prompt inspiré par la vie d'Elif, muse since 199*
Ça faisait une éternité que t’avais pas mis les pieds à la Chambre. Faut dire aussi que ces discussions interminables sur tout un tas de trucs chiants, c’était pas ta tasse de whisky pur feu. Mais comme la fashion week approchait à grand pas, et que tu t’étais débrouilé pour faire partie du comité d’organisation, tu t’étais dit qu’aujourd’hui était le jour pour faire acte de présence et distribuer quelques invitations à l'Élite et aux représentants de la société sorcière. Il était important de faire venir du beau monde pour assister à ton défilé, enfin euh à la surprise qui clôturerait le défilé. Bien sûr, il allait te falloir habilement jongler entre les rangs de l’assemblée pour savamment tenir éloigné Langford Prewett des invitations. On avait dit du beau monde, et des gens bien habillés… Mais si tu venais plus régulièrement à la Chambre, tu aurais su que Ford se montrait tout aussi rarement que toi, si ce n’est même encore moins.
Quoiqu’il en soit, tu pris soin d’arriver suffisamment tôt pour t’accaparer le siège de ta petite cousine Bella Shacklebolt et déposer une tasse de café sur le siège voisin, appartenant à Travers. Pas question de te retrouver à côté des frères Prewett, surtout pas après avoir entendu les dernières rumeurs au sujet de leur famille. Alors que Marlon fait son apparition et lance un regard interloqué en direction de la boisson fumante sur son fauteuil, tu le rassures dans la foulée. “J’ai gardé ton siège au chaud. Mais t’en fais pas, le café est pour moi.” Tu ne remarques même pas que ses pupilles inquisitrices remontent sur ta carcasse avachie dans le fond du siège d’Amabella. Et tu ne juges pas utile de lui expliquer pourquoi tu t’es soudainement décidé à faire acte de présence, et ce en occupant une place qui n’est pas la tienne. A en juger par l’air peu commode qui se juche sur son visage alors qu’il lance un sort désinfectant sur son siège (certainement pas peur de ce que tu avais bien pu poser d’autre à sa surface), tu en déduis qu’il n’a toujours pas fait le deuil de son quinzième mariage. Alors, tu décides de lui raconter une anecdote hyper drôle qui t'est arrivée récemment. “Attends je t’ai pas raconté ce qui m’est arrivé à Noël si ?” C’est tout juste si Travers fait non de la tête. “J’avais dit à Rabastan que je préparerai un bon petit repas. Sauf que tu vois entre le boulot et la vie de famille, tout ça, j’ai pas eu le temps d’aller faire les courses. Mais quand je suis rentré au manoir, j’ai eu un véritable coup de chance. Y avait une dinde congelée sur la table ! T’imagine ? En deux, trois sortilèges, elle était prête à être mangée. Même la von Bäume m’a complimenté !” Ne quittant pas Marlon du regard, tu attends une réaction de sa part dans l’expectative. Toute personne douée d’un semblant d’empathie te demanderait comment la bestiole était arrivée sur la table de ton salon. Mais Travers n’était vraisemblablement pas disposé à te questionner. Alors, tu reprends sans te faire prier et dévoiles le secret de Noel. “En fait, c’est Amycus qui est allé chiper la dinde des voisins. J’ai compris l’entourloupe quand j’ai vu ses empreintes boueuses sur le sol.” Marlon ignorait probablement qu’Amyucs n’était pas uniquement ton défunt cousin, mais aussi et surtout l’un des sombrals qui peuplaient le jardin de ton manoir. Et c’était certainement la raison (ou plutôt une parmi tant d’autres) pour laquelle il ne se fendit pas du moindre commentaire quant à ton histoire rocambolesque.