BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 peace of mind // ginny + george

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Relief, do you need a relief? Do you need a relief?
Do you need a release? Do you wanna be free?
Do you wanna be free? Do you wanna be free?
Do you wanna be?
Can I get a little peace of mind?


Quelque part dans l’Angleterre profonde, un verger à l’abandon –dissimulé par un sortilège- servait de cimetière pour quelques malheureux tombés dans les rangs de l’Ordre du Phénix. George s’y engagea d’un pas incertain. Seule la lune éclairait son passage parmi la ronce, les herbes sauvages et les sépultures éparpillées entre les vieux arbres fruitiers. Les chauves-souris vagabondaient d’arbre en arbre, au rythme de violentes bourrasques glacées.

George s’accroupit devant un des petit tas de terre sombre, au pied d’un vieil oranger couvert de bourgeons. Il plissa les yeux, observant attentivement la tombe -qui ne payait pas de mine. Il pouvait y distinguer çà et là quelques feuilles mortes et oranges en décomposition, qui régalaient les fourmis et ver de terre sur leur passage. En soi, elle n’avait rien de bien extraordinaire. Pas de pierre tombale, pas d’inscription. Pas de fleur. George jeta un œil à sa montre à douze aiguilles. Minuit quatre. Sa gorge se serra. Nous étions le 1er avril 2006.

« Joyeux anniversaire, Fred   » dit George dans un souffle. «Oh, merci !!!! » Fred se jeta au cou de son jumeau, ému. « 28 ans, déjà ! J’ai jamais compris pourquoi tout le monde faisait tout un flan des anniversaires. Je veux dire, j’ai encore toutes mes dents, et j’ai toujours une peau de bébé. Bon c’est vrai que je ne vais jamais vieillir, contrairement à toi. Je l’avoue, je te plains sincèrement.  » Fred lança un regard curieux vers sa sépulture de fortune. « Je me demande si j’ai encore des yeux là dessous. Savais-tu que… » « Fred, ferme-la. » « …les dents sont les trucs les plus tenaces, je suis heureux de savoir que la dernière chose qu’il reste de mon enveloppe est mon magnifique souri-  » « S’il te plait…  » La voix de George tremblait. Il s’agenouilla devant la tombe, tentant de faire abstraction de son frère qui ne cessait pas sa tirade. S’en suivirent des explications interminables sur les « fascinantes » étapes de décomposition d’un cadavre, de questionnements sur l’existence d’un hypothétique au-delà. Dix minutes plus tard, à bout de souffle, Fred posa une main sur l’épaule de son frère, semblant enfin remarquer sa détresse. Sa voix s’adoucit. « Joyeux anniversaire à toi aussi, Georgie.  »

Huit ans s’étaient écoulés depuis leur dernier anniversaire en commun.
Hogwarts tremblait encore au souvenir de leurs grandioses fêtes d’anniversaire. Tous les élèves y étaient évidemment conviés, et on pariait des dizaines et dizaines de gallions sur l’aile de Poudlard qui allait en faire les frais. Tout le monde mettait la main à la pâte : alcools, objets et animaux non autorisés étaient alors introduits en douce plusieurs mois à l’avance en vue de la plus grosse débandade de l’année.
L’année de leurs quatorze ans, ils avaient fait tisser une impressionnante toile par des acromantules, avant de l’ensorceler pour faire du trampoline dans la grande salle. Pour leurs quinze ans, ils avaient revisité le Quidditch à dos d’hippogriffe avec supplément bombabouse. L’année de leurs seize ans, un monstrueux geyser d’alcool avait bien failli détruire la cabane d’Hagrid. La fête de leurs dix-sept ans pouvait se passer de commentaires -coïncidant avec l’inauguration de Weasleys’ Wizard Wehezes. Entre nous, le Chemin-de-Traverse ne s’en est jamais vraiment remis.

George tendit sa baguette à la verticale, puis alluma son extrémité. Fred et lui se penchèrent à l’unisson pour l’éteindre en la soufflant. C’était bien la première fois en huit ans qu’il soufflait quoi que ce soit qui ressemblait de près ou de loin à une bougie d’anniversaire.

Les yeux fermés, George murmura une petite prière.
Merci pour les vingt plus belles années de ma vie. Merci de m’avoir donné une putain de raison de me battre, de ne pas renoncer à la vie moi aussi. Merci de ne pas l’avoir laissé me quitter complètement. De l’avoir gardé près de moi, même s’il n’existe que dans ma tête. Peut-être que je délire, peut-être que je deviens fou. Ouais, peut-être bien. Mais lui, il m’aide à tenir. Ne me le reprends pas. J’en deviendrais malade. Je…

« Oh, Georgie. Please. Tu vas me faire pleurer. »
Même s’il l’épuisait, l’usait, le consumait à petit feu, il ne se voyait plus sans lui. Sa présence l’empêchait de sombrer dans une solitude absolue et rendait sa propre existence moins insensée. Cette existence qu’il avait décidé de vouer à une insatiable vengeance.
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1er avril. Ginny n'aime pas ce jour. Avant, c'était parce que Fred et George mettaient un point d'honneur à rendre le monde fou le jour de leur anniversaire. Ils étaient toujours plus dingues que d'ordinaire, plus casse-cous, plus bruyants que d'habitude. Avant Hogwarts, le Burrows tremblait quand ils fêtaient ensemble leur naissance et à l'école personne ne pouvait ignorer que le duo infernal était né, comme un bon hasard, le premier avril, jour national des farces. Des fois le Destin fait vraiment bien les choses.

Ginny déteste ce jour. Avant son cœur palpitait parce que ses frères la faisaient sursauter en sortant de nul part. Il lui changeaient la couleur de ses cheveux et la faisait hurler de rage ou de rire en fonction de la victime du jour de leurs bêtises.

Avant Ginny avait deux frères nés le premier avril, deux frères qui fêtaient leur vie dans un mélange de feux d'artifice, bombabouses et whisky-pur-feu. Maintenant Ginny n'en a plus qu'un. Un seul qui vit, ou survit plutôt. Un seul pour lequel il faut s'échiner à trouver un bon cadeau, un seul à embrasser. Et tout ça, c'est de sa faute. On lui a dit bien sûr que ça n'était pas le cas, qu'elle n'était pas responsable, que c'était la faute à la guerre et au Death Eaters et au Carrow. On lui a même dit qu'elle était stupide de penser autrement. On a balayé sa culpabilité du revers d'une main, trop occupés au deuil de Fred. Et puis au deuil de George. Le second, presque en continu, ravive souvent la douleur du premier. Voir l'un sans l'autre est encore anormal, contre-nature. Ginny sait qu'avec sa bêtise elle n'a pas tué qu'un des jumeaux, mais les deux. Elle sait qu'en dépit de ce qu'on a essayé de lui dire, du réconfort qu'on lui a maladroitement apporté, elle est responsable non seulement de la mort de Fred, mais aussi de l'absence de George et de sa transformation. C'est pour ça qu'elle l'évite maladroitement même depuis son retour, pour ne pas être un fardeau pour lui, pour pas risquer non plus de se rendre compte qu'il ne lui en veut pas à elle. Elle mériterait qu'il la haïsse et elle a peur de réaliser que ça n'est pas le cas.

Le premier avril a toujours été synonyme de hurlements de Molly, mais de rires aussi, rires des jumeaux et des autres frangins, rires de Ginny, rires des élèves de Hogwarts. Le premier avril Ginny a du mal à sourire.
Elle imagine que ça doit être pareil pour les autres, mêmes ceux qui n'y sont pour rien. C'est difficile de souhaiter à George son anniversaire, sans penser à celui auquel on ne peut pas le souhaiter. C'est difficile pour elle de ne pas regretter d'avoir fait de meilleurs cadeaux au jumeaux quand ils étaient deux et de ne pas avoir plus chéris les moments passés avec Fred.

Dans la cuisine du manoir Saint James Molly préparera un gâteau, comme par habitude, et Ginny sait que les autres doivent tous avoir un cadeau pour George, ne serait-ce même qu'une babiole trouvée au détour d'une mission. Elle aussi elle en a un, emballé maladroitement et caché pour le moment sous son oreiller. Elle le donnera à George si tant est qu'elle le croise, si tant est qu'il se montre au manoir Saint James un jour pareil. Ginny ne parierait pas dessus. Depuis la mort de Fred, le jour de leur anniversaire, George est introuvable. Dans un soupir, elle ferme les yeux et transplanne à plusieurs dizaines de kilomètres du jardin du manoir où elle se tenait. Le vent fait claquer ses cheveux quand elle arrive les bras croisés sur sa poitrine pour maintenir sa cape en place et affronter le vent. Une centaine de mètres plus loin, git son frère. Elle s'en souvient encore, elle était-là le jour où il l'on déposé là, le jour où ils lui ont dit au revoir — ou du moins, ils ont essayé. Ginny n'a pas réussi, pas vraiment. C'est pour ça qu'elle vient de temps en temps, essayer de nouveau. Elle ne parle pas généralement quand elle vient et elle n'en dit rien à personne non plus. Elle vient quand elle pense qu'il n'y aura personne, déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de Fred et penser très fort qu'elle est infiniment désolée sans pour autant implorer un pardon qu'elle ne pense pas mériter. La seule façon de le mériter c'est de faire mieux tout les jours, d'être plus maligne, plus courageuse, de gagner cette guerre surtout.

Arrivant une petite heure après minuit, Ginny pense que cette visite ne sera pas différente des autres, que si les autres veulent venir ils le feront plus tard, dans la journée. Elle s'arrête tout net dans son avancée vers l'arbre au pied duquel Fred repose, la baguette levée illuminée d'un faible lumos, quand elle voit une silhouette recueillie devant. Les cheveux ne sont plus tout à fait roux, mais elle ne peut que le reconnaître malgré tout. Elle songe à faire demi-tour tant qu'il ne l'a pas encore remarquée, mais, retenant son souffle, elle décide de continuer d'avancer, s'arrêtant à quelque pas de lui. « Hi George. » Sa voix est rauque, comme si elle avait passé la soirée à hurler. Elle abaisse sa baguette et murmure un vague nox, considérant qu'il sera plus facile d'affronter son frère si elle ne peut pas voir la douleur dans son regard. « Joyeux anniversaire. »
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