Good 4 u
Quatre jours qu'elle est à fleur de peau Isobel, sa mauvaise humeur habituelle encore plus exacerbée qu'à l'ordinaire, quoi qu'elle n'est pas certaine que la plèbe l'ai remarqué, elle oscille entre l'envie d'insulter tout le monde et de pleurer au moindre désagrément, sauf qu'il est hors de question de fondre en larmes au travail, alors elle rivalise d'idée pour envoyer chier les gens lourd. Cernes camouflées sous une bonne couche de correcteurs, elle n'a pas fait une nuit correcte depuis l'annonce de la rupture, elle n'est pas certaine de comment elle fait pour ne pas s'endormir sur son bureau tant elle est claquée Izzie. Tout ce qu'elle veut faire depuis le début de la semaine c'est rester chez elle, s'enterrer sous sa couette et oublier l'existence du monde extérieur, oublier son travail, la guerre, sa famille, ses obligations, tout. Elle veut oublier Perry en fait, oublier son cœur brisé et les six mois passés avec elle qu'elle a piétiné comme s'ils n'avaient rien représenté, comme si elles, leur relation, étaient si insignifiantes qu'elles ne méritaient pas un peu d'investissements et de compromis. Elle veut oublier Perry parce que tout serait beaucoup plus simple si elle pouvait seulement effacer les derniers mois de sa mémoire, elle n'aurait plus l'impression d'avoir un trou béant au milieu de la poitrine et ne ressentirait plus le manque constant de l'autre sorcière dans sa vie.
Brune qui sent une vague de tristesse la saisir lorsqu’elle pose le regard sur un nom un peu trop similaire à celui de sa cop... de son ex (il y a un P et un A quoi, vraiment ça en devient pathétique), elle se lève de son bureau, regard noir au collègue qui ose lui demander ce qu’elle fiche, comme si elle a besoin de s’expliquer Isobel, avant d’aller s’enfermer dans les toilettes. Elle se plante dans le miroir, mouchoir sorti de sa poche, elle tamponne délicatement ses yeux pour faire disparaître les larmes qui menaçaient de s’en échapper, c’est qu’il ne faudrait pas que son maquillage coule et que l’on puisse la soupçonner d’avoir des émotions, ça serait encore plus dramatique que de s’être fait larguer par l’amour de sa vie. Un regard en direction de son reflet, elle inspire un grand coup, n’est pas du tout satisfaite de son apparence mais ça ira très bien, larmes ravalées et mode
emotionless bitch back on, soupir, elle est prête à retourner travailler. Le nom sur le dossier ressemble nettement moins à celui de Perry maintenant et elle réussit presque à finir sa journée de travail correctement. Presque parce que le visage de son ex ne quitte pas son esprit du reste de la journée, ce qui pose de légers problèmes de concentration.
L'appartement est vide quand elle rentre le soir et elle peut sentir un nouveau sanglot arriver, elle avait toujours cru qu'elle aimait vivre seule Isobel, mais ça c'était avant que la solitude lui soit imposée, avant qu'on lui retire le choix de passer ses soirées avec quelqu'un ou non, avant qu'elle apprenne à apprécier les visites surprises de sa copine - ex - et Izzie en fait elle n'a aucune envie d'oublier ça. Elle ne veut pas faire une croix sur ce qu'elles avaient, ce qu'elles ont vécu, ce qu'elles peuvent continuer à vivre. Elle l'aime toujours Isobel, depuis longtemps, comme elle n'a encore jamais aimé personne, ce n'est pas en trois jours que ça va s'arrêter et elle ne veut pas renoncer à ça, elle sait - espère très fort du moins - que c'est aussi le cas de Perdita, parce qu'elle ne peut pas ne plus l'aimer du jour au lendemain comme ça, n'est-ce pas ? Décision rapidement prise de ne pas rester chez elle ce soir, elle quitte son uniforme de la BPM pour des vêtements plus confortables, passe un coup de démaquillant sur le visage aussi, sait-on jamais, comme le look de panda ne lui réussi pas des masses et elle ressort de son appartement pour aller chercher Perdita.
Coups frappés sur la porte de la sœur de Perry, premier endroit où elle a pensé chercher et elle prie pour qu'elle soit bien ici et qu'elle n'ait pas à faire le tour du pays pour la trouver. C'est Esme et son air toujours aussi agréable (l'hôpital qui se fout totalement de la charité là) qui lui ouvre et Izzie essaie de prendre son expression la moins antipathique en la voyant.
« Good evening Esme. Is Perdit here, by any chance ? » Elle demande à la demoiselle, petit sourire poli qui s'étire sur ses lèvres.
« Sure, she's over there. Maybe you can go to the room, I don't want the neighbour to complain of the noise. - Thank you. Of course, I wouldn't want to cause you any trouble. » De répondu en suivant Esme dans son appartement.
« Perry! Your – ex? is here. » Mâchoire qui se crispe légèrement, le
shut the fuck up you stupid bitch reste bien gentiment coincé au bout de sa langue, elle va lui en foutre des
ex Izzie elle va voir. Ou pas, on ne cause pas de problèmes on a dit, on évite de
fancy stab la soeur de la meuf qu'on essaie de récupérer aussi, ça le fait moyen comme technique de séduction.
Le bruit d'une porte qui s'ouvre se fait entendre et Isobel tourne le visage juste au moment ou Perry apparaît dans la pièce, tout agacement contre l'autre soeur Karahalios oublié lorsqu'elle voit la brune, elle en a pratiquement le souffle coupé la brune, le coeur qui se met à battre la chamade, elle lui semble être encore plus belle que la dernière fois qu'elle l'a vu et Isobel elle ne pensait pas que cela puisse être possible. Le
« Hi. » qu'elle murmure est à peine audible, son sourire se fait lui bien plus sincère devant Perry.
« Hey, hmm let's go to the room. » Elle déglutit difficilement, remet en place une mèche de cheveux qui n'a pas bougé pour essayer de se redonner contenance, les prunelles se détachant à peine de la silhouette de l'autre sorcière. Putain ce qu'elle lui a manqué et ce qu'elle donnerait pour aller la prendre dans ses bras là maintenant tout de suite.
« Sure. » Elle souffle en avançant à la suite de Perdita dans la chambre, c'est qu'elle n'a que très peu envie de faire étal de ses sentiments devant une tierce personne de toute façon.
« Sooo... What are you doing here? » D'ailleurs elle ne sait pas faire étal de ses sentiments tout court Isobel. Pourquoi elle est venue ici sur un coup de tête déjà ? Pourquoi elle n'a pas préparé de speech à réciter ? Aucune idée et c'est très bête, parce que là elle ne sait pas vraiment quoi dire.
« Hmm... huh.. I wanted to see you. » Elle commence par répondre après une brève hésitation.
« I've missed you so much Perry. I can't... We can't.. » Une pause pour éviter le déferlement de larmes, elle ne va pas s'y mettre maintenant.
« We can't be over, I love you and I refuse to believe that you don't love me anymore. » Et si elle lui affirmait l’inverse elle allait vraiment se mettre à pleurer.
« We were good together. No we are good together, we make a great couple and we still have so much to do together, you can’t just throw all that away Perry. You can’t bail on us for no reason, you don’t have the right to do that. » La phrase se termine dans un murmure étouffé, elle a la gorge qui se serre Isobel, alors que son regard rivé jusque-là sur Perry se détache de la sorcière pour aller se promener partout dans la pièce. Elle n’est soudainement plus trop certaine de vouloir savoir comment va réagir la sorcière, un de ses bras venant s’enrouler autour de sa taille alors que la nervosité un peu trop familière se fraye une place dans sa poitrine.