BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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isadora prewett
i burned so long so quiet you must have wondered if i loved you back. i did, i did, i do.
Diego ne peut pas se permettre d'être désoeuvré: dès que c'est le cas, il panique un peu, une alarme retentissant dans un coin de sa tête pour lui dire de s'activer, go go go! Et il se redresse, se concentre, tripote ses doigts. But... where? Aujourd'hui fait partie de ces jours-là. Il a passé une longue semaine. Ce n'est pas à cause de la fin des cours qu'il est désormais libre de faire tout ce qu'il veut: il a fait une demande à la LAAW pour une dérogation afin de pouvoir continuer son stage à St Mungos. Il est certainement le dernier élève à vouloir travailler pendant les vacances... son professeur, inquiet, l'a pris à part pour lui demander pourquoi. Il lui a servi les réponses habituelles: je fais ça pour ma famille. Si je prends de l'avance alors je pourrais alléger mon emploi du temps pour les mois à venir. N'est-ce pas? Comme ça je pourrais passer plus de temps avec ma femme et mon fils. C'est logique après tout. N'est-ce pas?

Comment dire non à un père de famille? Surtout si jeune? Le professeur a accepté, l'hôpital — en manque de petites mains — aussi. Alors la plupart de la semaine, il y va; et quand il n'y est pas, il va chez Dolohov. Et quand celui-ci s'octroie quelques journées de repos, et que l'hôpital n'a pas besoin de lui... il reste chez lui. Il aimerait sortir avec ses amis, mais il ne leur fait plus confiance. C'est de leur faute. Leur faute si cette nuit-là...

C'est un samedi aujourd'hui. Un jour de repos lors du week-end? Improbable, mais vrai. Il sait qu'il ne devra pas du tout s'y habituer. Dora est déjà levée quand il ouvre les yeux: sa place à côté de lui sur le lit est froide. Elle aussi travaille dur pendant la semaine, ils ne se sont pas vus ou presque depuis dimanche dernier quand il est entré un peu en avance. Avant de rentrer ce week-end dernier, il a acheté une peluche pour Abel, qu'il a déposé dans son berceau. Un dragon, qu'il a trouvé sur le Chemin de Traverse. Le lundi soir, quand il est rentré et a mis la tête dans la chambre de son fils pour voir comment il allait, le dragon avait trouvé sa place sur l'armoire dans un coin de la pièce.

Peu importe. Peut-être n'est-ce pas un cadeau approprié. Peut-être Dora trouvait qu'il était moche. Peut-être que Pixie trouvait qu'il prenait trop de place. Peu importe.

Il grogne un peu, se frotte les yeux et se lève lentement, s'étirant et grimaçant en sentant ses muscles protester dans son dos et ses épaules. Dolohov ne l'a pas ménagé... comme toujours. L'horloge au mur indique qu'il est presque midi. Il a dormi pendant quatorze heures d'affilée... ce n'est pas une occurence si rare pour lui ces temps-ci. Après quelques ablutions et une douche rapide, il descend coiffé et rasé, les pieds enfoncés dans ses chaussons et les yeux à peine ouverts. Pixie l'accueille dès qu'il pose les pieds dans la cuisine. “ Breakfast, sir? Lunch. Where's my wife? In the greenhouse, sir. ” Diego hoche la tête et prend le chemin de la serre. Ils peuvent bien prétendre profiter d'une journée ensemble... non?

Un pas. Son estomac se tord. Deux pas. Il a du mal à respirer. Trois pas. Il ne peut pas lui faire face. Surtout quand, en s'approchant de la serre, il entend un petit gazouillement heureux de la part d'Abel en train de se nourrir au sein de sa femme.

Au final Diego tourne les talons et va plutôt dans le salon se réveiller après avoir demandé à Pixie de lui faire un thé et de mettre la table pour deux. Il entend une porte s'ouvrir, Dora marcher dans le couloir derrière le mur contre lequel repose le canapé sur lequel Diego est assis, échanger quelques mots avec Pixie, puis monter les marches, certainement pour aller déposer leurs fils dans son berceau. Rien d'autre.

Il fait tourner silencieusement sa cuillère dans sa tasse de thé amer, comme si il y avait mis du sucre.

Et au final le déjeuner est prêt: Diego rejoint Pixie dans la cuisine, surpris de ne pas l'y trouver et pinçant un peu des lèvres en la voyant mettre le couvert sur la table du jardin, derrière la maison. “ I'll go fetch her, ” lui dit-il depuis la porte, voix tendue. Pixie semble surprise, mais hoche la tête. “ Of course, sir. Pixie made neeps and tatties for starters and salmon for main course! That's good, Pixie. ” Il s'attarde un peu contre le battant et puis finit par aller trouver Dora. Il monte les escaliers. Elle n'est pas dans la chambre d'Abel mais dans la leur, étalée sur le lit.

Elle dort beaucoup, sa femme. Il a remarqué, ici et là. Elle doit être fatiguée et doit peut-être encore se remettre de la naissance d'Abel deux mois plus tôt. Ses épaules sont un peu agitées quand il entre, il y a un bruit de gorge, mais il l'ignore (et décide de l'ignorer). Elle va bien. Sinon, elle lui dirait. “ Lunch is ready, ” dit-il simplement, avant de redescendre.


Dernière édition par Diego Prewett le Ven 4 Oct - 15:03, édité 2 fois
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Les bras de Diego sont enroulés autour d’elle quand Isadora se réveille, son odeur et sa chaleur l’enveloppant dans un cocon plus douillet que n’importe quelle couverture. Quelques instants, Dora s’autorise à en profiter, profiter de son parfum et de sa présence, de cette marque d’affection même parfaitement inconsciente de la part de son mari. Et puis elle se sent coupable. Éveillé, Diego ne la prend plus dans ses bras, c’est à peine s’il la regarde encore. Il n’y a véritablement plus que ce lit qu’ils partagent, uniquement pour dormir d’ailleurs quoiqu’il y a peu de temps il ait dormi sur le canapé après être sorti avec des amis. Dora ne s’en est pas formalisé même si ça l’a rendu triste au réveil de voir que son coté du lit n’avait même pas été défait. Ses yeux tombent sur la petite horloge en face du lit, il est encore tôt mais c’est l’heure habituelle pour elle, même le week-end car Abel ignore encore la différence entre les jours de semaine et les jours de repos et crie sans faute tout les matins pour qu’on lui change sa couche. Elle s’extirpe du lit et des bras de Diego, délicatement pour ne pas le réveiller. Il doit être fatigué. Il travaille beaucoup, trop à son goût même si Dora n’a plus la force de lui demander de rester à la maison. Elle ignore s’il est de service encore aujourd’hui, s’imagine que même si ça n’est pas le cas il doit avoir un entraînement de prévu avec Dolohov. Il est évident qu’il évite la maison. Qu’il l’évite elle. Elle se demande s’il aurait été dégoûté de se réveiller en la trouvant si collée à lui, profitant de bras qu’il ne veut plus lui offrir. Lentement elle se dirige vers la chambre de leur fils, il dort encore et elle l’observe de loin, il a l’air d’aller bien mais elle ne peut s’empêcher d’être anxieuse malgré tout, se rongeant les ongles en attendant qu’il bouge dans son sommeil, jettent par précaution un sort d’insonorisation sur la pièce pour que ses premiers pleurs ne réveillent pas son père. Dieu sait que ça le fait fuir mieux que tout.

La routine de Dora est très travaillée, de toute façon elle ne peut compter que sur elle-même et Pixie. Cette dernière est compétente mais Dora rechigne encore à trop la laisser avec Abel. Les hommes doivent être élevés par des hommes pas par des elfes. Ceci dit, sans Pixie elle ne s’en serait jamais sortie jusque-là — si tant est que l’on puisse dire qu’elle s’en sort. Elle ne maîtrise pas l’emploi de mère. Elle est même très loin. La routine est établie mais elle est anxiogène et la vide de toute énergie pour le reste. Tout ce qu’elle a, elle le donne à Abel. Il le mérite, elle le sait, il est beau, adorable et innocent. Et elle ne peut pas lui en vouloir de lui en demander tant quand il s’éveille les yeux pleins de larmes mais se calmant relativement vite en semblant la reconnaître. Alors à la place elle s’en veut à elle. Elle s’en veut de détester avoir à s’en occuper. Elle s’en veut de son amertume. Elle l’emmène au rez-de-chaussée lorsqu’il est changé et habillé, et mange un peu du petit-déjeuner que lui a préparé Pixie avant d’offrir à Abel le sien, assise les yeux dans le vide, sur le canapé du salon qu’elle et Diego ont baptisé le week-end qui a suivi leur mariage et plus jamais depuis. Comme un automate, elle le serre contre elle et lui tapote le dos jusqu’à ce qu’il consente à roter et puis elle le dépose dans le berceau flottant que lui amène Pixie. “Will the mistress want a book or the radio? ” Offre gentiment celle-ci tentant toujours en vain de faire réagir un peu sa maîtresse. Un vague secouement de tête lui répond et Dora s’allonge sur le canapé et, rapidement, s’endort. Elle se réveille en sursaut quand Abel pleure mais Pixie la rassure déjà. “ The little master just needs to be changed. Pixie will do it the mistress can rest. ” Et il ne lui en faut pas plus pour effectivement se rendormir, le cœur un peu lourd de culpabilité. Quand elle s’éveille de nouveau, il est bientôt midi et Pixie est devant le berceau, faisant volée grâce à sa magie elfique, des petites boules de lumières au dessus du visage d’Abel qui lève ses petits poings pour essayer de les attraper. Dora se redresse et tire le berceau vers elle. “ Is he still here? ” Demande-t-elle d’une voix qui se veut détachée mais qui ne peut qu’être marquée de la même vulnérabilité qui accompagne chaque mention de son mari. “The master is still sleeping Madam. ” Dora hoche la tête et ne dit rien de plus faisant bouger sur un rythme mécanique le petit berceau. “Madam should tend to the plants..Pixie watered them but Pixie doesn’t have the special touch-That would be all thank you. You can start preparing lunch to be served when Diego wakes up.” Elle se lève dans un geste plus brusque que d’ordinaire et emporte Abel avec elle, dans ses bras. Ses mains n’ont pas besoin d’être libres, elle sait d’office qu’à ses plantes autrefois chéries, elle ne touchera pas. Et comme pour s’assurer qu’elle ne s’occupera jamais plus de rien d’autre que lui Abel se met à hurler pour son repas dès qu’elle fait un pas à l’intérieur de la serre.

Elle l’a tant aimée cette serre. Elle était si touchée que Diego l’ait faite installer juste pour elle et ait même fait importer beaucoup de plantes pour la remplir. Elle-même en a fait venir d’autre et s’en ait très bien occupée pendant un moment. Et puis est arrivé Abel. Et Abel lui prend tout son temps et toute son énergie et tout son air. Il gazouille en se nourrissant à son sein et elle ferme les yeux pour retenir ses larmes, toute concentrée à empêcher ses mains de trembler. Quand il a fini et déjà bâille à s’en décrocher sa petite mâchoire, elle se lève de son banc et le ramène à l’intérieur jusque dans sa chambre et son berceau. Il n’a pas besoin d’entendre sa voix pour s’endormir et elle l’abandonne lâchement dès qu’elle le peut, s’arrêtant sur le pas de la porte de sa propre chambre quand elle voit que le lit a été déserté. Elle ne réfléchit même pas, referment la porte derrière elle et s’allongeant sur son flanc à sa place le nez à moitié dans on oreiller et à moitié sur celui de Diego. Les larmes lui viennent toutes seules.

Les bruits de pas elle ne les entend presque pas et ses joues brûlent de honte quand elle entend la porte s’ouvrir et doit se mordre le poing pour empêcher ses sanglots d’être audibles. “Lunch is ready, ” elle est mortifiée à l’idée que Diego la voit ainsi mais finalement, fidèle à lui-même il ne reste pas, fuir encore et la laisse seule. Elle est si seule. Tout le temps. Elle l’était déjà pendant la grossesse et désormais leur fils est là, presque toujours dans la même pièce qu’elle et pourtant Dora est plus esseulée que jamais. Diego reste pour le déjeuner aujourd’hui apparemment, mais il n’est pas là pour elle. Il lui faut quelques minutes pour se calmer, pour que les larmes se tarissent et qu’elle parvienne à contrôler un peu sa honte et sa culpabilité. Sa déception également, aussi stupide soit-elle, qu’il ne soit pas resté. Elle passe son visage sous l’eau et descend, cherchant l’elfe et le sorcier qui sont finalement dehors où le déjeuner les attend. “ Hello. ” Il ne lui a pas dit bonjour, lui, mais elle le fait quand même, s’installant en fasse de lui sur la petite table parce que c’est la que Pixie a mis ses couverts. Elle avale un verre d’eau et évite son regard de peur qu’il ne devine tout, de peur qu’il s’en foute. Pourtant la dernière chose que Dora pensait vouloir c’était bien d’ajouter au poids des responsabilités de Diego en lui faisant part de ses sentiments et de ses doutes. Mais elle a du se rendre compte que non, ce qu’elle souhaitait encore moins c’était qu’il sache et s’en fiche. Précisément ce qu’il fait actuellement. “ No internship today? ” Souffle-t-elle poliment alors que Pixie leur sert leurs entrées. Ça la tue de lui parler comme à un étranger, mais il semble bien que ça soit ce qu’ils sont devenus l’un pour l’autre.
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Quand il rentre le soir, parfois, Pixie lui fait le point de la journée. Elle a toujours l'air anxieuse, alors qu'il s'assied au comptoir de la cuisine pour avaler le plus vite possible un dîner tardif: Madame s'est levée, Madame a nourri le jeune maître, Madame s'est habillée et puis... et puis quoi Pixie? Et là l'elfe se met à se mordre les dents, à se tirer les oreilles, à esquiver son regard. Madame est allée à l'école... et Pixie s'est occupée de la maison! Diego hoche la tête, d'accord. Les jours où elle n'a pas cours, en revanche, la rengaine est généralement la même: Madame a dormi toute la journée, ou a passé du temps dans la serre. Ceci dit, pour le peu qu'il y va, Diego a bien pu remarquer que les fleurs ne se portent pas au mieux... il n'est en rien un expert mais il sait pourtant que la main verte de Dora peut faire des merveilles. Peut-être considère-t-elle ces plantes comme un mirage du passé. Peut-elle sont-elles une allégories de leur relation.

Une part de lui s'insurge. Une autre de lui est défaitiste et l'accepte.

Diego redescend les escaliers rapidement et va dans le jardin de derrière pour rejoindre Pixie qui est en train de faire flotter les plats au-dessus de la table. Il prend sa place à la table en remarquant que les autres couverts sont face aux siens. “ Hello. Hello. ” Elle boit un verre d'eau tandis qu'il défait sa serviette pour la mettre sur ses genoux et arrange l'angle de son couteau à côté de son assiette. “ No internship today? ” Sa voix est un peu enrouée, faible et Diego sait que si il relève les yeux... il ne va pas relever les yeux. “ Not today, no, ” dit-il lentement, regardant Pixie faire flotter vers eux l'entrée — même son plat écossais préféré ne semble pas le rendre heureux en cet instant précis. “ I thought maybe we could... ” Que pourraient-ils faire? Aller se balader dans Edinburgh comme ils le faisaient avant? Prétendre que tout va bien? “ ...spend time together, ” dit-il au bout d'un certain moment avant de s'emparer de ses couverts.

L'elfe, qu'il connait depuis des années, est toujours aussi talentueuse en cuisine: il l'oublierait presque, vu qu'il se contente des sandwiches froids qu'elle lui prépare pour le déjeuner, et que le soir il est trop occupé à tout avaler pour réellement apprécier la cuisine. “ That's very good, Pixie, ” dit-il en regardant l'elfe. “ Can you go fetch some beer in the kitchen? Of course, Master! ” s'exclame l'elfe qui, pendant un bref instant, semble absolument choquée à l'idée d'avoir pu oublier — même si c'est vrai que Monsieur boit rarement. Une fois l'elfe disparue, Diego se permet de relever un peu les yeux.

Dora regarde d'un air mélancolique sa propre nourriture et semble plus jouer avec que vouloir la manger. “ Hey, ” dit-il avec douceur pour qu'elle relève les yeux vers lui. Elle a les yeux rouges, comme il s'y attendait. Son coeur se pince, mais il ne fait pas de commentaire. “ It's a great day today. ” Surtout au standard de l'Écosse. “ I was thinking maybe we could go out... make the most of it... ” propose-t-il d'un ton hésitant. Ça va toujours bien pendant quelques heures et puis après ça s'effondre. Ce n'est pas faute d'essayer pourtant, si? Il pince des lèvres et baisse les yeux vers sa nourriture pour continuer à manger. “ Or are you studying today? How are the classes going?
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Diego ne la regarde pas, voit-elle elle-même à travers ses cils, ça ne la surprend pas. Il ne la regarde plus, ça n’est pas nouveau. “ Not today, no, ” énonce-t-il lentement l’évidence. Dora n’est pas stupide, elle demandait surtout pour être polie, surtout pour le faire parler, savoir si, comme d’habitude il compte trouver une excuse pour ne pas passer de temps avec elle. Elle baisse les yeux moins pour s’intéresser à sa nourriture que pour détourner son regard de lui. “ I thought maybe we could... ” elle relève les yeux lentement, surprise non seulement qu’il ait repris mais en plus qu’il parle d’un nous qui, il semble à Dora, n’existe plus. “ ...spend time together, ” vu la difficulté qu’il semble avoir eu à finir sa phrase Dora à un léger doute quand au fait qu’il veuille vraiment passer son après-midi à ses côtés. Le fait qu’il fasse semblant avec une proposition comme celle-ci l’attriste presque plus encore que s’il s’était contenté de l’éviter. Ça lui prouve bien au final qu’il ne veut vraiment pas la voir.  Il prend ses couverts et elle en fait autant l’imitant alors qu’il les plante dans le plat préparé par Pixie qu’elle goûte sans grand appétit. “ That's very good, Pixie. Can you go fetch some beer in the kitchen?Of course, Master! ” Dora ne saurait pas dire si Diego exagère, elle s’est contentée d’une petite bouchée du bout des lèvres et ne semble pas vraiment disposée à en prendre plus, sa fourchette zigzaguant distraitement dans son assiette. Étrange qu’il lui manque tant quand il est juste là. Elle se demande parfois si ça ne serait pas mieux finalement qu’elle aille habiter ailleurs. Au moins il se sentirait à l’aise chez lui. “ Hey, ” la douceur de son ton la surprend assez — elle n’en a plus l’habitude du tout — pour qu’elle relève les yeux vers lui, presque surprise de croiser ses propres prunelles. Honteuse aussi. Et s’il voyait qu’elle avait pleuré ? Et s’il n’en avait rien à faire ? “ It's a great day today. ” Elle n’est pas d’accord mais elle ne dit rien. “ I was thinking maybe we could go out... make the most of it... ” Elle ne pensait pas qu’il insisterait, que sa proposition avait quoi que ce soit de sincère. Et même alors qu’il la réitère elle n’en est pas certaine. Son ton est si hésitant. A-t-il peur qu’elle refuse ou qu’elle accepte ?

Elle le voit pincer des lèvres et passer à autre chose reprenant tranquillement son repas, elle aimerait tant pouvoir lire dans ses pensées. Elle aimerait tant savoir ce qu’il pense encore d’elle. Et en même temps elle a tellement peur de voir qu’il ne l’aime plus. Qu’il la hait, même.  “ Or are you studying today? How are the classes going? ” Elle se tend sensiblement à la mention de ces cours auxquels il l’a inscrit mais elle a tant de mal à aller. “ No classes on Saturday. ” Répond-elle simplement. A quoi bon s’y rendre de toute façon ? Elle n’a ni la force ni l’envie d’apprendre. Et puis ses parents ne veulent pas garder Abel pour elle et elle ne peut pas le laisser toute la journée avec Pixie. Elle fronce des sourcils, prépare son mensonge. Une nouvelle habitude à prendre sûrement. Jusque-là elle se satisfaisait finalement du fait qu’il semblait se moquer complètement de savoir à quoi elle occupe ses journées. Elle n’a jamais aimé mentir à Diego. Mais elle n’a pas le choix. “ It’s..going. ” Les cours se déroulent même sûrement très bien, mais sans elle. “ Where do you want to go? ” Il y a un peu d’espoir dans sa voix, mais pas trop non plus. Elle n’ose plus rien attendre de Diego et de leur mariage un peu forcé certes mais qu’elle pensait d’amour malgré tout. Elle baisse les yeux vers sa nourriture qu’elle ne touche pas beaucoup plus. Se sent-il obligé de rester un peu avec elle aujourd’hui ? Elle devrait lui dire qu’il ne devrait pas se forcer mais elle est trop égoïste. “ Maybe we could get that ice cream you like. ” Celle qu’elle demandait à Pixie de lui ramener depuis Londres pour lui faire la surprise. Ils pourraient aller aux jardins botaniques magiques d’Edimbourg aussi, comme ils l’ont fait le week-end suivant leur mariage. Mais Dora ne le propose pas car même elle ne serait pas certaine d’apprécier ce moment comme il se doit. “ Should we- should we take Abel with us? ” Voilà la vraie question qui la taraude finalement. Doit-elle être une mauvaise mère à regretter de ne pas pouvoir avoir une après-midi tranquille sans son fils, ou doit-elle être une mauvaise mère en laissant son fils à la maison pour profiter d’un instant volé avec son mari.
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No classes on Saturday. ” Ça, Diego le sait bien: mais ça n'a jamais empêché Dora de réviser et d'étudier tous les jours ceci dit, de prendre de l'avance pour toujours rester en tête de sa classe. Il est un peu surpris, aussi, qu'elle ne s'épanche pas sur ses études. Il adorait (et adore encore) l'écouter parler de Potions, de plantes, de tout ce qui peut lui passer par la tête après l'avoir écouté en cours. Il aime son enthousiasme, il aime son amour des détails, il aime quand elle parle et s'anime et se surprend et finit par être embarrassée devant le petit sourire tendre de Diego.

Pas de ça cette fois. Dommage. “ It’s..going. ” Diego se sent un peu... écarté par tant de froideur, lui qui est friand de détails, d'entendre les derniers ragots, allant jusqu'à lui demander ce qu'elle va faire pour ses prochains essais, ou ses dissertations de fins de trimestre. Peut-être qu'il n'y a rien de passionnant dans ce deuxième semestre pris en retard... Diego s'est bien débrouillé pour qu'on la prenne dans ces cour de l'été, même si son absence du dernier semestre n'était pas justifiable aux yeux de la LAAW. Il en a touché deux mots à sa mère qui n'a pas hésité à l'aider. Peut-être que Dora aurait préféré qu'il ne le fasse pas... il en doute. Elle a toujours voulu continuer et finir ses études. “ Where do you want to go? ” Il hausse les épaules, vaguement agacé qu'elle change ainsi de sujet, continuant de manger consciencieusement l'entrée. “ Maybe we could get that ice cream you like. ” Il se demande si elle parle de Florean Fortescue... Diego n'a aucun envie d'aller à Londres. Même si il est très fort pour ne pas les commenter, même lui ne peut pas ignorer les regards qui parfois se glissent sur eux. L'anonymat d'Edinburgh lui convient bien mieux... “ Should we- should we take Abel with us? ” Il relève les yeux vers elle, surpris et presque... choqué. Sortir? Avec Abel? Là où il y a des gens?

Il se déteste de ressentir ça. Ce tressaillement dans le ventre, ce battement de coeur qui loupe. Un mélange d'embarras et de colère — envers lui-même, surtout. Pourquoi ressent-t-il ça? Abel est formidable. Il est adorable, mignon, il a récupéré les traits de Dora et sa peau légèrement hâlée mais comme lui, il est un Métamorphomage. Un Métamorphomage et un Prewett. Mais quand il se met à pleurer... et si il se mettait à pleurer en public? Diego ne pourrait pas s'en remettre. “ Isn't it too sunny? ” demande-t-il un peu brusquement, se souciant réellement de la chose. Le soleil doit tuer les bébés de deux mois, non? Il est déjà bien assez rouge comme ça. “ I don't think that would be wise, ” il dit d'un ton doux, quoique définitif. À l'époque, les sang-purs ne présentaient pas leur enfant à la société avant leur première preuve de magie... bon, c'est vrai que les cheveux d'Abel ont changé de couleur quelques heures après sa naissance. Mais tout de même, il est si jeune... “ I was thinking we could go to the botanic gardens. You love the botanic gardens, don't you? ” dit-il un peu plus gentiment en réorientant la discussion avec douceur.
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Diego la regarde comme si elle avait dit la chose la plus stupide au monde. Pense-t-il qu’il est évident qu’ils ne vont pas laisser Abel seul ici ou au contraire qu’ils ne vont pas sortir avec ? Abel est adorable et parfait, mais son père n’a pas l’air de beaucoup l’aimer. Dora sait que c’est de sa faute à elle. Que c’est parce qu’elle était trop collante et mal assurée et agaçante pendant sa grossesse. C’est de sa faute parce qu’ils l’ont eu trop tôt et Diego n’arrive pas à aimer leur fils comme il n’arrive plus à l’aimer elle. “ Isn't it too sunny? ” fait-il brusquement et elle hausse les épaules. Peut-être oui. Elle n’y avait pas vraiment pensé. Elle ne sait pas à quel âge ses parents à elle ont commencé à la sortir. Mais c’est différent au Brésil. Le soleil auquel Diego fait référence ici n’est pour elle rien de plus que quelques rayons que l’on qualifierait d’hivernal là d’où elle vient. Et puis ils ont de quoi le protéger de toute façon, une poussette dotée d’une ombrelle et d’un sort protecteur offert avant la naissance d’Abel et qu’ils n’ont pas encore eu l’occasion d’utiliser. Elle ne dit pas tout cela cependant, persuadée que ça n’est qu’un excuse de la part de Diego pour ne pas emmener leur fils. Secrètement elle en est soulagée. Et elle s’en veut terriblement. Quel genre de mauvaise mère est-elle. “ I don't think that would be wise, ” ajoute-t-il de manière définitive et elle ne répond pas, regarde son assiette d’un air vide. Peut-être qu’il n’a pas envie de sortir comme une famille, que les gens parlent en voyant de si jeunes parents. “ I was thinking we could go to the botanic gardens. You love the botanic gardens, don't you? ” il y a de la douceur dans sa voix mais Dora ne se détend pas beaucoup. La femme qu’il a épousé adorait les jardins botaniques de manière générale et avait beaucoup aimé celui d’Édimbourg où il l’a emmenée. Dora n’a plus l’impression d’être la même. Ce n’est pas qu’elle n’aime plus la botanique mais elle n’arrive plus à retrouver le plaisir d’avant à s’occuper des plantes, elle n’a plus l’envie de s’en occuper. Mais elle peut bien les voir au jardin non ? Il n’y aurait aucune pression puisqu’on ne lui demandera rien d’autre que de les regarder. Mais on lui demandera d’être avec Diego, de faire semblant d’aller bien et ça.. ça lui coûte énormément d’énergie. “ Yes I do. They’re beautiful. ” Répond-elle doucement. Elle relève un peu les yeux vers lui pour l’observer à travers ses cils. “ Are you free all day? ” Ose-t-elle demander. C’en est presque un miracle, quelque chose pour lequel elle priait pratiquement pendant sa grossesse et puis encore après, que Diego reste à la maison de temps en temps avec elle. Mais maintenant elle a l’impression que ce n’est pas vraiment par envie mais par sentiment d’obligation. Il n’a pas envie de la voir et de lui parler. Sa proposition est gentille mais elle ne résulte d’aucun désir de sa part. Et ça la rend misérable. Et elle est fatiguée d’avance d’avoir à prétendre devant lui. Pixie revient avec la bière de Diego et apporte également, sans qu’elle n’ait pourtant rien demandé, un soda pour Dora. “ Thank you Pixie. ” Murmure-t-elle. “ That would be nice. Spending time together. ” Avoue-t-elle un peu timide. “ I would like that. ” C’est presque un mensonge tant ça l’étouffe d’anxiété mais c’est vrai aussi. Elle l’aime, elle veut passer du temps avec lui, elle n’est juste pas certaine d’être encore capable d’être la Isadora qu’il a aimé un jour.
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Avant, la simple perspective d'aller visiter les jardins botaniques suffisait au moins à hisser un sourire sur les lèvres de Dora. Désormais... désormais elle le regarde à peine et ne semble même pas particulièrement enthousiaste à cette idée. Peut-être y sont-ils allés trop de fois déjà... “ Yes I do. They’re beautiful. ” Diego hoche la tête, un peu déçu, se concentrant sur son assiette en continuant à manger sans plaisir. C'est délicieux, comme toujours, et local, comme souvent. “ Are you free all day? ” Il hoche la tête, “ hm-hm, ” en finissant sa bouchée. “ No classes this Saturday, ” fait-il avec un léger sourire, quoiqu'il n'atteigne pas véritablement ses yeux. Les jours de la semaine ne font aucune différence pour Dolohov, qui le convoque dès qu'il peut... idem pour l'hôpital, en réalité. Aujourd'hui est un jour... rare et précieux, et qu'ils devraient célébrer comme tel.

Sauf que, comme des automates mal programmés, ils n'y arrivent pas. Pixie revient avec leurs boissons habituelles — bière écossaise légère pour Diego et soda au cola pour Dora. “ That would be nice. Spending time together. ” Diego finit son assiette en hochant la tête de nouveau, repose ses couverts après s'être essuyé la bouche. “ I would like that. ” Il la regarde, presque méfiant, doutant un peu d'elle. “ Me too, ” admet-il sincèrement. “ This week... it's been long... and crazy. And I've missed you. So I would like that a lot. ” Ils se sont à peine vus, à peine tenus pendant la nuit. Quand Diego se réveille, généralement avant elle, au petit matin, il doit toujours se débarrasser de ses bras autour de lui. Il doit toujours aussi se débarrasser de l'envie de les garder et de se laisser emprisonner par sa femme, l'inciter à skipper les cours pendant un jour, passer la journée au lit...

Mais il ne peut pas. Il ne doit pas.

Alors tous les matins il s'en va, ayant mal dormi à cause des cris intermittents d'Abel, de mauvaise humeur à cause de la sale face de Pixie dès le matin, épuisé déjà à l'idée de passer des heures en cours, des heures à l'hôpital et parfois des heures en plus chez Dolohov. Tous les matins il regrette. C'était si simple, avant. Pourquoi quand ils sont mariés ils n'arrivent plus à s'aimer et à être heureux? Ils ne parlent pas beaucoup en mangeant quand Pixie amène le reste du repas, Diego s'arrêtant parfois pour profiter de la température agréable avec une gorgée de bière fraîche.

Comme d'habitude, la quiétude qui règne sur la maison est rompue par leur fils. “ Pixie will take care of the little master! ” crie aussitôt l'elfe mais Dora est déjà debout et emboîte le pas à l'affreuse petite créature pour aller s'occuper de leur fils.

Diego reste seul à table, une main se portant jusqu'à sa tempe alors qu'il essaye d'ignorer les cris stridents du gamin... quand ça commence à durer, il sent un mal de tête poindre le bout de son nez, mais il se lève néanmoins pour rejoindre sa famille et voir ce qu'il se passe. Il monte les marches quatre à quatre pour rejoindre la nursery, surprenant Dora qui essaye de bercer leur fils sous le regard anxieux de Pixie qui se mord les doigts. Le bruit est terrible, brise-coeur, casse-tête, à rendre fou à lier. Diego déteste les pleurs des autres, encore plus des enfants, encore plus des bébés, encore plus du sien.

Il serre les poings en s'avançant et en se tournant, Dora le voit. Elle a l'air paniquée et Abel redouble de force et Diego pose une main sur l'épaule de sa femme. “ It's... okay... ” Il n'a pas l'air trop sûr de lui. Il regarde les fins petits cheveux d'Abel passer du roux au noir au vert au rouge au roux au noir. “ Do you know what's wrong? ” parvient-il à demander quand Abel semble se calmer un peu, avant de reprendre ses hurlements un peu moins fort qu'avant. C'est déjà ça, mais les poils de Diego dans sa nuque sont déjà hérissés, ses cheveux roux commençant eux aussi à changer de forme pour se dresser sur sa tête en réponse à son agacement.
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Diego n'a pas l'air très convaincu, peut-être que Isadora manque d'enthousiasme. Sûrement même. Elle n'a pas assez d'énergie en elle pour faire preuve d'enthousiasme. Mais elle essaye. Et autant que ça la draine d'avance d'avoir à passer la journée avec Diego, elle est contente dans le fond. Il lui manque tellement. “ Me too, ” Elle hésite, relève les yeux, cherche son mensonge à lui. Parce qu'il y en a forcément un, elle pense. Il ne tient qu'à lui de rester à la maison de temps en temps, de cesser de les éviter Abel et elle. “ This week... it's been long... and crazy. And I've missed you. So I would like that a lot. ” Elle cligne des yeux, et lentement s'autorise à hocher la tête. Elle ne le croit pas, bien entendu. Lui, il lui manque tous les jours. Pas juste cette semaine. Tous les jours. Le matin quand elle se réveille et qu'il n'est déjà plus dans le lit, ni même dans la maison généralement, déjà parti Merlin sait où. Il lui manque dans la journée, quand elle est seule, quand elle s'occupe d'Abel, quand elle pleure, quand elle n'a tellement plus envie d'être réveillée qu'elle s'installe pour dormir toute la journée. Il lui manque quand il rentre trop tard pour dîner avec elle et lui parler un peu. Il lui manque quand elle va se coucher et puis quand Abel se réveille en pleurs au milieu de la nuit et que Diego refuse de bouger du matelas. Il lui manque tout le temps Diego. Mais elle ne peut pas croire que l'inverse est vrai. Il est la seule cause du manque qu'elle ressent et il en est également la seule solution. Si elle lui manquait vraiment Diego n'aurait qu'à rester à la maison de temps en temps, un soir, un week-end, une heure ou deux même, au lieu de ne faire qu'y dormir et se doucher, au lieu de fuir. Elle lui en veut pour ça Dora, même si elle le comprend aussi. Elle était difficile à vivre, déjà avant la naissance, mais maintenant c'est pire : elle ne vit plus. Et puis il y a Abel. Alors Dora ne lui dit pas qu'il ment, elle hoche la tête et elle fait mine de se nourrir un peu, c'est tout. Elle boit un peu de son soda, goûte des autres plats de Pixie du bout des lèvres et puis sursaute quand des hurlements se font entendre depuis la maison. “ Pixie will take care of the little master! ” mais Dora est déjà debout et donnerait presque un coup à l'elfe en essayant de la dépasser pour rejoindre la chambre de leur fils sans un mot. Elle sait que Pixie suivra tout comme elle sait que Diego va juste rester assis. Comme d'habitude.

Abel a les joues toutes rouges et mouillées quand elle le prend dans ses bras pour essayer de le bercer. Il est encore tôt pour son prochain repas et quand elle le renifle un peu, elle ne sent rien d'autre que son odeur pure et douce de bébé. Elle ignore ce qui cause ces cris, peut-être tout simplement son réveil de sa sieste, alors elle le tient contre sa poitrine et essaye de le calmer par des gestes appris sur le tas vu que personne évidemment n'a cherché à la former au métier de mère. Plus il hurle et plus elle a envie de le reposer dans son berceau et d'abandonner, mais elle n'a pas le droit d'abandonner car si elle laisse Abel alors Abel n'a plus personne. Il n'a que Pixie. Et Pixie est gentille, mais elle n'est qu'une elfe. Alors Dora se force, le visage froncé, les doigts un peu crispés, elle se force à le balancer doucement, dansant presque avec le bébé dans les bras, en vain. Elle tourne sur elle même, en vain également, même si ça a le mérite de la faire voir Diego qui miraculeusement a décidé de se lever de sa chaise, pour une fois. Elle s'arrête sous le coup de la surprise et ne cache pas sa panique devant le caractère inarrêtable des pleurs de leur fils. Son mari pose une main sur son épaule : “ It's... okay... ” S'il cherche à la rassurer c'est un effort très faiblard. Il n'a pas l'air sûr de lui et de toute façon il pourrait l'être que ça ne suffirait pas. Abel crie toujours et en plus son petit corps de métamorphomage réagit à ses émotions que ses parents ne sont malheureusement pas en mesure de comprendre. Elle reprend ses petits mouvement sans attendre plus d'aide de sa part, sachant pertinemment que ça ne viendra pas : c'est déjà bien qu'il soit monté à l'étage vu que d'habitude il court plutôt en sens inverse. Ceci dit, sa présence la stresse plus qu'autre chose. Abel semble se calmer un peu mais ça n'est que pour prendre sa respiration et reprendre ses hurlements quoiqu'un peu moins forts. “ Do you know what's wrong? ” elle secoue la tête. Elle n'en a absolument aucune idée. Ou plutôt si : il pleure pour rien car c'est un bébé. Tout simplement. Quand elle relève les yeux vers Diego une demi-seconde elle voit déjà que son propre pouvoir se manifeste, ses cheveux reflétant son…agacement ? Elle n'a pas le temps de se pencher sur la question, il faut calmer Abel avant que son cerveau n'explose, avant que ses bras ne lâchent, avant qu'elle n'abandonne.

En désespoir de cause elle essaye ce qu'elle lui réserve d'habitude aux moments les plus calmes, quand il s'agit d'essayer de le faire dormir et uniquement quand Diego lui n'est pas là. D'une voix d'abord un peu tremblante elle se met à chanter une vieille berceuse argentine que sa nourrice lui chantait quand elle était petite. Au début ça ne change rien, mais elle persévère quelques secondes et ça semble faire la différence. Bercé par ses bras et par sa voix Abel se calme un petit peu et quand sa mère fini sa chanson, elle en entame une autre. Elle ne décroche pas son fils du regard, un peu embarrassée à faire cela devant Diego quand bien même il était la personne devant laquelle (avec laquelle) elle aimait le plus chanter, avant. Quand Abel se tait enfin, elle continue jusqu'à ce qu'il se mette à gazouiller un peu, visiblement serein. Seulement alors cesse-t-elle de chanter et ose-t-elle relever les yeux vers Diego. “ Do you… want to hold him? ” elle est timide, comme s'il était très rare que Diego câline son propre fils : c'est le cas. Ça lui fait un peur à vrai dire, de lui donner Abel ; elle a peur qu'il panique, elle a peur qu'il lui fasse mal, comme elle a peur, elle-même, de le casser. Mais c'est son père et elle n'a pas le droit de l'empêcher de s'approcher d'Abel et au contraire elle doit l'y encourager. Elle doit le pousser à aimer leur fils même si ça semble une chose impossible à faire quand elle a l'impression d'être la raison même pour laquelle Diego n'aime pas Abel. Elle lui tend le poupon malgré tout, avec le fantôme d'une risette épuisée sur les lèvres. Elle a déjà envie de retourner dormir. Si elle veut qu'il prenne Abel, en cet instant précis, c'est surtout qu'elle a l'impression de ne plus avoir la force de le tenir.
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Abel n'arrête pas de hurler, à un point où Diego s'inquiète un peu pour ses cordes vocales... est-ce que c'est normal? Il ne sait pas, il ne reste jamais quand son fils se met à crier, le bruit lui étant tout bonnement insupportable, pesant, ça lui donne envie de crier aussi, de mettre ses poings sur ses oreilles et de se frapper la tête contre les murs. Peut-être devrait-il aller chercher Pixie... mais comme par magie, Dora ouvre la bouche et il l'écoute, s'attendant à ce qu'elle lui demande de faire ceci ou cela... mais non. Elle se met à chanter.

C'est une chanson en espagnol, une berceuse comprend-t-il. Sa voix est un peu hésitante, tremblotante. Inutile, aussi, puisqu'Abel ne se calme pas. Peut-être que le bruit l'agace... mais très vite, l'enfant semble se calmer. Il doit être habitué. Diego, pourtant, n'a jamais entendu Dora chanter. Enfin, pas dans cette situation-là. Avec un pincement au coeur, Diego se souvient de toutes les fois où ils ont chanté, ensemble. Lui n'a jamais été très bon, trop timide. Mais il l'accompagnait à la guitare, jouait en la regardant chanter, il pensait — et pense encore d'ailleurs — qu'elle avait la plus belle voix du monde. Profonde et douce à la fois...

Les mots en espagnol, aussi, le rassurent étrangement — ça lui rappelle Maman. Diego reste immobile, l'écoutant finir une chanson et en commencer une autre, regardant sa femme bercer son fils sans mot dire, immobile, tétanisé peut-être par cette vision. Il regarde le visage d'Abel, ses tout petits et tout fins cheveux noirs qui recommencent lentement à reprendre leur couleur rousse habituelle. Ses grands yeux noirs, qui fixent ceux de Dora, focalisée sur lui. Diego ne sait pas faire ça. Se concentrer sur leur fils. Il adore le regarder mais au bout d'un moment, ça le gêne, le met mal à l'aise. Il se déteste à cause de ça...

La deuxième chanson s'arrête et Abel ne se remet pas à crier, regardant sa mère avec ses grands yeux noirs. “ Do you… want to hold him? ” Diego regarde Dora, qui a enfin relevé le nez vers elle. Au bout de quelques secondes, les mots qu'elle vient de prononcer s'enfoncent dans son esprit... “ Uh... yeah, sure, ” fait-il d'un ton hésitant et pas très encourageant, bougeant enfin un muscle pour s'approcher, ouvrant les bras pour accueillir le poupon que Dora lui tend. Il le fait tourner maladroitement contre lui, contre son torse, resserrant ses bras autour de lui pour s'assurer qu'il ne tombe pas. Il a toujours cette crainte, de trembler, d'avoir un spasme, de regarder son crâne s'écraser sur le sol... Cette pensée l'angoisse. “ Hola, pollito, ” dit-il à mi-voix, utilisant l'espagnol comme toujours pour parler à son fils. “ Did you have a bad dream? ” demande-t-il avant de l'apporter à lui pour lui embrasser le front. “ He's okay... yeah? ” Il relève les yeux vers Dora en s'adressant à elle. Il les baisse quand une toute petite main se pose sur sa mâchoire, Abel couinant quelque chose à son adresse, arrachant malgré lui un énorme sourire à Abel. “ What are you saying? ” Et puis, à Dora, l'air hésitant, l'air pas sûr d'avoir le droit: “ he's saying his mum is the best singer ever.
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Il y a un moment de battement pendant lequel Dora pense que Diego va peut-être refuser de prendre leur fils dans ses bras. Peut-être qu’il a été dégoûté par les pleurs d’Abel trop longs à cause de son incapable de mère. Ou peut-être qu’il n’a pas envie de l’aider ou pas envie d’assumer cette responsabilité. Prendre Abel dans les bras c’est accepter d’assurer, si ce n’est sont bien-être, sa sécurité. Elle-même ne peut plus supporter le poids de cette responsabilité, elle en a leur cœur qui tremble. Mais heureusement Diego finit par accepter: “ Uh...yeah, sure, ” Dora réprimant un soupir de soulagement quand il la libère du poupon. C’est tout un poids qui se soulève de ses épaules et un étau qui se dénoue dans sa poitrine. Et puis, ils reviennent quand la culpabilité la frappe de plein fouet. Diego ne se débrouille pas trop mal toutefois. Il le serre contre lui et lui parle doucement en espagnol. Il lui pose des questions comme si Abel était en mesure de répondre, ce qui est stupide mais attendrissant pour Dora malgré le stress qu’elle ressent en les observant. C’est une vision extrêmement rare alors elle en profite, les deux garçons qu’elle aime le plus au monde si doux ensemble. “ He’s okay...yeah? ” Elle hoche la tête en croisant le regard de Diego. Abel va bien, enfin elle croit, enfin elle espère. Il a mangé et dormi et il est propre et maintenant il ne pleure plus. Donc il va bien, elle pense. Le concerné semble lui-même vouloir répondre, levant une de ses si petites mains pour toucher le menton de son père et couinant d’un air heureux en le regardant. Il doit l’aimer son père, Abel, et lui aussi l’aime peut-être finalement vu comme il sourit grand pour lui brusquement. Dora se demande pourquoi ça fait si longtemps qu’il le leur cache, ce sourire. Ou peut-être qu’il n’y qu’à elle qu’il le cache. Peut-être qu’ils n’ont pas besoin d’elle finalement, peut-être qu’ils fonctionneraient très bien seuls tous les deux et que c’est elle qui casse tout. “ What are you saying? ” Elle s’approche doucement, mais s’arrête quand elle voit que Diego relève les yeux vers elle avec un air incertain sur le visage. “ He’s saying his mum is the best singer ever ”. Dora sait qu’il ment. D’abord parce que Abel ne parle pas encore et Diego ne peut pas plus qu’elle comprendre ses gazouillements. C’est une blague de toute évidence. Mais elle pense qu’en plus cette blague n’a aucun fond de vérité. Même Diego ne pense pas qu’elle est la meilleure chanteuse qui soit. Ça serait faux de toute façon. Pourtant elle se sent rosir et sourire un peu, très légèrement, baissant les yeux presque gênée par ce compliment. Elle n’en a plus l’habitude. Elle sait que sa voix n’a rien d’extraordinaire mais c’est vrai que parfois quand ça suffit à faire cesser les pleurs d’Abel ou à le faire dormir elle a l’impression de ne pas tout faire mal, pas tout rater en tant que mère. Ce n’est jamais une sensation qui dure mais c’est déjà quelque chose. “ You are so cute together. ” Admet-elle doucement. “ I’m sure he would love your guitar too.. ” Diego joue vraiment bien de la guitare, Dora pense qu’il aurait pu devenir professionnel. Jouer dans un groupe peut-être. A la place il est apprenti médicomage. Et Death Eater. “ Especially one of your compositions.. ” il est si talentueux. Un jour il lancé l’idée qu’elle devrait trouver des paroles et ils pourraient se créer leur propre chanson qu’elle chanterait pendant qu’il l’accompagne. Il la surestimait tant.. Elle s’approche encore un peu, très timidement, désormais suffisamment proche pour que ses bras effleurent ceux de Diego qui tiennent Abel contre lui. “ I’m sorry if I got some of the words wrong. ” Surtout que c’était en espagnol et sa prononciation était peut-être même incorrecte. “ I don’t always remember it all..those were songs my nanny would sing to me.. ” Elle lui a déjà parlé d’Araminta, principalement quand ils étaient petits, elle n’est toutefois pas certaine qu’il s’en souvienne. Elle n’est pas certaine d’être aussi importante pour lui qu’elle a pu l’être un jour. En fait, elle est persuadée de ne plus l’être du tout.
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