BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 Daddy's issues (but not the fun kind) ft Boris

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Caleb Greyback, anciennement Bagshot, n'avait pas mis les panards à Londres depuis qu'il s'était fait mordiller la fesse par Fenrir. Il n'avait pas vraiment eu le choix puisque les membres de la meute n'étaient pas censés partir en vadrouille tout seul. Fish l'avait également averti de son sort s'il se faisait attraper par les autorités britanniques ou même par l'Ordre. Les Greyback n'avaient que très peu d'alliés ce qu'il pouvait un peu comprendre aux vues de la bande de dégénérés qu'il côtoyait maintenant depuis plusieurs mois. Bande de dégénérés qu'il devait avouer adorer de la plus terrifiante (Wyv), au plus je m'enfoutiste (Phil) en passant par celle qu'il appreciait le plus (Fish).

Caleb les avait écoutés toutes ses histoires de Values Brigades, toute la douleur lancinante qu'ils ressentaient tous à cause de la marque qu'on leur avait foutu sur la joue. Il avait vu à quel point les heureux élus s'étaient mis à picoler chaque jour un peu plus pour atténuer la douleur. Il savait ce qu'ils avaient été forcé de faire lorsqu'ils étaient encore embrigadés. Caleb avait tout entendu et pourtant cela ne l’empêchait pas de venir connement se fourrer directement dans la gueule du loup. Ou devrait il dire du vampire ???

Il était parti, il y a plus d'une semaine suite à l'exil forcé de Fenrir afin de rendre visite à ses enfants et faire le point sur ce qu'il comptait faire. Lui, il était plutôt d'avis à laisser Fish prendre la tête de la meute et à la suivre si elle le souhaitait. Mais pour en avoir discuté avec elle, il savait que c'était du tout ce qu'elle voulait et qu'elle avait aucune envie que ça devienne une solution sur le long terme. Aussi, suite au départ de l'alpha, il avait vu lentement mais sûrement la meute se partir en morceaux, les loups commençaient à partir un à un et il y avait vu l'opportunité d'aller voir si l'herbe était un peu plus verte ailleurs. Ou non.

Il avait vu sa fille pendant quelques jours, s'était assuré qu'elle allait bien. Avait squatté sans vergogne son canapé en ronflant toute la nuit et en cuvant toute la journée. Et elle avait pris la chose bon gré mal gré, au fond contente de le voir mais facilement usée par sa présence. Caleb, pour tout le mauvais père qu'il était, aimait vraiment ses deux mioches. Aussi, après être restée suffisamment pour s'assurer que tout allait bien mais pas assez longtemps pour qu'elle le foute à la porte, il avait plié bagage et s'était dirigé vers l'appartement de son fils.

Il avait douté en tournant dans Londres d'arriver à trouver précisément où  il vivait. Mais cela n'avait été vrai que jusqu'à ce qu'il sente une odeur à la fois familière et agressive. Il y avait reconnu une odeur familière, la sienne puisqu'il s'agissait de son enfant mais également celle d'une espèce hostile dû à la transformation de son fils. Et il avait, sous couvert de la nuit et en rasant les murs la truffe en l'air pour suivre ses instincts de loup trouver sans aucune difficulté l'endroit où se terrait son fils. Même s'il devait avouer que le bâtiment dans lequel il était entré empestait toutes sortes de machin que même son nez de loup arrivait pas à bien distinguer.

Utilisant alors sa baguette – qui n'était pas la sienne mais une qu'il avait récupéré au camp Greyback – et ses capacités de cambrioleurs, il avait réussi sans bien grand mal à s'introduire dans l'appartement et s'était affalé dans le canapé prêt à ronquer tout son saoul en attendant l'arrivée de Boris dans l'appartement.

Mais ça pioncer il y était pas arrivé une seule minute. Il se souvenait de la dernière interaction avec le môme. Il se souvenait aussi qu'il était pas au courant de son nouveau surplus de poils. Et pour avoir côtoyé les Greyback qui – dans leur franchise naturelle – avait insulté les vampires à foison. Notamment une espèce de secte religieuse cheloue dont il avait pas retenu le nom mais qui lui paraissait être une belle branlée de branquignoles – ben Caleb savait pas trop comment cette réunion allait se passer.

Parce que même ses instincts de loup agressés par l'odeur de Boris – et d'autres vampires?? - lui disait de se barrer le plus vite possible, qu'il était en terrain hostile et qu'il allait se faire mordre la couenne une fois de plus. Et il en avait marre qu'on s'en prenne à son jambon. Il se battait consciemment contre tous ses instincts parce qu'au fond, il voulait juste pouvoir discuter un peu avec lui avant de se barrer à nouveau. Parce que c’était la chose qu'il faisait le mieux et que façon le gamin était habitué à ça même si ca avait du lui faire un peu mal – au début.

Caleb tendu comme le string rose à paillettes d'Hoshi avait donc pas été capable de fermer cinq secondes les yeux avant l'arrivée de Boris dans l'appartement et lorsque celui-ci fit son entrée, il s'était appuyé lourdement sur la fenêtre et sans attendre qu'il réagisse il avait rapidement balancé un « Salut fiston » parce que les sorts ça partait vite quand on avait une baguette et qu'on pensait avoir un intrus chez soi et que Caleb il comptait se sortir en vie de l'interaction.
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Boris Bagshot
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"Hhhhhh, Ulrike est finalement partie, jpp, bon allez j’décampe, Lucia, bon courage gurl!!" Tu bondis du coin de bureau contre lequel tu faisais le pied de grue, comme un diable hors de sa boîte et, avant que ta bff ne te tienne la jambe encore plusieurs heures (tu n’aurais pas été contre, c’est pas comme si tu avais quoi que ce soit à faire tout seul chez toi) (mais c’est plus que tu te souciais qu’elle rende son rapport pas trop en retard cette fois) (c’est que tu craignais un peu plus Corban Yaxley qu’elle).

Le chemin de retour est toujours le même, quand le jour est sur le point de se lever. Tu montres ta dérogation plusieurs fois sur ta route, et encore une fois à l’entrée de l’immeuble réservé aux hybrides dans lequel on vous a entassés. A la bonne heure; pour le peu de temps que tu y passais, ça faisait bien l’affaire. Et puis, Lucia était de loin une meilleure coloc que ta propre mère, so.
L’ascenseur est en panne (encore) (aussi loin que tu peux te souvenir, il n’a en réalité jamais marché) (vous vous étiez même mis à imaginer que quelqu’un vivait dans la bouche d’ascenseur) et, dans un dernier élan désespéré, tu avales les étages de tes longues pattes, ravalant plusieurs fois l’envie de juste t’endormir dans les escaliers.

Le cliquetis des clefs dans la serrure, tu tapes le bout de tes pompes sur le pas de la porte et les retires d’un mouvement beaucoup trop fluide pour ne pas avoir été répété trop de fois. Tes pieds brûlent, mais ça n’est rien, en comparaison de l’odeur, saisissante, et de la frayeur que provoque le: “Salut fiston” qui t’accueille. Tu redresses la tête et brandis ta baguette, bien que ce geste tienne davantage du réflexe que de la bonne idée, puisque sur tes heures off, elle était inlassablement bridée.

"C’est quoi ce bord—" siffles-tu en comprenant douloureusement ce qui se passe; ton père, dans un état un peu lamentable, accoudé à la fenêtre de ton appartement minuscule. Tu fronces les sourcils (et le nez, tu ne réalises pas encore que c’est lui qui dégage une terrible odeur que tu pensais initialement venir des étages d’en-dessous). "Qu’est-ce que tu fous là, papa???" Tu ne saurais dire combien de temps ça fait que tu n’as pas vu ton père. Il faut dire que l’omniprésence de ta mère était telle que, la plupart du temps, que ton père soit là ou pas, il avait tendance à se faire oublier. Depuis que tu étais devenu trop grand et trop bruyant pour l’accompagner dans ses coups de pickpocket un peu tordu, il avait l’air d’avoir perdu le moindre intérêt qu’il avait pu autrefois nourrir à ton égard. Et tu lui en veux terriblement pour ça, tout comme tu lui en voulais de ne pas avoir réagi quand ta propre mère avait organisé ta morsure.

"T’étais passé où??" Tu continues d’allonger ta liste de questions, le coeur battant à tout rompre, la frayeur commençant à peine à retomber, pour laisser place à un sentiment de malaise. Tu n’avais jamais trop su comment te comporter à son égard, alors par défaut, tu te contentais de le mépriser, comme tu savais si bien le faire. Cependant, l’inconfort suscité par sa présence semblait venir d’ailleurs encore. C’est que tes sens hémovores moulinent à tout-va. Tu plisses les yeux. "C’est quoi ces fringues?? Et pourquoi... pourquoi tu sens le chien mouillé??"
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Caleb ne s'était pas attendu à un accueil chaleureux. A vrai dire, il ne s'attendait jamais à un accueil chaleureux avec personne. Mais il devait avouer avoir tout de même un petit coup au fin fond de son petit cœur en voyant à quel point le langage corporel de son gamin criait le malaise d'être en sa présence.

Et le pire dans tout ça était qu'il ne pouvait pas vraiment blâmer le mioche.

Il avait été un père absent qui n'avait jamais su comment se comporter avec ses enfants. Il en avait jamais voulu de base, d'enfants. Après il s'était attaché aux petits surtout quand ils avaient commencé à gambader à quatre pattes en rendant fous tout le monde alors que lui avait trouvé tout ca à se pisser dessus de rire. Les gamins quand ils étaient tout petits avaient le comportement d'un mec de 50ans complètement alcoolisé à ramper partout, pas articuler, faire n'importe quoi et vouloir à tout pris se foutre à poil. Et ça, il avait su gérer comme comportement. Ca il s'y connaissait en mec bourré parce qu'il avait passé une bonne partie de sa vie dans cet état. Et il avait passé plus de temps avec ses enfants entre leur 1 ans et demi et 6ans que tout le reste de leur vie.

Aussi, il pouvait pas blâmer Boris de pas être forcement heureux de le voir, surtout aux vues des derniers événements et de la situation un peu délicate dans laquelle il le mettait en se pointant comme un pet au milieu d'une partie de jambe en l'air. Non désiré, puant et franchement embarrassant.

Prenant un moment d'arrêt face à sa question sur l'odeur, le plus vieux de Bagshot remonte son tshirt jusqu'à son nez et laisse échapper un reniflement des plus bruyants pour essayer de comprendre le problème. D'accord, le machin était pas de toute fraîcheur et tellement sale que s'il l'enlevait le torchon tiendrait probablement droit tout seul mais le petit l'avait – malheureusement- vu dans des états plus piteux que ca. Il était même presque sobre !

Puis ça le frappe dans son esprit comme un coup de batte de baseball dans ses couilles, si l'odeur de vampire lui donnait envie de remonter son petit déjeuner – 3 crackers humides et une canette de bière tiède – alors il devait lui aussi fournir un subtil cocktail bien dégueulasse d'odeurs.

Presque poliment, il ouvre la fenêtre sur laquelle il s'est appuyé et à grands coups de mouvements amples il tente de virer un peu l'odeur pour faciliter la conversation, se déchaînant tellement qu'il fait pire que mieux. Puis presque à bout de souffle, loup garou certes mais quand même plus d'un tout jeune age, il se retourne vers Boris qui doit bien faire deux têtes de plus que lui et accroche un sourire bancal et plein de dents sur sa face cabossée. « Mieux ? » puis reniflant une nouvelle fois pour vérifier, il fixe son vampire de fils en ajoutant « C'la dit c'est la mangouste qui s'fout du chaudron. On se croirait dans un cimetière ici. »

Il sait pas trop par où commencer, sa fille avait pas posé autant de questions. Il était pas sûr qu'il soit en droit d'attendre un quelconque sens d'empathie de son fils qui semblait avoir plutôt mal vécu le fait de l'avoir comme père.

Comment lui résumer ces derniers mois et tous les changements énormes que ca avait eu sur sa vie sans enflammer directement la conversation ? Il avait jamais été connu pour sa subtilité et être entouré de grosses brutes (au moins verbales) au milieu de caravanes puantes pendant des mois avaient pas aidé cette partie de sa personnalité.

« Oh, tu sais ? Ici et là pendant un temps. » Il s'humecte les lèvres avec un bruit saliveux avant de continuer. « Puis j'ai plus ou moins fini dans un truc auquel je m'attendais pas ? » Rester vague, rester vague.

Jetant un regard penaud à ses fringues, il a du mal à savoir à qui elles appartiennent ? Il s'était plus ou moins servi dans le camp en partant et personne en avait eu rien à foutre ? Alors, il rebaisse le nez rapidement et tout ce qu'il sent c'est du greyback. Mais a bien saisir les subtilités, il sent bien qu'il a du chourer un tshirt de Fenrir. Qui de toute façon n'en a plus bien l'utilité dans le camp puisqu'il y est plus. Et il se souvient que le truc était trop grand pour lui et qu'il avait du caler le bout dans son froc entre ses fesses et son slip pour éviter que ca lui fasse une robe. Mais tout ça, ben il peut pas bien l'expliquer au gamin. Surtout, qu'il savait lui-même qui était Fenrir avant de le rencontrer et qu'à voir la marque commune entre l'alpha et son gamin, il était parfaitement sûr du fait qu'ils s'étaient déjà croisés.

Et en connaissant justement son mioche et Fenrir, il était sûr qu'ils devaient s'aimer autant que les greyback aimaient prendre des douches.

« Ah. Je.... Ben... C'est à dire que c'est une longue histoire ? Jvais pas t'ennuyer avec ça hein » qu'il lâche avec un rire un peu nerveux avant d'essayer de changer la conversation vers un sujet moins houleux. « Comment ça va ? Tu t'habitues à la vie de.... » sachant pas trop si Dracula, Nosteratus ou autre c'était une insulte ou non et tentant de pas trop être offensant, il fout deux doigts devant sa bouche ouverte pour mimer des canines. Puis détachant une des mains de sa bouche, il tapote le mur à coté de la fenêtre comme un promoteur immobilier et ajoute « Sympa ce ptit appart. »
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Boris Bagshot
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Ne sachant choisir entre un air béat et sidéré, tu l’observes se débattre contre la poignée de la fenêtre par laquelle il a presque l’air d’être rentré comme un voleur (tu commences à te demander s’il en serait pas capable, malgré son grand âge et sa souplesse relevant du manche à balai rouillé) (oui, je sais, le bois, ça rouille pas, and yet). « Mieux ? » La situation ne pouvait pas être pire, pourtant; et tu n’en étais même pas à accuser le choc de sa transformation que tu ignorais encore, malgré des signes alarmants, du genre, son odeur (raison pour laquelle il avait ouvert cette maudite fenêtre in the first place).

« Oh, tu sais ? Ici et là pendant un temps. Puis j'ai plus ou moins fini dans un truc auquel je m'attendais pas ? » Là encore, tu gardes tes yeux plissés, circonspect. Tu ne t’attendais pas vraiment à une réponse plus précise; tu avais cessé depuis longtemps de vraiment te soucier des mésaventures dans laquelle ton daron se fourrait. Mais cette fois-ci, c’était différent, il avait disparu sans laisser les habituelles traces ou autres indices pouvant remonter la piste jusqu’à lui si le cœur vous en disait (et il ne vous en disait jamais vraiment): tickets pré-commandés pour on ne sait quel événement sportif ou impliquant une concentration de gens riches à détrousser, réservation pour un voyage dans un train magique qui n’était même plus sensé exister depuis deux décennies. Même simplement des affaires emballées à l’arrache, et un fourbi qu’il laissait sur le lit et par terre dans la chambre d’amis (il faisait chambre à part avec maman depuis quelques années).

Malgré toi, tu avais pris quelques réflexes de la Brigade, et en rassemblant une poignée d’indices, tu avais réalisé que cette fois-ci, sa disparition était différente: trop hâtive, sans s’encombrer de bagages ou de petits mots glissés nonchalamment à l’attention du dernier elfe de maison. Le truc dans lequel il avait fini semblait lui être tombé dessus comme un poids lourd sur le daron parti chercher des cigarettes.
Et puis il y avait l’odeur. Tu connaissais cette odeur mais tu semblais l’avoir refoulé si loin dans ta mémoire que tu refusais d’en sentir une pleine goulée pour pouvoir l’associer à quelque chose d’autre.

Ton père balaye le sujet avec autant de tact qu’un troll dans les toilettes des filles. Dommage pour lui, tu étais brigadier depuis trop longtemps, et avais copié la tendance à ne pas lâcher l’affaire qui caractérisait si bien Ulrike (pour ne citer qu’elle). « Comment ça va ? Tu t'habitues à la vie de.... - D’hémovore..." que tu l’interromps avant qu’il ne devienne plus blessant qu’il ne l’est déjà, rien que par sa présence inattendue dans ton logement misérable. « Sympa ce ptit appart. »
Tu roules les yeux au ciel, et t’avances finalement vers lui. Initialement, tu voulais simplement refermer la fenêtre, à cause du bruit de la rue et de la lumière du soleil qui menaçait de s’étirer sur le vieux parquet, te reléguant dans les rares coins sombres de la pièce. Tu étends le bras pour refermer rageusement la fenêtre, et c’est là que tu te souviens.

Tu interromps ton mouvement, dévisageant ton père à quelques centimètres de toi (bien que tu lui mettes quelques têtes de plus dans les dents). "Attends un peu... tu renifles un bon coup, fais la grimace. Tu crois comprendre pourquoi l’odeur de ton appart lui avait été insupportable au point d’ouvrir la fenêtre. Pourquoi... pourquoi tu sens comme Fenrir Greyback??" Tu te recules de quelques pas, horrifié. "Me raconte pas d’la merde, papa! J’ai bossé avec sa meute pendant des années, alors j’peux pas me tromper!" Le problème c’est que, présentement, ton père ne sentait pas comme s’il avait bossé avec eux pendant des années... Il sentait comme eux. "Il s’est passé quoi pendant que t’es parti? Tu... tu t’es fait mordre??" Tu n’en reviens pas que ça t’ait fait aussi mal de poser la question, comme si ça t’avait arraché la gorge, embarquant au passage tes bronches et peut-être ton cœur au ralenti. Ton regard papillonne sur sa vieille carne, à la recherche d’une trace de morsure qui confirmerait cette triste ironie du sort, pour le vampire de fils que tu étais.
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Jetant un regard quelques peu bovins à son fils et brillant une fois de plus d'une intelligence légendaire, Caleb Bagshot – désormais Arse Greyback pour les intimes – fait tourner le mot dans sa bouche plusieurs fois avant de lâcher un « Ta vie d'herbivore, oui » C'était bien ça qu'il avait dit non ? Même s'il voyait pas trop le rapport entre boire du sang et bouffer de l'herbe mais passons, si c'était le terme qu'il voulait employer pour se définir, Caleb l'utiliserait à bon escient.

Puis tournant le visage d'un air interrogateur, il se perd quelques secondes dans ses pensées en se demandant s'il y a un terme tout aussi politiquement correct pour parler de ce qu'il est maintenant ? Les Greyback parlaient surtout de loups mais c’était pour pas gâcher de la salive à utiliser tout le temps loup garou. Est-ce qu'ils avaient breveté un terme poli pour les loups ? Du genre Carnivore pour rester dans le thème ? DoberMAN ? Mi-loup ? Est-ce qu'en se retrouvant face à d'autres loups Caleb passerait pour un gros con en utilisant loup alors que c'était plus trop le terme utilisé ?

Cette ligne de pensées désarticulée se termine en sentant Boris s'approcher de lui. Il suppose que ses nouveaux instincts n'aiment pas la proximité d'un ennemi aussi naturel qu'un herbivore. Ses poils se dressent un à un, son dos se courbe, ses doigts se plissent alors qu'il peut presque sentir ses ongles déjà anormalement longs tentaient de pousser un peu plus à travers sa peau. Mais il relève la tête instinctivement pour le toiser, ne lui laisse pas la possibilité d'avoir accès à sa nuque. Même en tant que membre le plus bas de la meute, il avait appris que montrer sa nuque était un signe de soumission et il ne comptait pas finir avec des canines dans la carotide.

Le gamin avait toujours été plus grand que lui mais il avait oublié à quel point il l'était devenu au fil des années.

Puis déboulent les questions fâcheuses alors qu'une lumière de compréhension s'immisce dans le regard de son gamin et qu'il fait un pas dégoûté en arrière qu'il doit avouer faire un ptit coup à son petit cœur.

« Après faut dire que j'ai embarqué le tshirt du sac à bidoche »
qu'il balance en tentant l'humour pour désamorcer la situation. Et d'une main tendue, il vire les pans du tshirt de son pantalon qui lui retombe quasiment aux genoux tant Fenrir est plus grand, massif et surtout tant le vêtement a du voir de mauvais jours. « Tu vois ? »

Qu'il ait bossé pendant des années avec les greyback lui fait un peu redouter ce qu'il doit penser. Parce qu'il les connaît les membres de sa meute, il sait à quel point ils sont sales, râleurs, sans manière et agressifs. Et lui, il les aime pour ça mais il sait aussi que c'est pas spécialement le délire de son môme qui est encore une fois bien propre sur lui malgré ce qu'il vit au quotidien et malgré sa vie douteuse en grande partie à cause de lui. Il peut presque imaginer Fenrir interagir avec Boris et il est complètement sûr que les deux se détestent. A raison sans doute.

« Je... » perdu, ouvrant et fermant la bouche comme un poisson à l'agonie, il essaye désespéramment de trouver une pirouette pour le sortir de là mais ya rien qui lui vient et sous le regard accusateur de son fils il peut qu'avouer. Il lui doit bien ça après tout. « Ouais. »

Puis prenant une grande inspiration pour se lancer dans une explication – qu'il regrette des que l'odeur d'herbivore lui rentre de plein fouet dans les narines lui donnant un audible haut le cœur – il se lance « Écoute, c'était pas prévu. Je vagabondais tranquillement et je me suis fait mordiller la miche par Fenrir fucking Greyback »

Puis plaçant ses deux mains en hauteur dans un geste de paix pour essayer de calmer la situation qu'il voit déjà partir en couille il ajoute « J'suis juste passer voir comment tu allais avant de repartir. Rien de plus gamin. »
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Tu le dévisages de haut en bas, ton regard horrifié cloué sur l’immonde t-shirt dans lequel il nage. Il ne va pas sans te rappeler les affreuses frusques du loup dont tu avais été très momentanément le handler (une collaboration de courte durée, heureusement, au risque que tu te fasses croquer la moelle). Il faut dire que comme paire, on avait difficilement fait pire: que ce soit en termes d’esthétique ou de façon de travailler (bien qu’en y réfléchissant bien, Fenrir Greyback faisait difficilement la paire avec qui que ce soit). Même actuellement, tu devais avouer que tu étais plutôt bien assorti avec Ulrike, au moins sur le plan "two sticks dressed in black walked in a room".

Tu n’arrives pas à te décider entre rester sans voix face à la situation ou crier de tout ton saoul pour forcer ton nigaud de père à cracher le morceau. C’est que le patriarche Bagshot était roublard et qu’il avait à son actif des années d’entraînement, à esquiver sa femme, son taf (? i guess?) et plus généralement, ses responsabilités. Tu attends juste la prochaine pirouette de ton père, le mensonge de trop, sûrement, puisque tu es persuadé que s’il te sert de la merde encore une fois, tu le vires de chez toi. Parce qu’à un moment, euh, marre d’essuyer les pots cassés, de faire genre que tout va bien, alors qu’en vérité, c’était la merde dans votre lignage, dans votre famille.

Cela faisait désormais presque deux ans que tu avais tiré un trait (enfin qu’on t’avait plutôt forcé à tirer un trait) sur ton nom et ton héritage, du fait d’un coup de folie de ta mère désespérée. Mais bien avant déjà, tu semblais avoir tiré un trait sur ton père trop peu présent.

Mais le mensonge ne vient pas. Tu l’observes avec tes gros yeux bleus que vous partagez, tandis qu’il gobe de l’air, battant des mains et de ses bras rabougris. Il avait l’air plus faible, comme s’il venait de passer la nuit sur un banc dans la rue. Mais en même temps, il a l’air aussi plus robuste, plus vif et plus feral. L’attente du mensonge est d’autant plus insupportable que tu vois clair dans son jeu; mais tu veux simplement l’entendre le dire lui-même.

"Ouais."
Tu fronces les sourcils, confus. Ton père ne t’avait pas habitué à des réponses aussi concises, et pire encore, il ne t’avait pas habitué à dire la vérité. Ta bouche formule un "quoi?" silencieux, alors que ton père précise: "Écoute, c'était pas prévu. Je vagabondais tranquillement et je me suis fait mordiller la miche par Fenrir fucking Greyback.” Heureusement pour les miettes de dignité de ton père qui devaient éventuellement lui rester, tu passes outre le fait qu’il ait employé le terme "miche" (sûrement pour le dramatique de la situation, plus que pour décrire ce qu’il s’était vraiment passé). "C’est pas possible..." gémis-tu à mi-voix, t’appuyant un temps sur le bras d’un vieux fauteuil (qui te servait pour tes power nap entre deux services) (tu aimerais bien prendre une pause d’ailleurs, du genre, dormir pendant quarante cinq ans et espérer te réveiller en ayant tout oublié) (bien que tu te demandes si tu allais seulement être capable de te débarrasser de l’horrible odeur de loup de ton père).

"J'suis juste passer voir comment tu allais avant de repartir. Rien de plus gamin. - Quoi? Repartir où??" D’instinct, tu as fait un pas de côté, t’interposant entre lui et la porte (bien que tu le saches capable de faire une pirouette par la fenêtre; ce qui ne serait pas recommandé, sachant que vous viviez au dernier étage) (comme si l’agent immobilier avait oublié que les vampires ne volaient pas, comme dans les contes moldus). "Papa! Les Greyback sont en fuite! Ce sont des hors-la-loi!!" Tu refusais de l’y associer; c’était déjà suffisamment difficile pour toi de continuer à l’appeler papa. "J’peux pas te laisser repartir! Si quelqu’un t’voit, tu vas te faire tuer! Et si c’est pas par le Ministère, ta... ta meute va te mettre en danger!"
Tu ne sais pas trop pourquoi tu essayes de le retenir. Tu aurais pu le laisser filer, prétendre ne jamais l’avoir revu. Peu de chances qu’il se fasse capturer, après tout, il avait maintes fois prouvé qu’il était doué pour se volatiliser dans la nature.
Mais peut-être que t’en as un peu marre de fermer les yeux sur toutes ses conneries. Aussi, ton regard se raffermit. "Papa, tu sais que j’peux pas faire ça... Rends-toi, sans faire d’histoire; j’t’amène au Ministère, où tu pourras intégrer la Brigade, comme moi. Tu courras pas à une mort certaine, au moins..."
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Voir son gamin comme ça lui fait à la fois de la peine et à la fois chaud au cœur. Qu'il arrive encore à l'appeler papa et à s’inquiéter pour lui ça l'épate franchement mais ce qui l'épate encore plus c'est que ce petit bout de personnalité c'est lui qui lui a transmis ca. Sa femme était du genre rancunière et lui avait pas adressé la parole à part pour lui ordonner de faire quelque chose depuis une bonne décennie. Mais ca, ca c'est bien un peu de lui qui vit à travers son gamin et qu'il a aussi constaté chez sa sœur.

En fuite, des hors la loi, c'était exactement ce qu'il avait été toute sa vie lui aussi. C'est peut-être bien pour ça qu'il s'entendait si bien avec la meute et qu'il n'avait essayé de se barrer qu'une seule fois (ça et les menaces de Fenrir de lui faire sortir son mollet par la gorge s'il essayait de se refaire la malle mais détails). Son gamin sait peut être pas dans quel genre de coups il a l'habitude de se fourrer ? Mais il se rappelle l'avoir amené dans ces coups tordus quand il était môme alors il vivait juste dans le déni.

Voyant Boris s'interposer entre la porte et lui fait réagir ses instincts bien aiguisés par des années à fuir et il jette des regards rapides dans la pièce pour voir comment s'enfuir au besoin. Un petit regard vers la fenêtre lui fait dire qu'il pourrait toujours passer par là et essayer de s'accrocher à l'arbre à quelques mètres mais il sait au fond de lui que sauter par cette vitre ca serait signer son arrêt de mort et qu'il pouvait pas laisser ce genre de culpabilité sur son gamin. Surtout pas quand il semble discuter avec lui comme il ne l'a pas fait depuis des années.

Alors pris d'émotions pour son pauvre môme à qui il en a fait voir de toutes les couleurs, il fait un pas vers lui et attrape les deux joues de son fils le forçant à le regarder dans les yeux parce que ce qu'il s’apprête à dire est pas facile.

« J'ai vu ce que ca faisait d'être à la brigade, d'avoir ça » dit il en caressant machinalement la marque sur le visage de son enfant. « Ils m'ont raconté des histoires sur ce qui s'y passait. Tu sais que j'ai jamais été un battant et je suis vieux. Je veux passer les dernières années qu'il me reste en liberté fiston »

Mais c'est en regardant dans les grands yeux bleus – un peu globuleux – qu'il a transmis à son fils – désolé – qu'il peut pas s’empêcher de repenser à toutes les choses qu'il a fait, toutes les choses qui ont déçu ses enfants, la manière dont il a pas réussi à le protéger de quoi que ce soit. La meute pour tous ses défauts lui avait quand même appris ce que c'était de rester soudé et d'être une famille – dysfonctionnelle mais quand même une famille – et c'était bien pour ça qu'il comptait y retourner pour aider Fish, Wyv, Phil, Cook, Camel, Pug et tous les autres. C'était pour ça que pour une fois il ne voulait pas fuir mais aller tenir sa parole et revenir jusqu'au camp poisseux avec sa nouvelle famille.

Alors la voix tremblante d'émotions et les mains tremblantes sur les joues de son fils, il prend une nouvelle inspiration et se lance.

« Je suis désolé Boris. » Bon début, il aurait pu faire bien pire. « Je... J'ai jamais été un bon père pour toi et pour ta sœur. J'ai jamais été un bon mari pour ta mère. J'ai jamais été un bon patriarche pour la famille, ni un bon fils, ni un bon frère. Tu méritais mieux. » Et ça, il y a longuement pensé pendant des années mais n'a rien dit ni rien fait pour changer la situation. « J'aurais dû me battre plus pour toi, j'aurais du empêcher ta mère de... » le changer en herbivore mais les mots passent pas, il est sûr que le gamin sera capable de restituer.  « J'ai été trop faible, j'aurai du te protéger. »

Puis lâchant les joues du gamin, il fait un pas en arrière un peu perdu, regarde l'appartement bien rangé, les yeux de son fils, la marque sur sa joue et il sait qu'au fond s'il en est arrivé là à ce moment précis, avec son fils condamné à une vie de servitude c'est de sa faute. Alors il fait la seule chose qu'il peut faire à ce moment là et qu'il aurait du faire depuis des années, il fait passer le gamin avant lui.

« Si... Si c'est ce que tu veux, si c'est ce qu'il faut pour que tu aies l'esprit tranquille alors je le ferai gamin. »

Se rendre, il y avait jamais vraiment pensé, il en avait jamais eu envie – et il en avait toujours pas envie – mais après tout c'était peut-être ça qu'il méritait. Il avait couru bien trop longtemps loin de ses responsabilités et s'il devait perdre sa liberté pour la paix d'esprit de Boris, aujourd'hui il était prêt à faire ce sacrifice.
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Boris Bagshot
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Boris Bagshot
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Ton père s’approche de toi; l’odeur de loup-garou, insupportable, te prend à la gorge, comme s’il te soufflait une haleine du matin particulièrement corsée. Tu détestes détester ça, quand tu as espéré tellement de fois qu’il te manifeste ce genre d’affections quand tu étais petit.
Dorénavant, c’est lui qui est plus petit que toi, tu lui mets tellement de centimètres dans les dents. Tu as l’impression qu’il a vieilli, tu as l’impression de pas l’avoir vu depuis des dizaines d’années. Tu n’as jamais réalisé à quel point son visage était fripé, les poches sous ses yeux si lourdes. Sa mise en pli déplorable n’arrange rien, mais étrangement, ça ne lui va pas si mal que ça. Tu détestes le voir mal rasé, tu détestes deviner que sa pilosité a changé, maintenant que c’est un foutu loup; tu détestes sentir, par-dessus son horrible odeur, des essences de barbecue, de tellement d’autres loups. Il ne sent plus comme chez vous, il ne sent plus ta mère, ni ta sœur, et n’a sûrement jamais senti comme toi.

"J'ai vu ce que ca faisait d'être à la brigade, d'avoir ça, il te caresse la joue avec ses mains sales, et tu détestes ça, tu détestes détester ça. Tu as à la fois envie de pleurer et de lui arracher la main. Tu pourrais lui arracher les doigts, tu es suffisamment fort, tellement plus grand, tellement plus jeune.
Tu te souviens à quel point ta mère détestait ta ressemblance déroutante avec ton père. Elle plaisantait souvent qu’elle avait peur que tu vieillisses comme lui. Turns out tu ne vieillirais même plus.
"Ils m'ont raconté des histoires sur ce qui s'y passait. Tu sais que j'ai jamais été un battant et je suis vieux. Je veux passer les dernières années qu'il me reste en liberté fiston." Tu as envie de te dégager de sa délicate prise, mais quelque chose d’autre te fige sur place, t’empêchant de lui arracher la main, aussi bien que de te jeter dans ses bras. "C’est des conneries, gémis-tu, ch’uis sûr, ils t’ont raconté des conneries..."  

"Je suis désolé Boris. Je... J'ai jamais été un bon père pour toi et pour ta sœur. - Tais-toi... - J'ai jamais été un bon mari pour ta mère. J'ai jamais été un bon patriarche pour la famille, ni un bon fils, ni un bon frère. - La ferme! -Tu méritais mieux. - La ferme! j’en ai marre que tout le monde me dise ça!!" Tu protestes, et pourtant, tu ne bouges pas, tandis que la nausée continue de grimper, et les larmes, et tout ce poids qui comprimait ta poitrine pendant tout ce temps et que tu pensais normal, parce qu’après tout, le cœur d’un vampire, ça bat plus lentement, alors c’est peut-être parce que c’est plus lourd.

"J'aurais dû me battre plus pour toi, j'aurais du empêcher ta mère de... J'ai été trop faible, j'aurai du te protéger." Tu te dégages de ses mains. Tu lui en veux tellement. Tu lui en veux de pas avoir été là pour te protéger, pour s’opposer à une épouse dont il n’attendait certainement plus rien depuis des années, dont il ne comprenait certainement pas les lubies, et dans les mains obsessives de laquelle il avait abandonné son petit garçon. Peut-être qu’il n’aurait rien pu faire pour empêcher ce qui s’est produit, mais tu aurais aimé qu’il essaye, quitte à rater, pour pouvoir lui pardonner. Tu aurais voulu qu’il te montre qu’il avait été là pour toi, au moins une fois, la seule fois qui aurait compté, et aurait pardonné tout le reste.

"Si... Si c'est ce que tu veux, si c'est ce qu'il faut pour que tu aies l'esprit tranquille alors je le ferai gamin." Tu t’es éloigné de quelques pas, vers la fenêtre, au-delà de laquelle tu fixes ton regard sanglotant. "J’étais tout seul, tu sais..." Pour le moment, il n’est plus question du sort de ton père. "Elle était là, tout le temps, mais j’étais tout seul..." Tu as refermé tes bras autour de ta maigre poitrine un peu haletante. "Personne devrait avoir à se sentir si seul... c’est pour ça que les vampires ont leur sire, et les loups leur meute..." Ton regard s’agrippe de nouveau au sien, jumeau. "C’est pas juste... que toi, t’aies pas eu à être tout seul..." Il y a une colère sourde, vaine et désespérée qui gronde au fond de tes yeux d’eaux, qui colore de rouge rosé le blanc de tes yeux. "J’vais pas te laisser t’en tirer comme ça..." ça sonnerait presque comme une punchline de villain, mais d’un fils à son père, on dirait tout autant un appel désespéré, pour qu’il ne t’abandonne plus jamais. "Faut qu’tu répondes de tes actes, papa, ‘faut qu’tu répondes de moi..."
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