BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 flora + a howling wilderness

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MessageSujet: flora + a howling wilderness   flora + a howling wilderness EmptyLun 13 Mai - 23:03
FLORA WARDA CARROW
BELLA HADID FT. HOODWINK

 
jiji
âge : 24. fréquence de connexion : 7/7. comment t'as connu le forum ? héhé  hehe . avatar : bella hadid my queen. mon personnage est : [x] inventé un peu tiré des films.

hybrid
nom prénom(s)  » Elle est née Flora un nom peut-être trop charmant et doux pour une famille qui a du sang plein les mains, mais c'était le choix de sa mère d'insister sur la résilience, la croissance dans un milieu hostile. Ce n'était pas son choix toutefois d'opter pour un prénom latin en conformité avec la tradition de la famille de son époux, aussi elle n'a pas hésité à faire valoir la beauté de son propre langage en offrant à ses filles des seconds prénoms arabes. Warda (وردة ) c'est redondant, la pétale de rose avec son premier prénom, mais il y a si peu de gens pour le remarquer. Personne ou presque ne connaît ce prénom usité que par une mère partie trop vite et un oncle venu aussitôt la remplacer, pourtant c'est lui qu'elle porte en permanence contre son cœur, collier en calligraphie arabe offert il y a des années par Samira. Carrow c'est bien ce bout-là de son identité qui lui colle à la peau et l'a le plus influencée, un peu malgré elle. La réputation de la famille parle pour elle, donne naissance à des a priori dont elle n'a jamais su se débarrasser, finissant par simplement les accepter, en jouer, donner au monde ce qu'il attend d'elle. surnom(s)  » Hestia Carrow c'est ainsi qu'on la connaît désormais qu'elle se fait passer pour sa sœur et inversement. Autrement les prénoms des jumelles sont suffisamment courts pour qu'on ne songe pas à leur donner de raccourcis. Leur nom de famille et leur réputation sinistre leur a  toutefois souvent valu d'être surnommées collectivement Crow. Au sein de la résistance elle est connue sous le surnom attribué à sa sœur : Nephtys un peu cringe mais bien trouvé tout de même pour celle qui pratiquait des autopsies pour l'Ordre du Phénix. date de naissance  » le 20 juin 1985, quelques minutes avant sa moitié, jumelles nées sous le signe des gémeaux. origines & nationalité  » anglaise et égyptienne, deux origines et deux nationalités, mais aucune n'est plus écrite sur ses traits ni son cœur, aucune ne prend l'avantage. Elle est anglaise, a vécu toute sa vie au Royaume-Uni et l'on suspecte peu les traces de ses ancêtres égyptiens à première vue, pour autant, Flora y tient autant qu'elle tenait à sa mère, autant qu'elle tient à son oncle. pureté du sang  » son sang était limpide jusqu'à il y a peu, jusqu'à ce que s'y mêle le poison de la lycanthropie. métier/études  » langue de plomb, carrière rêvée, elle avait même l'honneur de faire ses recherches dans la mystérieuse salle de la mort au Ministère de la Magie, loin des expériences immondes pratiquées sur les hybrides, cracmols et nés-moldus. Malheureusement elle a tout dû laisser en plan en échangeant de place avec sa sœur, qui elle, avant de partir rejoindre les Phénix en vagabondage, était médicomage légiste à St Mungo's. Tout ce qu'apprenait l'une, l'autre faisait l'effort d'ingérer aussi, ainsi même dans leurs formations distinctes les jumelles révisaient ensemble le soir et échangeaient leurs notes, une lubie qui pourrait lui sauver la vie désormais. orientation & état civil  » célibataire. Flora a le cœur fragile et tout offert à sa famille, à son oncle et surtout à sa jumelle, si bien qu'elle n'a jamais pris le temps de s'arrêter trop longtemps sur quiconque d'autre et développer quoi que ce soit qui ressemblerait à de la romance. Elle s'imagine, par défaut, hétérosexuelle, mais même de son attirance pour les hommes elle n'a pas la preuve. camp  » flou, Carrow toujours, sa sœur surtout, Flora aidait les Mangemorts, Hestia l'Ordre, désormais les places ont été échangées et Flora qui n'a jamais été convaincue de rien est encore plus perdue. baguette  » taillée avec quelques symboles astrologiques dans le bois d'acacia qu'Ollivanders réserve aux sorciers à la magie plus subtile et délicate, sa baguette mesure vingt-huit centimètres et renferme en son cœur une plume de phénix, seule différence avec celle de sa sœur. patronus  » incapable d'en produire un. épouvantard  » le cadavre de sa sœur, lacéré par les griffes d'une louve. particularité(s)  » Flora est née avec une moitié de don de voyance, se traduisant en rêves prémonitoires incomplets et tout à fait incompréhensibles et impossibles à dénouer sans les mettre en commun avec les rêves de sa jumelle. La tradition familiale de l'astro-divination (lecture de l'avenir dans le ciel) ne leur fut jamais d'une grande aide pour calmer leurs nuits agitées, mais permirent à leur mère puis leur oncle de rapidement déceler leur don et tenter des les aider à le comprendre et à l'utiliser, les filles tentant de faire sens de leurs rêves en s'aidant des prédictions offertes par les étoiles, comme des voyants occidentaux s'aideraient des mars de cafés ou des boules de cristal.
Le 14 mai 2006, Flora a, alors qu'elle prétendait être Hestia, été mordue par un loup, devenant ainsi lycanthrope.

pensieve
المصر  (al massr) » Egypt. Du pays du Nil, la mère de Flora tenait la vie, comme le nom. Samira née Al-Massri était l’une des descendantes de la fondatrice de l’école de magie de l’Afrique de Nord, elle-même nommée Al-Massriya, littéralement l’égyptienne. L’histoire familiale, étroitement liée à celle du pays dont ils portent le nom et connue de tous les sorciers de la région, est source de fierté immense, et se traduisait notamment par un égalitarisme absolu entre filles et garçons, et par un soutien sans faille aux ambitions des premières. Née au Caire, après déjà Noor et Leïla et suivie de Kareem, c’est dans cette même école qu’elle fit ses études avant l’émigration matrimoniale et devenue britannique sur le papier, elle ne s’en sentait pas moins égyptienne le moins du monde. C’est ainsi que pour Flora et Hestia, l’arabe est la langue maternelle, au même titre que l’anglais, aussi bien écrite que parlée, souvent utilisée pour se raconter des secrets, à l’abri des oreilles paternelles comme de celles des étrangers. C’est ainsi également qu’elles ont passé nombre d’étés, sous la chaleur étouffante des rues du Caire, ne trouvant l’ombre que dans le jardin sentant bon le jasmin et l’orange de Loubna, leur jaddati (grand-mère) et Fethi, leur jaddi (grand-père). L’Égypte parfois jugée absente de leurs traits, de leur peau, est presque plus présente encore dans leur cœur que dans leurs veines, attachement plus qu’encouragé, mais même fomenté, par leur oncle maternel après le décès de leur mère.
الوردة  (al warda) » Rose. Flora n’a jamais compris le penchant de Samira pour les prénoms fleuris, mais surtout elle ne saisissait pas pourquoi, elle seule, et non sa sœur avec, en a écopé de deux ; elle a du mal à voir la force dans les plantes outre peut-être leur utilité comme ingrédient dans les potions. Elle ne voit pas les ronces et la résistance de Warda, juste la délicatesse des pétales, le temps que la rose met à éclore, la rapidité avec laquelle elle se fane. Elle voit la fragilité et en ce sens seulement elle a fini par (croire) comprendre le choix de sa mère : Hestia est la force du foyer, le feu et le pilier sur lequel on peut se reposer. Flora est l’inverse, on ne peut pas compter sur elle, elle plie sous l’effort, s’effrite, s’envole. Sa mère avait du le lire dans les cieux, à leur naissance. Ça ne lui a jamais semblé plus vrai que maintenant que le fossé se creuse entre Hestia et elle — même si elle a toujours su laquelle des deux jumelles était the good one. Flora n’a jamais tout à fait partagé l’amour des fleurs (et de la flore dans son ensemble) de sa mère et pendant longtemps d’ailleurs le jardin planté derrière le manoir Carrow lui était difficile à pénétrer, trop emplis de souvenirs. Elle leur a longtemps préféré les étoiles, mais elle trouve tout de même à aimer certaines espèces malgré tout et surtout leur montre toujours beaucoup de délicatesse de peur de les amocher, comme en hommage à sa mère. Et si Flora n’aime pas nécessairement son association à la rose, elle chérit le prénom parce qu’il lui vient de Samira, parce que c’est celui que ses grands-parents maternels utilisent aussi, et elle sourit, chaque fois qu’elle déguste chez Fortescue une glace à la pétale de rose, comme s’il s’agissait de la Mulukhiyah ou le Basbousa de sa jadda.
الحياة  (al ḥayāh) » Life. Flora a toujours eu deux cœurs, l’autre battant à l’extérieur d’elle-même, dans la poitrine de sa sœur. Sa jumelle est à ses yeux une extension d’elle-même, une autre partie d’elle, la meilleure qui plus est. Elle n'a qu'une moitié de de don de voyance, comme elle n'a qu'une moitié de vie. Flora n’a jamais eu l’occasion de se sentir seule, ou incomprise. Il n’y avait rien qu’elles ne partageaient pas, aucun secret, aucune pensée, aucun sentiment, aucune blessure non plus. Par instinct innocent de vouloir faire cesser les larmes de l’autre, mais aussi de ne pas laisser le moindre mal les séparer, les rendre différentes, dès lors que l’une se blessait, l’autre en faisait de même, spontanément, naturellement. L’habitude se transforma en nécessité absolue, en quasi-obsession dans la recherche de la symbiose entre elles : impossible de ne pas être pareilles en tout point, de ne pas tout connaître à deux, impossible que l’une fasse sans que l’autre n’imite, impossible que les doubles soient imparfaits. Par souci pratique, inspirée par des lectures un peu douteuses, l’idée de s’assurer de ce lien par un rituel magique est née ; mille recherches ont été faites, et des semaines de préparations, avant que de leurs propres mains elle ne fusionnent leurs peaux pour que chaque entaille de l’une se reproduise automatiquement chez l’autre. Flora eu l’occasion de bénir cent fois leur folie commune pour cette connexion magique qui lui permit de garder un œil sur sa jumelle partie rejoindre l’Ordre et ainsi mettre sa vie (leur vie) en danger, tandis que de son côté Hestia n’en fut que plus encouragée à la précaution, refusant de blesser sa moitié et se maudissant à chaque fois.
Flora l’a senti, presque aussi sûrement que les crocs dans son flanc, quand le lien a tremblé, ébranlant tout son être. Tant mieux : Hestia ne connaît pas la douleur et n’aura jamais de trace de ses transformations monstrueuses. Mais Flora y voit aussi la preuve indéniable de leur différence insurmontable. Elles ne seront plus jamais les mêmes.
المعرفه (al ma'erifuh) » Knowledge La soif de connaissance est pratiquement inscrite dans ses veines, héritage de cette lointaine ancêtre ayant fondée l’école de magie d’Égypte. La curiosité intellectuelle de Flora a su être toujours encouragée par sa mère, puis son oncle, mais son père également, moins présent, mais il lui semble pas peu fier malgré tout des avancées scolaires de ses filles. Leur soif de savoir est commune, et elles ont vite compris qu’elles iraient plus vite à partager leurs recherches en deux, à travailler de leur côté et à tout rassembler à la fin. C’est dans cette perspective-là, d’accroître leur fonds commun de connaissance, que les jumelles ont fait des choix de carrière différents, à la grande surprise de leur entourage (excepté leur oncle). Le but était de découvrir chacune une voie d’apprentissage différente — la médicomagie à St Mungo’s et les recherches secrètes du National Magical Research Centre au département des mystères — tout en sachant que chaque chose apprise par l’une serait révisée par l’autre, toujours. Brèves séparations pendant les journées de cours pour mieux se retrouver le soir et échanger leurs notes, comme pour se préparer, à tout moment, à échanger de place, comme elles en avaient l’habitude quand elles étaient enfants. Au final, elles n’étaient pas si loin l’une de l’autre, à explorer et chercher à comprendre la mort, l’une dans la salle lui étant dédiée en tant que langue de plomb, l’autre à la morgue de St Mungo’s.
C’est cette même curiosité, ce même besoin d’être au fait de tout, de percer tous les mystères du monde, qui les a poussées à jouer sur les deux plans, depuis Hogwarts jusqu’à présent. Sans trop se mouiller non plus, sans chercher à prendre la Marque, qui de toute façon se fait de plus en plus difficile à obtenir, elles poussaient à l’extrême la collaboration pour mieux se retourner et communiquer avec les rebelles ensuite. Peut-être était-ce aussi un peu inspiré de leur instinct si particulier, ou de leurs rêves de guerres sans fin. Elles ne sont pas aussi convaincues que les autres Carrow de la victoire incontestée du Lord et préféraient s’assurer en cas de nouveau bouleversement politique : un pied dans chaque camp, une sœur dans chaque camp.
الغراب (al ghulaab) » Crow. Carrow n’est pas un nom facile à porter, il n’inspire pas que du bien, très peu de bien à vrai dire. Même les adeptes du Lord jugeaient parfois les tristement célèbres jumeaux Carrow un peu extrêmes, un peu trop passionnés ; pour les autres, il n’est pas rare, surtout depuis leur brève gouvernance de Hogwarts que le terme “monstre” se fasse entendre. Grandir dans l’ombre de cet oncle et de cette tante exilés à cause de leur allégeance trop prononcée, ainsi que sous le poids de la réputation déjà sombre de cette famille, avait quelque chose d’étouffant en dépit des quelques fenêtres ouvertes par la famille maternelle. Les jumelles ne se reconnaissent pas dans leur oncle et dans leur tante, ni complètement dans les idéaux familiaux et encore moins dans le passif de bourreaux. Mais elles sont nées Carrow et portent le nom la tête haute malgré tout, tout aussi bien que la contraction malicieuse qui les a suivi toute leur scolarité : Crow. Paire un peu étrange aux yeux de beaucoup de leurs camarades à Hogwarts, l’air éthéré, les mouvements toujours synchronisé, le désintérêt pour les tracas adolescents, ne les ont pas aidées à se faire une place de choix. Pire encore : l’arrivée d’Amycus et Alecto à la tête de Hogwarts au début de leur deuxième année acheva la désintégration. Accusées de bénéficier d’un favoritisme pourtant en réalité à peine avéré, on les imagina d’office comme cautionnant les décrets et punitions de la direction, les iniquités, les tortures. Ce ne fut jamais le cas. Au contraire, en secret elles aidaient parfois les petits réseaux de résistance étudiante. Connaissant leur oncle et tante mieux que les autres élèves, elles avaient presque plus de raison de les craindre.

En même temps, en dépit des accusations, de la méfiance, voir de la haine, on n’osait pas le leur faire payer, ni même trop les insulter de peur justement que le népotisme ne se traduise en punition décuplée pour qui oserait toucher aux nièces des directeurs — au final personne ne saura jamais si ceux-ci auraient pris leur défense ou non. Mais tout ce qu’elles pouvaient faire était mal pris. Même les avertissements donnés presque malgré elles sous le coup de leurs prémonitions : prévenir un camarade de ne pas emprunter tel couloir, ou ne pas manger ce fruit, furent constamment ignorés pour ensuite être utilisés comme prétendue preuve de la culpabilité d’Hestia et Flora pour l’attaque de Peeves ou l’empoisonnement alimentaire qui s’en suivirent. Les jumelles prirent le rejet de leurs pairs admirablement bien, sans jamais baisser la tête ni les yeux en dépit du heurt. Elles s’avaient l’une l’autre et ça a toujours suffit. La moquerie, Crow, perdit finalement de son sens tandis qu’elles se l’appropriaient, finirent même par jouer de leur réputation pour se moquer à leur tour, inventer des prémonitions pour faire trembler les autres.
النجوم (al nujum)» Star. La spécialité de la famille de leur jedda (grand-mère maternelle) est la lecture de l'avenir dans le ciel, généralement de nuit, dans les plaines du désert au Sud de l’Egypte. Un talent qui ne leur est pas propre toutefois, qui appartient à la région du Sahara tout entière, et aux voisins moyen-orientaux également. C’est une mutation de l’astronomie moldue plus que de l’astrologie, un déchiffrage fondé sur les calculs et une foi dans les cieux comme représentation et message du Créateur. On ne s’en sert pas à tout va et rarement pour les tracas du quotidien, leur khalo (oncle maternel) ayant d’ailleurs été rabroué par Loubna une fois après avoir affirmé avoir lu sa réussite aux examens dans le mouvement d’une étoile. Les cieux doivent être réservés aux lectures d’importances pour les Hommes, à la rigueur pour une Nation seulement. Pour autant Loubna la sévère a fait une exception pour celles qu’elle nomme Warda et Zahra ; on leur a appris la technique ancestrale, sur plusieurs années, et d'innombrables essais dans ce même Sahara, et à elles on leur a conseillé de s’en servir pour déchiffrer leurs visions oniriques. L’apprentissage était plutôt réussi mais ce n’est pas une technique qui se maîtrise parfaitement, jamais. De plus, habituées à s’entraîner dans les cieux dégagés du désert, elles ont du mal à étudier le ciel nuageux et souvent aveuglé par les lumières des villes de leur Grande-Bretagne natale. Sans compter que, comme leur khalo, improvisé formateur personnel, le dit souvent, les étoiles sont capricieuses et trop peu nombreuses pour toujours révéler le futur de chacun. Les sujets de leurs cauchemars ne coïncident ainsi pas toujours avec les dispositions célestes du soir suivant.
Tout ce que Flora sait, c’est que le soir de la dernière pleine lune, il n’y avait pas d’étoiles là où elle était. Et elle leur en veut, à ces étoiles de ne pas s’être montrées, de ne pas l’avoir prévenue, de ne pas même avoir voulu être témoins de ce qui lui est arrivé.
البدر (al badr) » Full moon. Flora ne sait pas encore ce que ça veut dire, la pleine lune. Elle ne l'a pas encore vécu sa première transformation. Mais elle s'est déjà fait son idée, son opinion sur la chose. Elle n'écoute déjà que d'une oreille les informations qu'on lui donne, les conseils, les avertissements. Flora ne sait pas encore vraiment ce que ça fait d'être une louve et elle n'a pas envie de le savoir. Elle n'a pas envie de les écouter, d'accepter la réalité et encore moins de répondre à leur petits sourires, à leur accueil. Flora ne sait pas ce que ça veut dire que d'être une louve, mais elle sait une chose et c'est pour elle la seule qui importe : elle n'est plus pareille à Hestia. Elle ne souhaiterait jamais à personne et encore moins à son double chéri de vivre ce qu'elle a vécu, d'être habitée comme elle l'est par un monstre, une bête, d'être souillée par l'hybridité qu'elle voit comme une maladie. Jamais. Mais être différente d'Hestia est la pire des punitions pour elle, pire encore que la transformation, pire encore que l'idée qui la hante pourtant déjà de perdre totalement le contrôle une nuit par mois, pire encore que d'être coincée auprès de la résistance, destinée à être un imposteur pour toujours, mordue en prétendant être Hestia. Peut-être est-ce sa punition pour avoir trop joué, trop admiré sa jumelle, la voilà coincée dans sa peau. Elle n'a pas encore vécu sa première lune et pourtant elle développe déjà une haine de l'astre pour ruiner ainsi sa vie qui n'a de sens qu'avec Hestia, de la même façon, qu'elle hait la meute, dont sa louve fait malgré elle partie, bien qu'elle n'en soit pas responsable en réalité, le (nouvellement) bêta-alpha l'ayant mordue ne faisant même pas partie de l'Ordre.
الحلم (al hulm) » Dream. On ne sait pas trop d'où ça leur vient car les Carrow n'ont fait que peu de voyants à travers les siècles, et les Al-Massri n'en ont pas eu depuis des générations, pourtant les jumelles sont nées avec le don de voyance, un don qui n'est complet que lorsqu'elles sont deux. Les visions, leur viennent de temps à autres dans le sommeil, toujours en même temps, sous forme de rêves vifs et troublants dont elles se réveillaient gamines en panique et en sueur.
C'est Samira qui, la première, réalisa la présence du don et le fait que les rêves de l'une se complétaient par ceux de l'autre. Ça ne les rend pas compréhensibles pour autant ; elles n’ont à deux que le don qu'aurait seul un voyant ordinaire et en mettant leurs cauchemars en commun n'arrivent qu'au rêve complet d'un voyant lambda.
Si le travail d’interprétation a été travaillé, personne n’a trouvé de solution pour calmer leurs nuits agitées ni canaliser le don et les cauchemars sont devenus pour Flora et Hestia une habitude. Elles savent distinguer les rêves ordinaires des rêves visions, mais parfois dans la panique du réveil, elles craignent le pire. Il n’y a jamais eu qu’Hestia pour calmer efficacement Flora. Ou, tout du moins, depuis que Samira est morte, les bras de sa mère ne pouvant être remplacés que par ceux de sa sœur et elle aime à penser que l’inverse est tout aussi vrai. Toujours réveillées en même temps par leurs visions, l’habitude de se rejoindre dans le lit de l’autre est vite née, pour parler du rêve parfois, compléter la vision ensemble, ou bien pour ne pas en parler, chercher de nouveau le sommeil. Comme leur mère le faisait, elles se calment en se caressant les cheveux, geste doux qui manque à Flora les nuits où elle est seule, et elles hument ou chantent l’une pour l’autre des petits airs qui n’appartiennent qu’à elles. Elles ont des jolies voix les sœurs Carrow, bien plus proches du chant de l’hirondelle que du croassements des corbeaux, mais ça, il n’y a personne d’autre qu’elles (et leur khalo qui les a si souvent veillées) pour le savoir.


Dernière édition par Flora Carrow le Ven 17 Mai - 11:28, édité 20 fois
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biographie
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09/11/1991 — Carrow Manor, Bath
Flora arrange son petit nœud dans sa crinière brune et essuie du bout du doigt ses chaussures bien cirées par l'elfe de maison pour s'assurer qu'elles sont parfaitement propres avant que Maman ne l'appelle depuis l'intérieur de la grande bibliothèque. Juste quand la voix de Maman s'élève, le double de Flora, reproduction à l'identique — excepté le nœud d'une couleur différente dans ses cheveux coiffés de la même manière — se faufile à travers les portes entrouvertes. « C'est ton tour. » glisse Hestia dans la langue maternelle, les doigts effleurant ceux de sa jumelle avant de la laisser rentrer. Maman ne les laisse plus se faire interroger ensemble. Vous trichez, a-t-elle affirmé trop de fois à la fin de leurs séances en dépit des protestations des deux enfants. Depuis, elle les laisse lire ensemble et réviser ensemble mais : Il faut que je m'assure que vous apprenez bien toutes les deux. Ni Flora ni Hestia n'apprécient, pas tant parce qu'elles ne peuvent pas se conforter dans leurs réponses en échangeant des regards ou des signes discrets et incompréhensibles pour qui n'est pas elles, mais parce qu'elles n'aiment pas être séparées tout simplement. C'est bien Maman la première après tout qui leur répète en permanence,  Vous devez tout faire ensemble. Flora trouve que ça n'a pas de sens donc de les séparer pour quelque chose d'aussi stupide qu'un test de connaissance. « Come here habibti. » Elle s'exécute, dix petits pas de plus pour rejoindre le bureau auquel est assise Samira, ses longs cheveux aux boucles dont ses filles n'ont pas hérité lui coulant sur les épaules et la poitrine jusqu'aux hanches. « Sit down. » Ce sont généralement les seuls mots échangés en anglais, le reste de la conversation se fait en arabe, test supplémentaire pour ses petites apprenties. « Go ahead Hestia and tell me about Gamp's Law of Elemental Transfiguration. » La gamine doit retenir un gloussement, pas vraiment remarqué par Samira qui s'imagine qu'il ne s'agit que de la surprise à l'idée qu'elle poursuive la leçon en anglais. La fillette en profite pour se reprendre vite, résumer la théorie de Gamp et donner quelques exemples sur questions complémentaires de sa mère. « Bien. Et maintenant dis moi ce que tu sais sur les doxys. » Elle reste bien concentrée pendant la vingtaine de minutes qui suit, tentant d'être claire et de ne pas faire de fautes, de ne pas laisser sa langue trébucher sur les sons qu'elle ne maîtrise pas encore totalement, et puis sa mère la laisse retrouver sa jumelle pour le reste de l'après-midi. Flora sautille presque hors de la salle jusqu'au couloir où l'attend sa sœur. « Did it work? » « Like a charm. » Hestia et Flora gloussent ensemble, savourant leur victoire et la petite revanche prise sur leur mère, un court instant, avat que celle-ci ne les appelle, toujours depuis son bureau dans la bibliothèque. « Nice try habibaati! Mais la prochaine fois vous choisirez plutôt de tromper quelqu'un d'autre que la personne qui vous a donné la vie ! »

13/07/1992 — Dar al massri, Cairo, Egypt
L’oranger n’est pas très haut, si bien que les filles n’ont pas besoin de se grimper l’une l’autre pour en cueillir les fruits, même si leur technique est telle qu’elle ne fonctionnerait pas si l’une d’elle décidait de faire une pause. Quand c’est Flora qui attrape, Hestia doit tirer avec elle, sinon le fruit ne tombe pas dans le panier et c’est Flora qui reste coincée sur la pointe des pieds. Et inversement quand elles échangent de place. L’oranger n’est pas très haut mais il est perdu au milieu des autres petits arbres du jardin, et les fleurs qui y poussent et sentent l’été pour Flora, se mélangent avec celles tout aussi blanche du jasmin dont les racines s’emmêlent avec les rosiers. C’est joli, même si ça n’a rien avoir avec les jardins bien taillés, à l’anglaise. Flora tire fort très fort et Hestia tire sur sa robe pour l’aider et l’orange consent à se détacher, les deux mains encore un peu potelées se refermant autour pour la poser délicatement dans le panier, non sans l’avoir d’abord reniflée. « Celle-là elle est bien ! » « Fais voir ? Ah oui tu as raison. Pourquoi ils ne font pas de parfums à l’orange ? » « Parce que sinon on aurait envie de manger la personne qui le porte. » Flora répond d’un air savant à sa sœur qui hoche la tête aussitôt, convaincue. Elles continuent leur travail sous le soleil de fin de matinée, protégées par la crème solaire dont les a enrobées leur mère et les chapeaux de paille qui font trois fois la taille de leurs têtes. « Ouch! » Flora lâche tout quand elle entend le gémissement de douleur de sa sœur, dont le doigt a été percé par une épine de rose. Elle attrape la main de sa jumelle pour regarder avec elle la goutte de sang qui s’échappe. « Ça fait mal ? » Hestia hoche la tête, puis ouvre de grands yeux quand Flora pose son doigt sur une épine et se crée, exprès, la même entaille. « Ouch! » même le cri est jumeau. Aussitôt, Hestia prend la main de sa sœur, observe la goutte de sang et fait la moue. « Comme ça tu n’es plus seule. » fait très simplement Flora. Hestia secoue la tête, sa propre douleur déjà tout oubliée. « Mais tu as mal toi aussi maintenant…»  Flora hausse une épaule : ça n’est pas grave. « Oui mais tu as mal alors moi je pense à toi et je pense pas à ma douleur. Et quand j’ai mal aussi tu penses à moi et pas à ta douleur. » Hestia fronce un peu les sourcils, les yeux encore rivés sur la blessure de sa sœur et puis elle hoche lentement la tête. « Tu as raison. Comme ça aucune de nous n’a mal. » Et aucune d'elle n'est seule. Elles échangent un regard complice et essuient chacune leur doigt blessé sur leur robe. Hestia a raison : Flora n’a plus mal, parce que Hestia n’a plus mal. C’est aussi simple que ça. « Qu’est-ce que vous faites ?» Les jumelles sursautent d’un même geste, le genre qui n’a de cesse de surprendre et d’effrayer un peu leur pair, mais visiblement pas leur cousine. « On s’est fait mal…» elles montrent, toujours synchronisées, leurs doigts blessées. « Toutes les deux ? C’est bizarre ! »  « C’est toi qui est bizarre ! » Marwa secoue la tête d'un air désespéré. Ses parents ne l’appellent pas Marwa, mais ici elle s’appelle comme ça, comme ici Flora s’appelle Warda et Hestia est Zahra. Ça aussi c’est bizarre, mais elles sont habituées. Et ça n'est pas aussi bizarre que l'accent irlandais de Marwa. « Pourquoi t’es là ? » « Jaddati a dit qu’il fallait vous aider sinon on mangera la tarte que vendredi ! »  « N’importe quoi.» Vendredi c'est encore dans quatre jours et grand-mère leur a promis la tarte pour cet après midi. « Je pense qu’elle exagère, mais c’est pour dire : faut vous dépêcher un peu. »

23/12/1992 — Carrow Manor, Bath
Flora ne sait pas qui a inscrit les informations sur la pierre tombale fraichement plantée, mais le travail est plutôt bien fait, la calligraphie arabe joliment travaillée. Elle se demande où Papa a trouvé quelqu’un pour le faire. Elle se demande si c’est même lui qui l’a payé. Ses doigts sont entrelacés à ceux d’Hestia qui serrent si fort que ça lui ferait mal si ça n’était pas précisément ce dont elle a besoin. Cela fait trois jours qu’elle est là, mais ce n’est qu’aujourd’hui que les jumelles sont autorisées à s'y rendre, toutes vêtues de noir, les cheveux couverts par un châle. La neige tombe à petits flocons sur Bath et sa région, fond presque aussitôt qu'elle touche le sol, qu'elle ne laisse pas encore sécher, s'endurcir. La tombe est encore toute blanche et toute propre. Flora sait qu’elle devrait espérer qu’elle le reste et elle sait qu’il y a mille choses raisonnables ou non qu’elle devrait penser et souhaiter devant le marbre gravé au nom de sa mère. Mais elle n’y arrive pas. Parce qu’elle n’arrive pas à croire qu’elle est là sous la terre encore humide sur laquelle on a déposé d'autres pierres blanches afin que personne ne marche ou ne s'asseoit dessus. Elle n’arrive pas à faire coïncider cette pierre tombale avec l’image de sa mère, comme lors de la veillée elle n’arrivait pas à faire coïncider le corps sans vie recouvert de coton blanc et qu’on ne les a autorisé à voir que quelques instants avec la chaleur de celle qui les a élevées elle et sa sœur. « No. » est tout ce qu’elle trouve à dire en anglais puis arabe. Non non et encore non. Elles ont déposé des fleurs et jeté un peu d’eau sur la tombe, mélange de leurs deux traditions, de leurs deux cultures, mais non. La tombe est nettement orientée vers la Qibla, mais non. Non non, c’est une erreur, ça n’est pas Samira, ça n’est pas leur mère. Ça n’est pas possible, ça n’est pas vrai. Quand les premières larmes des jumelles se mettent à couler, une main se pose sur leurs épaules, grand et puissante, ça devrait être leur père. Mais quand elles se retournent, ça n’est que leur khalo, leur oncle arrivé il y a quatre jours avec ses parents et ses sœurs pour enterrer la défunte. Il n’y a que leur Khalo et leur Jaddo qui y sont allés à l’enterrement à proprement parler portant, avec Abram et un ami de la famille, le cercueil jusqu’au coin des terres Carrow, entourant le manoir, où la tombe a été creusée. Hestia et Flora sont restées à l’intérieur avec les femmes, étouffées dans les bras de leur Jadda. Elles ne l’ont pas beaucoup vu d’abord, leur Khalo, mais il est là maintenant et il ne les lâche plus. « Come on, let’s go. » Elles secouent la tête d’un même geste, refusent de bouger, elles ne veulent pas admettre que c’est leur mère qui est là, mais elles ne veulent pas partir et l’abandonner non plus. C’est horrible d’être abandonnées, elles ont si peur de l’être. « Yallah habibaati, on reviendra je vous le promets. Toutes les semaines, si vous voulez. » Elles reniflent et se serrent un peu plus les doigts l’une de l’autre. Mais leur Khalo tiendra sa promesse : toutes les semaines, tous les vendredi.

00/00/1996 — Hogwarts
Flora se réveille en bondissant presque de son lit, haletante, mais soulagée pourtant quand elle voit la silhouette encore allongée de Hestia juste à côté. Même si chacune a son propre lit à baldaquin aux couleurs froides de leur maison, il n’est pas rare qu’elles passent la nuit l’une à côté de l’autre, comme avant. Étrangement, pour elles qui ont précisément passé leur vie à partager tout ce qui leur appartenait, le fait de dormir dans la même pièce que trois de leurs camardes ne leur a jamais été que complètement contre-intuitif. Elles n’aiment pas ça, elles ne les connaissent pas et les autres les regardent toujours comme si chacune des jumelles était dotée d’une seconde tête — ce qui est en quelque sorte un peu vrai. Elles n’ont pas grandi avec l’habitude d’être jugées pour être une même âme dans deux corps, exceptés quelques remarques au passage et jamais méchantes d’une ou deux de leurs cousines. Pour autant, elles ne se privent pas du réconfort que c’est que de sentir l’autre respirer à côté de soi, surtout au réveil de cauchemars qui, Flora a l’impression, se font de plus en plus vifs. Déceler les visions des rêves ordinaires devient parfois difficile et l’interprétation des premières encore plus ; mais une chose est claire tout de même : les choses vont et iront mal. Pour tout le monde. « You’re okay… » murmure Hestia, visiblement réveillée par les tremblement incontrôlés de sa sœur. Elle-même n’a pas rêvé cette fois, ou elles se seraient arrachées à leur cauchemar en même temps. Alors ça n’est pas une vision. Flora pourrait en pleurer de soulagement. Les doigts de Hestia trouvent aussitôt ses cheveux avec douceur et délicatesse, elle caresse et joue jusqu’à ce que sa jumelle se calme un peu. Dans le dortoir, elles n’osent pas toujours chanter, sauf les pires nuits, mais Hestia hume ce soir pour elle un air que Flora n’a pas entendu depuis longtemps. Les paroles manquent, mais elle les connaît, c’est une vieille berceuse que leur chantait leur mère en arabe : Dors, dors, le sommeil te vient, ta mère est la lune et ton père les étoiles. Elle ne cherche pas à comprendre le choix de Hestia, elle laisse la voix de Samira emplir son esprit, les doigts de sa sœur chasser la tension de ses traits, jusqu’à se rendormir, indifférente au fait que, peut-être, leurs camarades les entendent, les voient, les jugent.

Amycus et Alecto ne les ont convoquées dans leur bureau qu’une seule et unique fois après avoir été faits directeurs. Mais il suffisait d'une fois pour que les élèves, qui soupçonnaient — d’office de par les patronymes communs — du favoritisme, pour en être enfin persuadés. Bien sûr, il ne vint à personne l'idée de s'en plaindre - à qui ? et pour quoi ? Un oncle et une tante ont bien le droit de voir leurs nièces en privé et personne ne peut prouver que cela avait trait à leur scolarité. Il pouvait tout aussi bien s’agir de prendre le thé. De même personne n'aurait pu prouver que les professeurs se forçaient à offrir une pluie d'Optimal aux jumelles, leurs travaux étant pleinement méritants.

Finalement, c'est sans népotisme aucun que les jumelles se virent distinguées. Amycus était déjà mort et Alecto partie de Hogwarts quand Flora fut nommée préfète, la lettre la désignant rapidement oubliée alors qu'au manoir Carrow le badge fut dupliqué en deux et que jamais Flora ne fit la moindre ronde sans Hestia près d'elle. Elles savent pertinemment que si ça n'était pour la tradition de parité, elles auraient sans aucun doute était toutes les deux nommées — les professeurs ayant même choisi au hasard parmi les deux, prenant simplement celle qui venait en premier par ordre alphabétique. Personne ne pouvait totalement affirmer qu'elles ne faisaient pas de bonnes préfètes en dépit de leur impopularité et personne n'essaya jamais de les séparer ni d'empêcher Hestia de porter elle aussi le badge (et elles-mêmes échangèrent de si nombreuses fois entre le vrai et le faux qu'elles ne savaient jamais laquelle des deux portaient le badge officiel sur sa poitrine).

2005 — level 9, Ministry of magic
La flammèche de la bougie lui réchauffe le bout des doigts quand elle l’effleure malgré elle, mais ce n’est pas ça qui fait brusquement manquer à Flora de lâcher l’imposant volume qu’elle a de coincé entre le bras et la poitrine. Le grognement de douleur est irrépressible, même s’il est aussitôt regretté, à cause des têtes qui se relèvent de leur bureau, ennuyées par la distraction. S’il est une salle du département où l’on est respectueux et l’on travaille en silence, c’est bien celle-ci et Flora en est plus que consciente. Elle revient à son bureau, le livre emprunté à son collègue heureusement encore dans les bras et elle s’y installe, faisant rouler son poignet blessé pour en tester les limites. Ses sourcils sont tous froncés, elle s’inquiète, et pas le moins du monde à cause de la douleur qu’elle-même ressent. Where are you, what have you done?. Flora peut presque entendre la voix de Hestia dans son esprit lui assurant doucement qu’elle va bien, que ça n’est rien, qu’elle est désolée. Flora sait que sa sœur est désolée, parce qu’elle-même l’est à chaque fois qu’elle s’érafle la peau avec son taille-plume, ou se brûle un peu par-dessus ses expériences. Pour autant Flora ne veut pas que Hestia s’excuse de lui faire partager sa douleur, de ça elle ne se plaindra jamais, au contraire. Si Hestia se blesse, elle veut le savoir. Elle n’a jamais eu plus occasion de chérir le résultat de leur rituel que depuis quelques mois. It is not bad, it is not… haram. It is how it is meant to be. You and I, always the same, always together. Elle ne sait même plus à laquelle appartenait ces mots, aux deux certainement. Toujours ensemble, elles ne le sont plus, et ça la pèse tellement, Flora, que parfois, non sans aussitôt le regretter et se fustiger intérieurement, elle se réjouit presque des petites entailles qui apparaissent, ou des entorses soudaines. Ces blessures de sa sœur que son corps reproduit par magie prouvent au moins qu’elle est en vie, même quand elle est loin d’elle. Et elle sait au moins qu’à cause de ce lien, Hestia doit faire attention à elle. Elle se masse un peu le poignet en prenant note d’y apposer plus tard un peu de glace. Pour le moment son travail l’attend.

C'est la salle du temps qui l'a d'abord fascinée, première salle à laquelle on l'avait assignée aussi, après six mois de formation théorique environ. Elle a passé des heures à faire des recherches dans celle-ci à suivre son référent et étudier les différentes horloges présentes et leur signification à la lumière de la mystérieuse cloche de cristal — tout en ne se gênant pas pour étudier aussi certains mystères des salles précédentes. Puis son apprentissage l'a conduite de la salle du savoir jusqu'à la salle de la Mort où elle se fit complètement engloutir, cherchant à comprendre le fonctionnement de la magie de la vie, la seule vraie question à laquelle toutes les recherches du département des mystères devaient répondre finalement. Elle était fière et soulagée à la fois quand c’est dans cette salle qu’on lui proposa de commencer sa carrière de titulaire. Langue-de-plomb lui convient à merveille, c’est tout ce dont elle a toujours rêvé : une vie de recherche avec un vrai but, avec des découvertes toutes plus fascinantes les unes que les autres. (Et peut-être un jour, un point de contact avec sa mère partie trop vite.) Derrière son bureau, elle peut ne faire qu’un avec son esprit curieux et perspicace, en perpétuel questionnement. Seul point sombre pour ternir tout ça, seul mais pas des moindres : l’absence de sa sœur. Déjà, ne pas suivre le même cursus était difficile, il était douloureux même de ne pas pouvoir se retourner à tout moment et la voir lui sourire, mais Flora s’est félicitée d’avoir su y faire malgré tout. Grâce à ça, elles ont pu apprendre plus de choses encore, à deux. Et Flora s’autorisait à se perdre complètement dans son travail, pourvu seulement qu’en rentrant à la maison sa sœur soit-là, aussi épuisée qu’elle, mais présente. Là, avec elle, toujours. Une ou deux fois au début, juste pour rire elles ont échangé de place, juste pour voir si elles pouvaient encore, ravies de découvrir que c’était ridicule la bêtise des autres, parce que, oui, elles pouvaient, sans jamais éveiller les soupçons de personne. Elles passaient des nuits entières à se raconter des détails inutiles de leurs journées, pour être toujours prêtes à échanger, pour rester toujours sur la même longueur d’onde, toujours les mêmes.

Et puis, leur autre jeu est parti trop loin, d’informatrice, Hestia décida de devoir faire plus. Pas par conviction, a-t-elle promis, juste par instinct : il fallait qu’elles s’impliquent plus dans l’ordre. Flora n’aurait pas eu d’utilité évidente, simple langue de plomb, mais Hestia oui. Alors c’est Hestia qui est partie, la plus forte des deux, la seule qui en était vraiment capable. Hestia l’a abandonnée. Flora sait que sur le long terme ça les sauvera peut-être, elle sait que ça ne change pas leur lien, mais elle ne peut s’empêcher de lui en vouloir quand elle se réveille seule d’un cauchemar qu’elle sait pourtant partagé. Hestia lui manque. Alors Flora se plonge d’autant plus dans son travail, dormant parfois au bureau, tant rentrer au manoir lui en est devenu insupportable. Le fait que l’on ose critiquer sa sœur, la considérer traître à son sang devant elle, la fait s’isoler d’autant plus, quand bien même elle continue ses efforts pour être bien vue des Death Eaters et en particulier sa tante. Les seuls moments où elle a l’impression de revivre sont quand elle retrouve Hestia pour leurs rapports. Ce n'est pas toujours très régulier, mais elles font de leur mieux. Il faut, encore maintenant, qu’elles soient prêtes à changer de place au moindre moment, il le faut même d’autant plus que Hestia a laissé trop de choses derrière elle et il lui faut bien pouvoir revenir de temps en temps, voir leur père et leur Khalo notamment. Il faut qu’elle puisse encore être Flora et que Flora puisse être Hestia.

14/05/2006
« J-June? » Doucement, comme soucieuse de ne pas déranger la moindre brindille, dans la nuit devenue brusquement un peu trop silencieuse à son goût, elle s’avance un peu plus dans la forêt, complètement sur ses gardes, n’osant plus hausser la voix. Elle va revenir, elle a du sentir quelque chose et elle va revenir. Mais l’idée que son odorat ait senti quelque chose d’anormal n’est pas du tout de nature à rassurer Flora. Elle a sa baguette levée haut devant elle, essaye de voir le plus loin possible, de chercher la loue qui l’accompagne, pour sa protection a-t-on dit. Son panier est déjà aussi rempli qu’il pourra l’être, elle aimerait bien retourner à la planque maintenant. Il y a un petit bruit et elle ose de nouveau élever la voix : « June? » Elle n’y voit pas grand chose, malgré la lune toute ronde dans le ciel, c’est nuageux et il n’y a aucune étoile. Elle a remarqué ça quand ils sont arrivés, ça ne lui a pas plus. En désespoir de cause, elle appelle les autres cueilleurs qui sont venus avec elle et June et ont du se répartir sur les environs. Personne ne répond. À la place elle entend quelque chose qui ressemble à un long grognement et elle n’a qu’à peine le temps de se retourner vers l’origine du bruit qu’une mâchoire pleine de dents pointues se plante dans son flanc gauche. Et puis, plus rien.

Flora ne peut plus bouger, ce n’est pas qu’elle ne sente pas son corps et ce n’est même pas qu’elle soit pétrifiée par la terreur, elle ne peut pas bouger parce que quelqu’un la maintient au sol. Non quelque chose, deux pattes poilues appartenant à ce qui, la gueule levée, hurle à en réveiller les morts. Flora entend des bruits qui se rapprochent, des pas lourds qui écrasent branches et feuilles, qui font craquer la forêt et hurler les chouettes. Des humains qui accourent et crient. Elle ne voit pas grand chose Flora, ses yeux se referment de nouveau, elle ne peut pas bouger, mais elle n’a pas envie de bouger, elle a mal, tellement mal et ses vêtements sont trempés d’un liquide chaud et poisseux qu’elle sent s’écouler d’elle. Elle a tellement mal, qu’elle ne crie pas, ne pleure pas, elle a tellement mal qu’elle veut mourir. « HESTIA? HESTIA! » Même les yeux fermés elle a l’impression que le monde tourne trop vite autour d’elle, sa respiration tremble comme le reste de son corps sous la louve, June, qui la maintient immobile, la protège quoique Flora ne s’en rende pas compte et ne la reconnaisse même pas. La seule chose qui l’intéresse avant de tomber dans l’inconscience : pourquoi l’appelle-t-on Hestia ?


Dernière édition par Flora Carrow le Sam 24 Aoû - 21:44, édité 33 fois
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Allégeance : l'Ordre jusqu'au bout.
Particularité : il était un Animagus pouvant prendre l'apparence d'un lynx canadien.
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meuh non I love you
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Le concept de ton perso est super intéressant, j'ai hâte de voir la suite flora + a howling wilderness 2223887705 . Courage pour ta fiche et enjoy ce nouveau perso \o
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THERE. SHE. IS. :suspect:

Can't wait que t'ai fini omg flora + a howling wilderness 1029237966 flora + a howling wilderness 422440023 Toujours plus de gueuserie chez les Carrow DANCE DANCE DANCE  Rebienvenue chez toi bébé flora + a howling wilderness 736882016
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J'AI PAS ENCORE LE BON COMPTE MAIS

MA SOEUR

MON LOVE

MON TOUT

TU ES SI BELLE flora + a howling wilderness 3374001651

j'ai hâte de me poser chez moi pour tout bien lire flora + a howling wilderness 1172237334 ça va être parfait comme d'habitude... tu vas mettre la barre très très haut scared hâte de te rejoindre flora + a howling wilderness 123712488
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MAIS TOI AUSSI T'ES DEJA A TON QC JPP
donnez-moi votre temps svp meuh non
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La cousine flora + a howling wilderness 736882016 flora + a howling wilderness 941336645 flora + a howling wilderness 2223887705 flora + a howling wilderness 2074697252

Je meurs déjà du début et d'une seule, je n'imagine pas quand il y aura les deux ... flora + a howling wilderness 1958205885 flora + a howling wilderness 3395727184
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Here she comes. flora + a howling wilderness 422440023 Bienvenue chez toi encore et encore et encore et encore une fois. flora + a howling wilderness 1029237966 Époustoufle nous encore, continue de sauver le canon et tous ces personnages qui méritaient mieux. flora + a howling wilderness 1958205885
Je n'ose te souhaiter bon courage, je sens que cette beauté sera bientôt terminée. hehe
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