superstar

I don't know what it is, That makes me feel like this. I don't know who you are, But you must be some kind of superstar; 'Cause you got all eyes on you No matter where you are

Après avoir réajusté une dernière fois ses mèches de cheveux, Serena sort sa baguette pour faire léviter sa boule de cristal. "Hi guys!!! what’s the craic??? lmao no I’m kidding, it means "what’s up???" in scottish, or something like that!! what’s up??? Omg, guys, we’re live on the set of the new season of "the bold and the witch" and omg it’s crazy!! it’s like their most super famous show here!! lemme show you around!!" Serena slalome entre les bureaux de la Values Brigade, masquant bien sa peine à éviter les innombrables employé.e.s de tous les départements confondus, en plus de l’équipe réduite de tournage, afin de régaler ses followers aux US.  

"And that’s my deeeeesk," elle laisse traîner la dernière syllabe, insupportable, à l’instar de la main puis du bras qu’elle étend et étale sur le bureau qu’on lui avait attribué, le temps de la séquence à filmer. De ce qu’elle avait compris, il appartenait à une certaine Mite ("meet?? might?? they have code names??? i want to be eeeh wondergirl!!! can i be wondergirl???"). On lui avait désigné quelqu’un à la machine à café, mais il y avait trop de monde (plus exactement trois clampins) et Serena n’avait pas fait l’effort de deviner qui était Might (elle avait juste été légèrement vexée que la machine à café ait plus de succès qu’elle).  

"Yeaah, so I can’t tell you much guys, because of NDA bullshit, but I’m playing one of the police officer!! and I— elle secoue une liasse de papiers devant sa boule de cristal, know my liiines!!" Le script retombe sur le bureau, se mélangeant dangereusement avec les dossiers et les rapports inachevés de Mite. Quelqu’un s’adresse à Serena hors champ, afin qu’elle se mette en place. "Ok guys, I need to go! my time to shine!! xoxo!!"
La starlette range sa boule de cristal et pose ses fesses dans son siège. Elle feuillette le script à la recherche de son unique ligne de dialogue, l’air un peu contrit. "Ugh, these guys— they don’t know I’m more into improv!" En réalité, these guys ignoraient bien des choses à son sujet, et Serena commençait même à se dire qu’ils en avaient à peu près rien à faire. Lorsqu’elle avait passé le casting, elle avait à peine ouvert la bouche, ni montrer son jet d’épaule comme elle sait si bien le faire. La directrice de casting lui avait demandé la pureté de son sang, tout en relisant vite fait le parchemin qu’on lui avait délivré à son arrivée sur le territoire, après avoir passé leur stupide test von boomer, là. Puis on lui avait demandé de s’attacher les cheveux et elle avait été retenue.

Bien que son rôle lui offre une ligne de dialogue, son personnage n’avait pas de nom, et une chargée de prod n’avait pas été super claire quand au fait qu’elle n’apparaisse peut-être pas dans les crédits de fin, si ce n’est dans la rubrique "figurant.e.s". Contre toutes attentes, Serena n’avait pas tant fait un scandale que ça. Et pour cause, depuis son arrivée, Serena galérait à trouver du travail. Elle ne comprenait pas pourquoi; elle avait arpenté les milieux arsty, en quête d’un riche héritier slash artiste dont elle aurait pu être la muse; mais malheureusement, les projets indépendants et autres installations artistiques aux messages obscurs n’étaient pas monnaie courante ici. Alors Serena, comme une âme en peine, voyait sa gloire se limiter aux canapés en cuir collant des bars aux lumières tamisées, dans lesquels elle pouvait passer des heures à raconter son succès de l’autre côté de l’océan.

Un type aux dents pointues et à la chemise psychédélique la regarde en biais, comme s’il cherchait à se rappeler si Mite avait jamais eu des cheveux aussi beaux. Serena fait la désintéressée, et cela même quand Rayane fait irruption dans la pièce.

"Ouaahhhh, mais c'est un truc de ouf!" Rayane a les yeux ronds comme des Mornilles en voyant tout le matériel rapporté par l'équipe de la BCBC dans les locaux de la VB. "C'est de la dinguerie tout ça... et on est vraiment sensé- sorry, are we suppozed to work??" Rayane se tourne en direction de Siham pour mieux voir qu'elle a déjà rentré la tête dans ses épaules et s'est faufilée entre un ripper et une ingé son, se faisant rapidement avaler par la foule. Rayane soupire en lui emboîtant le pas, offrant quelques sourires (pointues) aux regards curieux qui traînent sur lui.
Il a toujours pensé qu'il ferait une super star de cinéma. Après tout, il est super drôle, et musclé, et gentil et il a, genre, huit abdos. Nana lui disait que--

Rayane se dégonfle comme un ballon de baudruche en repensant à Nana, et marmonne quelques mots de réconfort sous sa respiration en essayant de se frayer un chemin jusqu'au bureau de Siham.

Ils viennent de rentrer de mission et Rayane est épuisé, même si son shift est loin d'être fini. Il est couvert de sang puant (ils ont arrêté (et tué) une dizaine de résistants gobelins qui travaillaient à faire des faux-papiers dans le sous-sol d'une maison de la banlieue de Lancaster) et il n'a qu'une envie: filer sous la douche et s'écrouler dans la salle de repos. Mais Siham veut qu'ils fassent leur rapport avant. Elle ne doit pas se rendre compte à quel point le sang de gobelin pue pour un vampire... "Oh don't worry, it's not mine. You should see the other guyz!" dit-il d'un ton joyeux à un maquilleur, qui se détourne brusquement s'occuper d'un.e acteurice.

"Billy, I know I steenk, I'm sorry, there were some gôbelains and--" Rayane s'interrompt dans sa litanie plaintive, son regard irrémédiablement attiré par la femme la plus belle qu'il ait jamais vu de toute sa vie.
Sa grande mâchoire carrée manque de se décrocher, ses dents luisantes étincelant sous la lumière artificielle des spots de la BCBC. Il a l'impression d'être dans un film, non, dans un rêve, alors qu'il s'écrie: "NANA!" et qu'elle cligne paresseusement des yeux en tournant le regard vers lui. Rayane sent son coeur faire une embardée dans sa poitrine, presque douloureuse par son intensité. Ses joues se colorent d'un rose rare; ses lèvres se tordent dans un sourire; ses yeux pétillent comme un Coca bien frais tout juste versé. Il regarde Serena comme la naissance de Vénus sur sa plage, et se précipite vers elle (manquant presque de renverser trois tables et quatre chaises) avec grande hâte, en la fixant d'un air abasourdi, comme si elle allait disparaître si il la quittait des yeux.

"Nana?! It's you? It's you, oh woah, you're so pretty! You acting in this show? You working?" Rayane a eu le coeur brisé pendants des semaines, des mois, mais bien loin de lui désormais le ressentiment qu'il a pu nourrir à son égard jusqu'à maintenant: il est simplement content de la voir. "Woah it's been so long! You look so pretty!!!"

Serena était en train de mettre en avant la courbe parfaite de ses lèvres, jetant des petits regards en coin comme des gravillons à l’attention d’un grand dadais à l’air coincé, le nez rivé dans ses carnets (that’s Nils for you), pensant qu’il faisait aussi partie du cast, pour jouer un vampire or something. "NANA!"
Comme toujours, elle se force à ne pas se retourner tout de suite, par effet dramatique, mais aussi parce qu’elle n’avait pas la moindre idée de qui pouvait être en train de l’appeler. Les gens de l’équipe de tournage ne semblaient pas connaître son nom, hormis ce preneur de son qui l’avait reconnue, et avait jugé bon de lui dire qu’il l’avait a-do-ré dans cette scène coupée de Wizkids ("you know, the one with your lover and that plate of noodles!!"). Ceci dit, même ce triste individu n’aurait pas eu l’audace de la surnommer ainsi. De fait, Serena se trouvait bien embêtée.

N’en laissant rien paraître, elle finit par tourner langoureusement la tête, faisant bien attention à ce que ses boucles tombent bien en cascade sur son épaule. Elle découvre à son chevet, plié en treize à cause de sa large stature, Rayane, enfin, pour elle, il s’agit de that dude in the bathtub from that party, ou peut-être that hot babe with a weird house. Ou peut-être les deux à la fois. Serena ne s’en souvient plus trop; ou alors elle fait exprès de ne plus se souvenir.
"Nana?! It's you? It's you, oh woah, you're so pretty! You acting in this show? You working? - Hi, babe, hi!! Elle décide de partir sur un surnom, le temps de se rappeler. Yes I aaam!! We’re shooting my scene today!!" D’un mouvement circulaire des mains, elle couvre la surface du bureau, tandis que du menton, elle désigne négligemment les caméras cristal. "Woah it's been so long! You look so pretty!!!" So long? Une information qui ne devrait pas l’aider! La notion de temps pouvait être très relative en fonction de ses conquêtes; pour certain.e.s, longtemps voulait dire quelques jours de ghosting par message, pour d’autres, iels revenaient ramper dans ses dms des mois plus tard. "I know baaabe!! I’ve been so busy lately!"

Elle lève ses yeux de biche vers lui, le blanc de ses yeux apparents, accentuant parfaitement la candeur et donc la crédibilité de son mensonge. Il sourit de toutes ses dents, et notamment de ses canines anormalement longues.
Serena tressaille.
Il s’appelle Rayane, c’est un vampire; il vit avec plein de gens qui ne sont pas sa famille mais qui sont quand même sa famille; il ne peut plus manger d’œufs brouillés au ketchup et ça lui manque. Il a des mains immenses et il est plutôt bon au lit, mais il parle trop.
Il est jovial mais il a l’air triste.
Il a un immense tatouage dans le dos— et sur la figure, mais ça va de soi.

Ouah, she’s so good at this.
Serena bondit sur ses pieds, pose ses mains caressantes sur les épaules de Rayane. Elle n’ira pas jusqu’à lui dire qu’elle est désolée de ne pas l’avoir rappelé, ni contacter de quelle que manière que ce soit, et encore moins qu’il lui a manqué, qu’elle a pensé à lui, trop souvent, qu’elle a pensé à son fascinant tatouage, à sa non moins fascinante et pourtant improbable histoire; qu’elle n’a pas repensé à ses cheveux, à ses dangereuses dents, à ses bras.
Il faudra qu’il le devine tout seul.
"How have you been, handsome?? You’re working here?" Oh, elle se souvient aussi de son métier, en quelques sortes, que c’est un flic, même si ça ne lui va pas au teint; de ce qu’elle a pu voir de la Brigade, ils ont tous l’air bien mal en point. Rayane, lui, rayonne (see what i did there).

"Please, could the extras avoid touching the hounds??" Elle ne comprend pas tout de suite qu’on parle d’elle, jusqu’à ce qu’un assistant s’approche d’elle et la fixe avec insistance. Serena ramasse ses bras contre elle en faisant la grimace, sans pour autant adresser un seul regard à l’assistant, pour bien montrer son mécontentement. Ce dernier a à peine tourner le dos qu’elle rouvre la bouche, les mains sur les hanches: "You should show me around, babe! It looks sooo— elle cherche le mot adéquat, en balayant la salle du regard; deux pauvres types se chamaillent dans un coin (l’un est lowkey hot, l’autre ressemble à une chèvre mal dégrossie), un vampire de l’homosexual underground se cure les ongles assis sur son bureau, le temps que l’équipe de tournage déguerpisse. Authentic and cool!"

"Ok, cut! That’s a wrap for lunch break!" Serena fronce les sourcils et fait volte-face. "Wait, what? But I didn’t get to say my line! - Mingling with the crowd, you’re doing amazing, sweetie; your back really looks good in the lights!" On la laisse ainsi en plan, sous le regard -sans doute- ébahi de Rayane. Elle reste silencieuse quelques secondes, troublée, ses paupières papillonnent fébrilement. Elle se mord la lèvre, avant de mettre le doigt sur une excuse stylée: "Well, Rayane, you know how it is: improv’ is the key! I’m a natural, you know! So, about that private tour??" demande-t-elle de nouveau, son index glissant sur son biceps musclé.

"I know baaabe!! I’ve been so busy lately! - Yeah I can see, woah." Rayane regarde toujours Nana comme si elle était la huitième merveille du monde (pour lui, c'est un peu le cas), en se passant une main dans les cheveux, étalant un peu plus le sang de gobelin dont il est intégralement recouvert des pieds à la tête. Et puis tout lui retombe dessus soudainement: le ghosting, l'absence de ces derniers mois, l'incompréhension profonde d'avoir été ainsi mis de côté. Elle était très occupée, oui, ça il comprend bien, mais bon... "I can't believe you're really here," bredouille-t-il, ses grands yeux écarquillés de joie se plissant sur un relent de tristesse, le chiot abandonné sur la route proverbiale.

Il sursaute quand Nana se lève d'un coup et pose ses mains sur ses épaules, il se fait même un tout petit peu plus petit pour qu'elle l'atteigne sans mal. Pendant un instant, Rayane pense naïvement qu'elle va l'embrasser et il se penche un peu; mais les mains de Nana sur son épaule ne plient pas sous la résistance et il n'insiste pas, embarrassé. "How have you been, handsome?? You’re working here? - Oh, yeah, I'm a Hound, you know, like a cop, I, uh-- - Please, could the extras avoid touching the hounds??" Le cou de Rayane craque quand il se tourne vers la provenance de la voix, qu'il observe d'un air furibond, ses muscles serrés. Il a fermé le poing, et le rouvre lentement, en adressant à Nana un sourire d'excuse. "Sorry you're working... - You should show me around, babe! It looks sooo— Authentic and cool!" Rayane rit un peu en l'entendant. "Yaaaaah, super authentic, babe, it's like, uh, the real office stuff you know...!" Avec tous les war crimes et gâteaux d'anniversaire ministériels que ça inclut.

"So, should I go or..." commence à dire Rayane, soudainement très conscient qu'il n'a ni le droit de la toucher et qu'il est recouvert de sang, mais il est interrompu par le tournage qui se finit abruptement. Il fait poliment mine de ne pas remarquer l'air scandalisé et fébrile de Nana quand elle se tourne vers lui. "Well, Rayane, you know how it is: improv’ is the key! - Yeah for sure! - I’m a natural, you know! So, about that private tour??" Il glousse en sentant son doigt sur son bras. "I'll give you a tour but I need to go get a shower real fast. I steenk!" Et puis, avec un sourire fouille-merde: "wanna join, babygirl?"

Rayane est un peu déçu qu'elle ne lui saute pas dessus quand ils sont dans les vestiaires, mais il ne le montre pas; à la place, il flexe ses abdos en retirant la chemise de son uniforme. Il l'a faite entrer à la dérobée, les faisant passer au-delà du cordon de sécurité du tournage, et il n'y a personne à cette heure. Rayane allume magiquement une des douches pour qu'elle se réchauffe, avant de se diriger vers son vestiaire en continuant de retirer des couches de vêtement. "So what's up, princesse, you acting ze big jobs, yes? C'est cool? I haven't seen you in any shows lately..." Malgré son grand sourire, la petite pique n'est pas innocente, alors même qu'il jette une oeillade amusée en direction de Serena. "Zeyre stupid that they can't see your talent, dat's for sure. Maybe I'm the only one who sees it......."

"I'll give you a tour but I need to go get a shower real fast. I steenk!" Serena, trop tournée vers elle-même, se rend seulement maintenant compte de l’état de Rayane; de son adorable figure barbouillée de rouge, de sang, des petits morceaux plus foncés d’hémoglobine coagulée, des quelques blessures, mais pas suffisantes pour que tout ce sang soit seulement le sien. Quant à l’odeur, Serena ne la sent pas tout de suite non plus, asphyxiée par son propre parfum. Néanmoins, lorsqu’elle interrompt son geste, sa main est secouée d’un frisson. "My oh my, baby, are you ok? chuchote-t-elle d’un air inquiet. Mais le vampire n’a pas l’air particulièrement perturbé par son propre état, puisqu’il glisse un: "wanna join, babygirl?" qui lui arrache un couinement nerveux et étranglé, tandis qu’elle balaye sa proposition d’une caresse dans le vent: "Maybe next time sweetie: we don’t want to get caught! we’re workiiing," pinaille-t-elle en le suivant, accrochée seulement à moitié à son bras, tâchant de ne pas salir sa chemise blanche avec tout le sang qu’il avait sur lui.

Pendant le court trajet jusqu’aux vestiaires, Serena se demande à qui appartenait tout ce sang, sans se résoudre à lui poser la question. Une sorte de malaise lui épingle la poitrine.
Les vestiaires de la VB sont cradingues, mais les vêtements souillés de sang jurent quand même avec le carrelage blanc sale.
Serena est bien contente que Rayane se déshabille; il était définitivement trop bien foutu pour se cacher sous des fringues, et elle n’avait pas à l’imaginer au travail, à se salir les mains et tout le reste. "So what's up, princesse, you acting ze big jobs, yes? C'est cool? I haven't seen you in any shows lately..." La bouche de Serena se tord avec contrariété en repensant aux mois de galère à courir après tous les castings possibles et imaginables. Elle s’était vite rendue compte que les projets indépendants ne se bousculaient pas au portillon; mais, même lorsqu’elle s’était résolue à postuler pour les chaînes d’état, on lui avait sans arrêt répété qu’elle faisait trop américaine, ou pas assez, que ses cheveux étaient trop clairs et son look trop vulgaire. Si elle avait piqué des crises et refusé de continuer pendant un temps, elle avait bien dû s’y remettre pour, au final, décrocher de courtes apparitions dans des spots de publicitaires slash propagandistes.

Mais ça, Rayane ne pouvait pas le savoir; il ne devait pas le savoir. Elle aimerait qu’il ne le sache pas, mais en même temps, elle aimerait bien qu’un jour, quelqu’un le sache. "I knooow… gémit-elle, passablement vexée, I’m like super picky with my roles, so I can’t accept everything…" minaude-t-elle en s’approchant d’un lavabo. Elle mouille le bout d’une serviette et s’approche de Rayane pour lui débarbouiller les avant-bras; elle avait vu un personnage faire ça dans l’une des séries qu’elle s’était mise à suivre religieusement, quand elle attendait que des productions la recontactent. "Zeyre stupid that they can't see your talent, dat's for sure. Maybe I'm the only one who sees it......." Un sourire affine ses lèvres; elle a l’habitude d’entendre ce compliment mais en même temps, elle n’en avait plus l’habitude depuis qu’elle était arrivée et elle réalise à quel point ça lui avait manqué: "You’re so sweet, babe… Elle gratte du bout de son ongle une petite croute de sang sur le dos de la main de Rayane. I wish I’d do movies just for you…" Elle l’observe par en-dessous, le temps qu’il se fasse tous les films possibles. Perhaps we could even share the screen; you’re so handsome… even when you’re covered in… this," tente-t-elle en épongeant son énorme biceps.
De nouveau, ce frisson, alors qu’elle essaye de se retenir de lui demander ce qu’il avait fait pour finir dans cet état.

D’un autre côté, Serena n’a jamais vraiment été connue pour sa retenue. Aussi, embrassant le malaise que l’odeur ferreuse imprimait dans ses narines, elle questionne: "And what have you been up to? Do you always get your hands that dirty, or it was just an excuse to bring me here?" Un froncement de sourcils assombrit son regard l’espace d’un instant, tandis qu’elle regrette un peu sa blague tendancieuse, sur laquelle Rayane pouvait rebondir s’il décidait de ne pas lui parler de son énigmatique et inquiétant boulot.