BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 Herbal tea and pregnancy (Molly)

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herbal tea and pregnancy - @molly weasley
(début septembre) Il tourne dans son lit depuis des heures. C’est loin d’être une première pour lui, de courser ainsi le sommeil en vain, mais ça n’en est pas moins crispant pour autant. Il a trop de choses en tête. Ça fait un peu plus de deux semaines qu’il a appris que Sinead est enceinte de lui. Deux semaines au cours desquelles il a tenu sa langue sauf la première nuit où il a révélé le pot aux roses à Winston, Winston qui lui a promis de se taire et qui, pour ce que George en sait, a jusqu'ici tenu sa promesse. Il est donc toujours seul avec son secret, pour ainsi dire. Il pourrait en discuter avec la principale concernée, évidemment. Parler avec Sinead. Il y a de ça un peu plus de deux semaines, d’ailleurs, c’est ce qu’il aurait fait.

Avant cette grossesse, au lieu de s’énerver ainsi seul dans sa chambre, il aurait transplané depuis un moment jusqu’au Tempest. Pour voir Sinead. Peut-être pour coucher avec elle. Surtout pour ne pas être seul.
C’est dangereux pour lui, d’être seul. Il ne constitue une bonne compagnie pour personne, George, lui-même compris dans le lot. Trop de ténèbres qui s’agglutinent autour de lui, trop de tensions dans son corps, trop de mauvaises pensées qui tournent sa tête.
C’est un dilemme permanent qui se joue en lui depuis la mort de Fred : l’envie (le besoin, en fait) de solitude, stupidement mêlée à la crainte viscérale d’être abandonné au chaos qui oeuvre sans pitié en lui, menaçant de le détruire tout entier.

D’un geste las, il repousse les couvertures de son lit, le regard rivé au plafond. La pièce est pleine d’ombres et George jurerait qu’elle s’incline toutes sur lui, l’enrobant, l’étouffant. Il a chaud puis froid. Il grimace, se redresse sur son lit. D’une main il malaxe sa nuque un peu moite. Il reste un moment ainsi, assis, à regarder devant lui. Il est fatigué, son corps exige de lui qu’il lui accorde du repos, mais il ne parviens pas à contenir l’espèce de tornade qui sévit à l’intérieur de sa tête.

Au bout de quelques instants d’immobilité, il fait basculer ses longues jambes sur le côté du lit avant de se lever sans un mot ni bruit. Il ne prend même pas la peine d’éclairer correctement la pièce. Son regard s’est suffisamment habitué à l’obscurité pour lui permettre de distinguer ce qu’il a besoin de distinguer. Il se contente d’attraper un gilet qu’il enfile par dessus son tee-shirt et il reste en bas de pyjama pour le reste, se contentant de glisser ses pieds dans une paire de chaussettes.

Il n’entend pas aller bien loin, pas pour l’instant du moins. Juste se balader dans le manoir, peut-être se préparer une tisane. Pour se faire il attrape sa baguette dans un geste quasi-conditionné. Il ne va plus nul part sans elle. La situation exige de lui ce genre de précaution, même dans des moments pareils, ou aucun danger réel n’est sensé le guetter.

C’est sans bruit qu’il se faufile donc en quelques minutes hors de sa chambre, refermant doucement la porte derrière lui. Il tend l’oreille en commençant à progresser dans le manoir. Il ne perçoit aucun bruit si ce n’est celui, très affaibli, de ses propres pas. Il est visiblement le seul à souffrir d’insomnie, ou du moins le seul à errer dans la planque comme une espèce de fantôme dégingandé. Il doit avoir l’air à l’ouest avec ses yeux fortement cernés et sa tignasse rousse en pagaille, mais il s’en moque pas mal. Il a d’autres préoccupations que son apparence et ce qu’elle peut bien vouloir dire de lui. Sa main droite refermée sur sa baguette, il enfonce l’autre dans l’une des poches de son pantalon de pyjama. D’un « Lumos » il illumine le bout de la baguette, histoire de voir plus facilement où il va sans pour autant illuminer tout le manoir.

Ses pas le conduisent jusqu’à la grande cuisine où il n’est pas surpris de ne découvrir personne. Un coup d’oeil à l’horloge murale lui révèle qu’il est trois heures du matin. Merveilleux. Une grimace tord le visage de George alors qu’il illumine largement la pièce, estimant qu’il ne troublera le sommeil de personne dans cette pièce située à bonne distance des chambres. Après cela, il se met au boulot, entamant la préparation d’une tisane à la camomille. Il agite sa baguette, à moitié concentré sur ses gestes et sur la magie qu’il déploie. Ses pensées se dérobent pour revenir s’enrouler autour de la cause principale de son insomnie.

Le bébé que porte Sinead.
Son bébé à lui.
Il déglutis, le coeur battant. Qu’est-ce qu’il est sensé faire de ça, de cette grossesse ? Il ne peut pas gérer ça. Il ne parviens même pas à en parler. Ce n’est pas…
Un gros vacarme l’arrache à ses pensées. La bouilloire viens de tomber lourdement, dispersant son infusion sur le sol. Un juron très audible s’échappe de la bouche de George et il commence à s’agiter histoire de remettre de l’ordre dans ce bordel, s’accroupissant sur le sol et tournant le dos à la porte.
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Molly Weasley
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Molly Weasley
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septembre 2007 w/ @george weasley
Tu peines à te rappeler ta dernière nuit complète. Cela fait-il trois ans ? Quatre ? Dix. Tu as perdu le compte à force d'enchaîner ces nuits à te retourner, à compter les heures avant qu'il ne soit décent de sortir du lit. Épuisée, lasse de ces nuits à repasser, à imaginer votre vie telle qu'elle devrait être et à tenter de la toucher du bout des doigts. Souvent, tu fermes les yeux, et serre fort tes paupières pour essayer de ressentir une fois de plus les derniers instants de bonheur. Vos repas au Terrier, les rires de tes enfants, les baisers d'Arthur. Tout autant de moments anodins, mais que tu voudrais revivre à tout prix. Tu donnerais tout pour cuisiner à nouveau pour tous tes enfants, pour entendre le rire de Fred et lui crier dessus pour une bêtise qu'il n'aurait faite. Arthur est à la Fawkes tandis que tu es au manoir St-James pour quelques jours. Sa présence te manque, et même si votre relation n'est pas au beau fixe, ne pas l'avoir à tes côtés la nuit ne fait qu'empirer ton insomnie. Lassée de chercher un sommeil qui ne viendra pas, tu décides de quitter ta chambre. Enfilant une robe de chambre abîmée au-dessus de ton pyjama. Tu évites volontairement le miroir de ta coiffeuse, pour ne pas croiser ton reflet fané. Aujourd'hui, le miroir ne montre plus l'image de cette femme aux joues rebondies et aux yeux aussi flamboyants que ses cheveux. Le gris a terni tes cheveux, et les épreuves ont creusé ton visage, te donnant l'air bien plus âgée que tu ne l'es actuellement. Tu ne rejettes pas cette apparence, tu n'as jamais été du genre superficielle. Mais croiser ton image te renvoie aux causes de cette déchéance, et tu n'as guère besoin d'y songer plus. Ces pensées hantent déjà tes nuits.

Tu traverses le manoir, oppressant de silence pour aller dehors. Tu aimes sentir le froid sur ton visage pour réfléchir. St-James est devenu le foyer de bien des membres de l'ordre, comme la Fawkes est devenu le tient, mais rien ne remplacera jamais le Terrier et ses murs bariolés et ses chaises dépareillées. Autant de détails propres à votre famille, qui te manquent affreusement. Un bruit te sort de tes pensées, et tu te précipites vers la cuisine, tant pis pour ta marche méditative. Tu pousses la porte de la pièces, surprise d'y trouver âme qui vive. Ou plutôt qui survit. Tant bien que mal, en nettoyant frénétiquement l'eau qu'a répandu la bouilloire. « George ! » Tu t'agenouille à ses côtés pour l'aider, et alors que vos regards se croisent, tu comprends que quelque chose ne va pas. Est-ce ton instinct maternel ? Peut-être. Tu n'en sais rien, alors que ta relation avec tes enfants s'étoilent, tu peines à ton considérer comme une bonne mère. N'est-elle pas supposé protéger ses enfants et non les enterrer après tout ? Tu prends le visage de ton fils entre tes mains, indifférente à l'infusion qui mouille ta robe de chambre.  « Mon chéri, que se passe-t-il ? » Tu ne t'en rends pas compte, mais tu lui parles comme tu lui parlais quand il était enfant. Car c'est ce qu'il sera toujours, quoi qu'on en dise.

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Dernière édition par Molly Weasley le Jeu 11 Nov - 10:22, édité 2 fois
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herbal tea and pregnancy - @molly weasley
D’agenouillé, il finit genoux à terre. C’est tout juste s’il s’en soucie, occupé à éponger tant bien que mal le sol avec un bout de chiffon déniché à la va-vite. Dans sa tête c’est le bordel et ça n’a pas grand chose à voir avec le petit drame qui se joue dans la cuisine. Ce n’est jamais qu’une infusion et un sol trempé. L’eau, ça sèche. Le bourdonnement qui empli sa tête et le fait grimacer n’a rien à voir avec tout ça. Il n’a même pas entendu sa mère entrer dans la pièce et il sursaute quand elle l’appelle par son prénom. L'air un peu hébété, les yeux grands ouverts, il lève la tête vers sa mère, la découvrant agenouillée auprès de lui. Il en reste bête, immobile. Il cesse d’éponger le sol, le chiffon abandonné trempé sous ses doigts.

Son regard croise celui de sa mère et quelque chose se passe. George se mord la lèvre et sent les larmes lui monter aux yeux d’un coup. Il ne sait pas à quoi c’est dû. Il ne pleurs pas tant que ça, même depuis que sa vie est pour ainsi dire partie en lambeaux. Même le jour où Fred est mort, il n’a pas craqué à la vue de tous. Il était pale comme la mort ce jour-là, l’air à moitié en vie lui-même, mais les larmes n’ont empli ses yeux et dévalé ses joues qu’une fois sa chambre vide et triste regagnée.

Il n’aime pas pleurer. Ça lui paraît si vain. Plus encore, il n’aime pas pleurer devant les autres, sa mère comprise dans le lot. Qu’importe qu’il n’y ait aucun jugement dans son regard inquiet et saturé d’amour maternel. Franchement… Il ne sait même pas pourquoi il craque tout à coup. Ça doit être lié à l’espèce de connexion établie brusquement entre sa mère et lui. Histoire de parfaire le tout, elle prend son visage entre ses mains et il sent pour de bon les digues céder en lui. Bon sang. Sa mère s’adresse à lui comme à un enfant et il a envie de s’abandonner à ça. A ce fragment d’enfance. Il a envie de fondre complètement en larmes car rien ne va. Rien ne va depuis vraiment très longtemps.

Il ouvre la bouche pour parler, mais rien ne sort. Il reste comme ça quelques secondes avant de secouer légèrement la tête et de dégager un peu brusquement son visage des mains de sa mère. « Maman.. » D’une pression de ses mains sur le sol humide, il se redresse sur ses jambes qu’il trouve bien instables soudain. Son bas de pyjama est complètement trempé à ce stade et il est secoué d’un frisson, mais là encore ça n’a pas grand chose à voir avec le fait de porter des vêtements arrosés d’eau. Le froid qui l'enrobe trouve sa source ailleurs. Il noue ses bras sur son torse, resserrant un peu les côtés de son gilet sur lui. « Je suis.. » Sa voix est chevrotante. Mentalement, il s’injective. Il exige de lui-même qu’il se ressaisisse. Ça ne va pas. Il n’a pas besoin de porter les mains à ses joues pour deviner qu’elles sont devenues humides. Il pleure pour de bon, en silence. Il secoue la tête, comme pour interrompre le processus, mais évidemment rien n’y fait. « Je suis fatigué » qu’il lâche d’une voix étranglée. Il se force à regarder sa mère, mais ses yeux restent fuyants. Pas vraiment de gêne, même s’il n’est pas bien fier dans l’immédiat. Sa fierté n’est pas sa priorité en cet instant. Il a surtout peur de ce que son regard peut bien laisser entrevoir. Peur d’en montrer trop, sans même aligner de mots. Il protège toujours sa mère, qu’elle en ait conscience ou non. Elle n’a pas à moitié idée de toutes les pensées macabres qui pullulent dans sa tête et il a besoin que cela reste ainsi. Ce qu'elle ignore ne peut pas lui faire davantage de mal. « Je suis vraiment fatigué. » Qu’il rajoute, comme pour rendre cette parade plus crédible. Il ne s’imagine capable de convaincre personne dans l’immédiat, néanmoins, sa mère encore moins que les autres.  Son état de trouble actuel ne trompe pas. Il est épuisé, soit, mais il y a plus que ça.
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septembre 2007 w/ @george weasley
Elle est étrange cette nuit. À la croisée des chemins et des émotions. À la croisée des souvenirs et du temps qui s'écoule. Ton fils qui s'écroule face à toi, et dont les sanglots résonnent comme les cris de l'enfant qu'il fut. Ces pleurs qui viennent poignarder ta poitrine de mère. Ces pleurs qui te rappellent la vie et la mort. Te ramenant aux plus heureux comme aux plus douloureux des souvenirs. Il y a les pleurs du nouveau-né qui symbolise cette nouvelle vie qui commence. Et il y a les lourds sanglots de celui qui comprend que de vie il n'y en a plus. Que ton fils, ton frère ne reviendra plus. Des années auparavant, ce sont deux enfants que tu as porté, n'imaginant pas un jour les voir séparés.

Des jumeaux. Tu te rappelles encore ta stupeur quand on t'a annoncé ce qui se tramait au creux de toi. Deux enfants. Deux fois un. Deux âmes logées en toi. Tu as eu peur tout d'abord, de ne pas leur donner une même dose d'amour, de ne pas réussir à les élever de la même façon, de ne pas être à la hauteur de ce cadeau de la vie. Puis, à peine tes yeux s'étaient posés sur ces deux êtres, tu as compris. L'amour ne se divise pas, il se multiplie. Tu as vu deux êtres humains liés par quelque chose de bien plus puissant que leur ressemblance, mais totalement indépendants l'un de l'autre. Et les voir grandir fut une source de bonheur infinie, et aussi de stress il faut bien l'avouer, car de tes sept enfants, ils furent bien les plus turbulents. Tu ne comptes plus les lettre de Poudlard reçues ou les objets cassés. Merlin sait qu'aujourd'hui tu donnerais tout pour recevoir à nouveau une lettre indiquant une énième bêtise de tes fils.

Quand on voit des jumeaux, on a tendance à s'imaginer qu'ils pensent et agissent de la même façon. D'apparence, si on ne fait pas attention aux détails, on voit deux personnalités identiques. Pourtant ils sont si différentes, avec chacun une personnalité propre. Souvent, tu imagines comment aurait réagit Fred s'il avait survécu et George non. Comment il aurait vécu son deuil, et s'il serait parvenu à avancer sans sa moitié. Difficile d'imaginer si Fred se serait écroulé comme George face à toi. Quand il se lève et se dresse face à toi, malgré le fait qu'il te dépasse de plus d'une tête, tu as l'impression de voir un enfant. Aussi vulnérable que celui qui vient honteusement t'annoncer qu'il a fait pipi au lit. Le voir devant toi avec son pyjama trempé te rappelle cela, pourtant c'est un homme et non un enfant. Mais ton enfant. Tu te refuses à craquer, pas devant lui. Parce que de mère tu dois garder la stature et la force, pour qu'il puisse y puiser la sienne quitte à la vider. Je suis fatigué qu'il répète, chevrotant, vulnérable. Aussi, ton réflexe est de le traiter comme un enfant, parce qu'actuellement toutes tes chairs de hurlent que c'est ce dont il a besoin : sa maman. Est-ce ta nostalgie qui parle ou ton instinct maternel qui parle ? Qu'importe.

D'un coup de baguette, tu nettoies l'eau qui s'étale sur le sol. Tu poses ensuite tes mains sur les épaules, pour le guider vers la chaise. « Assieds-toi mon ange. » D'un autre geste de ta baguette magique, tu guide le plait vers la casserole afin de le faire chauffer, puis d'y ajouter des carrés de chocolat, et bien sûr un nuage de crème. Comme quand ils étaient petits. Bien entendu, tu y ajoutera la touche finale : quelques chamallow et un zeste de cannelle. Ta boisson signature, celle des gouters d'hiver et des rires d'enfants. Tu en es sûre, c'est de ça dont George a besoin maintenant. Tu verses la boisson devant lui, et le fumet délicat du chocolat embaume la pièce. Te ramenant l'espace d'un instant dans la cuisine du terrier, avec ses chaises disparates et sa vaisselle hétéroclite. "Ça va aller." Les mots d'une mère quand son enfant s'éveille de cauchemars. Les mots d'une mère pour son enfant qui a peur du noir. « Je suis là. Je serais toujours là. »

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herbal tea and pregnancy - @molly weasley
Sa mère pose ses mains sur ses épaules et il la laisse le guider jusqu’à une chaise, marquant juste une pause le temps de récupérer sa baguette personnelle et de jeter un sort rapide pour sécher son pantalon de pyjama. Nul besoin de rester trempé s’il peut l’éviter. Ça ne réussi vraiment qu’à ajouter au pathétique de la situation. Une fois au sec, il s’assoit docilement et profite que sa mère lui tourne le dos pour frotter ses yeux rougis et essayer de se redonner une tête un peu plus composée. Sa mère est occupée dans la préparation de ce qu’il soupçonne à raison d’être son chocolat chaud signature. Pas sûr que ça suffise à dessiner un sourire sur les lèvres de George (il aimerait bien pourtant), mais il ne crachera pas sur la boisson quoi qu’il en soit.

Il essaie de se focaliser sur l’odeur familière, comme surgie de son passé. Il tâche de s’envelopper dans cette sensation comme d’une couverture, mais ça ne prend pas tout à fait. Il n’arrive jamais à se réfugier ainsi dans ce qu’il peut convoquer de plus doux et de plus rassurant. Trop de pénombre dans sa tête, trop du moins pour qu’un parfum de chocolat et d’enfance n’y impose la lumière. Il a la tête lourde et le sentiment d’être lesté de poids. Il fait cliqueter ses ongles sur le bois de la table, essaie de ravaler l’épaisse boule coincée dans sa gorge. Il faut qu’il parle. Qu’il discute avec quelqu’un. Qu’il mette des mots sur la pagaille innommable qui règne dans sa tête. Il sait qu’il a besoin de ça, que ça n’a rien de sain à ce stade de garder tous ses problèmes cadenassés en lui. Ça reste difficile cependant. Il est en proie à ce dilemme (parler ou ne pas parler) quand sa mère reviens vers lui et verse la boisson fumante sous ses yeux. George se force à lui adresser un sourire, ou tout du moins quelque chose qui y ressemble vaguement. « Merci » qu’il parviens à lui répondre d’une voix plus sûre, moins chevrotante et étranglée. Au moins ne pleure-t’il plus. Un maigre progrès, mais un progrès malgré tout. Cessant de marteler la table, il occupe ses deux mains en entourant la tasse de ses doigts, laissant la chaleur remonter dans son corps.

Parler ou ne pas parler. Il hésite, regarde sa mère puis baisse les yeux, avant de la regarder à nouveau. Nul doute qu’elle devine son indécision (il ne fait pas mine de vraiment la cacher et quand bien même, elle flairerait sans doute l’entourloupe malgré tout). Il ne lui laisse pas le temps de l’interroger cependant, de peur que ce soit pire. Au prix d’un effort et avec l’impression de projeter son corps dans le vide, il se résout à rouvrir la bouche. « Il faut que je te parle de quelque chose. Quelque chose d’important. » Il resserre sa prise sur sa tasse, se refuse à en prendre une première gorgée. Il veut d’abord aller au bout de sa confidence. Le chocolat constituera sa récompense. Il baisse à nouveau la tête, les yeux. Haut les coeurs, Weasley. Et puis il lâche la cause principale de son insomnie, la vérité qu’il n’a avoué qu’à une seule personne jusqu’ici. « Sinead Bullstrong est enceinte » ouch. Il a parlé un peu vite, la tête baissée. Il se redresse, accroche avec appréhension son regard à celui de sa mère. Pour ce qu’elle en sait, il n’a pas de petite amie et ce qu’elle sait est (à ce sujet du moins) vrai. « Enceinte de moi, je veux dire. » Qu’il ajoute pour clarifier ses paroles précédentes, le coeur battant. « Elle porte mon bébé. » Cette fois-ci, c’est clair comme de l’eau de roche. Maintenant récompense. Gorgée de chocolat. Sauf qu’il ne s’y ose pas encore. Il a peur de s’étouffer sur la réponse que lui fera sa mère. Pour ce qu’il en sait, larmes tout juste séchées ou pas, elle pourrait bien lui administrer une claque sur la tête en guise de remontrance. Il a vraiment merdé sur ce coup-là.
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