Harry est de retour.

Peu importe par quel angle elle essaye de l'atteindre, Cho n'y parvient pas.
Elle déteste ça: y penser comme à un puzzle ou un labyrinthe, réfléchir aux angles sur lesquels elle peut se concentrer, les fils sur lesquels elle peut tirer, pour parvenir à ses fins. C'est un raisonnement qu'elle a appris au sein de l'UICS et aux côtés d'Olivia Rashford. Elle a presque l'impression d'entendre sa voix:

Tu veux quelque chose (ou mieux encore, tu veux savoir quelque chose) mais il est hors de portée. Que fais-tu pour l'atteindre malgré tout?
Tu demandes à Hermione, dont les petits yeux sont tirés mais ses doigts rigides et fermes là où ils volent au-dessus d'un parchemin qu'elle est en train de couvrir d'encre. Tu baisses la tête et tu soupires et tu fais mine de pleurer, et d'avoir le coeur brisé quand elle te refuse la moindre grâce (par suspicion? par peur? par obligation? par honneur? difficile à dire: malgré le fait que vous soyiez désormais amies, tu n'as jamais pu comprendre Hermione Granger).
Tu demandes à Ginny, alors même qu'on t'ait dit que ce soit inutile. Tu récupères des informations au contact de Ronald et de Neville, et tu mets quelques jours à la trouver. Ginny ne réagit pas bien à la douceur donc tu instises, puis tu cries plus fort qu'elle, puis tu la maudis, puis tu tournes les talons pour t'enfuir - de manière décevante, elle ne te retient pas.
Tu demandes à Neville, dont le front est ridulé d'inquiétude et d'incertitude, mais dont l'entêtement est tel qu'il ne fléchit pas: tu admires sa détermination, mais tu méprises la main qu'il pose sur ton épaule et qui se veut rassurante, tout en te laissant aller contre ce contact qui menace de te briser en mille morceaux.
Tu procèdes méthodiquement le long de ta liste des membres du cercle six, mais tu n'avances pas. Tu révises la liste en imaginant qui pourrait savoir où se trouve Harry, et comment les faire céder. Approcher Dennis, pour atteindre Nacho, pour atteindre Elena, pour atteindre Dae-won... Lucjan, pour Cormac, pour Dean, pour Buffy... Alexis, pour Maxine, pour Kingsley...

Olivia sera déçue.
Olivia n'a pas besoin de savoir.
Olivia...

Cho tressaille dans le lit en entendant la porte s'ouvrir, et a un premier mouvement instinctif vers sa baguette avant de se rappeler qu'elle est à St James. C'est encore étrange pour elle, malgré les semaines qui sont passées depuis Gracefield et sa récente promotion, de se dire que cet endroit est désormais sa maison. C'est plus confortable, plus sécurisant, il y a plus de gens que dans son ancienne planque (elle commençait à se lasser de la dizaine de visages qui se répétaient tous les jours, et de l'humidité de l'ancienne station de métro londonienne). Il y a toujours une odeur de gâteau (les faits d'Alexis) ou une engueulade à espionner (les faits de Kingsley) voir des potins à collecter (les faits d'Elena, et ses innombrables conquêtes - d'ailleurs, n'a-t-elle pas une chambre ailleurs...?). De manière plus importante, Olivia a été contente de l'apprendre. Cela compte bien plus pour Cho que le confort.
Maxine est une colocataire ordonnée et discrète, et elles s'entendent bien. Elle s'ajuste difficile à la vie de fugitive, surtout qu'elle semble avoir beaucoup laissé derrière elle. Olivia était aussi contente d'apprendre la confirmation de sa défection.

Est-ce qu'Olivia serait contente d'apprendre que Cho découche la plupart des soirs?

"Hey." Cho se redresse un peu dans le lit de Michael, tirant la couette sur elle en clignant péniblement des yeux. C'est le milieu de l'après-midi, réalise-t-elle en voyant la lumière qui traverse la fenêtre et la petite horloge posée sur son rebord (sur une pile de livres, parce que Michael aussi est ordonné et discret, mais aussi un bookworm récidiviste).

Elle a trop honte à l'idée d'admettre qu'elle était trop anxieuse pour rester dans sa chambre, et que le seul réconfort qu'elle a trouvé sont les draps de Michael (ils sentaient encore comme lui, ce matin, quand elle s'y est glissée: encre séchée, shampoing citronné et noix de coco, parce qu'elle a laissé son soin pour la peau sur sa table de nuit, et qu'elle sait qu'il l'utilise en faisant mine de ne pas aimer ça, et elle le déteste pour ça (ça coûte cher et depuis la disparition de Lee--) mais elle l'aime encore plus quand il sent comme ça - comme elle, à elle) alors elle esquive son regard et fait la moue, tapote la place sur le lit à côté d'elle en silence. Elle se réfugie contre lui sans la moindre hésitation quand il la rejoint, et soupire en enfonçant son nez dans son cou. Encre, shampoing, noix de coco.
"Can I stay?" Elle sait que la question est inutile. Mais c'est important de la poser. C'est un rituel et les rituels sont importants: ils permettent à Cho d'oublier les choses qui sont interdites et, surtout, les choses auxquelles elle n'a pas envie de penser.
Le shampoing de Harry aussi était citronné.

tw: anxious shit Michael fait parti du cercle 5 au sein de l'Ordre. Il fait (enfin) parti du cercle 5. Il a encore du mal à y croire. Tout était si chaotique dans sa vie. Tout était si instable. Il a l'impression de vivre dans un rêve éveillé, sans compter la guerre for obvious reasons. Ses amis vont bien. Il peut voir Cormac et Susan quand il en a envie. Il y a Alexis aussi. Et puis Cho a rejoint pleinement l'Ordre et se trouve aussi à St James. La bataille des Battues a permis plusieurs promotions et Michael en est ravi. Tout se déroule comme il le souhaite. La planque de Sheffield lui manque parfois. L'ambiance y était singulière, mais il y avait quelque chose de réconfortant là-bas. Riley et Dennis lui manquent. Anthony aussi. Il ne sait pas vraiment où il se trouve. Tout ce qu'il sait, c'est que Tony est sorti sain et sauf de Gracefield. Michael essaye de ne pas trop y penser. Il se concentre plutôt sur sa vie rêvée au manoir. Si la guerre ne faisait pas rage dehors, Michael dormirait presque serein.

Puis Harry est rentré à la maison.
Et Michael ne sait pas s'il en est heureux ou non.

Il a la vague impression d'être revenu à Poudlard. Sauf qu'il n'y a pas Padma, Terry, Sylas et tous les autres qui sont morts ou portés disparus. Ils n'ont plus leur innocence d'avant. Les rires enfantins au détour d'un couloir ou les sourcils froncés devant un manuel, tout ça n'existe pas ici. Pourtant, Michael a cette sensation, qui le rend nostalgique depuis qu'il a mis les pieds au manoir. La présence de Cho à ses côtés n'y est pas pour rien. Il a l'impression de revenir à sa sixième année, à l'époque où ils n'étaient que des joueurs de quidditch et des élèves de Ravenclaw. Il lui a demandé de partager une chambre avec lui. Elle a refusé. Et son coeur s'est brisé.
Mais tout va bien. Ce n'est qu'une simple faille dans son plan, right ? Mais quel est vraiment son plan au juste ? Michael l'ignore. S'il était vraiment honnête avec lui-même, il avouerait être retombé dans les filets de Cho. Il a trop peur de la perdre en lui avouant qu'il l'aime toujours. Plutôt l'avoir auprès de lui de temps en temps de façon casual, que d'être loin d'elle. Pitoyable.

La journée est calme. Aucune mission en vue pour le moment. Le seul nom sur les bouches de tout le manoir est Harry. On ne parle que de lui et de son retour miraculeux. L'espoir renaît. Michael profite seulement du calme et du fait, qu'on le laisse un peu tranquille pour le moment. Alors il s'occupe le plus simplement qui soit. Après une séance de musculation, puis une longue douche bien trop chaude, Michael s'est caché à l'abris de tous dans la bibliothèque pour y lire un roman. Cela fait des lustres qu'il n'a pas profité d'un moment simple comme celui-là. Il ne prend même pas le temps de déjeuner, tellement il est pris par sa lecture. C'est lorsque l'horloge sonne quatorze heures, qu'il se rend compte de l'heure qu'il est. A contre-coeur, il ferme son livre et prend le chemin de sa chambre. Il y a laissé sa baguette et ne pas l'avoir avec lui le rend anxieux.
Michael pousse la porte et a un mouvement de sursaut, lorsqu'il voit Cho pointant sa baguette sur lui. Aucun d'eux n'est encore habitué à ne plus être dans une planque au milieu de nul part, livrés à eux-mêmes, vulnérables à n'importe quelle attaque. Il sait que Cho a aussi vécu tout ça. Il sait aussi, qu'elle vient de plus en plus squatter son lit depuis l'annonce du retour de Harry. Michael n'est pas idiot et il a rapidement fait le lien. ── Hey. Il reste stoique sur le pas de la porte, avant de rentrer et de la fermer derrière lui. Cho tapote sur les draps et il ne met pas longtemps avant de la rejoindre -après avoir soigneusement retiré ses pantoufles évidemment. Michael l'entoure de ses grands bras et la rapproche de lui. Il la laisse se lover dans le creux de son cou et passe ses doigts dans ses cheveux lisses. ── Of course you can stay. Do you doubt me? Il se recule légèrement pour la regarder tout en lui disant ça. ── You shouldn't sleep so much. You know you can tell me anything, right?

Les doigts de Michael dans ses cheveux sont doux et tendres, dénouent en même temps que les mèches les noeuds d'inquiétude et d'angoisse qui se sont logés dans le coeur de Cho depuis l'annonce. "Of course you can stay." Un léger soupir de soulagement soulève la poitrine de Cho qui, en réponse, raffermit un peu sa prise autour du torse de Michael. "Do you doubt me?" Elle se recule en même temps que lui pour croiser son regard. Michael a des traits tellement parfaits: on le croirait sculpté dans le marbre, surtout avec la mèche de cheveux noirs artistiquement bouclée qui retombe sur son front comme si il l'y avait placée lui-même. À force, Cho connait son visage par coeur et pourrait le dessiner les yeux fermés. "Of course not," souffle-t-elle, sa main relaxant sa prise sur ses côtes pour caresser lentement sa taille. Distraitement, sa main passe sous son t-shirt pour toucher sa peau, cherchant sa chaleur. "Of course not." La répétition est faite dans une respiration profonde, contentée.
Michael a toujours été solide et robuste, sérieux et sûr d'une manière tellement insurmontable que Cho a toujours su qu'elle pouvait compter sur lui. Et il est simple (ça fait partie d'un rituel) d'oublier que c'est grâce à ça qu'elle peut si simplement lui mentir.

"You shouldn't sleep so much." Elle fait la moue en l'entendant, mais ne lui en veut pas de cette phrase que ses parents lui ont tant répétée pendant sa scolarité, quand la dépression clouait Cho au lit et l'empêchait de sortir de sa chambre. Elle sait qu'il ne pense pas à mal. Surtout, elle sait qu'il a raison. "You know you can tell me anything, right? - I know." Elle est sincère - un bon menteur sait quand dire la vérité. Elle sait qu'elle peut lui dire anything; elle sait qu'elle ne peut pas lui dire everything. "I'm just..." Cho pince légèrement des lèvres en cherchant ses mots, caressant toujours la peau de Michael dans des gestes mécaniques et distraits. "I'm just a tad... overwhelmed... with... you know, with everything." Elle choisit précautionneusement ses mots, surtout parce qu'ils ne lui viennent pas facile. Cho s'humidifie les lèvres en détournant le regard, gênée. Elle peut lui parler de tout, mais ça ne semble pas juste de lui parler de Harry.

Depuis sa mort sa disparition, il a toujours été comme une ombre sur elle et son existence. Un fantôme qu'elle traînait avec elle partout où elle allait, qui avait investi son crâne et colorait la moindre de ses actions depuis la fin de sa sixième année. Les heures passées dans sa chambre; les heures passées à Hong Kong; les heures passées au Ministère; les heures passées avec son époux; les heures passées à l'Ordre - autant de choses où Harry ne l'avait pas quittée, comme si il s'était imprimé à même sa peau, dans ses veines, jusque dans ses os. Ils n'étaient même pas sortis longtemps, pourtant. Juste le temps de s'embrasser, une ou deux fois. Mais sa perte, couplée à celle de Cedric...
Cho refuse d'y penser. Un autre rituel: pour ne pas penser au passé, se focaliser sur l'instant. La peau de Michael sous sa main, son odeur dans son nez, sa présence contre elle. Sa collection improbable de livres. Ses pantoufles qu'il met partout, mais pas dans la chambre. "Have you read anything interesting today?" demande-t-elle pour briser le silence et, surtout, changer le sujet délicat et un peu awkward. "You read so much all the time. You should be careful though: it won't be long before you turn blind as a bat and what will you do then?" Cho cale son menton contre l'épaule de Michael pour lever les yeux vers lui. Sa main quitte sa taille pour se lever et rapidement caresser sa joue puis son front, repousser la boucle de cheveux noirs dans ses cheveux. "If you ask nicely, maybe I'll read your books aloud to you. And if there's something for me in it of course," rajoute-t-elle en essayant de sourire, ses lèvres se pressant l'une contre l'autre pour l'inviter à l'embrasser.

tw: anxious shit
Depuis son arrivée à St James, tout est devenu étrange. Il y a évidemment les bons côtés d'être enfin en sécurité quelque part, et aussi le confort. Pourtant, Michael n'arrive pas à mettre de côté sa nostalgie. La maison biscornue de Sheffield lui manque. Passer du temps avec Cormac et Anthony lui manque. Le rire de Riley lui manque. Même les disputes entre eux lui manquent. Michael a l'impression d'avoir atterri ici en un coup de baguette. Tout s'est enchainé si vite, qu'il n'a pas pu réfléchir à la situation, se rendre vraiment compte de tout ce qui vient de se passer. Avoir Cho dans ses bras aide, évidemment. Seulement, cela est presque trop beau pour être vrai. Il a l'impression de ne pas mérité ça, ce repos. Il se demande si tout le monde a ressenti la même chose en arrivant au manoir ou si c'est seulement lui qui se triture l'esprit, comme toujours.

Michael balaye ses préoccupations pour ne plus penser à rien. Un exercice difficile pour son cerveau qui ne s'arrête jamais. Il ferme ses yeux et respire le parfum de Cho. Cette odeur apaise tous ses maux l'espace d'un instant. Il finit par lui confesser ses inquiétudes. You can tell me everything. Si seulement il savait. Si seulement. Les confessions de la sorcière le font déglutir difficilement. Evidemment qu'il sait. Il s'en est douté dès le premier jour où Cho s'est pointée dans sa chambre le coeur aux lèvres, comme si de rien. ── Yeah, I know. Il caresse toujours ses cheveux. ── But it will be better from now on. Il embrasse son front. ── I promise. Harry est de retour. Ils vont enfin pouvoir gagner cette foutue guerre. Tout ira bien. S'il se le répète suffisamment, Michael finira par y croire.
C'est elle qui reprend la parole et dévie le sujet de la conversation. Il ne lui en veut pas. Il aurait fait la même chose à sa place. Parler des choses compliquées n'est pas son fort, ni celui de Cho. Alors ils prétendent, c'est au moins ça. Un rire s'étouffe contre ses lèvres. La lecture est son refuge. Un point d'ancrage qui lui permet de se rappeler qu'il est toujours lui. Michael a toujours été routinier, même en cavale, même dans une planque au milieu de la forêt. It keeps him sane. Et plus que jamais, il a besoin aussi équilibré que possible, de garder la tête froide. ── You know we could read together, wouldn't that be romantic? Sa main quitte ses cheveux pour caresser son dos. ── Well, I would rather die than be blind and never see your face again. Il roucoule ses mots. Même s'il use d'une pointe d'humour, Michael n'en est pas moins sérieux. Sa déclaration déguisée en reste une. Cho se redresse un peu et plante son regard dans le sien. Elle passe sa main sur sa joue, son front, avant de repousser sa mèche parfaitement travaillée. Il n'a pas le temps de répondre, que ses lèvres se posent sur les siennes et Michael ne se fait pas prier. Il s'empare de sa bouche et remonte sa main contre sa mâchoire afin de la sentir plus près encore de lui. ── I could listen to you read me anything, even a recipe, souffle-t-il entre deux baisers. A contre-coeur, Michael se détache de Cho. Il ne pourra pas s'empêcher de vouloir embrasser le reste de sa peau s'ils continuent ainsi. ── Are you hungry? We can escape the manor for a few hours.

"Yeah, I know." L'acceptation ténue (résignée?) de Michael répand une chaleur agréable dans la poitrine de Cho, qui se sent fondre sous les attentions de ses doigts dans ses cheveux et de ses lèvres contre son front. "But it will be better from now on. I promise." Elle aimerait avoir sa confiance, sa droiture, sa force - ne jamais douter, toujours regarder de l'avant. Pour l'instant, Cho ne peut que se contenter de sa promesse, qu'elle garde précieusement après de son coeur. Ça aussi elle lui envie: la capacité de faire des promesses et de savoir qu'il va les tenir...

Mal à l'aise, Cho détoune habilement la situation, et sent son coeur s'envoler dans sa poitrine en tendant le rire qui traverse la poitrine de Michael. "You know we could read together, wouldn't that be romantic? - Sooo romantic," ironise-t-elle avec un roulement d'yeux affecueux. Cho aussi aime lire, mais Michael et elle ont clairement une définition différente du romantisme. "Well, I would rather die than be blind and never see your face again." Nouveau roulement d'yeux de Cho qui se détache légèrement pour le regarder en lui tapant gentiment l'épaule, avant d'y reposer sa joue. "Alright now, Don Juan." Mais elle est incapable de réprimer toute l'affection, tout l'amour même, qu'elle ressent pour lui en venant l'embrasser, ses doigts glissant dans ses cheveux avec habitude. La manière qu'a Michael de la presser contre lui est incroyablement réconfortante et rassurante pour elle, qui soupire contre ses lèvres en glissant son autre bras autour de son corps pour le maintenir contre elle. "I could listen to you read me anything, even a recipe." Elle rit en l'entendant, très légèrement, avant de revenir l'embrasser. Les lèvres de Michael sont familières et douces, et insufflent en elle une chaleur qu'elle pensait lointaine.

C'est avec un air déçu qu'elle le laisse s'éloigner, mais pas trop. Ses doigts continuent de caresser ses cheveux, dans sa nuque là où ils sont plus courts, d'une manière distraite et habituelle. "Are you hungry? We can escape the manor for a few hours. - Hm... do we have to?" Elle pourrait bien passer le reste de la journée dans le lit dans les bras de Michael. Voire se rendormir...
Elle a peur qu'il pense qu'elle soit trop tire-au-flanc - ça lui rappelle les remarques désobligeantes de ses parents - alors elle se détache malgré tout, à contre-coeur mais avec détermination. "Alright, let's do something." A date, pense-t-elle presque immédiatement, avec une timidité qui n'a pas lieu d'être. À ce stade, elle connait Michael par coeur elle pense savoir que... "I'll get ready, be right back." Elle dépose un baiser sur sa joue avant de quitter le lit en profitant de sa soudaine énergie. Cho quitte la chambre de Michael avec regret et un petit sourire dans sa direction, avant de filer dans celle qu'elle partage avec Maxine.

Évidemment, quand elle dit qu'elle revient, elle prend un peu plus de temps que prévu. Trente minutes plus tard, Cho est habillée, coiffée et maquillée et essaye de ne pas paraître impatiente quand Michael lui rouvre la porte de sa chambre après qu'elle y ait frappé. Elle lui prend presque immédiatement la main. "Sorry it took so long," dit-elle d'un ton léger, en déposant un autre baiser rapide sur sa joue en le tirant dans le couloir. Elle finit par lâcher timidement sa main quand ils croisent un autre habitant du manoir, soudainement incroyablement self-conscious. Ce n'est pas comme si quiconque ignorait leur relation, mais elle n'est pas officielle, et elle n'aime pas trop les regards qu'on peut leur jeter...
Quand ils sont dehors, elle reprend naturellement la main de Michael en passant son pouce sur la jointure de ses poings dans un rapide geste d'excuse. "Where to, handsome?" lui demande-t-elle d'une voix douce, désormais impatiente de quitter St James, en se pressant contre lui.