BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 BRISE-LAME ⊹ AS MEAT LOVES SALT.

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Anna-Lise Kasuga
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Anna-Lise Kasuga
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Allégeance : la Science™.
Particularité : maudite (rolling eyes), occlumens confirmée (complexe), troisième oeil (arithmancie).
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tw: dubious consent, mention et contenu explicites, torture psychologique, sang, i'm going to say it: bloodplay

Les mains d'Abram sont partout sur elle, lui semble-t-il, alors même qu'elles ne font que caresser ses jambes. Anna-Lise regrette déjà leur présence autour de ses poignets, la cage qu'elles formaient autour d'elle: il y a toujours quelque chose de rassurant à une cage, pour elle. Qu'est-ce que lui disait sa mère, déjà? Que la liberté n'était pas de se débarrasser des barreaux, mais de s'en éloigner suffisamment pour ne plus les voir, comme un animal dans sa réserve?
Y a-t-il quelque chose de plus animal pour elle que de succomber à cette envie, cette pulsion, même, en s'abandonnant complètement aux ministrations d'Abram? Anna-Lise tord ses mains dans ses cheveux, enfonce ses ongles dans son crâne, referme ses jambes autour de lui pour mieux le presser entre ses jambes. Elle gigote et frémit en quête de friction, soupire, yeux fermés, esprit ouvert. "Why would it defeat me…" C'est affolant de l'entendre parler de ses pensées les plus profondes, les plus intimes, les plus honteuses; et à la fois, pour quelqu'un comme Anna-Lise dont la langue maternelle est la pensée, il y a quelque chose de grisant à être comprise. À être entendue, écoutée, comprise, toute entière, sans retenue, sans hésitation, sans problème de communication. "And why would I resist it, when it feels so good?" L'étudiante qu'elle a un jour été serait ravie de l'entendre. La femme mariée et bien sous tous rapports ne trouve pas en elle la place ni l'envie de trop s'attarder sur ce que ça lui fait ressentir.

Les mots d'Abram lui viennent ensuite comme si ils faisaient partie de ses propres pensées. Elle est incapable de différencier la voix qu'elle entend, et la voix qui sort de sa gorge: leurs peaux ne se finissent pas là où elles se touchent, mais ailleurs. This is not a defeat, Anna-Lise. Alors pourquoi a-t-elle l'impression d'abandonner, de s'abandonner elle-même, régie par ce trop plein de sensations et d'émotions qui sont à la fois les siennes, et à la fois pas du tout?
Defeat is much more embittering, as you know. I don't know much about defeat. Ses doigts abandonnent les cheveux d'Abram, glissent le long de ses mâchoires, ses yeux révulsés sont fermés, ses pensées vagabondent en surfant sur une colère apaisée, une angoisse étouffée, un désir inattendu.I don't know much about defeat. I don't know much about desire. I don't know much about all this. I don't know much about you. Lead me. Ses mains la quittent. Anna-Lise soupire. Lead me into darkness, lead me into the corner of myself you've put your magic in, fill me up with a new heart, bring me back to life, take it away, everything, the emotions, the feelings, the-- "I won’t go." Cette fois, la voix vient bien d'en-dehors de sa tête.

Anna-Lise rouvre les yeux, la poitrine gonflée, comme si elle allait crier - comme au moment de sa brève résurrection. Rien d'autre qu'un profond souffle n'en sort, ses grands yeux écarquillés vrillés dans ceux d'Abram, se battant contre l'inconfort de ce contact visuel honni. Elle a ce visage qu'il a vu quelques fois, au moment où elle venait de résoudre une équation importante, ou de trouver une nouvelle piste. Anna-Lise vient de comprendre quelque chose.
C'est une esclaffade amusée qui la secoue quand il revient sur elle, dénudé, et qu'elle replonge ses mains dans ses cheveux. Son corps s'arc-boute, une jambe s'enroule autour de la sienne, ses hanches le cherchent. Elle hume en sentant ses doigts sur elle, ferme les yeux quand il la caresse puis la pénètre. Sans douceur, mais Anna-Lise n'a jamais aimé les choses fausses. Elle est surprise elle-même de l'aise avec laquelle Abram se glisse en elle, embarrassée peut-être par le désir évident qui l'anime toute entière en cet instant précis; elle est bientôt réduite à l'ombre d'elle-même, un monstre d'envie et de plaisir et d'aveuglement. Elle repense au fait qu'elle l'ait remercié, et qu'elle se soit excusée. Sa chose à lui de bout en bout. "And I will let you win." Cette fois elle rit, un peu, en enfonçant un peu plus ses doigts dans son crâne, en étouffant un gémissement contre la peau couverte de son épaule. Elle n'utilise pas la parole pour lui répondre. Plus besoin. I've already won.

Quand il la prend enfin, c'est désagréable et maladroit et Anna-Lise grogne, se rebelle contre la main posée sur sa jambe, tire sur sa nuque jusqu'à se faire mal au crâne là où ses cheveux sont plaqués à la table par le bras d'Abram. Don't fight. Les étincelles de douleur sont une source de plaisir qui gomme rapidement l'inconfort de le sentir en elle. Elle laisse ses mains tomber sur lui, parcourir ses épaules, son dos, sa poitrine, ses hanches, remonter le long de ses bras. Son corps est anguleux sous ses vêtements, solide mais osseux; ses cheveux gras et luisants de transpiration ont laissé une sensation désagréable sur ses doigts, qui s'accrochent aux revers de sa veste; sa mâchoire mal rasée la gratte et lui fait mal quand elle effleure la peau découverte de son cou; il sent le sang et le chloroforme, la sueur et le vin qui n'est pas du vin. Anna-Lise s'est rarement sentie aussi excitée. Don’t fight the speck of my magic. Why resist it - when it feels so good? Let me be - inside of you, Anna-Lise. Let me live - near your veins - and your flesh. It's not necessarily destructive. It can be - an asset too. A presence. Les vagues d'inconfort, de plaisir, de douleur, de mépris, d'amusement, de dégoût, ne sont rien, rien, alors que les mots sont martelés à même son esprit, à mi-chemin entre l'oreille-qui-entend et la-bouche-qui-parle. Abram est partout sur elle, en elle, avec elle. Et n'est-ce pas là ce qu'elle cherchait depuis toujours après de lui?

Anna-Lise gronde quand elle sent quelque chose être forcé dans sa main; elle a un mouvement de recul violent au contact inattendu du métal froid dans sa paume. Ses yeux se rouvrent brutalement, regardent Abram, puis le couteau, puis Abram encore. "Or, yes, you can kill me now." La voix fait vibrer ses tympans - il y a quelque chose de tellement douloureux et désagréable d'être ainsi rappelée à son corps, à la mécanique charnelle et cartilageuse et osseuse de son existence. "Well, kill us both." Cette expression affable, encore. Elle lui taillerait la colère sur le visage au couteau si elle le pouvait, histoire de voir à quoi ça ressemble. "Wouldn't that be romantic." Nouveau grondement d'Anna-Lise, qui accepte d'amuser son maître en brandissant le couteau pour l'appuyer contre sa gorge. Sa main est sûre, et bientôt la peau se fissure à quelques endroits, fait apparaître un peu de sang. Elle aimerait l'égorger pendant l'acte, le ferait se vider de son sang sur elle. "Not before you make me come," soupire-t-elle, son autre main se faufilant jusqu'à sa nuque pour mieux tenir son cou contre la lame de l'argenterie. Malgré tout, ses doigts caressent sa peau sous le col de sa chemise, ses cheveux, avec une certaine attention. "Pick up the pace."

Il n'y parvient pas - Anna-Lise ne lui en veut pas.

Son esprit est ailleurs, pourchassé impitoyablement par la Légilimancie d'Abram. C'est terrifiant et à la fois, il y a quelque chose de tellement, tellement agréable à cette présence constante derrière ses yeux qui lui appartient à lui. Elle est comme un animal dans sa réserve, qui s'éloigne des barreaux pour mieux se jeter dans les bras du prédateur; peut-être que la liberté était au final d'avoir eu le choix d'être ruinée.
Quand Abram se retire, Anna-Lise s'assied et enlève le couteau de sa gorge, où une fine ligne rouge a été tracée, l'épiderme légèrement abîmé, une ligne comme une parenthèse, ou la flatline d'un coeur ayant cessé de battre. Par pur esprit de provocation, le monstre d'Abram apporte le couteau à ses lèvres et y balade sa langue sans le lâcher des yeux, histoire de vérifier que son sang est aussi pur qu'il le clame. Puis elle le relâche dans un cling! déconnant, et croise les jambes.

Elle a mal aux cuisses, aux reins, aux dos. Elle a faim, et soif, et elle est fatiguée, et elle a besoin d'un bon bain. Pourtant, elle ne se presse pas quand elle remet ses lunettes sur son nez, faisant mine de ne pas être agacée par le fait qu'un des verres ait clairement trempé dans le jus du rôti. Elle tremble encore un peu, mais elle n'a plus froid. "I remember what happened," dit-elle posément, en se laissant glisser de la table sur des genoux flageolants. Elle est rassurée qu'il ne fasse pas le moindre mouvement pour l'aider à se tenir. "Before, during and after. The something, I know what it was now." Ils ont toujours été comme ça, à revenir sur leurs conversations, à les reprendre après quelques minutes, jours ou semaines; parfois, au sein-même du MuTex, au grand agacement de leurs collègues, on les surprenait à avoir des bribes de discussions absurdes et incompréhensibles à propos de tout et de rien.

Même si elle est rassurée qu'Abram ne l'ait pas touchée, Anna-Lise a tout de même envie d'être proche de lui. Elle tend alors la main pour caresser le col de sa chemise froissée, laisse son doigt redescendre le long de son épaule - une excuse pour suivre ses propres ongles du regard, et ne pas avoir à regarder le sien. "It was you." Sa magie, plutôt, mais Abram a-t-il plus d'intérêt pour elle que sa magie? "You were the darkness." Son doigt descend jusqu'à sa poitrine, son sternum, où elle étale sa main. Il a dû couper une partie du sien pour l'opération, puis fuser de nouveau l'os avec de la magie. Elle ressent encore un chatouillis entre ses côtes, le bruit de ses organes qui ont vu la lumière, senti une chaleur qui n'était pas la leur. Le reste de son corps est cotonneux, sauf pour son entrejambe endolorie, et le calme artificiel qui règne sur son esprit. "Why did you do it?" Sa main appuie un peu plus sur sa poitrine. Elle cherche les battements de son coeur. Et puis, plus particulièrement: "Why did you choose me?" I wanted you by my side. All I ever did was lead you to me - quelqu'un lui a-t-il jamais dit quelque chose de plus romantique?
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Abram Carrow
DEATH EATER
Abram Carrow
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Crédit : self (av.), josman (cit.), poupoune (carrows gif), jool (santa's gift)
Âge : Quarante-cinq quoiqu'Azkaban, entre autres joyeusetés, lui ait ravagé sa jeunesse relative.
Occupation : Mage noir™. Chef du bureau d’expérimentation sur les nés-moldus et traîtres consentants (a.k.a MuTEx Office), au Département des Mystères. Membre de la Chambre à la tyrannie facile (prochain édit : taxer l'air que tu respires).
Allégeance : Le Lord, qu'il a servi toute sa chienne de vie, et continuera de servir jusqu'à la mort.
Particularité : Maître Legilimens. S'enfonce dans les esprits comme une faux dans les blés ; y dévore aussi les émotions puissantes qui lui font dorénavant tant défaut. Le contrecoup, cependant, revêt parfois des allures de cauchemar.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t5363p10-abram-an-ugly-th
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cw: mention explicite, mention de blessures

Elle aimerait l'égorger, le vider. Abram a un sourire tordu, de défi. Il l’en sait tout à fait capable. Un frisson d’excitation et d’appréhension lui traverse la nuque alors qu’il sent la lame froide se poser contre son cou, puis se presser dessus pour qu’y cèdent les premières couches d’épiderme. La douleur est parfaitement supportable, quoiqu’elle réveille sous la peau du Carrow quelques autres névroses encore qui l’excitent et le fâchent dans un même et unique temps.

"Not before you make me come." Elle le serre un peu plus, et il sent un peu plus le couteau lui trancher la peau. Le jeu est dangereux. Pervers. Abram ne réprime aucune de ses réactions. Ni ses sourires qu’il continue de tordre sur sa gueule, ni ses regards noirs avec lesquels il toise Anna-Lise, ni l’adoration qu’a son corps pour le sien. Il s’amuse de ses instructions, du mythe, presque, qu’elle est en train d’écrire ; les deux amants de Carrow Manor forniquant jusqu’à la mort, retrouvés froids et sales en plein milieu de leur banquet. Il a toujours su qu’il marquerait l’Histoire. Moins qu’il marquerait de la sorte l’histoire plus petite et discrète de la demeure familiale. "Pick up the pace." Abram marque quelques secondes d’inaction pour lui faire comprendre qu’elle ne le commande pas ; s’exécute pourtant au terme de cette attente, presque trop ravi de cet échange à mi chemin entre la procédure scientifique et la folie érotique.

La chose est faite assez vite. Son plaisir est égoïste et triomphe bien avant qu’il ait pu, et même su, arracher de la gorge d’Anna-Lise un semblant d’extase. Abram jouit en elle sans se retenir, sans honte ni pensée pour l’alliance qu’Anna-Lise porte à cette main qui continue de le blesser. Il a l’impudence des hommes puissants qui font leur affaire sans s’interroger sur les conséquences. Anna-Lise, après tout, lui appartient. C’est une vérité ineffable dans laquelle il l’a d’abord traînée de force et dans laquelle elle consent encore maintenant à rester. Il se retire et se redresse, entraînant sous la paume de sa main quelques cheveux noirs d’Anna-Lise qui s’enlèvent à retard comme s’il s’agissait d’une mue. La lame aussi s’enlève. Abram prend tout juste le temps de réajuster son pantalon, avant d’attarder plus longuement son autre main sur la balafre dont il a écopé.

Anna-Lise s’est assise et lèche son couteau sous l’œil attentif et malade d’Abram. C’est parfaitement grotesque. Il se sent extrêmement excité. S’il n’était pas aussi épuisé par le débordement magique et physique qui vient d’avoir lieu, il se serait rué une seconde fois sur elle. "Anna-Lise", la gronde-t-il, la tête penchée sur le côté comme cette fois où l’étudiante l’avait exhorté à siéger parmi les jurés de sa soutenance. Abram est presque déçu de la voir obtempérer et lâcher l’argenterie familiale. Le cling! est désagréable à ses oreilles. Il retourne dans une posture plus neutre, se saisissant de sa serviette de table pour éponger la blessure. Tout redevient très banal. Le temps a repris son cours et la multitude d’émotions et excès les ayant tous les deux possédés s’étiole à mesure qu’ils retrouvent forme humaine. Anna-Lise réajuste ses grandes lunettes de scientifique. Abram note leur saleté et se retient de les lui nettoyer avec sa serviette. Soixante-Neuf est toujours impeccable, comme un produit neuf sorti d’usine ; le chef du MuTEx apprécie peu cette vison-là, inhabituelle et fantasque, d’une Soixante-Neuf éclaboussée de jus de rôti. Quelques secondes de plus et il aurait forcé le geste.

"I remember what happened." Elle glisse et se retrouve debout. Abram ne détache pas son regard d’elle. Anna-Lise est dans un état pitoyable. Elle est plus épuisée que lui, plus poisseuse que lui, et ses tremblements dans les jambes laissent perler des gouttes de nature différente qui se jettent sur le parquet centenaire, à quelques centimètres seulement des chaussures lustrées du Mangemort. Il ne se lassera jamais de la contempler. Dans n’importe lequel de ses états. "Before, during and after." L’intérêt d’Abram est piqué à vif en réentendant ses propres mots resurgir entre les lèvres d’Anna-Lise. "The something, I know what it was now." Il n’a aucune peine à revenir avec elle dans cette bulle-là de leur discussion passée. Ses yeux se sont un peu plus écarquillés et le maintien de la serviette s’amollit. "Yes?", l’encourage-t-il à poursuivre. Son corps se met dans le même axe qu’elle - nue, peut-être frigorifiée - et Abram n’est plus qu’une paire d’yeux vissée sur sa création. Il ne réalise pas tout de suite qu’Anna-Lise s’est légèrement approchée et qu’elle le touche, le parcoure du bout de l’ongle.

"It was you. You were the darkness." Abram est interloqué. Ses sourcils se sont un peu froncés et ses billes noires vont d’un œil d’Anna-Lise à l’autre. Ce n’est pas qu’il ne comprenne pas ce paradigme - un fragment de lui est en elle, un fragment de magie noire, il est donc tout à fait possible qu’en mourant sa conscience s’y soit réfugiée ou y ait été absorbée. Mais il est surpris que ce soit le cas, et qu’elle le présente ainsi. "Fascinating…" Son souffle aux notes rances atteint le front d’Anna-Lise. Son orgueil déborde dans le champ des possibles qu’il voit s’ouvrir devant lui, devant eux. Fascinant que ce soit en effet ce qui s’est passé. Fascinant qu’elle l’admette et le formule de la sorte. Abram ne sent qu’alors la main d’Anna-Lise posée à plat contre son torse. Elle est brûlante. Présente comme le poids d’un deuil. Il baisse le menton en sa direction.

"Why did you do it?" Abram regarde les longs doigts blêmes d’Anna-Lise, ici et là piqués de tâches de sang et de sauce, couvrir sa chemise froissée. "Why did you choose me? - I told you why", répond-t-il aussitôt, en étouffant presque ses syllabes à elle. Il détache à regret ses yeux du geste d’Anna-Lise. "I won't repeat myself." Abram a la gueule hautaine, comme il l’a toujours eue et l’aura toujours. Abram n’aime pas le mensonge, non plus l’hypocrisie ou les paroles creuses. Il lui a dit qu’il la voulait près de lui. Qu’il croyait en son travail et en ce qu’ils allaient accomplir ensemble. Chaque affirmation était pensée, pesée. Derrière la sévérité de son timbre de voix son regard observe Anna-Lise d’une manière cependant différente que lorsqu’il lui a dit tout ceci. Why did you choose me, ce choix dans la formulation, encore. Celui de la Création qui se sait être création, et s’accepte enfin, voire se remet, entre les mains de son Créateur. Abram, aussi, sent qu’il a gagné. Il est soudain très confiant en l’avenir. En le leur.

Il détache sa main portant la serviette et la décale entre ses doigts pour claquer des doigts en direction de l’elfe - resté tout ce temps près de la porte, droit comme un piquet, extrêmement gêné et rouge de honte après ce qu’il a vu. "You", grince-t-il sans chaleur en le pointant du doigt, "clean up the mess", et d'indiquer the mess d'un autre signe de doigt. L’elfe se tortille un peu sur lui-même, retenu quelques instants de plus dans sa position, avant d’obéir sans broncher. Il approche et, à l’aide de sa magie, réarrange comme dicté la table, les couverts, fait disparaître les plats et nettoie le reste.

C’est à peine si Abram lui a accordé un regard. Il a jeté sa serviette sur la table et il s’est saisi du poignet d’Anna-Lise en détachant de fait sa main de son torse. Il le tient maintenant entre pouce et index pour mesurer son pouls, tandis que son autre main a sorti sa montre à gousset. "You must rest." C’est un fait. Elle est faible et tout son corps crie au repos. Passée l’auscultation purement médicale, Abram range sa montre à gousset mais continue de tenir le poignet d’Anna-Lise entre ses doigts ; puis dans la paume de sa main. Il la sent trembler. Trembler mais vivre. Tout comme il se sent vivre, alors que les émotions d’Anna-Lise le nourrissent encore un peu, et que sa plaie dégouline de sang maintenant qu’il a arrêté de presser dessus. "I can have a room prepared for you." Les chambres ne manquent pas. Elles sont toutes froides et inhabitées depuis des lustres mais il ne croit pas que ce soit un motif pour mettre un terme à son… hospitalité. "I will send you up something to eat." Le timbre de sa voix n’a pas changé, sinon qu’il s’est fait plus bas, comme sur le ton de la confidence. Les doigts d’Abram ont sensiblement bougé contre le poignet d’Anna-Lise. C'est sa prise la moins ferme de toutes. L’indulgence du Créateur, sans doute, sa compassion grave et placide. L’attention de l’amant, peut-être.
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Anna-Lise Kasuga
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tw: spécisme

"I told you why. I won't repeat myself." Les lèvres d'Anna-Lise se present en une fine ligne déçue et presque blessée, et c'est à elle de baisser les yeux en sentant Abram chercher les siens. Elle regarde ses doigts étalés sur son torse, comment sa paume s'enfonce légèrement sur le sternum du Mangemort, la manière qu'ont ses doigts d'appuyer sur ses os particulièrement saillants. I want to hear you say it. Ce serait un peu comme entendre son nom dans la bouche d'Abram: palpitant et rassurant, quelque part.
Le fait qu'elle place tellement d'espoirs et d'envies à l'endroit d'Abram Carrow la déçoit d'elle-même. Et pourtant, même quand elle fouille toutes les cavités de son myocarde, elle ne trouve pas la moindre trace d'embarras ou de honte.

Ce qu'il lui a dit devrait être suffisant, et est gravé à jamais dans son esprit. Littéralement - elle a l'impression que ces dernières minutes ont été enfoncées si profondément dans ses pensées que dans quelques années, elle sera incapable de reconnaître ce qui était à elle et ce qui était à lui. I believe in your work - and your capacity to comprehend magic to its core. On lui a toujours dit ça, d'une manière ou d'une autre, qu'on croyait en elle et ses capacités; mais jamais aussi directement. En plus de ça, Anna-Lise sait que c'est vrai. Elle sait qu'Abram comprend.

La magie de ce moment est brisée par le Mangemort qui claque des doigts, et Anna-Lise qui se remet à frissonner quand elle comprend qu'il parle à son monstre. Elle semble se rappeler à sa présence, lui jette un rapide regard consterné et dégoûté, avant de tourner de nouveau ses yeux vers Abram. Elle se sent plus sécurisée de le regarder quand il ne lui offre que son profil, le temps de donner ses ordres à sa créature. Il lui semble tellement grand, parfois, elle a tendance à l'oublier.
Anna-Lise détourne rapidement les yeux, les baissant plutôt sur les doigts d'Abram qui viennent entourer son poignet en séparant sa main de sa poitrine. Dans la rapide quiétude de ce moment, elle sentait enfin les battements de son coeur; c'est désormais à lui dire de sentir les siens.

Elle le regarde prendre son rythmne cardiaque avec un amusement las. "You must rest." Sa main est molle dans la sienne. Elle la lui abandonne volontiers, sans protestation ni vigueur, le regardant par-dessous alors qu'il regarde la montre à gousset. Elle regarde son sang à elle qui reste à quelques endroits de son visage; la ligne de son sang à lui qui commence à réapparaître, très légère,, sur son cou. Elle aimerait y poser ses lèvres.
Quand les yeux d'Abram reviennent à elle, elle fait mine de regarder leurs mains jointes en étouffant un baîllement comme pour appuyer ses propos. Anna-Lise ouvre la bouche pour lui demander si il veut bien l'aider à transplaner, et est prise de court par la soudaine invitation: "I can have a room prepared for you." Ses yeux clignent à plusieurs reprises sans comprendre, et elle a l'air soudainement perdue et prise au dépourvu. Mais elle a été de si nombreuses fois dans un tel état de gêne dans de telles situations sociales qu'elle retombe vite sur ses pattes: sans remerciement ni communication de l'excitation qu'elle ressent alors: "I'm hungry." And sore. Il n'est pas allé doucement en besogne. "I will send you up something to eat." Elle hoche la tête. Elle regarde un peu à travers lui, un peu dans la direction générale de ses yeux. Elle ne bouge pas parce que, stupidement, elle n'a pas envie que ce moment finisse.

Et puis l'elfe, toujours en train de nettoyer et ranger la table, s'approche un peu trop d'elle; dans un frémissement d'inconfort, Anna-Lise se redresse et récupère son poignet, le ramenant contre elle. Elle l'entoure de ses doigts comme lui l'a fait, exactement au même endroit; souvenir imparfait de la tendresse qu'elle éprouve à ce toucher qui était plus possessif que doux. "And a bath. Ask it to send up my things. They're still in your office." Elle relâche sa main à regret pour repousser ses lunettes sur son nez dans un geste inutile mais rassurant.  Elle le regarde donner ses ordres à l'elfe, et boutonne la veste sur son ventre. Quand l'elfe a fait disparaît la vaisselle de la table, il l'attend à la porte et Anna-Lise s'éclaircit la gorge en se redressant sous l'attention de vautour d'Abram.
Elle aimerait savoir lui dise quelque chose ou, mieux, qu'il dise quelque chose. Elle se contente de le regarder. "Good evening." Elle aimerait l'appeler Abram; ou se ficher de lui et l'appeler sir ou boss. Mais elle est lasse et fatiguée, et elle ne pense qu'à cet éventuel bain et à un lit; alors, comme tout au revoir, elle l'embrasse du regard avant de se détourner, et de quitter la pièce et son Sauveur-Créateur derrière elle.
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