Septembre 2007 - Brighton Inès regarde sa mère s'éloigner puis disparaître, la dernière à quitter les lieux, ses derniers mots pour Inès résonnant encore dans sa tête. "Tu as fait un si bon choix, ma fille. Ton père serait si fier. Si fier." Inès a simplement acquiescé, les yeux humides, un lourd poids sur le coeur qu'elle s'est promis de masquer, de ne jamais partager avec sa mère parce qu'elle sait que ça l'achèverait. Elle a rarement vu sa mère aussi fière et heureuse qu'aujourd'hui et rien que pour ça, Inès sait qu'elle a fait le meilleur choix.

Aujourd'hui était, dans le sens le plus littéral du terme, parfait. De bout en bout. Pas une seule tâche au tableau, pas une seule fausse note ou faute de goût. Et Inès a joué son rôle avec tout autant de perfection. Un sourire doux planté sur ses lèvres, un mot pour chaque invité, chaque geste et pas calculé au millimètre près, tout pour peindre le plus beau tableau possible. Et elle était si concentré sur son rôle qu'elle aurait presque pu réussir à oublier que c'était elle qu'on mariait aujourd'hui.

La journée fut si longue que la nuit dernière lui parait appartenir à une autre vie. Tant mieux. Il sera pour elle sûrement plus facile de tourner la page comme ça. Parce que c'était ça, hier, loin de Brighton, dans l'appartement sans prétention de Dorian, niché au coeur du Londres moldu. Une dernière fois pour la route, un au revoir définitif qui aurait peut être du être échangé bien plus tôt pour leur éviter quelques souffrances inutiles.

Inès mentirait si elle disait ne pas avoir considéré la proposition de Dorian de fuir avec lui. Bien sûr qu'elle y a pensé. Bien sûr qu'elle a faillit accepter. Mais au final, elle a fait le bon choix, le meilleur choix. Sa vie est ici et elle aime sa vie. Elle aurait finit par lui en vouloir, n'aurait pas eu besoin de longtemps avant de commencer à éprouver du ressentiment pour Dorian, un ressentiment qui aurait grossit bien trop vite pour eux et qui aurait finit par leur exploser à la figure.

C'est bien mieux comme ça.

Inès referme la porte derrière elle et s'avance vers son salon, toujours vêtue de sa robe de mariée. S'il y a bien une chose qui lui réchauffe le coeur aujourd'hui, c'est cette robe, la robe que sa mère portait lorsqu'elle a épousé son père et qu'elle était si émue de transmettre - enfin - à sa fille. "Pour que ton mariage soit aussi parfait que le mien l'a été, ma fille."

Sans grande surprise, Inès trouve Corban assis sur le canapé. Elle se sert une tasse de thé vert et s'assoit à ses côtés, l'atmosphère autour d'eux un peu étrange, nouvelle. Lourde. Ces derniers temps, il était facile de se distraire, les préparatifs autour du mariage bien assez encombrants pour qu'Inès n'ait pas à penser à ça, leur vie à deux, un accord forcé - logique, certes, mais loin d'être naturel. "She's gone," elle lui annonce, histoire de confirmer qu'ils sont seuls. "Everyone's gone now." Et elle retient un "Thanks merlin" par habitude, comme si il restait quelques oreilles qui trainent. "That was... quite the day."

And here we go again.
Corban laisse un moment Inès et sa mère seules. Il erre dans le salon, estimant la proportion et le temps qu'ils allaient mettre à tout ranger. Il se dit qu'il faudrait qu'ils aillent se procurer un set d'elfes de maison. Et un second canapé aussi, le salon a encore l'air un peu vide. Du bout de sa chaussure vernis, il frotte un peu une tache de vin (presque alcohol free) sur le parquet, avant de se laisser tomber dans l'unique canapé qui ne meuble pas suffisamment la pièce. Il a la main vissée à un dernier verre, histoire de finir la bouteille et de s'engourdir encore davantage les sens.

Tout s'est passé comme prévu, sauf peut-être quand Buck a fait son discours douteux... Mais, depuis le temps, la notion de "sauf quand Buck" fait partie de son quotidien, et, s'il s'emporte sur l'instant, Corban s'est résigné depuis longtemps à ce que Buck fasse régulièrement tache sur son impeccable parcours.
Le Mangemort ressent une fatigue assez satisfaisante, celle qui assomme après une journée bien remplie. Tout s'est enfin passé comme prévu. Il avait redouté la cérémonie, après avoir passé de longs mois, presque des années, à la repousser, mais il devait avouer qu'Inès et sa famille avaient orchestré l'événement d'une main de maître. Contrairement à sa femme, il ne ressentait pas de peine particulière, n'ayant à quitter aucun amant, n'ayant à refuser aucun échappatoire désespéré de dernière minute -il avait déjà eu sa part, il y a des années de ça.
Il continuait de considérer cette union comme un échange de bons procédés, un troc de bons partis, et une opportunité qu'on lui foute enfin la paix. Rien de plus satisfaisant, pour un lundi matin, que d'annoncer que ce week-end, je me suis marié.

"She's gone." La voix d'Inès lui parvient, par-dessus les froissements de sa robe de mariée, quand elle s'assoit à côté de lui. "Everyone's gone now," précise-t-elle, en soufflant sur son thé encore chaud. "Good." "That was... quite the day." Corban frotte pensivement le bout des doigts de sa main libre, où il sent encore les picotements de leur magie nouvellement liée. Il balance sa main par-dessus le dos du canapé. "Yes, I'm relieved we didn't encounter any major incidents..." Il faut dire que le mariage Travers (d'ailleurs, Marlon avait eu la riche et offensante idée de ne pas pouvoir se libérer) ne pouvait pas en dire autant.

Corban finit son verre, en fait rouler le pied entre ses doigts gourds, pensif, presque tranquille si ça tête ne pesait pas aussi lourd que la naïveté d'un Rayane. "Your mother is quite a character," confie-t-il d'une voix blanche, sans se décider à tourner ça comme un compliment ou un reproche.
La mère d'Inès adorait Corban, comme la mère d'Helena avant elle. Corban est l'archétype du gendre idéal et, à chaque fois qu'il avait rencontré la matriarche Keo-Prince, il avait eu le sentiment dérangeant que c'était avec elle qu'il allait se marier, et non avec sa fille.
Mais malgré l'omniprésence de cette femme de caractère, il devait admettre qu'elle, au moins, avait le mérite d'être encore en vie, et de fait, présente (omniprésente) au mariage de sa progéniture.
En effet, pendant la liaison des magies, les bancs du côté Yaxley étaient restés misérablement vides, à l'exception de quelques collègues (Corban était si désespéré qu'il avait à peine bronché quand Buck s'était ramené avec Wickham et Prewett), et de ce qu'il restait de la dynastie Yaxley.

Les immenses fenêtres du salon donnaient sur le morceau de plage qu'ils avaient acheté avec la maison. La pénombre empêche de voir distinctement la mer davantage que grâce aux flambeaux que les organisateurs avaient soigneusement planté çà et là. Corban a envie de voir la mer. "You want to go for a walk?" Il pose enfin son regard sur Inès, la poitrine un peu serrée dans sa veste de costume. "I don't know about you but I could fancy some fresh air."

Inès n'a jamais été quelqu'un de très bavard, préférant observer plutôt que commenter. C'est ce qu'elle fait maintenant, prenant le temps d'envisager ce que sa vie va être à présent. Elle doit admettre qu'elle n'est pas tant surprise que ça d'être ici aujourd'hui. Même si le mariage n'a jamais été dans ses plans et qu'elle avait réussi à y échapper jusque là, le jour où sa mère est revenue dans sa vie, elle savait que ses jours de réelle liberté étaient comptés. C'est sûrement pour ça qu'elle ne vit pas aujourd'hui aussi mal qu'elle l'aurait imaginé. Après tout, ni elle ni Corban n'est dupe de ce qu'il se passe ici. C'est sûrement ce qui rend tout cela aussi supportable. Pas d'attente, pas de rôle à jouer, du moins pas ici, pas quand ils sont seuls. Presque pas besoin de faire semblant, donc. C'est reposant.

Il y a bien quelque chose qui la gène, cependant, quelque chose que son cerveau - ce sale traitre - ne semble pas vouloir lâcher.

Corban n'est pas Dorian et elle se déteste d'y penser. (Même si la comparaison est facile quand on voit à quel point les deux sont différents.)

Malgré les nombreuses années qu'elle a passé avec Dorian, l'épouser n'a jamais vraiment été quelque chose qu'elle envisageait. Avant aujourd'hui, en tout cas, apparement. Parce qu'à l'instant, c'est la seule chose à laquelle elle semble pouvoir penser. Dorian dans ce même costume, à ses côtés. Et elle déteste à quel point cette vision lui vient facilement.

"I'm relieved we didn't encounter any major incidents..." Le regard un peu perdu, Inès acquiesce. Personne ne veut d'un mariage à la Travers. "Your mother is quite a character," Corban ajoute un peu après et cette fois Inès sourit, souffle un petit rire parce que sa mère serait sûrement ravie que Corban parle d'elle. "She's... I believe she quite likes you," elle avoue, bien au courant qu'il s'agit d'un bel euphémisme. Ces derniers mois, Aimee n'a eu que le nom de Corban à la bouche.

"You want to go for a walk? I don't know about you but I could fancy some fresh air." La question surprend un peu Inès mais elle doit bien admettre que ça ne lui ferait pas de mal non plus. Leur maison est toute neuve, toute lisse, encore un peu vide, et ça l'angoisse plus qu'autre chose, là encore à des années lumières de sa vie d'avant - les bibliothèques bien rempli, les prix par-ci par-là, ses possessions entrelacés avec celles de Dorian jusqu'à ce qu'on ne puisse plus les différencier. "Actually, yes. That would be nice." Et elle se lève alors, presque immédiatement, et retire ses chaussures.

Elle attend qu'il soit sur le plage avant de parler à nouveau, curieuse - toujours curieuse - du ressenti de Corban. "So that's it, uh? We're married. I didn't expect that magic linking would be like this." C'est peut être la partie qu'elle avait le plus appréhendée, l'idée de partager quelque chose d'aussi intime avec Corban l'angoissant plus qu'autre chose. Elle n'ose pas demander à Corban plus qu'à demi-mot ce qu'il en pense. Elle sait qu'il a déjà connu ça mais parler de son premier mariage ne semble pas être la meilleure des idées à l'instant. Comme lui parler de sa famille. Inès doit donc marcher sur des oeufs et si pour l'instant ça va, elle sait que ça finira par la frustrer. Le plus simple serait de pouvoir aller chercher les informations par elle-même, directement à la source - et elle en meurt d'envie - mais là encore, cela risquerait de mal se terminer.

"Actually, yes. That would be nice." "Good." Corban se lève à son tour, l’imite en retirant ses chaussures cirées et défait sa veste de costume qu’il jette sur son épaule. Le couple descend le bout de plage, dépassant la tente que Buck avait offert à Corban, un peu plus tôt. Le regard de Corban traîne sur la toile doucement battue par la brise. Sa poitrine a du mal à se desserrer, malgré le grand air, tandis que les événements qui s’étaient produits un peu plus tôt dans cette même tente continuent de lui couper le souffle.

"So that's it, uh? We're married. I didn't expect that magic linking would be like this."
Corban a un sourire en coin, secouant pensivement ses doigts dont l’extrémité picotent, à cause de l’ivresse et aussi du nouveau lien magique encore tiède. Pour cette liaison, rien de trop grandiloquent; il faut dire que la magie de Corban avait déjà souffert du décès de sa première épouse, surtout pendant les semaines qui avaient suivi son décès, et qu’en conséquence, il lui était plus délicat de lier sa magie... En plus du fait qu’il tirait déjà sur la corde, à force d’effiler le lien de son tatouage de la Values Brigade entre tous ses handlers.

Autant dire que Corban était rompu à l’exercice, mais il comprenait le genre de désarroi que ça pouvait causer les premières fois... surtout quand c’était au bras de quelqu’un dont on n’était même pas amoureux. "True, it’s your first time, right? Well, it could have been a bit more... you know," il agite les doigts pour mimer des effets visuels et magiques un peu plus rocambolesques, "whimsical; it’s usually what the family, the guests, are expecting." Il faudrait qu’il lui raconte comment il s’était pris la tête avec sa première épouse au sujet de si le lieur de magie devait balancer de la poudre brillante au-dessus de leur tête ou pas. Mais Corban se dit qu’il ferait mieux d’attendre un peu avant de lui agiter sa première épouse sous le nez. Pas que les sentiments d’Inès pouvaient être touchés, hein, mais il n’aimait pas particulièrement qu’on le dévisage avec une fine couche de pitié dans le regard, alors que ça faisait des années qu’elle avait disparu.

"But I’m a bit rusty, so I’d rather have something more sober," explique-t-il simplement, insistant sur le sober avec un sourire mutin, du fait de l’alcool qui, bien que fortement coupé à l’eau, avait fini par monter dans les caboches. "I think the Elite could use a bit of discretion, after what happened to the Travers." S’il ramène souvent le mariage Travers sur le tapis, c’est certainement pour rendre palpable le fait qu’eux, s’en étaient sortis indemnes.
Ils arrivent au bord de l’eau. Corban a roulé le bas de son pantalon sur ses chevilles maigrichonnes et sa voix crisse un peu quand il constate la température glacée des petites vagues qui lui lèchent les pieds.

"Anyway, don’t worry, you’ll get use to it; besides, it could be quite useful for when the Lord calls." Il frotte pensivement l’intérieur de son avant-bras, et le tatouage jumeau qu’il partageait déjà avec Inès, avant même qu’ils ne réalisent qu’ils étaient pour chacun un bon parti. "Apart from that, you’ll basically just be aware of when I’m home; and I’ll know when you overwork." Il lui jette un coup d’œil en coin, rehaussé de son charmant sourire de gendre parfait, une shiny armure, quand on sait qu’un brin de culpabilité lui léchait les entrailles, à l’instar de la marée. "It’s not like I’d be able to spy on your thoughts or whatever it is you do with your mind magic thing!" Corban fait le malin, mais il n’est pas le plus à l’aise, à l’idée que son épouse puisse un jour mettre le doigt sur les pensées qui l’agitent.
C’est qu’il porte encore les traces bleues et rouges des étreintes fiévreuses avec Buck. Et force est de constater que, ces derniers temps, il s’est avéré que son occlumancie lui servait davantage à dissimuler ce genre d’écarts (en pensées comme en actes), que de surveiller sa fidélité implacable au régime.

"True, it’s your first time, right?" Inès a du mal à ne pas grincer des dents à la remarque de son cher et tendre. Ils savent tout les deux très bien qu'elle n'a jamais été mariée. Pas besoin de le souligner ainsi.

Ce n'est évidement pas de la jalousie, ni pour son exe femme, ni pour Corban lui-même. Elle ne l'aime pas et n'a jamais voulu se marier. Cela n'a rien à voir. C'est plutôt  de l'agacement, une gène à l'idée d'être numéro deux, de braver l'inconnu seule, parce que Corban, lui a déjà fait ça... Elle sait aussi à quel point les comparaisons sont faciles et, ne sachant rien du premier mariage de Corban, elle doit admettre qu'elle aimerait bien en savoir plus sur ce qu'on attend d'elle - au delà de ce qui est déjà évident, bien sûr.

"Well, it could have been a bit more... you know, whimsical; it’s usually what the family, the guests, are expecting."

Inès lève un sourcil dédaigneux. Elle voit très bien ce qu'il veut dire mais elle a depuis longtemps abandonné le masque qui est resté si bien en place toute la journée. Ce soir, elle est réaliste et sincère. "Right. Whimsical." Elle ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel. "I'm sure we would have made it very much sincere." Le couple Corban/Inès est facile a vendre quand il s'agit de plaire à la société sorcière d'un point de vue purement traditionnel. Ils sont tous les deux sang purs, tous les deux issus de familles proches du Lord et réputées, et tous les deux occupent des postes importants. Leurs valeurs et leurs réputations parlent tellement d'elles même que, sur le papier, leur couple fait sens. Mais ça s'arrête là. Ce n'est pas avec leur histoire qu'on va mettre des paillettes dans les yeux des petites filles. Même en faisant d'énormes efforts pour rajouter un peu de fantaisie, justement.

"But I’m a bit rusty, so I’d rather have something more sober." Corban ne révèle absolument rien avec cette phrase mais Inès s'y accroche tout de même, remarquant que c'est peut être la première fois qu'elle l'entend parler de son premier mariage. "I think the Elite could use a bit of discretion, after what happened to the Travers."

Inès à le visage tournée vers l'eau et c'est sans doute pour ça qu'elle s'autorise un petit sourire amusé. "Thank Merlin nothing of the sort happened. I don't think my mother would ever recover..."

"Anyway, don’t worry, you’ll get use to it;" Il retourne donc sur le sujet des magies liées et Inès se tend à nouveau, assez inconfortable à l'idée de partager quelque chose d'aussi intime avec lui. Ce cérémonial est une des raisons pour lesquelles Inès n'a jamais voulu se marier. Fille unique, elle a toujours été de nature solitaire, pas très partageuse, contente d'avoir ce qui est à elle et seulement à elle. "Besides, it could be quite useful for when the Lord calls. Apart from that, you’ll basically just be aware of when I’m home; and I’ll know when you overwork."

Inès acquiesce, tendant son bras devant elle pour le regarder, comme si elle s'attendait à y voir autre chose que la marque. "Very practical," elle souligne avant que Corban n'ajoute, comme une touche d'humour, "It’s not like I’d be able to spy on your thoughts or whatever it is you do with your mind magic thing!"

Inès reste neutre même si dans sa tête, c'est comme si un interrupteur avait été activé. Elle le regarde, mine de rien, et voit qu'il ne semble pas vraiment savoir de quoi il parle, ni ce qu'il vient d'enclencher.

Elle sait ce qu'est une addiction, sait très bien l'effet que les Potions de Glamour ont sur elle, donc il n'est pas si difficile pour elle d'admettre que son besoin constant de tout savoir peut en être une. Elle ne pense alors même pas à se retenir quand elle répond, murmure presque, "We wouldn't want that..."

Elle ne rencontre pas vraiment de résistance quand elle se plonge dans son esprit et, avec du recul, aurait peut être préféré en rencontrer, être arrêtée avant de voir ce qu'elle s'apprête à voir.

C'est comme un flash, plusieurs en fait, qu'elle reçoit violement parce qu'elle s'attendait honnêtement à tout sauf à ça. Et ça ne dure que quelques maigres secondes. Mais quand Inès bascule et trébuche un peu en arrière, elle ne peut pas vraiment nier ce qu'elle a vu. Elle est sonnée, tellement qu'elle n'arrive même pas à savoir ce qu'elle en pense à part "What the fuck?" Alors elle regarde simplement Corban, le fixe du regard la bouche entrouverte, attendant sa réaction à lui.

L’occlumancie était devenue un incontournable, dans la haute société sorcière. Corban l’avait appris sans vraiment rechigner, bien que, pendant un temps, il ne savait pas exactement ce qu’il aurait à cacher. Les abus de violence subis par son père, dans sa jeunesse, avaient été faciles à dissimuler, et même quand il ne prenait pas la peine de porter des manches longues en plein été, les gens autour de lui se gardaient bien de lui poser des questions. Ses parents n’avaient jamais senti le besoin de venir fouiller dans son crâne, du fait qu’il ait obéi et suivi son père sur la voie des Mangemorts. De même, quand il a fini par prendre la Marque, son compas moral n’était pas suffisamment hésitant pour qu’on prenne trop le temps de farfouiller dans sa mémoire ou dans son cœur.

Et pourtant, il avait pris ses leçons, comme tout le monde. Au fil du temps, il s’était servi de l’occlumancie pour mettre à l’ombre quelques écarts, du genre un verre de firewhisky siroté en fin de semaine, des rêves, beaucoup de rêves, à propos de Buck; des souvenirs, ceux de la chasse. Si l’espace dans son esprit dans lequel il avait enfermé ses quelques morceaux de vie devait être représenté physiquement, il prendrait sans doute la forme d’une pièce exiguë, dans laquelle Buck était en train de vider une bouteille d’alcool. C’était à peu près tout.
Mais de fait, maintenant qu’il faisait partie des têtes couronnées du Ministère, bien qu’il ait pris le réflexe de ranger l’intérieur de son crâne un minimum, Corban ne craignait plus vraiment une visite intempestive, du fait de son pouvoir dans la hiérarchie.

Aussi, après l’incident qui était survenu un peu plus tôt dans la journée, il n’avait pas jugé bon de l’enfermer tout de suite, le souvenir étant encore trop récent et surtout trop brûlant, si bien que la moindre pensée dans cette direction lui faisait rougir le bout des oreilles comme un adolescent (une réaction que les invités avaient mis d’eux-mêmes sur les événements officiels de la journée, voire même l’ivresse qu’on s’était plus ou moins secrètement permise).
Bien qu’il ne soit pas étranger aux hobbies de sa nouvelle épouse, il n’aurait jamais pensé qu’elle abuserait de son don sur lui aussi tôt. Il aurait plutôt imaginé qu’elle essaye de s’immiscer dans son esprit plus tard dans leur mariage, par lassitude ou suite à un comportement suspicieux. Corban avait été irréprochable pendant toute la cérémonie, si ça n’était pour ses minutes un peu trop longues où il avait disparu, mais pendant lesquelles Inès avait été vraisemblablement trop occupée à gérer sa famille pour se rendre compte de son absence.

Alors Corban s’était permis de conserver ces coupables instants à l’arrière de son esprit, comme une tâche de fond tournerait continuellement. Il s’y réfugiait, de temps en temps, les effleurant comme on passerait timidement le doigt sur l’arête d’un meuble précieux.
C’est pourquoi, malgré le talent de sa femme, il s’est aussitôt rendu compte de l’intrusion.
Si Inès avait été témoin de ses ébats sous forme de flashes affligeants, il en avait perçu les effets comme une présence fantomatique, étrangère, tandis qu’il revoyait les baisers de Buck s’écraser sur sa figure, la chaleur de son corps remonter en lui, rendant sa figure cramoisie.

Tandis qu’Inès recule sous le choc, Corban s’arrête à son tour, les pieds dans l’eau, réalisant soudain à quel point la mer était froide. Et pourtant, un coup de chaleur brûle son visage, rouge de honte, tandis qu’il réalise, trop lentement, trop clairement, ce qu’il venait de se passer; à l’instar d’un adolescent que ses parents viennent de surprendre en train de regarder des films X.
"What did you just do?" demande-t-il une première fois, se retournant vers elle, plantant son regard noir dans le sien. "What did you see?"
Mais il sait pertinemment ce qu’elle venait de voir, puisque lui-même le voyait encore défiler devant ses yeux, devant son cœur. Une colère et une gêne sourde vrombissent dans ses oreilles, tendent les muscles de son visage tiré. "Why the fuck would you do that, Inès?!" gronde-t-il en pointant un index menaçant dans sa direction.
Bien entendu, Corban est dans le tort, alors Corban panique et se met en colère.

"So what now? What are you going to do about it, uh?? Il sort de l’eau, remonte de quelques foulées sur la plage. You can’t tell anyone about it!" On ne saurait dire s’il s’agit d’une menace ou simplement d’une crainte; certainement un savant mélange des deux. "It would ruin everything! And you said it yourself: we wouldn’t want that!"

Inès est comme bloquée. Ses yeux sont rivés sur Corban qui la dévisage en retour et tout ce qu'elle a en tête ce sont ces flashs qu'elle a du mal à assimiler.

C'est loin d'être la première fois qu'elle est confrontée à ce genre d'images. Cela fait bien trop longtemps qu'elle pratique la légilimencie, elle en a vu des choses. Mais ça... Corban - son mari (depuis seulement quelques heures, certes, mais quand même !) - avec un autre homme, ça dépasse véritablement tout ce qu'elle aurait pu s'imaginer. Et ce n'est pas tellement l'adultère qui la gène. Elle même ne s'est pas privé de voir Dorian depuis leur fiançailles. Mais plutôt la personne avec qui il s'est permit de la tromper. Pendant la réception qui plus est.

"What did you just do?" Corban l'interpelle et Inès reprend quelques peu ses esprits, toujours partagée entre la surprise et le dégoût. "What did you see?"

"I-" elle essaye de répondre mais les mots lui viennent difficilement, sa tête toujours remplis de Corban et Buck.

"Why the fuck would you do that, Inès?!" Corban poursuit, furieux et Inès pourrait s'en tirer les cheveux parce qu'elle se pose exactement la même question. "I don't know !" elle rétorque sur le même ton, pivotant pour ne plus lui faire face, comme-ci cela l'aiderait à se reconcentrer. "I- I wanted to... I just... I didn't expect-"

"So what now? What are you going to do about it, uh?? You can’t tell anyone about it!" Cette dernière phrase allume quelque chose en Inès et elle se retourne à nouveau brusquement pour faire face à Corban, les yeux noirs de colère, les sourcils froncés. "It would ruin everything! And you said it yourself: we wouldn’t want that!"

"So this is why you were so on board with this," elle appuie, beaucoup moins fébrile à présent, maintenant qu'elle a un point d'attaque. "This was more than just a way to advance in society, help your career or your image. You wanted to use me!" Inès se sent trahis. Elle a été honnête sur ses intentions avec lui. Dès le départ. Ils savaient tous les deux dans quoi ils s'avançaient et pourquoi ils le faisaient. Enfin c'est ce qu'elle croyait. Elle était prête à partager sa vie avec lui parce qu'elle le voyait comme un allié, pensait qu'il comprenait son point de vue. Elle avait même pris la décision de s'éloigner de Dorian - bon certes, ce n'était pas entièrement pour cette raison - mais elle voulait qu'on n'y croit, et pour cela elle ne devait prendre aucun risque. "You thought you could just marry me to protect yourself and your dirty little secret."

Inès souffle, commence à faire les cent pas. Peu importe la colère et le possible dégoût qu'elle puisse ressentir, elle est mariée, et liée - magiquement - à Corban. Il lui est impossible de faire machine arrière à présent. Quand un membre de l'élite se marie, ça fait couler de l'encre, peut importe l'ampleur de la cérémonie en elle même. Il faut donc qu'elle réfléchisse à un plan, un moyen de tout de même ressortir gagnante de cette situation. Parce que si ce qu'il s'est passé entre Corban et Buck aujourd'hui est voué à se reproduire, et qu'ils venaient à être découverts, il est hors de question qu'Inès en sorte humiliée. "Why would you... do this, today of all days? What if someone had seen you? Did you even think about that? About me?"

"You thought you could just marry me to protect yourself and your dirty little secret." Corban sent quelque chose vriller dans sa poitrine. Buck n’était pas qu’un dirty little secret; Inès ne pouvait pas comprendre. Elle ne pouvait pas comprendre tout ce qu’il avait traversé, tout ce qui l’avait marqué au fer rouge, tout ce qui l’avait détruit, et à quel point son ami l’avait aidé à recollé patiemment quelques morceaux.
Mais d’un autre côté, c’était peut-être mieux comme ça. C’était peut-être mieux si Inès ne comprenait pas de quoi il s’agissait réellement. Corban ne lui accorderait pas ce plaisir, et pire encore, Corban ne ferait pas courir ce risque, ni à Buck, ni à lui.

"Why would you... do this, today of all days? What if someone had seen you? Did you even think about that? About me?" Corban plisse des yeux, rejetant un peu ses épaules en arrière. "Of course not! Do you think I would have done that if I have thought about you??" Sa voix a été propulsée dans les aigus crissants, comme à chaque fois qu’il est outré.

"It was a mistake, Inès, ok? The mistake of a frustrated and drunk forty-six-years-old mess! It didn’t mean anything and it won’t happen again," articule-t-il, aussi pour le lui promettre que pour se convaincre lui-même. Depuis le temps, il avait pris le pli.
Fort heureusement, Inès n’avait aperçu que les derniers événements, et avait été mise à la porte de sa conscience avant d’avoir pu explorer plus loin, avant d’avoir pu comprendre que, plus qu’une improbable et stupide passade, Buck avait été là depuis le début. Il en est certain à présent, en aucun cas elle ne devait le savoir.
Et puis, comme il l’avait dit, il n’y avait aucune raison pour que ça se reproduise. Corban pouvait déjà s’estimer heureux si Buck se pointait au travail le jour suivant.

"It doesn’t change anything, Inès. We’re still in this together." Il se frotte les paupières, y appuyant ses doigts si forts qu’il voit des petites lumières éclater dans la pénombre de ses yeux clos, comme s’il s’était lui-même absorbé dans son regard angoissant. "Besides, you need this marriage as much as I do," il la fixe de nouveau, mais là où on pourrait s’attendre à ce que son regard soit mauvais, on n’y trouve qu’un fond de peine, "for your slate is not entirely clean either, right?" Corban fait allusion à l’histoire passée d’Inès avec cet auteur de roman à l’eau de rose (il avait dû en entendre parler par sa mère) (ou par absolument tout le monde autour de lui) (malheureusement, la seule lecture régulière de Corban se limite à la liste (officielle) d’ingrédients sur les cannettes de ses Crimson Bull). Ecrivain qui s’était révélé être un vulgaire hybride après la mise en pratique à échelle nationale de l’algorithme.

Bien entendu, Corban ne sait pas qu’Inès a continué de voir son amant, et s’il l’apprenait un jour, il n’en serait pas si surpris que ça. A vrai dire, il aurait certainement la même réaction qu’Inès, craignant pour le bon déroulement dans leur ménage, sans se sentir pour autant trahi dans ses propres sentiments.
Inès ne l’aime pas, et il n’aime pas Inès; pas comme ça. Et c’était pour cet état de fait qu’ils s’étaient choisis l’un l’autre.

Corban est un peu remonté sur la plage, le sable collé à ses pieds le démange, aussi inconfortable que cette situation dont il est le seul responsable. "Inès, look at me, sa voix est encore rauque d’avoir crié, I swear, it won’t happen again. We’ve worked too hard on this wedding for me to fuck it up. Nobody needs to know. Everything will be fine." Il tend la main vers elle, tandis que son regard se raffermit quelques secondes. "But don’t you dare going through my mind ever again, is that clear?"

"Of course not! Do you think I would have done that if I have thought about you??" C'est comme une claque. Violent et tangible. Ils en parlent et ça rend ce que Inès a vu encore plus réel et elle a du mal à le croire - pas à l'imaginer, bien sûr, ça elle y arrive très bien, les images encore très vives dans son esprits. "Merlin, I hope not," elle rétorque, effarée. Elle ne veut en aucun cas se retrouver au milieu de ça. Même si une voix sirupeuse lui murmure, "too late."

"It was a mistake, Inès, ok? The mistake of a frustrated and drunk forty-six-years-old mess! It didn’t mean anything and it won’t happen again," Elle le fusille du regard, le détestant du plus profond de son âme de la mettre dans cette position. Il devait être un allié, une assurance dans sa petite vie bien rangée. Pas un danger de plus a devoir gérer. "It better not. Can you even imagine what would happen to us?" Elle suppose qu'elle pourrait mieux s'en sortir que lui dans cette histoire, jouer la carte de la pauvre femme trahie par son mari même si elle en ressortirait humiliée. Mais comment parlerait on d'elle derrière son dos, après avoir été l'amante d'un hybride, être la femme d'un dépravé ne ferait qu'un peu plus salir son image déjà ternie.

"It doesn’t change anything, Inès. We’re still in this together. Besides, you need this marriage as much as I do, for your slate is not entirely clean either, right?" Un nouveau regard noir. Inès sert les poings, la mâchoire et tout ce qu'elle peut serrer alors qu'elle se rapproche de Corban. Elle pointe son doigt vers lui, furieuse. "Don't you dare. Don't you dare-" Compare him to this. "-make this about me. Don't you dare bring up my slate. I'm not the one who got fucked by a slob at my own wedding." Elle crache les mots, livide qu'il puisse oser parler de Dorian. Les mots sortent tellement mal de sa bouche qu'elle détourne le regard, ne peut se résigner à continuer de le regarder dans les yeux, son esprit toujours assaillis par les souvenirs qu'elle lui a voler, comme un méchant retour de karma.

Legilimency is a tricky art. Never go looking for things you aren't sure you can handle. C'est ce que l'un de ses professeurs à l'Université avait expliqué. Inès avait levé les yeux au ciel, n'imaginant pas un jour qu'elle puisse se sentir ainsi.

"Inès, look at me." Inès ne l'écoute pas tout de suite, grimace à son ton qui pourrait presque semblé fragile. Elle déglutit, renifle - elle aussi s'est mise à pleurer ? Quand ? - et tourne enfin la tête vers lui. "I swear, it won’t happen again. We’ve worked too hard on this wedding for me to fuck it up. Nobody needs to know. Everything will be fine." Elle le regard de haut - est-ce étrange qu'elle a toujours apprécié les quelques centimètres qu'elle a sur lui ? - et ne bouge pas d'un cil, l'écoute sans rien laisser transparaitre. "But don’t you dare going through my mind ever again, is that clear?" Elle flanche, cette fois-ci. C'est peut être bien le seul tort - une première - qu'elle veuille bien reconnaître. Peut être parce que pour une fois, elle aurait en effet mieux fait de se retenir.

Déconfite, elle acquiesce. "I promise." Elle ne va pas non plus aller jusqu'à s'excuser. "I won't go through your mind again," elle accepte solennellement, avant d'ajouter, plantant son regard noir dans les yeux de Corban, "but only if I can actually trust you. I'm not kidding, Corban. You won't take me down with you. If I ever feel like you lied to me and went back to this, I won't hesitate. And if I find anything that confirms what I thought, I will not hesitate. I will bring you in myself." Elle le fixe longuement, pour bonne mesure puis se détourne de lui à nouveau, essayant de retrouver un peu de légèreté.

Elle a beaucoup de questions, des choses qu'un nouveau petit tour dans la tête de Corban pourrait résoudre mais elle a promis donc elle va s'y tenir. Elle devra se contenter de lui poser la question, même si c'est peut être la dernière conversation qu'elle souhaiterait avoir avec lui.

Incapable de le regarder en face, elle souffle et regard leur maison au loin. "This... thing. You said it was a mistake. But I assume it wasn't the first time. Is that- Are you- Can you... with women?" Elle ne lui en donnera pas plus. Il devra compléter par lui même.

"I promise." Immobile, tout le corps en tension à cause de l’équilibre un peu instable de sa position dans le sable, Corban garde ses yeux vissés à ceux de son épouse. "I won't go through your mind again. - Good," lâche-t-il aussitôt. Ses épaules et son bras s’affaissent, comme si quelqu’un avait coupé les fils qui le maintenaient aussi tendu qu’un arc. Le souffle qu’il laisse s’échapper trahit le fait qu’il retenait jusque là sa respiration. Son champ de vision clignote un peu tandis que son cerveau se réoxygène correctement.

Cette fois-ci, c’est Inès qui ne le lâche pas du regard. "But only if I can actually trust you. Il va pour répliquer qu’il ferait un effort mais Inès n’en a pas fini avec sa pauvre petite personne. I'm not kidding, Corban. You won't take me down with you. If I ever feel like you lied to me and went back to this, I won't hesitate. And if I find anything that confirms what I thought, I will not hesitate. I will bring you in myself." Corban ne rompt le contact visuel que lorsqu’elle se détourne et qu’il ravale un frisson intimidé. Bah, ça ne devrait pas poser problème, normalement. Aussi, il chasse son appréhension d’un haussement d’épaules. "Fair enough," concède-t-il.

Corban pensait pouvoir s’en tirer pour cette nuit; chacun allait devoir faire des efforts: elle pour se tenir éloignée du délicieux (ugh) buffet mental qu’était le contenu de la tête de son mari, lui pour se tenir éloigné de ses frasques immorales avec ses petits camarades du même sexe. Mais c’était sans compter la curiosité dévorante de son épouse qui, au moins pour cette fois, a la décence de lui poser la question avant d’aller chercher la réponse elle-même dans son crâne.
"This... thing. Corban cligne des yeux, incapable de déchiffrer Inès qui refuse de croiser son regard confus. Thing? What’s wrong with her? Is she a ten-years-old?? You said it was a mistake. Il hoche la tête, confirmant d’un presque silencieux: - I did. - But I assume it wasn't the first time. Corban a un regard en coin pour le bord de mer, comme si un caméraman les filmait, les pieds dans l’eau. Il donnait tant que ça une image de dépravé? C’était pas faute d’entretenir une mise impeccable pourtant. Tout ça pour dire qu’il n’aimait pas la direction vers laquelle sa question fonçait tête baissée. Is that- Are you- Can you... with women?" Corban se râcle la gorge, comme si ça pouvait lui faire cracher son embarras. You can’t just ask people if they "can do with women"???

Il trépigne un peu, réajustant la veste de costume sur son épaule, avant de se résoudre à l’enfiler de nouveau. Il a attendu quelques secondes, le temps de voir si elle voulait éclaircir sa douteuse question, mais non, apparemment, elle préfère le laisser se dépatouiller avec ça. "Well, yes, I had relationships with women, too. If it wasn’t for my bloodline, I would have married my highschool sweetheart, Dina." Peu de gens sont au courant, ou du moins, s’en souviennent encore. C’est que, même à l’époque de Poudlard, il était difficile de suivre les désastreuses aventures sentimentales de Buck, Dina et Corban… "Does it make you feel better? hasarde-t-il, en la dépassant pour rejoindre leur maison. Besides, you do realize our families will soon be asking if a baby’s on the way…" Un glaçant frisson remonte le long de son dos; Corban a envie de s’enterrer dans le sable, espérant que la marée l’emporte. Il ne ressent pas cette terreur à l’idée de devoir coucher avec Inès, mais plutôt à la perspective d’être père un jour.
"Let’s get back in, it’s getting cold outside."