BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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MessageSujet: overwhelmed   overwhelmed EmptyMer 29 Déc - 5:28
overwhelmed
16-17 août 2007 | @rhys lloyd


Avantage indéniable que Lance Farrow soit massif : lorsqu’il veut traverser une foule, il réussit généralement à le faire sans problèmes. Ainsi, dès l’instant où il a volé Rhys Lloyd à la conversation qu’il entretenait avec la jolie brune dont il ne se souvient plus du prénom, son objectif de le sortir du Dancing Phoenix s’est avéré aisé à accomplir. Ils fendent la foule comme s’ils fendaient les eaux, les criminels assemblés dans un groupe de plus en plus compact alors que les invité·e·s continuent d’arriver au fil de la soirée, jusqu’à rejoindre la porte. À ceux des Black Hands qui les croisent, le Middle Finger accorde à peine un regard : il n’y a qu’à Rhiannon qu’il laisse une œillade plus appuyée, un signe de tête, comme pour lui dire que tout va bien. Ou alors que peu importe ce qui ne va pas, il s’en charge.

Hors du club, l’air du mois d’août londonien est humide et chaud, mais moins que celui-ci stagnant et chargé de parfums divers qui règne à l’intérieur du fief des Warlocks. Les pavés luisent sous les lumières qui baignent les environs et sans même un signe de tête aux videurs qui l’ont vu pénétrer dans l’établissement au début de la soirée, il entraîne Rhys jusqu’à la ruelle la plus proche. Ils y dépassent quelques fumeurs afin de se mettre à l’écart, là où on ne pourra pas entendre leur conversation. Il n’a toujours pas lâché le Gallois, son bras toujours passé autour de lui en protection, en bouclier, dans un geste d’une familiarité qui n’a pas été leur depuis… depuis si longtemps. Il n’y accorde pourtant pas une seule pensée : tout ce qui lui importe est l’ancien journaliste.
Sa réponse automatique et instinctive à son silencieux appel à l’aide, ça aussi, ça n’a pas été leur depuis si longtemps. Cette compréhension qui se passe de mots, construite sur des années d’amitié et plus encore, lui est revenue avec un naturel qui ne permet pas de questions. Qui le ferait peut-être sourciller, s’il prenait le temps de se pencher sur le sujet, mais ça… ce sera pour plus tard.

Là enfin, là où on ne les voit plus vraiment et où on ne leur porte surtout aucune attention, le Farrow se détache du Lloyd et se penche un peu, afin que celui-ci puisse bien le regarder dans les yeux. Ses deux mains sont ancrées sur ses épaules, comme pour garder l’homme fermement les pieds sur terre ; ses yeux pâles, presque gris dans la pénombre désaturée de la nuit, ne quittent pas ceux profonds de son vis-à-vis. Ils se sont regardés ainsi des centaines de fois : dans la colère, dans l’amusement, dans la complicité, dans leurs étreintes amicales autant que celles amoureuses. Un autre geste que la force de l’habitude lui fait reprendre avec naturel, ramenant la mémoire de ce qui a été et qui ne peut pas être effacé. « Je suis là, Rhys. La voix grave est douce, mais d’une fermeté égale, qui ne permet pas de s’échapper. Pas un accent de nervosité, de panique, et encore moins d’énervement ou d’exaspération d’avoir quitté l’anniversaire syndical afin de lui porter secours. Il le ferait encore et toujours, pour lui. Ça va aller, je suis là. »
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MessageSujet: Re: overwhelmed   overwhelmed EmptyDim 2 Jan - 4:43
overwhelmed
the only hell I know is without you
tw; panic attack, ptsd &
vomito, he is living his
best night (no)


« Miss. - Lance. C’était aussi inattendu, qu’espérer, on nous attend ailleurs. » D’abord, pendant un instant, le gallois avait un doute. Est-ce que le sorcier venait le tirer de là en ayant vu son regard et appel au secours muet. Ou parce que tout à coup, eux aussi devaient parler de cette annonce de mariage spontanée. « On part. » C’étaient les derniers mots que Rhys se souvenait clairement lorsque la silhouette massive de Lance avait fini par le rejoindre, l’enveloppant d’un de ses bras sur ses épaules. Il fut ensuite pris d’un sentiment de panique, un léger pincement de regret d’avoir crié à l’aide, mais aussi un peu de tristesse et de regret d’abandonner Salamanca. « Désolé. » Articulait-il, sans que ce soit clair sur qui était le destinataire de ses excuses, bien qu’il adressait un dernier regard à la belle.  Il n’avait pas de doute qu’elle avait certainement meilleure compagnie pour la soirée, mais il aurait voulu discuter un peu plus avec elle, en savoir plus sur elle. Loin du crush d’adolescent, simplement un besoin de ne pas se perdre dans ses pensées, dans ses peurs, ses angoisses. Il n’y avait rien pourtant pour le trigger, mais voilà, on lui avait dit que parfois, il y avait besoin de rien, ou de pas grand-chose. Et le problème, s’il entrait dans des crises de panique quand son radar s’enclenchait, comment allait-il pouvoir faire son boulot pour les Black Hands correctement.

C’était un mauvais jour. C’est tout. Peut-être qu’il aurait dû se faire porter pâle, son retour dans les soirées du syndicat se terminait mal. La prochaine fois, il tentera quelque chose de plus simple, comme une soirée avec des collègues des Black Hands qui ne le considérait pas (ou plus) comme un paria, un peu comme celles où Dwight l’avait invité à plusieurs reprises. En petit comité et s’il faisait une crise, bah, il n’aurait pas trop honte. Même si sous son bouclier humain, tout ce qu’il pensait, c’était de rejoindre la sortie pour prendre l’air. Pas le temps de tenter de croiser Rhiannon, ni de vraiment expliquer quoi que ce soit et heureusement que Lance était plus grand et imposant, fendant la foule sans trop de difficulté pour les mener à l’extérieur.

Bouffée d’oxygène qui redonnait alors de la couleur au Gallois, bien que les températures n’étaient guère clémente pour l’été humide qu’ils subissaient. Rhys essayait de reconnecter les points, les étapes de cette sortie en trombe, mais tout se mélangeait dans sa tête et il fut pris d’un nouveau vertige. Heureusement, Lance ne l’avait pas lâché. Une part de lui voulait que ce dernier ne le lâche jamais, une autre part de lui se demandait ce qu’il foutait. C’était toujours les mêmes questions, les mêmes sentiments refoulés depuis plus d’un an et demi. Et ils n’avaient toujours pas eu le temps de parler. Il faut dire avec le retour de Max, l’arrivée de Charlotte dans leur vie, et tout ce qui occupait leur temps respectif, parler d’eux, parler du silence, du sentiments d’abandon, comme de l’épisode du match de quidditch, ils n’avaient pas eu d’occasion. Ils n’avaient pas pris le temps non plus, et Rhys voulait bien là admettre sa part de culpabilité puisqu’il avait commencé à éviter Lance lui aussi.

Et maintenant.

Debout de la ruelle, le bras de Lance à quitter ses épaules, à la place, c'étaient ses mains qui étaient venues se poser sur ses épaules, alors que Rhys reprenait son souffle, comme s’il avait été un poisson sorti de son bocal. Il tremblait, alors qu’il s’appuyait contre le mur, fermant les yeux un instant, pour ravaler les larmes qui menaçaient de couler. Il détestait ces moments de vulnérabilité, encore plus devant Lance, surtout aujourd’hui. Et quand ils les ouvraient de nouveau, c’était pour se retrouver face aux regard si familier de son ami, de son ex-amant, de son partenaire. Un frisson lui parcourait l’échine, faisant écho à des souvenirs qui semblaient si lointains. Il ne se souvenait pas quand ils s’étaient regardés ainsi la dernière fois. « Je suis là, Rhys. Je sais. Avait-il envie de lui répondre, mais il avait la gorge nouée, la respiration saccadée, alors qu’il tentait de se concentrer sur l’homme en face de lui et sur ce qu'il disait. Ça va aller, je suis là. » Je sais. Les mots étaient toujours coincés, et un bruit dans la ruelle perpendiculaire à leur rue le faisait sursauter. Tournant la tête dans la direction du bruit étranger, perdant le contact des prunelles familières, c’est la ruelle qui entrait dans son champ de vision. Baignée à moitié dans l’obscurité, et il eut un sentiment de déjà vu, alors que les battements de son cœur accéléraient. Le bruit des bottes, une voix qui les interpellaient, et tout se bousculaient, souvenir de la nuit de son arrestation, de son procès expédier, de l’ordre de ne pas dire un mot, les couloirs glaçants d’Azkabhan et le souffle des détraqueurs. La voix de Lance raisonnant au loin, puis finalement ce dernier le secouait, un peu brusquement, pour tenter de le ramener et Rhys finissait par retrouver le regard gris de son ami, alors qu’il se raccrochait à ses bras, ramené à la réalité, plus pâle, et surtout, n’osant plus quitter ses yeux.

« Il faut qu’on rentre. Parvenait-il à articuler. Lance, s’il te plaît, je ne veux pas rester ici, je veux rentrer. » Il n’avait pas besoin d’en dire plus, ni d’insister, alors que le sorcier entourait sa taille fermement et après s’être assuré qu’il arriverait à transplaner sans risque, ils disparaissaient de la ruelle dans un craquement sonore pour réapparaître quelques minutes plus tard à Betws y Coed.

Le calme de la campagne galloise contrastant avec le vrombissement perpétuel de la capitale londonienne. Évidemment, malgré le fait d’être un sorcier expérimenté, dans son état, le peu de nourriture et de liquide qu’il avait consommé terminait sur le sol. Et lorsqu’il croisait de nouveau le regard de Lance, il parvenait à esquisser un maigre sourire, avant de prendre la direction de la petite maison en pierre là où se trouvait son appartement.

Fait comme chez toi. Avait-il dit à Lance, avant de se débarrasser de ses vêtements et de prendre une douche rapide. Il ressortait quelques minutes plus tard, en jean et en pull, il avait repris un peu de couleur, mais tremblait encore alors que son invité lui fourguait une tasse chaude et une tablette de chocolat entre les mains. « Merci… Il s’installait sur l’une des chaises de la petite table à manger, le nez plongeait en direction de sa tasse. Tu… Tu sais que tu peux y retourner, commençait-il avant d'ajouter dans un souffle. si tu veux »
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MessageSujet: Re: overwhelmed   overwhelmed EmptyJeu 6 Jan - 4:51
De ne jamais avoir aidé le Lloyd pendant une crise de panique, Lance se retrouve ignorant de ce qui peut bien aider son compagnon ― s’il a besoin qu’on lui parle, s’il accepte d’être touché, s’il veut seulement être laissé en paix avec autant d’espace que possible. L’intervention se fait à l’instinct, au talent, dans une bonne foi maladroite au fort potentiel foireux. Il paraît que l’enfer est pavé de bonnes intentions et bien que le sorcier ne soit pas croyant, l’idée même un peu curieuse pour celui-ci, il espère ne pas aggraver l’état de Rhys. À vrai dire, il est trop pris dans l’instant pour vraiment y penser. Il y a le regard bleu de Rhys, son expression de détresse, son souffle saccadé qui ne retrouve pas le calme. La tête qui se tourne vers d’autres sons, l’attention qui lui échappe. « Rhys, concentre-toi sur moi, insiste l’Anglais une première fois. Puis, une seconde, ses mains secouant un peu les épaules sur lesquelles elles sont ancrées. Rhys, regarde-moi. »

Ça fonctionne assez pour le ramener à lui ; assez pour que les mains de l’ancien journaliste s’accrochent à ses bras, dans un simulacre de miroir de sa position. « Il faut qu’on rentre. Lance, s’il te plaît, je ne veux pas rester ici, je veux rentrer. » Ils ne peuvent pas aller chez lui ― chez lui, il y a Lottie, peut-être Max aussi ce soir, et il ne veut pas qu’elles voient Rhys dans cet état. De toute façon, chez lui, c’est loin d’être le mieux. C’est petit, renfermé, ça sent la clope, ça pourrait tout aussi bien être le Dancing Phoenix avec à peine moins de minettes qui s’y dandinent en robes minuscules. Il y a aussi mille souvenirs de tant d’autres nuits bien plus heureuses entre eux et Lance ne sait pas s’il a envie de les déloger, de les déranger, comme on réveille un animal endormi. Les deux autres options sont le QG des Black Hands (il n’a pas envie de croiser quiconque veille dans les Black Friars en ce moment) et… « On rentre. On va chez toi. Ce sera toujours mieux. Plus rassurant pour son ami. Tu peux le faire ? Tu peux transplaner ? »

Il faut encore quelques minutes afin de confirmer que l’autre est dans l’état minimal nécessaire afin de transplaner jusqu’au pays de Galles, à cet appartement où le Farrow n’a jamais mis les pieds. Ils ont tous les deux fait pire, bien pire, mais ce n’est pas le moment de se désartibuler. Ce qui le frappe, d’abord et avant tout, est la fraîcheur de l’air en comparaison à celui humide et odorant de la ville ; puis, la fraîcheur à son flanc alors que le Gryffondor brusquement s’écarte pour rendre le maigre contenu de son estomac.
Ça aussi, ça a un sentiment de déjà-vu, mais il n’en dit rien à Rhys (ne pas réveiller le passé, pas trop, jamais trop). Il se contente de lui rendre son maigre sourire, de frotter son dos de sa grande main et de le suivre jusque chez lui.

La scène porte trop de similitudes avec d’autres instants de jadis pour ne pas le troubler. Le bruit de la douche. Ses chaussettes qui amortissent le bruit de son corps sur le parquet. L’appartement à peine éclairé. Les odeurs semblables et différentes. Dans les placards de Rhys, il déniche de la tisane ― il plisse les yeux devant chaque sachet et se décide pour quelque chose d’assez doux, avant de faire chauffer l’eau. Assez pour deux tasses bien remplies et plus encore, au besoin. Une tablette de chocolat est tirée du garde-manger.
Il regarde fixement la bouilloire pour se forcer à ne pas regarder partout, à ne pas s’imprégner de cet endroit étranger où il ne sait pas s’il est vraiment le bienvenu.
Les mèches noires des cheveux de son ami sont encore mouillées.

La tasse chaude est mise d’autorité dans ses mains, accompagnée de sa collation de fortune. « Merci… Tu… Tu sais que tu peux y retourner, si tu veux… Nan, chasse Lance d’une main, le dos appuyé contre le contre de la cuisine. Ses yeux pâles lorgnent sur l’une des chaises de la table, sans qu’il ose pour le moment y prendre place. Je suis allé à quoi, trente de ces anniversaires ? Façon de dire qu’un de plus, un de moins… ils se ressemblent un peu tous, de toute manière, avec plus ou moins d’annonces de mariage. Il hausse les épaules, sa propre tisane en main. Ils ont pas besoin de moi là-bas. »

Eux, non. Rhys, oui.

« Classe, le costard, ce soir, glisse-t-il en soufflant sur la tisane brûlante avant d’y tremper les lèvres et de bien évidemment se brûler (petite grimace sous sa moustache, sans que ça l’empêche de boire une seconde gorgée). Sa voix est un peu douce, alors qu’il interroge : Il s’est passé quelque chose avec le Wang et la p’tite ? » Mengwu Wang est toujours d’une civilité exemplaire, donc il serait surpris que ce soit de son fait, mais puisque le Clan a décidé de faire dans la surprise ce soir… et quant à la petite dont il a définitivement oublié le nom, il se doute bien que la complice du petite prince de la Bratva a un grand potentiel de fauteuse de troubles.
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MessageSujet: Re: overwhelmed   overwhelmed EmptyMar 8 Fév - 18:58
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« Nan, le gallois levait les yeux vers Lance, je suis allé à quoi, trente de ces anniversaires ? Ce qui faisait au moins cinq de plus que le Lloyd, cette réalisation avait l’effet d’une pique, bien qu’il laissait un soupire amusé le secouer, son attention retombant sur sa tasse. Ils ont pas besoin de moi là-bas. » Non, mais lui oui, même s’il ne l’admettra pas à voix haute, préférant prendre une gorgée de la tisane préparé par son invité afin de s’empêcher de dire des bêtises. Mauvaise idée, puisqu’il se brûlait les lèvres, la langue et la trachée, lui décochant une grimace qu’il peinait a complètement dissimuler. Il lâchait un léger rire nerveux, c’était étrange d’avoir Lance ici, dans ce nouveau chez lui. Son ami n’était jamais venu, depuis sa sortie de prison, c’était plutôt lui qui était passé chez le sorcier: that one time parce qu’il lui avait envoyé un message cryptique, puis those other times, pour les filles, évidemment. Ce soir, c’était un peu différent, et sa présence le réconfortait, même si Rhys n’arrivait pas à se décider si Lance était là parce qu’il avait quelque chose à se faire pardonner ou s’il s’inquiétait vraiment pour lui. Où était-il y a un an quand Rhys avait vraiment besoin de lui, la crise de panique de ce soir ce n'était rien, ou presque, juste le signe pour le fossoyeur qu’il avait encore du travail avant de se sentir bien, peut-être quelques années aussi. Ça ne devrait pas avoir d'importance pourtant, puisqu'il était là ce soir.

« Classe, le costard, ce soir. - Oh, merci. Répondait Rhys dans une voix à peine inaudible, un léger sourire s'esquissant sur ses lèvres, alors qu’il relevait les yeux vers Lance qui à son tour se brûlait avec sa tisane, véritable miroir de sa réaction un peu plus tôt qui le fit sourire. Il s’est passé quelque chose avec le Wang et la p’tite ? - Hein ? Lance cherchait sûrement à comprendre ce qui avait déclenché sa détresse. Non, non, hum… Disons que suite à l’annonce du mariage, j’ai... Peu importe, je n’étais pas bien dès le départ et parfois il suffit d’un rien… Pour déclencher la panique, il suffisait qu’il se sente de trop, épier ou ressente la peur inconsciente de se faire surprendre pour déclencher ses crises. C’est souvent le cas dans mes mauvais jours. C’était pire avant, mais c’est pour ça que je ne sors pas beaucoup. » Il avait voulu faire un effort et l’expérience n’était pas des plus fructueuses, mais il savait que lors d’un meilleur jour peut-être qu’il aurait pu au moins tenir compagnie à l'ancienne boxeuse, au moins jusqu’à ce qu'on l’enlève elle aussi et que Rhys tente de rejoindre les copains des Black Hands.

« Ce fut un peu la catastrophe, mais je serais bien resté discuté avec eux, Sal était de bonne compagnie et Mengwu semblait connaître mon travail, je crois que c’était la première fois depuis longtemps qu’une conversation ne commençait pas avec pour sujet mon arrestation, sûrement parce que la demoiselle ne me connaissait pas. Il marquait une pause, tapotant du doigt la tasse. Même si ça aurait été qu'avec la demoiselle, le Wang s’est fait enlevé par l’une de ses sœurs… Le mariage Wang et Warlock, ça semblait être nouveau pour tout le monde sauf les deux concernés. » Peu importe en vérité, mais il préférait le faire remarquer, alors qu’il reprenait une gorgée de sa tisane, encore une fois pour se taire et réfléchir au prochain sujet de conversation.

Les silences gênants entre Lance et lui, il ne les aimait pas vraiment, et à part parler, il ne voyait pas comment les combler, mais il avait peur d'en dire trop. Il repensait à ce match de quidditch où il y avait eu un semblant de comme avant, ou même la fois sur l’escalier de secours à fumer après avoir mis les filles au lit et que Lance lui avait expliquer comment Myrthild avait fini, elle aussi par squatter son appartement. Le sorcier était toujours là pour aider tout le monde, mais lui, il l’avait laissé comme une vieille chaussette, enfin, il n’allait pas lui reprocher de loger trois femmes chez lui, c’était pour cela aussi qu’il l’aimait non ? Ils étaient deux aussi dans cette histoire à toujours les autres, les filles. Rhys aidait bien celles de la P.A.P.A.

« La petite Charlotte va bien ? » On continuait le cercle, briser le silence entre eux et continuer de tourner autour du pot. Il ne demandait pas de nouvelles de Max, ils s’étaient vus, il n'y a pas longtemps, et il ne réfléchissait pas vraiment à la possibilité que ça mette la puce à l’oreille de son ami. Rhys ne réfléchissait pas beaucoup, ou en tout cas pas à cela. Est-ce que Lance ne devrait pas rentrer ? Est-ce qu’il ne devrait pas en profiter pour parler et pas simplement le small talk ? Est-ce qu’il devait lui dire qu’il le trouvait beau (et même sexy) ce soir ? Est-ce qu’il devait lui dire que c’était dur parce qu’il ne savait pas (ou plus) sur quel pied danser avec lui ? Les rouages tournaient dans sa tête, mécanique que son interlocuteur devait certainement entendre, en tout cas Rhys ne faisait pas vraiment attention à la réponse de Lance, même s’il tenait beaucoup à la gamine. Il pensait à elle à cause de la tablette de chocolat posée sur la table, qu’il se décidait, enfin, à entamer.
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MessageSujet: Re: overwhelmed   overwhelmed EmptyLun 14 Fév - 4:33
La question, guère assortie de dentelle et de délicatesse, est accueillie avec un peu d’incompréhension de la part de l’ancien Gryffondor, avant qu’il comprenne où il veut en venir. À savoir : y a-t-il qu’un à blâmer clairement pour cela, ou pas ? « Non, non, hum… Disons que suite à l’annonce du mariage, j’ai... Peu importe, je n’étais pas bien dès le départ et parfois il suffit d’un rien… Mm, fait-il dans un bref bruit de gorge qui dit qu’il voit, bien sûr, il comprend, et Lance comprend en effet un peu, même si ce ne sera jamais assez. C’est souvent le cas dans mes mauvais jours. C’était pire avant, mais c’est pour ça que je ne sors pas beaucoup. Ça doit pas être simple », réussit-il enfin à dire plus clairement, les sourcils froncés et le regard fuyant. En se sentant aussi vraiment con, alors que c’est un commentaire d’une infinie platitude et un lieu commun affreux d’ennui. Ça doit pas être simple de sortir d’Azkaban et de devoir reprendre une vie dans un monde magique qui ne s’est définitivement pas amélioré entre temps : merci, Farrow, de tes précieux insights.

Ça vaut franchement mieux qu’il revienne à sa tisane et tant pis s’il se brûle, ça lui évitera peut-être de dire de telles bêtises. Puis… entendre Rhys parler autant est aussi rare qu’appréciable, surtout que ce n’est pas pour quelque chose de foncièrement négatif, toute crise de panique écartée de l’histoire : « Ce fut un peu la catastrophe, mais je serais bien resté discuté avec eux, Sal était de bonne compagnie et Mengwu semblait connaître mon travail, je crois que c’était la première fois depuis longtemps qu’une conversation ne commençait pas avec pour sujet mon arrestation, sûrement parce que la demoiselle ne me connaissait pas. Mengwu est trop poli pour te parler de ça, propose plutôt Lance avec un hochement de tête, qui imagine très mal le Straw sandal se lancer dans les détails personnels de la vie de qui que ce soit. Surtout pour parler d’une arrestation. Et j’ai déjà parlé un peu Quidditch avec lui, qu’il ajoute, comme si ça finissait de tout expliquer. Même si ça aurait été qu'avec la demoiselle, le Wang s’est fait enlevé par l’une de ses sœurs… Le mariage Wang et Warlock, ça semblait être nouveau pour tout le monde sauf les deux concernés. »
Détail des plus intéressants ― occupé à ses petits paris avec la nièce d’Engel, Lance n’a pas autant pris le pouls de tout ce qu’il se passait autour d’eux et encore moins des réactions variées des membres du Clan Wang autant que des Warlocks. Pas avec de l’alcool sous la main et une jolie femme joueuse comme compagnie. « Je ferai part de ton impression à Duke. T’as pas perdu de ton flair. » Le surnom du tenant du poste de Fist glissé l’air de rien, avec ce qui ressemble bien à un compliment très professionnel.

« La petite Charlotte va bien ? J’sais pas, franchement, soupire le sorcier en lissant sa moustache, si bien taillée ce soir, les yeux fixés sur sa tasse de tisane. C’est comme vivre avec un animal sauvage. » Un animal sauvage + sa meilleure amie + sa presque fille, d’ailleurs. Son appartement, de taille convenable pour un homme vivant seul, est définitivement surpeuplé depuis l’arrivée des deux fugitives. Il a laissé le canapé-lit à sa meilleure amie, sa chambre à Max et Lottie et dort soit dans les Black Friars, soit sur un lit d’appoint qui se plaint à chaque fois qu’il y étend sa carcasse (et il en dépasse de tous les côtés, dont au moins trente centimètres en longueur). « J’vais essayer de lui montrer deux-trois trucs en magie sans baguette, avant qu’elle casse toute ma vaisselle, peut-être que ça va l’aider à… je sais pas. » Il veut ajouter qu’il a retrouvé sa petite amie hybride, grâce à un ami qui bosse du côté du contrôle des créatures magiques, et que la gamine est supposée venir chez lui dans deux jours pour “faire le ménage”, en vérité pour un moment surprise avec Lottie. Qu’il a prévu d’aller au ciné avec Max, pour laisser de la place aux deux jeunes sorcières. Seulement, Lance remarque que Rhys ne semble pas vraiment l’écouter. Tiens tiens… « On a commencé à monter un numéro de cirque ensemble, poursuit-il alors, sur le même ton un peu préoccupé, comme s’il n’avait pas du tout changé de sujet. Je la lance dans les airs et elle vole en scandant des slogans contre le Lord. On pense le présenter sur le Chemin de Traverse bientôt. Chaque élément ne semble pas faire réagir son ami, concentré sur le déballage de la tablette de chocolat posée sur la table. Je serai nu. »

Ah, là, Lance capte bien un coup d'œil bleu venant du Gallois et il ne peut pas se retenir de rire. « On voit c’qui t’intéresse, Lloyd », et la voix mielleuse ne retient pas la taquinerie, ce qui semble presque trop familier, cette fois-ci. Presque trop, en général. Il prend place sur la chaise précédemment lorgnée, dans un posture décontractée qui manque terriblement de naturel (surtout alors que le meuble craque un peu sous son poids)(ceci alors qu’il en a perdu, depuis le printemps). « J’disais que je ne sais pas comment elle va. Et j’sais pas comment faire pour qu’elle aille mieux. » Une autre chose qui n’est pas simple et qui va demander beaucoup de temps, en plus, de sa part, un investissement dont il ne sait pas s’il est capable. Quelque chose qu’il aurait dû donner à l’homme assis à la même table que lui.
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MessageSujet: Re: overwhelmed   overwhelmed EmptyJeu 2 Juin - 21:20
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« Je ferai part de ton impression à Duke. T’as pas perdu de ton flair. » Rhys souriait timidement, bien entendu qu’il n’avait pas perdu son flair, c’est tout ce qui lui restait et la même raison pour laquelle les Black Hands l’avaient gardés aussi (et la famille, of course). Il était tout même content que Lance le remarque, un compliment de son ami, c’était toujours apprécié, même s’il ne souhaitait pas trop s'éterniser sur le sujet. Parler du boulot, des Black Hands, c’était encore un peu délicat, Rhys était conscient qu’il leur devait sa vie, sa sécurité, le fait d’avoir échappé aux battues, mais il savait aussi qu’il avait merdé et si, au fil du temps on semblait pas lui en tenir rigueur, les deux personnes qui comptaient le plus pour lui au sein de l’organisation lui en voulait tellement. Et rien, rien n’était comme avant, de plus, ça lui rappelait la fois où Lance avait utilisé son statut hiérarchique sur lui. Alors, le boulot, ce n’était vraiment pas le meilleur sujet de conversation.

Le sujet déviait sur Charlotte, oubliant qu’il devait prétendre qu’il n’avait pas de nouvelles de Maxwell, et il ne savait pas trop si Myrthild était toujours chez lui ou retournée chez elle, ou ailleurs. Myrthild, c’était l’amie de Lance avant la sienne après tout, et il admettait que dans son était il ne pensait pas à elle. Lance admettait qu’il ne savait pas trop, qu’il avait l’impression de vivre avec un animal sauvage et qu’il comptait lui apprendre quelques trucs afin qu’elle ne casse pas la vaisselle. Rhys souriait amusé, avant de se perdre dans ses pensées et ses réflexions, il entendait à peine la suite de la part de Lance qui poursuivait, propos qui aurait dû le faire tiquer complètement jusqu’à ce qu’il entende au milieu du bruit dans sa tête un « Je serai nu. Qui lui faisait lever le nez de nouveau, lançant un regard confus, mais une pointe d’intérêt renouvelé. On voit c’qui t’intéresse, Lloyd, il riait doucement, rapprochant sa tisane de lui. Pardon, je me suis perdu dans mes pensais, t-tu disais ? Encourageait-il en prenant une gorgée de sa tisane, son ami décidant enfin de s’asseoir. J’disais que je ne sais pas comment elle va. Et j’sais pas comment faire pour qu’elle aille mieux. - Tu es là pour elle déjà, répondait Rhys doucement pour rassurer son ami avant d’ajouter, pour le reste, il faut simplement lui demander, peut-être qu’elle restera avec toi, peut-être qu’elle voudra repartir. Elle te le dira quand elle sera prête, je pense que pour le moment, c’est bien que tu la prennes sous ton aile. » Et puis Lance, il avait toujours adopté les kids du coin qui avaient besoin d’aide, et Rhys finissait toujours par être le tonton de ces kids aussi parce qu’il était toujours là pour aider le sorcier. Parce que finalement malgré tout les problèmes qu’il y avait entre eux, le gallois répondait toujours présent et finalement, ils ne pouvaient pas vraiment se passer l’un de l’autre.

Il buvait dans la tasse un instant, pour combler (ou justifier) le silence qui tombait entre eux. Un peu gêné, pas certain s’il devait vraiment ajouter quelque chose ou si son invité réfléchissait à ce qu’il devait répondre. Peu importe, Rhys ajoutait timidement en reposant sa tasse, « Tu t’étais fait tout beau ce soir, je ne la connaissais pas cette tenue. » Après, en quatre ans, Lance avait dû pouvoir faire un peu sa garde-robe, le gallois lui avait sortit un ancien costume dont il avait changé la couleur et fait quelques arrangements, puisqu’il avait perdu du poids, mais il avait gagné en muscle. Puis Lance avait toujours été beau à ses yeux, il ne savait pas s’il lui avait dit assez pour qu’il comprenne que c’était un peu spécial quand il le disait. Que c’était devenu spécial à un moment. « Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas retrouvé seul vraiment tous les deux. »
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MessageSujet: Re: overwhelmed   overwhelmed EmptyDim 24 Juil - 17:40
« Tu es là pour elle déjà, pour le reste, il faut simplement lui demander, peut-être qu’elle restera avec toi, peut-être qu’elle voudra repartir. Elle te le dira quand elle sera prête, je pense que pour le moment, c’est bien que tu la prennes sous ton aile. » Bien sûr que Lottie partira : vivre en recluse chez un homme qui pourrait être son père, ce n’est pas une vie. Surtout pas pour une jeune sorcière qu’il sent aussi pleine de fougue que la rouquine, sous tous les traumatismes accumulés, ceux dont elle ne lui parle pas, mais qu’il peut percevoir malgré tout. Ceux qui ont laissé des cicatrices sur et sous sa peau et contre lesquels Lance ne peut rien. Lottie partira, rejoindre la résistance espère-t-il, et lui apaisera un peu son âme tourmentée de toujours choisir son gang avant le reste.

Même si force est de constater que ce toujours vacille de plus en plus.

Le Farrow soupire, hausse une nouvelle fois les épaules. Rhys a probablement raison sur toute la ligne ― pas qu’il ira le lui dire aussi clairement, mais… « On va commencer par la remplumer », bougonne-t-il un peu, dans ce qui est presque un aveu de l’affaire. Lance est là pour elle, il aide à la cacher aux autorités, et ça compte déjà pour beaucoup.

Le silence un peu gênant, il ne le remarque pas vraiment. Il le sent toutefois tirer un peu sur les cordes de son propre embarras, le temps de quelques secondes, juste avant que le Lloyd reprenne la parole : « Tu t’étais fait tout beau ce soir, je ne la connaissais pas cette tenue. Mh, et il porte une main à son torse, lisse un peu la chemise aux motifs mouvants au-dessus de ce qui dessine une forêt boréale en contre-jour. Merci. » Il est touché. Le sourire est presque timide alors qu’il se replace sur sa chaise et se retrouve à ― ridiculement― flex les bras, comme pour montrer qu’il remplit toujours bien les manches de ses chemises. Involontairement, ou presque. Ou par la force d’une habitude pas moins idiote. Il est touché, parce que bien sûr qu’il s’est habillé en pensant à quelqu’un et qu’il n’a pas choisi ce vêtement au hasard.
Lance Farrow ne laisse en vérité que très peu de choses au hasard, planifie toute sa vie en fonction de ses deux emplois depuis toujours, est un bon criminel parce qu’il sait réfléchir quelques coups d’avance autant que s’adapter. S’adapter à l’inattendu de cette soirée, par exemple.

« Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas retrouvé seul vraiment tous les deux. Il laisse couler quelques secondes avant de glisser un : Ouais » faussement laconique. Embarrassée, définitivement. Il se replace encore sur sa chaise, fixe sa tasse, son contenu, puis Rhys. « C’est ma faute. » Le brun inspire, momentanément pris d’un soupçon de bravoure qui s’efface aussitôt les trois premiers mots prononcés : « J’me disais… Que ce serait peut-être mieux sans lui, plus facile pour Rhys sans que Lance revienne dans sa vie, tout un paquet d’idioties prises pour acquis et jamais vérifiées auprès du principal concerné. Ça, l’ancien Poufsouffle n’a pas encore le cœur de le dire. Il n’a pas vraiment d’orgueil, le Farrow, pas assez pour que ce soit encombrant dans le cadre de son travail, et ce n’est pas cela qui gêne. C’est plutôt un manque de courage, soudain, qui l’étouffe et le fait dévier de sa phrase initiale. ... j’me disais que si t’as envie qu’on se voit plus, toi et moi, ça pourrait être bien. Il précise aussitôt : J’aimerais ça. Le sourire revient, un peu en coin, toujours doux. C’est vrai que ça fait longtemps, depuis la dernière fois qu’on a été que tous les deux. »
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MessageSujet: Re: overwhelmed   overwhelmed EmptySam 29 Oct - 5:54
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Il y a quelques années, les silences entre eux n’étaient pas gênant, ponctué parfois d’un petit regard complice, de rire, de soupir dans le meilleur des cas. Il n’y avait pas cette impression que le familier soit aussi étranger à ses yeux. Pourtant, Lance n’avait pas beaucoup changé, outre quelques cheveux gris, dont le gallois tenait pour responsable le contexte actuel et non le fait que les années passaient, c’était le même avec les excès en moins (et là, c’était bien l’âge le responsable). Rhys aussi était passé du brun au poivre et sel qu’il cachait encore un peu, plus parce que son reflet lui faisait encore un peu peur et cacher ces petits défauts lui donnait une impression qu’il était encore un peu en état. Il ne dupait personne, en tout cas pas ceux qui ne le connaissait pas, mais le contraire été vrai aussi. Et si avec Jules et Jim, ce fut facile de retrouver une connexion et semblant de normalité, il ne pouvait pas en dire autant avec sa sœur, ni avec celui qui se tenait devant lui.

Rhys ne décrochait pas son regard de Lance, comme s’il craignait qu’en clignant des yeux le sorcier pouvait disparaître, ou alors un besoin de retenir tout les détails de ce moment, parce que c’était la première fois, et peut-être la dernière, qu’il se tenait là. « C’est ma faute. » Un éclair de surprise passait dans ses yeux bleu, mais ses épaules retombaient presque aussitôt lorsqu’il sentit l’homme hésiter, comme s’il regrettait d’enfoncer la porte ouverte. Le sorcier plongeait le nez vers sa tasse, retenant un peu sa respiration. Oui, c’était la faute de Lance s’ils ne s’étaient pas retrouvés tous les deux, seuls. Il n’était pas venu le voir quand on l’avait ramené d’Azkaban. Il n’était pas venu quelques jours après non plus. Éviter. C’était le mot. Un fait. Lance l’avait évité. Pendant des jours, des semaines, des mois. Rhys avait été blessé, en colère, déçu et triste. Parfois les quatre en même temps.

Et ce soir.

Ce soir, le sorcier était fatigué, autant par son état, les émotions et les sentiments qui se mélangeaient. Il n’avait pas vraiment envie de continuer d’être en colère contre Lance, mais il ne pouvait pas non plus prétendre que son absence ne l’avait pas heurté. « .. j’me disais que si t’as envie qu’on se voit plus, toi et moi, ça pourrait être bien. Rhys relevait son nez, le sourire doux de Lance qui accompagnait un, J’aimerais ça. » Un rien pour le faire fondre, un rien pour le faire esquisser un léger sourire en coin par mimétisme, son expression s'adoucissait légèrement. Cela faisait longtemps, parce qu’ils ne comptaient pas toutes les fois où ils étaient retrouvés, au milieu des autres. « Il n’y a pas vraiment de si j’ai envie, marmonnait-il son doigt glissant sur l’anse de sa tasse. Ce n’est pas moi qui t'ai évité ces deux dernières années. » Il regardait Lance, il était un peu désolé de l’accoler au pied du mur ainsi, mais voilà ils n’en avaient jamais parlé. Ni quand Rhys avait été arrêté, ni avant son jugement, ni après sa sortie. Parce qu’ils ne s’étaient pas vu. Le gallois avait bien qu’il avait déconné, mais il ne méritait pas Azkaban, et il ne méritait pas d’être puni par son meilleur ami à sa sortie. L’équivalent d’une double peine. Il aurait pu s’en passer.

« Tu sais, j’aurai préféré qu’on se voit, qu’on se parle, qu’on s’engueule… C’est ça aussi être amis, c’est normal d’être en colère quand l’un de nous déconne.  Le sorcier regardait Lance, c’était difficile, il ne voulait pas le faire fuir, mais c’était peut-être la seule où il aurait l’occasion de lui parler. En tête à tête et s’il ne lui disait rien maintenant, il allait le regretter, ils allaient continuer son cercle autour du pot. J… J’avais besoin de toi quand je suis sorti, et tu n’étais pas là. Et c'était pire que d'être là-bas. » Au moins, c’était dit.
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MessageSujet: Re: overwhelmed   overwhelmed EmptySam 29 Oct - 20:59
« Il n’y a pas vraiment de si j’ai envie. Ça veut dire oui ? non ? ça veut dire quoi ? Ce n’est pas moi qui t'ai évité ces deux dernières années. » Un grognement déplu vient au criminel, avec un « Rhys… » fatigué, suivi de rien du tout.

Qu’il parle, puisqu’ils sont là et qu’ils ne savent pas quand la prochaine fois aura lieu.
S’il y a une prochaine fois, pense le Farrow avec une pointe d’amertume.

« Tu sais, j’aurai préféré qu’on se voit, qu’on se parle, qu’on s’engueule… C’est ça aussi être amis, c’est normal d’être en colère quand l’un de nous déconne. (il n’a pas envie de partir, mais pas non plus envie d’entendre tout ça)(vraiment, aucune fibre de Gryffondor dans ses plus ou moins 245 lbs). J… J’avais besoin de toi quand je suis sorti, et tu n’étais pas là. Et c'était pire que d'être là-bas. T’exagères », qu’il ne peut pas s’empêcher de rétorquer, soudain piqué qu’on lui dise que d’avoir été évité est pire que… que ça. Qu’Azakaban, les Détraqueurs, que tout ce qui a sapé l’énergie de Rhys, sa joie de vivre. Lance n’a pas été un bon ami et il peut le reconnaître, même particulièrement médiocre, alors que son absence était certainement pire qu’un désaveu frontal, mais… mais quoi ?

Son index se pointe vers son ami, comme pour le sermonner, avant de sa main frappe la table. « Je ne t’évitais pas pour… » Il est à court de mots, n’a jamais été le plus habile avec ceux-ci ― c’est Rhys le journaliste, Rhiannon qui a une âme de politicienne. Il s’interrompt, se force à boire une gorgée de sa tasse, à laisser le liquide chaud hydrater sa gorge et calmer le piqûre qui ne cesse de brûler. Pas dans son ego, mais ailleurs. « J’étais en colère au début. Pendant, quoi, quatre jours ? J’étais furieux, et qu’est-ce que je pouvais y faire, hein ? que ça m’apportait, merde, d’être fâché que t’aies déconné, alors que t’étais là-bas ? Pour… rien, en plus, pour une putain de connerie qui méritait pas ça. Je ne pouvais rien faire pour toi, ni personne. » Sa colère, son dédain, lui ont servi pour dissimuler l’ampleur de la blessure. Sa profondeur. Rhys était, EST, son meilleur ami, plus encore qu’il a pu être son amant et, s’il doit être honnête, son amoureux. Il vivait son cauchemar, tout ça pour une connerie. Une punition autrement plus sévère que le crime, par simple besoin de la justice de montrer ce qui attendait les contrevenants.

Le brun lâche enfin, retrouvant ses quelques Noises de courage à quelque part : « J’me disais que ce serait plus facile de recommencer sans moi. » Ils n’ont pas toujours été les meilleurs l’un pour l’autre. Ils ont entretenu trop longtemps une relation secrète, alors qu’ils auraient très bien pu davantage s’afficher. Lance lui a préféré Rhiannon pendant quelques années, a laissé son coeur et son corps osciller entre eux sans trop se commettre, avant de tout laisser se casser la gueule. Ils se sont mutuellement entraînés dans des spirales de drogues, d’alcool, de fêtes, leurs carrières officieuses en étendard de leurs tendances destructrices. Ils se sont tirés vers le bas, puis vers le haut, et le Farrow essaie de croire qu’ils ont un jour atteint un juste milieu, mais… mais, et il le croit bien que c’est un mais, ils ne l’ont probablement pas encore atteint.
C’est peut-être l’occasion d’enfin arriver à ce plateau. Cette tabula rasa faite d’un passé impossible à effacer, de regrets, de blessures.
Il cherche ses cigarettes dans ses poches, s’en colle une entre les lèvres sans même en prendre tout à fait conscience. « Et j’ai eu tort, voilà, et je ne peux pas changer ça. C’est fait. Au bout du pouce, une flamme vacille, et la cigarette est allumée. Tout ce que je peux t’offrir, là, c’est de faire mieux. Et ce ne sera pas trop difficile. » Il bougonne, mais.
Mais.
Il dit vrai.
Il veut faire mieux.
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MessageSujet: Re: overwhelmed   overwhelmed EmptyLun 5 Déc - 2:21
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Oui. Il exagérait, juste un peu, juste assez. Parce que sans Lance, sans Rhiannon, Rhys s’était senti seul, comme si on lui avait arraché un morceau de lui-même. Sa complicité avec sa jumelle, celle avec Lance. Ce trio un peu étrange, qui été peut-être allé un peu trop loin à un moment, puis ils avaient fini par trouver un équilibre. Et s'il l'avait brisé avec sa connerie, il ne pensait pas qu'il avait tout perdu en sortant de prison. Et si les détraqueurs lui arrachait toute joie de vivre, l’absence des deux personnes qu’il aimait le plus et qui étaient justement synonymes de joie de vivre pour lui. Cette absence s'était fait violemment ressentir avec leur rejet respectif. Heureusement, il y avait Jim, Jules, ses collègues né-moldu au cimetière, les gamins des Black Hands aussi, mais ce n’était pas sa sœur, et ce n’était certainement pas Lance. Rhys ne savait pas comment exprimer ce qu’il ressentait pour son meilleur ami, parce que de toute façon, ils ne pourront plus être ouvertement ensemble, et c’était une raison de plus pour ne rien dire. Une excuse aussi, même si elle était justifiée par son expérience. Il s'en voudrait d'envoyer Lance à Azkaban ou Gracefield 2.0 à cause de lui. Et si Rhys en voulait à Lance de l’avoir évité, ce dernier lui en voulait certainement de le mettre au pied du mur, et lui forcer un peu la main d’avoir cette conversation, maintenant, plutôt que plus tard, qui pourrait aussi bien être demain que dans un an. Et où seraient-ils dans un an ? 

Le doigt de son camarade se dresse, et il s’attendait à un sermon, mais finalement, Lance admettait qu’il l’évitait, et finalement qu’il était en colère et qu’il ne pouvait rien faire, quand il était là-bas. Et Rhys fronçait les sourcils, confus par la réponse. Il ne lui reprochait pas de n’avoir rien fait pendant sa détention. Jamais il reprochait qui que ce soit d’avoir continué leur vie pendant son absence. Ils n’allaient pas essayer d’attaquer la prison imprenable, et aux dernières nouvelles, les visites n’étaient pas autorisées, certainement pas sous ce gouvernement en tout cas. Le sorcier se retenait de protester, préférant attendre que l’autre termine le fil de ses pensées, et il finissait par admettre que ça serait plus facile sans lui. Since when. Rhys resserrait sa main sur sa tasse, la tapotant avec son pouce, tic nerveux, cherchant un peu le regard du Farrow, et peut-être une réponse, une suite à sa réflexion. Lance cherchait ses cigarettes, l’allume et un léger sourire en coin s’esquissait sur les lèvres de Rhys. Il reconnaissait bien son ami dans cette gestuelle, l’embarras un peu. Il admettait qu’il avait tort et qu’il fera mieux.

« Je te crois. Soufflait-il, regardant son reflet dans le liquide, c’est dur sans vous… Sans toi. Autant là-bas et encore plus après, parce que étiez là, mais j’avais l’impression que c’était mieux si je ne vous parlaut pas en publique. Et on n’était jamais en privé… Le sorcier levait le regard vers Lance, je suis désolé. Il marquait une pause, d’avoir déconné. Et je ne m’attendais pas à voir la cavalerie débarquer pendant mon séjour. Un rire nerveux s’échappait, lançant un regard amusé à Lance. Même si l’image est très drôle, avec toi qui mène la charge. Il finissait sa tasse, avant de s’adosser contre sa chaise regardant le sorcier avec affection, difficile pour lui de le regarder autrement. Son air bougon, son regard, sa barbe, sa tenue. Dans une tenue tout aussi colorée que ta chemise, je l’aime vraiment beaucoup… Un nouvel encouragement à poursuivre son parcours vestimentaire coloré. Tu sais que tu es le bienvenu ici, et pas seulement quand je fais des crises de panique. Rhys se redressait un peu, je veux que tu fasses partit de ma vie, tu es mon meilleur ami, (et beaucoup plus) je ne sais pas pourquoi tu pensais un seul instant que je puisse être mieux sans toi. »
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