BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 fiery ⊹ hurricane.

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Charybdis Kang
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Charybdis Kang
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Crédit : cosmic light (av). tumblr (gif1) poupoune (gifs & crackship). chilton (aesthetic). scott lynch & seth dickinson (quotes).
Âge : environ vingt-sept ans, même si son corps vieillit plus lentement et conserve l'apparence de ses vingt ans.
Occupation : Lion des Warlocks, un gang dangereux et sur la sellette et qui va très mal depuis qu'ellen a tragiquement pris la tête.
Allégeance : les Warlocks.
Particularité : demi-vélane; magie sans baguette confirmée; occlumens; loup-garou. damn.
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MessageSujet: fiery ⊹ hurricane.   fiery ⊹ hurricane. EmptyLun 31 Jan - 0:34
fiona lynch
Architectural Digest, but I needed home improvement, sixty-million-dollar home, never went home to it, genius gone clueless, it's a whole lot to risk, alcohol anonymous, who's the busiest loser?
tw: ableist slur, langage explicite, deuil en filigrane

"Stan. Cripples cannot fight each other. - Don't call yourself that." Carrie fait un bruit de bouche à mi-chemin entre le "i-didn't-say-anything" et le "what-are-you-going-to-do-about-it-bitch-boy" sans lever les yeux du livre qu'elle est en train de lire. Sentant le regard noir de Stan sur elle (et sa présence toute entière, l'odeur de son shampoing, de son aftershave, de sa transpiration, de sa lessive--), elle finit par lever le nez pour lui adresser un sourire qui n'atteint ni ses yeux, ni l'entièreté de ses lèvres. "It's fine. She's a great kid. She sent me flowers. Which, by the way, Kamala didn't do. - She visited you. - I much prefer flowers to her presence." Carrie noie le reste de son incertitude dans le banter familier et bien entraîné qui finit toujours par s'installer avec Stan ou Verdi, voire Stan-et-Verdi. Ils pensent que ça veut dire que ça va mieux. Et ça va mieux.

C'est en tous cas ce que Carrie se dit quand il la laisse enfin seule (après lui avoir rappelé de prendre ses médicaments, ses potions, et de ne surtout pas forcer). Elle continue de faire mine de lire, assise sur l'un des immenses fauteuils en cuir du salon de l'appartement, ses jambes repliées sous elle. Elle a lu (et relu) la quasi-totalité des ouvrages qu'elle a pu trouver à propos de la lycanthropie et après une première transformation désastreuse, elle sait plus ou moins à quoi s'attendre. Mais la peur de la prochaine pleine lune - dans deux semaines - est bien là, nichée dans son ventre comme un repas qui ne passe pas.
Elle a fini par délaisser les livres de Défenses contre les Forces du Mal pour se plonger, à la place, dans la bibliothèque de Jin. Entre les livres de linguistiques, de philosophie, de prononciation, d'histoire et d'arithmétique, elle a fini par trouver son compte. Pour la première fois depuis l'avènement des Warlocks, Carrie se rend compte à quel point c'est agréable de déléguer et de ne pas se sentir obligée de tout faire elle-même. Devenir Lion a ses avantages.

L'inconvénient majeur, qui prend la forme des notes de Jin dans la marge de ses livres comme seul vestige de son existence dans cet appartement, est néanmoins plutôt débilitant.

Carrie jette un regard appréciateur à sa montre en allant à l'interphone qui vient de sonner pour demander au concierge d'ouvrir à Fiona. Quelques minutes plus tard, elle ouvre la porte d'entrée avant que son invitée ait eu le temps d'y frapper. "Come in. I hope you like rose tea." On dirait presque un de leurs rendez-vous administratifs mensuels à l'étage neutre du Syndicat. Sauf que cette fois, Carrie claudique elle aussi avec une canne en faisant comme si c'était parfaitement normal, comme si rien n'avait changé, comme si c'était une visite de courtoisie et non la conséquence directe de Carrie envoyant trois lettres à la suite à Fiona pour lui demander de venir la voir. Plutôt que le petit salon habituel apprécié par les administrateurs du crime organisé, l'appartement de Jin est énorme: il s'étale sur deux étages, compte quatre salles de bains, six chambres, deux salles de réunion, une salle de billard et une piscine intérieure, le tout au sommet d'un immeuble moldu dont le concierge est un gobelin véreux sous Polynectar.

Cet endroit a beaucoup manqué à Carrie qui y a vécu pendant des années dans un désastre oisif digne des plus gros claqueurs de fric au monde. Mais aujourd'hui, elle y pense toujours comme l'appartement de Jin. "If you hear someone having an orgasm, that would be Verdandi playing pretend next door. Or... not playing pretend. I don't know. Either way, just ignore it," informe Carrie d'un ton factuel avant de lui désigner un fauteuil confortable où s'asseoir dans le salon, le thé déjà servi sur la table basse à côté. Quant à elle, Carrie se laisse tomber, sans sa grâce practisée habituelle, sur le canapé avec un soupir de soulagement. Elle pose sa canne sur ses genoux en jouant pensivement avec d'une main, tandis que l'autre s'agite de quelques gestes magiques pour servir le thé. "Thanks for the flowers. And the hand cream." Carrie s'était découverte plus touchée qu'il n'aurait fallu du petit care package envoyé par la Lynch. À son grand désarroi.

"Okay. How have you been?" demande-t-elle d'un ton posé et maladroit, plutôt désintéressé à vrai dire. Ses yeux sombres sont rivés sur la tête du lion au sommet de la canne sur ses genoux (fucking shit taste - elle avait appartenu à Jin) et sa voix tendue, obligée de faire un effort auquel elle n'est pas habituée: Carrie n'a jamais su être civile, amicale ou agréable, et encore moins quand elle a quelque chose derrière la tête.
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Fiona Lynch
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Fiona Lynch
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Âge : vingt-trois ans, bby ouin (05.08.1984)
Occupation : comptable pour Lynches Magical Beast (et pour papa) / faux monneyeur pour l'An Lucht Siúil damnnn (les études on en parle pas ok svp)
Allégeance : travellers gang-gang avant tout, informatrice OdP (cercle 2 - haruspice) for good karma.
Particularité : bb occlumens, troisième oeil tout pété, un peu malade oops (maladie du roi d'Agrestes mais tqt bae il a dit qu'on allait pas mourir de suite !!!)
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MessageSujet: Re: fiery ⊹ hurricane.   fiery ⊹ hurricane. EmptyVen 18 Fév - 17:00
hurricane
londres moldu - octobre 2007 - @charybdis kang
Oi, Carrie can be bloody nice! …I mean, I guess dat’s kend o’ de scary part.” Après trente minutes à choisir la bonne blouse satinée (pour finalement en changer au dernier moment, parce que les manches étaient résolument trop rococo), et donc autant de temps à bénéficier des conseils (doux, mais inutiles) de son boyfriend, Fiona sent ses arguments perdre en robustesse -- puis elle va y aller, de toute manière, alors de quoi ils discutent, même ?! “Look, i've gaht lahng sleeves, she can't scratch me.” Elle se fend quand même d’un sourire, les mains posées sur les joues de Dee, alors que celui-ci réajuste le petit pendentif en or qu’elle porte autour du cou. “De ‘at’s too moech, right? (Elle le déplace un peu, penche la tête à droite puis à gauche avec un air de Miss Monde.) --What d’you mean, no, o' cooehrse de coat isn’t!Les hommes ne comprennent jamais rien, pense tristement Fio en envoyant voler son chapeau melon sur le lit à fleurs ; elle flatte tout de même sa joue, et vient le gratifier d’un peck dégoulinant de tendresse sur les lèvres, avant de finalement prendre ses cliques et ses claques pour transplaner direction Londres.

Elle a encore l’intégralité de ses sourcils, quand elle atterrit côté moldu, et ses boucles sont encore presque en ordre (ça, ça lui a pris plus d’une heure) -- alors certes Fiona a les mains un peu tremblantes, mais elle bénéficie d’un vrai boost d’ego au moment de commencer à arpenter les pavés qui la mènent, doucement mais sûrement, vers l’antre (du jour) de Charybdis Kang. Comme prévu, elle se trouve au pied de l’immeuble avec une minute d’avance, et attend que celle-ci s’écoule pour sonner à l’interphone ; le concierge vient lui ouvrir sans tarder, comme monté sur ressorts, et la guide à travers la propriété ; la dernière porte s’ouvre finalement alors qu’elle a encore la main en l’air, et tout juste eu le temps de se composer une mine de circonstances. "Come in. I hope you like rose tea." Fiona s’exécute, tend un sourire sincère à son hôte. “Oh, my favourite.” Evidemment.

Elle est rassurée de constater que ses yeux ne s’attardent pas trop sur l’inhabituelle canne de Carrie, sa démarche heurtée ou ses yeux peut-être plus petits qu’à l’accoutumée. Compassion d’estropiée, sans doute, ou… Ou ses yeux (les siens) sont tout simplement trop occupés à parcourir avidement le moindre recoin de l’appartement, accrochant et notant mentalement chaque dorure, chaque objet d’art, chaque pièce démesurée. Si ça ne tenait qu’à elle, Fiona resterait probablement plantée là, la bouche ouverte en un grand “O” interloqué et les pupilles-- "If you hear someone having an orgasm, that would be Verdandi playing pretend next door. Or... not playing pretend. I don't know. Either way, just ignore it, - Oh." Elle met un peu de temps (donc, pour elle, une demi-seconde) à réaliser sa réaction très premier degré ; rebondit donc aussitôt d’un “Well I hope they have fun” plus adapté, sourire mutin aux lèvres (le genre qui lui a valu son surnom de Foxface, en dehors de l’exploitation familiale.)

Les deux jeunes femmes gagnent le salon, après ce qui lui semble être une éternité, et Fiona ne se fait pas prier pour s’asseoir dans le fauteuil tout juste désigné (et bien trop confortable pour la position qu’elle s’efforce de garder). Carrie, en face, soupire et s’affale presque, alors qu’elle-même s’applique à se défaire de son imposant manteau avec une délicatesse toute artificielle -- la rouquine ne peut pas s’empêcher de relever silencieusement ce contraste, tout en se disant que bon, bah elle est chez elle quoi (...l’est-elle ?). Elle regarde son amie (?) servir le thé, plie légèrement le manteau qu’elle vient poser à ses côtés, se penche avec appréciation pour se saisir de sa tasse sitôt celle-ci remplie. "Thanks for the flowers. And the hand cream. - All ‘omemade,” Et Fiona se sent sourire avec un brin de fierté (qui se crispe un peu, quand l’enthousiasme menace de se manifester par un retour (évidemment intempestif) de l’accent boueux). “The bath bombs also, obviously.” Confectionner un get-well kit pour Carrie a été plus épineux que prévu, malgré les années d’expérience : parce que Carrie est riche, déjà, et n’a probablement jamais mis les pieds sur une ferme, puis surtout parce que Carrie est une lycanthrope (ah), et que lui joindre un assortiment de bougies parfumées aurait pu, par exemple, constituer une trop grande agression pour ses sens. "I mean, I don't know if you've had the chance to try them yet." Non pas qu’elle doute que l’appartement soit pourvu de six ou sept baignoires, mais pour les mêmes raisons que précédemment.
Fiona a toujours le même petit sourire, mais elle vient cette fois-ci le dissimuler légèrement derrière la tasse qu’elle porte à son visage, pour en humer les effluves. Son regard recommence à courir le long de la pièce, de sa bibliothèque, de ses portes closes…

"Okay. How have you been?" … Et se reposent avec une surprise (contenue comme il faut) sur Carrie. "Oh, uh, well, good, good, I mean... Yeah." La réponse est au moins aussi maladroite que la question, et Fiona ne peut que reposer (elle aussi) les yeux sur la canne de son interlocutrice (...un peu trop rococo, elle aussi). “You ?” Elle demande, après un temps d’hésitation, puis finalement assez de but en blanc. C’est la raison de sa visite, après tout, non…? Elle n’est tout de même pas là pour s’étaler sur le retour des parents de Dee, l’instabilité de son petit-ami et des esprits qui lui collent aux basques, et ces étranges Battues, et… "I mean, this is a nice place for a... convalescence." Fiona a presque un petit rire, cette fois, alors qu’elle offre tant une porte de sortie qu’un commentaire véritablement honnête. On aura beau dire tout ce qu’on veut sur “l’argent-ne-fait-pas-le-bonheur-gngngn”, elle est de celleux qui pensent qu’il est quand même plus sympa de pleurer dans une Ferrari que dans sa Glio toute cabossée -- d’ailleurs elle ne le pense pas simplement, elle le sait, comme Carrie le sait, comme tout le monde au sein du Syndicat devrait le savoir.

Fiona, dont le regard a recommencé à glisser un peu partout, vient porter pour la première fois la tasse à ses lèvres ; elle a un hmm appréciateur, malgré la température (brûlante) de la boisson. "Thanks for having me here, by the way. It's... grand. Not that the farm would not do you good, but…" Son sourire s’élargit, alors qu’elle se penche pour venir reposer tasse et coupelle sur la table basse (que dit-elle, l'îlot central qui sert de table basse). Manifestement plus à son aise (le temps de se roder, tout ça), la rousse s’autorise l’idiome irlandais et ce qui ressemble sérieusement à une blague (imaginer Carrie à la ferme, vraiment…). Elle a déjà moins l’impression d’étouffer, même si petite au milieu de ce si grand endroit rempli de personnes pouvant lui tordre le cou en un claquement de doigts. Et ça commencerait presque même à ressembler à une réunion compta, les cookies, les chiffres, et les sourires de Kit en moins -- si elle ne se doutait pas, dans le fond, que l’empressement de Carrie concernant sa venue cachait très probablement quelque chose. Alors avant d’en arriver là…

Fiona tire de la pochette rose dorée, précédemment déposée par-dessus son manteau, un épais manuel à la couverture bleue nuit et aux caractères cyrilliques. “Oh, and I got you this.” (Elle se penche pour déposer l’ouvrage (clairement ancien) du côté de la table de Carrie.) “My Church Slavonic isn't the best right now (elle sait qu’elle doit revoir sa grammaire russe, mind you), but this is like a limited edition or something, and I thought the author had an interesting take.As in, c’est une copie d’origine littéralement introuvable et que des nerds de tous les pays s’arracheraient, et qui l’a d’ailleurs tenue éveillée pendant pas moins de trois nuits d’affilée (sorry le Sandwich ™). Un truc un peu sombre et vaguement controversé, écrit par un lycan du dix-huitième siècle, qui… “I mean, I guess.” …. pourrait tout aussi bien rebuter, si ce n’est échauder, Carrie. Fiona contient donc son enthousiasme ; mais son “At least it looks pretty anyway”, assorti d’un haussement d’épaules, est des plus sincères. (Puis de toute manière, si les bibliothèques étaient conçues pour qu’on en lise tous leurs livres, ça se saurait.) Elle sourit.
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Charybdis Kang
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Charybdis Kang
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MessageSujet: Re: fiery ⊹ hurricane.   fiery ⊹ hurricane. EmptySam 30 Avr - 15:47
tw: self-harm, empoisonnement

All ‘omemade. The bath bombs also, obviously.” Chez elle, Carrie avait trois étagères remplies à ras bord de bath bombs et autres produits cosmétiques: elle en faisait une collection obsessionnelle mais avare, incapable d'utiliser ses acquisitions et attendant toujours un bon moment qui ne viendrait jamais. Des bath bombs, et des crèmes pour les mains, et des bougies, et des soins pour les cheveux, elle en a acheté des milliers de tous les coins du monde, les faisant venir de grands magasins parisiens ou de hedge witches polynésiennes qu'il lui avait fallu contacter par oiseaux exotiques; elle avait dépensé une fortune dans ces petits objets, comme elle l'avait fait dans les talons aiguille, les montres moldues, les linges de maison, les manteaux de fourrure, et tout le reste. Cette collection incroyable avait été abandonnée avec le reste de l'appartement de Carrie, déclaré zone dangereuse. Elle y avait tiré un trait comme un coup de feu, sans regarder en arrière.

Les cadeaux de Fiona, à côté de son ancienne panoplie, auraient pu lui sembler ridicules; ils étaient en réalité bien plus précieux. "I mean, I don't know if you've had the chance to try them yet." Carrie avait été réticente à l'idée de les essayer, au départ, attendant le bon moment; il s'était finalement présenté deux semaines plus tard, au lendemain de la pleine lune. Certaines choses méritent apparemment d'être consommées avant de les perdre définitivement. "I have. They're lovely." Comme l'accent soigneusement caché de Fiona, note-t-elle avec un pincement de douleur. Cela lui rappelle Jin. Mais elle ne pense pas à Jin.

Elle ne pense pas à Jin en laissant son pouce redessiner le museau du lion doré posé sur ses genoux. Le poids de la canne est désagréable, gênant par moments. On lui a proposé mille fois de lui en trouver une plus adaptée à sa taille et ses besoins, mais Carrie a refusé. Comme toujours, elle trouve un certain réconfort dans la gêne et la douleur infligées par elle-même. "Oh, uh, well, good, good, I mean... Yeah." Carrie relève les yeux vers Fiona en l'entendant. Elles sont... cordiales... amicales, à la rigueur, quoique pas au point où la Warlock s'aventurerait à lui demander ce qui ne va manifestement pas. Plutôt, elle hoche la tête, attend la suite, avec une impatience grandissante mais contrôlée.
You ? - Peachy." Léger soupir - autant se débarrasser des niceties aussi vite que possible, ce n'est clairement pas sa spécialité. "I mean, this is a nice place for a... convalescence." Fiona semble sur le point de rire, ce que Carrie trouve rafraîchissant, même si le sourire qui s'étire sur ses lèvres est aussi crispé que factice. "For sure. Lots of baths." La confrontation constante à ses cicatrices, sens décuplés, faiblesses et pêchés n'a jamais été aussi insupportable; des détails qu'elle passe sous silence, relâchant d'une main tremblante la canne sur laquelle ses doigts s'étaient crispés pour s'emparer de sa tasse de thé.

L'odeur l'agresse aussitôt, quand elle l'apporte à ses lèvres, et le goût est un supplice; Carrie avale la première gorgée douloureuse et brûlante sans rien dire, bien contente de s'auto-flageller à grands renforts de rencontres mondaines et sociales. "Thanks for having me here, by the way. It's... grand. Not that the farm would not do you good, but…" Le sourire de Fiona désarçonne Carrie, qui la regarde d'un air neutre et impavide pendant un bref instant, avant de comprendre qu'elle est en train de faire une blague (la compréhension et, surtout, la confection de ces dernières ne faisant véritablement pas partie de son éventail de compétences). Le sourire forcé revient sur ses lèvres, tandis qu'elle ravale bravement la grimace de dégoût à l'idée de visiter les étables boueuses des Irlandais. Pas si surprenant que les yeux de Fiona soient grands comme des Mornilles en découvrant le faste majestueux et prétentieux des Warlocks... "Well, I haven't been invited." Une pause. "I do own a pair of pink Wellies that haven't seen much use." Elle hausse une épaule. Si Stan la laisserait sortir de chez elle, Carrie aime penser qu'elle aurait le courage de braver vents et marées pour se pointer chez les Travellers en Wellington fuschia, manteau monogramme Vuitton, carré Hermès vintage et lunettes de soleil YSL bouffantes. Juste pour les beaux yeux de Fiona.

Carrie repose sa tasse de thé sur la table basse en observant d'un air curieux Fiona sortir un livre de son sac. “Oh, and I got you this.” La Lion cligne des yeux, a un moment de pause, avant de se pencher pour prendre le livre déposé de son côté de la table. “My Church Slavonic isn't the best right now, but this is like a limited edition or something, and I thought the author had an interesting take.” Carrie passe sa main sur la couverture tissée et ses enluminures authentiques, sa manucure parfaite rouge sang aux doigts pâles complétant le tableau aesthetic™ à la perfection, alors qu'elle met difficilement son cerveau en marche pour décrypter le titre écrit en russe. “I mean, I guess.” Les yeux sombres de la vélane remontent rapidement vers Fiona, avant de retourner au livre dont elle ouvre précautionneusement la première page.

Elle sent une chaleur malvenue, déplacée, indue et franchement horripilante se répandre dans sa poitrine en déchiffrant le titre de l’ouvrage et en regardant d’un œil morne l’estampage à l’encre ancienne qui s’anime magiquement en montrant le cycle de la lune sur la première page. “At least it looks pretty anyway.” Carrie tourne quelques pages d’un geste lent, l’air un peu embêté. (Elle passera les jours suivants (surtout les nuits) à lire le livre obsessionnellement, trois dictionnaires étalés autour d’elle dans son lit, les sourcils froncés et le nez retroussé - "you don’t get it, Verdi, I have to pore over this book asap to impress her, leave me the fuck alone"). "It does," admet-elle, on pourrait presque croire à contre-coeur. “Exposure therapy. Very effective, I hear." Son ton aussi vide que son regard parlent pour eux du fait qu'elle se pense plutôt drôle, malgré tout. Carrie referme le livre dans un clap qui résonne et pose de nouveau son regard sur Fiona (elle garde néanmoins l’ouvrage sur les genoux et, d’un geste distrait, le caresse méthodiquement comme le ferait un méchant de James Bond avec son chat).

Elle regarde silencieusement Fiona jusqu'à ce qu'elle se penche pour attraper sa tasse de nouveau. Carrie l'imite, puis la repose en laissant planer un silence qu'elle trouve quant à elle plutôt reposant. "I have two things for you," finit-elle par dire au bout d'un moment. "One unpleasant and the other one less so." Elle prend précautionneusement le livre offert à deux mains pour le poser délicatement sur la table basse, avant de se hisser - dans un grondement d'inconfort - sur ses pieds, la canne frappant le sol d'un son définitif. Elle ne lui offre pas le mince réconfort de choisir par laquelle des deux choses commencer; sans un mot, elle se met à claudiquer en direction d'une des belles bibliothèques recouvrant l'un des murs de la pièce. Les livres sont parfaitement rangés, dépoussiérés et ordonnés dans le système préféré de Carrie (un mystère pour quiconque n'étant pas elle) et elle se dirige tout naturellement vers la section de son choix.

Elle aurait pu faire venir le livre à elle depuis le canapé; ou mieux, le sortir à l'avance pour l'offrir à Fiona à son arrivée. Mais pourquoi échapper à la douleur lancinante de sa jambe scarifiée et blessée? pourquoi se priver le plaisir étrange et malsain d'avoir mal, comme un feu de forêt, comme un ouragan, à chaque fois qu'elle fait un pas? Sa main se crispe sur la tête de lion, aimerait l'étrangler. Mais elle arrive bien avec tout son souffle devant la bibliothèque, retient un grognement quand elle se penche récupérer le livre.
Et puis, le drama de sentir le regard de Fiona la suivre au bout de la pièce, est plutôt satisfaisant.

Carrie revient à la table basse d'un pas lent et mesuré, chaque geste lui soulevant désagréablement le cœur, jusqu'à revenir au coin salon. En chemin, elle donne à Fiona le livre. Une belle édition, elle aussi, mais ni la première - ce serait un peu compliqué, vu l’œuvre -, ni un livre magique: "How's your Mandarin?" grince Carrie dans un sourire en se laissant de nouveau tomber sur le canapé. "It belonged to my brother." Sa voix s’essouffle, sur ce dernier mot sur lequel elle bute, et Carrie prétend grogner de douleur en ramenant une de ses jambes vers elle. Elle se déchausse de quelques mouvements rapides, ignore le sentiment désagréable de vulnérabilité qui la prend à l'idée d'abandonner ses talons rouges bien cirés sur le tapis angora, et replie ses jambes sous elle. "孫子兵法." Carrie peut bien faire mine de, elle ne lit ni n'écrit pas un seul mot de chinois, que ce soit le mandarin ou le cantonais. "Don't worry, when Jin offered it to me, he enchanted it with a translation spell." L'air de rien, Carrie regarde ses ongles. "The Art of War," ajoute-t-elle après une pause, avec ce petit sourire si sympathique qu'on lui connait si bien.

Il y a un silence, puis le sourire s'évanouit. "That was the pleasant thing," se sent-elle obligée d'éclaircir, au cas où. Carrie, malgré son naturel que les rageux décriraient d'égoïste, aime bien faire des cadeaux, même à ses ennemis naturels; c'est vrai, ceci dit, qu'ils ont une tendance à être empoisonnés. "The unpleasant thing is that I'm afraid I've spiked your tea." D'un geste possessif, elle se penche pour s'emparer de nouveau du livre offert par Fiona, le posant sur ses genoux pour en caresser, encore et encore, la couverture avec une fascination morbide. "Veritaserum. Just a smidge. All homemade." Elle retrace une ligne de l'illustration enluminée du bout de l'index avant de reporter son regard sur Fiona. "I do want to point out that we did drink from the same pot," souligne Carrie en reprenant sa tasse entre ses deux mains, avec un petit soupir las. "Who doesn't like a heart-to-heart?"
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Fiona Lynch
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MessageSujet: Re: fiery ⊹ hurricane.   fiery ⊹ hurricane. EmptyJeu 5 Mai - 16:26
hurricane
londres moldu - octobre 2007 - @charybdis kang
tw : veritaserum more like veritaseumrum fiery ⊹ hurricane. 2622533386

A la question “a-t-elle peur de Charybdis Kang ?”, Fiona aimerait répondre non — et elle a l’impression qu’elle pourrait le faire, l’espace d’un instant, quand Carrie lui parle de ses bottines roses et qu’elle peut l’imaginer en full look Vuitton dans la basse-cour Lynch. “You do?”, et elle sourit plus franchement ; “I have pink Wellies”, et elle se sort l’image de la tête (même si elle y repensera, à l’occasion, parce que “can you imagine Deedee???”). “I’ll check my agenda,” elle ajoute pourtant, un fin sourire toujours suspendu aux lèvres. Si ce n’était pas pour sa famille…

Faute de mieux, toutefois, Fiona finit par tendre sa petite attention du jour à son homologue (qu’elle aime à penser) (dans des jours de confiance absolue). C’est ce qu’elles font de mieux, dans un univers rationnel : s’échanger des bons mots, des ombres de sourires, et comparer leurs calculettes (ce qui est rarement un moment agréable côté Travellers, si ce n’est pour la beauté du calcul). Carrie s’empare du livre ainsi offert et Fiona sent son cœur s’emballer légèrement ; vient dissimuler ses joues rosies derrière son thé encore fumant, les yeux bleus dépassant tout juste du bord pour suivre le trajet des doigts le long de l’épaisse couverture. (Carrie adore ? Carrie déteste ? Pourquoi son vernis va-t-il si bien avec le bouquin et, plus généralement, tout le décor ?) (Elle-même décolle brièvement le petit doigt de sa tasse pour jeter un œil à sa manucure argentée-pailletée ; on est loin du compte.)

Le mécanisme du livre s’enclenche sitôt ouvert et Fiona, le souffle à demi-retenu comme si cela n’allait pas être le cas, ne se dit pas un instant qu’elle fixe un peu trop intensément la scène (et Carrie, toujours Carrie). Le temps est presque suspendu alors que les pages tournent et que le visage au-dessus de celles-ci bouge imperceptiblement (Carrie adore… Carrie déteste…?) ; et il faut qu’elle attende encore un peu, le temps que l’autre lui jette un os — deux touts petits mots, véritablement, mais qui suffisent pourtant à lui rendre un semblant de souffle. She thinks it’s pretty. (Son cœur cogne avec soulagement contre sa poitrine, alors qu’elle coche mentalement une première case.) “Exposure therapy. Very effective, I hear." Sa moue se fige avant d’avoir pu former un plein sourire, à deux doigts de virer à l’horreur (Carrie déteste ! Elle referme le livre et elle le déteste !) — et puis elle croise ses yeux, une fraction de seconde seulement, et elle les trouve aussi vides que tout le reste (même que cette pièce, clairement pas assez surchargée à son goût), et quelque part Fiona s’en trouve rassurée. Elle a le frisson habituel, qui lui vient à chaque confrontation avec la vacuité propre à toute personne coincée dans le sérail depuis trop longtemps (sauf que Carrie a vingt-six ans, quoiqu’elle ne le croit que parce que ses sources sont infaillibles) ; mais un frisson pas désagréable, en fin de compte, qui lui fait tout juste croiser les bras et relever légèrement le coin des lèvres. Il n’est pas toujours facile de dire quand Carrie plaisante (si tenté qu’elle le fasse seulement) — mais Fiona prend le parti de se détendre un tout petit peu et de s’enfoncer de quelques millimètres supplémentaires dans le cuir du canapé, ses yeux toujours irrémédiablement arrimés aux longs doigts blancs sur la couverture.

"I have two things for you." Fiona hausse un sourcil, alors qu’elle occupait jusqu’alors le silence (qu’elle ne trouvait pas du tout reposant) en s’efforçant de siroter son thé le plus discrètement possible. Elle ouvre la bouche, mais-- "One unpleasant and the other one less so. - Oh, Carrie, you don’t have to…" Elle voudrait lui expliquer que ce n’est pas comme ça que le concept de cadeau fonctionne, qu’on ne donne pas pour recevoir en retour, qu’elle n’attend rien du musée qui lui sert d’appartement ; mais ce serait probablement comme parler à un mur, puis Carrie a suffisamment peiné à se mettre debout (elle a pudiquement-poliment détourné les yeux), puis franchement ? Elle n’est pas contre repartir avec un fragment, aussi ridicule soit-il (non, rien n’est ridicule ici) de cet endroit. La seule chose qui la hérisse, quand Fiona consent à ne pas insister davantage, c’est la seconde partie de la phrase de Carrie — parce que celle-ci a tendance à faire dans l’euphémisme, et que la chose déplaisante pourrait ainsi tout aussi bien être le couperet d’une hache soudainement suspendu au-dessus de sa nuque. Fiona sauve toutefois les apparences de son habituel sourire mutin et de doigts légèrement trop crispés autour de la tasse, dont elle descend le contenu à coups de trop grandes gorgées trop impatientes, quitte à s’incendier le palais et se tordre la vessie. Carrie ne revient pourtant qu’avec un livre d’apparence somme toute inoffensif (Fiona s’est momentanément laissée distraire en tentant de comprendre son Système de Gestion de Bibliothèque ; elle n’y est pas encore parvenue, (pour le moment), et peut-être s’est-elle laissée distraire dans sa distraction par le véritable tableau vivant que formaient Carrie, ses cheveux trop blonds, sa canne trop ornementée, et sa silhouette trop frêle au pied des rayonnages colorés).

Fiona hésite un instant à se saisir du livre (que dit-elle, de l’ouvrage) ; mais elle est polie, et la question de Carrie achève de la convaincre de la beauté du geste. “Me grammar is as awful as ever,” elle concède dans un sourire un peu contrit, alors qu’elle voit bien que la copie désormais entre ses doigts n’est disponible qu’en Mandarin (jusque sur la quatrième de couverture, damn it). “But we just got an uncail back and ‘e’s like, dis wonderful linguist--” Fiona se sent cligner des yeux, comme elle s’entend dire cette phrase sans pourtant se rappeler l’avoir prononcé ; et elle ne sait pas pourquoi elle irait dire une chose pareille à Carrie, ni ce qui lui prend à mâcher à nouveau ses H. Carrie ne semble pas se formaliser de son embarras, elle ; poursuit en expliquant que le livre appartenait à “son frère” (Fiona a un frisson et le livre semble soudainement plus lourd dans sa main), prononce le titre dans un accent mandarin qu’elle ne cessera jamais de lui envier. Carrie semble même à son aise, foncièrement : elle se déchausse, intercepte son regard et balaye ses inquiétudes concernant le déchiffrement. Fiona hoche la tête avec un sourire un peu à côté de la plaque, son coeur battant de plus en plus fort contre ses oreilles — quelque chose cloche quelque chose cloche, elle a manqué quelque chose, elle a pourtant compté le nombre de portes en arrivant et estimé la superficie des lieux d’un coup d’oeil-- “The Art of War,” elle opine, exactement en même temps que Carrie. The Art of War. Est-ce qu’on peut faire plus clair, qu’est-ce qu’elle a manqué--I ‘eard nothin’ but excellent things about dis book. (Et elle l’a lu, mais à quatorze ans, et certainement pas en version originale. Certainement pas la version de Jin.) I really appreciate it.” L’ouvrage n’est pourtant pas parcouru avec la même avidité perplexe que celui qu’elle a offert, ce qui semble être une éternité plus tôt ; ses mains sont trop crispées sur elle-mêmes, comme dans un cas d’école de rigidité cadavérique, et là où sa bouche sait encore fait preuve de bonne volonté, le reste de son corps semble cesser de répondre.

Qu’est-ce qu’elle a-- Le thé. Elle n’a pas vérifié son thé....I'm afraid I've spiked your tea", achève Carrie au même instant, les yeux clairs de Fiona revenant enfin à elle.
Et l’air lui semble rance, tout à coup — ses pupilles virent à nouveau pour venir se darder sur la tasse, abandonnée sur la table au profit du livre, la contemplant comme si un simple regard pouvait l’exploser, la remplir à nouveau, ou lui révéler tous ses secrets. Elle a été… empoisonnée ? Là, comme une idiote, une amatrice ? Toute seule, après avoir assuré à Dee qu’elle ne courait évidemment aucun danger ? Carrie va la tuer ??? Pourquoi ? Parce qu’elle a un peu trop laissé traîner ses yeux sur Stanislav, une fois ou deux ?! Parce que-- "Veritaserum. Just a smidge. All homemade." Et elle ne devrait sûrement pas être soulagée (Uncail Glenn aurait si honte), mais Fiona présente instantanément moins les signes d’une attaque cardiaque (et pourtant, Merlin sait qu’elle s’est retrouvée à St-Mungo’s pour moins que ça). "Who doesn't like a heart-to-heart?" Fiona, cette fois, ne sourit pas. “What de foeckh, Carrie?

L’agacement est plus que perceptible dans sa voix, là où il est toujours domestiqué au même titre que son accent ; Fiona détourne le regard, vient balayer la pièce des yeux, offre un soupir sec pour toute réponse à celui dégoulinant de mélodrame de Carrie. Elle pourrait s’en aller (...vraiment…?), pourrait lui jeter le fond de sa tasse au visage (.........vraiment……), et pourtant elle reste là, les bras croisés et la mine boudeuse d’une enfant prise sur le fait, une main tout juste relevée pour grignoter sa manucure déjà pas particulièrement chouette. “You really can’t ‘elp yourself,” elle poursuit avec tout le seum du monde, les yeux toujours résolument tournés vers un long couloir un peu trop sombre à son goût.
Du Veritaserum. Just a smidge. Elle n’est pas suffisamment stupide pour penser que ça change quoi que ce soit — ce qui peut changer les choses, en revanche, c’est son attitude™. Fiona se ronge les ongles (et grimace, parce qu’elle a du vernis repoussoir exprès et que c’est dégueulasse), mais elle respire plus calmement, a le cerveau qui a recommencé à tourner normalement (donc : trop). Elle a séché sa dernière session d’Occlumencie, mais elle se débrouillait pas si mal, ces dernières semaines… “I’m naht even dat big o’ a liar.” Dur de dire si c’est le Veritaserum ou son envie d’insulter tous les grands morts de Carrie qui parle — en tous cas, Lynch Jr reprend une contenance, se défait du livre sur ses genoux pour venir le poser à côté d’elle, sur son manteau (elle pensera quand même à vérifier qu’il n’est pas plein de venin avant de partir).

Fiona est à deux doigts de se déchausser elle aussi (tant qu’on y est) ; elle s’en tient finalement à se laisser aller davantage en arrière, un coude venant trouver le sommet du sofa pour s’y reposer, la main ainsi relevée venant encadrer un côté de sa tête (elle n’a pas tant de choses à apprendre de la dramaturgie de Carrie). Elle fait mine de retenir douloureusement le nouveau faible soupir qui lui vient, retourne planter ses yeux dans les billes de la Warlock, une sensation glaçante laissée sur son crâne par les allers-retours incessants des doigts (des ongles) de celle-ci, comme s’ils se trouvaient plutôt sur le haut de sa propre tête, comme si elle n’était que le pet de Carrie. Fiona retient une grimace et Fiona reste salée ; mais Fiona a le sens des affaires et de la rationalité, demandez donc à Glenn, comme ça ferait du bien au Triumvirat actuel-- “So. I’m assumin’ you’re naht just willin’ to know whether you’re lookin’ decent -- whech you are, by the way--, so what is dis about?” (Sans rire, qu’est-ce qu’elle peut avoir de si intéressant à dire ? Carrie veut connaître sa morning routine ? Savoir s’ils ont vraiment des farfadets ? Parier sur la taille-- Ou est-ce qu’elle fait ça à toustes ses invité.e.s ? Est-ce que Fiona devrait faire ça à toustes ses invité.e.s ? Est-ce que-- Il ne resterait pas un peu de thé non-empoisonné ??)
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Charybdis Kang
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Charybdis Kang
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Occupation : Lion des Warlocks, un gang dangereux et sur la sellette et qui va très mal depuis qu'ellen a tragiquement pris la tête.
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MessageSujet: Re: fiery ⊹ hurricane.   fiery ⊹ hurricane. EmptyJeu 16 Juin - 15:04
What de foeckh, Carrie?” Carrie enchaîne avec un énième petit soupir de martyre, et un haussement unilatéral d'épaules qui excuse son manque de réponse. Elle plisse légèrement des lèvres pour les empêcher de sourire - elle trouve l'accent de Fiona aussi lovely que le reste de sa personne, et regrette que ce soit seulement dans cette situation qu'elle ait le droit de l'entendre (Carrie aimerait pouvoir écorcher Fiona tissu par tissu, couche par couche, pour apprendre d'elle tout ce qu'elle envie et désire depuis qu'elle la connait - Fiona la fascine) (Carrie connait deux personnes à qui cette vérité ne plairait pas du tout).

Au moins, la Traveller ne lui fait pas l'insulte de sauter sur ses pieds et de quitter la pièce en courant ou la peur de s'emparer de sa baguette pour la lui braquer au visage. Carrie n'aurait pas osé faire ce genre de tours à un Darragh ou à une Remy - elle n'est pas stupide à ce point-là. Elle accueille l'abandon de Fiona restée assise sur le fauteuil avec une satisfaction visible mais silencieuse, de quoi ne pas remuer le couteau dans la plaie tout en continuant d'exulter une aura de tout se passe exactement comme je l'avais prévu qui l'accompagne partout ailleurs. “You really can’t ‘elp yourself.” Cette fois, le sourire n'est pas retenu, et vient éclairer le visage de la demi-vélane comme un phare dans la nuit. "No, I can't." Elle parade une expression de regret sur son visage, sans cesser de sourire. "I'm all bad." Quelque chose la chatouille plaisamment néanmoins: le fait qu'en plus de le savoir, Fiona s'y soit si vite résolue. “I’m naht even dat big o’ a liar.” Le sourire demeure, souligné d'un petit reniflement amusé, avant que Carrie ne cesse de tapoter la couverture du livre offert par Fiona pour le poser, comme l'irlandaise, à côté d'elle sur le canapé. "None of us are," acquiesce Carrie qui ment comme elle respire et qui ne saurait même pas faire autrement si on le lui demandait (elle ne pense pas à Bao, elle ne pense pas à Bao, elle ne pense pas à--).

L'odeur de la peur laisse place à celle de l'intérêt - de la curiosité - et de la méfiance, aussi. “So. I’m assumin’ you’re naht just willin’ to know whether you’re lookin’ decent -- whech you are, by the way--, so what is dis about?” Carrie se laisse envelopper le compliment, même lâché au détour de la conversation, avec une certaine satisfaction. Mais tout comme Fiona a repris son sérieux, la Lion abandonne son sourire et hoche la tête. "What it's always about, Fiona. Business." Carrie se passe pensivement la langue sur les lèvres, comme si elle ne savait pas par où commencer (elle a fait des bullet points de son petit speech la veille et l'a répété trois fois devant son miroir ce matin; et le geste est bien trop lascif, entraîné et habituel pour ne pas attirer l'attention à sa belle petite bouche rouge) avant de reprendre: "I am in a pickle. Following the events of the past few months, I fear for the place of the Warlocks within the Syndicate, despite their ancestral ties to it. What happened was a multi-layered tragedy," déplore-t-elle sans préciser de quoi elle parle, refusant net de trop en dire sans savoir ce que Fiona sait, "but it's not reflective of the Warlock's sincere willingness to keep a seat at the table. As the men in grey would say, we're all part of a big family, are we not?"

Carrie se surprend elle-même de ses talents d'actrice quand elle ne laisse pas filtrer tout le mépris qu'elle ressent à l'égard des employé.es du Syndicat dans ses mots. Mais malgré sa concentration sur les principes occlumens appris par Maggie, elle sent déjà sa résolution face au sérum s'étioler; et les mots se précipiter dans sa bouche sans qu'elle ne les contrôle: "but truly, can we call ourselves a family when we're paying them? And for what? The protection they offer us from the government is ridiculous, and I won't even speak of the woes of your kin of the past few years. You and I both know the beauty of numbers. So you know that the numbers don't add up. What they do for us is at best useless, at worst nefarious. The Syndicate is a plague. It should be eradicated. I think we should work towards that together." A thousand battles, a thousand defeats. Carrie sent son coeur qui se pince dans sa poitrine quand elle regarde la tranche du livre de Jin que Fiona a mis de côté. "Unionize against the union, if you will," ajoute-elle en se penchant pour reprendre sa tasse de thé. "Would you like some more tea? You can choose the blend."
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Fiona Lynch
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MessageSujet: Re: fiery ⊹ hurricane.   fiery ⊹ hurricane. EmptyVen 22 Juil - 22:21
hurricane
londres moldu - octobre 2007 - @charybdis kang
"I'm all bad." Fiona lève les yeux au ciel, ses réactions presque aussi désinhibées que ses paroles par le soi-disant smudge de potion. C’est étrange, de ressentir l’impulsion d’agir comme avec une bonne copine (Fio n’a pas vraiment de bonnes copines mais on s’est compris), alors même que tout lui semble menaçant, dans cette pièce, dans cet immeuble, dans la personne même de Carrie et dans son petit sourire qui pourrait tout aussi bien se trouver sur sa jugulaire. Fiona se rappelle soudainement qu’elle pourrait vraiment la mordre, si elle le voulait ; et que même si elle ne le voulait pas, il existait probablement une bonne dizaine de personnes tapies dans les environs, prêtes à lui tordre le cou au moindre geste du petit doigt de la Kang.
Elle aimerait reprendre du thé ou ronger ses ongles en paix — à la place, elle vient concentrer une partie de son énergie dans ses mains, pour les empêcher de s’entortiller nerveusement, comme Glenn le lui a appris (lui a dit de le faire, en la réprimandant plus ou moins diplomatiquement à chaque fois).
Connie et Dee lui manquent. Tant pis. Fiona respire et tâte les contours du piège à ours refermé autour de sa cheville ; elle glisse même l’ombre d’un compliment à Carrie au passage. (Shady!! — ça marche au moins quelques micro-secondes.)

"What it's always about, Fiona. Business." Elle hoche la tête, et, surtout, détourne le regard ; Carrie sait très bien ce qu’elle fait, et Carrie peut peut-être même sentir la légère accélération de ses battements cardiaques, mais elle ne peut pas savoir si celle-ci est due à ses propos, ou à-- au reste. Fiona porte inconsciemment une main à sa propre bouche, la redescend presque expéditivement sur ses genoux pour éviter de . toucher . à . ses . ongles. "I am in a pickle. Following the events of the past few months, I fear for the place of the Warlocks within the Syndicate, despite their ancestral ties to it. What happened was a multi-layered tragedy," (la sorcière a un soupir ironique mal contenu face à l’euphémisme : tout le monde et même les irlandais·e·s ont bien conscience de la débâcle en cours) "but it's not reflective of the Warlock's sincere willingness to keep a seat at the table. As the men in grey would say, we're all part of a big family, are we not? - Yeah boeht we’re naht quite men in grey, are we--" (elle ne peut pas plus s’empêcher de grincer) "but truly, can we call ourselves a family when we're paying them? And for what?” Fiona relève les yeux, vient les planter dans ceux de Carrie pour la première fois depuis de longues minutes. Elle n’est pas bien sûre d’où la Warlock veut en venir, ni même bien sûre de pourquoi elle a choisi de s’adresser à elle, et non pas à Grainne par exemple ; mais elle est en revanche certaine qu’elle est plutôt assez fortement d’accord avec ce qui est en train d’être dit, ce qui lui vaut de passer à son tour sa langue sur ses lèvres, dans une intense réflexion ou un mimétisme inconscient de son interlocutrice.

The protection they offer us from the government is ridiculous, and I won't even speak of the woes of your kin of the past few years.” Son regard se durcit un peu, comme à chaque fois que leur débâcle est évoquée ; mais Fiona ne relève pas, ne détourne pas même les yeux, suspendue aux lèvres de Carrie dans un mélange d’attente et de méfiance amèrement mêlées, la gorge plus sèche et les phalanges plus blanches qu’elle n’en a conscience. “You and I both know the beauty of numbers. (Touché.) So you know that the numbers don't add up. (Touché bis. Tellement que c’en est presque agaçant, et que la rousse finit par avoir un bref coup d'œil pour le reste de la pièce, dans un grognement très septuagénaire irlandais, et surtout peu satisfait.) What they do for us is at best useless, at worst nefarious. The Syndicate is a plague. It should be eradicated. I think we should work towards that together." Ses yeux s’arrondissent, alors que Fiona a l’espoir niais que Carrie s’arrête là ; mais évidemment que si elle partage un constat avec Carrie, celle-ci ne peut pas s’empêcher d’aller plus loin, trop loin — c’est ce qui la fait indubitablement loucher vers elle, après tout, pendant les réunions du Syndicat, comme c’est ce qui l’a fait accepter l’invitation du jour. "Unionize against the union, if you will. - Oh me God, Carrie," elle hoche brièvement la tête de gauche à droite, dans un sourire à mi-chemin entre incrédulité et, on va pas se mytho, un (très) léger semblant d’excitation. “If you’re tryin’ to ‘ave me kelled you could go fahr more straightfahrward ways, you know. Spikin’ me tea, fahr example.” Le sourire de Fiona s’étire légèrement, comme si l’épisode appartenait déjà à de l’histoire ancienne, que le sérum de vérité ne coulait pas encore dans ses veines, comme chauffant doucement sous sa peau, ou que la situation n’aurait pas pu prendre un tournant éminemment plus dramatique (genre, elle dead ou quelque chose du même goût). "Would you like some more tea? You can choose the blend." Et pourtant une expiration amusée lui échappe même : parce que tout ça semble bien futile, en comparaison avec l’hypothétique chute du Syndicat, dont elle oublie un instant n’être qu’un minuscule pion dans un océan de bien plus gros poissons (requins, même). (Et puis, let’s face it, being outsmarted is hot; Glenn on se comprend.) “Oh darlin’ I’m afraid I wahn’t drenk anythin’ comin’ from you in a while… No offense intended,” Fiona sourit encore, de son habituel sourire poli rehaussé d’une pointe de malice.

Il est rare qu’elle s’autorise de telles familiarités avec Carrie. Déjà parce que les hommes du Syndicat ont trop souvent tendance à le faire avec elle-même, et que sous ses sourires justement polis ça a le don de la foutre dans une rogne folle, et puis parce que… Parce que Carrie, tout simplement. Fio n’a pas peur de grand-chose, est toujours plutôt entreprenante (de l’avantage d’avoir composé avec une santé plus que fragile depuis le plus jeune âge, ou d’avoir été élevée comme une enfant unique) ; mais c’est différent avec Carrie, comme c’est différent avec toutes les grosses têtes du Syndicat, sauf qu’elles sont peu à lui avoir accordé la même attention que la Kang (ou alors, c’est différent avec Carrie point. Food for thoughts.) Là où l’appréhension devrait sans doute atteindre un sommet, toutefois, maintenant qu’elle connaît un (infime, ridicule) bout du plan de son interlocutrice, Fiona se sent au contraire revivifiée ; thrilled, de pouvoir avoir cette conversation, d’avoir été choisie pour assister à un monologue qu’elle peut deviner préparé depuis des jours, rien que pour elle (presque). Si elle s’extrait un instant de son enthousiasme (parce que les grands plans, enfin, parce que proposés par Carrie, toujours), Fiona peut évidemment se rappeler qu’elle n’a justement pas été choisie par hasard, parce que personne ici (pas les gens comme elles, en tous cas) ne fait quoi que ce soit sans y avoir dûment réfléchi ; qu’il y a donc une raison pour laquelle on l’a privilégiée elle et non pas quelqu’un de plus haut-placé, quand bien même c’est ce que la logique devrait commander.
Elle a soif, d’un coup, mais pas suffisamment pour laisser toute l’exaltation retomber comme un soufflé.

You know me kin wahn’t quite readily follow yooehrs (un euphémisme, là encore), fahr reasons we are both very aware o’.” (Le trafic d’enfants, par exemple, même si c’est techniquement du passé.) “And, regrettably enooehgh, me voice at de table is still quite… Limited. (Le mot est choisi avec une amertume certaine, mais--) Fahr now.” Fiona, qui a déjà croisé ses jambes dans un sens, puis dans l’autre, s’y affaire à nouveau, lissant cette fois-ci distraitement sa jupe du bout des doigts. Pour le reste elle n’en dit pas plus, parce qu’elle en a déjà trop dit, parce qu’elle n’en aurait sûrement pas dit autant sans l’assaisonnement de son thé, parce qu’elle n’en sait pas grand-chose, aussi — à ce stade Fiona n’a pas encore manqué de tuer son oncle en voiture, et négocié une petite place pour elle, et Glenn n’a encore que très lâchement évoqué l’idée de putscher le Triumvirat en place (Fio, elle, y pense fort, depuis des années.) Elle se redresse un peu, décroise à nouveau les jambes, vient chercher le regard de Carrie, alors qu’elle pose un coude sur ses genoux et son menton sur une de ses paumes ainsi repliées. “But we share de same feelin’. All of oehs.” (Là encore, quelque chose qu’elle n’avancerait pas comme ça, sans le léger coup de pouce fourni par Carrie.) Fiona gigote une nouvelle fois ; dépose un deuxième coude sur ses genoux, et sa mâchoire entre ses deux mains ainsi jointes. “So tell me more, (est-ce qu’elle est obligée d’avoir quelque chose qui s’approche autant de bedroom eyes en le disant, sûrement pas) and ‘opefully we can find sahme common grooehnd.” Fiona sourit doucement ; son common ground sera définitivement moins difficile à trouver que celui-ci de ses aîné·e·s, et puis même si elle signale à demi-mots vouloir ardemment en être personnellement, ça n’engage à rien, n’est-ce pas ? (We’re bloody gangsters, uncail!!!)
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Charybdis Kang
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MessageSujet: Re: fiery ⊹ hurricane.   fiery ⊹ hurricane. EmptySam 23 Juil - 20:08
tw: mention de prostitution

Carrie sait quand elle plaît. C'est devenu une seconde nature pour elle, un sixième sens. Après tout, c'est comme ça qu'elle a survécu pendant des années, enfermée comme elle l'était dans une maison où toutes les portes étaient interdites et les fenêtres barrées. Elle fait toujours de son mieux pour ne pas laisser ses souvenirs remonter à la surface, les griffes de ses cauchemars s'enfoncer dans sa nuque - mais c'est indéniable. Cette période de sa vie a laissé ses traces sur elle, la plupart sous la forme de cicatrices et certaines comme autant d'instincts inscrits à même son ADN.
Carrie sait quand un homme va devenir violent. Carrie sait combien de portes il y a autour d'elle. Carrie sait quand quelqu'un est désespéré au point de ne pas vouloir baiser, mais juste de parler. Carrie sait comment cacher sa douleur, sa pitié, son mépris et son dégoût. Carrie sait quand elle plaît.

C'était facile à l'époque de jouer à un jeu et de prétendre qu'elle avait le moindre contrôle sur ce qui lui arrivait et que quand elle plaisait à quelqu'un, c'était en réalité une manière pour elle d'exercer son pouvoir (sometimes if you let people do things to you, you’re really doing it to them).
C'était facile à l'époque de jouer à ce jeu; c'est jouissif aujourd'hui d'y jouer de nouveau, et de savoir que cette fois c'est bien réel.

Toute l'attention de Carrie est focalisée sur Fiona (Stan compare toujours ce genre de regards, chez Carrie, à un laser), et il devient de plus en plus difficile de réprimer le petit sourire, à la fois prédateur et satisfait, qui menace de plus en plus ses lèvres. Elle a toujours su quand elle plaisait, par nature; mais depuis sa morsure, un autre monde s'est ouvert à elle. Et elle le déteste. Elle déteste les odeurs, les sensations, les impressions poisseuses - Merlin, elle connait le cycle menstruel de Verdi par coeur et devine les coups de sang de Stan avant qu'ils arrivent désormais. En cet instant précis, c'est un précieux avantage. Et elle se sent à peine coupable de l'utiliser.

Oh darlin’ I’m afraid I wahn’t drenk anythin’ comin’ from you in a while… No offense intended.” Le sourire de Carrie se transforme en moue boudeuse adorable, lippes rouges pressées ensemble dans leur contrariété. "None taken." Elle pousse un petit soupir, sa marque de fabrique. "It's just so sad because I had plenty of things in mind for you to taste."

(Carrie a l'impression d'entendre le grognement de Stan de l'autre côté de la porte où il les espionne depuis tout à l'heure, et le roulement d'yeux de Verdi.) (Carrie a toujours été, et sera toujours, aussi cringe. Elle ne le réalisera jamais.)

Toujours est-il - dommage pour son tableau de chasse; mais peut-être pas pour son tableur. “You know me kin wahn’t quite readily follow yooehrs fahr reasons we are both very aware o’.” La moue de Carrie continue, et elle hausse une épaule. "Old-fashioned," commente-t-elle simplement. “And, regrettably enooehgh, me voice at de table is still quite… Limited." Le mot lui coûte. Le nez de Carrie frémit, comme celui d'une prédateur qui vient de retrouver la trace de sa proie. "Fahr now.” C'est bien le problème des filles trop intelligentes, et dont les jours sont comptés. Carrie le sait mieux que personne. Elles finissent toujours par se lasser de ce qu'elles ont et de vouloir plus. Puis trop.

Carrie suit d'un regard lascif les croisements-décroisements des jambes de Fiona, et demeure immobile alors que celle-ci se penche un peu en avant. "I'd love to help," dit-elle évidemment avec un léger sourire, quoiqu'elle sache que Fiona ne voudra pas tout de suite tuer son père et tante de sang-froid.
Le reste de ses questionnements restent en suspens. Carrie s'invente patiente, se forçant à garder ses yeux plantés dans ceux de l'irlandaise. “But we share de same feelin’. All of oehs.” Les yeux de Carrie s'étrécissent. “So tell me more," La voix de Fiona envoie une gerbée de flammes brûlantes dans l'estomac de Carrie, qui se redresse comme en réponse en s'éclaircissant la gorge, "and ‘opefully we can find sahme common grooehnd.Darragh is such a pill - she'd be so easy to sway, pense Carrie à rendant son sourire à Fiona. Enough killings of Syndicate leaders for now. For at least a semester.

La Lion raye ces pensées de son esprit - elle garde ses lèvres résolument fermées, puisque le Veritasérum ne force personne à parler. Elle continue plutôt le long de ses bullet points. "I have a riddle for you." Carrie aime beaucoup ces petits conundrums. En temps normal, elle en a toujours un en tête quand elle voit Fiona: elles ont parfois passé des heures, entre deux tableurs et deux bilans mensuels, au-dessus d'un pot de thé partagé, à réfléchir et retourner des situations en tête.

Carrie resserre ses pieds nus sous elle, se laisse un peu plus aller contre le dossier du canapé, dans une parodie grotesque et absurde de vulnérabilité et de relaxation, un relâchement artificiel. "Imagine that the Warlock's Lion, the Alberich's Lieutenant and the Clan's Mountain Master are at a meeting in Saville Row, when it is announced that the wine is poisoned. A nameless grey person leaps up with a bottle of antidote. Each of the gang leaders demands the grey person hand over the bottle. The Lion threatens to steal their children and whore them out, the Lieutenant threatens to kill them and their entire family, and the Mountain Master threatens to ruin them and sell them out to the government." Carrie a un certain talent pour modifier ce qu'elle lit en quelque chose qui s'applique à sa situation. "Whose power is truest? Who gets the antidote?"

Lentement, Carrie se penche sur la table basse. Elle fait un mouvement de politesse en direction de la tasse de Fiona; mais quand elle relève les yeux et croise son regard, se contente de sourire et de détourner le bec de la théière vers sa tasse. Elle se resserre puis reprend sa tasse à deux mains, l'amenant à son visage en humant légèrement. Elle boit quelques gorgées de plus, sous le regard de Fiona, lui assurant qu'elle ne lui mentira pas.

C'est Jin qui lui a offert son livre de conundrums. C'est même lui qui a commencé à les lui proposer: c'était la seule chose qui la faisait sourire, quand elle était plus petite, plus jeune, plus innocente - c'est toujours une surprise, pour Carrie, de se rappeler qu'elle l'a un jour été. Jin la laissait mariner dans ses énigmes pendant des heures avant de lui donner la réponse. Au bout d'un moment, Carrie avait fini par attraper le bout et par comprendre que la plupart de ces riddles, comme celui-ci, reposaient sur un raisonnement fallacieux.
"The power, of course, is not the province of those who made choices. Power is the ability to set the context in which choices are made." Carrie, qui se souvient de plus d'une fois où un choix lui a été arraché, regarde Fiona intensément, à l'affût d'une moindre réaction. Elle se souvient aussi - surtout - de la voix de Jin lui exposant lui aussi cette réalité et la raison pour laquelle ils allaient devoir purger les Warlocks sans la moindre once de pitié. "Who put the three leaders in a room with poisoned wine and one bottle of antidote? The power to frame choices is real power. The frame, in this riddle, is a meeting room in Saville Row."

Alors Saville Row doit être détruit, le QG du Syndicat explosé et son pouvoir sur les gangs du Royaume-Uni retiré comme une dent infectée. Salted earth and all. "You're the farmer, Fiona. You know better than I that uprooting bad weeds is hard work, but it has to be done completely or they keep coming back." Carrie apporte son thé à ses lèvres. "Or so I hear. I've never been on a farm."
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Fiona Lynch
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Fiona Lynch
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MessageSujet: Re: fiery ⊹ hurricane.   fiery ⊹ hurricane. EmptyMer 17 Aoû - 20:18
hurricane
londres moldu - octobre 2007 - @charybdis kang
"I have a riddle for you." Les mots de Carrie ont l’effet d’un détonateur : la posture d’apparat de Fiona est renvoyée au placard d’un coup. Le croisement délicat de ses jambes est soudainement d’une importance bien moindre, et son regard par en-dessous s’élargit comme pour mieux se saisir du nouveau trait d’esprit de la Warlock. La conscience de soi ne disparaît jamais vraiment, sous les yeux bleus acérés : ses mains continuent à lisser presque inconsciemment l’étoffe des habits, et la bouche reste plus ou moins en coeur — mais quand Fiona se penche davantage en avant, c’est avant tout par curiosité, par défi, par orgueil un peu aussi. Elle oublie aussitôt envies pressantes et besoins primaires : ne reste plus que la nécessité d’impressionner Carrie, de trouver la faille dans son jeu, puis de ne pas décevoir son propre cerveau, de se montrer à la hauteur de ses propres attentes. Pour un peu, Fiona se ressaisirait de sa tasse et se laisserait aller dans le canapé ; pour un peu, elle oublierait qu’elles ne partagent pas un girl’s talk inoffensif (de la branlette intellectuelle, diraient les rageux.ses), mais dissertent bel et bien de l’avenir du putain de Syndicat.

La rousse se redresse, s’installe dans ce qu’elle semble estimer être la position de réflexion optimale ; la sinécure de sa comparse, dans pareilles circonstances, ne lui fait ni chaud ni froid. "Imagine that the Warlock's Lion, the Alberich's Lieutenant and the Clan's Mountain Master are at a meeting in Saville Row, when it is announced that the wine is poisoned.” Ses sourcils se rapprochent nettement. Elle ne quitte pas les traits fins du regard, comme pour y trouver des indices supplémentaires (tout est bon à prendre) (surtout, rien n’est à laisser). Carrie veut lui prouver quelque chose avec son énigme ; Fiona saute à pieds joints et à coeur joie dedans. "Whose power is truest? Who gets the antidote?" Silence. Les yeux accrochent encore un moment le visage délicat, puis les doigts blancs refermés autour de la tasse, puis un instant les pupilles perçantes. Elle finit par détourner le regard pour mieux réfléchir ; les rouages de son cerveau sont tant et si bien sollicités qu’elle se demande un instant si un.e loup-garou pourrait les entendre. “Hm.

Mais Fiona n’est pas seulement (en tous cas la plupart du temps) la personne la plus intelligente de la pièce — elle connaît également Carrie. Un peu, très légèrement, (elle sait ne savoir que ce que la blonde daigne lui montrer), mais suffisamment pour connaître son format d’énigmes préféré. “Actually, wouldn’t dey all be sheep in that situation?” La réponse est mesurée, et le regard persiste dans le vide une poignée de secondes supplémentaires. Fiona fait tourner la proposition dans sa tête à la manière d’un algorithme, s’attarde sur les variables manquantes, ne relève le menton que lorsqu’elle est convaincue par ce qu’elle avance (ses lèvres se tordent tout de même de droite à gauche pour ne pas laisser échapper un flot de paroles trop conséquent ; elle se concentre ainsi tellement qu’elle se demande même si un filet de sang n’est pas venu perler au bas d’une de ses narines). Elle est en train de traquer tout éventuel signe de défection physique sur son visage quand Carrie reprend. "The power, of course, is not the province of those who made choices. Power is the ability to set the context in which choices are made." Fiona a un petit sourire qu’elle ne veut que légèrement satisfait. Of course. La réponse lui rappelle également cruellement pourquoi elle est là, et qui a un ascendant net sur la situation — mais elle n’en a jamais vraiment douté, et n’en prend pas foncièrement ombrage. (Sans doute pas assez, en tous cas.) (Puis Carrie raconte bien les histoires, et Fiona est trop occupée à se laisser porter par cette constatation.) "Who put the three leaders in a room with poisoned wine and one bottle of antidote?” Elle hoche doucement la tête, simulacre d’un puissant acquiesçant les propos de son semblable. “The power to frame choices is real power. The frame, in this riddle, is a meeting room in Saville Row. - So bless de leaders but fuck de frame," elle murmure, presque plus pour elle-même. Fiona sait où Carrie veut en venir. Elle retrouve ses yeux brûlants. Le frisson de l’énigme retombe ; Fiona aimerait boire du thé non-empoisonné. Elle racle sa gorge légèrement sèche, trouve encore les pupilles de la Warlock.

Uncail Glenn lui rirait au nez.

"You're the farmer, Fiona. You know better than I that uprooting bad weeds is hard work, but it has to be done completely or they keep coming back." Silence. Fiona sait où Carrie veut en venir. Fiona sait qu’elle aura beau résoudre toutes les énigmes du monde, un piège menaçant sera toujours résolument prêt à se refermer sur sa cheville tant qu’elle se tiendra dans la même pièce que Carrie. (Fiona le sait, mais elle sait aussi que c’est probablement un piège rose pâle serti de fourrure, et franchement…..) "Or so I hear. I've never been on a farm." Carrie boit encore et Fiona rit un peu, retrouvant le dossier du sofa et agitant légèrement la tête de droite à gauche. You’re so funny Carrie haha. (And so pretty.) Fiona sait que rien n’est parfaitement drôle ou joli avec Carrie. Elle sait que tout membre d’un gang représente ce gang. Le bruit de ses méninges lui semble à nouveau emplir le silence de la pièce, alors qu’elle porte une main à sa bouche, un coude posé sur le dossier en cuir, et se met à grignoter pensivement son index (et au Diable la posture).

Elle n’est pas hésitante. Elle ne se sent pas (sans doute pas assez) en position d’infériorité ; Fiona veut simplement comprendre. “Well dat’s the thing wih’ farmers. Most of the time dey’re not really powerful, boeht they’re observant.Resilient. (Le mot est retenu à l’aide d’une joue vigoureusement mordue de l’intérieur.) “And dey know their place.” Fiona sait qu’elle parle avec une vision d’ensemble que les adultes autour d’elle ne lui soupçonneraient habituellement pas. Elle sait qu’elle avance, mais sur des œufs, et elle sait être délicate, contrairement à ce qu’iels pensent tous.tes. Elle choisit ses mots, presque comme si elle traçait des lignes interminables de calculs, presque comme si le regard de Carrie ne pesait pas comme un couperet sur le moindre centimètre de sa peau. “See, de thing with bad weeds is, if dey want to come back, dey will always find a way. They’re mahre numerous than you. They’re mahre organised than you are. Dey are resilient as ‘ell because they were ‘ere long before you were even poeht on this earth.Tout membre d’un gang représente ce gang.Sahmetimes you think you’ve gaht the best of them, boeht turns out you ‘ad some weeds under de very same shoes you used to take them out. You walk arooehnd confidently, or not even, and the next day de seeds are everywhere, and the weeds are growin’ again.Tout membre d’un gang représente ce gang.If you’re very unlucky, de wind may ‘ave taken dem even further. Now the weeds are surrounding your ‘ouse, and you’re a farmer: you obviously ‘ave a small house to begin wit’, and now you can’t even come back inside.Tout membre d’un gang représente ce gang. Fiona a un petit sourire. “Boeht you know all o’ dat already.” (Pas à propos de la permaculture, évidemment.)

Just like you know you don’t need a farmer, boeht a bloody bulldozer which you already ‘ave plenty of. Or to be ‘onest, maybe we’re talking mahre of a miracle-maker here.” Fiona n’est pas dupe, tout comme Fiona n’est pas seule. Fiona n’est pas plus haut-placée, parce qu’elle n’est pas prête à faire la peau de ses derniers proches. Fiona connaît la première Loi du Syndicat. Fiona n’est pas Carrie. “And maybe younger farmers are angrier. Maybe the weather ‘as been so unfair with them, and dey’ve lost most of their lands. Maybe dey’re angry, and ready to scorch the earth for a new, fairer beginnin’. But they will always be farmers.” Fiona a un petit sourire entendu. Elle sait que Carrie la manipule. Elle sait que Carrie ne se tournerait pas vers elle si elle avait éminemment mieux sous la main.

La Lynch se penche. Ses longues jambes sont résolument fermées, mais elle s’empare de la tasse devenue froide, et laisse une longue lampée couler le long de sa gorge. Elle plante ses yeux dans ceux de Carrie. “So what do you need a farmer for, Carrie? Except for de fact that she will obviously agree wit’ you?Tout membre d'un gang représente ce gang, et ses actions reflètent le gang auquel il appartient. Le crime d'un individu ne peut pas être dissocié du groupe auquel il appartient. Elle ne bouge pas, mais elle fait un pas vers Carrie.
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Charybdis Kang
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Charybdis Kang
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Occupation : Lion des Warlocks, un gang dangereux et sur la sellette et qui va très mal depuis qu'ellen a tragiquement pris la tête.
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MessageSujet: Re: fiery ⊹ hurricane.   fiery ⊹ hurricane. EmptyLun 10 Oct - 22:16
Le thé lui semble plus doux et sucré tout d'un coup quand il lui brûle les lèvres. Carrie ferme les yeux pendant un bref instant, faisant mine de le savourer alors même qu'elle se sait observée par Fiona comme un aigle. Elle a passé tellement de temps en dehors de son corps qu'elle peut presque se voir, vulnérable et délicate, ses mains soigneusement manucurées enroulées autour de la tasse à ses lèvres comme autour d'un cou. C'est rare que Carrie joue ainsi avec l'espoir sincère que quelque chose en résulte, alors même qu'elle sait malheureusement que ce ne sera jamais le cas. Mais pour Fiona, elle peut prétendre.
Le rire de Fiona laisse place à un court silence, pendant lequel Carrie, avec des gestes mesurés, replace la tasse sur la table basse, la anse parfaitement parallèle à la ligne du bois. Elle regarde ensuite Fiona réfléchir avec une patience feinte, se laissant elle aussi aller au moelleux de son assise, l'observant se grignoter le doigt avec une pointe d'agacement. Elle attend.

Fiona, comme toujours, ne la déçoit pas. “Well dat’s the thing wih’ farmers. Most of the time dey’re not really powerful, boeht they’re observant. And dey know their place.” Carrie sourit légèrement en penchant la tête sur le côté, comme si elle pondérait les mots de Fiona, avant d'hocher la tête. "If you say so," dit-elle, sans sarcasme, avant de l'écouter posément quand elle s'explique.
Carrie reste coite (un miracle!) en laissant la métaphore prendre ses racines (ahah) dans son esprit. Son sourire léger, conciliant et faux, ne quitte pas ses lèvres pendant l'explication de Fiona. À son tour de se triturer les méninges jusqu'à la migraine. Si Fiona ne lui présente pas directement une énigme, le pétrin certain dans lequel Carrie est et dans lequel elle veut s'enfoncer plus encore lui pèse comme une épée de Damoclès en toutes circonstances.

Boeht you know all o’ dat already.” Une ridule de concentration et d'inquiétude s'est glissée entre les sourcils fins de Carrie, qu'elle fait disparaître dans un autre sourire, plus sincère que le précédent. "It all sounds pretty familiar," répond-t-elle après une légère pause. Elle repense à la Purge, aux multiples bains de sang desquelles elle a été témoin, actrice et instigatrice; elle se souvient des paroles de Jin que plus jamais.
Et puis elle se souvient aussi qu'ils sont littéralement devenus ce qu'ils avaient promis de détruire; que leurs Dogs les craignent et les méprisent et les haïssent, comme eux-mêmes craignaient, méprisaient et haïssaient leurs chefs; que leurs ennemis n'ont jamais été aussi nombreux, aussi assoifés de sang, aussi proches.
Peut-être qu'ils auraient dû écouter Nina et se casser. Peut-être que Carrie devrait écouter Verdi et se casser. Mais comment se résoud-on à abandonner la ferme dont on a hérité, sur laquelle on a travaillé pendant des années, alors même qu'elle tombe en ruines, quand il y a encore un espoir de renouveau?

Carrie ne se souvenait plus du parfum de l'espoir. Mais est-ce vraiment ça qui l'anime, ou sa cupidité? “Just like you know you don’t need a farmer, boeht a bloody bulldozer which you already ‘ave plenty of. Or to be ‘onest, maybe we’re talking mahre of a miracle-maker here.” Carrie renifle en l'entendant. Elle ne croit plus aux miracles depuis longtemps. “And maybe younger farmers are angrier. Maybe the weather ‘as been so unfair with them, and dey’ve lost most of their lands. Maybe dey’re angry, and ready to scorch the earth for a new, fairer beginnin’. But they will always be farmers.” Le roulement d'yeux ne peut pas être réprimé; Carrie dissimule son agacement sous un énième sourire, qui devient de plus en plus crispé. "These farmers you speak of should maybe see an optician, as they see quite near-sighted."

Fiona se penche dans sa direction, et Carrie se redresse en écho, nuque raide portant un visage lisse. “So what do you need a farmer for, Carrie? Except for de fact that she will obviously agree wit’ you? - What do I need?" ronronne Carrie en retour, pour se donner du temps ayant du mal à modérer le Veritaserum qui pulse dans sa gorge (for you to get on your knees, for one--). "I need farmers to realise that houses can be built anew and that their neighbours, as unsophisticated as they might seem, can help them with their weed problem."

Et puis, parce qu'elle en a marre de se battre contre la potion et qu'elle se sent en sécurité chez elle, Carrie hausse une épaule supposément désobligeante, comme si elle ne parlait pas de mettre leur monde à feu et à sang: "I need you to convince your dear ol' Da and his peers to really think on their place in the Syndicate, and to ally themselves with us when we decide to take it down. This union has not been beneficial to any of us in the slightest, and they will not answer well to anything but strength and violence. The Alberich's leader is dead after making an attempt on my life, the Russians are led by a brainless fool, the Wangs are alienating themselves from each other and the Warlocks are holding on by a thread." C'est une information de trop qui s'échappe d'entre ses lèvres; le visage de Carrie s'empourpre et ses lèvres se pincent, alors qu'elle adresse à Fiona un regard noir comme si c'était elle qui avait versé le Veritaserum dans le thé. "A storm is coming, Fiona. I guess the decision lies with you whether the farmers see the rolling clouds over the hills coming straight for their fields and decide to do something about it, or whether they play dumb and hide themselves in their barn or whatnot while it gets uprooted and destroyed."

Carrie joue nerveusement avec un fil de la couture de sa jupe, se forçant à respirer calmement en gardant une posture décontractée (un échec). "I won't live by anyone's rules if they do not benefit me. That you understand. That you must make your kin realise. Because a storm doesn't stop for old friends, as lovely they may be, and whether it succeeds or not, it does wreck everything in its way."
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