BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 Now that I've become who I really am (Padma)

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Padma I. Patil
Can't we give ourselves one more chance?

 
Crawley.
âge » 24 ans. fréquence de connexion » ts les jours. comment t'as connu le forum ? » je réponds qu'en la présence de mon avocat  :suspect:  avatar » Naomi Scott. mon personnage est » [] inventé  [] un PV [] un scénario [] un pré-lien [x] tiré des livres.

NEW ORDER
nom prénom(s)  » Patil, cinq lettres d'un patronyme et une mosaïque retraçant l'histoire aux effluves d'un ailleurs qu'ils arborent fièrement, le menton relevé, toujours. Padma, représentante du lotus aux teintes rosées associé aux divinités solaires auxquelles le tempérament scintillant se prête. Son second prénom, Indira, signifie "toute puissance" en sanskrit. surnom(s)  » Padma, c'est bien assez court pour qu'on ne cherche pas à l'affubler d'un quelconque sobriquet. Les jumelles, plus une entité qu'un être à part entière avant de faire son entrée à Poudlard et qu'on décide, finalement, de les distinguer. date de naissance » Les jumelles ont vu le jour le 4 mai 1980. Padma est l'aînée, bien entendu, c'est pas compliqué de le comprendre,  c'est elle la plus sage du duo. Et si Parvati scande toujours que ça n'a aucune importance, tout le monde sait qu'il est question de mauvaise foi parce qu'elle aurait aimé pouvoir se servir du privilège d'aînesse. origines & nationalité  » Les Patil sont issus des plaines de l'Inde du Nord, ont fini par imploser et se disperser. Papa est né dans l'Uttar Pradesh et maman a vu le jour à Aberdeen, en Ecosse, ça fait un joli mélange. Padma, tout comme Parvati, possède la nationalité anglaise. pureté du sang  » Si les Patil ont longuement eu le sang d'une pureté irréprochable, tout a basculé le jour où le grand-père s'est amouraché d'une née-moldue. Les Taylor, en revanche, arborent le statut de sang-mêlé depuis des générations, maintenant. Padma, en conséquence, est aussi une sorcière de sang-mêlé. métier/études  » La répartition des jumelles n'a été une surprise pour personne au sein de la famille, alors quand le choixpeau a scandé haut et fort qu'elle ferait ses sept années à Serdaigle, papa et maman ont rétorqué un simple, mais fier "on te l'avais dit" au cours de leurs retrouvailles. Une fois diplômée, elle a travaillé quelques temps pour la boutique de haute couture familiale, Taylor & Daughter avant de voir son premier roman être publié et salué par la critique. Elle en est aujourd'hui à son troisième tome et vient de signer pour deux bouquins supplémentaires -- qu'elle n'a aucune envie d'écrire. orientation & état civil  » Padma n'a jamais fréquenté que des garçons, le dernier en date étant une étoile montante du quidditch, dont la jeune renommée se retrouve soulignée par un appui sans faille envers le Gouvernement. Pile ce dont elle avait besoin pour continuer à faire briller sa famille. camp  » D'après les médias, les Patil sont ce qui se rapproche le plus d'une juste et parfaite représentation de la réussite des sang mêlés au sein d'un Gouvernement que certains prétendent totalitaire -- une image de marque pour le Lord et le système en place. Officieusement, Padma est membre du deuxième cercle de l'Ordre du Phénix, bien que les entrevues avec son référent soient de plus en plus rares.  baguette  » La baguette magique de Padma est taillée dans du bois de marronnier, mesure 27.4 centimètres et contient du ventricule de dragon. patronus  » On peut presque entendre son feulement, lorsque de sa baguette, Padma fait jaillir un léopard. épouvantard  » Il prend la forme de Parvati accompagnée de leur père, manches relevées laissant se dessiner la Marque du Lord sur leur avant-bras. particularité(s)  » aucune.

pensieve
FAMILY BUSINESS  » Chez les Patil, il se raconte qu’initialement, on est des brahmanes originaires du Cachemire. Qu’on s’est installé dans les plaines de l’Inde du Nord au début du dix-huitième siècle et que c’est l’arrière grand-père, ayant délaissé l’élevage de dragons après avoir vu l’un de ses fils être brûlé vif par sa dernière recrue, qui s’est tourné vers la chasse aux vampires. Bien entendu, c’est une anecdote que Moraji Patil n’hésite jamais à narrer à ses amis puristes de la haute, recevant une série de tapes dans le dos et une coupe de champagne pour l’en récompenser. Oui, c'est une histoire qui se narre, qui s'écrit et se vend drôlement bien depuis quelques années, faisant de lui un auteur presque aussi célèbre que sa fille. Et puis comme ça, dans un système où il fait bon de se dresser contre les minorités, tout le monde sait combien les Patil sont intransigeants envers ces hybrides. S’il y a bien une chose que les Patil savent faire depuis toujours, c’est manier les mots, à l’oral comme à l’écrit, mais surtout leur entourage — particulièrement quand c’est une question de survie. STORYTELLER  » En Inde, les castes règnent chez les moldus et du côté des sorciers, il paraît que la Société des cinquante fait la loi — c’est un peu comme les vingt-huit sacrées par ici, vous répondront les Patil en arquant un sourcil, menton soudainement relevé. Bien plus sophistiqué et moins arbitraire, les familles entrent et sortent du classement au gré des bonnes actions accomplies pour leur monde sorcier (aucun rapport avec la consanguinité, au moins). Les Patil, y étant recensés depuis des siècles, n’en sont sortis que lorsque les grand-parents de Padma se sont installés en Angleterre. Enfant, elle était capable d'écouter les récits de son père pendant des heures entières et parfois à Poudlard, le dortoir baigné par la douce lumière d'un soleil disparaissant à l'horizon, Padma contait les récits appris, alimentant la curiosité et la soif de savoir d'un groupuscule d'élèves grossissant au gré des jours, semaines, mois et finalement années. TOGETHER OR NOT AT ALL  » Parvati et Padma sont inséparables, indissociables, habillées de la même manière, elles sont le reflet de l’autre. Il n’y a que leur mère qui est capable de les distinguer, même pas besoin de réfléchir, elle pointe l’index en direction de celle qu’elle nomme et elle ne se trompe jamais, émerveille les filles qui réussissent toujours à duper tout le monde. Tout le monde, si ce n’est leur mère. Leur mère qui tente de leur faire comprendre qu’une fois leur onzième année atteinte, elles devront apprendre à composer l’une sans l’autre et les filles font semblant de ne pas comprendre. Elles sont jumelles, après tout — quelle idée saugrenue de les répartir dans des maisons différentes. C’est ce qui arrive, pourtant : Padma porte le bleu pour la vitalité et la sagesse, et Parvati porte le rouge de l’amour et de la joie. Et puis, de deux, elles deviennent trois. C’est pas facile, au début. Padma déteste Lavender, tout en elle l’exaspère — de son regard taquin aux gloussements intempestifs — et elle a surtout l’impression de voir Parvati lui glisser entre les doigts. Il a fallu attendre l’été de sa troisième année pour que Padma voit la meilleure amie de sa soeur sous un angle nouveau et comprenne, finalement, qu’elle ne représentait aucune menace — tout était dans sa tête à elle.
TEACH ME  » Padma est à l’image de son père, une érudite espiègle, parfois presque sournoise qui, si elle l’avait réellement souhaité, aurait pu trouver sa place en la maison de Salazar. On lui connaît une soif de connaissance premièrement abreuvée par des récits rocambolesques contés par son père, plus rarement par sa mère — qui devient finalement intarissable et qu’elle est obligée d’étancher seule derrière de lourds grimoires et récits de leurs ancêtres qu’elle trouve dans de vieilles malles au grenier. Ce qu’on remarque aussi, en dehors de son don pour l’écriture et son imagination débordante, c’est sa capacité à s’imprégner des langages divers. Là où Parvati peine à apprendre une autre langue que l’hindi et l’anglais, Padma étudie les runes à Poudlard, laisse sa mère lui enseigner le latin et son père lui apprendre le sanskrit. Comme ils sont les seuls à le comprendre, ils s’en servent pour dialoguer entre eux au nez et à la barbe de sa soeur et sa mère, toujours plus agacées l’une que l’autre.
SMARTASS TEAM  » A Poudlard, Padma n’est pas major de sa promo. Elle est meilleure qu’un paquet d’élèves, c’est certain et possède même une assiduité qui lui permet de se démarquer dans certaines matières, recevant les éloges de ses professeurs en quatrième année et la propulsant en tête de liste des candidats au poste de préfet pour l’année suivante. Le problème est que Padma s’ennuie rapidement et puis, apprendre des chapitres ou une liste d’ingrédients par coeur (pour ne pas dire bêtement), très peu pour elle. Ce qu’elle aime elle, c’est la découverte — apprendre à l’état brut, presque pur, pas s’obliger à ingurgiter des paragraphes entiers qu’elle oubliera de toute façon après l’examen (et c’est le cas, d’ailleurs). C’est après avoir décroché une énième fois au cours d’histoire de la magie qu’elle a l’idée de créer un groupe d’entraide, épaulée par Anthony Goldstein et rapidement rejoints par les autres élèves de leur maison — à tour de rôle, ils se délèguent la tâche de prendre des notes pendant que les autres plongent dans les bras de Morphée et le soir, revisitent le cours de manière plus lucrative et pédagogique. C’est ainsi qu’ils parviennent à exploser les scores de notes jamais obtenues en la matière dès leur deuxième année au château. Le professeur Flitwick, ayant vent de leur petit manège, se contente de saluer l’esprit novateur de la nouvelle génération qu’il qualifie de petits futés. Damn right.


Dernière édition par Padma Patil le Mar 30 Juil - 18:47, édité 38 fois
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biographie
Cold Little Heart
1990
« Oh s’il te plaît, non, pas encore », supplie Parvati, la mine effarée, venant déposer une main sur chacune de ses oreilles. De l’autre côté du canapé, les yeux de Padma s’illuminent et elle saute aussitôt sur ses pieds pour faire de petits bonds en frappant dans ses mains. « Oh si, encore une fois, s’il te plaît ! » Moraji a la même lueur qui danse au fond du regard que celle qui anime celui de l’aînée des jumelles. L’espace de quelques secondes, elle a l’impression qu’il va craquer : dérouler à nouveau le bout de parchemin recouvert d’encre, les écrits parfois raturés, entourés ou soulignés, mais il ne le fait pas. Padma sent aussitôt la déception se répandre en une chaleur désagréable dans sa cage thoracique et ses épaules s’affaissent en même temps qu’elle fait la moue. « Ohhhh… » Moraji Patil est doué pour écrire des histoires — c’est pas Padma qui le dit (enfin si, mais pas tout à fait), mais les clients chez Fleury & Bott qu’elle entend minauder chaque fois qu’une séance de dédicaces est organisée. Sa dernière oeuvre ? Une nouvelle horrifique spécialement rédigée pour pouvoir être contée aux jumelles en cette nuit d’Halloween. Déçue, la petite fille se laisse à nouveau tomber dans le canapé si moelleux qu’il avale presque sa frêle silhouette. Après quelques secondes d’hésitation, Parvati se met à genoux et vient secouer l’épaule de sa soeur. « Tu râles ? » Comme Padma la repousse, elle lutte un peu, puis se laisse entièrement tomber sur elle, les bras venant se refermer autour de son cou. Elle a beau gesticuler comme elle veut maintenant, Parvati est accrochée à elle avec une telle fermeté qu’elle ne parvient plus à s’en débarrasser. « Je veux bien écouter l’histoire encore une fois si tu arrêtes de râler. » « Quoi ? Mais je râle même pas, regarde ! » Sa soeur arbore déjà le sourire victorieux de celle qui obtient toujours ce qu’elle veut. « Et je dors dans ton lit ce soir. » Padma, qui s’est redressée, laisse tomber sa tête en arrière pour l’effet dramatique et laisse échapper un long râle de mécontentement avant de lui lancer un regard, l'air de dire "bon, puisqu'il faut en passer par là, c'est d'accord". En fait, elle ne demande pas mieux, mais Parvati n’a pas besoin de le savoir.

« T’es nerveuse ? » Padma, qui tourne le dos à Parvati, a un rire qui se veut moqueur, mais qui dégouline de nervosité. Elle aurait voulu pouvoir lui faire croire que non, mais maintenant c’est fichu. Exaspérée, elle lève les yeux en direction du plafond et soupire, puis gesticule sous la couverture pour pouvoir se tourner et faire face à sa soeur. « Je sais que toi tu l’es », finit-elle par répondre d’une petite voix pour ne pas que leurs parents sachent qu’elles sont encore éveillées  si tard en cette veille de rentrée. « Je l’entends à ta voix », coupe-t-elle avant même que Parvati n’ouvre la bouche, détournant son attention. Elle est l’aînée, après tout, même si d’après elle, ça ne veut absolument rien dire quand on est jumelles. A l’entendre, il n’y aurait pas de privilège d’aînesse — du gros n’importe quoi ! Padma est née avant Parvati, ça lui donne le droit de décider d’un tas de choses, comme convenu entre elles, hors de question qu’elle le renie, ça va sans dire. Bref. Elle est l’aînée, donc elle a les privilèges, mais aussi le devoir de montrer qu’elle n’a pas peur. « Peut-être que si tu racontais une histoire, je me sentiras moins stressée », lui fait savoir Parvati sur un ton qui ne semble absolument pas lui laisser le choix. « Celle du Loch Ness ! » Sa jumelle s’empresse de poser les mains sur sa bouche pour la faire taire avec un regard réprobateur qu’elle peut deviner sans le moindre mal. « Chel du… » D’un geste agacé, Padma balaye les mains de sa soeur et reprend : « celle du château de… » Mais le regard qu’elle lui lance, baigné par le rayon de lune, la pousse à ne pas continuer. Pas une qui fait peur. Bon, très bien. « Une que tu inventes toi-même », ordonne finalement Parvati, tandis que Padma lève les yeux au ciel. Comme si c’était possible. Elle n’a pas le talent de leur père pour ce genre de choses — elle, tout ce qu’elle sait faire, c’est apprendre celles qui existent déjà par coeur et les conter comme personne. C’est ça, son talent du moment. « Et comme je veux être dedans, il faut qu’elle soit belle et qu’elle se termine bien. »


1992-1994
« Comment ça, tu ne sais pas ce que c’est un bingo », s’étrangle soudainement Anthony, attirant l’attention d’Alexis et Duncan assis juste en face d’eux. Comme sa colocataire de dortoir la regarde aussi d’un drôle d’air, Padma fronce les sourcils en mimant leurs mines interloquées et roule des yeux, exaspérée par cette impression d’être à la ramasse. Sur sa gauche, Terry tourne la page du livre qu’il a mis en équilibre contre une coupole de fruits et laisse échapper un drôle de bruit nasal qui ressemble à s’y méprendre à un rire moqueur. « On peut savoir pourquoi tu t’embêtes à lui apprendre ce qu’est un bingo ? Et puis, c’est quoi un bingo ? » L’esprit d’Anthony semble trébucher sur une pierre invisible et il a un moment de flottement. « Quoi, vous voulez rire, pas vrai ? » Il lève légèrement les bras en un geste désespéré et incline lourdement la tête. « Me dites pas qu’on a pas l’équivalent du bingo version sorcière ? » Padma et Terry échangent un regard sceptique aussitôt qu’il daigne lever les yeux de son bouquin.

Avec discrétion, Padma sort la feuille de parchemin qu’elle avait soigneusement calée entre deux pages de son livre de cours et la place entre elle et Anthony, le regard rivé en direction du professeur Snape. « Prévisible, tout de même », fait-elle remarquer en attrapant sa plume. Elle la trempe dans l’encrier, les yeux toujours rivés sur le professeur tandis que son ami s’embête à remuer la potion pour maintenir l’illusion d’un parfait travail. D’un geste précis, elle vient barrer la case intitulée "Mista Pottahhhh" calée entre "soupirer au moins trois fois à cause de Granger" et "chaudron de Seam explose." Dès que Snape se met à arpenter à nouveau les bancs, Padma aperçoit Neville se crisper sur sa droite et Hermione tenter de lui faire comprendre quelque chose en articulant silencieusement ses ordres. De l’autre côté de la pièce, Terry fait un signe discret pour attirer leur attention — elle donne un coup de coude à Anthony et lui désigne leur ami d’un geste du menton. « Tu comprends ce qu’il raconte ? » Tous deux inclinent leur tête sur le côté pour mieux l'observer d'un seul et même geste, puis plissent leurs yeux quand Terry mime une nouvelle grimace. Il a l'air d'avoir ingurgité un mélange de jus de citrouille et de vinaigre. « Absolument… Pas ! » Oh, bien entendu ! Padma tapote la case "effrayer au moins un élève -- bonus pour Longbottom" et relève les yeux vers Neville, presque peinée. C'est lui qu'il imite et plutôt bien, d'ailleurs. « Longbottom ! » D’un geste discret, Terry donne un coup de poing sur la table, victorieux, avant de venir frapper dans la main que lui tend Micheal. « Joli », reconnaît Padma en hochant positivement la tête avec approbation, aussitôt imitée par Anthony. Le bingo, c’est chouette. Le bingo sur le dos de Snape, c’est génial.

Peut-être que Padma n’aurait pas dû dire ça. Non, elle sait qu’elle n’aurait pas dû dire ça, même si elle l’avait pensé très fort. Elle sait que rien ne justifie une telle méchanceté. Elle n’a pas besoin du regard noir que lui lance Parvati à travers la Grande Salle pour le comprendre, ni des messes basses qu’elle échange avec Lavender, d’ailleurs (Merlin seul sait combien elle déteste quand elles font ça).
D’un geste distrait, elle scinde les aliments de son assiette, auxquels elle n’a pas encore touché, en deux groupes. « C’est un tout nouveau niveau de stupidité, même pour toi », avait-elle dit à la meilleure amie de sa soeur quand elle avait osé défendre le professeur Trelawney au détriment d’Hermione Granger, lorsque les filles étaient venues lui raconter la nouvelle. Toute personne sensée et saine d’esprit savait que la divination était une branche nébuleuse et incertaine qui ne reposait pas sur des piliers suffisamment solides pour pouvoir être considérée comme étant fiable — Lavender (et pire, sa jumelle !) ne semblait pas vouloir l’admettre et de fil en aiguille, ça lui avait échappé. « C’est pas parce qu’Hermione Granger déclare que quelque chose est un ramassis d’absurdités que tu dois automatiquement penser comme elle. » L'idée que Parvati pense qu'elle ne soit pas capable de réfléchir par elle-même l'avait mise hors d'elle.
Parvati n’avait plus adressé la parole à Padma après ça et le problème résidait dans le fait que Padma était bien trop fière pour présenter des excuses. De toute façon, elle n'avait jamais ne serait-ce qu'apprécié Lavender, alors ne plus avoir à faire semblant, n'était-ce pas supposé être une forme de délivrance ?

Padma fait les cent pas devant le bureau de sa mère depuis une dizaine de minutes, déjà, ne s’est toujours pas décidée — elle entre ou elle va s’aérer les neurones dans le jardin ? Lire au soleil s’avère drôlement tentant.
Oh. Les rires de Parvati et Lavender lui parviennent, même de l’autre bout de la maison — super. C’est ce qui la pousse à frapper trois petits coups contre la port et attendre la permission que chantonne sa mère pour pouvoir entrer.
En dehors de l’immense bibliothèque de son père, le bureau de sa mère est la pièce qu’elle préfère dans la maison : les grandes baies vitrées ouvertes, le blanc des murs parfois recouverts de cadres et papiers à grain colorés par le coup de crayon de sa mère, et les fins rideaux blancs légèrement secoués par le vent plongent la pièce dans une quiétude reposante. Padma sent presque aussitôt son esprit s’apaiser — en même temps, elle se rend compte combien la maison lui a manqué cette année. « Padma, viens t’asseoir », finit par lui proposer sa mère sans relever les yeux du croquis sur lequel elle s’applique, confortablement installée dans le coin canapé aménagé au bord de la plus grande des baies vitrée — rien ne vaut la lumière naturelle, d’après elle. Padma ne comprend pas ce que ça change pour les dessins de sa mère, se contente de la croire sur parole. Tout en prenant place à ses côtés, légèrement penchée pour pouvoir jeter un rapide coup d’oeil à son travail, elle s’exclame : « c’est pas juste, comment tu peux savoir que c’est moi ? J’ai même pas parlé. » Le crayon qu’elle tient entre les doigts cesse de s’agiter petit à petit et elle finit par s’en servir pour désigner sa fille d’un bref geste. « Tu fais ça depuis que tu es petite. » Et comme Padma fronce les sourcils, elle ajoute : « traîner pendant un temps infini devant la porte. Faire les cent pas, hésiter. » Oh… « Parvati entre directement. Et sans frapper, qui plus est. » Nouvelle pause. C’est elle qui fronce les sourcils, cette fois-ci. « Ton père aussi, d’ailleurs. Ils se ressemblent plus qu’on le pense. » Elle le sait. Plus elle grandit et plus elle le remarque — plus elle le jalouse, parfois. En apparence, Padma s’accorde avec son père aussi bien que Parvati s’accorde avec leur mère. Dès qu’on creuse un peu, on se rend rapidement compte que les tempéraments s’entrecroisent. « Tu devrais lui parler. » Le crayon s’agite à nouveau et Padma aussi, incapable de contenir plus longtemps sa colère. « Et pourquoi c’est à moi de lui parler ? Et puis, c’est même pas avec elle que je me suis disputée, c’est pas juste. J’y peux quoi, moi, si Lavender n’est pas… » Le regard noir que sa mère tourne dans sa direction, suspendant son travail le temps d’empêcher Padma de dire plus d’atrocités qu’elle ne l’a déjà fait, la dissuade de se laisser aller à plus de méchanceté. « J’y peux quoi si on ne s’entend pas, elle et moi », rectifie-t-elle, agacée de se sentir ainsi brimée. « Tu dis toujours qu’on ne doit pas forcer ce qui n’est pas naturel. » Eleanor grimace légèrement, comme si elle venait de mettre en bouche une friandise trop acidulée, puis incline légèrement la tête. « Tu veux mon avis ? » Padma arque un sourcil. Elle n’en a pas trop envie, pour tout dire — elle a parfois l’impression que sa mère a tendance à tenir avec Parvati (et Parvati dit le contraire, mais quelle importance ? Padma sait qu’elle a raison). « Tu sais, avec les lettres envoyées, ce que tu m’as écrit, j’ai l’impression que tu n’as jamais vraiment donné sa chance à Lavender. » La jeune fille s’enfonce légèrement dans le dossier du canapé et ramène ses jambes contre elle. A côté d’elle, sa mère tourne enfin les yeux — de beaux yeux d’un bleu clair, virant au gris quand elle est en colère — dans sa direction, tandis qu’une moue étire les traits de son visage. Padma préfère éviter son regard et porte le sien sur chaque objet de la pièce, le trouvant toujours plus intéressant que la vérité qu’elle lira dans celui de sa mère. « Elle ne t’as pas volé Parvati, tu sais. » Quelle idée absurde. « Je sais. » Il y a un moment de flottement durant lequel Padma est (volontairement, elle en est certaine) laissée seule avec sa conscience. Puis, quand sa mère en a marre de la tourmenter, elle se contente de clôturer la conversation par un bref, mais éloquent : « vraiment ? »
Vraiment ?


1994-1998
Padma, Anthony, Michael, Terry sont assis sur une seule et même rangée, l’une des plus hautes possibles afin d’avoir une meilleure vision d’ensemble — des vautours sur leur perchoir, presque. Le paquet de dragées file d’une main à l’autres, tandis qu’à l’étage du-dessous, la tension qui anime le groupe des lions est palpable. Tous ont été témoins des exploits des trois premiers champions avant l’entrée d’Harry en scène. Padma est certaine qu’ils en viennent tous à la même conclusion, qu’importe le degré avec lequel ils soutiennent Potter — comment est-il supposé passer sous le nez d’un dragon pour lui dérober son oeuf si ses aînés, bien mieux préparés que lui, y sont à peine arrivé ? Parce qu’entre Diggory et son chien ayant servi à détourner l’attention du dragon trois secondes, montre en main et Delacour qui a manqué de prendre feu encore plus rapidement que si elle avait été enduite d’essence. Bref. « Une belle équipe de bras cassés, pour des champions, non ? » Michael roule des yeux et Anthony plisse les siens quand Harry tend le bras vers un point imaginaire — le château ? « Deux gallions qu’il prend feu comme les deux autres. » Seule la performance de Krum, jusqu’à présent, avait le mérite de pouvoir être saluée. « J’t’en parie cinq qu’il se fait embrocher le bras par l’énorme épine qu’il a sur la queue… Là ! Vous voyez ? » Terry, qui hausse les sourcils, la mine dédaigneuse, ajoute : « combien de temps les autres ont mis avant d’avoir l’oeuf ? » Les yeux figés sur Potter, Padma répond rapidement : « une quinzaine de minutes, pourquoi ? » Son ami lui tend le paquet de dragées qu’elle repousse d’un bref geste de la main, puis désigne le balai fonçant en direction du champion et s’arrêtant à sa hauteur. « Parce qu’avec ça, j’vous parie qu’il va tous les battre. » Et c’est ce qu’il fait, bien entendu, faisant rugir de joie les élèves de Gryffondor installés juste en-dessous d’eux — parce que c’est Potter et que Potter doit certainement avoir autant de vies en rayon qu’un foutu chat. « Je peux savoir pourquoi il a pas immédiatement utilisé le sortilège d’attraction sur l’oeuf ? Je veux dire… Il aurait gagné un sacré bout de temps. » Padma hausse les sourcils en se levant, suivie par le groupe de garçons. Juste devant eux, Dean et Seamus leur lancent de lourds regards de biais avant de secouer la tête. « Quoi ? » Comme le duo préfère se taire, c’est Parvati qui déclare : « vous voyez, c’est exactement pour ça que personne n’aime les Serdaigles. » N’importe quoi. « C’est surtout pour ça que Potter n’a pas fini à Serdaigle. »
« Tu me dois cinq gallions », lui fait savoir Anthony en lui donnant un coup d’épaule lorsqu’ils prennent le chemin menant au château. « Il a été touché à l’épaule ». Il secoue la tête et lève les yeux au ciel, comme s’il prenait son mal en patience. Un petit sourire, pourtant, vient le trahir. « Bras, épaule, c’est du pareil au même en terme de paris. »

« Tu as besoin d’aide ? » Seamus est le dernier encore présent à la table des Gryffondor. Sans Dean — une grande première dans l’histoire de Poudlard. « Ça ira, merci Vati », rétorque-t-il machinalement, levant à peine les yeux du lourd volume de métamorphose dont il tourne les pages à une vitesse fulgurante. Il faut que Padma vienne s’asseoir à ses côtés, détachant quelques raisins de la grappe pour qu’il daigne lui accorder un minimum d’attention, lorgnant quelques secondes sur le badge en forme de "P" au fond bleuté. « Définitivement pas Parvati. » Padma lui adresse un léger sourire en coin, puis désigne le manuel d’un geste du menton avant de réitérer sa question : « définitivement pas. Un coup de main ? » Seamus fait la navette entre son interlocutrice et le livre de métamorphose avant de laisser échapper un long soupire.

« Truc de dingue, regarde-moi ça ! » Seamus abat un vieux morceau de parchemin sur la table à laquelle Padma, Anthony et Alexis étudient. En relevant les yeux vers le jeune Gryffondor, elle aperçoit vaguement madame Pince brandir un plumeau à la fois menaçant et accusateur dans leur direction. Sur la copie de Seamus, la lettre O scande une réussite assurée et même soulignée par le professeur McGonagall. Oh, Merlin ! « Mais c’est génial ! » Elle ouvre de grands yeux, légèrement surprise et hésite légèrement quand il tend une main dans sa direction. « T’es supposée frapper dedans… » Et comme elle s’exécute, il sourit. « Voilà, comme ça. »

« Papa et toi vous dites ça comme si j’en avais quelque chose à faire de… MAIS AÏE ! » La maman de Padma vient d’enfoncer une épingle dans le bas de son dos et la jeune fille est persuadée qu’elle l’a fait exprès — elle en mettrait sa main au feu.
En jetant un coup d’oeil dans l’immense miroir de la boutique de sa mère, qui prend de plus en plus d’ampleur — tant que des travaux pour l’agrandir ont vu le jour cet été —, Padma observe silencieusement les traits de son propre visage se refermer en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Quidditch. Elle sait très bien qu’elle se heurte à un débat pour ainsi dire stérile, que la situation politique actuelle effraye littéralement ses parents. Ils ont le droit d’avoir peur — tout sorcier sain d’esprit ressent forcément la même émotion, c’est certain. Tous, cependant, ne décident pas de fuir la réalité.
Sur l’estrade voisine, Parvati reprend avec un peu moins d’agacement que Padma : « tu sais, Lavender, Seamus, Dean et Neville vont revenir à Poudlard. » Les jumelles échangent un regard entendu qui pousse l’aînée des deux à hoche positivement la tête. « Oui, et Anthony, Terry et Michael aussi. » Au travers du miroir, elle surprend le regard de sa mère, légèrement sceptique — prête à craquer, donc. C’est que les filles quémandent, implorent et harcèlent depuis qu’elles ont été retirées de force de l’école après la mort du directeur de l’établissement. Padma sent qu’elles atteignent enfin le point de lassitude, de rupture. « Tu serais prête à sacrifier notre apprentissage ? » Parvati tourne la tête vers Padma qui s’empresse d’appuyer la réflexion de cette dernière en dodelinant la tête. « Une année entière bafouée parce que… AÏE ! » Padma décide de ne plus aller à l’encontre de sa mère tant que cette dernière tiendra une arme entre ses doigts habiles.  


1999
La nouvelle est tombée quelques semaines plus tôt — c’est Seamus qui la leur a appris. Aucune des d’eux n’a évoqué le sujet depuis. Padma n’a pas osé le faire et elle suppose que Parvati n’en a pas la force.

« Je veux arrêter », finit-elle par lui murmurer un soir où elles sont toutes les deux allongées dans le lit à baldaquin de Padma. Recroquevillée de son propre côté, Parvati finit par pivoter pour pouvoir la regarder dans les yeux. « S’il te plaît, on peut arrêter ? » L’idée lui semble absurde. Scandaleuse. Impensable. Comment Parvati peut-elle ne serait-ce que lui faire une pareille demande ? « Ecoute, tu peux arrêter si tu veux. » Elle marque une pause, vient replacer une mèche d’ébène derrière l’oreille de sa jumelle. « Personne ne te blâmera, tu sais ? » Mais Parvati ne semble pas comprendre — elle lui attrape la main et la serre avec force. « Non, écoute-moi. » Mais Padma ne veut pas l’écouter, elle n'écoute jamais qu'elle-même, de toute façon. Elle sait ce qu’elle va non plus demander, mais exiger. « Plus tard, quand tu te sentiras mieux. » Elle repousse sa main et rugit presque, la voix tremblante : « non ! » Et dans ses yeux sombres, elle voit danser la peur d’une autre nouvelle qu’elle ne parviendrait pas à encaisser. Ils ont tous peur de perdre quelqu’un, Parvati n’est pas seule, mais Padma n’a pas le coeur à la contrarier, alors elle se surprend à hocher la tête. « C’est d’accord. » Elle marque une courte pause, puis souffle : « on fera comme tu voudras. »

Mais comme toujours, les jumelles font comme Padma veut et non l’inverse. Des deux, c’est elle qui mène la danse, qu’importe les apparences.

Padma a soudainement l’impression que son père se moque ouvertement d’elle. Elle ne voit pas d’autre solution, si ce n’est une dérision nouvelle dont le patriarche Patil ne connaît, d’ordinaire, pas les rudiments de base. « En faire un manuel scolaire ? » Les jumelles échangent un regard sceptique, attirant l’attention de leur mère qui dépose son calepin sur la table basse du salon. « Exact. Acelius m’a contacté par hibou ce matin-même. » Cette histoire, déjà grotesque, tourne au ridicule et le petit moqueur qui étire les lèvres de la jeune fille ne laisse aucune place au doute quant aux pensées virulentes qui animent son esprit. Il y a une marche de différence entre raconter des sornettes aux idiots prônant la supériorité de leur sang et l’inscrire par écrit pour formater la prochaine génération de sorcier. Non, pas une marche — un monde complet. Et Padma ne peut le tolérer. Sans hésiter un seul instant, elle referme le livre qu’elle était paisiblement occupée à dévorer et le claque sur la table en un geste mécontent qui attire inéluctablement l’attention du reste de la famille. Son père, depuis la prise du pouvoir par le Lord, n’est plus le même.
Non.
Son père n’est plus le même depuis qu’il a compris qu’il pouvait tirer avantage de cette situation quand d’autre en étaient incapables. « J’en viens à me demander comment tu fais pour dormir la nuit. » Derrière elle, le hoquet scandalisé de sa mère lui parvient comme un bourdonnement lointain. « Je fais ça pour la famille. » Et même s'il n'en dit rien, les trois femmes de la famille comprenne par là : on va pouvoir briller, nous aussi. Le fait est que les jumelles ne veulent pas briller, mais rester dans l'ombre pour pouvoir continuer à aider l'Ordre.

Enfin, ce que Padma veut, Parvati le veut aussi, pas vrai ?


« Tu veux dire que tu m’as menti ? » Le coeur de Padma se serre dans sa poitrine et soudainement, les mots, qu’elle maîtrise si bien habituellement, manquent cruellement pour qu’elle puisse lui répondre quoique ce soit. « J—Je ne— Je ne t’ai pas vraiment menti », se contente-t-elle de rétorquer à voix basse, les yeux figés au-delà de l’épaule de sa jumelle, direction la porte du bureau de leur mère, de peur de voir cette dernière débarquer. Leurs parents n’ont pas besoin de savoir qu’elles trahissent continuellement le Gouvernement en apportant des informations à l’Ordre.
Que Padma trahit le continuellement le Gouvernement, plus exactement.
« Tu m’as menti », répète Parvati, sa voix trahissant à la fois son ébahissement, sa peine et puis, finalement, sa colère. « Tu m’as obligé à le faire », finit-elle par rétorquer lorsqu’elle est enfin capable de lever les yeux dans sa direction, croisant les pupilles accusatrices de sa cadette. C’est bien plus douloureux que prévu, elle sent même un noeud se former dans sa gorge, l’empêchant de renchérir. « C’est moi la coupable, donc ? » Tout ce qu’elle est capable de faire, c’est secouer la tête. « Tu comptais me mentir encore combien de temps ? » Simple haussement d’épaules, Parvati laisse échapper un cri de rage. « Je pouvais pas abandonner Seamus. » Ça lui échappe quand elle est parvenue à ravaler ses larmes et maîtriser sa voix. Comme Parvati se tourne vers elle, le regard mauvais, Padma se racle la gorge et ajoute : « t’es pas la seule à l’avoir perdue, tu sais ? Lui aussi, il a perdu sa meilleure amie. Comment j’étais supposée lui dire qu’on l’abandonnait, nous aussi ? »
Et pour une fois, Parvati semble ne pas savoir quoi lui répondre, elle aussi.


2002-2006
« Non, non, non et non. » Padma sent automatiquement sa gorge se serrer, l’empêchant de respirer convenablement. Elle a soudainement l’impression d’étouffer, écrasée sous le poids d’une censure qu’elle n’a encore jamais connue. C’est pourtant sans rien dire qu’elle observe son père tremper sa plume dans l’encrier pour venir raturer, entourer et souligner des passages entier de l’essai qu’elle lui soumet. Elle laisse son père bougonner dans son coin, contourne le vieux bureau massif pour se diriger vers l’imposante bibliothèque. Certains volumes ne sont accessibles qu’en grimpant sur une échelle à roulette — l’amusement ultime quand elle était petite consistait à se hisser d’un bout à l’autre pour parcourir le titre des ouvrages, parfois interdits. Ce n’est que lorsqu’elle aperçoit son père ôter ses lunettes pour venir se masser l’arrête du nez, les yeux clos, qu’elle retourne se positionner à ses côtés. « Tu es consciente que ton manuscrit est un appel à la rébellion ? » La langue de Padma claque immédiatement contre son palais en signe de désapprobation. Son père, lui, se contente de joindre les mains, les doigts les uns contre les autres en une lutte agacée. « Pourquoi m’embêter à raconter et écrire toutes ces histoires concernant les hybrides si tu viens tout démolir en quelques pages ? » Il appuie son index contre le manuscrit et se décide finalement à lever les yeux en direction de sa fille. « Quoi, tu veux parler de ces horribles histoires que tu inventes pour faire ami-ami avec ces abrutis de première ? » Surprise par la colère qu’elle sent exploser comme une bonbonne qu’on dégoupille, Padma se tait aussitôt. « Tu sais très bien que je fais ça pour vous. Pour que vous ayez une place dans cette société. » Insolente, Padma lève aussitôt les yeux au ciel avec cette envie de couper court à une conversation qui ne la mènera, de toute façon, nulle part. « Qui est-ce que tu tentes de convaincre ? Toi ou moi ? » Visiblement outré, son père abat son poing sur la table, les traits soudainement tirés par une fureur qu’elle ne lui connaît pas. « De quoi avons-nous besoin, Padma ? » Et son prénom est craché avec une telle amertume qu’elle reconnaît à peine son père. « D’une bonne image. » Satisfait, il incline légèrement de côté, lui tendant ce qu’il estime sans doute être un torchon plutôt qu’un premier jet. « Papa, mon livre, contrairement aux tiens, relève du fictif. Tu vas vraiment me censurer ? » Il y a un moment de silence suffisamment long pour que Padma pense que son père ne lui répondra pas. Alors, quand elle passe devant la cheminée, elle y lance le manuscrit avec dédain. « Si je ne le fais pas, c’est eux qui le feront, de toute façon. »

D’une main assurée, son père lui tapote l’épaule quelques secondes avant de resserrer ses doigts dessus, le sourire du vainqueur d’une grande guerre où ils auraient pu être les perdants, lorsque le photographe se positionne face au stand à dédicaces. « Tu vois, qui avait raison ? » Et Padma sourit aussi, parce que c’est ce qu’on attend qu’elle fasse. « Je vois le titre d’ici », fait-il savoir à haute voix une fois le portrait tiré. D’un geste de la main, il mime le slogan d’une page (pas la première, bien entendu, la place y est réservée aux sang-purs) (et puis, de toute façon, tant qu'on parle des Patil, lui semble satisfait) : « tel père, telle fille. » Enfant, l'idée lui plaisait. C'est plus trop le cas à présent.
ha ha ha ha.
Elle rit avec les lecteurs présents tout en sachant que de part et d'autre du pays, d'autres pleurent les atrocités d'une monde dont elle fait l'apologie.






Dernière édition par Padma Patil le Lun 29 Juil - 19:06, édité 51 fois
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qu'elle est belle et badass et puis ce métier là argh Now that I've become who I really am (Padma) 1634921035

j'en veux pluuuuuus NOPE NOPE NOPE Now that I've become who I really am (Padma) 1172237334

rebienvenue parmi nous Now that I've become who I really am (Padma) 2447323017
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:superchef: :superchef: :superchef: :superchef: :superchef:
t'es belle, tu sens bon
j'en peux plus, j'en veux plus 👃
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vous êtes trop mims toutes les deux Now that I've become who I really am (Padma) 1105522298
j'complète tout ça rapidement hehe
merci beaucoupppp Now that I've become who I really am (Padma) 123712488
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trop jolie notre padma Now that I've become who I really am (Padma) 2223887705
rebienvenue parmi nous, tous ces multis foutent des étoiles dans les yeux Now that I've become who I really am (Padma) 2074697252 Now that I've become who I really am (Padma) 1150482778
bon courage pour ta fiche !  Now that I've become who I really am (Padma) 736882016
maintenant on attend parvati Now that I've become who I really am (Padma) 1144129201
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Omgggg Padmaaa Now that I've become who I really am (Padma) 1029237966 Now that I've become who I really am (Padma) 1029237966 Now that I've become who I really am (Padma) 1029237966 Si belle jpp, si forte, si grande, si gah Now that I've become who I really am (Padma) 1958205885 Now that I've become who I really am (Padma) 1958205885 Now that I've become who I really am (Padma) 1958205885 Now that I've become who I really am (Padma) 1958205885 Now that I've become who I really am (Padma) 1958205885 Now that I've become who I really am (Padma) 1958205885
Re-re-bienvenue, ça envoie déjà du tonnerre et on veut la suite. Now that I've become who I really am (Padma) 422440023 Now that I've become who I really am (Padma) 422440023 Bon courage pour toute cette rédaction Now that I've become who I really am (Padma) 1634921035
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MA COPINE ET ANCIENNE ROOMMATE Now that I've become who I really am (Padma) 1172237334

elle est beaucoup trop belle adieu Now that I've become who I really am (Padma) 3374001651 je suis tellement contente que tu te dédoubles encore et avec ce personnage-là en plus Now that I've become who I really am (Padma) 3374001651 trop de feels Now that I've become who I really am (Padma) 1150482778 j'aime trop ce que je vois pour l'instant, j'ai hâte de voir comment les jumelles en sont arrivées là Now that I've become who I really am (Padma) 1634921035 bon courage pour ta fiche, et hâte qu'on puisse parler lien hug
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la team nouveaux comptes on fleek par ici Now that I've become who I really am (Padma) 1105522298
vous êtes beaux
vous êtes frais
merci beaucoupppp Now that I've become who I really am (Padma) 123712488
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padma Now that I've become who I really am (Padma) 1634921035 naomi Now that I've become who I really am (Padma) 1634921035
ces choix sont parfaits ! Now that I've become who I really am (Padma) 1172237334
rebienvenue par ici et bon courage pour ta fiche ! Now that I've become who I really am (Padma) 736882016
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