BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      


 

 the paranoïa is in bloom. (SEANDRE)

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the paranoïa is in bloom.
Peut-être qu'on devrait apprendre à Seamus à faire profil bas, à ne pas quitter les highlands où il a trouvé un refuge plus que charmant grâce à Sohan, le temps qu'il se reprenne, peut-être qu'il ne devrait pas quitter sa cachette pour se retrouver au coeur de Londres. Si ce n'est pas la chose la plus stupide au monde, vraiment. Mais il se sent tourner en rond aux highlands, certes l'atmosphère y est plus agréable qu'elle ne l'était en France, où il se demandait sans arrêt ce qu'il y faisait, mais ce n'est pas pareil. Seamus pense à l'Ordre sans arrêt, à ce que ça ferait de les retrouver, à voir à nouveau le visage de Dean, visage qui doit lui manquer le plus depuis un an. Il doit se demander aussi s'il serait bien vu, si son retour était quelque chose d'attendu ou pas. Est-ce-qu'ils vont lui dire qu'il est un traitre ? Est-ce-que ça va s'arrêter là ? Des questions qui ne trouvent pas de réponses, aucune, sans doute parce qu'il ne cherche pas de réponses. Et c'est cette affirmation qui l'a fait quitter son nid aujourd'hui. Après avoir avalé une potion lui permettant de changer la couleur de ses cheveux, perdant son blond vénitien pour un noir profond, Seamus s'habille et transplanne.

Les rues de Londres lui ont presque manqué. Presque. Si tout n'avait pas autant changé, s'il ne se sentait pas aussi étranger. Pendant une seconde son coeur bat trop fort à l'idée qu'une alarme quelconque se déclenche et ne révèle sa présence étrangère. Il retient son souffle mais rien ne vient et il se presse davantage, dans l'idée de retrouver une personne de l'Ordre, une personne qu'on ne soupçonne pas, quelqu'un qui pourrait lui donner des informations. L'idée de retrouver Scamander lui était venue presque naturellement, Seamus avait quelques idées concernant leurs problèmes et Nestor ne le mettrait certainement pas à la rue, il était quelqu'un qu'il pouvait considérer comme safe. Il ne sait même pas où ses pas le mènent réellement, est ce que l'idée est complètement dingue ? Oui. Il avait 80% de chance de finir dans une situation embarrassante, et pour lui évidemment, pas pour ce qui pouvait lui tomber dessus. Mais c'est presque sans inquiétude que Seamus s'enfonce dans les rues du Londres sorcier, son capuchon sur la tête, le dissimulant aux regards qui pourraient être soupçonneux. Dans la poche de sa cape, ses doigts sont refermés avec insistance sur sa baguette magique. Au cas où.

De ses souvenirs, Seamus se rappelle où se trouve l'emplacement de l'appartement du Scamander et, quelques minutes plus tard, il se retrouve face à la porte, plus prêt que jamais. C'est complètement risque et complètement dingue, il n'a aucune idée de qui peut être en réalité derrière cette porte. Si ça se trouve, Nestor n'est plus là depuis un bon moment. Il ne sait pas ce qu'il s'est passé durant l'année écoulée. Et pourtant, la seconde d'après, Seamus frappe deux petits coups, rapidement. Il ne faut pas longtemps pour que la porte s'ouvre et, évidemment, tomber sur Nestor aurait été trop beau. La mâchoire serrée, les doigts agrippés à sa baguette, Seamus essaye de ne pas avoir l'air le plus coupable et inquiet du monde lorsqu'il tombe nez à nez avec la jumelle Scamander.

"Cassandre." Seamus souffle, dans la surprise, et fini par se mordre l'intérieur de la joue, sachant pertinemment les risques à cette rencontre et cette exposition. "Je suis désolé de-" Il s'interrompt en se mordant la langue, il ne peut pas trop parler et tout ce qu'il peut faire dans l'instant, c'est supplier la Scamander. "Ne contacte pas les autorités, s'il te plaît." Le lion la presse doucement et remonte son regard sur elle, espérant sincèrement qu'en une année la belle n'était pas tombée du côté de Voldemort et ses mangemorts. Que son frère non plus, après réflexion.
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Tu as le coeur qui palpite entre tes côtés, tel un oiseau cherchant frénétiquement la sortie de sa cage dorée. L’émotion le rend fébrile. Te rend fébrile. Ton petit sac en cuir de dragon hissé sur ton épaule gauche, clefs dans la main droite et mâchoire crispée, tu offres l’image d’une jeune femme contrariée et pincée, avec une pointe de déception au fond de tes grands yeux habituellement si doux. La légère couche de maquillage appliquée un peu plus tôt dans la journée n’est pas suffisante pour dissimuler la tension et la crispation de ton visage rond. Et ça ne te ressemble guère. Mais cela importe-t-il réellement quand tout dans ta vie semble partir à vau l’eau. D’abord le mariage de tes parents qui s’effrite, puis l’abandon - temporaire, mais abandon tout de même - de votre mère qui vous a tous atteint plus que ce que vous voulez bien l’avouer, tes frères et toi. La longue et pénible descente aux enfers de l’aîné; la perte de son emploi, puis l’alcool ont rendu Cyrus amer et agressif. Tu fais de ton mieux pour l’aider, tu le portes à bout de bras, ce grand-frère que tu as tant aimé et beaucoup trop idéalisé. Combien de fois l’as-tu raccompagné dans le miteux appartement qu’il loue dans le Londres Moldu parce qu’un verre de trop lui avait fait perdre l’équilibre ? Parce qu’un mélange un peu trop audacieux avait effacé son adresse de son esprit ? Tu as arrêté de compter, dis-tu souvent d’un air distrait, bien que tu n’aies jamais réellement compté; Cyrus est ton frère, tu ferais n’importe quoi pour lui. Compter voudrait dire que tu considères ce service rendu comme une faveur que tu agiterais au-dessus de sa tête, dans l’attente de quelque chose d’autre en retour. Tu n’attends rien de lui, pas un geste, pas un mot qu’il ne serait prêt à offrir de bon cœur en temps normal.

Certains diront que tu es une sœur idéale, parfaite presque. Et tu t’empresseras de les contredire; tu es loin d’être parfaite, ce soir en est la preuve tangible. Comme tout à chacun, tu as aussi tes limites. Et, en ce moment, tu n’en peux plus du comportement de Cyrus, de cette attitude qui lui est si étrangère. Tu es mal à l’aise quand tu le vois, tu ne sais plus quoi répondre face à ses plaintes diverses et variées, mais par-dessus tout, tu ne te sens plus capable de l’accompagner dans ses tristes beuveries. Tu as besoin d’une pause, tu as besoin de respirer.  Tu as aussi besoin de voir ton autre frère, ta moitié qui se fait de plus en plus fuyante; Nestor. Tu lui as proposé, il y a quelques jours, de t’accompagner tester un nouveau restaurant un peu hype - c’est ainsi que les moldus qualifient l’établissement - qui a ouvert non loin de chez toi. Et Nestor s’est empressé d’accepter ton offre, enjoué et chaleureux comme jamais. As long as they have good burgers, avait-il dit en ponctuant la fin de sa phrase d’un clin d’œil malicieux. Pour toute réponse, tu lui avais adressé un sourire tendre - un sourire qui lui était tout spécialement réservé - et tu avais serré sa main un peu plus fort dans la tienne. Maintenant que vous êtes tous deux adultes, vous ne trouvez pas toujours le temps de vous retrouver comme vous le souhaitez. Et Nestor te manque terriblement. Aussi, avais-tu grande hâte de le voir ce soir. Tu avais pris grand soin à te préparer, à te faire aussi jolie que tu le souhaitais pour une sortie en ville. Un rendez-vous galant, avait soufflé l’une de tes collègues. Eugh. Berk. Tu n’avais nullement besoin d’être dans l’optique de plaire aux autres pour te faire jolie; tu es dans ton bon droit de désirer te plaire à toi-même. Mais voilà, toute maquillée et bien habillée que tu es, il reste un problème de taille.


Nestor n’est pas là et il n’a point pris soin de te prévenir de son absence imprévue, te laissant attendre sa venue pendant pas loin d’une heure. Et ce qui rend à chose plus insupportable encore, c’est que ce n’est pas la première fois qu’il te fait le coup. C’est avec les joues rougies par la gêne et une pointe de colère que tu quittes le restaurant, sous les regards désolés et pleins de pitié des serveurs. Tu marches d’un pas furibond jusqu’au Londres Sorcier - le trajet est assez long, mais tu ne décolères pas pour autant, bien au contraire - et, une fois face à la porte de l’appartement de ton jumeau, tu donnes trois coups secs sur le panneau en bois. Silence. Il n’est pas là. Tu marmonnes dans ta barbe inexistante, agitant distraitement le double des clefs qu’il t’avait donnée au cas où (tu en avais fait de même pour lui) ... Tu hésites un instant avant de secouer la tête; Nestor ne te laisse d’autre choix que de rentrer. S’il t’avait prévenu de son impossibilité à venir ce soir, tu ne serais pas obligée de prendre de telles mesures pour t’assurer de sa bonne santé et de son bien-être. Tu glisses la clef dans la serrure, déverrouillant ainsi la porte, et tu te faufiles à l’intérieur. Aucune lumière d’allumée, pas un bruit si ce n’est celui de ta respiration légère. Tu fais rapidement le tour du logement pour allumer quelques lumières ici et là. Et alors que tu reviens dans la pièce principale, on toque à la porte.

Tu es un peu surprise; Nestor attendait-il de la visite ? Tu en doutes, à moins qu’il leur ait fait faux-bond à eux aussi. C’est dans un soupir que tu vas ouvrir la porte pour informer le ou la nouvel.le arrivant.e que ton imbécile de frère n’est pas là ce soir. Sauf que, quand tu ouvres la porte, c’est un visage familier que tu accueilles. Pas celui de ton frère, mais celui d’un vieil ami à lui, de l’une de tes connaissances; Seamus Finnigan, que tu n’as pas vu depuis ... un sacré bout de temps, sans pourtant être capable de dire depuis quand précisément. Tu es surprise par sa réapparition soudaine, d’autant plus que tu avais ouïe dire qu’il était parti à l’étranger. « Cassandre. » Il profite de ta surprise silencieuse pour souffler ton prénom. « Je suis désolé de-» Il s’interrompt, il hésite. Et toi, tu ne sais pas quoi faire, quoi dire. La situation est surprenante, mais pas que ... les questions se précipitent dans ton esprit, sans que u ne parviennes toutefois à les vocaliser. Alors, Seamus poursuit. « Ne contacte pas les autorités, s’il te plaît.» Cette remarque te fait les yeux au ciel; ah, toi, contacter les autorités ! Que croit-il ? Tu lui lances un regard incrédule, puis lui fais de la place dans l’encadrement de la porte. D’un mouvement de tête, tu l’invites à entrer. « Sois pas idiot, Finnigan. Reste pas planté là. » Une fois le jeune homme à l’intérieur, tu refermes la porte derrière lui. « Tu veux boire quelque chose ? Nestor doit avoir du thé quelque part dans sa cuisine. Ou de l’alcool, je pense. C’est comme tu veux. » Tu n’as aucun scrupule à proposer un coup à boire à Seamus aux frais de ton frère, bien au contraire. Ta petite revanche sur ses retards et absences répétés. Tu files dans la cuisine et ouvres le frigo pour y trouver des bouteilles de bière. Tu en sors une pour toi, attendant que le Gryffondor te réponde. Nonchalamment, ôtant le bouchon de la bouteille d’un geste rendu aisé par la pratique, tu te tournes vers lui, hanche appuyée contre le comptoir pas très propre de la cuisine. Tu fixes une tache de gras avec le nez plissé et l’air dégoûté. « Ça fait un bail, hum ... commences-tu distraitement, n’osant pas réellement croiser son regard. J’espère que t’es pas trop pressé de parler à Nestor, hein. Il est terriblement occupé à faire je ne sais quoi, ces derniers temps. » Tu hausses les épaules, déçue par ton incapacité à garder l’amertume que tu ressens hors de ton discours. Le sentiment d’abandon provoqué par l’absence de ton jumeau est trop fort. Tu bois une gorgée de ta bière, le regard toujours aussi fuyant. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? finis-tu par lui demander, sans agressivité aucune, sans traces de colère ou autre. Te méprend pas, ça fait chaud au cœur de te voir, mais ... je sais pas, après tout ce temps, ça fait bizarre que tu réapparaisses si soudainement. »
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C'est la surprise qui prend Seamus dès que la porte s'ouvre face à lui, on ne peut pas dire que ce soit réellement inattendu, mais ça a le don de le prendre de court. Il s'attendait à voir Nestor, à la place c'est sa soeur jumelle qui se tient dans l'encadrement de la porte. Quelque part, il ne peut s'empêcher de penser que c'est quand même un bon point que ce soit elle plutôt qu'un membre potentiellement dangereux pro-Voldemort. Ca aurait été délicat. Et puis c'est la peur qui le prend ensuite, une pointe de paranoïa soufflée à son oreille alors qu'il observe le visage de son ancienne camarade. Et si elle avait changé de camp en un an ? Si elle avait totalement vrillée, elle aussi ? Pourtant Seamus se décide à pousser le jeu, c'est le seul moyen pour lui d'avoir un renseignement sur l'Ordre, et il veut lui faire confiance. C'est un fait indéniable, il veut continuer à croire qu'elle n'a choisi aucun camp, qu'elle ne se mêle de rien. Le visage de Cassandre laisse voir une surprise qui doit se refléter sur son propre visage et il ne peut s'empêcher de sourire un peu, maladroitement, et il se perd dans ses propres mots sans savoir quoi faire, quelle mesure suivre. Finalement il opte pour la pure franchise, il lui demande de ne pas contacter les autorités, se retrouve presque à supplier la Scamander.

Pour toute réponse, elle lève les yeux au ciel et s’efface assez pour le laisser entrer dans l'appartement. Le coup de la surprise passée, Seamus se faufile à l’intérieur, ses doigts toujours resserrés sur sa baguette dans la poche de sa cape, et il observe les lieux qui lui semblent familier. C'est bien l'appartement de Nestor, ça ne fait aucun doute. Par pur réflexe, Seamus ne tourne pas le dos à Cassandre et l'observe, une arrière pensée lui conseillant de ne jamais relâcher sa vigilance, et bizarrement, elle semble avoir la voix de Moody. Cassandre s'occupe de lui comme d'un invité malgré tout et lui propose quelque chose à boire. "Je..." L'irlandais commence avant de s'interrompre pour humidifier un peu ses lèvres et se racler la gorge. Est-ce une bonne idée ? Seamus en dit rien et s'approche lentement pour observer la Poufsouffle se glisser jusqu'à la cuisine et commencer à fouiller pour sortir la bière et le thé en question. Finalement, d'un doigt peut-être mal assuré, Seamus pointe la bouteille de verre. "J'en veux bien une." Combien de temps ça fait qu'il n'a pas eu ce loisir d'ailleurs ? Pouvoir siroter une bière bien fraîche, tranquillement. Plaisir envolé depuis bien longtemps. "Merci." Il rajoute en se disant que sa mère n'aurait certainement pas aimé ce manque de politesse bien senti.

Le Finnigan reste planté là et, de sa main libre, fait finalement tomber le capuchon de sa tête. Son autre main, elle, reste accrochée à sa baguette, au cas où, il ne voudrait pas tomber dans un piège et il sait que c'est sans doute ce geste qui peut le faire passer pour une personne sans aucune politesse mais il préfère assurer ses arrières. Lorsque Cassandre se remet à parler, une légère honte semble s'installer en lui. Un bail, depuis qu'il est recherché par le Ministère, depuis qu'il s'est dit que c'était plus prudent de ne pas mêler les Scamander davantage, surtout avec la double vie de Nestor. Une honte qui ne fait que s'accentuer davantage, englobant son malaise dès le moment où la Poufsouffle se met à parler de l'emploi du temps de Nestor. Et en même temps il est terriblement intéressé, il a besoin d'en savoir plus. "C'était urgent, effectivement. Tu ne sais pas quand il revient ou... ce qu'il fait, par hasard ?" Le lion tente vaguement, se donnant un air désintéressé avant de hausser des épaules pour couler un regard à travers la fenêtre de l'appartement. Tout semble normal dehors.

Ce n'est que lorsqu'il repose son regard sur la jeune femme qu'il se rend compte qu'elle n'ose pas le regarder. Il la met mal à l'aise, très certainement. Elle lui demande ce qu'il fiche ici finalement et Seamus ne peut s'empêcher de sursauter un petit peu. "C'est..." Seamus commence en se demandant comment est-ce-qu'il peut s'en sortir sans griller Nestor au passage aussi. C'est délicat, voilà la raison. "Je cherche toute personne susceptible de ne pas être tombée du côté de ces tarés." Il annonce finalement, presque calmement, et hausse des épaules en la regardant. "Voir s'ils ont des informations qui peuvent m'aider, j'ai besoin de savoir si quelqu'un a entendu parler de l'Ordre, de savoir ce qu'il s'est passé dernièrement ?" Pourquoi ne pas demander à Sohan directement, c'est sûr qu'il doit avoir des nouvelles, mais Seamus n'est pas sûr de vouloir utiliser des moyens aussi simple. Il a besoin de savoir, de se rendre utile, peut-être qu'il peut toujours trouver des alliés aussi ? Qui sait. Si les raisons lui semblent un peu faible, Seamus ne laisse rien paraître de son propre combat et il sourit doucement vers Cassandre. "Enfin, ça fait quand même plaisir de te revoir." Il glisse, une pointe d'humour dans la voix.
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Il y a un comme un air tendu entre vous, comme un nuage de non-dits et de secrets qui plane au-dessus de vos têtes. Il y a comme un léger malaise, autant de ton côté que du sien. Toutefois, contrairement à ce que le commun des mortels ferait dans une situation pareille, tu ne cherches pas à diffuser l’aura un brin pesante qui s’est abattue sur vous. Tu ignores bêtement la chose, faisant comme si de rien n’était. Tu l’invites tout simplement à entrer, à boire quelque chose et tu fais la conversation comme si Nestor – la chair de ta chair, ton frère jumeau, celui que tu considères comme ta moitié – ne t’avait pas plantée au milieu d’un restaurant que tu étais un brin impatiente de visiter, te collant bien malgré lui une étiquette de fille pathétique sur le front. Tu ignores la colère que tu peux ressentir à l’égard de Nestor, tu te concentres sur la présence de Seamus pour totalement fermer les yeux sur ce qui ne t’intéresse guère. Tu lui tends une bière quand il exprime sa préférence pour celle-ci plutôt que le thé que ton frère peut cacher dans ses placards. Tu t’enroules dans cette couverture de simplicité qui t’est si familière, ce qui semble surprendre ton invité. Intérieurement, tu examines la situation et ton comportement, tu t’interroges sur le fait que ta gentillesse apparente semble si surprenante. Ou c’est peut-être le fait que tu sois là, entre les quatre murs de l’appartement de ton frère et que Nestor est Merlin seul sait où … Tu mets rapidement ces pensées de côté ; la soirée est, en elle-même, une surprise à elle seule. La présence de Seamus n’est, véritablement, que la suite logique d’une soirée qui n’a ni queue ni tête. Tu ne peux que te laisser porter par le courant, avec toute la bonne grace et l’amabilité dont tu sais faire preuve.

Le gryffondor ne semble pas trop savoir sur quel pied danser, une main fourrée dans les pans de sa cape, l’autre tenant sa bouteille en verre. Tu tiques un moment sur sa main cachée, tu hésites ; probablement qu’il doit avoir les doigts crispés sur sa baguette, l’estomac tordu par la nervosité et l’incertitude. Dois-tu être vexée par son manque de confiance flagrant ? Dois-tu lui faire remarquer qu’il n’a nullement besoin d’être ainsi sur les nerfs ? Tu te mords discrètement l’intérieur de la joue,  prenant la décision de rester silencieuse. La situation – politique plus que tout – n’est pas évidente, n’est nullement désirée par l’un ou l’autre et il n’est pas facile de savoir à qui accorder sa confiance. D’autant plus que le jeune homme semble revenir tout juste de l’étranger ; il ne doit donc pas être au courant de tout ce qui s’est passé durant son absence. Tu sais que, toi-même n’ayant pas quitté le territoire britannique depuis plusieurs années, tu n’es pas très informée. C’est volontaire de ta part, certes, tu considères ton ignorance comme un bouclier impénétrable ; tu ne révéleras jamais les secrets de qui que ce soit et tu ne penses pas pouvoir être inquiétée pour cela (bien que le doute commence – doucement, mais sûrement – à poindre en toi, le régime ne semble pas avoir de scrupules à manipuler et tordre la vérité comme ça lui chante. Tu redoutes le jour où tu seras obligée à faire un choix – qui te condamnera, tu le sais – éternelle indécise que tu es). Tu prends distraitement une gorgée de ta bière alors que ton interlocuteur s’empare de la parole, avec cette hésitation et cette incertitude qui le caractérisent ce soir. « C’était urgent, effectivement. Tu ne sais pas quand il revient ou … ce qu’il fait, par hasard ? » Tes sourcils se froncent alors que ton regard passe rapidement, sans jamais s’arrêter, sur le jeune homme. Il se donne un air distant pour lequel tu ne mords pas ; tu sens qu’il pêche pour quelque chose, qu’il espère que tu lui révèles une information quelconque. Tu ignores quoi. Tu ignores même si ce sentiment est réel ou s’il s’agit juste d’un épisode de paranoïa bénin né de ton manque de contacts avec autrui.

Sa question a réveillé quelque chose en toi, néanmoins. C’est juste quelque chose de fort désagréable, qui donne un certain poids à ton estomac, qui noue ta gorge de manière presque douloureuse. Tu crois reconnaître un brin de colère, sans pour autant parvenir à identifer le reste. Tu te retrouves bête, face à la tempête qui se forme en toi, et tu n’arrives pas à parler. Alors tu bois. Le liquide amer qui coule dans ta gorge ne la dénoue pas. « C’est ... » reprend Seamus, avant de s’interrompre. Tu fixes un point que toi seule peux voir par-dessus son épaule gauche, lui indiquant qu’il a ton attention tout en évitant de croiser ce regard si familier. « Je cherche toute personne susceptible de ne pas être tombée du côté de ces tarés. finit-il par énoncer clairement, Voir s’ils ont des informations qui peuvent m’aider, j’ai besoin de savoir si quelqu’un a entendu parler de l’Ordre, de savoir ce qu’il s’est passé dernièrement ? » Ton coeur s’affole un moment, puis se fait bien lourd dans ta poitrine. Il aurait été ridicule d’espérer que la venue du gryffondor ne soit qu’une visite de courtoisie, tu en as conscience. Et tu dois l’être, ridicule, dans le fond, car tu avais – jusqu’à cet instant – espéré que tu n’aurais qu’une discussion plaisante avec ton interlocuteur. « Enfin, ça fait quand même plaisir de te revoir. » Sa tentative d’humour t’arrache un petit rictus crispé et un soupir. Tu passes les doigts de ta main libre dans tes longues mèches mi-brunes, mi-blondes – une couleur que tu n’as guère eu le temps ou l’envie de renouveler – et tu quittes ta position contre le comptoir de la cuisine. Dans un geste évoquant l’habitude, tu enlèves tes bottines en cuir du bout des orteils pour les abandonner ici-même. « Le salon est plus confortable. Et j’pense pas que ce soit une conversation qu’on veuille avoir debout. » lui souffles-tu, soudainement très fatiguée.

Le salon est là, littéralement collé à la cuisine, seul le comptoir de celle-ci offrant une bien maigre frontière entre les deux pièces. Tu poses ta bouteille sur la petite table basse en bois, puis tu te laisses lourdement tomber sur le canapé déjà bien défoncé de Nestor. Tu laisses ta tête partir en arrière, reposant sur le dossier, et tu fermes les yeux. « Aaaaaah … soupires-tu bruyamment, Je ne sais vraiment pas ce que peut bien foutre Nestor, honnêtement. On devait se retrouver pour aller au resto ce soir, mais il m’a fait faux-bond. Ce n’est pas la première fois et je suis pas la seule qu’il a laissé tomber. » Tu gardes le sujet de Cyrus sous silence, mais tu penses bien fort à lui. Tu penses à votre père aussi, éternellement meurtri par son mariage qui n’a de ça plus que le nom. Et, un peu, tu penses à toi, qui a la désagréable impression d’être la seule et unique personne à porter cette fratrie à présent brisée. C’est un sentiment terrible, tu n’es plus sûre d’en avoir la force bien longtemps encore. Tu ne dis rien de tout cela, à la place tu enchaines avec une pointe d’amertume. « Il vit sa vie, tu sais. Il ne rend de compte à personne. » Tu ne demandes pas à ce que Nestor te justifie le moindre de ses faits et gestes, mais une explication concrète plutôt qu’un sourire désolé et un haussement d’épaules désinvolte serait salutaire. « Je suis désolée, par contre … je vais pas pouvoir t’aider, pour l’Ordre et tout ça. J’essaie de me tenir le plus éloignée possible de tout ce merdier. » Et tu ne dis pas ça méchamment ; l’Ordre a toute ta sympathie, vraiment, mais tu n’as pas le courage d’afficher tes convictions de la sorte. Tu as trop peur. Alors tu fais de ton mieux pour vivre ta vie ; tu vas au travail, tu manges, tu dors. Le tout en faisant de ton mieux pour ne pas penser à tout ce qui t’entoure, à la violence devenue quotidienne, au mensonge qui est monnaie courante. Tu en as honte, un peu. Alors tu offres un sourire tendu au gryffondor, le regard triste et fatigué, l’air abattu. « En revanche, si t’as besoin d’un endroit où passer la nuit, tu peux rester ici. À condition de rester discret. » Ta proposition n’est pas folichonne, peut-être a-t-il déjà un autre plan pour cette nuit. Alors, comme pour l’amadouer, tu surenchéris. « Tu pourras me tenir compagnie pendant que j’attends que Nestor rentre, il me doit quelques explications. On pourra discuter du bon vieux temps. Ou d’autre chose. Comme tu veux. » Ta voix prend une teinte désespérée sur la fin de ta phrase ; tu ne veux vraiment pas être seule ce soir. Un peu de compagnie, même si ce n’est que pour une poignée d’heures. c’est tout ce dont tu as besoin.


Dernière édition par Cassandre Scamander le Mar 6 Aoû - 22:35, édité 1 fois
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w/ cassandre scamander
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Il se demande encore ce qu'il fait là, ce qu'il lui a pris d'accepter d'entrer dans l'appartement, Cassandre n'était pas la personne que Seamus voulait voir, il voulait voir son frère jumeau, directement lié à l'ordre. Il ne voulait pas la mettre elle dans l'embarras ou en danger. Il n'a rien à faire ici. Pourtant, son ancienne camarade ne semble pas penser la même chose, c'est elle qui l'a invité à entrer, elle qui l'a conduit jusqu'à la cuisine et lui propose de boire quelque chose, comme s'ils étaient deux amis qui ne s'étaient pas vus depuis un petit bout de temps. Comme s'il n'y avait pas une guerre derrière tout ça. C'est un brin hésitant que Seamus questionne finalement la jeune femme, habité par une certaine nervosité, même si quelque chose lui dit qu'il peut se détendre, que ce n'est pas elle qui allait le mettre à la rue ou le dénoncer auprès du gouvernement. Il veut juste savoir où son frère pourrait être, si le Scamander est toujours près de l'Ordre, si les choses ont changé depuis un an, si Cassandre sait des choses elle aussi à présent. Tant de questions qui se bousculent et qu'il ne peut formuler clairement, au risque de voir un secret s'éffondrer, s'il est encore d'actualité évidemment. La situation est délicate, même lorsque le Finnigan se remet à parler, il a l'impression qu'elle creuse une distance, peut-être bien qu'elle n'est au courant de rien, peut-être bien qu'elle n'a pas pris part à quoi que ce soit, peut-être bien que rien n'a changé en un an finalement. Elle lui accorde son attention mais ne semble pas vouloir y prende part. Seamus sait qu'il doit être minutieux sur les prochains mots qu'il choisit, pour ne trahir aucun des jumeaux Scamander.

Et Seamus joue la carte de l'honnêteté, lui donne les véritables raisons de sa présence sans trop creuser non plus, sans mentionner son frère. Il donne un sens plus général à ses paroles, n'importe qui de ses connaissances, pas forcément quelqu'un susceptible d'être dans l'Ordre ou de s'y intéresser. Finalement il tente une pointe d'humour, pour détendre l'atmosphère, montrer que voir la jeune femme ici n'est pas déplaisant et qu'il lui fait confiance. Elle ne répond pas, cependant, et Seamus l'observe retirer ses bottines, haussant simplement un sourcil face à ce geste auquel il ne s'attendait pas. "Le salon est plus confortable. Et j’pense pas que ce soit une conversation qu’on veuille avoir debout." D'un regard, Seamus balaye la pièce pour se poser finalement sur le salon et il inspire légèrement, il la voit venir s'installer dans le canapé et pendre ses aises. Ses doigts autour de sa propre bouteille, il hésite quelques secondes, joue nerveusement avec et finit par s'avancer dans la partie salon, s'installant finalement aux côtés de la Scamander sur le canapé défoncé. Sa baguette est restée sous sa cape, il se dit qu'il n'a rien à craindre avec Cassandre, peut-être que c'est naïf de penser ça mais pour l'instant il accepte la situation comme elle vient. "Je ne sais vraiment pas ce que peut bien foutre Nestor, honnêtement. On devait se retrouver pour aller au resto ce soir, mais il m’a fait faux-bond. Ce n’est pas la première fois et je suis pas la seule qu’il a laissé tomber." Cassandre conclut finalement à ses côtés et Seamus arque légèrement un sourcil à sa réflexion. Ce moment un peu gênant où il sait, justement, pourquoi Nestor disparaît comme ça et pourquoi il ne prévient pas forcément. Sans rien ajouter sur le sujet dans l'immédiat, Seamus vient prendre une gorgée de sa bière.

L'atmosphère a un peu changé maintenant que Cassandre parle de son frère et confirme à Seamus que rien n'a changé, qu'elle ne sait toujours rien. Retenant un soupir, il boit une nouvelle gorgée de sa bière avant de regarder l'ancienne Poufsouffle à ses côtés et lui adresse un léger sourire. "Ca ne l'empêche pas quand même de penser à vous." Il tente finalement, la voix plus douce, parce que même si Nestor se fait distant, Seamus se doute que c'est à cause des missions de l'Ordre, du danger qu'il veut éviter au reste de sa famille, à sa soeur en particulier. Le lion croise le regard de Cassandre et se permet un sourire dans sa direction finalement avant de l'entendre parler de l'Ordre, venant confirmer alors ses soupçons. "Je suis désolée, par contre … je vais pas pouvoir t’aider, pour l’Ordre et tout ça. J’essaie de me tenir le plus éloignée possible de tout ce merdier." Ca n'a pas changé, elle est toujours en-dehors de tout ça et, quelque part, Seamus est plutôt rassuré. Dans le fond, les sorciers qui courrent le moins de risques ce sont bien ceux qui ne donnent pas d'avis et ne choisissent pas de camps, il préfère la savoir hors danger. Finalement, l'ancien Gryffondor lève sa main et secoue légèrement la tête pour lui montrer que ce n'est rien, qu'elle n'a pas à être désolée pour ça. "T'as raison." Il glisse finalement en reprenant une gorgée de sa bière avant de balayer la pièce d'un regard pour le poser finalement sur elle et lui adresser un sourire, doux, il est certainement le mieux placer pour comprendre ça avec son petit voyage en France. Son visage à elle est un livre ouvert et Seamus peut noter à quel point elle semble fatigué, certainement inquiète pour son frère. Il ne peut pas lui reprocher.

"En revanche, si t’as besoin d’un endroit où passer la nuit, tu peux rester ici. À condition de rester discret." La proposition le prend de court et Seamus entrouvre les lèvres sous la surprise, il ne s'attendait clairement pas à ça, et il faut dire qu'il a déjà un endroit où dormir. Il a peur d'ailleurs de ce que les Avengers risquent de lui dire s'ils ne le voient pas revenir. "Tu pourras me tenir compagnie pendant que j’attends que Nestor rentre, il me doit quelques explications. On pourra discuter du bon vieux temps. Ou d’autre chose. Comme tu veux." Le lion réfléchit une seconde, il n'aime pas le ton de la voix de Cassandre et la force qu'elle met à le faire rester, il sent qu'elle ne peut pas être plongé une énième fois dans la solitude, qu'elle n'en a pas envie, et il se mordille l'intérieur de la joue. Si ce n'est que quelques heures ça ne devrait pas être trop grave, non? Il peut faire ça. Finalement, l'ancien Gryffondor se retrouve à hausser des épaules en laissant sa tête tomber sur le dossier du canapé et il tourne un peu son visage vers elle, amusé. "J'ai bien envie de voir la raclée que tu vas foutre à Nestor." En supposant qu'il rentre. "Et je crois qu'on peut bien mettre une parenthèse sur le monde pour quelques heures." Rien qu'un instant, oui. Doucement, il lève sa bouteille et vient la faire tinter contre celle de la Scamander, comme pour trinquer, avant d'en boire une gorgée. Son regard fixe le plafond un instant et il fronce ses sourcils en essayant de fouiller pour trouver une conversation qui ne concernerait pas les événements actuels, quelque chose, n'importe quoi. "Tu as un match de Quidditch dernièrement ?" Il demande finalement, se rendant compte que lui non et que ce sport lui manque atrocement, même s'il n'a jamais été un grand joueur, il a toujours adoré supporter ses équipes préférées.
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L’honnêteté de Seamus est plus qu’appréciable, tu dois bien le reconnaître. Ça te change des mensonges trop récurrents de ton jumeau, de son incapacité totale à dire la vérité. Bière à la main, pieds nus sur le sol de cet appartement qui n’est pas le tien, tu te laisses la tension retomber. La colère qui brûlait au creux de ton estomac jusque-là s’apaise tout doucement ; plus tu parles avec l’ancien Gryffondor, plus tu te sens distraite. C’est un dialogue salutaire qui te distrait, une solution temporaire pour ton problème récurrent. Rien ne sera réglé tant que tu n’auras pas réussis à coincer Nestor pour lui tirer les vers du nez, néanmoins la présence de Seamus reste la bienvenue ; il n’est pas Nestor, il n’est pas Cyrus, mais il t’évite la solitude qui t’aurait brisée ce soir. Trop de silence te rend folle d’angoisse, l’inactivité te rend malade. C’est avec cette douceur qui t’est si caractéristique, donc, que tu réponds aux interrogations du sorcier, ravie de pouvoir entretenir une conversation capable de te distraire de tes pensées maussades. Il y a malgré tout cette once d’amertume dans ta voix, à l’arrière de ta bouche. Tu fais comme si de rien n’était, comme si ton estomac ne se serrait pas quand tu parles de ton jumeau. Tu fais comme si l’absence de Nestor ne te crevait pas le coeur, comme si ses oublis répétés ne te tuaient pas à petit feu. « Ça ne l’empêche pas quand même de penser à vous. » La voix douce de Seamus ne te convainc pas le moins du monde, mais tu ne relèves pas. Pour toute réponse, tu ne lui offres qu’un sourire légèrement tendu, mais rien de plus. Tu n’as pas envie de perdre patience ce soir, tu n’as pas envie de t’énerver contre Seamus qui n’a rien demandé à personne, qui doit juste penser bien faire.

Tu l’invites à prendre place dans le salon, n’ayant guère envie de participer à une discussion probablement inconfortable en te tenant debout au milieu de la cuisine. Ce serait terriblement awkward, n’aidant guère à rendre le dialogue plus fluide. Le canapé de ton frère est bien plus propice à ce genre de conversation. C’est sans hésitation que tu prends place sur l’un des coussins, au contraire du Finnigan. Il reste un moment dans la cuisine alors que tu t’installes à ton aise, puis vient te rejoindre. Et là, tu vides ton sac, tu déballes tout ce qui te tracasse avec une certaine pudeur, une certaine retenue. Ça fait un bail que tu ne l’as pas vu, le Finnigan. Et si tu sais qu’il n’est pas mauvais bougre, tu n’as pas non plus particulièrement envie de lui déballer tout le drame familial qui a finit par faire imploser ta fratrie. Tu te concentres juste sur Nestor, ce soir. Un sujet qui, tu n’en doutes pas, intéressera certainement Seamus. Tu fais de ton mieux pour pas laisser l’amertume envahir ton discours, prenant bien soin de mettre en lumière ta neutralité constante. Tu sais que Seamus a choisit son camp, tu sais qu’il ne s’est pas montré timide comme tu l’es ; le courage légendaire des Gryffondors l’a animé. Il ne semble pas t’en faire le moindre reproche. « T’as bien raison. » qu’il te dit. Comme s’il approuve ta neutralité, comme s’il regrette d’avoir choisit. Tu ne penses pas qu’il ait véritablement des regrets ; Seamus est comme Nestor, il a besoin d’action, il a besoin de se faire le héro de sa propre histoire. Et c’est bien cela qui t’inquiète ; tous les héros ne parviennent pas à obtenir leur fin heureuse, tous les héros ne se sortent pas de leurs problèmes indèmnes.

C’est avec la gorge serrée par le désespoir que tu lui proposes d’attendre Nestor en te tenant compagnie. Tu crains qu’il ne refuse et de te retrouver seule, tu crains qu’il ne perçoive ton désespoir et qu’il s’en moque, qu’il n’en rit cruellement. Ce n’est pas son genre, tu le connais, l’ancien Gryffondor. Tu le sais rieur et plaisantin, mais jamais cruel et moqueur. Mais il n’y a aucune logique au coeur de tes angoisses, il n’y a aucune raison pour nourrir tes peurs les plus profondes. « J’ai bien envie de voir la raclée que tu vas foutre à Nestor. » Tu éclates de rire ; l’image que Seamus invoque en toi est risible. Toi, foutre une raclée à Nestor ? Ah ! As if ! Tu lui remontras les bretelles sèchement, sans le moindre doute. Mais tu es bien trop douce, bien trop tendre pour réellement foutre quoique ce soit ressemblant de près ou de loin à une raclée à ton frère. Tu secoues doucement la tête, un sourire sur le bas de ton visage. « Et je crois qu’on peut bien mettre une parenthèse sur le monde pour quelques heures. » Ton coeur se fait instanément plus léger, tes muscles se détendent. Le nuage sombre de la solitude planant au-dessus de ta tête s’efface ainsi, avec les mots du Gryffondor. Ton sourire se fait un peu plus large. Il vient doucement faire tinter sa bouteille contre la tienne, pour trinquer à tu ne sais trop quoi. Probablement à cette parenthèse que vous vous octroyez sans le moindre scrupule. « Tu as vu un match de Quidditch dernièrement ? » Tu clignes des yeux bêtement pendant quelques secondes, avant de secouer la tête à la négative. « Ugh … Non … » Le sport, magique ou non, ça n’a jamais été ton truc de toute façon. Nestor a toujours adoré les capacités de voltige des joueurs de Quidditch, il t’a longuement casser les oreilles avec son équipe préférée au cours de votre adolescence. Mais toi, meh … tu n’as jamais été une avide supportrice. Puis même si l’envie d’assister à un match te prend, tu n’en as pas vraiment le temps. « Le Quidditch, ça a toujours été le truc de Nestor et Cyrus, dis-tu d’une voix légère, Puis je n’ai plus trop le temps de faire quoique ce soit d’autres que la sortie occasionnelle un soir de temps en temps … Je travaille à Sainte-Mangouste, maintenant. Je suis bien occupée. » Tu marques une courte pause, buvant une gorgée de ta bouteille. Puis tu reprends avec une bonne dose de curiosité. « Et toi ? Qu’est-ce que tu faisais, avant de rentrer ? » C’est vrai ça, qu’est-ce que Seamus fabriquait à l’étranger ? Ce ne sont pas les affaires de l’Ordre qui t’intéressent, mais les affaires de ton ami.
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w/ cassandre scamander
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Si au début Seamus ne savait pas s’il devait faire confiance à la sorcière ou pas, il a finit par baisser sa garde et à l’écouter, son regard posé sur elle. Il s’est approché du canapé lorsqu’elle l’a invité à s’y installer et n’a pas attendu plus longtemps que ça pour se poser à ses côtés. Il se dépêche de la rassurer aussi lorsqu’il la sent se tendre à ses côtés, Cassandre, lorsqu’elle mentionne son frère jumeau encore une fois absent. Il connaît son secret, il connaît la double vie que mène son ancien compatriote Gryffondor mais ce n’est pas pour autant qu’il la dévoile, il garde le secret depuis tant d’années et, même si ça le bouffe un peu de devoir jouer sur ce mensonge avec la Scamander, Seamus tient bon. Mais il sent aussi que sa phrase n’est pas accueillie comme il se doit alors il se replonge dans un léger mutisme, presque gênant, et porte la bière à ses lèvres pour en prendre une plus longue gorgée qu’avant, comme pour faire passer tout ça.
C’est pourtant quelque chose qu’il a laissé de côté pour pouvoir venir s’installer aux côtés de la brune, son regard posé face à lui pendant un instant avant d’entendre le flot de paroles s’échapper des lèvres de l’ancienne Poufsouffle, de l’inquiétude qui la prend surtout. Sans un mot, Seamus l’écoute, prend de temps à autre une petite gorgée de bière mais n’oublie jamais de hocher de la tête pour montrer qu’il écoute - quelque chose que maman adorait voir et qui ressortait bien même s’il ne l’écoutait pas forcément. Là, il écoute Cassandre, ça ne fait aucun doute, mais il sent aussi cette gêne s’installer en lui, cet embarras de savoir ce qu’il en est vraiment mais de ne rien pouvoir dire, pour la sûreté des jumeaux Scamander.

Il ne la juge pas, Seamus, loin de là, et il est même content de la savoir en sécurité, de la savoir toujours dans cette bulle de neutralité qui fait que personne ne viendra l’emmerder. Ca le rassure, c’est sûr, et il se détend même un peu dans le canapé avant de planter son regard dans celui de la jeune femme et retient un rire en la regardant finalement, après avoir annoncé qu’il voulait voir le savon qu’elle allait passer à son frère. “Même si tu ne fais que de l’engueuler, crois-moi, ça sera assez pour me rendre heureux.” Le lion rajoute avec un sourire en coin et finit par étendre un peu ses jambes sous la tables basse pour pouvoir croiser ses pieds et être légèrement plus à l’aise.
Finalement, il se glisse dans un brin de conversation plus agréable, plus banal, une histoire de Quidditch. Rien de plus simple et pourtant, ça fait tellement longtemps que Seamus n’a pas mentionné ce fameux sport sorcier sans ressentir une petite pointe de joie, ce qui est assez étrange alors qu’il partage ce moment aux côtés de Cassandre. “Ugh … Non …,” lui avoue alors la Scamander et il ne peut s’empêcher de hausser un sourcil dans sa direction, presque surpris qu’elle lui réponde avec cet air là. “Le Quidditch, ça a toujours été le truc de Nestor et Cyrus, puis je n’ai plus trop le temps de faire quoique ce soit d’autres que la sortie occasionnelle un soir de temps en temps … Je travaille à Sainte-Mangouste, maintenant. Je suis bien occupée.” Il comprend mieux alors ce manque d’enthousiasme et un rire plutôt franc s’échappe de ses lèvres. “Je comprends mieux et c’est pas n’importe quoi de bosser à Saint-Mangouste.” Il fait remarquer, sans rien ajouter pour autant mais il n’en pense pas moins, surtout à cette période.

“Et toi ? Qu’est-ce que tu faisais, avant de rentrer ?”, finit-elle par demander et Seamus hausse légèrement un sourcil en l’entendant, son regard remontant vers elle alors qu’il inspire légèrement. La paranoïa se glisse bien trop souvent dans son esprit dernièrement et il doit se concentrer pour ne pas pousser le vice trop loin, ce n’est que Cassandre qui lui pose une question, une question bien normale après autant de temps passé sans se voir. “J’étais en France,” il commence, doucement, sans savoir si elle était au courant de ça ou pas. “Et je n’ai rien fait de spécial mise à part améliorer mon français, enfin je crois, et manger des croissants. Oh, j’ai adopté un chien aussi, c’est un jack russel, il s’appelle Charles.” Seamus marmonne les informations, les sourcils un peu froncés en essayant d’en savoir plus et il hausse finalement des épaules. “Rien de spécial en somme, j’ai vu Boris quand j’ai voulu me rendre en Irlande, près de chez mes parents, je…” Mais il se tait, peut-être que souligner qu’il a changé est stupide et il reprend une gorgée de sa bière, le regard fixé devant lui.
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