clac. clac. clac. Les ongles de la Rowle claquent sur le bois synthétique de la petite table, brisant le silence de la pièce vide. Isaura se tient là, dans un petit appartement situé dans un quartier tranquille de Londres. Un lieu sans fioriture, loué dans la hâte, et ô combien différent des lieux habituellement fréquentés par la sorcière. Pas de grand salon huppé, de meubles de bois vernis et de hauts plafonds ensorcelés. Rien de plus qu'un salon minable, attendant à une chambre tout aussi minable. Et ne parlons pas de la salle de bain, si on peut appeler ça ainsi. Mais qu'importe. Au moins, ici, peu de chance d'être vus ou entendus par le gratin de l'aristocratie sorcière. Après tout, elle est fiancée, maintenant. Il serait bien mal avisé pour la belle héritière d'être vue en compagnie du Burke. clac. clac. clac. Elle soupire, Isaura, alors qu'elle attend. Les doigts aux ongles parfaits claquent encore et toujours.

Elle n'a pas fait les choses à moitié concernant son image, enfilant une robe noire au décolleté plongeant, laissant ses mèches blondes danser librement sur ses frêles épaules. Elle est parfaite dans le moindre détail, de son maquillage impeccable au parfum qu'elle a subtilement glissé à son cou. Elle le sait, dans les prochaines minutes, elle va faire face à son démon. Des années d'amitié qui semblaient s'être envolées. Brisée depuis que leurs destins se sont emballés. Isaura le sent au plus profond de son âme, elle le perd, le Burke. Il s'éloigne, inexorablement. Elle a beau se dire que ce n'est rien, elle ne peut s'empêcher de penser à lui, à eux. Et c'est pour cela qu'elle a demandé ce rendez-vous. Mettre les choses au clair. Pour de bon. Un soupir, puis la Rowle se sert un verre du whisky pur feu qu'elle a pris le soin d'emmener - le préféré de Dante - et le vide d'un trait. Elle ne sait pas ce que va donner ce rendez-vous. Mais elle le sait, ils doivent mettre au clair la situation, savoir si oui ou non ils sont toujours amis. En tout cas, c'est ce qu'elle essaye de se persuader.

Le début du désastre ou sa conclusion. Tu ne saurais le dire en vérité. En revanche, ce que tu sais avec sureté, c’est que tu es rongé par le pernicieux poison qu’elle a infiltré dans tes veines. Un parfait et damné mélange de jalousie, de colère et de rancune. Il te morcèle, t’obsède, te rend complètement dérangé, te fait tourner la tête jusqu’à complètement te désorienter. Tu ne penses plus qu’à cela, qu’à elle. Parce qu’elle s’est fiancée, parce qu’elle a osé promettre son éternité à un autre, un homme qui n’est pas toi. Vainement, tu essaies de te dire, que la hargne qui t’habite n’est que le fruit de ton insatisfaction, de ta frustration, comme un gosse que l’on prive subitement d’un jouet dont il ne se sépare jamais. Isaura est à toi. Elle est ton amie, ta meilleure amie et on est en train de brutalement te l’arracher. Tes émotions, généralement négatives, ont toujours été décuplé, comme la colère qui vire à la rage dévastatrice, sans que rien ne parvienne à la temporiser. Mais cette fois, tu sais que c'est pire, tu sais que ça te ronge et que lorsque cela implosera tu te perdras et tu la perdras.

Tu la perds. Tu le sens, ça te fracture les tripes, ça te rend complètement cinglé. Tu brûleras le lieu de leurs noces, tu le brûleras lui s’il le faut, mais tu te refuses de la laisser l’épouser. L’amer se fiche dans ta gorge, alors que ton regard tombe sur votre lieu de rendez-vous. Sordide. Parfait reflet de ce que votre amitié est en train de devenir. Tu recraches un ultime nuage de fumée opaline et tu l’observes se dissiper dans l’air, avant d’écraser le mégot de ta cigarette et de rentrer dans l’immeuble. Appartement 21. Désormais vos entrevues se doivent d’être dissimulées. Cette simple pensée t’arracherait presque un rire maculé par l’amer et ce qui se rapproche vaguement d’un peu de douleur. Tu ne sais même pas ce que tu fais là, à fixer cette porte au bois mourant, à accepter de n’être devenu qu’un foutu secret. Sans prendre le temps de t’annoncer, tu entres, tu t’immisces dans le dernier lieu qui n’appartient plus qu’à vous, et tu la vois. Celle qui règne en impératrice infernale sur la vague de tourments qui te hantent. « Izy. » Plus belle que jamais, toujours somptueuse, toujours parfaite. De là où tu es, tu peux sentir les effluves de son parfum, toi qui connais la moindre note composant son essence. Rapidement, l’air devient saturé, tu ne sais pas si tu dois rester ou te dépêcher de filer. Mais elle t’a manqué, elle te manque à chaque instant, même quand tu te jures que désormais tu la hais. L’azuré de ton regard met du temps avant de se détacher à contre cœur de sa carcasse maudite, pour examiner la laideur du lieu qui vous accueille. « Sympa la déco. Tu m’as fais venir ici pour me donner un aperçu de ta nouvelle vie avec ton français ? » Une vie sans toi, une vie loin de toi. Tu te mets à roder, comme une bête guettant sa proie, bien que jamais tu ne pourrais lui faire le moindre mal. Elle le sait. Du moins physiquement, tes mots, eux, ont toujours été plongé dans un acide tout droit venu du schéol. « Toutes mes félicitations d’ailleurs, ma sœur s’est empressée de m’apprendre la nouvelle. » Tu ne l'as même pas appris par elle. T’en penses pas le moindre mot, tu ne leur souhaites que du malheur s’ils parviennent un jour jusqu’à l’autel. Une vie teintée par l’horreur.

Au fond, elle l'a toujours su. Dès le premier instant où leurs regards se sont croisés, elle a vu au fond se ses prunelles la noirceur du démon. Des yeux insondables, aussi profonds qu'un gouffre sans fin. Des yeux d'un bleu sombre, celui des océans déchainés par les tempêtes. Elle n'a jamais rien ignoré des sombres abysses qui habitent l'esprit du Burke. Tel le grand méchant loup des histoires, celui dont on dit de se méfier, de ne pas approcher. Mais qu'importe. Elle n'a eu qu'à plonger son regard dans le sien, pour se voir attirée comme par un aimant. Elle a plongé, Isaura. Littéralement. Aussi tôt happée comme dans le courant d'une rivière. Incapable de résister. Encore faudrait-il qu'elle ait tenté. Mais elle n'a jamais ne serait-ce qu'essayer d'y résister. C'est tête la première, qu'elle a plongé.

Droit dans la gueule du loup.

Il l'avait toujours fascinée. Et encore aujourd'hui, Isaura ne peut qu'admirer son intelligence et sa maitrise des arcanes les plus sombres de la magie. Comme elle, il place la magie et les potions au rang d'art, et pas simplement comme un simple outil pratique. Il voit la beauté dans les vapeurs d'un chaudron. Ensemble, ils partagent cette passion. En lui, elle a trouvé un égal. Enfin un homme qui ne la voit pas juste comme une poupée sans âme, tout juste bonne à être arborée en trophée. Dans ces yeux, elle ne se sent pas seulement comme la princesse des Rowle. Petite poupée couronnée, née pour servir les intérêts du clan. Et en porter l'étendard.  Non. Avec lui, elle se sait une femme intelligente, capable de bien plus que d'être belle.

Et pourtant.

Quelque chose s'est fissuré. C'est quelque chose d'à peine perceptible. Mais elle le sent. Et alors qu'un peu plus tôt, on lui a annoncé ses futures fiançailles, Isaura ne sent que trop bien que la fissure pourrait encore s'agrandir. Et tout détruire. « Izy. » Izy. Le nom résonne dans les oreilles d'Isaura. Ce surnom, elle l'a tant de fois entendu. C'est un peu leur secret, leur point de ralliement. Un simple ensemble de lettres, synonyme de tant de choses inavouées. Mais elle ne saurait dire pourquoi, elle sent que quelque chose est différent. Peut-être est-ce une intonation, un souffle. Un rien. Mais elle le sent, quelque chose cloche dans ce simple mot, pourtant si habituel entre les lèvres de Dante. Un surnom qu'elle a entendu maintes et maintes fois. « Sympa la déco. Tu m’as fais venir ici pour me donner un aperçu de ta nouvelle vie avec ton français ? »

Ton français.

La flèche est tirée. Une précision redoutable. Une flèche dentelée, trempée dans l'acide. Prête à atteindre sa cible, en plein dans le cœur de la Rowle. « Toutes mes félicitations d’ailleurs, ma sœur s’est empressée de m’apprendre la nouvelle. » Et une nouvelle flèche. Tout aussi juste. Comme bien souvent, les mots de Dante sont durs tel de l'acier chauffé à blanc. Et aussi tranchants. Un instant, Isaura reste interdite. Elle ne s'attendait pas à ce que Dante soit au courant, et encore moins à ce qu'il lui balance en pleine figure. Neith, tu vas me le payer. Elle sourit, Isaura. Un sourire léger, presque amusé. Elle ne répond pas tout de suite, prenant le temps de servir deux verres de whisky. D'un coup de baguette, elle fait glisser l'un des verres vers Dante, puis se saisit du deuxième. « Les bonnes nouvelles vont vite, à ce que je vois. » Le "bonne nouvelle" est volontairement appuyé, évidement. Après tout, elle aussi sait jouer des mots. « Oui. Je vais me marier, il est vrai. Mes parents m'ont trouvé un parti on ne peut plus intéressant. On trinque ? » lance-t-elle, levant son verre avant d'en boire une gorgée. « Je pars en France très bientôt, mon fiancé possède une demeure magnifique à Paris, il me tarde de m'y installer. C'est tout ce dont j'ai toujours rêvé. » Des mots destinés à faire mal. Elle ne sait faire que ça, Isaura. Attaquer pour mieux se protéger. Blesser pour ne pas être blessée. Telle une vipère mordant son ennemi, pour mieux distiller son mortel venin. Par Merlin, s'il savait à quel point ces mots ne sont que chimères. Des mensonges dont elle-même tente de se persuader qu'ils sont vrais.

Tu la hais.
À cet instant, tu la hais plus que jamais.
Elle te fait ressentir des émotions que tu n’avais jamais ne serait-ce qu’imaginé et pour cela tu ne peux que la détester. Parce que tu n’as jamais été le genre d’hommes à s’encombrer de sentiments gênants. La haine t’a toujours sailli, elle t’a toujours suffi. C’est ce qu’on t’a appris à faire, détester, rejeter, briser. C’est comme cela que l’on t’a élevé, pour fracasser, pour pulvériser, pour dévaster. Alors, tu mourrais plutôt que de l’avouer, mais chaque fois que tu l’imagines avec lui, t’as le cœur qui chavire. T’as juste l’impression de te noyer, parce que tu l’as sens t’échapper, emporter par une vague, lorsque toi, tu manques de te morceler contre les rochers. Cela fait des années que tu l’as laissé intégrer ta destinée. Ton amie. Ta meilleure amie. Une exception. Ton exception.
De fait, c’est sans doute plus simple pour toi de te dire que tu n’agis que par simple égoïsme. Il est plus aisé de penser que les sensations abrasives qui oppressent ton cœur ne sont que le reflet de ton pur égocentrisme. Elle avait un statut unique, l’un de ceux que tu n’as jamais offert à personne, seulement à elle. Une place de choix dans les ténèbres de tes enfers, là où elle devait être la seule à trôner. Mais elle quitte son roi pour le bouffon. Elle préfère la platitude de l’Eden, au brasier passionné des enfers. Voilà pourquoi elle est prête à vous sacrifier, pour une vie d’ennui dans son paradis gris.
Alors, oui, tu la hais.

« Les bonnes nouvelles vont vite, à ce que je vois. » Tu qualifierais la nouvelle de risible, méprisable, pitoyable, mais certainement pas de bonne. Tu voudrais qu’elle cesse de sourire, que ses lippes se brisent sous la tristesse à la simple idée de te quitter pour l’épouser. Pourtant, le masque de la poupée n’est frappé que par un parfait ravissement. Une joie qui suffit à te retourner l’estomac. Tu sens ta rage monter, lentement empoisonner le carmin de tes veines, infecté tes pensées. « Oui. Je vais me marier, il est vrai. Mes parents m'ont trouvé un parti on ne peut plus intéressant. On trinque ? » L’incendie fait rage dans tes prunelles, les flammes caressent doucement tes iris, pour ne faire d’elle qu’un tas de cendres. Elle se joue de toi, tu la connais assez pour entendre dans la moindre de ses syllabes l’écho de la provocation. « Je pars en France très bientôt, mon fiancé possède une demeure magnifique à Paris, il me tarde de m'y installer. C'est tout ce dont j'ai toujours rêvé. » Des rêves que tu pensais plus grands, des ambitions que tu croyais sans limites. Pourtant, elle est prête à tout sacrifier pour une minable existence aux côtés d’un homme qui ne pourra jamais lui offrir ce que toi tu pourrais lui donner. T’es simplement pas prêt. Pas prêt à t’engager, pas prête à lui avouer ce que t’as toi-même du mal à exprimer. Qu’elle n’est pas qu’une amie. Qu’elle est plus, qu’elle sera toujours plus. Qu’elle te tue, lentement, cruellement. « C’est pour ça que tu m’as fait venir dans ce taudis ? Tu sais Isaura, j’aurai pu simplement passer au manoir Rowle, nous sommes amis. Mais tu désirais certainement un peu d’intimité avant te tirer. Je dois en conclure que je te manque ? » Sans la regarder, tu t’empares du verre, les parois transparentes laissant apparaître l’ambre de ton alcool préféré. Elle n’a pas oublié. « Oh mais je trinque à l’insipide vie qui t’attend désormais, dans ta magnifique demeure où tu feras guise d’objet comme tu l’as toujours rêvé. À toi, Izzy. Ou plutôt, à vous, puissiez-vous être le plus heureux de tous les couples. » Un léger rire moqueur accompagne le vice de tes palabres, avant que tu ne laisses glisser le liquide alcoolisé le long de ta trachée. Tu préfères boire que de continuer à l’écouter déblatérer de telles insanités. « Je préfère te féliciter aujourd’hui puisque je ne compte évidemment pas me rendre à ta ridicule petite sauterie. » Plutôt crever que d’y aller. Tu serais capable de te jeter sur le marié pour lui faire passer l’envie de simplement dire oui. Négligemment, t’adosses au mur, en la toisant. « Tu ne m’en voudras pas n’est-ce pas ? Ce dont tu rêves se trouve par-delà la mer, ma présence n’est donc pas vraiment nécessaire. » Traitresse. Messaline ressuscitée. Tu maudis leur union impie.

«  C’est pour ça que tu m’as fait venir dans ce taudis ? Tu sais Isaura, j’aurai pu simplement passer au manoir Rowle, nous sommes amis. Mais tu désirais certainement un peu d’intimité avant te tirer. Je dois en conclure que je te manque ? » Lui manquer ? Ben voyons. Que croit-il donc ? Et pourtant, alors que les mots de Dante frappent à nouveau, Isaura sent ses entrailles se tordre. Mais elle se contente d'arquer un sourcil d'un air amusé alors que le Burke lève son verre. « Oh mais je trinque à l’insipide vie qui t’attend désormais, dans ta magnifique demeure où tu feras guise d’objet comme tu l’as toujours rêvé. À toi, Izzy. Ou plutôt, à vous, puissiez-vous être le plus heureux de tous les couples. » Être heureuse ? Elle y compte bien, Isaura. Elle n'est pas différente des autres petites filles, celles qui grandissent en rêvant au prince charmant sur son cheval blanc. Et c'est précisément ce destin qui l'attend. Et non pas le grand méchant. « Je préfère te féliciter aujourd’hui puisque je ne compte évidemment pas me rendre à ta ridicule petite sauterie. Tu ne m’en voudras pas n’est-ce pas ? Ce dont tu rêves se trouve par-delà la mer, ma présence n’est donc pas vraiment nécessaire. »

Ils sont tels deux joueurs d'échecs, l'un après l'autre, ils avancent leurs pions. Bien décidés à faire ployer l'adversaire, qu'importe le prix. Elle est la virginale reine blanche contre le roi aussi noir que les ténèbres qui le hantent. Et ils jouent. Encore et toujours, ils se jouent l'un de l'autre. De coups bas en coups bas, de mots en mots. Où plutôt de mots en maux. Et pourtant, sur leurs visages, pas la moindre trace d'émotion. Mais quoi de plus normal ? Isaura s'était toujours targuée d'être maitresse de ses émotions à tout instant. Elle avait après tout appris à refouler la moindre démonstration d'émotions.

Ne tape pas du pied, Isaura.
Ne crie pas, Isaura.
Ne tremble pas, Isaura.
Ne pleure pas, Isaura.
Ne montre rien, Isaura.

Les injonctions lui avaient été répétées encore et encore, modelant son esprit d'enfant jusqu'à en briser la moindre démonstration spontanée d'émotion. Elle ne devait rien montrer. Ne rien dévoiler. C'était qu'étaient élevés les jeunes sorciers de bonnes familles. Dans ces milieux, on ne sait que trop bien à quel point  la maitrise de soi est une arme, une force plus que nécessaire pour grandir au sein de ce nid de vipères. Mais elle ne peut que le reconnaître, il est difficile parfois de rester stoïque face au Burke. Il est aussi fort qu'elle à ce jeu-là, elle le sait. Elle se lève et s'approche de Burke, se saisissant de son verre pour en servir une nouvelle rasade à Dante ainsi qu'à elle même. « Servir d'objet, tu crois vraiment ça ? » Malgré elle, les mots de Dante s'entrechoquent dans son esprit, en parfait écho avec les propres angoisses qui parfois venaient hanter ses propres pensées. « Tu me connais bien mal, si tu crois que ma vie se limitera à celle d'un simple trophée.  De la part de quelqu'un qui a toujours considéré les femmes comme de simples proies tout juste bonnes à remplir ton tableau de chasse, je trouve cela particulièrement gonflé. » Elle sourit, venant s'appuyer contre le mur à côté de lui. « Alors comme ça, tu crois que tu me manques, Dante ? Tu sais ce que moi je crois ? » Elle porte le verre à ses lèvres, buvant une légère gorgée avant de s'approcher un peu plus de Dante, approchant ses lèvres de son oreille pour lui murmurer ses paroles assassines. « Je crois que c'est moi qui te manque, Dante. La vérité, c'est que tu crèves de jalousie à l'idée que je parte avec lui. Ta laissant seul et abandonné. » Un nouveau coup porté par la reine, suffisant pour faire ployer le roi ? Rien n'est moins sûr, mais c'est de bonne guerre. Pourtant, derrière l'assurance de façade, les mots de Dante ne cessent de s'entrechoquer comme un écho. Mais qu'importe. Elle ne peut ployer, pas devant lui. Jamais.