BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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MessageSujet: (petty #1) you again   (petty #1) you again EmptyJeu 7 Avr - 15:28
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novembre 2007, The Iron Institution. Les jours se confondent à présent. La nuit se mêle au jour et les heures défilent sans que Peter ne parvienne à contenir le flux interminable des secondes. Même ses sens, pourtant largement développés par sa forme de rat, se trouvent mis à mal par l'obscurité totale dans laquelle il est plongé depuis son arrivée. Pas le moindre faisceau de lumière, pas le moindre interstice par lequel il pourrait apercevoir l'extérieur. Par bien des aspects, l'Iron Institute de révèle être plus inconfortable que ses précédentes prisons, pourtant Peter supporte mieux son séjour ici qu'à Azkaban. L'absence de détraqueurs joue un rôle important. Et même cette obscurité tant redoutée efface d'un trait les monstres vaporeux qui se dessinent sur les murs comme l'ombre de ses nombreux regrets. Ici, ils ne sont plus que des murmures soufflés au creux de l'oreille. Voix perfides et déroutantes, fantômes d'un passé qui n'est pas le sien, ils viennent tous avec leur litanie de mots et de souffrances, qu'ils viennent déferler sur ses épaules frêles, comme s'il avait jamais eu la force de porter tous les maux du monde. Les voix sifflent des promesses venues de l'au-delà. Intrigantes, attirantes, Peter a parfois l'impression de percer avec elles les mystères de la vie et de la mort. Comme si le royaume des esprits n'attendait plus que lui. Et si les voix devraient l'accoutumer à l'idée du trépas, elles ne font que nourrir une peur grandissante pour l'après. La terreur grandit à mesure que la mort se veut séduisante. Vile tentatrice dans un monde de souffrance. Pourtant il ne cèdera pas. Il ne cèdera jamais. Il a bien trop peur. Et il est trop bien placé pour savoir que derrière le voile se cache tout un monde d'agonie, dont on vient lui rapporter les secrets à peine ses paupières sont-elles fermées.

Le bruit des gonds rouillés qui grincent à mesure qu'on ouvre péniblement la porte de sa cellule lui fait relever la tête. Le geste est trop brusque et il sent le sang quitter son crâne pour quelques secondes. On allume les torches de sa cellule d'un coup de baguette et Peter ferme les yeux, les flammes vivement gravées au creux de sa rétine. Il cligne plusieurs fois, tente péniblement de s'habituer à la lumière et commence à discerner les contours de deux sorciers dans l'embrasure de la porte. Il reconnait immédiatement Venus, pour sa chevelure remarquable qu'elle seule semble capable d'entretenir dans cet établissement. A côté d'elle, un sorcier, qu'il ne reconnaît qu'une fois la lumière lui permettant de deviner la couleur de ses cheveux. Un Weasley.

Dix minutes, leur annonce Venus. ” Peter croise son regard, mais ils n'échangent pas un mot. Il attend qu'elle ferme la porte pour se concentrer sur son nouveau visiteur. “ Percy, commence-t-il. Je commençais à m'étonner de ne pas te voir. ” Après tout, s'il s'était fait attraper par l'Ordre, c'était par sa faute. Il esquisse un sourire. “ Mon vieil ami, ça fait longtemps.
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MessageSujet: Re: (petty #1) you again   (petty #1) you again EmptyMer 13 Avr - 16:03
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novembre 2007, The Iron Institution.


Aller le voir ou ne pas y aller.
Lui parler ou l’écouter.
Chercher à comprendre ou rejeter en bloc.
Y aller ou rester le plus loin possible.

Les questions, les oppositions plutôt, sont nombreuses à s’être imposées à son esprit depuis le mois de juillet, depuis qu’il l’a vu et a contribué à sa capture. Peter Pettigrew est vivant, enfermé entre les murs de l’Iron grâce à lui, pourtant il n’a jamais réclamé le droit de le rencontrer. Il ne compte pas parmi les membres importants, de ce fait, il n’a pas eu la priorité sur les entretiens avec le prisonnier. Mais là, après tout ce temps, ils doivent bien avoir obtenu ce qu’ils cherchaient, non ? Il n’y a donc pas de problèmes à ce qu’il aille lui rendre visite, pas vrai ? Et puis si c’était le cas, sa mère lui aurait sûrement fait passer le message … à moins qu’elle ne l’ait fait et qu’il ne l’ait pas reçu ?

Alors il s’était finalement décidé à transplaner jusqu’à la prison de l’Ordre.

Jusqu’à la dernière minute, il a hésité. Est-ce qu’il a vraiment besoin de le faire ? Ne serait-il pas mieux sans s’imposer une conversation avec Peter ? Ce n’est qu’une fois face à Venus qu’il fait le choix de continuer. Mais c’était sans compter sur la réception commune d’un sms annonçant le confinement des planques, juste avant qu’il ne puisse lui expliquer la raison de sa présence.

Rester ou partir.

Elle lui avait demandé ce qu'il faisait, et peut-être un peu rapidement, il avait répondu qu’il restait.

Ça fait déjà deux ou trois jours qu’il se remet à hésiter quant à la légitimité de sa demande et ce qu’elle pourrait bien lui apporter. Il aura fallu que Buffy lui dise de lâcher le morceau au dîner la veille pour qu’il avoue la raison de sa présence. « C’est tout ? » qu’elle lui avait même dit amusée par l’état dans lequel ça l’avait mis lui de devoir s’expliquer. « On va demander à Venus, mais on doit bien pouvoir te laisser le voir. De toute façon, c’est pas comme si on avait mieux à te proposer niveau activité ! » Et Venus avait accepté non sans quelques conditions.

Après des années, il allait se retrouver face à l’animagus qui avait vécu dans sa maison et l’avait vu grandir.

Chaque pas soulève une nouvelle question, un nouveau doute, mais il ne peut pas reculer, pas maintenant. Et alors qu’ils approchent de la cellule, elle lui jette un regard qu’il interprète comme étant sa dernière proposition pour se rétracter. Il décline. Il est là, coincé à l’Iron, c’est donc un signe qu’il doit le faire, au moins pour soulager son esprit de ce poids qu’il traine depuis l’été.

« Dix minutes. »

Le minuteur est lancé, il ne doute pas que Venus se montrera particulièrement attentive à ce que leur rencontre ne s’étale pas au-delà du temps qu’elle leur accorde. Est-ce que dix minutes seront de trop ? ou alors insuffisantes ? Derrière lui, la porte se referme, il en profite alors y appuyer son dos, les bras croisés contre sa poitrine, comme pour établir une distance entre eux.

« Percy, je commençais à m’étonner de ne pas te voir. » Est-il vraiment surpris? Il se permet d'en douter un peu. Ce qui est surprenant en revanche, c'est de se trouver face à l’homme plutôt qu’au rat. Le constat ne le frappe que maintenant. Il s'était bien dit que ce serait face à Peter Pettigrew qu'il se trouverait, mais n'avait pas totalement fait le rapprochement avec l'homme. Il se fait la remarque qu'il ne s’était jamais imaginé ce timbre de voix pour l’animal, toutes les fois où il se jouait les réponses que le rongeur pouvait lui servir. Ni cette allure. Encore que, le physique l’interpelle moins, il avait vu quelques clichés dans de vieux albums de l’Ordre ... « Mon vieil ami, ça fait longtemps. » Le terme d’ami le fait tiquer, le dérange d’une certaine manière. Il est vrai qu’à une époque lointaine, un temps où il ignorait tout de l’identité de ce rat des champs qui partageait sa vie, ils étaient amis. Le genre d’ami à qui il confiait tout, à qui il récitait ses cours encore et encore jusqu’à obtenir un signe de l’animal qu’il interprétait comme étant des félicitations. Mais il confirme tout de même d’un hochement de tête. « J’étais occupé. »Faux. Si ce n’est l’attaque de la planque, son agenda n’avait pas connu de surcharge particulière. Et ce n’est pas l’annonce du confinement dans les planques qui vont venir bouleverser celui-ci dans les jours qui viennent. « Comment tu trouves ta nouvelle résidence ? » Comme s’il allait pouvoir y changer quoi que ce soit ... C’est une prison, pas un hôtel dont il serait le manager.  Mais Percy choisit la facilité en commençant avec une question banale. Après tout, ils ont ont partagé le même toit pendant de nombreuses années, que ce soit au Terrier ou à Poudlard ! Des adresses partagées jusqu’à ce que l’un d’eux ne fuit et ne fasse encore une fois un mauvais choix. Il en a connu combien de nouveau foyer d'ailleurs depuis la dernière fois qu’ils se sont vus ? «Est-ce qu’elle est mieux que la précédente ? » Il parierait sur un manoir certainement, ou alors une maison de taille appréciable, ça doit bien apporter quelque chose d’être un fidèle serviteur du chef, non ?

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MessageSujet: Re: (petty #1) you again   (petty #1) you again EmptyJeu 14 Avr - 15:03
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novembre 2007, The Iron Institution. Percy a tellement changé, depuis la dernière fois qu'il l'a vu. Il n'a pas tellement grandi, et s'il a pris du muscle, ce n'est pas un changement drastique. En revanche, son visage est marqué par les quelques années de guerre qui séparent leur dernière entrevue de celle-ci. Ses mains sont abîmées par endroits, et quelques rides naissent au coin de ses yeux quand il parle. Sa chevelure est toujours aussi flamboyante, mais son regard a quelque chose de nouveau, de plus profond. Peter embrasse l'ensemble de ces détails avec un intérêt tout particulier. Il n'a pas vraiment eu l'occasion de le faire sur le bateau, la tumulte de son arrestation l'ayant privé de tout échange avec le Weasley. Mais aujourd'hui, il compte bien profiter des dix minutes qu'on leur accorde pour tout savoir du jeune homme. Au fond, Peter espère qu'il soit devenu un sorcier à la hauteur de son ambition démesurée. Percy a toujours été un bon garçon, mais Peter l'a souvent vu se perdre dans des entreprises douteuses.

S'il tique au mot "ami", Percy ne relève pas. “ J’étais occupé. ” Peter hoche la tête, compréhensif. Avec la guerre, et son évidente appartenance à l'Ordre du Phoenix, Peter ne doute pas que Percy ait un emploi du temps chargé. L'important, à ses yeux, ait qu'il ait pris le temps de venir échanger quelques mots avec lui. “ Comment tu trouves ta nouvelle résidence ? ” Peter le dévisage en silence. Un petit sourire étire ses lèvres. Il est trop indulgent avec toi, Peter. Le rat secoue la tête, chassant l'esprit comme il le peut. Mais il n'a pas tord, au fond. Peter ne s'attendait pas à tant de clémence de la part du jeune sorcier. Il se préparait à une litanie de reproches et de questions, mais peut-être viendront-ils après. Mais Percy lui parle comme à un vieil ami, et Pettigrew sent une bouffée d'affection pour le Weasley grandir en lui. “ Est-ce qu’elle est mieux que la précédente ? ” Ses petits yeux sombres se plissent, sa bouche esquisse un tic venant de sa forme de rat. “ L'île était plus large. J'avais de l'air frais et pas de murs oppressants comme ici. ” Il jette un coup d'œil sur le côté. Immédiatement, l'ombre des torches aux flammes dansantes se transforme en monstre cornu et menaçant. Il cligne des yeux et revient à Percy. “ Et toi ? Qu'es-tu devenu, depuis la dernière fois que nous nous sommes vus ? ” Il ne sait pas vraiment quand c'était, qu'ils se sont croisés pour la dernière fois. Il appartenait à Ron, à cette époque, et la relation entre les deux frères était parfois tendue. “ Je me souviens encore de la fois où tu es devenu préfet en chef... J'étais très impressionné. Je n'ai jamais autant réussi à l'école - c'était toujours James, Sirius... ” Par bien des égards, Peter avait du mal à s'identifier au garçon, à l'époque. Il n'y avait que dans ses moments de faiblesses, toutes ces fois où il se confiait à lui, rongé par ses insécurités, que Peter apercevait finalement le sorcier qui se cachait derrière toute cette appétence pour les règles et l'ordre. “ Ça fait du bien de pouvoir te répondre, pour une fois, conclut-il avec un sourire timide. ” Combien de fois avait-il voulu réagir à ses nombreuses questions. Il tentait du mieux qu'il pouvait, derrière ses traits de rongeur, mais le résultat ne devait pas toujours être très convaincant.
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MessageSujet: Re: (petty #1) you again   (petty #1) you again EmptyJeu 14 Avr - 21:45
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novembre 2007, The Iron Institution.


Il ne sait pas exactement ce qu’il attend de cet échange, pourquoi y aurait-il forcément quelque chose à en tirer ? Ce n’est pas comme si Peter lui devait quoi que ce soit, il ne l’a pas trahi directement, il ne s’en est jamais pris à lui non plus. Est-ce que cette conversation ne pourrait pas être un simple échange ? un moyen comme un autre de faire passer le temps ? C’est comme ça qu’il l’a vendu après tout.

L'île était plus large. J'avais de l'air frais et pas de murs oppressants comme ici. ” L’île, donc. Il ne s’attendait pas franchement à apprendre que Peter y avait vécu, il l’imaginait plus facilement accompagnant ceux qui avaient été désigné comme étant des chasseurs. Aujourd’hui plus encore, il se dit que Peter n’a pas l’allure d’un chasseur, à moins qu’il ne se trompe totalement. « Tu étais prisonnier ? »  Voldemort n’avait plus besoin de lui ? Ou alors est-ce qu’il a commis une faute qui lui a valu un aller simple pour l’île de Gracefield ? Mais alors, si c’était bien le cas, ont-ils ramené un prisonnier ou un allié ? Non … il ne faut pas qu’il commence à réfléchir comme ça. Pettigrew est un prisonnier. Il a travaillé pour Voldemort. C’est un ennemi …

Et toi ? Qu'es-tu devenu, depuis la dernière fois que nous nous sommes vus ? ” Il repose les yeux sur lui. Vaste question. Il pourrait lui faire un exposé complet de ses aventures, mais ils n’ont que dix minutes et on pourrait le lui reprocher si ça venait à se savoir. C’est un prisonnier, pas un invité à qui on peut partager les dernières nouvelles. Pourtant, il a bien envie de lui répondre. “ Je me souviens encore de la fois où tu es devenu préfet en chef...  – Percy a un petit sourire à l’évocation de ce souvenir. Quelle fierté que de tenir dans sa main le nouvel insigne, le jour où il était arrivé ! – J'étais très impressionné. Je n'ai jamais autant réussi à l'école - c'était toujours James, Sirius... ” Ah oui … ça aussi il a dû en entendre parler une fois. C’est vrai qu’il a été à Poudlard avec Sirius et Remus, et le père d’Harry bien sûr. Il s’aperçoit qu’il ne connait finalement pas grand-chose de son vieil ami. Il n’a jamais été très attentif à ces informations, à quoi bon ? Ils étaient en fuite, le sont encore, il n'avait pas le temps pour ça, son esprit était occupé par bien d’autres choses.

Ça fait du bien de pouvoir te répondre, pour une fois". Et ce n’est pas désagréable d’avoir des réponses, le dialogue est plus équilibré. « Je suis entré au ministère, après Poudlard. Brièvement, mais j’avais réussi à le faire. » Trop brièvement, mais il n’a pas eu trop de choix, il le fallait. « Et puis on est partis très vite. » Mais ça, peut-être qu’il l’a su ? Ou en tout cas deviné ? Les opinions de sa famille n’ont jamais été un secret pour la majorité des gens, pas plus que l’affection des siens pour Harry. Les Weasley sont des fugitifs. « Un campement ici, un autre là, et puis … et la vie continue. » Ou elle s’arrête pour d’autres … il serre le poing face à ce rappel silencieux de ce qu’il a perdu. « Et un jour on sauve de vieux amis, et on retrouve de vieilles connaissances. » L’exposé a été bien bref, le professeur Binns lui aurait reproché son manque de rigueur et de précisions : où sont les dates ? les noms ? les évènements clés ? Il utilise des on sans pour autant rappeler qui se cache derrière. Est-ce qu’il aurait dû le faire ? Ou bien est-ce que Peter-Scabbers aura gardé en mémoire tout ça ? « Et on se termine par discuter entre les murs d’une cellule. Vraiment, surprenant comme parcours de vie … J’espère que le tien a été mieux. » Il est bien loin le poste au ministère qu’il visait, elle lui semble bien plus lointaine encore la petite vie de famille qu’il s’était imaginer vivre. Ses rêves ont été balayés, il a revu ses exigences à la baisse : finir cette guerre. Juste en finir avec ce gouvernement et redonner un peu de sens à sa vie. « Enfin, avant que tu n’arrives sur l’île au moins, j’imagine que tu as pu bien en profiter, non ? T’étais du bon côté, il paraît. » Là encore il ne sait pas bien ce qu’il cherche à obtenir comme réponse, ni même où il va. Est-ce qu’il espère entendre qu’il aurait mieux fait de rester au ministère et de trahir les siens, de trahir ses idées pour vivre à peu près tranquillement ? ou alors entendre que tous les choix, que toutes les épreuves traversées ont un sens, qu’il a fait les bons choix malgré ses doutes ?

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MessageSujet: Re: (petty #1) you again   (petty #1) you again EmptySam 16 Avr - 0:30
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novembre 2007, The Iron Institution. Depuis combien de temps Peter ne s'est-il pas senti aussi détendu ? Il l'ignore. Mais ça lui fait un bien fou, comme de l'oxygène insufflé directement dans ses poumons. C'est si étrange de ne pas se sentir jugé. Bien sûr, il perçoit la réticence résiduelle de Percy, mais il est tellement accoutumé à provoquer une forme d'antipathie collective qu'il a l'impression de redécouvrir ce que ça fait, d'avoir une conversation normale avec quelqu'un. Maintenant qu'il y pense, ce n'est sans doute plus arrivé depuis qu'il a tra- depuis qu'il a rejoint le Seigneur des Ténèbres. Depuis qu'il a laissé l'Ordre derrière lui. Cette pensée lui fait peur et il pousse un petit couinement en se massant nerveusement la Marque dansant toujours sur son bras gauche, comme une menace, un rappel qu'Il est toujours là, quelque part, et qu'il ne lui a pas pardonné. Peter ignore comment il va pouvoir se racheter, cette fois, mais il trouvera un moyen. Il trouve toujours un moyen. “ Tu étais prisonnier ? ” Nouveau gémissement étouffé, le regard fuit celui de l'autre sorcier pour se river sur la Marque. Pardon, pardon, pardon, aimerait-il implorer son Lord. Il se bascule d'avant en arrière quelques secondes avant de lâcher : “ Non, je- j'étais un espion. ” Il dit ça avec une fierté feinte, comme si le mage noir lui avait octroyé une promotion. Tout juste s'il ne lui avait pas ôté la vie pour de bon, cette fois, mais sans doute est-ce plus amusant de le voir traqué par ses anciens camarades. Une nouvelle fois, Peter se mord l'intérieur de la lèvre, craignant les représailles pour de telles pensées. Le Lord voit tout. Il sait tout.

Je suis entré au ministère, après Poudlard. Brièvement, mais j’avais réussi à le faire. ” Les lèvres abîmées du rat s'étirent légèrement. C'est comme s'il se réjouissait de la réussite d'un petit frère. Une fierté déplacée, un attachement factice. Les Weasley ont été pour lui une délicieuse pause au milieu de la tumulte. Une trêve enchantée, hors du temps et de la souffrance qui a bercé le reste de sa vie. Bien sûr, il aurait aimé être traité comme un homme, pas comme un animal de compagnie. Il aurait aimé parler, avec des mots plutôt que des regards, et laisser de côté les puces pour une hygiène plus appropriée. Mais jamais il ne s'est senti aussi accepté qu'au Terrier, au milieu de la plus merveilleuse des familles, celle dont il aurait aimé faire partie, pour de vrai, et pas à la manière d'un homme de quarante ans qui se fait passer pour un rat et qui revit son adolescence par procuration. Quoi qu'il en soit, pour avoir suivi de près ou de loin les déboires de Percy, Peter doit s'avouer très fier qu'il ait pu réaliser son rêve, ne serait-ce que pour un instant. “ Et puis on est partis très vite. ” Le sourire de Peter se fane légèrement. Il y a eu l'Ordre, et la résistance, et des sacrifices, et des choix plus courageux que les siens. Des choix qui ont privé Percy de ses rêves. Pour autant, Peter peut-il se prétendre plus chanceux ? “ Un campement ici, un autre là, et puis … et la vie continue. ” Peter peine à analyser l'amertume qu'il discerne dans la voix de son vieil ami. Il y a tant de réalités qu'il ignore, qui lui échappent. “ Et un jour on sauve de vieux amis, et on retrouve de vieilles connaissances. ” Peter reste immobile, une vague expression perplexe flottant sur ses traits. Il n'ose pas vraiment réagir. Il sent Percy en proie à quelques frustrations et il est suffisamment avisé pour ne pas intervenir dans ces moments-là. “ Et on se termine par discuter entre les murs d’une cellule. Vraiment, surprenant comme parcours de vie … J’espère que le tien a été mieux. ” Les lèvres de Peter tiquent légèrement. Ses petits yeux sombres balayent le visage du garçon. Il méritait tellement mieux. Il ne méritait pas de voir ses espoirs écrasés par une guerre qui ne le concerne même pas. Soudain, Peter sent une boule de remords lui brûler l'estomac. Il songe que quelque part, c'est un peu sa faute, encore une fois. S'il n'avait pas trahi James et Lily, s'il n'avait pas ressuscité le Seigneur des Ténèbres, s'il n'avait pas été là. Il n'ose plus vraiment le regarder, jusqu'à ce qu'il renchérisse. “ Enfin, avant que tu n’arrives sur l’île au moins, j’imagine que tu as pu bien en profiter, non ? T’étais du bon côté, il paraît. ” Peter bouge sur sa chaise, mal à l'aise à cause de la question. En a-t-il vraiment profité ? La vie était-elle belle avant Gracefield ? Est-ce que tout ça valait le coup ? Son bras le picote et il repense à Azkaban, à Harry, au Lord, à Severus, au fantôme de Rick, et à Harry encore. En fin de compte, la seule chose positive qu'il pouvait tirer de ces dernières années, c'était d'avoir eu la chance de créer un lien avec le fils de James. Aussi tordu soit-il. Pourtant, Peter choisit de répondre : “ Le Seigneur des Ténèbres... Il m'a protégé, pendant tout ce temps. ” Il le dit presque comme s'il l'implorait de le protéger à nouveau. Qu'il lui permette de revenir à cette famille dysfonctionnelle qu'il s'est construite, malgré tout. “ J-J'imagine que c'était mieux, oui. ” Il repense au manoir  des Malfoy, à sa prison, à la merci de Potter à son égard et à ses années de servitude. Il a honte. Il ne veut pas en parler. A la place, il poursuit ses demi-mensonges. “ J'étais libre. ” Libre de tourner en rond dans sa cellule. Libre d'embrasser les détraqueurs. Libre de se faire torturer par ses démons. “ J'étais entouré. ” Entouré de gens qui l'ont toujours méprisé. Entouré de regrets et de culpabilité. Entouré de sorciers plus puissants et plus menaçants que lui. Mais tout ce qu'il a fait, ça ne pouvait pas être en vain. Il devait bien y avoir un sens à tout ça. Quelque chose qui justifierait qu'il ait trahi ses meilleurs amis. Si Peter a toujours peur, peut-être que ce qui l'effraie le plus, c'est de ce dire que peut-être que tout ça n'a servi à rien. Qu'il a causé tellement de peine, à tellement de monde, tout ça pour qu'il ne soit jamais en sécurité, jamais considéré, jamais aimé.

Ses yeux toujours rivés sur le sorcier qui lui fait face, Peter finit par pousser un soupire. “ Oh Percy, pourquoi est-ce que tu es parti ? Tu sais bien que l'Ordre ne peut rien faire. Pas contre Lui. Ça ne sert à rien de lutter... Il a déjà gagné. ” Il regarde sa Marque, elle le brûle. Il a peur. “ Ça ne sert à rien, répète-t-il. Ou vous allez mourir, vous aussi. ” Et Peter n'a pas envie qu'il meurt. Ni lui, ni aucun Weasley. Ni personne. Il a envie que tout cela cesse. Que les morts arrêtent. Que les voix se taisent. Et ça n'arrivera que si la guerre prend fin, et que le Seigneur des Ténèbres gagne. “ Tu serais sans doute directeur, ou quelque chose dans le genre, depuis le temps. ” Il faut dire que Peter ne s'y connait pas bien en grade au sein du Ministère, pour n'y avoir jamais mis les pieds. Mais l'idée de Percy réalisant son rêve lui arrache un sourire. “ Tu aurais voulu faire quoi, au Ministère ?
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MessageSujet: Re: (petty #1) you again   (petty #1) you again EmptyDim 17 Avr - 22:59
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novembre 2007, The Iron Institution.

Il en est presque soulagé, finalement, d’apprendre que c’est bien l’un des partisans de Voldemort qui se trouve face à lui. Un espion. Un individu employé pour obtenir des informations et les faire remonter. Il se voyait déjà passer des heures à peser le pour et le contre de laisser Peter dans sa cellule. Au moins, il est à la bonne place, il n’y a pas de malentendu possible à ce sujet. Pettigrew est bien un traître, il porte la marque, non ? Ça aurait dû suffire à le convaincre, pourquoi a-t-il douté ?

De ce qu’il entend, Peter semblait y trouver son compte dans l’ombre de Voldemort. Protection et liberté, mais à quel prix ? “Oh Percy, pourquoi est-ce que tu es parti ? Tu sais bien que l'Ordre ne peut rien faire. ” Non, stop. Non, il ne peut pas accepter ça. Il ne peut pas se permettre de retomber dans cette boucle, la dernière fois il s’est isolé, trop isolé. L’Ordre ne compte peut-être pas des milliers de sorciers dans ses rangs, mais ce n’est pas grave. Ils sont la petite étincelle qui génèrera le feu d’artifice, le changement. L’impulsion qui manque à la population pour ouvrir les yeux. ”Pas contre Lui. Ça ne sert à rien de lutter... Il a déjà gagné. ” Non. Ils ont gagné en récupérant les prisonniers de Gracefield, ils ont gagné, eux. Ce n’était peut-être qu’une petite victoire, mais s’en était une. Mais s’il y a eu une fuite … si une planque, encore une, est tombée … si sa référente a été capturé … “ Ça ne sert à rien. Ou vous allez mourir, vous aussi. ” Sa gorge se serre, ses yeux quittent la silhouette de Peter un instant avant d’y revenir alors qu’il laisse échapper un soupire à son tour. Il ne sait pas quoi lui répondre, tant la possibilité qu’il puisse avoir raison lui tord l’estomac. Il aimerait lui dire qu’il se trompe, que c’est faux, mais il reste cette petite voix qui lui souffle que le rat dit la vérité, que ce combat est déséquilibré. Alors à défaut de pouvoir faire taire l’homme qui lui fait face, il étouffe la petite voix. Ce n’est que temporaire, elle reviendra, elle le fait toujours …

Tu serais sans doute directeur, ou quelque chose dans le genre, depuis le temps. ” Percy ne peut que le rejoindre sur ce point, avec les bons contacts, avec son sens de la conversation à l’époque, il aurait pu aller loin. Il ne serait pas resté assistant pendant des années, il imagine facilement une progression rapide dans les échelons. “Tu as sûrement raison." C’est même très probable. Les postes à responsabilités l’ont toujours attiré, les postes qui font qu’on se souvient de son nom sans l’écorcher lui plaisent, tout comme ceux qui offrent une certaine visibilité. “ Tu aurais voulu faire quoi, au Ministère ? ” Il y a tellement de postes qu’il aurait voulu occuper, il les aurait tous fait s’il avait pu. “Les relations internationales. ” Il avait un pied dedans avec Penelope, avant leur fuite. Sa formation commençait juste, il allait découvrir le monde avant que celui-ci ne bascule. ”C’était le plan depuis le début. La coopération internationale, travailler avec les différents gouvernements, décrocher pourquoi pas un poste à la confédération internationale. ” Et il l’aurait eu son poste, c’est le genre d’endroit où il se serait senti parfaitement à sa place. "Oui, ça aurait été bien, ça.” Très bien, même. Il soupire, c’est vraiment dommage, il s’y serait presque vu. "Enfin, ça n’arrivera pas.” Pas maintenant, pas dans ce contexte, en tout cas. Autant faire une croix sur ce genre de rêve, avant de se perdre dedans. Une chose à la fois, la première étant d’en finir avec cette foutue guerre. Vite et par n’importe quel moyen. Après, ça ira mieux. Après, il pourra s’autoriser à penser à d’autres objectifs plus concrets.  "Tu aurais fait quoi toi, si tout avait été différent ? S’il n’avait pas été là ?” Pas de Voldemort, pas de trahison, pas de traître, pas de prisonnier. Quel était le rêve de Peter ? "Je te vois mal derrière un bureau. ” Confession amusée, alors qu’il s’assoit sur le sol, toujours dos à la porte. "Mais je me trompe peut-être. Faut dire que tu me connais plus, que moi je ne te connais.” Si elle avait su ça, il doute fort que Venus les aurait laissé échanger. Il l’imagine volontiers lui faire un discours bref mais suffisamment clair sur la prudence et tout ce qui va avec. Mais qu’est-ce qu’il risque à passer dix minutes en bas, hein ? Tant qu’ils restent là, à parler de leurs rêves non réalisés, il n’y a rien à craindre. "Si ça se trouve t’aurais adoré ça les papiers, travailler je sais pas … aux archives par exemple ! ” Ou peut-être pas à la réflexion. Il a eu un emploi avant de rejoindre le mauvais camp, d’ailleurs ?

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MessageSujet: Re: (petty #1) you again   (petty #1) you again EmptyLun 18 Avr - 13:54
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novembre 2007, The Iron Institution. Peter aurait aimé que Percy comprenne. Qu'il réalise comme lui que ça ne servait plus à rien de résister au Seigneur des Ténèbres. Que ses pouvoirs étaient trop grands, et les leurs trop faibles. Mais Percy n'avait pas toutes ces voix pour lui conter les malheurs des défunts. Il ne pouvait pas comprendre, il ne pouvait pas réaliser l'ampleur de leur agonie. La mort est omniprésente dans la vie de Pettigrew. A la fois sa plus grande peur et une vieille amie qui le suit depuis ses premiers pas. Percy ne peut pas comprendre. Alors Percy mourra, comme tous les autres, comme tous ceux qui nourrissent encore l'espoir de vaincre la mort elle-même. Peter songe que sa seule chance de la vaincre, c'est de finir de son côté.

Les relations internationales. ” Peter hausse les sourcils avant d'acquiescer plusieurs fois. Oui, il voit bien Percy dans ce rôle, à la fois central et hautement important. Le genre de métier que Peter ne serait jamais parvenu à mener, la simple idée de devoir parler et faire une bonne impression à tout un tas de gens importants provoque en lui une immense angoisse. Mais Percy, lui aurait été excellent à ce poste. Il a toujours su se mettre les bonnes personnes dans sa poche. “ C’était le plan depuis le début. La coopération internationale, travailler avec les différents gouvernements, décrocher pourquoi pas un poste à la confédération internationale. ” Il hoche une nouvelle fois la tête. “ Oui, ça aurait été bien, ça. Enfin, ça n’arrivera pas. ” Peter observe la mine déconfite de son vieil ami et sent la peine étreindre sa gorge. “ Ça pourrait... Ça ne dépend que de toi. ” Il aimerait dire que le Seigneur des Ténèbres lui trouverait une place, que les mangemorts l'accepteraient sans difficulté. Mais il sait que c'est complètement faux. Qu'un Weasley devrait trahir les siens avec une telle violence que ça le briserait. Tout ça pour qu'il ne soit jamais vraiment respecté parmi les rangs du Dark Lord. Mais Peter connait bien ça. Il n'est qu'une vermine mais la vermine survit à tout, même à la guerre. Souhaite-t-il le même destin pour Percy ? “ Tu aurais fait quoi toi, si tout avait été différent ? S’il n’avait pas été là ? ” La question le prend au dépourvu, comme deux mains qui viennent brusquement lui serrer la gorge. Un monde sans mage noir, sans mangemorts, sans toute cette peine accumulée avec les années... Il ne veut pas y penser. Il ne peut pas. Mais c'es trop tard, et les visages souriants de James, Sirius, Remus et Lily dansent derrière ses paupières closes. Il peut encore sentir les tapes un peu brusques de Padfoot sur son épaule, et l'odeur entêtante du parfum de Sirius. La douceur de la voix de Lily, les sourires compréhensifs de Remus. Il ouvre à nouveau les yeux et tout disparaît et laisse place à la réalité. They're gone.Je te vois mal derrière un bureau, poursuit Percy, comme si Peter s'intéressait vraiment au travail qu'il aurait fait, les choses eurent-elles été différentes. ” Peter n'a jamais travaillé, du moins pas vraiment. Il a rejoint l'Ordre immédiatement après son départ de Poudlard, les quelques mois intermédiaires s'étant soldés par de nombreux échecs. Et puis la suite, vous la connaissez. Trouver un métier n'a été une préoccupation que pour quelques mois de sa vie, de la moitié de sa septième année à quelques temps plus tard. C'était très angoissant, il s'en souvient, parce que rien ne semblait vraiment lui correspondre. Tout ce qu'il était, c'était un Maraudeur. L'idée qu'il puisse ne plus être avec eux le paralysait complètement. “ Mais je me trompe peut-être. Faut dire que tu me connais plus, que moi je ne te connais. ” Ses petits yeux sombres se braquent finalement sur le sorcier. Il n'a pas l'air de lui en vouloir pour toutes ces années de mensonge. C'est sans doute ce qui l'étonne le plus. Il ne lui a encore rien dit, ou du moins reproché sur le déséquilibre considérable de leur relation. Sur toutes ces pensées intimes qu'il a jugé bon de lui livrer, convaincu que Peter ne comprendrait sans doute pas. “ Si ça se trouve t’aurais adoré ça les papiers, travailler je sais pas … aux archives par exemple ! ” Peter fronce aussitôt le nez. Les archives ? Enfermé dans un petit espace clôt et poussiéreux, à faire un travail répétitif et ne nécessitant aucune qualification particulière... Peter est vexé par l'insinuation, même s'il devrait convenir que l'idée ne vient pas de nulle part. C'est après tout assez proche de sa réalité actuelle, sa carrière se résumant à quelques années de servitudes et beaucoup de temps passés à arpenter des cellules de prison et les égouts des plus grandes villes d'Europe. Non, Peter se rêvait grand aventurier. Il aurait aimé qu'on le reconnaisse enfin à sa juste valeur, et qu'il cesse de vivre dans l'ombre de ses camarades. Il airait aimé se faire un nom qu'on admire et qu'on respecte. Le grand Peter Pettigrew, pourfendeur de dragons, chasseur de vampires, héros adulé de toute la Grande Bretagne. Bien sûr, il ne se voit pas avouer ceci au Weasley. Sans doute que, comme tous les autres, il se moquerait de lui. “ J'aurais adoré parcourir le monde, répond-il simplement. Mais sans doute aurais-je été plus doué aux archives, comme tu dis. ” Il baisse sa tête vers la Marque, esquisse un tic nerveux. Il est convaincu que si le Lord n'avait pas été là, alors il se serrait effacé peu à peu. Ses amis seraient partis vivre toutes ces aventures dont il se rêvait le héros, et lui serait resté sur le banc de touche. Quelconque, on ne lui aurait pas jeter un deuxième regard. Il aurait disparu pour ne devenir plus qu'un 'Tu te souviens de Pettigrew ? Mais siiiii le garçon empoté qui traînait toujours derrière James et Sirius !' Le Lord lui a permis d'exister, d'une manière ou d'une autre. De se faire un nom malgré tout. Il caresse la Marque du bout de son pouce. “ J'voudrais pas vivre dans un monde sans le Seigneur des Ténèbres. Il m'a donné un but. ” Malgré tous les reproches qu'il peut lui faire, le Dark Lord ne serait pas là aujourd'hui si lui, Peter, il n'avait pas été là pour lui redonner ses pouvoir. S'il n'avait pas coupé sa propre main pour lui offrir un corps. Ce n'est pas rien.

J-Je suis désolé pour... Pour Croûtard, finit-il par glisser. J'ai jamais voulu vous faire de peine, à toi et ton frère.Means to an end comme on dit. Il n'empêche que Peter a fini par s'attacher à la petite famille des Weasley. Et que les trahir n'a jamais vraiment fait partie du plan, mais ça, ce n'est jamais le cas. “ J'espère que j'ai été un bon compagnon malgré tout. ” C'est tellement étrange de dire les choses ainsi. Jouer l'animal de compagnie n'a pourtant pas été si désagréable. Il n'y avait que quand Fred et George faisaient des expériences sur lui qu'il aurait aimé retrouver sa forme humaine pour leur donner une leçon. Mais eux, Percy et Ron, ils ont été de bien meilleurs amis que tout ce qu'il a connu depuis.
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MessageSujet: Re: (petty #1) you again   (petty #1) you again EmptyMar 19 Avr - 0:01
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novembre 2007, The Iron Institution
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Si on lui avait dit un jour qu’il parlerait de ses projets d’avenir non réalisés tout en évoquant certains souvenirs, avec Peter Pettigrew, il n’y aurait pas cru. Pas plus qu’il n’aurait cru pouvoir dire apprécier cette conversation, dans une certaine mesure. “ Ça pourrait... Ça ne dépend que de toi. ” Si seulement c’était aussi simple que ça … Il n’aurait qu’à se réveiller un beau matin et aller déposer un CV, passer des entretiens et espérer faire suffisamment bonne impression pour qu’on l’emploie. Il faudrait juste des leaders différents au pouvoir. « Tu sais bien que c’est pas aussi simple que ça … » C’est un Weasley, ce n’est pas forcément lui qu’on recherche en priorité, mais son nom figure sur la liste des fugitifs à arrêter du ministère.  “J'aurais adoré parcourir le monde. Mais sans doute aurais-je été plus doué aux archives, comme tu dis. ” Explorateur ? Pourquoi pas, après tout. Il hausse les épaules, laissant sa veste frotter contre la surface de la porte. « Un voyageur, comme Scamander ? Quoi que non, lui était plutôt chercheur. Charlie aimait bien aussi parcourir le monde pour étudier les dragons. » Petit sourire à l’évocation des anciennes activités de son frère. Tout ça doit lui manquer, une vie dans les réserves naturelles à en apprendre plus sur ces animaux, troquée pour celle de fugitif … Là encore, du gâchis. Son frère méritait mieux. « Je comprends, ça avait l’air d’être un projet sympa, avec chaque jour sa nouvelle aventure. T’aurais sûrement pu publier des livres après, donner des interviews, être reçu un peu partout. Désolé que tu n’aies pas pu le réaliser. » Et là-dessus, il est honnête. Sa vie aurait certainement été bien meilleure dans un autre contexte. Si seulement il n’avait pas -- “ J'voudrais pas vivre dans un monde sans le Seigneur des Ténèbres. Il m'a donné un but. ” Alors que lui donnerait tout pour que ça soit le cas. Un monde sans Voldemort serait bien mieux pour toute la communauté magique. Un monde où le Seigneur des Ténèbres, comme il l’appelle, n’existe pas signifierait que dans cette réalité il aurait une chance d’avoir une belle vie, d’avoir un emploi, d’avoir un but, un vrai. Pas quelque chose d’aussi absurde. « On aurait pu t’en donner un. » Si dès le début il était venu s’expliquer, peut-être que les choses auraient été différentes pour lui. « On peut sûrement t’en donner un nouveau. » Il est probablement trop optimiste sur ce coup-là. Pettigrew vient d’admettre être un espion, il a la marque, il est totalement dévoué à Voldemort … victime d’un lavage de cerveau en bonne et due forme. Et sachant qui se trouve à la tête de la résistance, il sait déjà que ce serait compliqué pour lui d’obtenir une quelconque forme de compassion. Il a fait des choix, choix qui ont eu de lourdes conséquences. Non, il n’aurait pas mieux que cette cellule.

Et le silence retombe jusqu’à ce que le prisonnier ne vienne le briser par des mots qu’il ne s’attendait pas à entendre aujourd’hui. Qu’il ne s’attendait pas à entendre un jour. “ J-Je suis désolé pour... Pour Croûtard"  Percy ne parvient pas à dissimuler sa surprise. Désolé, de quoi ? D’avoir prétendu être ce qu’il donnait l’impression d’être ? D’avoir tenu sans faille un rôle qu’il s’était construit ? "J'ai jamais voulu vous faire de peine, à toi et ton frère. ” Oh. « Si tu veux mon avis, Ron s’en est plutôt vite remis. Il était peut-être vexé de pas avoir compris que tu étais plus qu’un simple rat, mais il s’en est remis. » Il avait suffisamment de trucs à gérer pour ne pas avoir à s’attarder sur la perte d’un rat domestique qui n’en était même pas un. Quant à lui … est-ce qu’il avait été peiné en apprenant pour le véritable statut de Croûtard ? Non, pas tout à fait. Ce n’est pas le terme qui correspondrait le mieux à ce qu’il a pu ressentir. Un seul suffirait-il d’ailleurs à décrire ce qu’il avait pu ressentir ? Il a peut-être été un peu triste d’apprendre qu’il s’était confié à un sorcier et non pas à un animal de compagnie. Déçu de ne pas avoir pu faire la différence entre un animal et animagus, ils avaient pourtant étudié quelques textes à leur sujet en cours. Honteux un peu aussi, il avait été un des premiers auprès de qui il avait cherché des conseils – ou plutôt des encouragements – sur ce qu’il pourrait bien dire aux filles qui lui plaisaient à l’époque. Oui, bon, peut-être qu’il a eu un peu de peine quand même … Croûtard avait fait parti intégrante de leur vie de famille, au même titre qu’Hermès ou Errol. “ J'espère que j'ai été un bon compagnon malgré tout. ” Si une part de lui aimerait pouvoir dire qu’il a été un terrible ami, un très mauvais confident, une autre, plus forte, lui répond qu’il doit bien admettre qu’il n’a pas été mauvais dans ce rôle. « Tu t’es bien débrouillé. » qu’il reconnaît avec un petit sourire.

« D’ailleurs, je n’en reviens pas que tu aies pu passer autant de temps sous cette apparence et aies pu en sortir indemne. J’étais persuadé que les animagi qui faisaient ça finissaient par perdre la raison jusqu’à se confondre avec l’animal dont ils prenaient l’apparence. » Il y a une pointe d’admiration dans sa voix, Pettigrew devait être relativement fort pour en y être parvenu. « Quelqu’un avec une telle force devrait pouvoir s’en sortir sans l’aide de Voldemort, tu ne crois pas ? » Mais face à la menace, il avait certainement préféré faire le choix de la facilité. « Tu ne regrettes jamais les choix que tu as pu faire ? » Lui, il le fait parfois. Il passe des heures le soir à refaire le monde, seul ou en compagnie d’autres, selon son humeur, à imaginer ce que les choses auraient pu être si un élément de l’histoire avait été différent.


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MessageSujet: Re: (petty #1) you again   (petty #1) you again EmptyVen 17 Juin - 13:54
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novembre 2007, The Iron Institution.Un voyageur, comme Scamander ? Quoi que non, lui était plutôt chercheur. Charlie aimait bien aussi parcourir le monde pour étudier les dragons. ” Peter reste impassible. Il sent son cœur se serrer à l'évocation de toutes ces aventures qu'il ne pourra jamais mener. Peut-être encore plus à l'idée que, quoi qu'il se soit passé, il ne les aurait sans doute jamais menées de toute façon. Il n'est pas assez bon sorcier pour ça. Il n'arrive même pas à la cheville de Charlie le dresseur de dragons, encore moins à celle de Scamander et de ses connaissances légendaires en matière de créatures magiques. Non, Peter lui est bon à survivre. A se frayer un chemin parmi la crasse et la misère. Il faut croire qu'il était fait pour cette guerre. Qu'il ne se réalise qu'en intrigant dans les souterrains nauséabonds de Londres à Tirana. “ Je comprends, ça avait l’air d’être un projet sympa, avec chaque jour sa nouvelle aventure. T’aurais sûrement pu publier des livres après, donner des interviews, être reçu un peu partout. Désolé que tu n’aies pas pu le réaliser. ” Pettigrew esquisse un sourire, qui peine à dissimuler son malaise. Que Percy ne voit pas d'objection à ce que quelqu'un comme lui parvienne à mener un tel projet le touche. Il sent même son cœur battre un peu plus vite à l'idée qu'il soit capable d'une telle chose. Mais au fond, il sait, rien ne sert de rêver. Peter Pettigrew ne traversera jamais le monde autrement que par les égouts. Et il doute que quiconque soit intéressé par son Guide du cloaque européen ou sa Classification des prisons sorcières en Europe occidentale.

On aurait pu t’en donner un. ” Peter renifle et détourne son visage. Il décide de fixer les ombres dansantes de la torche accrochée au mur. Il se laisse hypnotiser par leurs mouvements, plutôt que de se laisser imaginer une réalité parallèle, où il serait du côté de l'Ordre, où il serait pardonné. Combien de fois a-t-il fantasmé cette réalité ? Combien de fois a-t-il finit si accablé de honte et de douleur qu'il lui était tout bonnement impossible de bouger ? Peter a fait son choix. L'Ordre n'est pas pour lui et ne l'a jamais été. Il serait mort pour une cause perdue. Et lui, Peter, tout ce qu'il sait faire, c'est fuir la mort. “ On peut sûrement t’en donner un nouveau. ” Cette fois Pettigrew lâche un rictus et soutient le regard de son vieil ami. “ Tu sais très bien que c'est faux, Percy. Mais c'est gentil d'avoir pitié d'un vieil ami comme moi.

Peter éprouve un certain réconfort à l'idée que sa relation avec les Weasley n'ait pas été trop sévèrement endommagée par sa fuite et la révélation qu'il n'était pas un simple rat à l'espérance de vie particulièrement longue. “ Tu t’es bien débrouillé. ” Il sourit, lui aussi, avec cette satisfaction si peu familière d'apporter une conclusion satisfaisante à une histoire. “ D’ailleurs, je n’en reviens pas que tu aies pu passer autant de temps sous cette apparence et aies pu en sortir indemne. J’étais persuadé que les animagi qui faisaient ça finissaient par perdre la raison jusqu’à se confondre avec l’animal dont ils prenaient l’apparence. ” Son sourit s'agrandit et le voilà qui bombe légèrement le torse. Il faut dire qu'il n'a pas vraiment l'habitude qu'on le complimente sur ses prouesses magiques. Bien sûr, il ne va pas souligner à quel point il lui a été difficile de séparer le rat du sorcier. Ne serait-ce qu'apprendre à marcher sur ses deux pattes arrières... Se débarrasser des puces... Ne plus ronger sa nourriture... Il n'est pas vraiment sûr d'être parvenu à quitter pour de bon le rat, mais sans doute n'a-t-il pas vraiment envie. “ Quelqu’un avec une telle force devrait pouvoir s’en sortir sans l’aide de Voldemort, tu ne crois pas ? ” Son sourire se fane aussitôt qu'il était apparu. “ Le Seigneur des Ténèbres est bien plus puissant que tu ne le crois. Tu es encore jeune. Tu ne te rends pas compte. ” Il a un peu de peur dans les tremblements de sa voix, qu'il tente tant bien que mal de camoufler. “ Il me trouverait, finit-il par souffler. Il finira toujours par me retrouver. Le Seigneur des Ténèbres est trop puissant pour que quiconque s'oppose à lui. Ou ne songe à le fuir. Je sais qu'il ne sert à rien d'essayer de t'en convaincre, mon ami. J'espère seulement que tu ne souffriras pas trop, le jour où il te retrouvera. ” Un frisson lui parcourt l'échine. Il songe à tous les morts avec qui il converse chaque jour. A leur agonie bruyante qu'il ne souhaite à personne. “ Tu ne regrettes jamais les choix que tu as pu faire ? ” Pettigrew a un tic quand il détourne le regard. Quelque chose qui rappelle le rongeur qu'il était autrefois. “ Si tu me demandes si je regrette, parfois, d'avoir causé la mort de mes meilleurs amis... Que penses-tu que je te réponde ? Je n'avais pas le choix, Percy. Il est trop puissant. Et la mort trop douloureuse. Si tu avais une idée de ce qu'il m'aurait fait... ” Il continue de se justifier, près de trente ans plus tard, comme si ça allait un jour racheter ses torts. Comme si sa propre vie valait celle d'un James ou d'une Lily.

On tape à la porte de la cellule. Il est bientôt l'heure. “ Percy, lance Pettigrew, réalisant à peine que le temps est précieux. Merci.
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MessageSujet: Re: (petty #1) you again   (petty #1) you again EmptyJeu 21 Juil - 12:37
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novembre 2007, The Iron Institution
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L’avenir de Peter n’a rien de certain, pas plus que le sien, d’ailleurs. La seule différence, c’est que lui pourra sortir de l’Iron sitôt le lockdown levé, d’ici peu, il pourra même quitter la cellule dans laquelle ils sont enfermés. “Le Seigneur des Ténèbres est bien plus puissant que tu ne le crois. " C’est bien ce qui l’inquiète, cette menace constante au-dessus de leur tête. Personne n’a jamais vraiment été en mesure d’estimer la puissance de l’ennemi numéro 1 de la résistance. Tout ce qui leur est rapporté, c’est qu’il est fort et que face à lui, ils sont peu à avoir des chances de survie. "Tu es encore jeune. Tu ne te rends pas compte. ” Jeune, oui, plus jeune que lui en tout cas. Inconscient, non. Pas totalement, au moins. Pas sur tout. “ Il me trouverait" Comment ? "Il finira toujours par me retrouver. Le Seigneur des Ténèbres est trop puissant pour que quiconque s'oppose à lui. Ou ne songe à le fuir. " La fuite. Lui qui avait appartenu à la maison des braves, il l’avait envisagée. Il y avait songé à un moment, lorsqu’ils avaient découvert la grossesse de Penelope. Pour la sécurité de sa compagne, pour le bien de l’enfant à naître, il aurait été prêt à le faire. Il avait hésité à tout quitter au début de l’année aussi, quand tout semblait trop sombre pour continuer à avancer. "Je sais qu'il ne sert à rien d'essayer de t'en convaincre, mon ami. "Mais aujourd’hui, courir ne l’intéresse plus. Il n’a plus rien à perdre de toute façon, alors autant se battre, autant essayer de provoquer un changement. "J'espère seulement que tu ne souffriras pas trop, le jour où il te retrouvera. ” Percy qui jusque là hochait doucement la tête s’arrête. Aussi dévoué à l’idée de mettre un terme à cette guerre qui a trop duré qu’il puisse l’être, il ne s’est jamais projeté aussi loin. Il ne s’est jamais dit qu’il irait jusqu’à se trouver face à lui. Et même si les propos du rat lui donnent la chair de poule, il sait qu’il a raison. Face à Voldemort, il n’aurait aucune chance de survie. Quelques secondes, minutes s’il venait à être chanceux, mais difficilement plus. Il se rassure en se disant que jamais il n’ira aussi loin, que s’il devait un jour quitter ce monde, ce ne serait pas de la main de celui qu’on appelle Seigneur des Ténèbres.

Interrogé sur les regrets qu’il pourrait avoir vis-à-vis de ses choix, Pettigrew lui apporte une réponse à laquelle il ne s’attendait pas. “ Si tu me demandes si je regrette, parfois, d'avoir causé la mort de mes meilleurs amis... Que penses-tu que je te réponde ? " Il attend, espère encore une réponse honnête de sa part. Doit-il avoir pitié du rat ou au contraire, comme bien d’autres dans les rangs de l’Ordre, lui souhaiter de rester longtemps enfermé ?  "Je n'avais pas le choix, Percy. Il est trop puissant. Et la mort trop douloureuse. Si tu avais une idée de ce qu'il m'aurait fait... ” Percy ne peut qu’imaginer, supposer ce qui pouvait passer par la tête d’un être dérangé. Qu’aurait-il fait, lui, s’il avait été à sa place ? Serait-il resté fidèle à ses principes, à sa famille, à ses amis ?

Deux coups sont donnés sur la porte, le tirant de ses réflexions. Venus ne plaisantait pas, dix minutes et pas une de plus. Il soupire, se remet sur ses pieds, prêt à partir. “Percy" Le Weasley tourne la tête vers le prisonnier, y a-t-il autre chose à ajouter ? des mots à corriger ? une dernière demande à formuler avant qu’il ne soit de nouveau seul ? "Merci." Ce dernier mot le laisse sans voix. Cette rencontre aura véritablement été une surprise de bout en bout. Ne sachant quoi dire, puisqu’il n’a rien fait selon lui qui justifie un quelconque remerciement, Percy se contente d’un sourire pincé à son intention avant de franchir la porte.




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