civilisation. Vous étiez ce qu’on faisait de pire chez l’humain, et de plus incontrôlable chez l’animal. C’était pas pour tes beaux yeux que tu étais là, mais bien pour la longueur de tes crocs et ta force inhumaine.

Pourtant, tu te refusais à agir comme la bête sauvage que tous semblaient désormais redouter. A cette époque, tu n’avais mordu personne et n’usais qu’en dernier recours du sang de harpie, prétextant, la plupart du temps, avoir oublié d'en prendre avec toi. Heureusement que Ulrike abattait le travail pour deux. Tu refusais d’user de ta force surhumaine, si ce n’était pour te carapater, ou pour sortir ton handler de passe particulièrement risquée. Et, bien entendu, tu refusais de mordre un adversaire pour l’achever.
De fait, tu supportais très mal la facilité avec laquelle Reinir s’élançait, crocs et griffes dehors, les massacres rendus insoutenables puisqu’il gardait sa forme humaine. Ainsi, ce que tu avais voulu expliquer à Reinir, sous des couches de lecture incompréhensibles, c’est que tu ne voulais pas qu’il se comporte comme un animal. Parce qu’il suffisait d’un témoin, handler comme civil, rebelle comme allié, pour aller colporter au reste des troupes que vous n’étiez que des bêtes sauvages.
Et, de toutes les publicités, tu te serais bien passé de celle-ci.

Il arrête d’avancer que lorsque vous êtes bien en face l’un de l’autre. Il agrippe ton bras, et tu manques de lâcher ta baguette de stupeur. Tu t’y accroches, comme si ta vie en dépendait. Comme si ça pouvait le tenir en place, alors qu’il ouvre le bec. Encore des non-sens, servis d'une diction énigmatique. Reinir comprend beaucoup de choses ; il comprend même ce que toi, tu n’as pas encore compris.
Tu comprends toujours de travers ce qu’il dit, tu interprètes mal parce que tu en as gros sur la conscience, parce que la peur que t’inspire Reinir te pousse dans tes derniers retranchements, parce que tu vois en lui un reflet que tu refuses d’accepter.
Ce que tu comprends, dans ta cervelle de piaf tournant dans tous les sens, c’est que tu es un monstre qui fait semblant de pas en être un. Et même Reinir, qui a l’air de t’aimer tant, n’est pas dupe. Il voit clair dans ton jeu ; le né-moldu qui te dévisage, maintenant que le loup a détourné son attention, aussi, il sait ce dont tu es capable, si jamais il t’en venait l’envie. T’as encore un peu de sang à la commissure des lèvres et entre les doigts. Le triangle sur ta joue ne trompe pas.
Tu pourras faire preuve de toute la civilité que tu veux, de toutes les manières et de toute l’humanité que tu veux, ils savent que ce n’est rien, face à l’imminence de ta faim monstrueuse.

Et pourtant, tu continueras cette mascarade, dusses-tu te ridiculiser. Tu mordras jamais personne, tu ne boiras du sang que quand tu en auras extrêmement besoin, tu continueras de manger comme les sorciers, de sortir comme les sorciers, et tu continueras de mépriser les autres vampires et les loups.
On est en juillet et, dans quelques mois, tu aurais rompu tous ces voeux.
« C’est bon, j’te ferais rien… » que tu gémis à l’attention de l’adolescent apeuré. Il reste immobile, quelques secondes, essayant sans doute de lire entre les lignes de cette confidence. Peut-être qu’il pense que tu vas le laisser partir, peut-être que c’est pour ça qu’il te regarde moins comme un monstre.
Je suis pas un monstre, hein ?
Soudain, il se précipite jusqu’à la fenêtre pour tenter de s’échapper en exécutant un saut de l’ange. Il préférait donc se briser tous les os, plutôt que de rester une minute de plus à portée de crocs. L’expelliarmus que tu aboies par réflexe accélère sa chute, la rend mortelle là où elle lui aurait bousillé les pattes. Tu cours jusqu’au rebord de la fenêtre, les doigts percés aux débris encore sur le montant. L’adolescent gît dans l’arrière cour, sa tête formant un angle improbable avec le reste de son corps. « J’suis pas un monstre ! » que tu sembles lui adresser, comme s'il pouvait encore t'entendre.

Quel fiasco. Il n’en reste plus qu’un, que tu comptais bien ramener vivant ; parce que t’es pas un putain de monstre. « Reinir ! » Tu fais volte-face, tandis que le loup ne sait toujours pas quoi faire du dernier rebelle. « Allez, c’est « baguette rangée » là, donc embarque-le ! » Ça te va bien de passer tes nerfs sur lui et de lui donner des ordres. Surtout quand Ulrike débarque momentanément, pour voir où vous en étiez dans votre merdier. « Bon allez, on se magne ! C’est quoi ça ? On ramène personne, hein, alors hop, ça dégage ! » Aussitôt arrivée, aussitôt repartie, Ulrike te laisse comme un con, avec un rebelle qui ne peut rien faire que d’attendre que l’un de vous ne lui tombe dessus et un Reinir ravi d’exécuter les ordres.


Dernière édition par Boris Bagshot le Mar 26 Mai - 15:10, édité 1 fois
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Si c’est pas toi qui le fait, c’est eux qui le feront pour toi. D’une façon ou d’une autre. Et ils y parviendront, parce que c’est ça qu’ils veulent, c’est ça que le gouvernement a toujours voulu ; c’est vous étiqueter à l’encre indélébile : ci-gît un monstre.

Et vous l’arborez maintenant superbement sur vos joues.

Il n’y a pas pire comme coïncidence.


Le bruit d’une proie qui s’échappe dans le dos du loup… qui a pourtant gracieusement placé cette dernière entre les mains du vampire. L’animal reste dans sa position à s’en faire mal aux doigts, le pied replacé à terre ; mais son visage lui s’est tourné aussitôt dans la direction dite, et c’est fou, il n’a pas sauté tel l’ange pour le rattraper ? Déception déconcertante — pis, cuisante. Le coin de sa bouche est contre son épaule douloureuse, par dessus laquelle l’Alpha le regarde, l’observe tel un enfant de trois ans face à son grand-frère, sans piper mot.
Scène d’autant plus gênante qu’elle transpire d’une vulnérabilité que Jónsson n’a alors jamais vraiment remarquée auparavant… ou peut-être que si finalement ? Peut-être même que c’est de ça dont il se charge sans conscientiser un poil, peut-être que cette pseudo-mission sensée sauver l’âme torturée de Bagshot plane au-dessus de cet espèce de fascination morbide qu’il entretient à son égard.

« J’suis pas un monstre ! » « T’es pas un chasseur non plus. » le visage de Rei retourne dans son axe, un peu plus bas, vers le plancher du pallier. Il semble répondre à quelqu’un qu’il est le seul à percevoir — fragment de sa conscience éclatée-là, avec laquelle il commence à débattre. « Mais si, mais si, c’en est un, ça me suffit. Engin Miskunn qu’on a dit. Rétablit un peu plus sa verticalité approximative, l’air soudainement agacé, désappointé, un peu tout à la fois. Pourquoi j’ai pas l’droit ? Oh et puis » « Reinir ! » pourquoi il beugle comme ça ? Le son trop fort qui lui lime la tempe le fait grimacer légèrement, et il dresse au garde à vous de son petit mètre quatre-vingt, son dos approximativement aligné contre la tranche de l’encadrement de porte.

« Allez, c’est « baguette rangée » là, donc embarque-le ! » « Non. » que l’islandais lui régurgite, grondant et glacial comme les nuits d’hiver à Azkaban. « T’as déjà raté le premier, tu dois sauver l’deuxième. Et emmêle ses bras dégueulasses l’un sous l’autre contre ses côtes qui dégagent de plus en plus de chaleur pathologique, l’air suffisant. J’suis pas ta mère Bagshot dear, en plus j’ai jamais rêvé de lécher ma mè… » « Bon allez, on se magne ! » les clairs froids de la Von Bäume s’échouent sur le dernier né-moldu du groupe, figé au milieu du couloir. Les deux carcasses d’hybride se penchent, sortent leurs têtes de l’encadrement pour admirer la scène. « C’est quoi ça ? » « Eh bah j’crois ça s’mange- » répond t-il du tac-o-tac sans avoir saisi l’aspect rhétorique de la question. Surtout pour Boris semble t-il même.

« On ramène personne, hein, alors hop, ça dégage ! »

Ça dégage ? Dégage ? Partir ? En… fumet ?

Les bras de l’Alpha s’entremêlent au ralenti, les yeux s’écarquillent et sa bouche émet un « ouhh » qui trahit l'enthousiasme florissant au creux de ses entrailles. La bonne nouvelle l’effleure comme si on venait de lui passer un mets fumant sous le nez, suivi d’un grand cru qu’il aurait certainement fini par vomir parce qu’il a toujours eu du mal à digérer le vin.

L’islandais se replace un peu mieux sa colonne contre le bois et observe non sans quelques papillons dans le bide - et les yeux - le visage du vampire en contre-plongée, relâche ses membres supérieurs sous la fièvre qui semble le prendre. La pression de son dos et l’épaule tirée vers l’arrière lui font un peu mal, mais c’est pas grave, ça le réveille, ça le rend plus vivant, plus présent. Une moue contrite sous la douleur, qui se transforme, se module dans une expression de coquinerie candide. Une vague de chaleur le prend des pieds à la tête, expire longuement par le nez. Jónsson murmure avec force, révèle ce secret que le géant connaît déjà.

« J’te l’avais dit… »

Par contre, il devrait peut-être recommencer à chanter, parce qu’il n’est pas sûr qu’il l’ait entendu la première fois.

« Reinir ! » singe t-il avec passion à peine mesurée, les R roulés à l’islandaise pour seule nuance. Le blond se prend dans ses propres bras, bercé par le doux souvenir de sa voix ravivé. Il paraît soudainement absent, l’œil vitreux accroché à un pan de la cape du vampire. J’aime bien quand tu m’appelles comme ça… » minaude t-il dans un espèce de gémissement embarrassant, trempé de son accent à couper au rasoir. La nervosité, l’impatience le font gesticuler un peu, il se traîne la carcasse d’un frottement contre le bois pour se hisser et s’ancrer de tout son poids sur ses guiboles et…  « … refais pour voir? » défait ses bras, va chercher un maigre espoir dans les billes vampiriques.

La demande serpente par-delà ses lèvres alors qu’il se détache de son support pour marquer de nonchalantes enjambées dans le couloir. « Tu-le-manges-ou-je-le-mange ? » la question mérite d’être posée, et pour qu’il partage cette fois c’est qu’il doit vraiment bien l’apprécier, « T’as peur ? » demande t-il à on ne sait trop qui, à l’un et à l’autre en même temps certainement, « Pourquoi t’es énervé ? J’te fais chier ? » en pointant son nez vers Boris, remise en axe de sa tête après avoir manqué de se prendre le mur dans l'épaule, « Ah non ça c’est parce qu’il est tombé. » et son dernier pas l’arrête dans le dos du né-moldu, qu’il enlace d'un back hug non consenti.

La statue de chair est encore immobilisée sous le sort de Bagshot à cet instant, Reinir sent le cœur qui palpite à foison sous ses doigts pressés contre le thorax de l’ado ; il l’entend cogner contre ses tempes aussi, et même sur ses tympans, mélodie qui ne fait que l’embraser davantage. « Engaaaa…MISKUNN ! » aboie t-il par dessus l’épaule du jeune en le comprimant brièvement sous l’exclamation, y dépose le menton. Longue inspiration, s’imprègne du kaléidoscope d’odeurs avec lequel il flirte. Menton souillé de sang et de résidus de matière organique, l’animal interroge et aguiche du regard Bagshot le héros, Bagshot le monstre.
« Ça veut dire ‘Pas de pitié’. » expulsé avec beaucoup plus de douceur, et enfin… « Tu t’dépêches, hein? On va s’faire engueuler. » peut-être même que le vampire aurait envie de le désosser en même temps que le traître. Ça lui plairait bien.
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« J’te l’avais dit… » que Reinir minaude, impertinent, rompant l’insupportable silence qui avait suivi le départ de Ulrike. « Roh c’est bon, ça va, j’ai compris ! » que tu râles, portant ta main à ton front fiévreux, l’autre sur ta hanche. Tu essayes de réfléchir, tu essayes de désamorcer la situation. Bah, après tout ça n’était pas la première fois que tu renâclais à l’idée d’obéir à ton handler. Et puis, même si tu passais actuellement pour un con, Reinir se ferait une joie, lui, d’achever la mission.
Tu faisais particulièrement preuve de mauvaise volonté parce que tu devais te projeter dans le pauvre rebelle qui avait assisté à ce si rapide retournement de situation. En quelques secondes, il était passé de rescapé à viande froide, et devait sûrement se demander laquelle de vos deux morsures seraient la moins douloureuse. Et, à te voir trépigner, tu semblais réfléchir à la même question.

« Reinir ! » Le loup beugle son propre nom, t’arrachant à tes pensées confuses dans un sursaut. Tu le dévisages avec circonspection, avant de comprendre, à la lumière de ses minauderies, qu’il venait de t’imiter. « J’aime bien quand tu m’appelles comme ça… » « Ouais bah ne t’y habitue pas trop vite, parce que ça risque pas de se reproduire… » que tu rétorques pour la forme, même si, dans les semaines à venir, tu l’honorerais à plusieurs reprises de son prénom aboyé. Tu ignores s’il se foutait de toi ou s’il était sincère ; et tu ne sais pas laquelle des deux réponses t’effrayait le moins. En temps normal, tu te serais gaussé de faire autant d’effet à un collègue, mais de tous, il avait fallu que ça tombe sur lui…

Entre temps, le loup avait rejoint le dernier rebelle immobilisé au milieu du couloir. Il prend son temps, alors que tu aurais préféré qu’il agisse trop vite, qu’il ne te laisse pas le temps de t’interposer ; qu’il s’occupe des tâches ingrates, des basses oeuvres. Son comportement te sidérait autant que tu refusais d’assumer qu’il t’était bien utile. Il fallait au moins qu’il agisse trop comme un loup pour que tu puisses pas assez agir comme un vampire. Tu vas pour passer à leur hauteur afin de dévaler l’escalier qui te conduirait aux handlers, quand Reinir pose la question qui fâche.
« Tu-le-manges-ou-je-le-mange ? »

Tu t’immobilises, le blanc de tes yeux doublant de volume. « Et puis quoi encore ? Tu m’as bien regardé ? » Tu regrettes aussitôt l’avoir provoqué ainsi, tu n’appréciais pas forcément sentir son regard exorbité sur ta couenne. Du coin de l’oeil, tu remarques que le regard du rebelle s’est éclairé d’un mince espoir. « Je suis pas un monstre… » Et pourtant, le regard transparent que tu as vissé sur la carotide apparente de l’adolescent est loin d’être très humain.
Après tout, Ulrike n’était pas là pour te juger. Il n’y avait personne d’autre que vous trois. Et, de tous, Reinir semblait être celui qui s’offusquerait le moins d’un tel laisser-aller. Peut-être que ça n’était pas une si mauvaise idée, de mordre pour la première fois sous le regard médusé de Reinir. Peut-être que c’était ce qu’il t’aurait fallu ; un hybride qui s’en fout d’en être un, qui ne comprend pas, pourquoi tu te retiens autant. Reinir avait embrassé l’abîme, et il y naviguait désormais sans que personne ne comprenne comment. Peut-être que si tu avais accepté de mordre le rebelle, il t’aurait expliqué comment faire. Peut-être qu’il t’aurait aidé.

And yet. « Je refuse que ma première fois se passe dans de telles conditions. » Tu espères que, le jour où tu mordras pour la première fois, ce serait au cours de tu ne sais quelle cérémonie vampire. Peut-être même que ce serait dans le secret, comme au commencement, avec ton Sire, Isaac. Peut-être que Sienna, que tu connaissais moins à l’époque, mais enviais déjà beaucoup, pourrait te montrer comment faire. Au final, tu espérais surtout ne pas à surmonter ça tout seul. Quitte à ce que ce soit en compagnie de Reinir.
Toujours est-il qu’à ce moment-là, ton ego s’anime d’une secousse de fierté de trop, tandis que tu chasses son invitation d’un mouvement de la main, comme on se débarrasserait d’une mouche. « Fais-le, toi… »
Si tu avais su que, quelques mois plus tard, c’est sous la menace des Archives et on ne peut plus seul que tu mordrais une gamine née-moldue pour la première fois, tu aurais fait bien moins de manières et aurait laissé Reinir te sauver.
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