BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Glenn Ward
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High on a Rocky Ledge
Then spoke a spirit, "If you would win your Lady Love There's only one way: fall to your death from high above You will begin to grow in snow beside the one You have waited for to be mated with."

- avril 2008 -

Les pages sont assez peu noircies. N’y sont écrits que quelques mots abscons, moyen mnémotechnique qui n’appartient qu’à lui. Glenn n’a jamais été un érudit et ferait bien pâle figure devant des cracks comme sa chère et tendre (doupt) Aphrodisia mais il apprend vite et ce qui lui est nécessaire. Habitué à brouiller les pistes si pas carrément les fausser, ses annotations restent creuses de sens et vides de tout intérêt pour qui viendrait à les consulter ; il en est à son quatrième volume de la soirée et seules deux pages du carnet format A6 ont été utilisées.

Quand il relève le nez de sa lecture il voit qu’il est vingt-trois heures, que sa bougie non-magique va bientôt s’éteindre et qu’une pluie fine picore la fenêtre devant laquelle il est assis. Dehors, la nuit et, il le devine plus qu’il ne le voit, la lande, s’étendent à l’infini.

Quel horrible endroit.

Tout le ramène à la maison de son enfance où il faisait froid et humide, et où le silence, plus que n’importe quelle présence humaine, régnait en roi - quelques fois agacé par des geignements ou des cris venant de cette maudite pièce où était enfermée Ward mère. Glenn pivote sur lui-même et jette un œil concerné au tourne-disque derrière lui, qu’il remarque alors seulement s’être arrêté. Tout est si… provisoire, sans magie. Il s’interdit de l’utiliser pour faire au mieux profil bas mais on est loin du confort non-maj cinq étoile d’un Ritz ou d’un Plaza. Il soupire, se lève de sa chaise en bois et s’en va remettre un peu de musique. High On A Rocky Ledge repart, et un sourire attiédi rencontre les lippes marmoréennes de l’irlandais. Moondog, vieil excentrique. Il n’a jamais pu apprécier son œuvre, trop primaire et naïve face à la puissance grave et délicieusement prétentieuse d’un Stravinksy, par exemple, mais depuis qu’il est lui aussi un chien répondant à la lune Glenn a découvert à l’américain un génie étonnant, honnête et pur. Il a été le premier à s’en moquer et trouver ce changement d’avis ridicule. S’il pouvait éduquer la Bête… sûrement commencerait-il par ses goûts.

Ou ses appétits.

Dans trois nuits seulement c’est la pleine lune et Glenn a dévoré tout autant de biftecks depuis le lever. Il s’est aussi emporté pour un rien - une serrure qui ferme mal (non seulement il ne l’a pas réparée mais il l’a arrachée de ses mains) - et il a eu des difficultés à se concentrer toute la journée - la moindre ligne lue était propice au plus fiévreux des fantasmes, effrayant ou excitant. Nul doute que le choix de l’isolement était la meilleure chose à faire ; Glenn n’a pas voulu répéter l’erreur de sa première fois, quand Grainne, Carmichael et lui se sont réunis alors que la Bête grondait déjà. Ce n’est pas une chose qu’il aime devoir faire, car ça ne souligne que davantage sa soi-disant inaptitude à siéger au triumvirat, comme le lui a si gentiment fait remarquer Carmichael et, plus globalement, comme il a entendu le dire, son indisposition aliénante (non, ses sautes d’humeur bizarres ont-ils dit à un repas de fête où il a prétendu être un garnement dont tout le monde se fout).

Mais c’est, en l’état des choses, sa seule option. La seule en tout cas qui concilie son besoin primitif de rejoindre son Alpha avant l’heure et son désir compulsif de retrouver sa femme à ce moment du mois où il se sent plus vif et vulnérable que jamais. L’odeur de Maureen est partout dans la petite masure en pierre. Elle a gardé de leur précédent passage son parfum, quelques un de ses vêtements et certaines de ses attentions - une jonquille en métal posée sur le rebord du bureau, coulée grâce aux restes d’un vieux pot à lait. Quel horrible endroit et en même temps : quel endroit adoré. Glenn revient vers le bureau et tire un tiroir duquel il sort une nouvelle bougie. Il l’allume calmement, la regarde s’embraser, puis déporte ses yeux sur la jonquille en métal qui paraît se colorer sous la lueur du feu. Glenn va pour s’en saisir quand il lui semble entendre un craquement caractéristique à quelques mètres seulement de la masure. Il s’est instantanément tendu, l’œil hagard et le corps alerte.

Il se déplace rapidement vers le lit où il récupère sa baguette et l’utilise pour éteindre à distance la bougie qu’il vient d’allumer. Glenn longe ensuite un premier mur en se faisant le plus discret possible, et tente un coup d’œil par l’un des gros carreaux de la vitre donnant sur la lande. Un mouvement, subtil et éphémère. C’est peut-être rien ; un traveller, Diarmuid, ou même Saoirse qui s’est mise en tête de lui apporter les gâteaux de Tante Ena (oh par Merlin…) contre l’avis et même les protestations - policées mais fermes - de Glenn. C’est peut-être rien ; mais la dernière fois qu’il s’est dit ça, ce n’était pas rien. L’ombre d’une arrestation par les forces de l’ordre britanniques plane toujours, accompagnée par d’autres ombres faites de chasseurs de prime, d’opportunistes, de warlocks vindicatifs (le dernier en date était particulièrement vindicatif) et caetera et caetera. Qu'il est ennuyeux d'avoir des ennemis dans des conditions pareilles.

"Maureen?!", s’exclame-t-il cependant, tandis qu’il voit apparaître le visage de sa femme derrière les gros carreaux d’une autre fenêtre vers laquelle il a continué d’approcher. Il contourne un meuble et approche de l’entrée pour l’ouvrir. Son poing continue de se serrer autour de sa baguette jusqu’à ce que l’odeur de sa femme lui confirme qu’il s’agisse bien d’elle et non d’un leurre - la Bête, pour le coup, a pris le relais, de même que son instinct plus efficace encore qu’un sortilège de désenvoutement. "What are you doing out here?" Contrariété dans la voix. Aussitôt suppléée par une inquiétude comme il ne la réserve qu’à une poignée de personnes. "Is everything all right my darling?" Evidemment calme, son regard bleu observe Maureen de haut en bas, cherchant sur elle le moindre indice lui indiquant que non. Il n’en voit pas de visible. Mais il lui semble en sentir un, quelque part enfoui derrière son visage de madone et ses mèches noires tombant en cascade devant ses billes sombres. "Come on in, please", l’en prie-t-il en effet, soudain conscient du linceul d’humidité que la bruine abandonne sur sa tête et ses épaules.
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Maureen Ward
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High on a rocky ledge


Les parties de cartes s’enchaînent depuis que le petit groupe s’est rassemblé autour de la table, au milieu de la soirée. De deux, ils sont passés à trois, puis à quatre – de quoi former deux vraies équipes, avec chacune le set de cartes – avec parfois quelques changements dans la liste des joueurs. La bataille explosive a toujours son petit effet, peu importe l’âge des participants. Jeu de réflexes et d’observation, le ton monte aussi vite qu’il redescend, attire dans la foulée les curieux qui encouragent leur préféré. Après quelques manches de la version classique, des remises en question quant aux techniques de mélange des cartes, Dash finit par suggérer qu’ils essayent plutôt la version bavaroise. Celle-ci, selon ses dires, représente un bien plus grand challenge. Après trois manches, lassés par le bruit des cartes qui explosent et les micro brûlures parfois causées par celles-ci, ils décident d’un commun accord de mettre un terme au tournoi du soir. La charmeuse de métal n’est pas peu fière de sa troisième place dans leur tournoi improvisé, elle est convaincue que les autres ont définitivement eu plus d’occasions de s’entraîner qu’elle, et donc de fait, estime s’en être remarquablement bien tirée.

Maureen abandonne finalement ses adversaires, pour certains déjà partis vaquer à de nouvelles activités, pour rejoindre la chambre qu’on a mis à sa disposition. Comme dans la précédente, elle n’a rien touché, la décoration est restée inchangée. Seul le placard a été rempli, seulement pour le côté pratique. Tout ceci n’est que temporaire, tôt ou tard elle repartira. Ce n’est qu’une question de temps. Vraiment. Pourtant, elle doit bien reconnaître qu’une forme de routine s’est installée depuis qu’on l’a sortie de l’Airlock. Et contre toute attente, celle-ci n’est pas aussi désagréable que ce à quoi elle s’était attendue. Elle sait vers qui se tourner pour des conversations sérieuses, qui aller voir pour se changer les idées et lui faire oublier sa situation ou quoi faire pour se sentir utile. Dans une certaine mesure, Maureen a trouvé sa place au sein de la résistance.
Et elle déteste ça.
Plus les jours passent, plus elle peine à voir le bout. Les équipes de l’Ordre semblent plus préoccupées et intéressées par Brighton que par le reste, ils n’ont pour certains plus que ce mot à la bouche. Brighton. Ce ne devait être qu’une question de semaines, trois ou quatre, tout au plus, s’était-elle convaincue. A présent, elle compte en mois. C’est trop. Si elle parvient à suivre ce qu’il se passe à l’Ordre, elle perd la main sur tout ce qui touche à sa famille. Les échanges avec Glenn sont devenus superficiels, irréguliers aussi. Tout se passe bien, voilà ce qu’il en ressort. Il lui manque. Elle lui manque. Mais ils s’aiment, surmonteront cette nouvelle épreuve comme ils ont passé les précédentes. Et oui, vraiment, tout va bien, inutile de s’inquiéter. Chacun s’accroche à cette simple phrase dans leurs échanges, alors qu’ils savent pertinemment que ce n’est pas le cas. Rien ne va vraiment comme ils l’avaient prévu ou voulu. Mais Glenn n’a jamais rien dit à ce sujet. Il l’a tenue à l’écart, gardant pour lui et le reste du clan la nouvelle de sa transformation. Le traitement est injuste, pourquoi eux sont-ils au courant et pas elle ? Si Sweeney n’avait pas fait l’erreur – en était-ce vraiment une, maintenant qu’elle y réfléchit ? – de l’évoquer au détour de leur conversation, qui sait quand elle en aurait entendu parler ? Aurait-elle seulement appris un jour ce qu’il s’était passé ? Plus elle y pense, moins elle en est sûre. Glenn est un expert dans l’art du camouflage, il cache plus qu’il ne montre. Il aurait très certainement réussi à lui dissimuler cette information. S’il avait voulu le lui dire, il y a longtemps qu’il l’aurait fait.

De ce fil de pensées, elle ravive ce qu’elle essaye de faire taire dès qu’elle repense à son mari.  Un cocktail de sentiments dans lequel la colère semble souvent prédominer, quand ce n’est pas l’inquiétude.  Et ce soir doit être la dégustation de trop. Celle qui la conduit à attraper son manteau et à quitter la planque sur un coup de tête, en assurant vaguement qu’elle reviendrait plus tard à une résidente, qui n’en a probablement pas grand-chose à faire.

Au ranch, elle ne trouve personne, que ce soit dans la dépendance ou bien dans les écuries où elle s’attarde un peu pour réfléchir. L’heure avancée la dissuade d’aller toquer chez Ena pour obtenir des réponses, même si elle sait que l’accueil serait chaleureux. Plus par dépit que par réelle conviction de trouver Glenn là-bas, l’ancienne responsable de la branche métallurgie et explosifs transplane dans les ateliers. Ses ateliers. “Maureen ?” Elle sursaute, elle ne l’avait pas vu Keith, adossé à la bâtisse, une cigarette à la main. Son opinion à son sujet n’a pas réellement évolué. Elle le voit toujours comme celui qui lui a volé sa place – bien qu’il n’y ait jamais eu de compétition entre eux et que sa place ait été laissée vacante, suite à son arrestation. “What are you doing here ?” Le shelta évidemment de mise. “Looking for my husband.” La réponse vient en espagnol, chacun son truc. L’expression de l’autre se ferme à la mention de l’époux Ward, il aura compris, elle ne s’y attendait pas vraiment. Tout le monde est au courant, tout le monde sait. Sauf elle. Ce qui ne fait qu’entretenir cette colère qui la suit comme son ombre. “He’s – maybe you should - ” Maureen le coupe, elle n’a pas le temps pour leurs manières à tous, ni leurs expressions désolées ou ennuyées. “I know Keith – elle reprend en shelta – just tell me where he is. ” La réponse ne tarde pas. Inutile de lutter face à elle, surtout quand elle semble aussi déterminée à obtenir ce qu’elle souhaite.

Une fois encore ce soir, elle transplane. Cette fois pour un coin plus reculé de l’Irlande, dans lequel elle n’a pas mis les pieds depuis cette parenthèse qu’ils se sont permis au cœur de l’hiver. Plus humide aussi, elle se fait d’ailleurs surprendre par la pluie. De l’extérieur, rien ne laisse présager que quelqu’un occupe les lieux et Maureen craint un instant qu’on ne l’ait envoyée au mauvais endroit. Ce qui serait peu souhaitable. Aucune lumière n’est visible à travers les vitres. Mais alors qu’elle remonte l’allée jusqu’à la maison, sa porte s’ouvre et laisse apparaître une silhouette qu’elle reconnaît bien vite. Keith n’a pas menti.

"What are you doing out here?" Encore cette question qui revient. Contrariété évidente pour celui qui la pose, mais aussi pour celle à qui elle est adressée. Doit-elle l’interpréter comme le signe qu’elle dérange ? "Is everything all right my darling?" Don’t get me started…I’m fine.”  Malgré l’heure tardive, il n’y a aucune urgence pour justifier de sa venue ce soir.

Invitée à entrer, elle ne se fait pas prier davantage. Rapidement elle passe à côté de lui, sans l’embrasser ni lui offrir l’étreinte qu’elle lui aurait habituellement réservée. Elle avance dans la pénombre jusqu’à atteindre une chaise sur laquelle elle dépose son manteau dont elle se défait. De sa main droite, elle jette un premier sort pour se débarrasser des gouttelettes d’eau, que la pluie aura abandonnée dans ses cheveux, puis un second, pour éclairer la pièce. Ce n’est qu’après cela seulement, qu’elle repose les yeux sur Glenn. Elle le fixe, détaille, cherche au fil de son inspection sommaire, un élément qui pourrait atténuer un peu la colère qu’elle nourrit à son égard depuis ces dernières semaines. Mais ne trouve rien. Quand elle aurait au contraire dû se réjouir de le voir en bonne santé, debout sur ses deux jambes, elle voit plutôt que rien ne justifie qu’il l’ait gardée loin de la confidence.

You didn’t tell me you were coming here.” Le premier reproche tombe, alors que ses mains viennent se refermer sur le haut du dossier de la chaise. Un détail de plus dont elle n’est pas au courant. Les occasions n’ont pas manqué, loin de là même. Il a eu bien trois mois pour lui parler, pour se confier à elle. Une semaine plus tôt, ils échangeaient encore des banalités sans que les événements de janvier ne soient jamais évoqués. “Did something happen with Darragh?” Le ton est moins sec, presque doux. Darragh est le prétexte idéal, elle n’est normalement au courant de rien, il est donc normal que son nom soit le premier à être sorti. Diarmuid ou Fiona pour ne citer qu’eux auraient provoqué une tout autre réaction que celle qu’elle s’attend à voir chez son mari, elle en est certaine. Mais elle fait le choix raisonnable de lui laisser une dernière chance de se confier.

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Glenn Ward
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Maureen entre sans plus un mot, et amène avec elle un mélange de froid et de chaud qui laissent l’époux coi. Il referme doucement derrière elle, s’assure de reverrouiller la porte, et la suit ensuite dans la pièce principale. Glenn désapprouve d’une mimique l’utilisation qu’elle fait de sa magie, mais abandonne rapidement ce combat puisqu’il a lui-même brisé ce vœu pas plus tard que tout à l’heure.

La lumière revient, le chaud. Un silence s’étend, le froid. L’époux dépose doucement sa baguette sur un meuble - visible, rapidement et facilement récupérable - puis croise les bras et s’appuie d’une épaule contre l’encadrement de la porte. L’attitude de sa femme n’est pas tout à fait inquiétante, car s’il y avait vraiment quelque chose de grave elle le lui aurait immédiatement dit. Non, elle est… obscure, ne présage en tout cas rien de bon : pour lui. Il reconnaît ce visage fermé, ces yeux révolver, et cette désinvolture étudiée dans la posture. Elle lui en veut et… il a bien sa petite idée de pourquoi. "You didn’t tell me you were coming here." Il hausse un sourcil étonné. "Didn't know I had to." Ce n’est pas qu’il joue au mufle - ou alors c'est subséquent - mais leur mariage, s’il a toujours été passionné, a aussi toujours été béni d’indépendance. Leurs années à Gracefield, évidemment, et leurs quelques mois passés chez les Lynch, ont été tout le contraire de cette indépendance, forçant la symbiose jusqu’à ne plus pouvoir (savoir ?) être loin l’un de l’autre pendant plus de quelques heures. Mais le phénomène s’est progressivement tari, puis totalement effacé quand Maureen a rejoint la résistance.

Glenn jette un coup d’œil aux ouvrages dépliés sur le petit bureau, ceux que Charybdis lui a fait parvenir et qui lui ont été si difficiles à récupérer, et hésite une poignée de secondes à les refermer d’un coup de magie sans baguette. Il s’abstient, gageant que le geste serait, à raison, suspicieux.

"Did something happen with Darragh?" Glenn fronce un peu ses sourcils. Ses yeux dégringolent pour errer contre le vieux carrelage cassé à certains endroits. "Darragh?", reprend-t-il dans un ronron agacé - elle le connaît mieux que ça, elle sait qu’il va ruser, qu’il va longtemps tourner autour du pot, qu’il est inutile et vain de lui donner des secondes chances, qu’il n’est bon qu’à ça : mentir. Les épaules de Glenn roulent un peu sous sa chemise en flanelle tandis qu’il croise davantage ses bras devant lui. Après l’étonnement presque désabusé vient un rire, court, creux, dépourvu de joie. "Are you telling me you braved the government's surveillance to come here and talk to me about--what? my cousin?" Les yeux bleus et froids de Glenn retrouvent ceux noirs et brûlants de sa femme. Chacun son tour dans le manège des reproches. "Or something else?"

Il se redresse, quitte l’appui du bois pour s’approcher de deux pas d’elle. Glenn a toujours fait en sorte d’éviter la confrontation avec Maureen, ou tout du moins de l’apaiser - ses gènes de demi-vélane sont quelque chose, de toute manière, qu’un homme avisé ne veut pas contrarier. C’est donc assez peu commun de sa part de la regarder droit dans les yeux comme il le fait à présent, le visage dur et sans charme, et d’avancer à son encontre sans la moindre hésitation. Elle sent un nombre incalculable d’odeurs (le carton humide, des fonds de bouteille de piètre qualité, trois parfums qui ne sont a priori pas les siens, la glaise, la sueur, la colère, et un amalgame de phéromones) et la Bête s’excite ; cherche le contact, bagarreur ou réconciliateur. "Oh, I know", poursuit-il, avec ce relent d’acidité dans la voix, le ton, le regard. "You heard what happened to me and you thought it was worth a try to put your life in danger just to scold me. Is that it, Reen?"

Il prend une inspiration profonde. Ce qui est pire. Il sent ses muscles se tendre dans son dos, ses bras et ses jambes comme prêts à accueillir la colère de sa femme. Qu’il provoque, cherche et tire de derrière sa posture, qu’il a bizarrement envie de sentir fondre sur lui ; sans être sûr de savoir pourquoi. Et c’est cette incertitude seule qui retient Glenn d’approcher plus encore. De quoi est-il capable ? De quoi la Bête en lui est capable ? C’est pour éviter de répondre à ces questions qu’il s’est isolé. C’est pour éviter de la voir en face de lui qu’il n’a rien dit à Maureen. Parce qu'évidemment qu'elle serait venue, évidemment qu'elle aurait couru le risque de se faire arrêter pour le retrouver. Il la déteste et l'aime tant pour ça.
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Maureen Ward
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Elle roule des yeux alors qu’elle lève les mains avant de finalement renoncer à répondre. Elles se rabattront sur le haut de la chaise, qui semble bien parti pour encaisser une partie de ses émotions. Bien sûr qu’il n’avait pas besoin de le faire. Elle se fiche de savoir exactement où il est, elle a réappris à moins s’en préoccuper en tout cas. Et il n’est pas tenu de lui faire un rapport de ses moindres activités, elle se fiche de ce qu’il a pu prendre au déjeuner, comme de l’article qu’il a pu lire dans la Gazette. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien faire de ces informations superflues ? Il y en a déjà bien assez qui lui occupent l’esprit.

La mention de Darragh fait réagir son mari, mais de la façon dont elle l’avait imaginée. Le rire sonne faux et lui donne, l'espace d'un instant, l’impression de se trouver dans une pièce de théâtre, dans laquelle les acteurs sont mauvais.  "Are you telling me you braved the government's surveillance to come here and talk to me about--what? my cousin? Or something else?" Leurs regards se croisent et Maureen ne le quitte pas des yeux. Ne lui répond pas non plus. Il est loin d’être bête, qu’il réfléchisse. Elle ne sera pas celle qui lui donnera la réponse à sa question. Alors elle attend, laisse s’installer un court silence qu’il rompra bien vite.

Glenn se redresse, abandonne son poste, et avance vers elle. Il ne lui semble pas chercher à éviter l’orage qui plane, comme il a pu le faire bien des fois auparavant. C’est même tout le contraire, il s’en approche sans ciller. Il a laissé derrière lui son rôle de médiateur. Attitude traduite aussitôt comme une provocation, qui ne l'aide en rien à se calmer. "Oh, I know" Qu’est-ce qu’elle peut détester quand il emploie ce ton. “Oh really ?” Elle l’interrompt, cassante, bien qu’elle soit en vérité curieuse d’entendre sa théorie. "You heard what happened to me and you thought it was worth a try to put your life in danger just to scold me. Is that it, Reen?" Il était donc inutile de lui souffler la réponse, il l’a trouvé seul. Bravo. Mais évidemment, tout ce que lui choisit de retenir de sa présence ici, ce soir sont les risques et la bêtise, si s’en est une, de son geste. Dès le départ, ils ont abordé le fait qu’elle rejoigne l’Ordre sous deux angles bien distincts. Lui y a vu une chance de la mettre en sécurité. Elle, une contrainte. Une de plus. Elle ne se considère pas plus en sécurité à Sweet River, qu’ici, dans cette maison ou même sur l’île de Gracefield. Où qu’elle aille, elle continuera à avoir la désagréable impression qu’on l’observe, que tôt ou tard, un sort va s’abattre sur elle, si elle ne se montre pas suffisamment sur ses gardes. Mais si elle a fait tout ce chemin ce soir, ce n’est pas pour se faire réexpliquer les dangers de sa situation et renvoyer derrière les murs de la planque. “Who’s scolding who now?” Des semaines qu’elle attend de pouvoir le confronter à son secret et il compte la priver de ça ? Qu’il essaye.

Damn right I heard what happened to you!” Inutile de lui préciser qu’elle a appris la nouvelle d’une autre bouche que la sienne, ils sont tous les deux parfaitement au courant de ce détail. Rappel qui continue de faire monter la pression.  “Weeks ago.” Ça, il ne devait pas le savoir, elle en est presque sûre. “When were you going to tell me? When, Glenn? On your deathbed? On my grave, maybe?”  En supposant qu’ils aient la chance de se retrouver dans l’un ou l’autre de ces cas. Les années de vie commune à ses côtés, lui permettent déjà de l'entendre lui dire qu’elle est dramatique, qu’elle exagère tout. Qu’avec elle, c’est tout ou rien, qu'il n'y a pas de demi-mesure. C’est d’ailleurs ce qui doit lui traverser l’esprit, se dit-elle. Peut-être que c’est une chance pour lui, après tout, qu’elle ne soit pas capable de lire ses pensées. Que si elle en était capable, cela ne ferait qu'envenimer la situation. Les lèvres se pincent, fort, les doigts autour du manteau aussi pour ne pas trembler. Il ne faudrait pas grand-chose pour qu’elle libère l’objet de sa prise. “What were you thinking ?” Vaste question lancée en l’air, à laquelle bien des réponses pourraient correspondre. Une tentative qu’elle sait déjà vaine, pour grapiller quelques secondes supplémentaires pendant lesquelles elle gardera le contrôle sur cette partie d’elle, qu’elle ne supporte pas de voir transparaître.


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Glenn Ward
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cw: kinda gaslighting his own wife jeez

"Who’s scolding who now? - Oh for Merlin’s sake… - Damn right I heard what happened to you! Weeks ago." Glenn penche un peu la tête, dressant mentalement une petite liste de cafteurs.ses qu’il compte aller cuisiner plus tard (et dans laquelle le vrai coupable ne se trouve étonnamment pas) (Sweeney a toujours traîné avec lui cette aura de bondieusard qu’on imagine mal - et à tort - s’entacher d’un peu de fautes, son goût prononcé pour le firewhisky mis à part étant donné que ça tient davantage de la… tradition). "When were you going to tell me? When, Glenn? On your deathbed? On my grave, maybe? - You’re overreacting", s’agace-t-il d’un ton paternaliste.

Il faut toujours que ce soit dramatique, avec elle. Qu’il y ait dans ses craintes et ses colères une passion hors-normes. Ça a son charme, évidemment, et c’est probablement lors de leur toute première dispute dans les ateliers métallurgiques du gang, alors qu’ils n’avaient pas la trentaine, que Glenn s’est laissé séduire par ce tempérament de feu ; mais il préfère quand même quand elle ne le fait pas jouer sur scène avec lui et qu’il peut au contraire se délecter dans les coulisses du savon qu’elle fait passer au pauvre autre interprète.

"What were you thinking? - Lots of things", l’interrompt-il. Glenn reste un moment planté au milieu de la pièce. Son regard est tombé sur le corps emmitouflé de Maureen, qu’il observe comme derrière le voile du souvenir. Leur pique-nique improvisé sur la plage compte parmi leurs derniers instants passés ensemble et quand il y pense l’amertume le saisit. "But I chose to keep in mind only the pragmatic ones." Ses yeux reviennent dans ceux de sa femme. "A difficult decision - rather unpleasant, I’ll give you that." Ses mots râpeux, comme frottés par du verre pilé, laissent à penser qu’il lui tient encore rigueur pour son départ. "Something that is quite redundant these days", termine-t-il de siffler derrière sa dentition parfaite, serrée.

Glenn ravale son rictus et dévie en direction du tourne-disque, la main hagarde levant distraitement le diamant qui gratte depuis plusieurs secondes maintenant une piste vide. "I needed to process the situation first." Chacune de ses syllabes est à présent mesurée. Il sent son pouls continuer de cogner contre ses tempes mais la cage d'occlumancie se renforce autour de ses émotions à mesure qu’il détaille les stries sur le vinyle, dont il arrête la course de son autre main. Il prend une nouvelle inspiration, fermant douloureusement les yeux quand l’odeur de Maureen revient dans ses narines avec la force du ressac. Quand il les rouvre un calme traître a gagné son visage. Glenn ajoute, en ne montrant cette fois que son dos. "Of course I would have told you." Son menton carré se tourne quelque peu. Il ajoute, d’une manière amiable cachant habilement le ton sévère avec lequel c’est pensé. "In time." Ses bras se meuvent lentement lorsqu’il se met à retirer le vinyle pour le ranger dans son enveloppe, loin de toute humidité. Il est précautionneux. Si bien qu’il donne l’impression de n’être plus absorbé que par ça.

"Well, here we go. I'm a werewolf." Glenn se retourne et croise ses bras devant lui, les reins en appui contre le petit meuble du tourne-disque. Fière d’être évoquée, si pas carrément légitimée, la Bête s’ébroue d’orgueil et claque ses mâchoires spectrales dans le fin fond de ses entrailles. Les bras de Glenn se serrent un peu plus entre eux, barricadant ce qui jappe en lui des clameurs narquoises. "It is said." Haussement d’épaules. "What now? There is literally nothing you and I can do about it."
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