BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 alone together

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MessageSujet: alone together   alone together EmptyMer 6 Juil - 11:24
tw: gore (description), trauma, santé mentale, c'est un petit peu lourd this time

Sans doute que si t'étais moins fracassé par la fatigue, t'arriverais à tenir.
Sauf que même au volant, t'y arrives pas : les nuits n'en sont plus, alors que c'est la saison pour laquelle on te connaît certes bougon, mais surtout pressé à pioncer au moins trois fois par jour, et une bonne dizaine d'heures la nuit tombée. Si y'avait que la fatigue, ça aurait pu aller, c'est vrai : mais il avait fallu que ça s'accumule, sur des semaines, des mois. Tout ce que t'avais voulu enterrer s'est remit à battre d'un cœur nouveau, plus frais que ça ne l'a jamais été. Et toi, au milieu de tout ça, t'es juste crevé.
Noël n'a pas été comme les autres Noël, même si depuis la fausse mort de ton frère, ils n'ont jamais été vraiment comme avant. Maintenant qu'il était revenu, tu t'étais même dit que t'allais pouvoir le voir, rattraper le temps perdu, si peu que ce soit vraiment possible dans cette configuration. Mais non, ton anniversaire tu l'as passé seul, Noël tu l'as passé dans les bras tourmentés de celle que tu aimes, et le Nouvel An a été d'un fiasco complet. Comprendre que tu as passé du temps avec des bros des Hands, sauf que tu as fini par quitter un peu trop rapidement la piste ; ayant l'impression d'être extérieur à toute la scène. Etranger.

Alors quand t'as convenu avec Aza de vous revoir, en ce début janvier 2008 (putain, 38 ans), tu as mit toutes tes forces dans l'espoir que ça te fasse du bien, et plus encore, que ça lui fasse du bien à elle. Des efforts à te préparer à ne pas rester la mine fermée, des efforts à être là pour elle, alors que t'as la vision qui se floute en roulant vers la mer. T'as failli t'éclater deux fois sur une route de campagne, une fois arrivé au Pays de Galles, mais t'éclater dans le décor, c'est un pattern auquel tu es habitué : t'aurais juste pas apprécié que ça se passe ce jour-là, parce que ce jour-là, il faut que tu sois stabilisé, entier.

T'as roulé de nuit parce que la nuit est devenue vectrice d'autres cauchemars. Des cauchemars de type "avec les yeux ouverts". Pas forcément le meilleur des choix, mais le seul que t'as trouvé : tu préférais te réveiller en sueur le jour plutôt que d'entretenir une peur du noir qui relevait d'un traumatisme que tu avais cru dépassé. Si tu ne l'avais pas vu encore l'autre jour, au détour d'un virage, tu ne te serais pas plus inquiété que ça. Qu'est-ce que Felicia aurait dit cette fois ? Sans doute qu'elle t'aurait dit que ce n'était rien et qu'elle comprenait. Ou peut-être qu'elle n'aurait rien dit.
Si tu penses à Felicia, c'est pas parce qu'Aza ne te suffit pas. Ce n'est pas par nostalgie non plus, quant bien même tu l'as aimé. Mais Felicia sait des choses sur toi que d'autres ne savent pas, n'ont pas vu. Et de toutes les choses que tu ne souhaitais pas montrer aux autres, et encore moins à Azaël, c'était bien ces choses-là.
C'était pourtant elle qui t'avait vu fracasser des gens à mains nues, faire des transferts d'armes dangereux. Des secrets a priori lourds à porter (pas tant, tant que tu n'en dis rien à ta famille), pour ne pas dire criminels. Pourtant, y'avait rien de comparable avec ce que tu vivais depuis le 25 au soir.

La vérité, c'était que depuis, tu t'étais mis à parler de plus en plus seul, ou à une ombre qui était jusque là encore suffisamment intangible pour que tu ne questionnes pas ta santé mentale. Pourquoi aurait-il décidé d'apparaître maintenant, alors que depuis toutes ces années où tu l'as tiré des lignes de cette embuscade, les jambes en charpie, que tu l'as pleuré, enterré ; il avait tout le temps pour le faire ? Des années passées à l'oublier tout en gardant ce fichu collier contre toi, sans te douter que tu le portais avec toi depuis, comme une promesse inconsciente de le vouloir ressuscité à son tour.
Pourtant, tout ce qui revenait le plus d'entre tes lèvres, c'était un non moins douloureux laisse-moi tranquille.
Message incompris, incompréhensible.
Il avait décidé de rester, peu importe ce que toi tu avais décidé ; comme si une part de toi voulait encore le revoir, c'est du moins la seule hypothèse encore viable à laquelle on pouvait se rattacher.

Ne penser qu'à la mer, qu'à Azaël, qu'aux tiens. Tu vas pouvoir prendre de leurs nouvelles, quelles qu'elles soient. Tu vas pouvoir la serrer dans tes bras, te laisser croire que t'es pas encore complètement à la dérive, cette fois-là. Ca aurait pu être pire, non ? Ton frère aurait pu être mort, pour de vrai. La petite Sacramoni aurait pu ne pas être safe en tentant l'impossible, elle aussi. Et pourtant, tous et toutes sont bel et bien en vie, et toi aussi.

Alors pourquoi se plaindre de fantômes ? C'est eux qui sont morts, ils ont fait leur part, grand bien leur fasse s'ils voulaient encore te hanter. T'as une vie à continuer, à construire, à rembellir un peu malgré ses côtés bigornés.

Mais avant ça, il faut dormir, te reposer. Quand tu arrives, c'est bien sûr en avance, l'aube perce à peine alors que tu as laissé ta tête reposer contre la vitre conducteur, sans avoir eu la force d'aller t'installer à l'arrière, comme à l'accoutumée. T'as quand même eu la présence d'esprit d'entrouvrir les autres, pour pouvoir te dire que t'étais pas sous terre, entre quatre planches. C'est que t'avais cette sensation-là aussi depuis un moment. Entre le lockdown et le coupage de pont circonstancielle avec Ouistiti, cette histoire de tombe visitée par Azaël, ce fantôme de ton ami qui fait des rondes quand tu t'y attends le moins, et puis... les cauchemars, tout semblait converger.

Ce qui te réveille, au-delà de la lumière proprement dite, c'est le sifflement dans tes oreilles. Ca aussi, tu l'oublies le temps que tu t'endormes, jusqu'à ce que ça te pète à nouveau aux tympans. Tu ouvres la portière, laisse passer une jambe et te laisse le temps de végéter encore quelques minutes. Ton pied sur l'herbe, tu sens la brise côtière traverser les fibres de tes jeans. L'œil quant à lui est faussement captivé par les relents aqueux de la côte, que tu n'avais pas pu voir il y a quelques heures, lorsque l'horizon était mangé par l'obscurité. Et ça te pique la rétine. Tu récupères tes lunettes de soleil dans l'équipé et tu les enfiles, pour reposer tes yeux : au moins ça, s'il vous plaît.

Parlant de manger, t'espères qu'elle a pensé à prendre quelque chose chez les moldus d'à côté.

Parce que toi, t'as complètement oublié.
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Azaël Nielsen
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MessageSujet: Re: alone together   alone together EmptyJeu 14 Juil - 21:10
Alone together
Janvier 2008, Côte Galloise |  @Dwight Brisbane



Le réveil programmé la veille n’aura été d’aucune utilité, Azaël avait ouvert les yeux bien avant que celui-ci ne sonne. Le programme de la journée à venir l’avait tenue éveillée jusque tard dans la nuit, et même Morphée n’était pas parvenu à la retenir jusqu'au lever du soleil.

Ces journées-là, il en fallait beaucoup pour la retenir. Mais victime du temps comme bien d’autres, elle s’était retrouvée contrainte d’attendre que les chiffres sur le cadran évoluent par eux-mêmes. Elle aura tourné encore et encore sous sa couette, imaginant un peu ce qu’elle allait pouvoir faire ou dire, jusqu’à en avoir marre d’attendre. Une douche, un premier café, un peu de rangement dans sa chambre, et elle aura réussi à s’occuper jusqu’à ce que sept heures ne sonnent sur l’horloge du hall de la Fawkes. Une heure plus que décente pour transplaner et vraiment commencer sa journée aux côtés de Dwight.

Les escapades comme celle-ci se sont faites plus rares depuis l’automne, bien trop à son goût, sans qu’elle puisse pour autant se confier, à ce sujet, à qui que ce soit dans son entourage. Parce qu’en parler aurait impliqué de révéler des informations qu’elle préfère garder secrète. Elle ne peut pas parler de sa situation familiale à n’importe qui – même si beaucoup sont déjà au courant. Elle ne peut pas non plus parler de sa vie privée, parce que ce serait ouvrir une porte sur son autre activité et à bien des questions. Les sujets qu’il lui reste sont donc plutôt limités dès lors qu’il est question d’elle.

L’automne aura été particulièrement dur avec son confinement forcé – quoi que moins pénible à vivre que son séjour à l’Iron, qu’elle n’a toujours pas digéré. Une quinzaine de jours qui lui parurent quand même sans fin. Quinze jours au cours desquels elle avait évacué sa frustration en acceptant tous les duels proposés, les préférant aux entraînements et cours qu’on aurait préféré la voir animer. Alors après sa virée à Noël, qui ne lui avait finalement pas apporté autant de réconfort qu’elle l’aurait pensé, elle s’était déjà mise en tête d’en refaire une nouvelle. Une qui serait bien mieux. Au moins pour compenser l’échec de décembre et la faire oublier. Ils avaient longuement échangé par messages pour savoir où et quand se revoir. Est-ce que janvier ne serait pas trop tôt ? trop tard ? Où valait-il mieux se revoir ? Un nouvel endroit ? Un spot qu’ils avaient déjà apprécié ?

Les grandes villes avaient été écartées, et un par un, tous les lieux qu’ils avaient pu déjà arpenter. Et puis l’idée d’une promenade et d’un pique-nique sur la plage avait été amené, un peu pour rire au début, allaient-ils vraiment se la jouer comme dans les films ? (ça aurait fait un super scénario ! qu’elle avait répondu) Et les messages s’enchaînant, la plaisanterie avait laissé place à la rêverie, jusqu’à finalement devenir leur choix. Un petit coin tranquille du Pays de Galles, avec assez d’espace et d’air frais pour respirer loin de leurs problèmes. Le coin idéal, en somme.

Mais avant de rejoindre ce petit coin sur la côte, malgré son empressement, elle décide toutefois de faire un petit détour par la ville d’à côté. Elle se perd un peu, finit par demander son chemin (bien sûr, qu’il fallait prendre la deuxième à droite après le fleuriste !) jusqu’à retrouver l’épicerie. Son instinct lui souffle que la course ne sera pas inutile. Elle déambule une dizaine de minutes dans les quelques allées que compte la boutique, remplissant son panier de ce qui devrait suffire à les nourrir elle et un certain géant blond. Son détour s'achève avec l'incontournable arrêt au café, où elle leur prend de quoi accompagner le contenu de son sac à dos.

Son sourire se fait plus grand à mesure qu’elle approche, elle attend cette parenthèse loin de la Fawkes depuis plusieurs jours, déjà. Peut-être même depuis qu’elle l’a quitté à Noël. La dernière fois qu’ils se sont vus, elle n’était pas d’excellente compagnie. Elle avait voulu passer un peu de temps sur la tombe de sa mère, mais s’était retrouvée à la place à parler avec son père. Une rencontre qui ne l’avait laissée ni indifférente, ni particulièrement de bonne humeur. Comment aurait-il pu en être autrement alors que Marlon était impliqué ? Dwight avait gentiment accepté d’écouter ses plaintes au sujet de ce qu’il lui était arrivé (avait-il seulement eu le choix ? elle était peut-être arrivée déjà dans tous ses états …). Ce n’était définitivement pas ce qu’ils avaient imaginé pour leur premier Noël ensemble.

Lorsqu’elle arrive enfin à la voiture, il n’y a aucun doute quant au fait qu’elle est bien contente d’avoir quitté la planque ce matin. Mais avant d’accorder son attention au propriétaire du véhicule, il le mérite après la dernière fois, elle se déleste de son sac à dos et des boissons, qu’elle pose respectivement sur le sol et le toit de la voiture.

Leur petit-déjeuner est à peine posé qu’elle sent une main l’attirer vers lui. Elle n’oppose aucune résistance, pas là, et se laisse manipuler jusqu’à pivoter pour lui faire de nouveau face. Elle relève ses lunettes de soleil sur sa tête, même si elle reconnaît qu’elles lui vont bien, juste pour avoir le plaisir de se perdre quelques secondes dans ses yeux, sans la barrière du verre teinté.  « On pourrait presque croire que je t’ai manqué ! » Sur la pointe des pieds, les bras noués autour de son cou, elle ne met pas longtemps à réduire l’espace entre leurs lèvres. « Bon, d’accord, il se pourrait que tu m’aies manqué aussi. Un petit peu. » concède-t-elle, taquine, avant de reposer ses talons au sol et de défaire ses bras. « Mais juste un peu, hein. Va pas te faire des idées, Brisbane. » Alors qu'en réalité, il lui aura manqué plus que "juste un peu".  

Et alors qu’elle pourrait continuer à prétendre ne pas s’être attachée à lui, elle perçoit quelque chose dans son regard qu’elle ne parvient pas à définir et qui la froisse légèrement. Oh, bien sûr, elle pourrait aller chercher la réponse à la source, directement dans son crâne, mais elle s’y refuse. S’il veut lui parler, il le fera. Compte tenu de leurs caractères respectifs, elle sait qu’il ne sert à rien de le forcer à se confier.

Sa main gauche vient finalement épouser la courbe de sa joue, tandis que son pouce s’applique à la caresser doucement. « Ça va ? T’as l’air crevé. » Il lui semble plus fatigué que d’ordinaire, les ombres sous ses yeux clairs n’en sont que la preuve la plus évidente. Son emploi du temps s’est-il alourdi ses derniers temps ? ou bien y a-t-il une autre raison à l’existence de ses cernes ? Dans leur situation, tout était possible.  « T’as encore roulé toute la nuit ? » Encore. Parce qu'il lui a déjà fait le coup à plusieurs reprises. Il aurait très bien pu transplaner, ils se sont déjà retrouvés ici, mais l’ours refuse de respirer trop loin de sa voiture.  Dans le fond, ce n’est pas tant le fait qu’il ait préféré rouler qui l’ennuierait, si la fatigue venait de là, elle a déjà reconnu plus d’une fois apprécier le véhicule, ce sont plutôt les risques pris. S’il était fatigué, il aurait pu et dû lui dire, ils auraient repoussé des quelques heures (même quelques jours) leurs retrouvailles. Elle aurait été contrariée, mais aurait compris.

« J’ai ramené de quoi te réveiller. » D’un petit signe de tête, elle désigne le sac à leurs pieds et les boissons chaudes qui n’attendent qu’eux. « Tu préfères déjeuner dans la voiture ou bien un peu plus près de l’eau ? »

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MessageSujet: Re: alone together   alone together EmptyVen 15 Juil - 16:06
Et bonne année 2008 !

C'est sans doute la première chose que tu lui aurais beuglé si tu avais été dans meilleur état, avec le sourire niais qu'on te connaît dans ces moments-là. T'aurais même été capable de l'attraper et aller la jeter dans la mer, avant de t'éclater à ton tour dans la flotte comme un vieux demeuré. Trente-huit ans quand même. Et à aucun moment tu t'es dit qu'il était temps de grandir, ne serait-ce qu'un peu. Sauf peut-être une fois, à vrai dire : quand ton frère est mort la première fois, et quand t'as commencé à t'enfoncer un peu plus dans les histoires de gangs dont tu parles si peu aujourd'hui. Ces histoires, tu les portes comme une doublure sur ta couenne, et tu devrais encore t'étonner qu'Attia ou Lou - pour ne citer qu'elleux - n'aient pas senti ça depuis toutes ces années. De toute façon, tout ce que tu voulais bien montrer, fut un temps, était la colère d'un endeuillé.

Ca ne fait pourtant que quelques mois qu'il est revenu. Pas ton ami, non. Ton frère. Restons concentrés. Quelques mois qui ont semblé durer des années, à rester cloîtré. Une chance que Farrow ne t'ait pas fait la tête au carré, t'aurais bien failli faire plus de dégâts que trois rots mal placés et des rixes ridicules avec Lottie. Alors oui, t'es encore là à process ce deuil inversé. C'était comme jouer au Monopoly sans banquier, tu sais plus trop quoi faire à part jouer avec les dés. Mieux que rien vous me direz.

T'étais donc vaguement reparti pour somnoler quand tu as entendu les pas, puis le reflet dans ton rétroviseur central. L'effet est immédiat : la chaleur te prend au cœur, plus rapidement que jamais. Tu vas chercher sa main et sors de l'habitacle, non moins lourdement. Une fraction de seconde qui est aussi nécessaire à la concernée pour se remettre du bon côté. Tu lui obstrues la vue sur la mer, mais y'a pas mort d'homme, vous alliez pouvoir en profiter.
"On se connaît ?" blague à trois pounds, alors qu'elle soulève tes lunettes pour voir tes yeux qui la regardent déjà. Ils plissent méchamment, pas pour rien que tu les avais sur le nez. Avec un peu de chance elle ne verrait probablement rien, elle non plus. "On pourrait presque croire que je t'ai manqué !" bon, elle a vu que t'étais quand même un peu ému de la voir. Raté. "Chépa." tu la gardes contre toi, un vague sourire sur les lèvres, mais on ne peut plus sincère. C'était difficile de ne pas le faire, quand elle était là. "Bon d'accord, il se pourrait que tu m'aies manqué aussi. Un petit peu. - Ah ! - Mais juste un peu, hein. - Tu fais mine de parler à ton manager par dessus ton épaule : Elle a dit un petit peu ! (sauf qu'avec ce geste, ça te remet en tête la présence de l'autre)(l'autre qui rôde encore, alors qu'il n'est pas là)(légère fébrilité) - Va pas te faire des idées, Brisbane. - Trop tard, j'y ai un peu cru." et puisque t'as quand même vachement mal aux yeux, tu décroches un de tes bras qui l'étreint pour remettre ta monture sur le nez, le besoin étant une chouille trop fort.

Geste qui parut assez pour qu'Aza relève des dissonances dans ce que tu pouvais habituellement rayonner.

"Ça va ? T’as l’air crevé. - L'hiver, ma poule. L'hiver." que tu justifies sans réfléchir. C'est ce que tu sers à ta famille, parce qu'un ours, ça hiverne. Animagi c'est cool, avoir un ours en soi c'est cool, mais quand faut hiverner c'est beaucoup moins cool. Tu vas pour dégager un peu son visage de mèches rebelles emportées par la brise légère. Ton attention s'est même brièvement perdue là-dessus. "T'as encore roulé toute la nuit ? - C'est plus safe." ça dépend bien sûr des points de vue, mais pour toi, ça l'était. T'as donc pas beaucoup dormi avant qu'elle n'arrive, mais tu préférais ça que de finir encore emporté dans un de ces cauchemars revenus du passé. "Pas de condé pour te courser si tu dépasses les 70mph, meilleur plan." même si ça t'étais déjà arrivé une ou deux fois, mais c'était bien avant la guerre sorcière, alors tu vois, ça compte pas. On se demande même comment tu as pu filer entre les gouttes jusqu'à maintenant, on te connaissait plutôt fou du volant (désolé Lou, ton frère t'aime).

Tu relâches peu à peu ton étreinte, au diapason. "J'ai ramené de quoi te réveiller. - Le cerveau du groupe" l'aveu est solennel, même si tu t'en veux un peu de ne pas avoir ramené quelque chose comme tu le faisais d'habitude. Autre chose que ton vieux cul d'ours. Trente-huit ans quand même... "Tu préfères déjeuner dans la voiture ou bien un peu plus près de l'eau ? - En bas, c'est mieux pour boire la tasse" à croire que tu dis pire connerie que tu peux raconter d'habitude. Tous les moyens sont bons pour garder le ciel clair et les démons dans leurs greniers. "Si t'as froid on remonte, ok ?" même si tu pourrais aussi bien compter sur les boissons chaudes ou tes bras pour le faire, l'idée n'était pas de finir la goutte au nez. Une fois le deal fait, tu l'embrasses sur le bout du nez et récupère les clés de la voiture pour tout fermer.

Vous descendez de cette côte pour pouvoir vous engouffrer sur un morceau de plage globalement abrité du vent, gardant sa main dans la tienne. Même si elle ne pourrait pas te rattraper si tu t'éclatais comme un boulet, tu avais encore besoin de ce contact. Sur les deux minutes que ça vous a prit, le vent t'a empêché d'entendre grand-chose. Si bien qu'à un moment, tu lui demandes bêtement, sourcils froncés et concentré comme jamais "T'as dit un truc ?" mais même si elle te l'avait répété à ce moment-là, t'aurais rien capté.

Et de fait, t'as pas capté grand-chose. Ce que c'est chiant.

"Ca va toi ?" que tu lui demandes alors que vous vous installez dans un coin. "'Fin, depuis la dernière fois." faut dire que la fois passée, elle était dans un état pour le moins préoccupant. Y'avait que son père pour la foutre dans ces états, faut dire. Tu savais pas comment elle avait pu gérer le truc depuis, si peu qu'elle ait vraiment géré quoi que ce soit. On les connaît, les durs à cuire : ça dit rien mais ça marine toujours.
Quoiqu'il en soit t'avais surtout pas envie qu'elle échafaude un nouveau plan pour aller dézinguer le géniteur. Parce que cette fois, t'es pas certain de pouvoir avoir la force de l'en empêcher.
"J'ai complètement zappé la bouffe" que tu bredouilles alors que tu l'entends défaire le sachet à trésor. Le fameux sachet qui était sensé te réveiller. T'as été plutôt calme et bien élevé d'ailleurs, tu n'es pas allé fouiller dedans comme un malpropre - ce que tu fais aisément dans tes jours meilleurs. Pis de toute façon si y'a du café tu veux pas y toucher. Parlant de ça, tu devrais songer à la bécoter tout de suite avant de le regretter. Tu la checkes poing contre poing pour la remercier, puis tu enchaînes. "J'ai l'droit à combien ?" que tu lui demandes alors que la quantité aurait dû, dans une situation habituelle, annoncer la couleur. Mais puisque c'est Aza qui régalait, et que t'étais tout sauf en forme olympique, t'irais presque finir gentleman à lui proposer d'en manger un bout avant toi (non)(les ours d'abord).

Tu sens son regard un peu plus insistant qu'à l'accoutumée. Chose à laquelle tu réponds par une vérité pour le moins nébuleuse, mais une vérité quand même.

"C'est pas ouf en ce moment" comme ça, au moins, vous serez deux. "Y'a un 8 à 2008, j'aime pas les 8" que tu balances pour rendre le truc un peu moins sérieux - pourtant, ta trogne elle, ne ment à personne. Trente-huit ans quand même, putain.
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Azaël Nielsen
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MessageSujet: Re: alone together   alone together EmptyMar 19 Juil - 23:41
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Il plaisante, répond vite à ses questions, le tout avec un tel détachement que cela ne fait que renforcer l’idée qu’il lui cache quelque chose. C’est la seule raison possible à cette attitude, selon elle. S’il lui en avait laissé l’opportunité, elle aurait immédiatement creusé, cherché à savoir, à l’aider aussi s’il en avait besoin, seulement sa volonté se fait moindre lorsqu’il prend le temps de replacer quelques-unes de ses mèches de cheveux rendues folles par le vent. Au moins pendant quelques minutes. Son cœur fond devant cette douceur quand son cerveau, lui, s’agace de céder comme elle le fait. Il faut qu’elle sache si elle s’est trompée (comme si c’était possible !) ou pas.

L’attention générale est finalement redirigée vers le sac et un autre problème qu’ils ont à résoudre : l’emplacement du petit déjeuner. Problème qui lui trouve bizarrement sa solution en un claquement de doigt. Main dans la main, ils empruntent le sentier qui conduit jusqu’à la plage, sans qu’elle ne se défasse de son idée. Elle sait qu’elle ne peut pas le forcer à parler, ça ne fonctionne pas sur lui, mais il aura pris trop d’importance dans sa vie ces derniers mois pour qu’elle puisse passer au-dessus. Maintenant qu’elle a ça en tête, elle sait qu’elle ne pourra pas pleinement profiter du temps passé avec lui sans de vraies réponses. « Tu sais que je compte aller nulle part, maintenant que je suis là ? » qu’elle soulève lorsque le chemin se fait moins large et qu’il ne la lâche pas. Mais le vent allié à celui de l’eau qui vient mouiller le sable font écran, alors l’audition hasardeuse de son géant blond ne saisit rien.« Je disais : je suis contente que tu sois là. » A peu de choses près, elle lui répète ce qu’elle voulait dire, sourire en bonus, malgré l’inquiétude naissante suite à ses réponses précédentes.

Après quelques pas dans le sable, à marcher sans but, ils décident de s’installer dans un coin pas trop exposé au vent. Le précieux sac est posé entre eux, les gobelets encore chaud (merci la magie) avec. "Ça va toi ? Fin, depuis la dernière fois." Persuadée que c’était à elle de mener l’interrogatoire, elle ne s’était pas préparée à celle-là. Il l’éloigne de ses soucis à lui pour se concentrer sur les siens. Comme si elle en avait … Elle grimace pourtant, hausse les épaules aussi, à l’évocation de cet épisode. Veut-il vraiment savoir ce qu’il en est ? Pas pire, ni nécessairement beaucoup mieux. Ce serait mal la connaître que de croire qu’elle est passée à autre chose, son dernier Noël est bien inscrit dans sa mémoire et les heures passées à ressasser le souvenir n’aident pas à l’oublier. « Ça va. » La réponse est brève, presque sèche, ne laisse pas réellement de place aux détails, comme si ce n’était pas nécessaire. Le fait est qu’elle n’a toujours pas digéré tout ce qu’il s’est produit ce soir là à la villa. Pas plus qu’elle n’accepte les cachoteries de son frère. Consciente que Dwight cherche juste à vérifier comment elle se sent, et que lui n’est en rien responsable de ses histoires, elle reprend plus doucement, sans quitter l’étendue d’eau des yeux : «J’ai pas fait de conneries, si c’est ce que tu veux savoir. » Elle avait possiblement, sous le coup de l’émotion, évoqué l’idée de faire regretter à Jarod ses visites apparemment régulières à Marlon, et ce, de différentes manières. « Pour autant que je sache, Jay a toujours ses deux jambes et il respire. » Simplement parce que depuis le vingt-cinq, elle n’a toujours pas été confronter son frère. Sans moyen de communication avec lui, elle a préféré le laisser profiter des fêtes – à moins qu’elle ait plutôt préféré se laisser le temps de réfléchir avant de lui tomber dessus. Il paraît qu’elle est un peu trop impulsive parfois. Absurde. Ridicule. Absolument pas son genre. En plus, elle aura laissé bien une quinzaine de jours passer, si c’est pas une preuve de sa non-impulsivité ! Ok. Elle avait également remis les pieds sur la propriété (après avoir réfléchi au moins une bonne minute avant d’y transplaner !), alors qu’elle avait dit qu’elle ne le ferait pas (mais elle avait réfléchi juste avant !), cette fois cependant rien ne s’était produit. Pas de Marlon, pas de manifestation étrange, rien. « Et je suis pas allée m’occuper de l’autre, non plus. » L’autre, son père, Marlon Travers. Si elle l’avait fait, la nouvelle aurait probablement déjà fait la une et ne serait pas à côté de son ours pour en parler. Peut-être même qu’elle aurait été en photo. Non, cette fois, le dragon avait été étonnement raisonnable. « Je t’ai plutôt bien écouté. » Pas totalement donc, puisqu’elle est tout de même retournée sur la tombe de Vivien, mais globalement, l’engagement selon lequel elle devait se calmer et ne pas faire de conneries qu’elle pourrait regretter avait été respecté.

Le bilan étant relativement satisfaisant, elle enchaîne avec l’une des raisons principales de leur présence sur la plage : le premier repas de la journée, le plus important selon les experts. Information essentielle, capitale même !, que semble oublié momentanément son compagnon. Vraiment, il y a quelque chose qui cloche avec lui ce matin … « C’est pas pour rien que c’est moi le cerveau de l’équipe ! » Ses mots à lui, hein ! La vérité c’est qu’elle culpabilise de lui avoir gâché les fêtes. Ce premier repas royal de l’année qu’ils partagent, c’est sa façon de se rattraper. Il aurait pu avoir prévu d’apporter de quoi manger aussi, que cela n’aurait rien changé, elle aurait apporté sa part aussi.  "J'ai l'droit à combien ?" Elle jette un rapide coup d’œil au sachet sorti, puis au sac qui en contient encore, avant de le rassurer. « Mange ce que tu veux, y a largement de quoi faire, faudrait pas que tu me fasses un malaise. » Il y aurait probablement même de quoi grignoter pour plus tard, elle a acheté sans vraiment compter. « Tiens, je t’ai pris un grand chocolat chaud, en plus. » Le bon gobelet lui est tendu, alors qu’elle garde le sien devant elle. Evidemment, il est rempli de café. Boisson essentielle pour le bon fonctionnement de son cerveau, n’en déplaise à monsieur Brisbane. Elle aura même pensé à la bouteille d’eau.

Mieux installés, plus en position de parler aussi, elle pose les yeux sur lui et ne le lâche pas du regard. Si l’hiver peut bien jouer sur son humeur, comme il le dit, il doit y avoir autre chose, Des journées plus courtes et un vent frais ne peuvent pas suffirent à fatiguer, si ?  "C'est pas ouf en ce moment" Elle retient tout juste de lui dire ah ! je le savais ! il y a bien un nuage qui lui occupe l’esprit. "Y'a un 8 à 2008, j'aime pas les 8" Really ?? Il espère s’en tirer avec une histoire de nombre ? Azaël voit bien qu’il dissimule derrière cette pseudo-confidence le fond du problème, et pour qu’il tienne tant que ça à le tartiner de bêtises, c’est que ça doit être sérieux. Si ça ne tenait qu’à elle, elle aurait écarté cette histoire d’un bon coup de pied pour lui demander clairement ce qui ne va pas. Mais elle continue de se répéter que ça ne sert à rien avec lui. L’expérience lui aura apprise que si l’ours ne veut pas parler, il ne le fera pas ou alors à sa manière. Foutu caractère ! Résignée, elle se décide à aller dans son sens, à le suivre sur ce chemin en espérant y trouver au bout ce qu’elle attend. « Je trouve que le huit te va bien pourtant. » Autant que le sept. Et puis après quelques secondes, elle complète. « Mais il me va sûrement mieux à moi, t’as raison. Tu me diras bientôt si le neuf me va aussi bien, que je sache quel nombre je dois préférer aussi. » Le problème ne peut quand même pas venir de son âge, si ? Est-ce qu’il se sent vieux ? S’apprête à lui faire une crise de la trentaine tardive ? à anticiper la crise de la quarantaine ? Elle en aura géré des choses, mais ça ?? Jamais. « Y a d’autres trucs qui te plaisent pas, à part cette histoire de 8 ? D'autres nombres que t'aimes pas? » Ces derniers mois n’ont pas été évident pour elle, mais elle ose à peine imaginer comment lui les a vécus. Le lockdown lui avait mis un sacré coup, son anniversaire aussi apparemment et les fêtes n’avaient pas eu le ton qu’il avait espéré. Elle sait qu’il aurait aimé le passer avec sa famille, eux aussi d’ailleurs l’aurait voulu, pour avoir entendu un échange ou deux. De ce côté-là, elle est chanceuse, elle n’a jamais eu à passer les épreuves qu’il avait eu à vivre. « La qualité du p’tit dej peut-être ? Promis, si c’est ça j’te tape pas. » Elle tourne autour du pot, comme il l’a fait, jusqu’à ce qu’ils en soient trop proches pour reculer.

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MessageSujet: Re: alone together   alone together EmptyVen 22 Juil - 22:19
tw: TCA (mention)

Tu relèves pas ce qu'elle te dit concernant ses déboires : tu sens que ça lui tape sur le système, déjà, et t'as au moins eu ce que tu voulais, à savoir des nouvelles. Comme ça l'est pour toi, la règle tacite est de se dire que si elle a besoin, elle sait que t'es là. Et t'insisteras pas. Sans doute parce que t'as pas trop la force, faut bien l'avouer ; mais aussi parce que faut savoir s'y prendre avec Aza. Et en général, attendre qu'une fenêtre opportune pope, c'est plutôt le bon plan.

Enfin, malgré le plan, tu sens bien que ça va pas tant.

Elle t'a peut-être écouté, oui, ou peut-être qu'elle s'est surtout dit qu'à Noël, ça servait à rien. Tu sais pas trop ce qu'elle peut ressentir avec tout ça, t'as pas l'empathie de Lou, et t'arrives pas vraiment à te mettre dans les souliers des gens. Alors ça te garde un peu de trop t'investir, même si t'y fais attention, et c'est peu dire. T'as le recul que certains n'ont pas, comme qui dirait ; tout en ayant pas forcément toutes les billes en main pour vraiment "comprendre" au seins propre et profond du terme. Parce que toi, tes parents, ils ont beau avoir eu leurs haut et bas, tu les aimes et tu les aimeras encore longtemps. T'as pas de bails dramatiques de ce genre, et t'ose pas imaginer ce que ça doit être, de ne pas avoir de famille depuis le début. Azaël a une résilience que t'as pas forcément, en témoigne ton état face à des cauchemars incessants et pourtant familiers. En gros, dit grossièrement : t'aurais dû t'habituer, depuis le temps. Et ce malgré le creux d'années où t'avais pu être un peu tranquille à ce niveau.

"Mange ce que tu veux, y a largement de quoi faire, faudrait pas que tu me fasses un malaise. - Tu m'prends pour mister chiffon ou quoi" grommelles-tu avec un vieux rictus qui ne laisse pas présager l'incident diplomatique. Elle te montre un peu ce qu'elle t'a ramené et le sourire s'est un peu plus raffermit. "T'as dévalisé le moldac" commentes-tu. C'était pour la bonne cause, de toute façon. On ne vous y reprendrait pas.

Puis t'as lâché ton truc, en noyant le poisson maladroitement. Enfin, adroitement dans la catégorie 'vieux clown encroûté', ce qui revenait au même.
La bonne nouvelle dans l'histoire, c'est que ta copine en plaqué or juge bon, à ce moment, de t'accompagner dans tes pitreries défensives. "Je trouve que le huit te va bien pourtant." sourcil haussé, regard de côté. "Tu dis ça parce que j'ai du bide hein" que tu rétorques aussitôt. Le bide du huit, on le connaît. "Ca aussi c'est l'hiver t'sais." dis-tu un peu plus bas, alors que t'es loin d'avoir la bedaine d'un ours, un vrai. T'avais quand même eu quelques soucis de poids étant enfant et tu prenais assez rapidement, alors oui, t'avais sans doute dû en prendre 2-3, avec toutes ces merdes.

Y'a pire dans la vie, hein. Mais c'est vrai qu'avec cette période "pas ouf", t'as tendance à prendre les choses un peu plus... un peu plus personnellement, on dira.
"Mais il me va sûrement mieux à moi, t’as raison. (Ouais, non, ptet pas quand même.) Tu me diras bientôt si le neuf me va aussi bien, que je sache quel nombre je dois préférer aussi. - Si t'es toujours là quand j'aurais le neuf, j'le kifferais bien" c'est que la conversation commencerait vraiment à devenir bizarre, vu de l'extérieur. Mais vous aviez l'air de plutôt bien vous suivre jusque là, même si après ça, faudrait pas trop t'en demander.

"Y a d’autres trucs qui te plaisent pas, à part cette histoire de 8 ? D'autres nombres que t'aimes pas?" léger silence, l'oeil qui va chercher l'horizon, l'écume des vagues qui s'échouent un peu plus loin. "Ouais, le 91" ce qui n'était pas du tout en rapport avec une année sombre que tu as compté, te rappelle cet ami qui se balade sous tes yeux comme si rien ne s'était passé.

"Il pue du uc' le 91."

Ou peut-être que si.

Tu renifles un coup. Pas la peine d'aller plus loin que ça pas vrai ? C'était sans compter le flair imparable d'Azaël, qui joue sur tes sentiments. Faut quand même pas pousser : t'aurais jamais critiqué son choix de bouffe. Parce qu'à part le café (qu'elle te sert jamais, elle a bien comprit la leçon) y'avait rien que tu puisses vraiment ne pas bouffer.

"La qualité du p’tit dej peut-être ? Promis, si c’est ça j’te tape pas. - Ca vaaaa, on s'est tapé pour moins qu'ça" t'as encore quelques réserves. Pas beaucoup mais y'en a. Tu vas chercher de la main le chocolat chaud, l'hume un peu. Il est déjà bien bouillant au toucher, sous le cartonné. Tu vas peut-être attendre une chouille avant de te jeter tête la première dans la catastrophe, pas vrai ? "Il est nickel ton p'tit dej" à son image, que t'aurais rajouté, mais là elle t'aurait vraiment tapé pour le coup. L'idée te déplaît pas dans l'ensemble, tes yeux fatigués eux, sourient doucement rien que d'y penser. Dommage qu'elle les voie pas, sont encore cachés derrière les verres fumés.

Tu fais quelques dessins ridicules dans le sable, sans doute pour faire passer ce qui ne sort pas vraiment. Tu fais pas attention, entre le vent, la mer, ton attention sur ce dessin (rien d'obscène, c'est juste une maison avec un super toit)(un carré et un triangle dessus, quoi)(propre). Mais une personne arrive dans ton dos, marche dans le lointain, comme si elle s'était sortie d'un désert. A cette heure, un promeneur levé tôt. Il se traîne. Comme un fantôme. "Y'a juste des choses qui reviennent" comme le cauchemar que tu lui as vaguement fait à Noël. "J'pensais que c'était fini, mais ça r'vient." tu dis ça comme si elle savait d'où tu venais ; même si son sens de l'observation aurait très bien pu l'y aider, tu lui avais jamais vraiment dit. Peut-être que ce sera pour aujourd'hui. Ou peut-être pas.

Tu relèves un peu les yeux, balaie vaguement la conversation qui pourtant, commençait à devenir un peu plus sérieuse. Ca ne durera pas.

"Ils vont bien là-bas ?" pas la peine d'en dire plus, car même si vos cercles ne sont pas visibles sur vos poignets, les pensées sont toujours dirigées vers eux.
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Azaël Nielsen
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MessageSujet: Re: alone together   alone together EmptySam 23 Juil - 23:28
Alone together
Janvier 2008, Côte Galloise |  @Dwight Brisbane



L’hiver a décidemment bon dos aujourd’hui ! La fatigue, son physique, et ensuite quoi ? Il ne pourra pas continuer à repousser le sujet indéfiniment, quand bien même il sera parvenu à la faire sourire avec son histoire. Elle tente de creuser un peu, garde cette histoire de nombre à laquelle il reste attaché.  "Ouais, le 91" Y a un sacré écart numérique entre le 8 et le 91! Si elle a fait le rapprochement assez rapidement entre le 8 et son âge, il lui faut un peu plus de temps pour comprendre 91. Et encore … comprendre est bien grand mot. Elle se dit qu’il doit parler d’une année, mais n’a aucune idée de ce qu’il a pu vivre à ce moment-là. Il a dû se passer un truc lourd, grave, qui lui a bien plombé le moral. Un évènement dont il n’est pas parvenu à se défaire.

Et alors qu’elle pensait qu’il allait se confier, quoi qu’elle aurait été surprise qu’il crache le morceau si vite, Dwight s’empare de la perche tendue pour parler petit dej. Evidemment, ça aurait été trop facile. Elle se console en se disant qu’au moins, il y aura un truc positif dans la journée.

Un peu déçue, elle s’empare d’un biscuit qu’elle retire de son sachet avant de croquer dedans et porter son attention sur un point au loin. "Y'a juste des choses qui reviennent. J'pensais que c'était fini, mais ça r'vient." Le Brisbane est loin d’être précis, il se noie dans le vague, étend devant eux le brouillard comme on étend un drap sur un fil. Elle porte son regard sur l’œuvre de l’artiste qui repose entre eux. Une maison. Simple, mais mignonne. A son dessin, elle ajoute un soleil qui sourit et puis un arbre aussi pour compléter le tableau classique. "T’aurais dû me dire que ça allait pas." Ca la froisse un peu qu'il ait rien voulu lui dire avant aujourd'hui. Loin d’être bête, elle établit un lien avec ce fameux évènement de 1991, se dit qu’il doit y avoir un genre de date anniversaire difficile à vivre. Elle n’aurait probablement pas pu faire grand-chose pour lui, si ce n’est être là, mais ça aurait été mieux que rien. "Je reste avec toi jusqu’à demain de toute façon. " Le plastique d’emballage qu’elle tenait encore est froissé et rangé dans la poche latérale de son sac. Y a pas vraiment de lien direct avec ce qu’elle racontait juste avant. Ce n’est pas une demande, tout juste une annonce quant au programme qu’elle a décidé de modifier un peu. Elle aurait dû le quitter dans la soirée, rejoindre la Fawkes pour tenter de travailler ses barrières mentales aussi, sauf que maintenant qu’elle sait qu’il y a un truc qui ne va pas, elle n’arrivera pas à se le sortir de la tête.  Sa concentration sera moins bonne et l’exercice de fait, rendu inutile. Tant pis, ses grands projets attendront quelques heures de plus. "J’ai rien de prévu avant demain après-midi, donc avant que tu dises quoi que ce soit : c’est non négociable." Elle se dit qu’elle pourra même le retrouver plus tard dans la semaine, essaye déjà de tracer un semblant de planning. Entre temps, qui sait, elle aura pu parler à Jarod et aura besoin de débriefer ce qu’elle pressent comme une conversation houleuse, avec lui.

"Ils vont bien là-bas ? " Elle relève les yeux vers lui, à croire qu’il sait quand ses pensées s’envolent vers l’Ordre. Elle a un sourire en coin, pas moqueur, bien au contraire, elle est toujours touchée par ce besoin qu’il a de savoir comment sa fratrie (au sens large) se porte, et bien consciente qu’il vient juste de trouver un autre moyen d’éloigner ses problèmes. Novembre lui avait permis de fréquenter certains de ces « ils » un peu plus, de presque s’attacher à eux aussi d’une certaine manière. " Lottie a encore un peu de mal avec le côté scolaire, si tu veux mon avis. L’adaptation n'est pas si simple, mais ça va, je pense. " Depuis qu’elle a participé à son transfert, Aza veille sur elle de loin. Surveille ses progrès, même si pour le moment il n’y a pas grand-chose à constater. Et même si elle ne fait pas techniquement partie de sa famille, elle sait qu’il s’est attachée à la gamine. " Du côté de ta famille, Tommy est toujours en train de bosser sur le cas de Mira. D’ailleurs, il y a pas un truc entre eux ? Non, parce que vraiment, ça serait à peine surprenant ! Je pense que y en a d'autres qui se disent la même chose. Ta sœur va bien, aussi, toujours aussi gentille, à surveiller tout le monde. " Ça lui a fait drôle au départ de surveiller des gens de l’Ordre, d’habitude c’est pas le genre de public qu’on lui demande de garder à l’œil – il ne lui a même pas demandé, elle a juste pris l’habitude depuis que les moyens de communications sont hors service. Dwight lui a parlé d’eux à l’occasion, de leurs conneries de gamins aussi, et un peu du manque de plus les avoir tout le temps dans sa vie – ça, elle l’aura déduit toute seule. Alors, parfois, elle laisse traîner une oreille, récupère une info ou deux, histoire de pouvoir transmettre au grand frère qui veille de loin. Mais l’échange de nouvelles n’est qu’à sens unique, le reste de son clan n’a aucune idée de comment il se porte, lui. Privilégiée sur ce point, elle a parfois été tentée de leur dire qu'il allait bien mais n'a jamais franchi ce pas. " Oh, et Leonor ça a l’air d’aller aussi, les autres s’en occupent bien. " Tommy, Chérie, Mira, Leo, … les cas les plus faciles, ceux qui ont vraisemblablement le moins de problèmes. " Et Nate, je sais pas trop. " Le bilan est plus mitigé pour le dernier des frères Brisbane, récupéré pendant l’été. Azaël aurait aimé lui donner un compte-rendu 100% positif, il en aurait eu besoin. "Il a l’air d’avoir retrouvé totalement l’usage de sa magie cela dit. " en tout cas, elle ne l’entend plus râler dans les zones d’entraînement. " Mais je suis pas sûre qu’il soit vraiment bien. Je l’ai croisé l’autre jour, il a ce truc dans le regard, j’sais pas, c’est peut-être qu’une impression. " Un peu comme Dwight, par moment. "A part ça, ça a l’air d’aller de leur côté." Malgré les perturbations magiques, ils sont tous en sécurité, c’est le plus important.
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