BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 corbuck#7 ⊹ there's nothing left here for you.

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James Buchanan Jr
VOLDEMORT SYMPATHISER
James Buchanan Jr
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corban yaxley
You could touch fire, You could fly, It was your right, It was your life, And then it passed To someone new, It'll keep passing on Long after you, But you're the only one She's counting on, There's nothing left for you.
L'absence de Corban a été fun pendant environ cinq jours, puis c'est devenu compliqué. La paperasse a commencé à s'empiler, Marlon Travers a apparaître à tous les coins de couloir, et Kohli à se plaindre ("No, boss, you can't just keep giving PTOs away to everyone who asks! And certainly not to Seghezza!!"). Sur la fin de semaine, Buck passait le plus clair de son temps à esquiver tout le monde en s'enfermant dans le bureau de Corban. Après le moyen-désastre de l'union Burke, tout était devenue un peu... trop. Sans compter qu'il avait maintenant deux gamines à la maison (Buck soupçonnait l'autre d'être une revenante comme ils disaient aux infos - mais quand il avait abordé le sujet avec Artie, celle-ci l'avait just regardé d'un regard vide; whatever, il était en train de considérer de lui demander de payer le loyer aussi, plus de savings pour lui) et que, pire que tout, son contact qui le fournissant en Firewhiskey s'était faite arrêter et qu'il ne pourrait pas la sortir de là cette fois.

Bref, Buck passe une semaine de merde. Alors son premier jour de congés, il décide d'aller tirer Corban de son lit.
Sauf que Corban n'est pas dans son lit. Quand il pénètre dans le manoir Yaxley (avec le double des clefs fourni par son pote, dans le dos de son épouse "For Sabatina," lui avait-il dit d'un ton intense), il est misérablement vide. Pas de trace d'Inès (thank Merlin), pas de trace de Corban (ugh) ni de Sabatina (alarming!).
Rien de rien, juste un vide humide et battu d'embruns. Buck passe plus de temps qu'il voudrait l'avouer à explorer la maison sans gêne, à vérifier qu'il n'y a pas de potions intéressantes dans la pharmacie ou d'alcool de contrebande dans la cuisine.
Mais non. Inès et Corban sont le couple de sang-purs parfait. Rien d'incriminant dans ce côté-là.

Buck trouve sans mal le bureau de Corban, le déverrouille d'un sort (Corban utilise toujours la même séquence de déverrouillage magique depuis qu'ils sont petits, 2-21-3-11, allez savoir).
Corban a de nombreux défauts, être désorganisé n'en est pas vraiment un - du moins, pas à ce point. Une tornade semble s'être emparée de la pièce. Il y a des papiers partout, et un ou deux meubles qui ont été renversés. Le coeur de Buck fait un bon dans sa poitrine, et il sort sa baguette pour commencer à regarder tout ça de plus près. Ça fait longtemps qu'il n'a pas remis le fedora de détective privé...

Un peu comme la tente reconstituée pour son mariage, il y a des souvenirs partout. Des vieilles photos, des vieux carnets, des vieilles cartes... "Oh, Corban," marmonne Buck sous sa respiration en finissant par en froisser une dans son poing en l'enfonçant dans la poche intérieure de son blouson. Il range un peu de quelques sorts la pièce, la verrouille de nouveau, puis quitte la bâtisse pour sauter dans le Knightbus et s'épargner un long transplanage. Avec les problèmes magiques qui courent, il sait qu'il y a eu plus d'un accident.

Il fait un temps de merde à Bristol. Une fois arrivés, Buck fait quelques petits transplanages avant de sortir la carte. Ça fait presque dix ans qu'il n'est pas revenu dans ce coin... Tout a changé et pourtant tout est toujours pareil. Il reconnait même leur ancien arbre à pisse, ce qui veut dire...

"Finite Incantatem," incante-t-il en tendant sa baguette dans la direction générale dont il se souvient. Un moment de flottement et puis le sortilège de dissimulation disparaît dans un chuintement, révélant la tente cachée jusque là.
Tente qui se met à aboyer avec joie. Quand la tête mal-réveillée de Corban sort, l'air confus, pour essayer de comprendre ce qui est en train de se passer, Sabatina en profite pour sauter en-dehors de la tente et Buck tombe aussitôt à genoux pour l'accueillir dans ses bras. "Ohhhh, who's a good girl, who's a good girl? You're a good girl!!" Il rit en la serrant contre lui, grognant quand elle lui lèche la joue et tremble un peu dans ses bras. "I love you, I love you, I love you! Look at you, all lovely and kissey, yessss, you're a very good girl." Ignorant complètement Corban, Buck continue de faire des papouilles au chien surexcité avec un grand sourire. "I was getting worried about you, love, but I'm glad you're here! Sit! Sit!" Quand il la repose, Sabatina n'en a rien à faire; toute excitée, elle retourne vers Corban en aboyant alors que Buck se redresse. "Fucking bitch."

Il jette enfin un regard à son meilleur ami. Corban a l'air... défait. Il a même l'ombre d'une barbe...? Oh boy. "Hello, asshole," dit-il en sortant un paquet de clopes de sa poche et en s'avançant d'un pas, se pliant déjà en deux pour le rejoindre dans sa tente. "Did you really think I wouldn't find you?"
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Corban Yaxley
DEATH EATER
Corban Yaxley
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tw: euuh dépression i guess?

Corban est vide.
Il a passé des jours à pleurer, se vider de ses larmes, à boire, à gerber, se vider de ses entrailles, à se taper la tête contre toutes les surfaces à peu près solides qui lui passaient sous la main, se vider de son sang, de son cerveau.
Et puis, il a fini par être vide.
Son corps vide est allongé sur le lit, en travers, sa tête vide suspendue dans le vide. Sabatina lèche le bout de ses doigts. Son autre main tient encore une bouteille, vide elle aussi.
Si Inès attend un enfant, Corban n’attend plus rien que du vide.

Puis, au milieu de tout ce vide, ses oreilles se remplissent du bruit agaçant de Sabatina qui aboie. Son œil vide s’ouvre et se remplit du plafond de la tente. Son corps vide se met à bouger et se remplit de douleur et de nausée.
Corban reste planté à l’entrée de la tente, un pan de toile affalé sur son épaule, sa tête se remplissant de l’éblouissement de la lumière du jour. Pourtant, à voir comment il fixe le petit chien, on a bien l’impression qu’il donnerait cher pour être à sa place, roulant dans l’herbe humide, le ventre rose et rond offert aux caresses de Buck. Pourtant, rien d’autre ne se remplit.
Corban n’a pas l’air content que Buck soit là; mais c’est sûrement parce qu’il a bu.
Il ne fait que boire depuis des jours, et à ce stade, l’arbre à pisse s’est vu reconverti en arbre à gerbe (pour les fois où Corban avait le courage et le bon sens de vomir en dehors de la tente) (le vase ancestral qu’ils avaient récupéré dans un pawnshop sorcier ne pouvait pas se vanter d’être vide, lui).

"Hello, asshole." Corban ressemble effectivement à un trou du cul. Il a chaussé ses lunettes (qu’il ne portait plus en public depuis que Buck et la moitié de la VB s’étaient déguisés en lui pour une soirée d’Halloween. Les cheveux sur ses tempes sont gris, son front et le coin de ses yeux sont creusés des rides propres à son âge. Son menton est parvenu à faire pousser un maigre tapis de barbe. Des cernes bleuissent les poches sous ses yeux, enfin pour l’œil droit du moins, puisque le gauche est maquillé de vert et de violacé, comme si on avait fichu un coup de poing au chef de la VB quelques jours plus tôt.
Il pue de la gueule, il pue tout court; un mélange de sueur froide, de crasse et peut-être même une note de pisse de chien, qui ferait écho à la tache jaunâtre salissant le bas de la robe de chambre qu’il porte. Le tissu est de qualité, beaucoup trop délicat, ringard et féminin. Elle appartenait à sa mère, comme en témoigne les passées et capiteuses effluves qui persistent à marquer la fabrique.

Corban ne répond que d’un timide signe de tête, et s’écarte pour le laisser entrer. C’est bien entendu le bousier dans la tente, et la cohabitation avec Sabatina n’a pas aidé. La petite chienne est d’ailleurs en train de faire un sort à une chaussure.
"Did you really think I wouldn't find you? Corban hausse une épaule. - I thought you wouldn’t even bother trying, rétorque-t-il simplement en portant à sa bouche le fond de bouteille qu’il gardait jusque là contre sa jambe. What’s going on? I told Kohli to give you all the days off you’d ask for…" En réalité, Corban s’en fout de si Mite a mis le feu à la Brigade, si Rayane a dévoré tous ses petits camarades, ou si Billy a enfin été envoyé au service d’extermination des hybrides.
Il déambule un temps, poussant du pied ce qui trainait dans le passage, et, lorsqu’il sent que sa tête tourne de nouveau, s’affale dans un fauteuil, les membres en vrac. Il tend mollement la bouteille en direction de Buck: "You want some? I got more in the drawer, over there…" Le signe un peu hâtif de la main qu’il fait l’enjoint davantage à lui filer une nouvelle bouteille plus qu’à se servir lui-même.
"So, how did you find me? Did you follow the smell of Crimson Bull and low self-esteem? Or did you put a secret tracking rune on Sabatina, in case I wanted to drown her somewhere?" Et, à voir comment il fixe le petit chien, c’est plutôt lui-même qu’il aurait dû essayer de noyer dès qu’il en avait eu l’occasion.
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James Buchanan Jr
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tw: alcoolisme, consommation excessive d'alcool

La tente empeste. Buck - qui est le premier fautif pour les odeurs douteuses au bureau et surtout chez lui - fronce du nez en pénétrant à l'intérieur, jetant un regard inquiet à l'amoncellement de détails sordides qui l'accueillent à l'intérieur. Ce n'est pas tant l'état absolument horrible de l'endroit qui est le plus alarmant, mais aussi le visage de Corban.
Les années n'ont pas loupé Buck. Il faut dire qu'avec ses nombreux abus, sa peau, ses cheveux, son visage en ont vu de toutes les couleurs. Il a fini par décider qu'il s'en foutait (c'est un peu plus difficile qu'il le prétend, mais la plupart du temps ça suffit), par laisser la plupart de son visage être bouffée par sa barbe et par assumer complètement son look de j'ai été beau un jour et j'ai du mal à m'en remettre.

Corban n'a pas vieilli comme lui. Enfin... à vrai dire, Buck n'en sait rien. Corban s'est toujours caché derrière des fards, des sortilèges et des astuces. Ses cheveux sont toujours bien coiffés et aussi noirs que son regard, son visage dénué de rides, ses vêtements repassés.
Là, il ressemble plus à Buck qu'à quiconque d'autre.

Entre l'odeur de pisse, de sueur et d'alcool, les déchets aux quatre coins de la pièce et l'atmosphère étouffante de la tente, ce qui choque le plus Buck, c'est bien la ligne de cheveux blancs à la tempe de Corban.

"I thought you wouldn’t even bother trying." Buck lui coule un regard embêté genre, did you really, genre how did you know I almost didn't, genre of course I would you idiot - bref, un regard naturel de Buck pour Corban. "What’s going on? I told Kohli to give you all the days off you’d ask for… - Can't live without you, I suppose." Buck lève les mains en l'air d'un air énervé en suivant Corban à l'intérieur, se laissant tomber dans le fauteuil de pêche à côté de celui, défoncé et mité, de Corban.

"You want some? I got more in the drawer, over there…" Le problème de Buck, c'est qu'il n'est pas aussi con qu'il en a l'air. Parce que ce serait tellement simple de se dire que c'est un imbécile complètement stupide et qui ne sert à rien. Qu'il boit parce qu'il ne sait rien faire d'autre, qu'il est cruel parce qu'il ne sait pas comment agir autrement (et est-on vraiment cruel quand on ne connaît rien d'autre?), qu'il est chiant parce qu'il est comme ça.
Mais Buck n'est pas con. Il sait qu'il ne devrait pas boire. Il sait que ça ne se fait pas, de boire à dix heures du mat' sur un estomac vide, ce faisant, encourageant son meilleur ami dans un état déplorable à en faire de même. Il le sait.

Alors Buck fait un mouvement de la main et le tiroir s'ouvre magiquement, la bouteille atterrit dans sa paume. Il regarde l'étiquette rapidement, puis il apporte tout de même la bouteille à ses lèvres. La première rasade est désagréable; la deuxième le fait grogner de soulagement.
Buck est loin d'être con mais au bout d'un moment, fuck it, il est loin d'être heureux non plus.

"Thanks, mate. - So, how did you find me? Did you follow the smell of Crimson Bull and low self-esteem? Or did you put a secret tracking rune on Sabatina, in case I wanted to drown her somewhere? - Don't fucking say that, you asshole," gronde Buck en se détachant, à regret, du goulot. "Hey, Sabatina, c'mere. Goooood giiiiirl," roucoule Buck en attrapant le lévrier d'une énorme main, pour la poser sur ses genoux. Elle se débat puis se calme, lui lèche la main, le cou et le menton. "Don't listen to this stupid prick."

Buck caresse distraitement le chien en continuant de boire de temps à autre, l'alcool beaucoup trop fort pour cette heure matinale l'engourdissant à une vitesse vertigineuse. "Sure, I followed the rotten smell of self-loathing and misery and dog piss until I found you. Sure." Il lève les yeux au ciel et puis s'enfonce un peu plus profondément sur le petit fauteuil. Alertée, Sabatina saute de ses cuisses pour retourner dehors en courant, allant mordre après quelques critters s'aventurant trop près d'eux. Merde, il devrait aller la chercher, ou au moins garder un oeil sur elle. Mais il se sent déjà en train de s'envoler. Et puis, il est inquiet.
Buck regarde le plafond de la tente, et il jette de temps à autre des regards précautionneux en direction de Corban. "The Burke wedding was a mess," l'informe-t-il même si il a la sensation que son pote s'en fout. "Travers is after me like a damn hellhound. Can't believe how silent he can be. One minute I'm having coffee, the next he appears right behind me. Fucking dick." Buck amène la bouteille à ses lèvres, détourne le regard, vexé que Corban ne le lui rende pas. "I'm driving Kohli insane. The office is such a shithole..."

Mais Buck s'en fout, de son boulot. C'est un boulot réconfortant et confortable, violent, méprisable, terriblement excitant, certes, mais il s'en fout. Et ça ne sert à rien de prétendre que c'est à cause de son office drama qu'il est venu chercher Corban. "I'm worried about you," admet Buck, les lèvres pâteuses, en gardant les yeux rivés sur le plafond de la tente. À chaque mot il s'enfonce un peu plus sur lui-même, sur le fauteuil, comme si le précipice de la profondeur de ses sentiments pour Corban l'avaler progressivement. "Leaving like that with no note... it's like you were planning on a sexscapade and forgot to tell your best friend or somethin'..." Comme à chaque fois qu'il est bourré, la blague de Buck tombe à plat; et révèle plutôt la couleur de ses vrais sentiments, un mélange brouillon d'inquiétude, de curiosité et de vexation.
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Corban Yaxley
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Corban Yaxley
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tw: dépression, alcool

Comme beaucoup de gens, quand Corban est triste, il devient méchant. A vrai dire, même quand il est content, il se pique toujours d’un côté chiant et sarcastique. Corban n’est jamais très gentil; et surtout, Corban est souvent triste. Il observe Buck se perdre encore dans ses cajoles au petit chien, avec indolence et résignation, tandis que son meilleur ami rassure Sabatina quant à son sort qui ne sera jamais comme celui de son prédécesseur.

Corban observe avec l’attention d’un gouffre Buck s’approcher du tiroir à picole. Il accueille avec un certain soulagement la décision de son meilleur ami à boire avec lui. Il se dit que ça sera plus facile de lui expliquer, que peut-être qu’après tout, Buck n’est pas venu là pour lui faire la leçon. Ça n’a jamais été vraiment son style, de toute façon. Quand ils étaient adolescents, Buck a plus d’une fois essayé de le dissuader d’aller se fritter contre le saule cogneur ou le reste de leur promo, puis il a laissé tomber, comprenant que son têtu compère ne pouvait simplement pas s’arrêter. Alors, au lieu de le réprimander, il lui a rendu visite à l’infirmerie avec assiduité, peu importe l’heure et peu importe l’état dans lequel il allait le trouver. Et au fond, c’est tout ce que Corban demandait, qu’on vienne le voir, qu’on continue à se réjouir qu’il soit en vie, et que, peut-être sa disparition manquerait à quelqu’un.
Can’t live without you, I suppose.

Du fond de son vide, il écoute sans grande attention les incidents au travail. Il s’imagine Buck en charge de tout le monde, courant après des rapports qui ne viennent pas, introduisant les briefs de la journée en s’emmêlant dans ses notes. Il se demande s’il a fini par squatter son bureau, plus d’une fois, Buck lui a fait la remarque qu’il en avait de la chance, "que moi, avec un bureau comme ça, putain les siestes que je me taperai!". Corban se demande ce que les autres pensent de sa disparition; si on croit qu’il est en vacances, en mission secrète, si on pense qu’il a des ennuis avec le Lord, ou si juste il s’est fait virer. Peut-être que Rug le pense déjà mort et commence un deuil qui durera jusqu’à sa promotion.
Il se demande ce que ressentirait Buck s’il mourait.

"I'm worried about you." Buck regarde le plafond de la tente, Corban le regarde. Il se sent un peu moins vide.
"Leaving like that with no note... it's like you were planning on a sexscapade and forgot to tell your best friend or somethin'... Corban décroise puis recroise les jambes. - Oh James, for some reasons, Corban sonne un peu comme une riche épouse désœuvrée qui se réjouit un peu trop de la visite du réparateur de frigo. La suite, pour autant, est autrement plus pathétique: Well, for a sexcapade, I feel pretty lonely…" N’en déplaise au contenu du coffre au pied du lit de camp. Il est bien évident qu’il aurait prévenu Buck s’il s’était réellement agi d’une telle occasion, pis encore, il n’aurait même pas eu à le prévenir, puisque Buck aurait très certainement été l’élément déclencheur d’une telle occasion.
Bien que, des années auparavant, ça se soit soldé par la pire rupture, et bien qu’aujourd’hui, ils n’en parlent plus (ou alors, plus que de l’évoquer, ils en ont remis une couche au mariage, sans doute une punition pour se rappeler ce sur quoi ils avaient tiré un trait), en faire un tel sous-entendu provoque un petite rire aussi amer que la bile clapotant dans son estomac vide.
"But considering that you did find me, there’s still time to change the course of events…"

Corban tient le silence un temps, souriant derrière le goulot de sa bouteille, tandis que ses yeux morts papillonnent derrière ses lunettes.
Son sourire disparaît avec une consternante rapidité. "Ugh, you know what? I think I’m done with that too… soupire-t-il, résigné, comme un bachelor le soir de son enterrement de vie de jeune homme. Il retire ses lunettes le temps de se frotter les yeux, faisant durer un insupportable suspens, plus par terreur que par effet dramatique. Il a le côté des doigts un peu humides. I’m going to have a kid, James."
Il avait tenu bon quand Inès lui avait annoncé qu’elle attendait un enfant. Il avait réussi à montrer une réaction enthousiaste et soulagée, lui promettant qu’il allait l’aider à se ménager, l’exhortant un peu avec cet empressement typique qu’elle se repose, alors que ça n’était que le tout début, et qu’Inès ne voulait pas pour autant arrêter de bosser ou de faire sa vie. Il avait souri, même avec les yeux, avait adopté cette fébrilité dans ses gestes et sa respiration, propice à l’annonce d’une grande nouvelle qui allait chambouler leur vie.
Puis il avait dit qu’il avait besoin de s’absenter, pour aller faire une course, pour aller récupérer un dossier au Ministère.
Et il n’était pas revenu.
S’il avait tenu bon quand Inès lui avait annoncé la nouvelle de sa grossesse, il n’avait pas tenu bon longtemps. Ce souvenir, amer, acide, remonte dans sa gorge et il va pour le noyer de nouveau dans une rasade d’un alcool trop vieux qui avait croupi des années dans la cave de son père.
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James Buchanan Jr
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tw: mention de maltraitance infantile, alcool

"Oh James." Buck a toujours détesté entendre son prénom dans la bouche de quiconque, Corban y compris - James is my father. Et pourtant, il y a une telle tendresse, une telle posessitivité, un tel amour dans ce prénom quand c'est Corban qui l'utilise, qu'il a depuis longtemps arrêté de lui dire d'arrêter. "Well, for a sexcapade, I feel pretty lonely…" Buck ne répond pas, gardant ses yeux rivés sur le plafond de la tente, en sentant une chaleur familière lui monter aux joues puis se placarder en cramoisi criard sur sa nuque. "But considering that you did find me, there’s still time to change the course of events…" Buck amène de nouveau la bouteille à ses lèvres et y boit aveuglément, se passant le dos de son autre main sur sa bouche et son menton quand il a fini. "Yeah, uh, well..." Si Corban se jetait sur lui en cet instant précis, que ferait-il?

Buck est incapable de répondre à cette question si elle reste théorique. "Ugh, you know what?" Buck sursaute, tiré de ses pensées par la voix de Corban. Il détache son regard vitreux du plafond de la tente pour le poser sur le profil acéré de son meilleur ami. "I think I’m done with that too…" Buck s'étrangle sur sa propre salive et se met à s'étouffer, puis à tousser dans son poing. Soulagement ou déception, il ignore ce qui le frappe le plus douloureusement, comme une avalanche de coups de poing dans le ventre. Corban pourrait tout aussi bien avoir enfoncé ses doigts dans son abdomen pour se saisir de ses entrailles que ça lui ferait moins mal.

"I’m going to have a kid, James."

Uhhh... what?

Buck dévore Corban des yeux en attendant la fin de la blague, mais le Mangemort ne le regarde pas, se contentant de boire directement à sa bouteille après avoir remis ses lunettes sur son nez. Corban... un enfant...
Il repense au père de Corban, qui n'était qu'une grande silhouette capée et silencieusement sentencieuse sur les quais de l'Hogwarts Express. Buck ne l'a jamais rencontré à cette époque, mais il le connaissait bien grace au clair-obscur caravagien des bleus sur le corps de Corban quand il revenait de vacances.
Corban a déjà été presque-marié une fois, puis a véritablement été marié, et puis de nouveau. Il est de sang-pur. Évidemment qu'il allait avoir des enfants un jour - c'était là le but de son alliance avec Inès.

Et pourtant l'idée semble parfaitement incongrue à Buck, qui conserve des yeux de merlan frit rivés sur lui, et qui sent son coeur battre à toute allure dans sa poitrine comme un oiseau piégé en cage.

"Well, shit." Ses lèvres gourdes s'étirent dans un sourire, laissent échapper un petit rire sans joie. "I'll drink to that." Il lève sa bouteille dans la direction de Corban (pourquoi refuse-t-il de le regarder?) avant de l'amener à sa bouche, y prenant une gorgée encore plus conséquente que les précédentes. Buck laisse l'alcool lui brûler la trachée et le gosier, rebondir dans son estomac vide, avec un plaisir malsain.
"Just tell me one thing, pal." Buck se détache de la bouteille à contre coeur et la repose à ses pieds pour prendre une pause, posant ses deux mains sur son ventre en s'enfonçant dans son siège. Il aimerait y disparaître et il ferme les yeux en laissant la tente commencer à tourner autour de lui. "Are we sure it's not mine?"
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Corban Yaxley
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tw: mention de maltraitance infantile

Dérobant son regard à celui de Buck, Corban observe les meubles et ses effets personnels amoncelés dans la tente. Si la plupart appartenait à lui, à Buck ou à eux deux (ou désormais même à Sabatina), certaines pièces lui venaient de son père; comme ce fusil magique ou cette lampe à huile ou le manteau dans ce coffre là-bas.
Corban déteste son père avec une passivité et une incompréhension qui le dépassent et le dépasseront toujours, maintenant qu’il était mort. Pas de rédemption pour lui, pas d’explications douloureuses et touchantes sur son lit de mort. Corban avait vu son père disparaître par le biais du même prisme au travers duquel il l’avait connu: haineux et secret. Et pourtant, Corban ne semble pas résolu à se débarrasser de tout ce qui lui rappelait son père. Loin d’y lire la marque d’un quelconque attachement (il n’a jamais vraiment su comment aimer son père; ou qui que ce soit d’autre, d’ailleurs), Corban a toujours eu tendance à aimer se faire souffrir (c’est peut-être la seule chose qu’il pense savoir comment aimer) (mais là aussi, il se trompe).

Corban est vide et regarde dans le vide. Aussi, le regard de Buck se tient au-dessus du vide, comme on lancerait une bâche au-dessus du grand canyon dans l’espoir de le recouvrir. Corban aimerait, comme à son habitude, s’y abandonner, y être trop conscient et trop sensible, et se lover dans son regard bleu et confus et peut-être un peu quand même amoureux. Mais Corban est trop loin dans son vide.
"Well, shit. I'll drink to that." Buck s’agite dans le coin de son champ de vision. Corban lève à peine sa bouteille pour trinquer à son tour; il ne fait que ça depuis trois jours.

Depuis trois jours, il repense à son père; à sa mère aussi un peu, mais surtout à son père. Il pense à tout ce dont il se souvient, et plus encore, tout ce dont il ne se souvient plus; les choses qu’il a choisies d’oublier, et celles dont il ne peut se rappeler parce que trop de coups l’avaient fait tomber dans l’inconscience. Depuis trois jours, Corban essaye de se souvenir de la raison à tout ça. Depuis quarante-sept ans, Corban essaye de comprendre pourquoi. Et l’absence de réponse, l’absence de justification de la part de son père, le hante et le dévore comme un grand vide. En ignorant où puiser la source de cette haine et de cette violence, il ne sait pas où elle peut se tapir, il ne sait pas où elle peut les attendre et leur sauter dessus, sur lui et l’enfant à venir.
Corban va être père et il ne veut pas ne pas pouvoir répondre à ça.

"Just tell me one thing, pal. Par réflexe plus qu’autre chose, le sourcil de Corban se hausse. Are we sure it's not mine?"
Dans le vide, une sensation.
Dans le vide, un pli au coin de sa bouche. Dans le vide, un son, déroutant, désagréable. Un grincement qui s’étire et s’élève de sa gorge, de sa bouche. Les épaules tremblent, la tension se relâche un instant dans son visage.
Corban rit.
Un rire de porte, un rire de mécanique, qui glace les sangs et fait serrer les dents. Un rire qui ressemble de loin à un gémissement, une complainte; un rire qu’on voudrait entendre s’arrêter. Il crisse dans les aigus lorsque le chagrin lui serre la gorge. Mais Corban continue de rire un peu, nerveux. "Oh man, James, I’d love to."

Corban n’a pas ri depuis un moment, et il en aurait presque oublié à quel point son rire est agressif à l’oreille. Il n’a pas le rire ronflant de Buck, ni cette affreuse tendance de Rug à rire en sifflant comme un serpent. Et de fait, Corban ne rit pas souvent.
Il redirige la troublante pénombre de son regard sur Buck, enfin. Buck a les yeux fermés, ses longs cils blonds reposant sur les poches qu’il trimballe sous ses yeux depuis des années. Il a les joues un peu rouge d’avoir bu sa bouteille le ventre vide, et quelques gouttes scintillent dans sa barbe vaguement entretenue. S’il rouvre les yeux à ce moment-là, il pourrait se faire absorber par ceux de Corban tellement il a besoin de lui.
"If the kid were yours, I wouldn’t be so afraid of not loving them." Cette possibilité gonfle la poitrine de Corban, à mesure que son cœur palpite à toute vitesse, comme si ça pouvait accélérer le cours du temps, le modifier sans doute aussi, les propulser tous les deux au chevet d’un enfant.  
"I would love raising a kid with you, James. You probably hate hearing that, but you are a wonderful father."
Corban détourne le regard, triste et honteux. Imaginer un tel potentiel, c’est se rappeler aussi ce que leur vie aurait pu être, avec ou sans môme. Il n’y a rien de plus douloureux pour Corban que d’imaginer sa vie s’il n’avait jamais quitté Buck, s’il avait été là pour lui, quand il avait perdu sa fille.  

"I don’t know what to do, James… I’m so afraid for the baby, I’m so afraid of me… What if I’m worse than him? Ses mains s’enroulent autour de ses bras, frottant des hématomes disparus, mais qui autrefois, le recouvraient comme des trous noirs crèvent la galaxie. "I was lucky I had you. Otherwise, I would have—" Corban ne finit pas sa phrase; il se lève de son siège, s’approche de Buck et se plante devant lui. Il se tient la tête basse, avec le regard aussi solennel et las que s’il s’apprêtait à se jeter dans le vide.
Il lui caresse la joue, la pulpe de ses doigts grattant les courts poils de barbe. Son index souligne la courbe trop délicate de sa lèvre inférieure, remonte et brosse ses cheveux derrière son oreille.
Pendant un instant, on dirait qu’il considère beaucoup de choses, comme tirer Buck de son siège, le pousser sur le lit, le baiser et le couvrir de baisers.
Au lieu de ça, Corban allonge le bras, sa main dessinant la courbe épaisse de son cou et de son épaule, pour finalement lui piquer la bouteille des mains dont il se serre de longues gorgées.
"A baby doesn’t deserve this; and I certainly didn’t deserve you."
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James Buchanan Jr
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James Buchanan Jr
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tw: mention de deuil (mort d'un enfant), de relation abusive, addiction (alcool)

Buck garde les yeux fermés alors qu'un léger silence s'installe. C'est plus fort que lui: il se met à souire dans le vide, parce qu'il se trouve particulièrement drôle, et il sent une chaleur agréable se répandre dans sa poitrine quand il entend le début du rire de Corban. Les rires de Corban sont dissonants et parfois presque douloureux à entendre; et pourtant, il connait peu de choses qui lui sont plus familières et qui lui font autant de bien.
Il se laisse bercer par cette mélodie horrible avec ce petit sourire mi-distrait, mi-béat sur les lèvres, et laisse la blague maladroite emporter la gravité de la situation.

Malgré leur amitié à toute épreuve, Buck a du mal à se souvenir des conversations sérieuses qu'il a pu avoir avec Corban. Il y en a eu plusieurs, bien entendu, par la force des choses. Mais Buck ne se souvient pas d'aucune d'entre elles qui se soit bien terminée...

"Oh man, James, I’d love to." Buck soupire lourdement en secouant la tête, sans pour autant se départir de son sourire. "Okay, you freak, now you've made it weird," marmonne-t-il sur un ton rieur, même alors qu'il sent son coeur se serrer dans sa poitrine parce qu'il connait Corban par coeur et qu'il sait qu'il est malheureusement sincère. "If the kid were yours, I wouldn’t be so afraid of not loving them." Buck n'a jamais entendu quelque chose comme ça. Son coeur tambourine douloureusement dans sa poitrine en cherchant à expliquer le sens de ces paroles qui ouvrent une plaie tendre et béante à l'intérieur de lui. Anne lui a toujours dit qu'il était difficile à aimer et qu'elle regrettait d'avoir eu des enfants avec elle - et Buck la croyait, et la croire encore aujourd'hui. Peut-être que ça veut plus en dire sur la stupidité de Corban que sur lui-même, ça, il le sait.
Et pourtant, une part de lui se permet d'y croire.
 
"I would love raising a kid with you, James. You probably hate hearing that, but you are a wonderful father." Quand Buck rouvre les yeux, ils sont troubles; il les essuie avec un grognement sur le dos de sa main en bougonnant quelque chose sous sa respiration. "Don't say that," répond-t-il d'une petite voix, à fleur de peau. Parce que si les années rendent les choses plus simples, elles ne les rendent pas moins douloureuses et la perte de sa fille est toujours comme un gouffre sans fond dans son torse.

Plus forte que la tristesse et le désespoir, la culpabilité, sa vieille amie, lui revient. Il voulait faire une pause mais désormais, il lui semble primordial de se plier en deux pour attraper la bouteille à ses pieds. Il la précipite à ses lèvres et avale trois rasades brûlantes qui débordent de sa bouche, teintent sa barbe et sa chemise. Elles lui brûlent la gorge, elles le font se prendre en pitié, elles lui rappellent à quel point il se sent énorme à l'extérieur et vide à l'intérieur. Si il pouvait s'y noyer, il le ferait sans hésiter.

"I don’t know what to do, James…" La voix de Corban est une bouée de sauvetage dans les ténèbres et il s'y accroche désespérément. "I’m so afraid for the baby, I’m so afraid of me… What if I’m worse than him? - Corban... - I was lucky I had you." Buck renifle en l'entendant, ayant du mal à voir leur relation comme étant autre chose que toxique pour eux deux. "Otherwise, I would have—" Buck n'a pas envie d'entendre la suite, et il se précipite: "I know, Corban, I know" mais Corban avait fini, et il se lève d'un coup et se dirige vers lui.

Buck s'enfonce dans son fauteuil d'infortune en relevant les yeux vers lui, troubles et amers et perdus. Il aimerait qu'ils puissent juste se bourrer la gueule et s'endormir l'un contre l'autre dans le lit; ils géreront le reste demain matin...
Corban lève la main et Buck sent sa respiration se suspendre. Il le regarde dans les yeux alors qu'il sent les doigts de Corban caresser sa joue, sa barbe. Buck se laisse faire, rendu pliable et confus par l'alcool.
Ce qu'il voit dans le regard de Corban l'effraie, mais il ne s'en détourne pas. Il lui abandonne la bouteille sans protester. "A baby doesn’t deserve this; and I certainly didn’t deserve you. - Corban," Buck soupire légèrement, "stop being so fucking dramatic..." Mais ils ont toujours été comme ça, tous les deux: intenses, passionnés, dramatiques, exaggérés. "No one gets what they deserve. That's just- that's just how life is. So shut up. Alright? And your father..." Le visage de Buck s'assombrit, comme à chaque fois qu'il évoque Euan.

Il ne fait aucun doute pour Buck qu'il va faire partie de la vie de l'enfant de Corban; il lui semblerait même stupide de lui demander si il sera son parrain. Une partie de lui a peur de Corban et de ce que cette Marque sur son bras le ferait faire; une autre partie de lui, plus grande, moins cynique, sait que Corban ne sera jamais Euan. Parce que, comme il l'a si bien dit, il l'avait lui. "Every dad has a wee freak out when their girl is pregnant with their first kid. That's just the way life is. Your parents fucked you up so you don't want to fuck up your kids but you end up fucking them up in a totally different way. Look at Stevie..." Buck soupire lourdement, son coeur en larmes quand il repense à Maggie. "You'll never be like your father, Corban. I promise." Buck reste assis, regardant Corban par-dessous, son visage défait. Il a l'air si vieux, si fatigué, si ridé. Il aime voir ce visage humain chez son ami, le rappel que le temps passe pour lui aussi. "I won't let you be."
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Corban Yaxley
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"Corban, stop being so fucking dramatic..." Corban l’entend de par-dessus la bouteille vissée à sa bouche. Il baisse le bras, s’essuie d’un revers de manche en protestant mollement. A ce rythme, c’était devenu un refrain que Buck lui répétait quand il en faisait trop.
Corban ne sait pas s’il aime bien ou pas, qu’on lui rappelle qu’il n’est pas le seul à se faire baiser par la vie; il a tendance à être possessif.
"No one gets what they deserve. That's just- that's just how life is. So shut up. Alright? And your father..."
Corban ne le regarde pas, comme à chaque fois que le nom de son père est mentionné, et qu’en voir l’écho dans les yeux de Buck lui donnerait trop de substance.
Quand ils étaient jeunes, même si Buck avait été là pour lui, il venait toujours ce moment fatidique où Buck et lui devaient se séparer, parce qu’il fallait rentrer, et que Buck ne pouvait pas le suivre jusque chez lui. Parfois, Corban devait retourner à la maison, et même sans ça, parfois, Corban cherchait à ce qu’on lui fasse du mal. Buck n’avait jamais pu lui promettre qu’il ne laisserait personne lui faire de mal.
En tout cas, jamais Buck n’avait pu tenir tête à Euan, parce que c’était impossible, et que ça n’aurait servi à rien que les séparer pour toujours. Corban avait alors disparu si loin dans l’ombre et l’emprise de son père que l’un n’allait pas sans l’autre; et que protéger et aimer Corban voulait aussi dire l’abandonner à son propre père de temps en temps, comme une offrande faite à l’abime, un sacrifice fait à un dieu injuste. Après tout, c’est ce que voulait dire son prénom.

"Every dad has a wee freak out when their girl is pregnant with their first kid. That's just the way life is."
Corban observe Buck et se demande ce que ça fait de perdre un enfant. Il l’observe dans son chagrin silencieux, lourd et secret. De là où il est, il peut plonger dans les eaux tourmentés de ses yeux et y observer tout ce chagrin débordant sans le comprendre.
Il a honte de ne pas avoir été assez là pour lui, quand Maggie était en vie, puis quand Maggie ne l’était plus. Ce jour-là, Buck avait perdu un morceau de lui-même sans que qui que ce soit puisse y faire quelque chose; et Corban ne l’avait jamais retrouvé.
"Your parents fucked you up so you don't want to fuck up your kids but you end up fucking them up in a totally different way. Look at Stevie..."
Il se demande ce que Buck serait devenu, s’il n’avait pas perdu sa fille. Il se demande si, sans désespoir pour peser sur son dos et son cœur, il serait revenu à lui, l’âme en peine. Buck et Anne seraient sûrement restés ensembles; elle serait sûrement parvenue à les éloigner l'un de l’autre pour son bien et pour le bien de leurs enfants. Corban se demande s’il aurait préféré ne jamais l’avoir dans sa vie, si ça voulait dire que Maggie était encore vivante.
Il pense que oui. Il pense que Buck serait de toute façon mieux sans lui; et qu’il n’est là que parce qu’il n’a pas le choix, que parce qu’il se sent vide et qu’il s’appuie sur lui, Corban, qui se sent tout aussi vide; un vide plus un vide. Une opération inutile et vaine.
Corban se dit qu’il aurait aimé voir Buck heureux, marié et père reconstruit. Il se dit que ça n’aurait pas pu lui faire de mal, de voir Buck heureux, même de loin, même sans lui. Que ça lui aurait permis de se détourner de lui-même, et de se reposer sur le bonheur d’un autre.

Mais Buck a l’air infiniment triste lorsqu’il lui confie: "You'll never be like your father, Corban. I promise. I won't let you be." Corban se balance très lentement sur ses jambes, bercé par l’alcool qui clapote dans son estomac. "I’m so sorry, James," s’excuse-t-il mystérieusement, essuyant sur les joues de Buck des larmes qui ne coulent pas. Il ne se prononce pas sur la raison de ses excuses, s’il s’agissait de Maggie, de Stevie, de sa tendance à dramatiser, ou parce qu’il gardait l’intime conviction que, quoi que Buck puisse faire, Corban finirait par tout gâcher avec son enfant.

Pendant tout ce temps, Corban avait gardé ses mains sur le visage de Buck, caressant sa joue, son oreille, sa nuque. Ses doigts avaient fini par s’arrêter dans sa barbe, agrippant les poils courts et de temps en temps son menton, pour soutenir son regard.
"You’re getting white spots in your beard, James, and that’s the sexiest thing I’ve ever seen. You’re not making my life easier," soupire-t-il, en remontant brièvement ses lunettes sur son nez.

Corban se sent désolé de ne pas pouvoir aider Buck dans sa douleur. Il se sent désolé de ne pas pouvoir la partager, de ne pouvoir partager que les miettes d’un amour un peu bizarre et peut-être déplacé. Parce que leur relation était aussi à propos de ça: porter avec l’autre quelque chose de trop lourd pour être supportable, partager quelque chose qui ne faisait que les enfoncer dans une confortable peine, familière.
Après tout, l’un comme l’autre ne s’était trouvé qu’à la lumière de malheurs.
"Why are you here, James? La voix de Corban brise le silence. You know you could have just waited for me; I would have came back at some point." Se faisant, il fait un pas en arrière et se détourne pour commencer à fouiller dans ses affaires, retournant des piles de fringues sans conviction, poussant du pied le sac de croquettes de Sabatina. "Do you want to keep drinking? Do you want to lie down? Do you want me to kiss you, James? Il tourne brièvement la tête vers lui. I won’t do anything to you if you don’t want me to." Il manque de se couper sur une vieille lame qu’ils avaient oublié de rapporter à il ne sait quel musée des horreurs de seconde zone. Il y a un œil enfoncé dans le pommeau. Corban s’essuie la main contre sa robe de chambre. Sa démarche est hésitante, chaloupée, et chaque fois qu’il se penche pour fourrager dans ses affaires, on se demande s’il va réussir à se redresser. "We can say that I’m feeling too drunk to suck you off properly. Lorsqu’il finit par mettre la main sur un paquet de cigarettes, il l’ouvre et constate dans un juron sifflant qu’il est vide. Il le balance plus loin. You can use that as an excuse to walk away if you want."
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