ghost & vampires stories (alannes #1)

ghost & vampires stories

Monsters are real, ghosts are real too. They live inside us, and sometimes, they win.

@Alphonse Chafay / 27 DECEMBRE 2007 ; FAWKES LEARNING CENTER

La demi-lune éclairait le ciel noir au-dessus du manoir qui abritait la Fawkes Learning Center. Appuyé contre l’un des pans du mur d’une veilles ruines, Johannes observait les lieux, la cigarette entre les lèvres. Emmitouflé dans son manteau, les pieds dans la neige, il profitait de cette fin de soirée pour s’accorder une petite pause. Les sens en alerte, il n’y avait pas eu d’attaque d’inferis dans les environs, mais lui, et son frère, en résident de lieu s’assurer qu’il n’y avait, en effet, pas de menace. Il ne manquerait plus que ça, qu’un groupe de ces créatures leur tombe dessus et s’en prennent aux élèves. Les fêtes terminées, quelques élèves étaient déjà de retour, le sorcier avait suggérer de faire un petit repas pour le nouvel an, au moins pour attendre minuit et célébrer la nouvelle année. Il n’avait pas particulièrement le cœur à la fête, mais il était assez en forme pour ne rien laisser paraître, et il n’avait aucun droit de retirer, à qui que ce soit, une raison de faire la fête.

Depuis son accident, malgré le confinement et les événements récents, Johannes avait presque l’impression que le mois de décembre fut relativement calme, mais ses attentes n’étaient pas bien élevés. Le calme avant la tempête ? Certainement. Le court moment de répit qui lui était accordé, il tentait d’en profiter. Son emploi du temps n’était pourtant pas moins remplis depuis qu’il était remis sur pied, bien au contraire, il faisait tout pour s’occuper l’esprit.

Il appréhendait l’éventuelle visite de fantômes du passé (puisqu’il y avait eu vent d’apparition), même si ni lui, ni Elias en avait eu. Pour une famille frappée par la mort à cause d’une malédiction, ils ne semblaient pas faire l’unanimité du côté des morts. Johannes pourrait en témoigner, la faucheuse elle-même l’avait refusé à deux reprises, et il ne comptait pas lui donner une troisième occasion. S’il était touché par the luck of the Irish, il ne voulait pas trop pousser sa chance. Pas de visite de morts. Tant mieux. La dernière chose que le vampire souhaitait été de recevoir la visite de son feu paternel, l’un de ses oncles ou pire: son grand-père.

L’idée le faisait frissonner, il remuait la tête, un "brrr" de dégoût roulant dans sa gorge avant qu’il ne se détache du mur, écrasant le mégot de cigarette avant de prendre la direction du manoir. Il n’avait pas encore pris sa ration de sang, mais il n’avait pas eu besoin de le faire, dans un effort de levé le pied, il régulait mieux son utilisation de la magie et surtout, il ne l’utilisait dernièrement que dans le cadre de démonstration et parfois quelque transplanage. Et s’il était toujours en alerte, il pouvait faire la différence avant et après son accident. Il y avait cependant eu des effets secondaires depuis l’attaque, chose dont il ne s’était pas soucié, ni même partagé avec son frère, persuadait que c’était dû à de possibles symptômes post-traumatiques, communs depuis le début de la guerre. Chose qui avait souvent lieu la nuit, jouant avec la frontière de la réalité, mais comme ce n’était pas la première fois qu’il vivait ce genre de phénomène, Johannes ne voulait pas alarmer qui que ce soit. Il allait mieux, même s’il n’allait pas bien.

Un bruit le sortit de ses pensées, et s’il reconnaissait la magie, il devait se retourner pour se retrouver nez à nez avec, « Oh, Alphonse! Il vérifiait sa montre, avant de reposer son regard sur le vampire. Que fais-tu hors de ta chambre à cette heure ? Est-ce que ton lézard te joue encore une blague ? » Johannes lui adressait un léger sourire amusé, le regard sondant un instant le couloir dans lequel ils se retrouvaient.

Invité Invité

Tout ce qui se passait autour de toi était, depuis ton arrivée, souvent synonyme de brouillard.
Tu avais pourtant su t'acclimater, au moins en apparence, à cette nouvelle vie que tu croyais dur comme fer n'être qu'une habitude, un soupçon oubliée il est vrai. Depuis le soir où tu avais rencontré Winnie (ton nouvel ami)(qui n'avait pas du tout commencé à t'imprégner de ses idéaux révolutionnaires pro-hybride) et surtout où tu avais fait la rencontre d'un fantôme étrange, tu ne te sentais pas tout à fait bien. Pour la première fois depuis longtemps, tu ne t'étais pas senti secoué. Tu avais réussi à éviter toutes les autres informations courant les couloirs, par on ne sait quel super-pouvoir (sans doute celui d'être à moitié dans la lune, à moitié parmi eux). Notamment celle qui parlait d'autres dangers qui menaçaient potentiellement leur, votre foyer. Savoir que des Inferis erraient en dehors, à la recherche de quoi s'attaquer, aurait vraisemblablement plongé ton cœur d'adolescent (à peine adulte maintenant) dans la panique.

Pas de panique, donc, cette nuit où tu décides de laisser Léon dormir paisiblement sur ton lit (lui au moins savait le faire). Seulement le besoin viscéral de chercher l'aide, une écoute, ce quelqu'un qui saurait remplir ce vide sidéral à chacun de tes pourquoi. Elias, Johannes, Arthur... il n'y avait pas beaucoup de choix, à vrai dire, mais il était déjà grandement suffisant. Tu ne voulais pas les importuner dans leur repos, d'autant que tu n'avais, concrètement, pas le droit de traîner hors des dortoirs.

Tu n'étais pas du genre à aller à l'encontre des règles, vraiment pas. Tu n'avais pas l'étoffe de Lottie, pour ne citer qu'elle, bien qu'elle arrivait parfois à t'embrigader dans ses péripéties. Parfois qui était déjà beaucoup pour tes protecteurs attitrés. Tu ne te rendais pas vraiment compte des choses : brouillard. Pourtant il y avait quelque chose de sincère en toi, celui de ne pas savoir. A moins que ce soit celui de croire bêtement ce qu'on pouvait te dire. Sincère naïveté.

C'est sans vouloir embêter qui que ce soit que tu pars à la recherche d'un de ces trois hommes, chassant mentalement celle qui était manifestement reliée à ton tome De la résurrection. Tome que tu avais laissé enfermé quelque part, mais qui finissait toujours par te retrouver, avec l'homme qui l'habitait.
Sans t'en apercevoir, tu fais fonctionner tes sens de jeune vampire, remontant une pseudo-piste magique qui te mène, le hasard est donc bien fait, jusqu'à Johannes.

"Oh, Alphonse!" réflexe idiot, tu te retournes pour voir s'il n'y a pas quelqu'un d'autre derrière toi - peut-être le Alphonse qu'il hèle. "Que fais-tu hors de ta chambre à cette heure ? Va t-il te gronder ? D'instinct, tu baisses la tête. Est-ce que ton lézard te joue encore une blague ?" mais il n'a, pour le moment, pas l'air en colère. "P-Pardon, Jo," commences-tu, pour te mettre là où tu devais être : à l'étage du dessous, malgré ta (très) grande taille. Dans ta djellaba violette préférée, tu es planté là, te triturant tes grandes mains. Tu ravales finalement ta salive et prends ton courage à deux mains : de toute façon, il comprendra bien assez tôt que ce n'est pas pour l'embêter que tu es là. "Léon il a rien fait" contrairement à toi, semble t-il. Tu relèves le menton et, tout en maintenant un espèce de regard volatil, tu ajoutes. "J'ai soif... un peu" mais c'est pas vraiment ça le problème.

Jeune vampire, tu n'étais jamais vraiment rassasié. Tu n'en avais vraiment jamais assez de t'humecter le gosier du nectar naturel des sorciers, d'autres créatures sentant particulièrement bon, encore moins. Il ne valait mieux pas que tu les croises souvent, ceux-là. "Mais... j'avais besoin de te dire un truc" parce que de toute façon, cette nuit comme les autres, tu n'allais pas pouvoir faire grand-chose d'autre que de laisser ces pensées tourner en rond. Ou les laisser te grignoter encore un peu plus ? A quoi bon.

"Y'a un monsieur qui essaie de me parler et me fait peur un peu je sais pas" ce n'est pas bien clair, mais l'adulte du duo saura sans doute te faire préciser tes propos. Ils étaient naturellement désordonnés, du fait de la situation. "J'crois c'est mon livre, il sort du livre" le fameux livre que tu te traînais depuis ton arrivée, avec le peu d'affaires que tu avais emporté avec toi. L'autre, le Coran, était heureusement plus calme, et c'était bien le seul à pouvoir t'aider ces derniers temps. C'était méchant de dire ça, mais parfois tu n'y arrivais pas. "Je sais pas ce qu'il veut, et, et le livre--" le livre, lui, comme cette impression de familiarité, "il revient toujours" l'oeil se soude un peu plus longtemps à ceux de Jo. "Ca t'a déjà fait ça toi ?" parce qu'à défaut d'avoir des réponses par toi-même, un élément de référence serait a minima nécessaire.