BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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Il est arrivé il y a tout juste deux jours à Galway, le temps de s’installer pour de bon dans l’appartement visité à distance (merci la technologie) et de faire le tour de la ville, à la recherche de repères perdus. D’habitudes effacées après toutes ces années sans mettre les pieds non seulement dans le coin, mais en Irlande tout court ― et alors que l’odeur froide de l’océan Atlantique baigne chaque recoin, chaque détour familier emprunté, Baruch ne regrette pas son choix.
Surtout qu’il arrive juste à temps pour la première des rencontres organisées par NUI Galway afin que les nouveaux chargés de cours et enseignants se familiarisent avec leurs collègues autant que les locaux, le tout avec bien sûr un verre gratuit à la clé. Il existe quelques avantages marginaux à la vie de chercheur et l’homme a bien l’intention de profiter pleinement de celui-ci, alors que les classes débutent dans deux petits jours à peine.

La hâte qui l’habite est tout juste plus grande que la légère angoisse qui le travaille à l’approche de la rentrée et que sur chaque visage vaguement estudiantin croisé dans les rues, il ne peut pas s’empêcher d’accoler sa curiosité.

Le cinq à sept a lieu sur le campus même et un verre de vin lui tient lieu de compagnie, le temps que tous et toutes se rassemblent et que la séance commence. « A lot of new faces, this year », débute la doyenne devant les membres de la School of Natural Sciences, tout sourire, avant de réciter son discours d’accueil. Quelque chose de suffisamment banal, suffisamment sympathique, à propos de la richesse de la ville, de l’université, tradition, études, fierté, un peu d'irlandais saupoudré, blabla ― quand on a entendu un mot de doyen·ne, on les a tous entendu, n’est-ce pas ? Le professeur a rapidement l’esprit ailleurs et profite plutôt de l’instant pour aller se chercher un second verre, le premier déjà amplement sifflé.
Occasion rêvée pour tomber sur d’autres resquilleurs du vin gratuit. Pour certain·e·s, des visages connus, croisés dans des conférences ça et là ; pour la majorité, des noms sur lesquels il peut enfin poser un faciès, et vice-versa. « Dr Hanley, innit ? Baruch’s just fine, if we’re to be colleagues », répond-il avec un sourire, avant de fermement serrer la main tendue. Il s’est fait un point d’honneur à conserver le nom avec lequel il signe ses articles et vit toute son existence de chercheur, mais cela n’empêche pas une pointe de le piquer au cœur. Celle qui accompagne les papiers de divorce postés avec son départ d’Oxford, l’encre de sa signature encore humide, et le nom de Moran laissé avec Jeremiah.

Le discours se termine et après quelques applaudissements polis, la conversation reprend à un volume vocal acceptable. « Ocean and Marine Politics », répond-il à quelqu’un qui s’intéresse à ce qu’il enseignera au sein de l’école. À un autre, « I’m having a bevy tomorrow with the lids from the School of History and Philosophy », et que ça blague de vérifier lesquels sont les plus amusants, et qu’il rit de sa voix perpétuellement cassée, et vous, quels sont vos sujets de recherche actuels, et votre bar préféré, et on est presque voisins, et « Oceans, you say ? I’m sure you’ll hit it up right away with Johannes ― there he is. Oi, mate ! »

La catastrophe se déroule au ralenti alors que le collègue fait un très large signe de la main vers une haute silhouette impossible à rater. Impossible aussi à ne pas reconnaître pour Baruch, alors que ses yeux noirs se vissent à ceux bleus de l’homme, presque jusqu’au fond de son âme.


Dernière édition par Baruch Moran le Jeu 10 Mar - 18:22, édité 1 fois
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Ishmael Levy
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Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
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Le ballet de la rentrée, une routine bien huilée depuis six ans, Johannes connaissait la chanson, les discours, les visages, le buffet et le bar. Le professeur n’avait rien contre, même s’il n’était pas les plus effusifs dans l’assemblée, il ne crachait pas sur des retrouvailles entre collègues, surtout que pour certains parfois, c’était l’une des rares occasions d’échanger et prendre des nouvelles. Et s’il y avait plusieurs réunions et la salle des professeurs, il arrivait toujours à ne pas croiser certain de ses pairs. Par contre, il réussissait l’exploit de connaître tous les noms des membres de l’université, et s’il n’associait pas nécessairement un visage, il y associait un cours, un article ou même une anecdote. Débarqué tout juste de l’aéroport, l’irlandais avait juste eu le temps de se changer dans une des toilettes publiques avant d’attraper un taxi pour le déposer à l’université. Bronzé de la tête aux pieds, un sourire sur les lèvres, il rayonnait alors qu’il pénétrait le hall du bâtiment la School of Natural Sciences, harponné aussitôt par ses collègues.

Plongé dans les conversations, il apprenait que le vieux Murdoch s’était fait plaisir cet été en achetant un voilier et partit faire le tour du monde avec son épouse. Une retraite bien méritée, Johannes avait passé de bons moments en sa compagnie et ses classes, notamment lors des travaux de recherche. Ce qui lui rappelait qu’il n’avait même pas pris le temps de jeter un coup d’œil à la liste des nouveaux professeurs qui intégraient l’université. Il s’apprêtait à demander des informations sur le remplaçant de son partner in crime, quand la doyenne rejoignait l’estrade. À la fin du discours, les conversations reprenaient de plus belles, et le sorcier fini par prendre la direction du buffet afin de récupérer quelque chose à manger.

« Oi, mate ! » Johannes se tournait dans la direction de la voix qui l’interpellait, reconnaissant son collègue O’Reilly. Il retournait un léger signe de la main, venant dans sa direction, mais le sourire sur son visage se crispait légèrement lorsque le visage de la personne avec qui il discutait se révéla être familier. Trop familier.

Le regard sombre de Baruch, plongeant dans le sien et le professeur est propulsé des années en arrière, la dernière fois qu’il avait vu son collègue, partenaire dans le travail et ex. Ils ne s’étaient pas vus depuis l’épisode de la marina, où il avait été récupéré par la police locale et Johannes avait mis fin à leur relation et demander de ne plus le voir.

Le cœur s’emballait dans sa poitrine, et il sentit son être tout entier lever ses barrières. Il affichait pourtant toujours son sourire, alors qu’il venait attraper la main que son collègue lui tendait pour la serrer vigoureusement, accompagné d'une étreinte rapide et amicale. « Yoan, how was your summer ? - Summer was great, spent part of it with my brother and his family in South of France, the rest working on a dig site in Pavlopetri, I just came off the plane. - Great! You’ll have to tell me everything about it. Have you met Dr― - Moran. Yes. We’ve met. Répondait Johannes, un soupire soulevant sa poitrine, tachant de garder tout de même un sourire, I suppose you took over Dr. Murdoch’s spot, you’ll bring a little more animation no doubt. Pique discrète, ponctuée d’un rictus. Well, that's brilliant you both knowing each other, it'll make things easier. I’ll leave you to it, I see someone I have to talk to, but Yoan, drop by the office I need to know what you found. » Le professeur de biologie marine aurait voulu le retenir, mais son collègue s’échappait sans autre forme de procès sa coupe entre les mains et quelques canapés, pour rejoindre une autre professeur.

Un soupire amusé glissait des lèvres de Johannes qui reposait son regard sur Baruch. « Of all the universities in all the towns in all the world, you walk into mine. Soufflait-il toujours avec amusement, teinté tout de même d’une légère amertume. Bogart n'aurait pas fait mieux. Seven years, it’s a little short for never again. »
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Évidemment, Johannes est beau comme un dieu.

Bronzé, les cheveux blondis par le vent, le soleil et le sel de la mer, il semble descendre tout droit des fantasmes les plus steamy qu’il ait pu avoir à l’époque, avant que tout se casse monumentalement la gueule entre eux. Sur tous les plans. Ce serait mentir que de prétendre que son estomac ne se serre pas instantanément alors que le Runcorn trace son chemin vers eux ― l’estomac, le cœur, sa main autour de son verre, tous ses muscles, réaction épidermique incontrôlée qui fige son sourire sur ses lèvres minces et menace de le transformer en grimace. Il n’est sauvé de cette fatalité que par une gorgée de vin, alors que les deux collègues se saluent et échangent les civilités d’usage à propos des vacances. Plus que l’envie d’aller se griller une cigarette ou dix (davantage dix), c’est celle d’un joint qui l’assaille, afin d’endiguer la nervosité qui vient palpiter dans sa gorge. « Have you met Dr― - Moran. Yes. We’ve met. Approbation silencieuse de la déclaration, sans que l’un ou l’autre fasse mine de se saluer davantage. I suppose you took over Dr. Murdoch’s spot, you’ll bring a little more animation no doubt. » O’Reilly parle trop rapidement pour qu’il se permette de l’interrompre, de répondre à la provocation discrète de Johannes, mais ne soyez pas floués : il a bien compris et le rictus qu’il retourne à son interlocuteur parle pour lui.
Connard.

Il suit du regard le professeur démissionnaire de la discussion, l’accablant en silence de quelques malédictions de son crû d’ainsi les laisser que tous les deux. Comme s’ils allaient… catch up, ou il ne sait quoi… comme s’il avait vraiment envie de catch up avec… « Of all the universities in all the towns in all the world, you walk into mine. Cette fois-ci, il n’y a personne pour l’empêcher de répondre : Did I miss your name on the front door ? Was it a gift from your uncle ? » La pique acide est envoyée avec le même sourire hypocrite que celui de Johannes, limité à ses lèvres ― il n’y a rien qui réchauffe ses yeux immobiles, posés sur l’homme sans ciller.
Posés sur son ex, puisqu’il faut le dire.
« Seven years, it’s a little short for never again. Un reniflement léger, ses yeux se roulent vers le plafond dans une expression pincée. It wasn’t premeditated. » Qu’il en soit rassuré : s’il avait pu choisir, il aurait attendu encore quelques années avant de franchement recroiser la route du professeur. Pire, de devoir à nouveau le qualifier de collègue. Les circonstances sont ce qu’elles sont, néanmoins, et puisqu’il est là…

« It’s Dr Hanley, by the way. » Comme lorsqu’ils se sont connus. Il est même surpris qu’il ait su pour son mariage (il ne l’imagine pas prendre de ses nouvelles même involontairement, pendant ces fameuses sept années de silence radio), mais le monde académique est petit dans leurs domaines croisés et les nouvelles vont vite ― surtout lorsque des collègues se marient entre eux. « Should I call you Dr Runcorn, Han ? Professor ? Ton joueur, charmeur même. Façade au sourire qui pourrait paraître réel pour un autre que Han. If I remember correctly, you quite liked that title. » Baruch retombe toujours si aisément dans ce qui est pour lui le plus facile à affecter, pour ne pas davantage laisser paraître le véritable bouillon d’émotions qui s’est éveillé dès qu’il a vu son ancien compagnon. La colère, l’amertume, la tristesse, la déception. Le pire étant certainement que le Hanley ne pourrait pas dire contre qui tous ces sentiments sont dirigés, missile à la tête chercheuse désorientée.
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Ishmael Levy
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A real chancer, pensait Johannes qui n’était pas surpris, n’en attendant pas moins de la part de son ex. Il était un peu déçu qu’il soit aussi rapide par contre, bien qu’efficace. Il avait tâté le terrain et il le payait, Baruch avait toujours autant de mordant. Capable de frapper là où il fallait sans trop ciller. Peut-être qu’il le méritait aussi après son sous-entendu, subtil aux oreilles de ses collègues ignorant le passif des hommes, mais lourd de sens pour Baruch et lui. Si Johannes se retenait de répondre à la provocation, Baruch faisait tout de même mouche et l’homme reculait, mettant un peu plus de distance (il n’y avait pas assez de brouhaha pour justifier d’être trop proche pour tenir une conversation). La simple mention de sa famille, en dehors de son frère, avait toujours cet effet-là, elle pouvait aussi le rendre immédiatement distant, froid et désagréable. Son interlocuteur le savait. Tout le monde le savait. Sa famille s’était fait une réputation dans le monde universitaire, riche, arrogant, supérieur et il n’y avait pas un séminaire sans que Johannes ne se prenne une remarque acide de ce type. Lorsqu’elles venaient d’imbéciles ignorants, il ne se laissait plus atteindre depuis longtemps, de la part de Baruch par contre, c’était plus difficile, parce que l’homme savait que ça aurait un effet, peu importe lequel, Johannes ne resterait pas complètement de marbre.  

Ce n’était pas prémédité. Lui assurait-il, et Johannes avait un peu mal à le croire, il y avait d’autres universités, les départements d’archéologie maritime de West Florida University par exemple, ou Flinders à Adélaïde, en Australie (loin), étaient pourtant plus réputés, plus prestigieux, plus intéressant et surtout, pas en Irlande. Chez lui. Après, Baruch avait beaucoup voyagé et son domaine d’expertise restait, Johannes l’admettrait, resterait l’Europe plutôt que le Pacifique ou les Caraïbes, mais du coup pourquoi pas opter pour Southampton, le choix évident. Et peut-être que justement le choix été trop évident pour Baruch (ou trop sous les projecteurs). Le professeur laissait échapper un soupir fatigué, amer aussi, qu’il ne cachait pas vraiment, plus pour lui que diriger à Baruch, qui reprenait la parole.

« It’s Dr Hanley, by the way. - Oh? » Surprise sincère, et porte grande ouverte pour lui rendre une pique et pourtant Johannes choisissait de se retenir, pour une raison obscure, que ce soit son propre ego d’être le meilleur des deux, ou parce qu’il n’avait pas forcément envie de ressasser un peu plus le passé que la simple présence de Baruch venait de soulever. Le biologiste se demandait bien ce qui c’était passé avec Moran, et en même temps, absolument rien à faire, l’homme poursuivait, et le surnom qui glissait de ses lèvres fit réagir Johannes qui cette fois ne pouvait pas cacher sa réaction, les doigts se resserrant sur son verre, fronçant les sourcils, certain que son cœur venait de manquer un battement sans prévenir, et ce sourire de façade qui contrastait avec la froideur inhabituelle sur le visage du professeur de biologie marine. Il se reprenait, se redressant un peu plus, sa main libre glissant dans la poche de son pantalon. « I prefer professor in front of the students, since we’ll be working together in a near future, otherwise everyone here calls me Johannes, or Yoan. » Simple, poli et professionnel, Johannes essayait de faire un effort, même s’il aurait voulu que son collègue soit resté avec eux, que ce soit quelqu’un d’autre à la place de Baruch, et en même temps au moins, il sait qui il aura affaire, même s’il n’avait aucune confiance en lui, il pouvait au moins compter sur ses compétences et connaissances. Le regard du biologiste scannait la foule, dans l’espoir de trouver une excuse naturelle de prendre congé de son collègue, avant le mot de trop. « I’m sure they gave you a little run down of the situation, especially our post graduates students and doctorates. There are several mandates throughout the year that are made from museum to the university and we are in charge of them. So we better get ready to see each other often. » Connaissant la famille de Johannes et son parcours de publication, certains pourraient argumenter que si le professeur le souhaitait, il pourrait lui aussi prendre sa retraite. Mais voilà, Johannes ne s'était jamais autant épanoui qu’en tant que professeur, il n’irait nulle part, sa famille n’avait pas réussi à le faire partir, ça n’allait certainement pas être Dr. Baruch Hanley. « Tough luck boyo. » Si Baruch ne s’attendait vraiment pas à le croiser, les voilà tous les deux déçus.
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« Johannes, or Yoan… » Le prénom et le diminutif sont testés, goûtés comme on le ferait d’un vin fin, avec une expression au moins aussi sérieuse que s’il était justement en train de se faire critique culinaire. Il fait tournoyer le liquide sombre dans la coupe entre ses doigts, en savoure une gorgée, puis déclare, sans perdre cet épouvantable sourire : « I’ll keep myself to “Han”. » Point d’autorisation demandée, point de permission attendue, la décision est annoncée sans tambours, ni trompettes, en faisant bien fi de ce qui a été demandé par le professeur devant lui.
Il gardera professeur, tout de même. Il a bien trop de plaisir à utiliser le terme pour s’en priver, alors qu’il semble perpétuellement l’infuser d’un mystérieux double sens accordé à son regard malicieux

Le Runcorn semble chercher une porte de sortie et Baruch se retient de lui faciliter la tâche en quittant le premier. Ce qui le retient est bien une stupide question d’égo : celle de vouloir en quelque sorte gagner cette première manche, d’un jeu sans règlements où il n’y a en vérité aucun gagnant, aucun prix. Play stupid games, win stupid prizes, dit-on. « I’m sure they gave you a little run down of the situation, especially our post graduates students and doctorates. There are several mandates throughout the year that are made from museum to the university and we are in charge of them. So we better get ready to see each other often. » L’expression sensiblement joueuse du Hanley a perdu en jeu et gagné en… concern, si vous me permettez cet accroc au français, au fur et à mesure des mots de son collègue. Bien sûr, on lui a parlé des doctorants et post-doctorants, de ces liens à faire, qu’il ne serait pas seul, la tâche partagé avec un·e collègue qui saurait le diriger… définitivement pas au bout de ses surprises, en ce premier jour. « Tough luck boyo. Expiration bruyante, presque sifflante. Such delightful news », dit-il avec une raideur qui dément tout à fait le delightful commenté.

Avoir Johannes en collègue à ne croiser qu’à l’occasion convenait parfaitement à Baruch, dans le chemin de la nouvelle de sa présence à l’université de Galway. Devoir activement collaborer avec lui est une autre affaire, mais il n’en est pas à une collaboration déplaisante près, depuis le début de sa carrière : on sous-estime à quel point les chercheurs sont désagréables et perclus d’égos surdimensionnés qui donnent envie de s’emmurer vivant lors de colloques soporifiques. Et bien sûr que le Hanley s’exclut du lot : il a certainement un égo, mais il a au moins la qualité d’être intéressant.

À son tour de chercher une porte de sortie, ses prunelles fixées sur des points invisibles au-delà de la silhouette de Han. « I didn’t know who would be my partner. » Ç’aurait été trop facile (et c’est aussi entièrement de sa faute de ne pas avoir fait quelques infimes, minuscules recherches, à ce sujet)(il ne le reconnaîtra pas). Le vin n’a pas perdu son goût amer, mais il n’y trempe pas moins les lèvres, toujours à la recherche d’une contenance qui s’évertue à lui échapper. « I’m in charge of a class in the History department. Material Culture and Museums, for the first year Archeology students. » Logique, bien sûr ― ses propres expériences et connaissances sont davantage ancrées dans l’Histoire, avec cette spécialité maritime qui fait l’originalité de ses diplômes, et le cours est pratiquement une promenade de santé. La base, pour les étudiant·e·s. Logique, mais probablement pas moins une claque au visage de son ancien compagnon, considérant les circonstances de leur rupture. Le karma a parfois une drôle de façon de faire les choses, dirons-nous.

« You can imagine I’m well aware of those mandates. Le regard revient au visage bronzé de l’homme devant lui et, moqueur, il lève sa coupe afin de boire en son honneur, toast porté avec un sourire aigre. La voix éraillée pue l’ironie : Tough luck for you, dear. »
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Ishmael Levy
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« I’ll keep myself to “Han”. » Of course you will. Johannes n’avait pas besoin de le dire, son regard parlait pour lui, la tension ne se diffusant en aucun cas, alors que le Han le ramenait une fois de plus en arrière. Le cœur s’emballait douloureusement et il allait devoir prendre sur lui pour ne pas laisser l’utilisation de ce surnom le troubler dans le futur. C’était inapproprié devant les élèves, et il n’était pas certain qu’il souhaitait laisser ses collègues l’utiliser à leur tour. Et en même temps, peut-être qu’il perdrait de son pouvoir au fil du temps. Une question d’habitude, le problème, c’était le ton employé, le sourire amorcé sur les lèvres de Baruch en voyant réagir à chaque fois que Han passait ses lèvres. Johannes reprenait une inspiration, préférant passer à autre chose et tenter, au minimum, de tenir une conversation professionnelle. Puisqu’il n’y avait pas d’occasion de prendre la poudre d’escampette et que Baruch semblait s’accrochait à cette situation.

La nouvelle qu’ils allaient travailler ensemble semblait surprendre Baruch, ce qui eut l’effet d’une satisfaction de voir la réalisation sur le visage de son interlocuteur, voyant même une infime lueur de regret de ne pas avoir fait ses recherches. Il ne lui mentait pas quand il lui disait qu’il ne savait pas. And yet, Johannes arrivait encore à être en colère contre lui.

« I didn’t know who would be my partner. - Too bad, it would have avoided us this reunion if you had been a little more curious. » Et peut-être que ça ne l’aurait pas arrêté pour autant. En revenant en Irlande, il y avait tout de même une chance qu’ils se croisent et le sorcier se voyait déjà parler avec son frère et son épouse de ces retrouvailles. Il aurait besoin d’un autre verre, et peut-être avait-il tout intérêt de prétendre qu’il devait s’éclipser, il avait des valises à vider (non) ou des cours à préparer (non plus). Les seuls qu’il aurait à adapter seraient ceux qu’il aurait d’ailleurs en commun avec son estimé collègue. Qui avait perdu autant son estime, son respect et sa confiance. Ce qui serait sans aucun doute un problème pendant leur heure en commun, mais il n’y avait pas un challenge qui l’effrayait.

« You can imagine I’m well aware of those mandates. - Of course you do. » Et si Baruch méritait peut-être les bénéfices du doute, mais le Runcorn comptait garder un œil sur lui et leurs travaux en commun. Il pensait surtout à leur élève et il espérait que quoi qu’il arrive, ils étaient au moins sur la même longueur d’onde à leur sujet. Tough luck for you, dear. Johannes se sentait piqué au vif, et il se retenait de lâcher le premier commentaire, voir la menace qu’il venait à l’esprit. « I’ll see you in action then, doctor Hanley, where you’ll be able to show us your skills and how reliable you can be. » Déclarait Johannes alors que leur collègue revenait dans la conversation, se confondant en excuses. « No fear, O’Reilly, we were able to catch up on old times. Long gone and over. - Ah! Don’t dwell on them fellas, there are plenty of opportunities to create new moments. »

Johannes regardait son collègue, il y eu un instant un sourire amusé et confu. Est-ce que O’Reilly était incapable de capter la tension des deux hommes, celle-ci se mêlant à l’ambiance bon enfant autour d’eux ou est-ce qu'il tentait de leur glisser un conseil de faire table rase de ce qui pourrait causer cette tension. Il voyait déjà leur collègue tenter d’apaiser tout grief qui pourrait exister entre eux ou pire. Et ils ne sauront jamais la vérité. Johannes pouvait bien être désagréable à l’égard de Baruch, mais jamais il irait aussi bas que de partager la vérité sur l’origine de leur différents. Non, il comptait bien laisser Baruch se charger tout seul de ruiner les attentes de leur collègues. Le biologiste lui appréhendait déjà la chute, bien décidé à ne pas tomber dans le piège de croire que peut-être l’archéologue pourrait apporter autre chose que de la déception. « Any expectation for this year Yoan ? - I had the bar set pretty low, but I expect it to be a let down from the start. » Répondait-il, le regard braqué sur Baruch, avant de terminer son verre.
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Les regards que les deux hommes posent sur O’Reilly sont étrangement semblables, sans qu’ils se concertent. Un peu amusés, un peu confus, alors qu’il est difficile de savoir quelles sont les intentions du collègue à leur égard. Baruch ne sait pas ce qu’il leur souhaite et ne sait pas non plus ce qu’il espère, lorsqu’il est question de son ex. Son collègue. De nouveaux moments ? Il ne l’espérait pas, mais il n’aura guère le choix de les accumuler bien malgré eux, qu’importe la nature de ces moments.
Nous ne parlons pas ici de bons moments, remarquons bien.
La bonne volonté de leur collègue ne fait pas long feu sous le regard pénétrant de l’Irlandais et la réponse lui arrache un soupir feint, un commentaire au goût de métal : « And to think you were the optimist, back then. » Il n’y a même pas de sourire, cette fois-ci, et rien qui réponde réellement aux questions d’O’Reilly lorsque le Runcorn prend congé d’eux, maintenant que sa coupe de vin est vide.

Ses yeux noirs ont suivi la silhouette de Han jusqu’à ce qu’il disparaisse de la pièce, posés sur la ligne large et puissante des épaules.
Comme un animal méfiant n’en quitte pas un autre du regard.


Son introduction à la faculté d’Histoire et de Philosophie, le lendemain, a été bien plus heureuse. Il dirait même mémorable, si sa mémoire n’était pas un brin entachée après qu’il ait rencontré la charmante Dr Aphrosidia Avery. Comme s’il savait su, d’un simple regard sur sa dégaine assurée et son chapeau extravagant, qu’ils allaient bien s’entendre, et il a eu raison. La professeure s’est révélée une délicieuse compagne de ragotage et de verres de vin (au pluriel) et l’a mis au courant des meilleurs potins courant dans leur faculté, ainsi que ceux des facultés adjacentes dont certains chargés de cours rôdent dans leurs couloirs. Ils ont fini la soirée à l’arrière du bâtiment, à tirer tous les deux sur un joint comme deux adolescents vaguement rebelles, leurs ricanements évacuant toute possible discrétion.

Une semaine est passée, puis deux, sans plus d’événements pour troubler le début de cette session universitaire. Rien, si ce n’est ce rappel des tâches engagées envers les doctorants et post-doctorants de la faculté des Sciences Naturelles, des stages et autres qui débutent et qui demandent l’apport des deux professeurs en charge de (blablabla). Le Hanley a ignoré le courriel une bonne semaine avant d’écrire à Han pour convenir avec lui d’un moment pour se rencontrer afin de mener concrètement ces discussions. Ils pourraient probablement fonctionner par courriel, mais Baruch ne veut pas laisser quoi que ce soit à une mauvaise interprétation que le Runcorn pourrait ensuite retourner contre lui. Si quelqu'un doit être pris en défaut sur quelque chose, hors de question que ce soit Dr Baruch Hanley.

Ceci même s’il apparaît qu’ils excellent dans l’échange de courriels au ton passif-agressif et qu’un simple Regards de leur part respective sait contenir tant de sous-entendus haineux.
Ils pourraient tout autant écrire Die and rot en signature que ce serait la même chose.

Ses jointures tapotent le cadre de la porte du bureau de Johannes, à l’heure exacte où ils ont rendez-vous. Son sac de travail pend de son épaule et dans sa main, la tasse réutilisable aux couleurs de l’université fume du thé bien infusé. « Han, salutation brève, aussi neutre que possible. Is today still a good day for our meeting ? »
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