BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 looking for a savior (corvel)

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MessageSujet: looking for a savior (corvel)   looking for a savior (corvel) EmptyJeu 23 Déc - 21:33
(mi-2006) Il commence à détester sérieusement les slows. Comme pour mettre sa patience à l’épreuve ces derniers s’enchaînent ce soir, comme au cours de la majorité des soirées prisées par la bonne société. Des soirées dans lesquelles Corvus est toujours plus que généreusement convié à faire une longue apparition. En fait, il l’est plus que jamais. Si ses parents ont toujours eut à coeur de l’exposer (ce à quoi il a donc fini par s’accoutumer), la lassitude tend désormais à laisser place à un inconfort pur et simple. Depuis plusieurs semaines ses parents (son père tout particulièrement) sont plus sur son dos que d’ordinaire, n’ayant de cesse de le convier dans la demeure familiale pour lui infliger des dîners qui ne sont ni plus ni moins que des tentatives ouvertes pour lui dégoter une promise.

Ce n’est pas comme s’il devrait être surpris par la tournure prise par les  évènements. Il s’approche de la trentaine. Il devrait sans doute déjà être marié, avec un enfant né et un autre déjà en route. Reproduire le mariage de ses parents, en somme. A en croire également une bonne part des concernés au sein de sa famille, il devrait aussi avoir intégré depuis longtemps l’entreprise familiale histoire de se préparer à la succession de son père. Là est sa place après tout. Il parait. Et pour ce qui est de la vie qu’il bâtie de son côté depuis des années… Qu’est-ce qu’elle peut bien valoir quand une seule directive de ses « supérieurs hiérarchiques » (et génétiques) à le pouvoir de redessiner tout son projet ? Pour l’heure son père ne s’en est pas encore pris à sa carrière mais l’angoisse pétri Corvus dont les pensées finissent machinalement par s’éloigner très loin de la fille avec qu’il est en train de danser. La mélodie ne décolle pas, lasse et lancinante et les mouvements du fils Travers sont moins fluides qu’à l’accoutumée. Il va jusqu’à commettre des impairs, perdant le rythme avant de mettre trop de temps à le retrouver. Il jette un regard à sa partenaire dont les iris bleus le fusillent, lui intimant en silence de se concentrer sur ce qu’il est en train de faire et sur elle. Il n’est jamais agréable, après tout, de n’être même pas capable de retenir l’attention d’un garçon qui n’a rien de plus pressant à faire dans l’immédiat que de vous entraîner d’un bout à l’autre la piste.

Le soucis c’est que si Corvus est forcé d’aller au bout de sa danse (il n’envisagerait pas de planter une cavalière au vu et su de tous les gens présents, même la plus barbante qui soit), il n’a pas suffisamment de doigts sur ses deux mains pour énumérer tous les endroits où il préférerait être. Il a soif de tout sauf de cette fichue danse qui s’éternise et sera suivie d’une autre, puis d’une autre et encore une autre. S’il n’était question que d’un tour de piste, il pourrait largement prendre sur lui (ce qu’il finit toujours par faire dans tous les cas), mais la répétition tourne à la torture.

Une plainte étouffée lui signale qu’il a manqué de peu d’écraser l’orteil de son infortunée cavalière. Il adresse à la malheureuse un regard d’excuse en s’affairant à se reprendre plus sérieusement en main mais c’est ce moment que choisit enfin la musique pour s’interrompre, lui accordant quelques secondes de répit avant qu’une autre mélodie ne prenne la relève. Il se fend d’un sourire un peu chancelant en guise de salutation et libère sa cavalière avant de jeter un regard autour de lui. Il faut qu’il la joue fine. Il ne jouit que de quelques instants pour établir la meilleure stratégie et la mettre en action. Il est en train de perdre des secondes précieuses lorsque son regard accroche celui de Laurel Beckett. Laurel qui est, Merlin en soit remercié, au bord de la piste et complètement libre. Corvus se dirige vers elle d’un pas qu’il se force à ne pas être trop pressant sans rompre le contact visuel. A l’intention de sa meilleure amie, il articule sans ouvrir la bouche, sans prononcer les mots qu’il ne peut décemment pas rendre audible.

S A V E  M E.

Un appel de détresse pur et simple. Ce n’est pas la première fois qu’il réclame d’elle un service et ce n’est assurément pas non plus la dernière. Il tend une main vers elle lorsqu’il se retrouve à un ou deux pas et il n’attend pas de réponse claire. Il connaît Laurel après tout, plutôt vraiment très bien même. Il n’y a aucune chance pour qu’elle l’abandonne alors qu’il réclame clairement son soutien. Il attrape la main qu’elle lui accorde sans résistance et rejoins de nouveau la piste avec elle. Il porte ses mains à sa taille, l’attire à lui juste ce qu’il faut pour que ça n’ouvre la porte à aucune insinuation tout en leur permettant de discuter à l’abris des oreilles indiscrètes. « Watch out for your toes. The last I waltzed with narrowly missed losing one » qu’il lui lance sur le ton de l’humour en recommençant à danser. « If I'm lucky enough, maybe she'll be a suitor my father won't be able to convince to come to dinner. » Un garçon peu encore espéré. Tant que le couperet n’est pas tombé, il est encore possible pour Corvus de chercher à l’éviter.


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Looking for a savior
@Corvus Travers | mi 2006

Laurel avait laissé ses filles chez Bree pour venir, et si sortir sans enfants lui faisait toujours un petit pincement au cœur, elle avait au moins la certitude que sa cousine ne laisserait pas les gamines s’ennuyer et qu’elles seraient peut-être même déçues lorsque leur mère viendrait les récupérer dans la nuit.

Lolly venait sans cavalier, ce qui si l’on en croyait son avis, tenait un peu du drame – enfin, cela lui laisserait plus d’occasions de voir du monde puisqu’elle pourrait changer de partenaire de danse plusieurs fois – c’est qu’elle aimait bien discuter avec beaucoup de monde, c’était l’occasion d’entendre les derniers ragots et de pouvoir ensuite passer des heures à raconter à Izzie ce qu’il se passait dans la vie d’Untel.

Dans sa robe de cocktail somme toute très respectable, elle avait passé une bonne partie de la soirée à bavarder avec un charmant homme et son épouse, la discussion tournant majoritairement autour des enfants et de la vie de couple. Laurel s’était déclarée "ravie d’être seule et tranquille," l’autre femme avait approuvé dès que son mari avait eu le dos tourné – finalement, Laurel s’était levée et avait rejoint la piste de danse dès qu’un homme qu’elle avait déjà croisé plusieurs fois et avec qui elle se retrouvait toujours à valser était venu l'inviter.

Plusieurs musiques étaient passées, les chaussures neuves de Laurel commençaient sérieusement à lui faire mal; elle s’excusa auprès de son partenaire et partit récupérer une coupe de jus de fruit avant de s’asseoir un petit moment à côté d’un groupe de femmes en plein débat sur la meilleure couleur de papier peint à mettre dans une chambre. Lolly s’empressa d’y participer, argumentant en faveur du bleu qui était une couleur apaisante,  et alors que la conversation continuait, ses iris errèrent sur la piste de danse où tournoyaient encore de nombreux couples. Elle ne tarda pas à repérer Corvus à qui elle adressa un petit signe de la main au moment où il tournait le dos. Ce fut sa cavalière qui le vit, Laurel lui adressa donc un grand sourire et fut de nouveau happée dans la discussion quand l’une des femmes parla des cauchemars récurrent de son enfant en bas âge.

Finalement, la blonde quitta la table pour se poster près de la piste de danse, envoyant autour d’elle tout un tas d’ondes signalant qu’elle voulait danser et attendait que l’on vienne la chercher. Mains croisées devant elle, iris vagabondant sur les hommes présents, elle sourit à l’un d’eux qui fit un mouvement vers elle, mais l'attention de Laurel fut attirée par une silhouette se dirigeant droit vers elle. Elle reconnut immédiatement Corvus qui était bien plus beau que la majorité des partis présents dans la salle – sa bouche forma un o lorsqu’elle saisit le sos qu’il lui lançait, elle lui tendit la main avant même qu’il ne puisse le faire, tout sourire alors qu’elle se laissait entraîner sur la piste au milieu des autres danseurs.

- You look like you could use some help over there, dit-elle pour le taquiner alors que ses mains trouvaient naturellement leur place sur les épaules du sorcier.

Elle baissa brièvement les yeux sur ses pieds pour s’assurer de prendre la bonne direction et de ne pas se les faire écraser –

- Watch out for your toes. The last I waltzed with narrowly missed losing one.

- That is called being a public danger mister Travers, rétorqua-t-elle sur le même ton.

Laurel dansait au rythme de la musique, ses prunelles parcourant la piste de danse par-dessus l’épaule de Corvus.

- So you traumatized the poor girl and abandoned her? s’enquit-elle en plantant ses iris dans celles de son cavalier. That's one who’s not gonna dance with you anytime soon, ajouta-t-elle avec un sourire amusé.

- If I'm lucky enough, maybe she'll be a suitor my father won't be able to convince to come to dinner.

- I can put the boot in and tell her how insufferable you are if you want, lança-t-elle, toujours taquine.

Laurel décrocha brièvement ses bras du cou de Corvus pour réajuster le col de sa chemise, les yeux légèrement plissés comme si cela requérait toute sa concentration. C'était pour ménager un effet dramatique alors que l'on pouvait deviner à des kilomètres qu'elle s'apprêtait à poser une question indiscrète de celles dont elle avait le secret.

- Have you seen someone interesting here? I mean, more interesting that the not-anymore-suitor?

Elle ne parlait pas d’une prétendante au mariage, voulait plutôt s’enquérir sur ce qui était vraiment intéressant aka un potentiel crush dans l’assistance, en témoignait le sourire malicieux qu’elle arborait alors qu'elle scrutait les traits de Corvus, prête à sauter sur l'occasion s'il montrait ne serait-ce qu'une micro-expression.

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Si tant est qu’il en passe la majeure partie restante auprès de Laurel, la soirée de Corvus pourrait bien s’améliorer. Il ne se fait pas trop d’idées toutefois. Il devra au bout d’un moment sans doute trop court dévier sa route de celle de sa meilleure amie quand une autre invitation à danser lui sera présentée, une invitation que la politesse lui ordonnera d’accepter. Pour l’heure toutefois il a réussit à s’obtenir un répit d’au moins une danse (deux, peut-être, s’il abat bien ses cartes) et il entend bien en profiter le temps que ça durera. Un sourire prend racine naturellement sur ses lèvres alors qu’il se met à danser avec Laurel, le regard de son amie vrillé au sien. « She will get over it. She will easily find a nice boy to replace me. » Non, il ne se fait vraiment pas de soucis à ce niveau. Ce ne sont pas les cavaliers potentiels qui manquent pour les femmes rassemblées en ce lieu. Quant au critère de gentillesse… Disons que ça réduit un peu le champ des possibles mais ça ne précipite pas le nombre des options à zéro non plus.

Corvus plaisante sur le fait qu’au moins viens-t’il peut-être de s’éviter un énième repas embarrassant dans la maison de ses parents. Peut-être seulement. Connaissant son père et son désir soudain de le marier sans tarder, Corvus pourrait bien en dépit de sa piètre prestation se retrouver dès la semaine prochaine forcé de s’attabler en face de la demoiselle dont il a faillit écraser les orteils. Une bien gênante perspective sur laquelle il n’a pas besoin de s’appesantir (plus facile à dire qu’à faire, cependant). Il aura tout le temps de ravaler sa morosité au moment où la situation se présentera, si elle se présente. Toujours serviable, Laurel lui propose d’aller parler à la fille, histoire de bien lui faire passer l’envie d’attendre quoi que ce soit de Corvus. Une perspective tentante, franchement. Là encore, si son éducation ne rendait pas la chose non envisageable, il serait presque tenté d’accepter l’invitation, ne serait-ce que pour voir la surprise ouvrir la jolie bouche de Laurel en un « o » gracieux. « That’s so you. So thoughtful and generous. » Qu’il lui rétorque à la place, joueur, son affection pour elle transparaissant sans mal dans sa voix. Il se sent déjà mieux, la proximité de Laurel le poussant machinalement à se détendre. Il n’a pas à forcer quoi que ce soit avec elle et c’est un vrai soulagement, d’autant plus au cours d’une soirée telle que celle-ci. Durant quelques minutes il se voit octroyer le droit de baiser la garde, quoique pas tout à fait non plus. Il reste très conscient des regards qui s’attardent sur eux. Laurel comme lui font cet effet aux gens. Ils n’ont que trop tendance à tirer sur eux l’attention.

Il se laisse faire quand Laurel, sans cesser de danser sagement d’un pied sur l’autre, rajuste le col de sa chemise. Un geste étudié qui peut présager à peu près n’importe quoi venant de son amie. Corvus hausse un sourcil, attend sagement la suite. Laurel finit par l’interroger, non sur sa file de prétendantes, mais plutôt sur les personnes réellement susceptibles de l’intéresser. Sur des crushs potentiels. Immédiatement un visage viens en tête à Corvus, visage qui se subtilise brièvement à celui de Laurel avant de disparaître au prix d’un effort notable du principal intéressé. Viktor Krum n’a que trop tendance à parasiter ses pensées, ce qui tiens de l’ironie vu qu’il n’y a jamais rien eut entre eux deux jusqu'alors. Pour ce que Corvus en sait, son adversaire ne l’apprécie même pas. Plus que quoi que ce soit de réel, il s’agit pour l’heure d’un fantasme probablement unilatéral.

Corvus ne répond pas de suite à Laurel car un couple en train de tournoyer sur la piste s’approche d’eux d’un peu trop près. Il laisse donc quelques secondes s’égrener, le temps de recouvrer un minimum très contestable d’intimité. Une fois que c’est chose faite, il approche un peu son visage de celui de Laurel afin de limiter encore davantage les risques qu’une oreille indiscrète saisisse au vol un bout de sa confidence. « He’s not here, but yes, I kinda have someone on my mind » une demi-vérité, histoire d’alimenter la curiosité d’une Laurel qui ne va pas manquer de lui réclamer plus.


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Laurel avait oublié ses escarpins neufs qui mettaient ses pieds au supplice, elle avait désormais la tête à son bestie qui avait l’air particulièrement content de la voir, si bien que Lolly avait l’impression d’être sa sauveuse et elle adorait ça. C’est qu’elle était toujours ravie d’aider et que la perspective de passer la soirée avec Corvus (enfin, pas que lui, elle était trop social butterfly pour ne pas aller voir d’autres personnes d’ici la fin de la nuit) la rendait toute guillerette.

- She will get over it. She will easily find a nice boy to replace me.

- No boy is as nice as you, réctifia-t-elle d’un air presque sévère.

Son sourire revint aussi vite alors qu’elle valsait au bras du brun, iris vagabondant sur la foule de danseurs et sur ceux qui restaient attablés à bavarder en retrait. Elle reporta son attention sur son cavalier, pleine d’idées lumineuses pour réduire la liste de ses prétendantes. Lolly pouvait se targuer d’être la meilleure pour lancer les rumeurs, elle irait volontiers raconter à qui voulait l’entendre que Corvus Travers était le pire danseur du Royaume-Uni et que sa conversation était lamentable, mais pas sûr que cela suffise à rebuter les patriarches et marieuses qui le convoitaient.

- That’s so you. So thoughtful and generous.

- I know, right, minauda-t-elle, petit sourire enjôleur flottant sur les lèvres.

Et elle avait d’autres idées en tête, comme celle de passer son bestie à la casserole pour savoir où il en était vraiment avec les amours, et elle ne voulait rien entendre qui avait trait à une fille, elle savait très bien que lui et elle jouaient dans la même team. Son sourire énigmatique vint compléter ses yeux plissés dans une expression scrutatrice, elle cessa d’arranger la chemise déjà bien mise de Corvus pour finir d’exprimer ses pensées; à la tête du brun, elle pouvait déjà deviner qu’il savait que le suspens ne durerait pas longtemps. Sauf que ce fut lui qui la fit attendre et Laurel jeta un regard courroucé au couple qui s’était trop approché d’eux. Elle attira son cavalier plus loin en deux pas bien dirigés et se fit tout ouïe lorsqu’il s’approcha enfin pour lui répondre.

- He’s not here, but yes, I kinda have someone on my mind.

- OH.MY.GOD, piailla-t-elle très fort avant de plaquer une main expiatoire à ses lèvres. Oh my god, répéta-t-elle à voix basse cette fois. Who? Who are they? Are they pretty? Babe I need the tea or I’ll die, conclut-elle avec toute l’exagération du monde.

Laurel finissait toujours par obtenir les potins de tout le monde à force de sympathiser avec l’entièreté du pays, et il semblerait qu’on lui fasse assez confiance pour se confier à elle sans trop prendre de précautions. C’était un pari risqué, si Lolly gardait la bouche fermée pour les cas de force majeure, elle était bien incapable de garder pour elle la majeure partie de ce qu’elle entendait et il fallait qu’au moins une personne (Izzie) sache absolument tout.
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