BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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MessageSujet: easier said than done   easier said than done EmptyMer 5 Jan - 19:47
Depuis l'arrivée de nouvelles têtes à la planque, et c'est sans compter la tienne (déjà connue de la brigade locale, on avouera) qui n'a pointé que depuis deux semaines et quelques, le besoin de trouver une bulle de calme s'est fait un peu plus présent, alors que jusque là tu avais toujours trouvé un moyen de te creuser un petit coin à l'écart lorsque le besoin s'en faisait ressentir (la nuit t'es pour ça très utile). Tu n'y embêtais personne d'ailleurs, au moins jusqu'à ce que tu te cognes contre la porte de Vanessa il y a peu, mais c'est une autre histoire qu'il vaudrait mieux laisser de côté, tant elle t'a couvert de honte et d'autres joyeusetés.
(Au moins, tu as pu lui parler, un peu plus que d'habitude, un peu plus différemment, tu sais pas. Ça reste pourtant imprimé dans ton esprit, ces petits riens, contrairement à ta saleté de bosse qui a bien fini par s'en aller.)
À l'inverse, seuls les rares traînards nocturnes te croisent parfois les fesses vissées sur le sol de ton palier, ce qui n'est pas quelque chose d'en soi très dérangeant te concernant, la plupart ne s'appesantissant pas.
Ces derniers jours ont pour autant été assez mouvementés, ayant dû faire un tour dans d'autres planques (et surtout celle de Dani, parce que c'est Dani), et donc crapahuté plus que tu ne l'aurais jamais fait en dehors de ces circonstances. Tout ce que tu souhaites en ce moment se mesurerai par un apaisement sonore, ni plus ni moins, et en pleine journée cette fois-ci.

Fuite programmée au moment du repas, donc, te disant à juste titre que personne n'irait squatter ses quartiers pour l'occasion. Tous sauf un, un qui est tout seul, votre colocataire étant parti pour une mission de réapprovisionnement. Semble t-il qu'il ait réussi à ressortir à nouveau, alors qu'il n'était pas en grande forme non plus.

Alors personne n'irait squatter des quartiers vides à cette heure-ci, et encore moins refuser de partager la table de cette belle brochette de résistants. Ask him if he cares, puisque tu comptais bien déjeuner là-haut ; et il y a des personnes bien élevées comme toi, qui annoncent leur disparition comme des petits farfadets au sourire chaleureux, non pas une mais deux assiettes creuses remplies d'aliments chauds au bout des bras, couverts déjà enfoncés dedans. Tu as l'habitude de manger par terre (tu l'avais même chez toi, avant, sur la table basse que vous partagiez un peu tous), aussi ça ne te dérange pas d'en faire autant dans ta (votre) chambre là-haut. Au contraire, te tordre dans tous les sens imaginables semblent être ta position naturelle une fois assis — et tu oses te plaindre de maux de dos après ça, évidemment.

Tu grimpes sans faire un bruit, te déplaçant la plupart du temps sur la pointe des pieds sans même t'en apercevoir. Fantôme qui se balade en pleine journée et se glisse dans l'entrebâillement de la porte après avoir eu la présence d'esprit de prévenir de son entrée (personne ne t'entend jamais arriver). Tu repousses la porte du pied - et ensuite des fesses, parce que tu n'y arrives pas vraiment - pour la fermer au maximum.

"Nacho m'a dit que t'aimais bien ça, du coup…" que tu glisses à ton vis à vis, remontant vers lui sans trop appuyer ton regard. Mélange hybride entre anglais à l'accent tantôt italien, tantôt vaguement français ; quelque chose qui te rend parfois ridicule ou au mieux la star de la soirée. "Je te pose ça là ?" tu comptais bien sûr le laisser tranquille après ça, parce que tu sentais - voyais - qui ne pouvait pas le voir ? - que quelque chose le consumait de l'intérieur, comme celle que tu avais pu lire sur tant de visages autre que le sien jusqu'ici. L'assiette fumante est laissée sur le petit meuble qui sert de table de nuit pour les deux (plus qu')amis espagnols et tu tournes les talons pour aller t'assoir sur le rebord de ton matelas, en tailleur, tenant l'assiette (un peu trop chaude pour toi, au demeurant) entre tes doigts, soufflant dessus vainement pour la refroidir un peu plus vite. Et non, tu n'irais pas t'aider de la magie pour ça, ça paraît évident.
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MessageSujet: Re: easier said than done   easier said than done EmptyJeu 20 Jan - 10:57
TW : dépression, addictions, PTSD, deuil

Ce soir, Andrés ne va pas bien. Y a des moments, comme ça, et puis ça va ça vient. Il le sait. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Mais pourtant il s'inquiète. Il a cette boule au ventre qui part pas et la sensation dérangeante de pas savoir quoi faire, ni quand ça va passer. Faut dire que ces derniers temps, c'est vraiment difficile. Peut-être encore plus qu'à Montpellier. Parce que là-bas encore, il avait un objectif. Un rêve, un peut-être. Aujourd'hui il a obtenu une réponse à la plupart de ses questions et il a retrouvé ses amis, et une forme de sécurité, et alors il se retrouve seul avec son vide et ses souvenirs difformes d'années passées sous impero ou sous emprise, ou bien les deux. Andrés colle un peu trop Nacho, il le sait, il passe le plus clair de son temps avec lui - il a trop peur de le perdre à nouveau - et quand il n'est pas là, il essaye de sociabiliser au maximum avec les autres. Parler le détend. Parler le soulage. Parler occupe son esprit suffisamment longtemps pour qu'il ne ressasse pas la longue liste de traumatismes non gérés qu'il se traîne depuis des années. Mais il arrive des fois qu'il se retrouve seul - parce qu'il n'y a plus personne à la Tour ou presque, parce qu'il veut pas déranger, parce qu'il doit se laver les dents et que ce n'est pas une activité collective... Alors il repense à ses parents, officiellement morts dans un accident de poudre de cheminette, officieusement assassinés par les mangemorts. Il n'a jamais pu leur dire au revoir, ni leur dire qu'il les aimait, ni leur dire qu'il était en vie ni qu'il n'avait jamais soutenu le Gouvernement. Tout ça, on le lui avait arraché. Il revoit les sourires de Dulce et ne parvient toujours pas à comprendre sa trahison. Elle aussi est morte avant qu'il ne puisse avoir de son compte. Il repense aux SMILEs et ça lui manque - il tente de penser rapidement à autre chose dans ces moments-là. Mais cet autre chose se transforme  en tout ce qu'il a pu dire ou faire en faveur du Gouvernement, des souvenirs confus se révélant peu à peu, et souvent au moment où il l'attend le moins - au détour d'un rêve, en mangeant la même marque de patacitrouilles que dans son souvenir. Et puis il y a des fois où il repense à Gracefield, et à la nuit des Battues. Ces fois sont sans doute les pires... Il repense à la mort. A tous ceux qui sont tombés sous ses yeux. A la sienne. Andrés n'a jamais été un soldat. Il n'a jamais su se battre, du moins pas avec une baguette. Il n'a jamais vraiment supporté la violence. Andrés, c'est une starlette, qui n'a rien connu d'autre que des privilèges et des paillettes jusqu'à ce que tout foute le camp. Il était pas prêt, il était pas taillé pour ça.

Le Nunier se masse le doigt distraitement, là où il avait sa chevalière avant. Est-ce qu'il est mort ? Est-ce qu'il est mort puis ressuscité par une quelconque magie ? Est-ce qu'il est mort et que tout ceci n'est qu'un écran de fumée, une illusion fabriquée de toute pièce par son cerveau - comment expliquer qu'il ait soudainement autant de chance ? Ça ne peut pas être réel ? Mais s'il est mort et que c'est le paradis, alors pourquoi se sent-il aussi misérable ? Pourquoi se sent-il aussi vide ? Un vide immense, un gouffre sans fond, un abysse de ténèbres qui l'avale tout entier dès qu'il regarde dans sa direction.

Andrés est allongé en boule sur son lit. Il observe la tapisserie au mur et les arabesques aux couleurs défraichies qui courent tout du long. Il ne sait pas depuis combien de temps il est comme ça quand il entend quelques coups sur la porte et quelqu'un entrer. Il se retourne machinalement pour voir qui est là même s'il a déjà la réponse - Ezio est clairement le plus discret de ses colocataires, et Nacho ne doit pas être de retour avant un moment. “ Nacho m'a dit que t'aimais bien ça, du coup… ” Andrés jette un œil à l'assiette qu'Ezio place sur sa table de chevet de fortune. Son ventre émet quelques sons impatients devant la portion de baked beans qui l'attend. Il sait que ce truc est techniquement dégueulasse mais y a quelque chose dans le goût générique de ce plat qui lui rappelle la fabada de sa mère - en moins bien, hein - et c'est l'un de ses péchés mignons depuis qu'il est en Angleterre et qu'il trouve toute la nourriture terriblement insipide. “ Je te pose ça là ? ” Andrés hoche vaguement la tête. Il avait complètement oublié l'heure du dîner. “ Merci. ” Ses yeux suivent Ezio alors qu'il va s'asseoir au bord de son propre lit. C'est vraiment un type bien, un gars sincèrement gentil comme Andrés n'a décidément pas l'habitude d'en voir - quoique depuis qu'il a rejoint l'Ordre, son entourage est bien différent.

En silence, il se redresse sur le bord de son lit et se masse les tempes avant de prendre les couverts et de commencer à manger. Puis, au bout d'un moment, il se tourne vers l'italien. “ Pourquoi tu manges pas avec les autres ? ” Il reprend une bouchée de baked beans et sent son cœur se serrer légèrement. Les flashs de son enfance se font plus douloureux à présent. Le visage de sa mère s'estompe peu à peu, le laisse avec des traits grossiers qui ne lui ressemblent plus. Andrés regrette de ne pas avoir de photo d'elle. Il sait que dans quelques années, il ne se souviendra même plus de la couleur de ses yeux.
Il repose sa fourchette.

Tu parviens à lui parler de temps en temps ? A ta mère ? ” Andrés ne sait que peu de choses sur Ezio. C'est un type discret, d'une part, et il n'est pas là depuis longtemps. Ils n'ont pas vraiment pris le temps de se connaître outre mesure, mais le Nunier a déjà entendu son histoire, du moins dans les grandes lignes, et principalement que sa mère est son frère sont exilés en Italie - pas de sa bouche à lui cependant. “ J'suis désolé, ça- ça m'regarde pas. J'ai juste- ” Il marque une pause. “ J'espère que tu peux lui parler c'est tout. ” Soudainement mal à l'aise, il replonge son attention dans son plat, qui ne lui donne plus envie alors il repose l'assiette sur la table de chevet. “ J'ai entendu que tu... que tu étais psy ? ” Il ose plus trop le regarder. Il sait pas vraiment comment aborder la chose parce qu'il n'a jamais fait ça. “ Je... ” Il prend une inspiration. “ Je- J'crois qu'j'ai besoin d'aide. Je sais pas trop à qui en parler. Parce que tout le monde a tellement d'trucs à gérer et ses propres problèmes. 'Fin j'sais que toi aussi tu dois avoir tout un tas de trucs et j'veux pas que ce soit bizarre... Non, c'est une mauvais idée, laisse tomber. ” Il caresse nerveusement son auriculaire. “ Si jamais tu connais quelqu'un...
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MessageSujet: Re: easier said than done   easier said than done EmptyJeu 20 Jan - 13:03
"Pourquoi tu manges pas avec les autres ?" c'est ce que te demande Andrés lorsque tu arrives enfin à prendre une première bouchée de ta platée (autant dire, un certain temps après t'être assis, et avoir soufflé). Tu lèves les yeux et le nez dans sa direction, pas l'air froissé pour un sou. C'est même une bonne nouvelle qu'il s'exprime ainsi, dans l'état dans lequel tu le sens et le voit dès que son colocataire et meilleur ami n'est plus dans la planque. À chaque fois il se transforme, comme si on lui ôtait quelque chose, un dupla pour que l'équilibre subsiste. Équilibre fragile. "Je mange avec eux tous les jours, et puis… j'aime être au calme" réponds-tu naturellement, n'allant pas plus loin dans tes justifications. Après tout chacun et chacune ont des besoins spécifiques et il t'arrive bien souvent d'avoir envie d'avoir moins de boxon autour de toi — d'autant plus lorsque l'on vit déjà les uns sur les autres. Au mieux tu te réfugies dans ta tête avec du bruit autour, au pire tu t'éclipses au moment le plus opportun pour pouvoir profiter d'un peu de silence.

Ce qui ne t'empêche certainement pas de tenir une conversation en tête à tête, ce qui est encore parfaitement dans tes cordes. De toute façon, les vrais savent que tu es un faux introverti, tu adores parler et rire avec les tiens. Ta discrétion est plus de l'ordre d'une quiétude naturelle, cachent aisément les eaux troubles qui pétillent en dessous. Une chose est sûre ceci dit, tu n'es pas du genre à partir en colère ou en furie pour rien ; et le peu de fois où ça t'es arrivé, tu dois bien l'avouer, tu l'as regretté.

Au son métallique de la fourchette qui se repose sur la céramique, des mots sortent à nouveau, plus surprenants. "Tu parviens à lui parler de temps en temps ? A ta mère ?" comment sait-il ? Plus que la surprise d'entendre parler de ta mère de la bouche d'une personne que tu fréquentes très (trop) peu, il y a le fait qu'il ait été informé de ça et l'exprime. Pas d'une sale manière heureusement, mais on peut dire qu'en entendre parler ne te procure pas énormément de plaisir, de bien. Raison pour laquelle tes prunelles sont restées coincées sur ton assiette que tu fixais déjà, mâchouillant un peu ton bol alimentaire avant de l'avaler. "J'suis désolé, ça- ça m'regarde pas. J'ai juste-" tu secoues doucement la tête de droite à gauche. "J'espère que tu peux lui parler c'est tout.Je peux plus. Et t'en fait pas pour la question, je sais que ça partait d'un bon sentiment." avoues-tu en toute sincérité, luttant contre tes propres émotions pour ne pas les laisser remonter. Elles te laissent un peu engourdi, et fort heureusement, Andrés ne reste pas longtemps sur le sujet, sentant le faux pas de danse sur la piste que vous partagez.

"J'ai entendu que tu… que tu étais psy ? Je… Je- J'crois qu'j'ai besoin d'aide. Je sais pas trop à qui en parler." Tu reportes ton attention sur lui, l'œil attentif, l'expression neutre mais compatissante. "Parce que tout le monde a tellement d'trucs à gérer et ses propres problèmes. 'Fin j'sais que toi aussi tu dois avoir tout un tas de trucs et j'veux pas que ce soit bizarre… Non, c'est une mauvaise idée, laisse tomber." La culpabilité d'avoir à demander de l'aide, la difficulté aiguë de trouver un espace sécure pour parler de l'indicible… c'est vrai qu'il y en a des plus doués que toi, pour ne pas dire des diplômés. Eux ont eu la chance de faire des études, toi tu as eu droit à une guerre. "Si jamais tu connais quelqu'un…" slalom qui ne te surprend pas, il y en a tant qui préfèreraient s'enterrer et mettre sous cloche tout ce qui les torture. La vérité, c'est que sans main tendue, il n'y a pas grand-monde pour franchir le pas.

"C'est ce que je fais le plus au sein de l'Ordre, oui," que tu commences doucement, un léger sourire empreint sur tes lèvres. Tu es modeste et tu n'as pas la prétention de te dresser au dessus des professionnels du métier, mais force est de constater qu'une bonne dose d'intelligence émotionnelle, d'intuition et de bon sens suffit à contenter ceux qui en ont besoin pour le moment. "Je pourrais te conseiller le peu de gens diplômés qui sont disponibles, si tu as envie, mais c'est toi qui choisit — je suis là et si tu as besoin ou envie de parler, je serais heureux de pouvoir t'aider." À sa volonté et à son rythme. Tu n'es pas là pour imposer quoi que ce soit. Pourtant, s'il a cette information, c'est qu'on a sans doute l'informer de cette possibilité. Sans doute en a-t-il vraiment besoin. Sans aucun doute, même. Faire au plus proche de lui serait aussi bien, par souci de praticité dans la configuration actuelle. "T'es pas obligé de répondre maintenant, tu prends le temps qu'il te faut pour y réfléchir, d'accord ?" clauses sincères et des plus professionnelles, même si peuvent avoir l'air officieuses. "En tout cas, quoi que tu choisisses, ce sera quand tu veux, je m'adapte" et en plus de t'adapter, tu sais un peu trop te taire sur ce que tu entends ou voit des uns et des autres. Dani te dirait de travailler un peu plus encore (beaucoup même) ton occlumancie, histoire de pouvoir leur assurer une sécurité supplémentaire. Pourtant, tous les psychomages sont loin d'être maîtres de l'esprit. À ta connaissance du moins, ce qui n'est pas forcément une règle absolue de fait.
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MessageSujet: Re: easier said than done   easier said than done EmptyJeu 7 Avr - 17:59
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Je mange avec eux tous les jours, et puis… j'aime être au calme. ” Andrés hoche la tête sans un mot. Pendant quelques instants, il ne règne plus que le silence, à peine troublé par le raclement des couverts sur les assiettes. Si Andrés a toujours été un garçon plein d'énergie et dépendant de l'attention qu'on pouvait bien lui donner, comme d'une drogue au gout particulièrement sucré, il comprend aujourd'hui mieux que quiconque le besoin de s'isoler. Loin de la tumulte, loin des autres. Il a parfois l'impression que le monde avance sans lui, que le temps s'écoule sans l'attendre, et qu'il n'est plus qu'un spectateur passif de sa propre vie. Il est perdu, depuis son retour de Gracefield. Il pensait que revenir en Angleterre allait l'aider, mais la vérité, c'est qu'il sait encore moins où aller. Il n'a plus de but, maintenant qu'il est parvenu à retrouver sa famille - Moon, Nacho - et si tenter de se reconstruire devrait être un objectif suffisant, il peine à trouver sa place dans ce monde sans artifice, loin des paillettes de la gloire, loin de l'effervescence de la scène. Pire encore, il songe parfois que la vie était plus simple quand on décidait à sa place. Qu'elle était plus douce quand il ignorait encore la réalité. Qu'elle avait plus de sens une fois qu'il avait tout abandonné.

Pourtant, Andrés ne supporte pas d'être seul. Être seul le ramène à ses cauchemars et à ses angoisses enfouies. Être seul lui demande d'accepter que tout ce qu'il a traversé est réel, et parfois, il songe qu'il n'a pas la force d'encaisser tout ça. C'est trop, c'est beaucoup trop. Mais à qui le dire ? A qui se plaindre, alors que tout le monde autour de lui souffre au moins tout autant ?

Maladroitement, Andrés questionne à nouveau son camarade de chambrée. C'est une manière pour lui de chasser ses démons, mais il réalise bientôt que ce faisant il attise ceux de l'autre sorcier. Il se mordille alors nerveusement l'intérieur de la lèvre, regrettant de ne pas avoir réfléchi avant de parler. Faut dire que tout ce qu'il souhaite, c'est crever ce silence qu'il sent peser sur son cœur à chaque fois qu'il se tait. Il parle sans doute trop, mais heureusement Ezio n'est pas du genre à s'en formaliser. “ Je peux plus. Et t'en fait pas pour la question, je sais que ça partait d'un bon sentiment. ” Il replonge sa tête dans son assiette plutôt que de lui envoyer un regard désolé qui empirerait les choses et il acquiesce. “ Je- Désolé pour ça... C'est nul.Ta gueule, Andrés, par pitié ta gueule. Il enfourne une nouvelle bouchée de haricots et tente de passer à autre chose.

Évidemment, le silence est encore plus pesant, quand bien même Ezio émane-t-il d'une aura reposante. Alors les mots finissent par quitter à nouveau ses lippes, sur le ton de la confession cette fois. Il faut dire qu'il ne parvient toujours pas à dénouer ce sentiment qui habite ses trippes ni combler ce vide immense qu'il ressent depuis les Battues. Il a besoin d'aide. Désespérément. Mais il ne sait pas par où commencer.

C'est ce que je fais le plus au sein de l'Ordre, oui. ” Andrés hoche la tête, mais ne le regarde pas. Il a honte. Il ne sait pas trop pourquoi, mais c'est plus facile de triturer le bout de son jean que d'affronter le regard de son camarade. Il n'a pas vraiment l'habitude de demander de l'aide. Il est plutôt du genre à dire que tout va tout le temps bien et à s'assurer de mettre un sourire sur tous les visages, en particulier ceux qui lui sont chers. C'est peut-être pour ça que c'est plus difficile de parler à Nacho. “ Je pourrais te conseiller le peu de gens diplômés qui sont disponibles, si tu as envie, mais c'est toi qui choisit — je suis là et si tu as besoin ou envie de parler, je serais heureux de pouvoir t'aider. ” Y a une boule de soulagement qui naît dans sa gorge. Ou bien est-ce des larmes qui viennent se propulser au creux de ses yeux, sans qu'il ne parvienne à mettre le doigt sur leur origine. “ T'es pas obligé de répondre maintenant, tu prends le temps qu'il te faut pour y réfléchir, d'accord ? ” C'est de plus en plus dur de contenir ses émotions alors il maintient fermement la tête vers le bas et serre fort la mâchoire, comme si ça pouvait avoir un impact sur ses glandes lacrymales. “ En tout cas, quoi que tu choisisses, ce sera quand tu veux, je m'adapte. ” Il renifle, essuie l'unique larme qui est parvenue à se frayer un chemin le long de ses joues, et puis il reste immobile quelques secondes. Il ravale whatever-it-is qui le met dans cet état. “ Merci, finit-il par glisser. ” Il joue à nouveau avec le bout de son jean. “ Je- ” Il a pas envie de dire n'importe quoi, il a déjà suffisamment fait de faux pas pour la soirée. “ J'ai pas envie d'être un boulet, parvient-il à articuler. J'veux dire... Vous avez tous vos propres problèmes. Vous avez pas besoin des miens en plus. ” Son jean commence à blanchir à l'endroit où il gratte. Au bout d'un moment, il relève la tête en direction d'Ezio. “ J'veux pas être un boulet.
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MessageSujet: Re: easier said than done   easier said than done EmptyLun 11 Avr - 17:13
Le malaise que transpire Andrés semble s'accrocher à tes mains, brièvement, alors qu'il s'excuse. De sa question, de ta réponse, de ce que cela peut signifier. L'abandon, en d'autres termes, et le relent de solitude que lui-même fuit.
Jusqu'à ce que les périodes de crise majeure ne s'imposent à vous, être seul ne semblait pas être franchement un problème pour toi : tu rêvais même de pouvoir traverser l'Europe, le monde même, en itinérance volontaire et assumée. Sans doute parce que la solitude n'en est jamais vraiment une, là où tu te perds dans tes sensations et tes fantasmes. A force de rester coincé là-haut, il n'y a que celle du corps qui demeure, finalement. Cela valait sans doute mieux que d'imaginer ton père raide mort ou ta mère serrant ton branque de frère dans ses bras pour fuir, toujours plus loin, d'ici.
Fuir, c'est ce que beaucoup d'entre vous ont fait et continuent de faire. Il y a même une grande spécialité chez les résistants, c'est de tourner le dos à ses émotions, pour pouvoir se protéger le plus efficacement qui soit.
Tu prônes son antipode : de l'importance de s'exprimer, par l'art ou les mots, par la discussion informelle ou par une présence silencieuse. Les garder trop longtemps aboutissent à des névroses, à trop de dégâts, sur le corps et l'esprit, pour qu'ensuite puisse s'enclencher un processus de guérison correct. Le plus tôt les maux s'échappent, le plus tôt la résilience se met en marche.
Si elle se met en marche...

"Merci," l'émotion est palpable, tu pinces un peu plus fort ta fourchette entre tes doigts, comme si tu luttais pour ne pas te faire ensevelir par cette vague qui le fracasse. "Je-" tu finis doucement ta bouchée, nez bas, pour lui laisser l'espace dont il a besoin - un regard est parfois de trop, voire oppressant. Tu le sais que trop bien, celui de certain.es le sont pour toi. "J'ai pas envie d'être un boulet. J'veux dire... Vous avez tous vos propres problèmes." combien de fois as-tu pu entendre ça ? Au moins une centaine de fois, si ce n'est plus. Ca n'illégitime pas ses propos ni son cas personnel, que tu accueilles non pas comme une énième mélopée estampillée S.O.S, mais comme un appel, celui d'Andrés, et Andrés n'est pas quelqu'un d'autre. "Vous avez pas besoin des miens en plus." l'œil va chercher ce jean qu'il malmène nerveusement, et tu sens finalement son regard sur toi. Comme un début de réponse, le tien se lève à son tour pour le réceptionner. "J'veux pas être un boulet."

Si cela fait une centaine de fois que tu entends ça, tu aurais moins réagi autant de fois de la même façon, si tu avais été à sa (leur) place. Tu déposes doucement ton couvert dans ta gamelle, puis la dépose à tes côtés, sur le plancher. Ton silence semble être fait de réflexion, celles qui se tissent dans l'ombre mais qui laissent aussi l'espace nécessaire pour s'y préparer.

"Ce que je fais, c'est la seule chose de vraiment utile que je sois en mesure de faire." c'est un ressenti et un jugement qui n'appartient qu'à toi, et si tu l'exprimes d'une autre façon avec les autres en général, tu ressens le besoin de le lui présenter le plus sincèrement possible. "Si je peux aider, même un peu, si tes boulets à toi sont plus légers..." ce que tu lui souhaites, bien évidemment. Le regard, pendant quelques secondes coincé dans les stries du plancher, remontent doucement vers son visage. "...alors j'ai fait ce qui était juste. Et ça me suffit." il n'est pas un boulet, il y a des boulets qui le traînent vers le fond, ce qui est pour toi tout à fait différent.

Petit haussement d'épaules, accompagné d'une inspiration qui se veut relaxée. "Si c'est trop lourd à porter, c'est qu'il faut que ça sorte, mais c'est à toi de décider." du quand, du comment, du "avec qui". Mais Andrés semblait déjà avoir prit sa décision. Une dernière partie de lui, le mental, celui qui sabote, celui qui craint, celui qui se sent coupable et souffre, c'est lui qui le freine. "T'as le droit de parler." c'est posé d'une voix un peu plus basse, mais audible, à son attention. "Si les autres ne peuvent pas recevoir, moi je peux." c'est un feu vert, pour de vrai. "Alors t'en fait pas pour ça. Personne n'est un boulet ici, même si tu décidais de me parler pendant trois, quatre, cinq heures." un léger sourire fleurit. "Par contre j'irai chercher de l'eau fraîche si cela dure autant, je n'ai pas envie que tu finisses par te dessécher."
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