BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 (gale#2) slumlord

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Angus Garfield
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Angus Garfield
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MessageSujet: (gale#2) slumlord   (gale#2) slumlord EmptySam 10 Déc - 15:54
Garfield parcourt les allées du cimetière sans trop savoir ce qu’il cherche. Il s’arrête devant une tombe qui n’a rien de particulier, juste ce qu’il faut de fleurs séchées et de lichen grignotant la pierre comme l’alcool lui grignote le foie. Il verse trois gouttes sur la pierre avant de siroter le fond de sa flasque: "You lucky bastard," grommèle-t-il à l’attention de Gustave Garfield, 1984-1993, fils aimé et regretté. Il n’avait aucun lien de parenté avec l’enfant, et ne partageait avec lui qu’un nom de famille et quelques gorgées d’un alcool trop fort, mais Garfield se surprend à rester là, la tête dodelinant, les yeux encore plus boursoufflés par le froid, avant de reprendre sa route pour se dégourdir les jambes en attendant Glenn.

Garfield n’aime pas Glenn. Jusqu’à présent, il n’en conservait qu’un vague souvenir, lors de réunions syndicales, le distinguant à peine des autres Travellers, si ça n’était pour ses insupportables costumes impeccables qui lui donnent l’impression qu’il est en carton, et ses sourires de requin avec trop de dents articulant des phrases compliquées. Garfield se rappelle qu’une fois, il s’était demandé ce que le sorcier foutait là, relevant davantage du politicard en pleine soirée de la haute société, que du malfrat irlandais échangeant des poignées de mains crispées (il avait les ongles coupés si parfaitement!!) avec le reste des lascars du Syndicat.
Et désormais, Garfield n’aimait pas non plus Glenn par principe, comme il lui était interdit d’apprécier quel que Traveller que ce soit, depuis qu’iels avaient attenté à la vie de Carrie (oui, il ne s’agissait que d’une poignée d’entre elleux, mais Garfield était trop occupé à être remonté pour faire la distinction).
Mais surtout, surtout, Garfield n’aime pas Glenn parce qu’il a été mordu par Carrie. Il l’en tient bien entendu responsable, comme s’il s’était jeté sous les crocs de wolf!Carrie de son plein gré (bon, c’est sûrement ce qu’il s’était passé, mais à tous les coups, c’était pour sauver Fiona) (un détail qu’il se fait une joie d’oublier, une fois encore, trop occupé à lui en vouloir). Garfield n’aime pas Glenn parce que, désormais, il occupe beaucoup trop les pensées et les soucis de Carrie, et que vraiment, il ne le mérite pas. Carrie doit s’occuper de lui, Carrie partage sa souffrance et il paraît même, une odeur (impossible! Glenn devait sûrement cocoter le parfum trop cher!!), et Carrie le rencontre régulièrement pour faire leurs trucs de loups ensemble.
Bref, Garfield pue le seum, nourrissant une incompréhensible jalousie, enviant au pauvre bougre sa malédiction toute fraîche.

Garfield ne sait pas pourquoi il est arrivé en avance, il se dit que c’est par excès de zèle. Il s’assoit sur une tombe, la raie du cul flirtant avec la pierre glaciale. Il avait fait suffisamment froid cet hiver pour qu’il enfile une veste en cuir jouissant encore de sa paire de manches (il avait tendance à les déchirer, Artie style), dont les coutures grinçaient à chacun de ses mouvements.
Il résiste un temps avant d’ouvrir le paquet qu’on lui avait demandé de remettre à Glenn (enfin pour lequel il s’était porté volontaire avec une nonchalance trop spontanée pour ne pas être suspicieuse); à l’intérieur, une pile de bouquins ficelés entre eux. Il résiste quelques minutes de plus, avant de défaire le nœud pour ouvrir le livre au sommet de la pile. Il le feuillète, interdit, cherchant vraisemblablement des images ou un pochon de drogue, à voir la nervosité avec laquelle il passe et repasse les pages entre ses mains gantées (le froid avait tendance à figer le mécanisme rudimentaire de ses prothèses de doigts et il lui arrivait même de se faire bouffer les articulations par de brûlantes gerçures), postillonnant des gouttes d’alcool à mesure qu’il descend sa flasque.

Lorsque les graviers crissent jusqu’à arriver à sa hauteur, Garfield, impertinent, ne lève ni les yeux du bouquin ni les fesses de sa pierre tombale. "How can you read this? There’s no pictures," coasse-t-il, éructant un nuage de buée, claquant les pages dans ses grosses pattes.
Lorsqu’il lève les yeux, le ciel blanc lui tire la grimace (à moins que ça ne soit la gueule de gendre idéal de Glenn). "You’re late," constate-t-il en refermant bruyamment le livre, sans chercher à savoir si c’était vrai ou pas, seulement dû au fait qu’il avait trop poireauté à son goût. Il se relève dans une flopée de jurons et de grincements de cuir. "How’s the wolf thing going?" demande-t-il avec une amertume et une perfidie dans la voix qu’on ne lui connaissait pas.


Dernière édition par Angus Garfield le Sam 17 Déc - 17:13, édité 1 fois
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Glenn Ward
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Glenn Ward
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Particularité : Maître métamorphomage, très bon occlumens, et moyennement bon magicien sans baguette. Loup-garou mordu par Charybdis Kang, rien de moins.
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MessageSujet: Re: (gale#2) slumlord   (gale#2) slumlord EmptyJeu 15 Déc - 17:54
Le farfadet trotte à ses côtés en maugréant dans un patois incompréhensible qui se perd dans sa grosse barbe  et la neige qui, parfois, lui arrive au menton. A la demande du sorcier, il trimballe une besace relativement petite compte tenu de sa corpulence, mais magique et en cela utile qu’on peut y fourrer autant de choses qu’on veut sans qu’elle ne grossisse - elle n’est pas au farfadet mais à Glenn, qui a cependant préféré déléguer la charge du portage.

No funny business, Biddy, lui a gentiment rappelé l’irlandais en la lui confiant, l’œil et le sourire froids. Malgré sa nature farceuse, Biddy est, entre autres, tenu de lui obéir ; c’est écrit dans le contrat magique que lui, Spudsy et les quatre autres farfadets présents sur la white hill lors des faits ont été enjoints de signer après quelques coups de pression. L’idée de ne pas pouvoir répéter au Syndicat et consorts ce qui s’y est déroulé les agaçait déjà ; quand ils ont compris avoir signé un contrat magique un peu plus complexe et défavorable qu’une simple clause de confidentialité, ça les a ulcérés. Glenn, de son côté, a été sincèrement surpris de la facilité avec laquelle il a berné les farfadets - créatures sournoises s’il en est - puis sensiblement satisfait de se dire que, ça au moins, c’était fait (notons qu’avoir ses petites bitches à lui est aussi très apprécié, ce qui est mesquin et rancunier de sa part, mais c’est un détail qu’il est assez peu pertinent de développer).

Quand ils arrivent à l’orée du cimetière Glenn a un haut le cœur. Malgré la neige qui tamise la plupart des odeurs, une tombe ancienne et brisée dans un angle de sa pierre laisse échapper des relents de putréfaction, mêlés à des effluves de glaise et d’excréments d’insectes nécrophages. Il s’arrête un moment, les paupières closes et la mâchoire serrée, tandis que Biddy s’interrompt dans sa diarrhée verbale, l’air interloqué. Glenn repend contenance. Passée la nausée - et l’ignominieuse envie de la Bête d’aller renifler tout ça de plus près… - il réajuste son long manteau en laine noir et envoie s’écraser dans le gravier de l’allée la cigarette jusqu’ici fumée. "Now what?" Glenn relève la tête et inspecte le paysage du cimetière. "We find them, I suppose." Si le lieu et l’heure du rendez-vous étaient précis, l’identité de ses interlocteurs.trices l’est en revanche moins. Très égoïstement, Glenn espère que Charybdis a fait le déplacement. Très orgueilleusement, il n’a pas envie qu’un.e de ses subalternes ait au contraire été dépêché.e.

Sorcier et farfadet se remettent en marche. Ils parcourent plusieurs mètres et rangées de sépultures avant d’apercevoir, noyé entre le marbre funéraire et les angelots, la carrure avachie de Garfield. Glenn ne cache pas sa déception, couvée dans le relief d’un rictus. Il indique à Biddy de l’attendre là (Biddy opine en grimaçant et file percher son cul sur une stèle) et rejoint calmement le warlock, un sourire policé sur la gueule. Qui se crispe passablement en voyant que le butor a ouvert le colis qui lui était destiné, et parcourt à présent les pages d’un des livres de ses mains de brute - gantées, remarque Glenn. "How can you read this? There’s no pictures." Glenn étire son sourire, comme amusé par la médiocrité intellectuelle du warlock. "You’re late. - Am I?", s’en étonne l’irlandais, presque désolé quand il sait très bien ne pas l’être.

Glenn, lui, n’a pas vraiment d’avis sur Angus. Il le trouve repoussant à bien des niveaux, mais il le sous-estime tellement qu’il a fini par s’y attacher, comme on peut s’attacher à un chien errant qu’on nourrit de temps en temps par faiblesse de cœur et dont on regretterait quelques heures l’absence s’il venait un jour à crever. A la rigueur, la seule chose que Glenn n’aime pas chez Angus sont ses doigts, ou plutôt l’absence de certains de ses doigts. Pas que la vision de ses mains mutilées tire en lui un quelconque sentiment de culpabilité, ou même de dégoût, mais ça lui rappelle en effet l’échec cuisant de leur partenariat (enfin, celui de Jeff et de son Gar). Le fait qu’il porte aujourd’hui des gants est donc une bonne chose. Glenn n’est pas particulièrement d’humeur à retenir le mépris que lui inspire ce fiasco - évidemment attribué à Garfield et à nul autre que lui.

"How’s the wolf thing going?" Maintenant qu’il est debout Angus semble avoir doublé de volume, en long, en large, et même en travers de ses fringues : il sent très fort la bière, le sang et, un peu plus haut sur sa tronche, la rancœur. Encore une chose que Glenn remarque, cette fois sans particulièrement s’y intéresser. Le warlock est toujours très bougon, fermé sur lui-même et baveux pour un rien, ce que Shady faisait l’effort d’apaiser pour mieux l’amadouer, mais que Glenn, a fortiori depuis son retour, n’a pas le souhait de malléer. "Very good, thank you for your interest", répond-t-il, cependant courtois, le sourire plat. Une lueur de colère a brièvement traversé son regard métallique. Glenn gère encore très mal sa nouvelle condition et la simple idée qu’Angus Garfield puisse s’en douter, ou pire, en ait eut vent, lui est insupportable. "And how is your 'wolf thing' going?", ajoute-t-il sur le ton de la plaisanterie, avant de feindre se souvenir, "oh wait, no, you are a fox now, if I'm not mistaken? Merlin, all these animal names, it's almost confusing." Il rit un peu, avec beaucoup de charme. Cette façon qu’il a de rabaisser l’air de rien peut être déroutante et il en a parfaitement conscience.

Sans attendre la réponse d’Angus, car de toute évidence ses grommellements ne l’intéresse pas, Glenn jette un coup d’œil au colis ouvert. "Now now, Garfield, you know the saying… curiosity killed the cat…" C’est dit sur un ton si paternaliste qu’il ne manquerait plus qu’un petit mouvement de l’index pour parfaire la gronderie. Mais Glenn sourit. Alors si Glenn sourit, c’est que tout va bien. Il se met même à rire un peu, et pour la deuxième fois consécutive. "… my goodness, just another pet to complete our merry ménagerie!", ponctue-t-il dans un français parfait, son phrasé encore bercé d’humour léger, avant de redevenir plus sérieux - froid, détaché. "I'm going to pick up the package now, if you don't mind." Il pivote doucement et claque une fois des doigts pour attirer l’attention de Biddy, qui s’en vexe mais saute de sa stèle et accoure malgré tout, ouvrant déjà la besace en se dirigeant vers Garfield. "Finally! Me balls are freezin…"


Dernière édition par Glenn Ward le Sam 17 Déc - 18:23, édité 1 fois
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Angus Garfield
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MessageSujet: Re: (gale#2) slumlord   (gale#2) slumlord EmptySam 17 Déc - 17:12
"Very good, thank you for your interest." Les babines de Garfield se retroussent, ses narines palpitent comme si on venait de lui faire sentir de la merde en essayant de la faire passer pour une barre de chocolat. Who the hell needs so many words?? Et, plus encore que sa façon de parler, c’est l’affabilité de Glenn qui lui hérisse le poil, autant de talents dont Garfield ne pourrait jamais se vanter de posséder. Il a refermé le livre et l’a coincé sous son aisselle (autrement dit, l’une des parties les plus déplaisantes de son allure dépenaillée), en même temps que ses mains gantées, histoire de les réchauffer un poil (et le fait que ça marche est plutôt inquiétant). "And how is your 'wolf thing' going?" Garfield reste interdit, mettant quelques secondes à mettre le doigt sur la subtilité du jeu de mots, détail qui n’échappe pas au Traveller qui s’empresse d’ajouter: "Oh wait, no, you are a fox now, if I'm not mistaken? Merlin, all these animal names, it's almost confusing." Il parle trop, ça finit en bouillie dans la tête de Garfield, et Glenn ferait bien de fermer son clapet s’il ne voulait pas que ce soit son joli minois tiré qui finisse en bouillie à son tour.

Pour toute réponse, évanouie, Garfield laisse échapper un borborygme contrarié; il n’aimait pas qu’on se moque des Warlocks, ni de leur système hiérarchique, et surtout, il n’aimait pas qu’on se moque de sa place à lui dans la hiérarchie, bien trop souvent remise en question (à juste titre, mais quand même). "Now now, Garfield, you know the saying… curiosity killed the cat…" Son regard porcin descend le long de celui de Glenn. Il se met en branle, ramassant le paquet ouvert. "… My goodness, just another pet to complete our merry ménagerie! Garfield se redresse un peu trop brusquement, les lèvres pincées: - The fuck you just called me?" peste-t-il, loin d’avoir la moindre idée de ce qu’une maynajerry pouvait être.
Et, au sommet de la montagne de choses qui le contrariait, Garfield détestait par-dessus tout qu’on le prenne pour un con (ce qu’il était, cela va de soi; truth hurts).
"I'm going to pick up the package now, if you don't mind." Garfield ne remarque qu’à ce moment que Glenn était venu accompagné. Le farfadet s’arrête à ses pieds, tenant la besace ouverte à bout de bras. Garfield ne bronche pas, fixant d’insupportables secondes l’un et l’autre. Lorsqu’il libère enfin le premier bouquin de son aisselle, c’est pour le ranger avec les autres au bout de son bras, levé, hors de portée du farfadet pour sûr. "I do fucking mind, lad, rétorque-t-il en aboyant, son œil bouffi de rage mettant au défi le farfadet de tenter quoi que ce soit à son encontre.

Il ne reconnaît pas Biddy en particulier, mais il se souvient de la présence de créatures magiques de son genre, le soir où Glenn avait été mordu. "Didn’t know you’d got yourself such big dog fleas, Wolfy, ronchonne-t-il, un rictus peinant à soulever sa lourde joue. You surely brought loads of friends that night… friends and kids, if I reckon…" Son bras fatigue, mais il garde le paquet contre son épaule. "That wee lad with the dementor face, he’s your son, ain’t that right? He thinks about you, a lot." Si Garfield n’avait pas osé rester dans les pensées en ébullition de Connor, il avait en revanche récupéré d’intéressants soucis dans la caboche de Dee. Au-delà du vacarme qui y régnait (i mean, you and me same, son), il avait retrouvé un visage qu’il ne pensait plus jamais revoir. "I saw your wee chat at the pub; the face you were wearing that day… Sa voix rauque s’étrangle un peu: You know that guy? The one you were wearing the face of? You know him?" Si le reste des pensées de Dee lui était restée trouble, il avait tout de suite imprimé le visage, inchangé, de Jeff, causant avec le jeune homme; visage qui avait fini par reprendre l’apparence de Glenn, dans un flou propre aux souvenirs troublants.
Quant à la vérité, elle restait pour l’instant tapie dans l’ombre de ses doutes.
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Glenn Ward
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MessageSujet: Re: (gale#2) slumlord   (gale#2) slumlord EmptySam 17 Déc - 20:56
"I do fucking mind, lad." Biddy lâche un ah silencieux en levant ses petits yeux émeraude tout en haut où se trouve la figure patibulaire du warlock. Ses gros sourcils roux se froissent avec une contrariété facile, suivis par les sourcils d’un roux plus sombre de l’irlandais, qui accueille l’exclamation d’un air surpris. Un regard est accordé à la pauvre relique qu’Angus décoince de sous son aisselle et Glenn ne peut réprimer une petite moue de dégoût. Il demandera à Spudsy de lui nettoyer consciencieusement tout ça, en rentrant.

"Didn’t know you’d got yourself such big dog fleas, Wolfy." Soupir. Le traveller espérait - de toute évidence avec un peu trop de naïveté - que le warlock lui épargnerait ces joutes verbales dans lesquelles ont aime bien se lancer, dans la pègre. Il ne les redoute pas, ce n’est pas ça, car évidemment et en toute modestie on le compte parmi les meilleurs dans cet art, mais là, maintenant, tout de suite, en compagnie d’Angus Garfield, Glenn n’a mais alors aucune envie de jouer au plus malin. Pas alors qu’il a donné le nécessaire en préambule - nécessaire qui n’a pas trouvé son public, qui plus est. "You surely brought loads of friends that night… friends and kids, if I reckon…" Glenn se tend. Chacun de ses muscles dorsaux s’est pétrifié et se cristallise autour de ses os comme si un mur invisible l’acculait soudain. "I beg your pardon?", souffle-t-il calmement, derrière ses rangées de dents serrées. Sa voix feutrée s’est faite sévère. Il n’apprécie pas les insinuations de Garfield, et plus encore qu’il convoque ce souvenir. Les morts ne lui parlent peut-être pas mais ça ne les empêche pas de hanter ses pensées.

"That wee lad with the dementor face, he’s your son, ain’t that right?" Le mur invisible s’épaissit, l’écrase davantage. "He thinks about you, a lot. - Is that so?" La question est rhétorique et le sourire en marbre froid. Dur. Beaucoup de questions viennent au traveller, à commencer par : depuis quand ce crétin de Garfield est un legilimens ? Son premier réflexe est de cloisonner son esprit et relever ses barrières d’occlumens qu’il pensait parfaitement inutiles en présence du fox. Son second réflexe est d’appuyer très fort sa langue contre son palais, pour s’éviter de lui poser ouvertement cette autre question qui lui martèle le crâne : qu’est-ce qu’il a vu ? Probablement pas assez, car dans son malheur l’esprit de son fils est une tempête constante dans laquelle les défunts gueulent. Ou peut-être trop, car les yeux de son fils n’en demeurent pas moins vivants, beaucoup plus vifs que ce que ses cernes et le gris de ses pupilles ne le laissent croire. "I saw your wee chat at the pub;" Oh feck me. Glenn se fait violence pour ne pas lever les yeux au ciel où les Saints doivent bien se marrer - Sweeney lui a toujours dit qu’il regretterait un jour de les avoir maintes fois raillés, "the face you were wearing that day… You know that guy? The one you were wearing the face of? You know him? - Biddy, why don't you let us chat a little longer? Smoke that fine pipe of yours, it will warm you up." Glenn lui sourit gentiment. Biddy a un petit frisson, referme mollement sa besace et repart vers la stèle en crachant de nouveaux jurons, puis sort sa très longue pipe en os de sombral en effet magnifique sans trop avoir le choix.

Glenn se tourne à nouveau vers Garfield. Il tire sur un pan de son long manteau pour en tirer lui aussi son étui à cigarettes dont le métal claque par deux fois. La situation devient complexe et la cervelle du traveller turbine. Chaque seconde gagnée lui laisse le temps d’aligner un à un les problèmes (Garfield est legilimens, il a fouillé dans l’esprit de son fils, l’a vu lui se métamorphoser, et, clou du spectacle, a vu le visage de Jeff) et les classer par ordre de priorité. "Not very fair of you to pry into my son's head", dit-il alors qu’il allume du bout des doigts sa cigarette. Cette voix sévère, encore. Celle du père, cette fois. Diarmuid l’a terriblement déçu et à l’heure qu’il est Glenn espère bien qu’il trime douloureusement avec le jeune Flowers dans les ateliers de la branche métallurgie ; mais on ne touche pas, ni de près ni de loin, à son fils. Il aspire une taffe, la nicotine rejoignant ses autres palliatifs (occlumencie, maîtrise de soi travaillée au burin) qui veillent à ce que ses émotions ne prennent pas le dessus, et enfin, hausse les sourcils et le chef d’un air conciliant. "But I suppose it was necessary, given the circumstances and your role." Rôle de chien de garde, rien de plus. Il fume encore un peu.

Puis semble absorbé par ses pensées. "As for the guy you are talking about, yes, I did know him." Il pince ses lèvres fines autour du filtre. Et retire d’un geste calme - presque racé - la clope entamée. "Geoffrey. But he called himself… Jeff? Mmm. He did business with us when I was in my early twenties; it was ages ago, really. At the end he tried to rob one of our stashes, and the only thing Colm - the one in charge - took back from him in the midst of the struggle was his bloody jacket!" Glenn a un petit rire moqueur pour ce Colm et le souvenir de son revers. "The lad never showed up again." Il hausse les épaules comme pour dire : c'est de l'histoire ancienne. "Anyway, by a lucky accident my son found the jacket in our old stuff - we keep some strangers' clothes for polynectar potions you see, in many ways useful of course." Il tapote sur sa cibiche et de la cendre tombe dans le gravier. Glenn pourrait continuer de parler, parler et parler des heures encore, et toujours plus noyer le poisson, jusqu’à ce que plus rien ne remplisse la caboche d’Angus sinon qu’une marée noire de mots. Mais il ne développe pas plus la question de la métamorphose, car les éléments cités (le blouson et donc l'ADN de Jeff, le polynectar) font a priori tellement sens qu’il n’est pas utile de s'attarder dessus : et après tout, ce n'est pas le sujet.

Alors Glenn fume encore un peu, distraitement, comme tiré de ses souvenirs pour mieux en revenir à Angus. "Why are we talking about that guy, Garfield?" Il jette un regard intéressé aux livres, puis confus au warlock. "I don't understand."
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Angus Garfield
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MessageSujet: Re: (gale#2) slumlord   (gale#2) slumlord EmptyDim 18 Déc - 17:37
"As for the guy you are talking about, yes, I did know him." Piqué dans sa curiosité, le regard de Garfield remonte le long de sa cigarette à ses yeux. "Geoffrey. But he called himself… Jeff? Mmm. He did business with us when I was in my early twenties; it was ages ago, really. At the end he tried to rob one of our stashes, and the only thing Colm - the one in charge - took back from him in the midst of the struggle was his bloody jacket!"
L’histoire de Glenn tient la route; il omet certaines parties parce que ça remonte à des années; il se souvient de quelques noms, de quelques détails qui ont toujours une bonne raison de ne pas être oubliés. Garfield y croit, à l’histoire de Glenn, il n’a pas vraiment d’autres options ou même d’autres théories, peu enclin à imaginer Glenn capable de quel que don inné magique que ce soit, si ce n’est celui de toujours savoir geler ses cheveux roux.
De fait, cette histoire soulève un nouveau soucis, une nouvelle fièvre, dans le regard bovin et la poitrine de Garfield. Si ce que Glenn raconte est vrai, Garfield veut absolument savoir qu’avait été la relation entre Glenn et Jeff.
"Why are we talking about that guy, Garfield? I don't understand."
Les livres sont laissés tomber au sol sur la pierre tombale, Garfield fait un pas en avant. Il empoigne le col du manteau de Glenn, fulminant. "Whatever you’re saying, big boy."

Garfield avait perdu l’habitude d’entrer dans l’esprit des gens. Autrefois, il faisait ça quotidiennement, à des dessins toujours problématiques. Il se heurte tout d’abord à la protection occlumens de Glenn et se voit même surpris qu’il soit déjà sur le qui-vive. Mais Garfield n’a pas dit son dernier mot et bourrine l’intérieur du crâne de Glenn, à l’instar d’un vieil homme tambourinant sur sa télé pour espérer en chasser la neige à l’écran. Il perce sur plusieurs fronts, cherchant surtout à savoir qu’avait été le lien entre Glenn et Jeff, jaloux comme une pie. Il s’enfonce jusqu’à des années en arrière donc, remonte le long de la croissance de Dee, transperce trop loin, se faisant chasser lorsqu’une femme, furieuse, se démène sur la silhouette maigrichonne de Glenn enfant. Troublé, l’esprit de Garfield s’enfuit, abandonnant au passage, si ce n’est un souvenir similaire, un simple sentiment de douleur jumelle.
Garfield remonte dans le futur, avec la même difficulté que s’il marchait dans une épaisse tourbe. Il voit tout un tas de visages, de femmes, d’hommes et d’enfants, mais ne parvient pas à mettre la main sur Jeff. Il croise même dans une vision un peu floue le souvenir de ce Colm. Mais toujours aucune trace de Jeff dans les yeux de Glenn.

L’effort et la lutte mentale vrillent en vagues de douleur entre les tempes de Garfield. Mais là encore, rien qu’il n’ait pas l’habitude de repousser chaque nuit, à cause de sa malédiction. Les assauts legilimens de Garfield ont cette particularité que, lorsqu’ils s’éternisent, ils deviennent bruyants, depuis qu’il s’est fait refourguer cette malédiction. "Lemme see him," siffle-t-il, impatient.
Ses phalanges blanchissent autour de la fabrique du manteau de Glenn; et à ce stade, les deux hommes respirent le même air moite, leurs nez manquant de se heurter à chaque tremblement fiévreux qui pulse en spasmes dans les muscles de Garfield.
Et soudain, l’éclat d’un miroir; et dans ce miroir, la gueule de Jeff. Jeff avec des yeux bleus et attifé comme un riche. Et puis le reflet, dans un nuage de buée, redevient celui de Glenn. Plusieurs fois d’affilée, le visage de Jeff s’affinant toujours un peu plus à chaque fois.
Garfield ne comprend pas encore, refuse de comprendre, sans doute. Un renâclement plus fort que les autres pète une veine dans son pif qui se met à saigner, donnant à ses dents jaunes des reflets roses. Sa magie de l’esprit s’écrase contre cette vision comme une mouche contre une vitre, cherchant à péter ce déroutant miroir. Garfield y cherche quelles émotions soulevaient Glenn à ce moment-là; mais malgré l’homme en face de lui, Glenn ne pense pas à Jeff. Il ne ressent qu’une frustration qu’on réserve à un effort difficile, rien qui ne relève d’un sentiment à l’égard d’un autre être vivant quel qu’il soit, ou même de quoi que ce soit de réel. Mais plutôt l’acharnement sur quelque chose qu’on s’efforce à rendre réel.

What?

Un sentiment de trahison, intestine, remonte, avant même que Garfield ne finisse de faire les connexions. Il n’avait pas ressenti ça depuis qu’on lui avait coupé les doigts et c’est la douleur aiguë crispant et figeant ses mains qui lui fait lâcher prise, mentalement, puis physiquement, une main retombant contre sa poitrine.
Son visage est rouge, le tour de ses lèvres gercées rendu moites par le souffle de Glenn sur le sien.
"What?!" coasse-t-il de nouveau, à bout de souffle. Dans la panique, il a arraché avec les dents son gant qui s’aplatit sur le sol gelé. Et, ni une ni deux, son poing revient se loger, cette fois-ci dans la figure de Glenn: "What the fuck, man?!" aboie-t-il, tirant sur sa voix rauque. L’élan du coup et le poids de Glenn au bout de son bras le font basculer. Il s’agrippe de plus bel à l’autre malfrat, continuant de lui postillonner à la figure: "What the fuck did I just see, Ward?? Bien qu’il secoue Glenn comme un arbre fruitier, il n’attend pas de réponse, conscient que l’Irlandais continuerait de lui mentir soigneusement. It’s you! Jeff, it’s you!" Il le répète sans parvenir à y croire tout à fait, devant l’invraisemblable de la situation. Et, à l’image de cette confusion, une peine raille sa voix grondante.
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Glenn Ward
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MessageSujet: Re: (gale#2) slumlord   (gale#2) slumlord EmptyDim 18 Déc - 22:00
Ce n’est pas son mensonge le mieux brodé mais Glenn est absolument confiant en sa victoire contre les suspicions possibles d’Angus. Aussi quand les livres s’effondrent dans un bruit sourd contre la pierre tombale Glenn les observe en ne se doutant pas une seule seconde du prochain geste que lui réserve le warlock ; lorsque ses poings le saisissent Glenn écarquille les yeux de surprise et sent son cœur rater un battement. Il ne supporte pas qu’on le touche. A fortiori pour l’assaillir. "Don't touch me!", siffle-t-il derrière sa rangée de dents, la voix brisée par un sentiment de panique et de colère qui lui éraillent les cordes vocales. La Bête s’ébroue quelque part contre les parois de sa gorge pour y laisser un grondement réprobateur (approbateur ?!). Mais Glenn n’est pas un type violent, tout du moins n’a-t-il jamais dispensé la violence de ses propres mains, et la seule posture de Garfield, hostile et agressive, le tétanise momentanément. "Whatever you’re saying, big boy." Sa dextre finit par remonter et s’accrocher fermement au poignet du warlock. "What’s wro--"

Et c’est l’intrusion.

Glenn s’y était préparé, ce qui lui permet une première fois de la déjouer à renfort de verrous mentaux et pensées aseptisées, mais pas une seconde fois, quand il sent la legilimancie de Garfield forcer ses défenses. Glenn réalise alors seulement la maîtrise que possède le warlock et sent le désarroi grimper le long de ses jambes. Qui deviennent peu à peu très abstraites, comme une notion connue et comprise par son esprit mais loin d’être assimilée ; parce que tout se joue dans l’invisible, maintenant, un monde rentré et secret que l’irlandais s’efforce de couvrir à la vue prédatrice de son assaillant.

Des souvenirs refont surface, des souvenirs intimes, qu’il chérit ou abhorre, et ceux-là qu’il abhorre le prennent au dépourvu dans la confusion de l’attaque. Il sent Angus partout dans sa tête, fouiller n’importe comment, sans la moindre discipline ni réelle méthode et Glenn peine à le suivre, à refermer derrière lui tout ce qu’il ouvre, à essuyer sa crasse et ranger son désordre. Le visage d’Aphria refait surface, provoquant un sursaut physique chez Glenn dont les semelles crissent sur la gravier. Il le range en panique avec les autres dont il ne veut plus se souvenir, grogne à la figure du legilimens qui n’est qu’à quelques centimètres du sien : "s--sto--", mais la mâchoire est trop serrée, figée comme ces stèles qui les entourent.

"Lemme see him." Glenn s’accroche à ces seuls mots. Il déverrouille Jeff et tout ce qui concerne Jeff, le donne en pâture à Garfield pour l’occuper. Parce que Jeff n’est pas le plus important de ses secrets. Et certainement pas le plus douloureux. La clope restée entre ses doigts et perchée au-dessus de son poing continue de lâcher de la fumée qui l’aveugle, brouille sa vue, fait rougir ses yeux. Glenn se sent fatiguer. La Bête ne comprend pas. C’est hors de sa portée, hors de son entendement animal. Elle apporte ce qu’elle peut, cette force nouvelle et névralgique qui atteint le poignet saisi. Les jambes flageolent au contraire.

"What?!" Angus a pigé. Ou tout du moins la vérité commence-t-elle à faire son petit chemin dans sa cervelle. Glenn le regarde derrière son maelström mental avec un sarcasme mécanique. Qui se brise et se renouvelle en grimace - des voix, maintenant, des dizaines de voix qui sortent du brouillard et lui hurlent aux tympans comme si elles étaient elles-mêmes physiques et présentes avec eux. La clope est lâchée et les mains de Glenn vont maintenant contre ses oreilles. La douleur, celle-là bien physique, l’arrache à ces voix quand le poing de Garfield rencontre sa mâchoire. Le coup a le mérite de le réveiller. Glenn chancelle, s’accroche au hasard aux loques qu’il a en face, et papillonne des yeux tandis qu’il reprend ses esprits. "What the fuck did I just see, Ward??" L’haleine de Garfield sent un nombre incalculable d’odeurs et une autre image parasite vient à Glenn ; des griffes dans la nuit éventrant une carcasse chaude. Il faut qu’il se concentre. Il faut qu’il retrouve son calme. Le traveller est aussi essoufflé que le warlock, ils dévient à plusieurs reprise entre les différentes tombes, peinant ironiquement à garder l’équilibre.

"It’s you! Jeff, it’s you!" Glenn sent la faille. S’y insère à son tour. "Yeah, fuck, okay it was me!" Jeff est apparu d’un coup ou presque, allongeant la silhouette de Glenn dans son manteau noir. Il est très rapidement passé par plusieurs âges, comme s’il avait pris une potion de vieillissement - Jeff doit vieillir, Jeff doit avoir le même âge que Garfield, et porter sur sa gueule ses petits drames à lui si proches de ceux d’Angus. "Gar I’m sorry, I’m so fucking sorry…" La voix de Jeff se brise sur la fin, gorgée de filets de bave et de larmes lourdes qui lui grimpent peu à peu aux billes. Quand Glenn sent la prise de Garfield se ramollir et sa vigilance baisser il glisse discrètement une main dans le pan de son manteau.

Et sort sa baguette. "EXPELLIARMUS." Le sortilège propulse le corps d’Angus loin de celui de Glenn / Jeff, qui s’écroule et se rattrape contre une stèle. La métamorphose prend immédiatement fin, non sans quelques déboires de métamorphomage éreinté qui déforment quelques instants de plus la morphologie du sorcier. "You all right, mate?!" Biddy, qui a suivi l’échange en se planquant derrière cette même stèle, pointe son gros nez sans tout à fait réapparaître. "Go…" Glenn est essoufflé. Il tremble sur son radeau de pierre et ne réprime pas la moitié des grimaces qui lui viennent, à commencer par celle de l’exaspération. "Go pick up the damn books." Son index a pointé les volumes en pagaille, le geste ébroué mais abrupt, et tandis que Biddy s’exécute Glenn se relève tant bien que mal en s’aidant de la stèle. Les voix ont disparu, même s’il lui semble entendre parfois quelques uns de leurs échos.

L’irlandais voit la carcasse de Garfield encore allongée et s’approche en titubant, baguette au poing. Il avance et se dit : que Garfield en sait trop. Glenn n’est pas un type violent, mais c’est un type qui s’adapte. Et pour s’adapter - Gracefield le lui a fait réaliser - il est capable du pire. Il arrive à côté d’Angus, la gueule abîmée et l’expression indéchiffrable, la baguette pendant toujours au bout de son poing et quelques corbeaux coassent alors pour briser le silence. Glenn a un nouveau soupir, chargé d’une pitié qu’il ne se connaissait pas à l’endroit de Garfield (inspirée par cette douleur jumelle abandonnée en lui…).

La baguette reste sage. Une main se tend plutôt. "I told you." La voix de Glenn grésille un peu, perturbée par le changement récent et les émotions latentes que le combat mental a fait s’échapper du grand zoo. "It was ages ago." La main continue d’attendre celle mutilée d’Angus. Glenn n’a pas envie de sentir les trois seuls doigts du warlock serrer les siens mais d’une certaine façon le souhaite aussi. "We were just kids, Garfield. Kids do stupid things, as you well know."
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Angus Garfield
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MessageSujet: Re: (gale#2) slumlord   (gale#2) slumlord EmptyMar 20 Déc - 19:23
Garfield n'est pas un homme qui évolue. Sa personnalité est un amoncellement de tout ce qui a pu lui arriver, jusque là rien de surprenant, à ceci près que les événements sont dans le même état et au même stade que quand ils se sont produits, sans qu’il n'en ait tiré quel qu’enseignement que ce soit. Dès son plus jeune âge, il n'a jamais eu le courage ni la force de confronter ses parents cracmols. Il n'a jamais essayé de se racheter auprès de Verdi afin qu'elle lève sa malédiction. Il n’a à vrai dire jamais essayé de se racheter auprès de qui que ce soit, hormis lorsque sa survie en dépendait, quand les Warlocks avaient découvert qu’il voulait s’échapper avec la caisse. Il n'a même pas vraiment tenté de réparer ses doigts coupés, s’accommodant de l’inconfort et des infections comme s’il n’existait aucune alternative. Certain.e.s de ses Dogs plus zélé.e.s avaient tenté de lui offrir, à la date présumée de son anniversaire, des prothèses qu’il avait porté quelques jours avant de les oublier sur un rebord de fenêtre ou de les péter.
Aussi, même son apparence n'évolue pas, pas volontairement, suivant simplement le vieillissement naturel de son corps. Il use ses vêtements jusqu'au trognon, les coutures usées menaçant toujours de céder à ses épaules ou à ses genoux, et O ne lui coupait les cheveux que quand on ne voyait plus du tout ses yeux.
De fait, si Garfield changeait, c'est bien souvent qu'il subissait ce changement.

Aussi, comme Garfield n'évolue pas, ses peines et ses remords ne bougent pas de là où ils sont, bien ensevelis plus ou moins loin dans son cœur et dans sa mémoire, toujours aussi fragiles, rendant tout son caractère aussi fragile qu'un château de cartes.
Tout ça pour dire que lorsque Glenn expulse la face de Jeff à la place de la sienne, la poigne de Garfield lâche aussitôt d’un réflexe pavlovien. Des gouttes d’espoir humidifient ses petits yeux. Il va même pour porter fébrilement sa main au visage de Jeff, avant qu’un sort ne le projette en arrière.
Garfield atterrit quelques mètres plus loin, sa tête se heurtant contre le sol de l’allée. Il reste un moment immobile, sonné, les bras ouverts, la main tremblant sur l’arête de la pierre tombale au pied de laquelle il s’est écrasé. Il ne se raccroche pas aux deux autres voix, restant dans son esprit flou et troublé, sous le choc de la révélation, incapable de savoir quoi en faire.
Ça non plus ça n’avait pas changé, qu’il préfère qu’on lui dise quoi faire.

"I told you. It was ages ago." Garfield rouvre les yeux, appréciant la douleur à l’arrière de sa tête qu’il vient tâter dans un grincement de cuir. Il se redresse sur les coudes, louche sur la main tendue dans sa direction, interdit. "We were just kids, Garfield. Kids do stupid things, as you well know." Le Warlock grommelle de douleur et de mécontentement et, d’un mouvement contrarié, repousse la main de Glenn.
Puis, il se relève tout seul, et c'est un spectacle un peu balourd que de le voir se débattre avec sa propre robustesse, engoncé dans ses fringues rigides de froid. Par un certain miracle, son pantalon bas reste sur son cul, tandis que ses semelles ratissent le gravier. "That’s not stupid; that’s messed up, man…"

Il remonte sa ceinture et époussète vaguement les manches de sa veste. Il ne trouve pas le gant qu’il avait arraché à sa main. Il se sent con d’avoir arraché une telle information; il ne sait pas où la ranger dans son fatras de sentiments effondré. "I should have known… râcle-t-il du fond de sa gorge, rassemblant une maigre contenance comme la poussière dans son dos et sur ses fesses. Ain’t no one ever… Ses borborygmes se perdent dans son embarras. Personne n’avait jamais été aussi proche de lui, ni ne lui avait témoigné autant d’affection. Même Duane, dans sa ferveur, lui rappelait de temps en temps où était sa place. Jeff, il lui avait dit et répété que la place de Garfield était à côté de lui, d’égal à égal. Il aurait ainsi dû se douter que l’amour de Jeff était bidon et intéressé. Whatever; that’s gobshite…" conclue-t-il abruptement.

Un silence un peu embarrassant s’écroule sur eux. Garfield essuie le sang séché qui craquèle de sa narine. Il observe à la dérobée la belle gueule vaguement démise de Glenn avec frustration, secoué d’un vague sentiment d’injustice. "Why did you even do that for? You Travellers never got any money? Or were you really planning on running away from them?" Sa cervelle se met à pédaler, tandis qu’il déroule derrière ses yeux les scénarios qui auraient pu se produire: "If I’d pulled off and brought you the money, what would you have done? Une ride de sourire, lorsqu’il renâcle: kill me?"


Dernière édition par Angus Garfield le Lun 9 Jan - 17:35, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: (gale#2) slumlord   (gale#2) slumlord EmptyMer 4 Jan - 17:52
La main tendue est éconduite, d’une façon bourrue qui secoue le poignet de Glenn et envoie le long de son bras, jusqu’à son épaule, un remous visible. L’irlandais ramène sa main dans une expression calme quand Garfield se relève à grande peine. Et tandis qu’il s’agite et se retourne entre les tombes l’autre poing de Glenn se serre davantage autour de sa baguette ; le bafouillage grognon de Biddy, qui termine un peu plus loin de rassembler les livres, fait s’arrêter le traveller dans l’observation du dos - vulnérable, attaquable - du warlock.

Glenn a un regard pour le farfadet, qu’il a fallu embrigader de force pour minimiser les conséquences désastreuses d’une seule décision irréfléchie. L’irlandais roule intérieurement des yeux. Au terme de quelques secondes supplémentaires, "That’s not stupid; that’s messed up, man…", Glenn range sa baguette dans le pli de son manteau. Et tire un mouchoir de poche, par défaut lui aussi placé à l’intérieur mais que l’on aurait trouvé, dans une autre vie, sur son costume trois pièce hors de prix. Il s’éponge la bouche où sa lèvre est fendue. Insensible au procès que lui fait une crapule comme Angus Garfield - à ne pas prendre personnellement, Glenn serait insensible à n’importe quel procès d’intention qu’on aurait l’héroïsme de lui faire.

"I should have known… ain’t no one ever…" Le traveller soupire. La douleur résiduelle dont sa mâchoire a écopé est fâcheuse - il en tremble encore - et les sensibleries chagrinées du warlock sont gênantes à entendre. Pas moins enrichissantes cependant ; Garfield n’a pas changé d’un poil (littéralement, d’ailleurs, pour une épave dans son genre il a plutôt bien vieilli ce qui est excessivement contrariant pour Glenn qui sous sa couche métamorphomagique accuse une vieillesse, elle, prématurée). Garfield est resté cette créature d’homme bousillé qui cherche dans tous les râteliers des miettes d’affection et d’estime. Une rengaine plus ancienne encore que les sépultures les entourant, qu’on pourrait croire passée de mode mais qui continue de battre au rythme des cœurs meurtris. Et Glenn, s’il est mélomane, a aussi l’oreille absolue. Il reconnaît chaque note de souffrance induite comme un écart de partition. Ce n’est pas de l’empathie : c’est du perfectionnisme. Un perfectionnisme lucratif, pour peu qu’on sache le mettre à profit. "Whatever; that’s gobshite…" Glenn range son mouchoir de poche, dardant sur la carrure à présent debout un regard oblique.

Leurs yeux se croisent un bref instant.
Glenn ne détourne pas les siens.

"Why did you even do that for? You Travellers never got any money? Or were you really planning on running away from them? If I’d pulled off and brought you the money, what would you have done? kill me?" L’irlandais souffle un rire dépourvu d’amusement. Il glisse toujours très calmement ses mains dans les poches de son long manteau noir et pivote légèrement vers Garfield. Glenn le dévisage longuement, détaille la tumescence de ses paupières, l’huileux de ses mèches, l’impossibilité de ses expression à apparaître clairement derrière tout ça, plus encore maintenant qu’il a fait pousser un genre de barbiche au gris fade sur son menton, et termine par dévaler son blouson usé pour capturer de ses yeux froids la main mutilée. "Yes", répond-t-il enfin, d’une manière sciemment évasive qui ramène un sourire opaque sur son visage. Il marque un nouveau silence qui, lui, ne l’embarrasse nullement - le chapelet de questions que Garfield lui a jeté à la face n’aura pas d’autres réponses que celle-là.

Son regard retrouve celui du warlock. "I must concede one thing: I never thought you would live this long." La voix de Glenn, soudain pensive, trahit la sincérité du propos. Pour ce que ça vaut ; il est honnêtement impressionné. "You, my friend, are a walking anomaly." Un point d’agacement se fait sentir sous langue. Glenn n’aime pas qu’on lui donne tort. Il n’aime pas se tromper sur le compte d’autrui. Ça lui rappelle combien il est faillible, humain sous sa couche d’excellence analytique - d’excellence tout court. Un sourcil se lève. "A resourceful one." La migraine, conséquence directe de l’attaque mentale que lui a infligée Garfield, commence lentement mais sûrement à lui griffer le lobe frontal. Et c’est sur ce front, d’ailleurs, que l’index de Glenn vient tapoter deux fois. "Here is something to keep in mind: Angus Garfield must not be underestimated." La main se baisse, se range. Dans un grognement excédé, Biddy lui signifie avoir récupéré tous les livres. Glenn tourne un moment la tête à son endroit, opinant sans un mot, puis en revient à Garfield.

Il s’approche de lui et, dans le secret de la confidence - le visage s’est tourné à l’opposé de Biddy et le timbre est bas - l’irlandais se fend d’une mine concernée. "You know, there is no need to be spiteful. Yes, I wronged you twenty years ago. But am I the one who cut off your fingers?" No, I am not. Il égare ses yeux un peu plus bas, là où ceux bouffis et camouflés du warlock traînent. "Don't aim at the wrong target, Garfield." Le murmure est calme et contrebalance avec le sifflement nerveux du vent dans les branches qui les surplombent. L’odeur du sang, gonflée par ce même vent, importune un instant l’odorat du loup-garou, mais il tient sa posture. "And please, don’t tell me what is messed up; not you." Les paupières se sont réduites en une fine ligne, désignant sans le dire le legilimens slash kidnappeur d’enfants. "Moral worth is of little use in our world, don't you think?"
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Angus Garfield
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MessageSujet: Re: (gale#2) slumlord   (gale#2) slumlord EmptyLun 9 Jan - 18:10
"Yes." La brièveté de la réponse de Glenn arrache une expression étonnée dans les yeux de Garfield qui s’écarquillent suffisamment pour qu’on puisse distinguer le rosacé de ses sclères. Pris au dépourvu, Garfield doit bien admettre que le ricanement qui résonne au fond de sa gorge est sincère. "Asshole, murmure-t-il pour lui-même. Il occupe ses monstrueuses mains en allant chercher une Burning Knut et un briquet dans la doublure de sa veste. "I must concede one thing: I never thought you would live this long." Trop interloqué pour être tout de suite vexé, l’interjection de Garfield se résume à une petite langue de flamme lui léchant le coin de sa bouche. "You, my friend, are a walking anomaly." Il crache une flamme alors qu’il rétorque un: "Fuck you" circonspect. Glenn n’aura pas tenu longtemps avant de se lancer dans un nouveau monologue compliqué et fort en mots de plus de deux syllabes. "A resourceful one. Here is something to keep in mind: Angus Garfield must not be underestimated." Le concerné continue de grommeler de désarroi: "Don’t bother with keeping me in your mind or whatever…" Depuis sa prise de fonction en tant que Fox, Garfield redoutait un peu qu’on se mette enfin à se méfier de lui, puisqu’il avait été jusque là un Warlock taiseux et puant, un Wolf qui faisait un taf ingrat et qui se salissait les mains sans broncher.

Glenn se rapproche de lui et Garfield est trop attentif pour être complètement insensible à ce mouvement. "You know, there is no need to be spiteful. Yes, I wronged you twenty years ago. But am I the one who cut off your fingers?" No, you’re fucking responsible for making Duane do it!!! "Don't aim at the wrong target, Garfield." Ses yeux tremblent sur les chaussures astiquées du Traveler avant d’oser le regarder en face, de nouveau réduits à deux abricots secs. Le parfum de Glenn lui pique le nez et l’insupporte comme une mouche autour du pif d’un canasson. "And please, don’t tell me what is messed up; not you." Son poing le démange aussi, et les flammes suintent des coins de sa bouche, illuminant de temps à autres ses narines comme une caverne où croupirait un vieux dragon. Les yeux bleus de Glenn et ses mots de glace lui glissent sous la peau comme trop de terre sous un ongle. "Moral worth is of little use in our world, don't you think?"

Une rageuse frustration gonfle sa poitrine et ses épaules, revenant au galop. Garfield se fait violence pour ne pas balancer un nouveau coup de poing dans cette trop grande gueule. Son poing ne s’abat que sur le col du manteau de Glenn qu’il agrippe d’un coup. "Fuck you, doll face; your gang might think they're better than us but we all know every dog has its day. Les braises que la Burning Knut produit dans sa bouche illuminent les yeux larmoyants de Glenn. Il ignore s’il est malin de lui rappeler ce que les Travelers encouraient, mais sa priorité, en cet instant, est d’effacer cet air suffisant de sa figure. Ooh, I’m not the one targetting your ass, pretty boy. The Syndicate will be coming for you after what you tried to do to Carrie." C’est que la rumeur circule et gronde, et Garfield s’est surpris, plus d’une fois, à se demander ce qu’il allait réellement advenir des Irlandais, et surtout de Remy.
Ses phalanges meurtries se détachent du pli du manteau et crapahutent jusqu’au menton de Glenn qu’elles prennent en étau un court instant. "Looks like there’s still some moral worth in our world, and it’s going to be used against your folks, Ward."

Un temps de battement, aussi court que la pulsation d’un cœur. Puis Garfield le relâche avant que le sorcier ne lui disjoncte dans les pattes. Il tire un peu sur sa cigarette. "In my opinion, you should just pop up that good ol’ Jeff of yours out of your mental closet and get the fuck out of here." Il hausse les épaules, presque fier de sa petite farce, si elle ne faisait pas référence à tant de déception: I promise you, I won’t ask to come with you, this time."
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