BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 a wolf at the door

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MessageSujet: a wolf at the door   a wolf at the door EmptyJeu 7 Oct - 19:42
aliper + a wolf at the door

Spoiler:
tw: attentat, violence, mort, sang, langage cru et insultes, combo merdique jusque dans la narration

New-York (Queens), août 2016, milieu d'après-midi

(Ça n'aurait pas dû se passer comme ça.
Il aurait dû faire sa journée, 8h-13h, puis 14h-19h, sans avoir à se soucier de quoi que ce soit, pas même de la tronche du dernier client à passer sur sa banquette arrière. Sauf qu'il n'a pas eu le temps d'arriver jusqu'au dernier, puisque cette foutue ville dans laquelle il a été forcé de migrer ne cesse de lui apporter son lot de surprises et de déconvenues. Super-héros, méchants mutants, les nouvelles en vomissaient dans chaque canal existant, et son poste radio judicieusement éteint pendant sa course ne dérogeait pas à la règle.)


C'est une femme, une consultante en finances a priori à en voir sa dégaine et la teneur de ses conversations au téléphone — c'est qu'ils adorent ça dans ce pays — qui est là derrière, et je ne réfléchis pas vraiment à plus que la course à ce moment-là. Je passe mes journées, parfois mes nuits, lorsque je roule à cette période-ci, à prendre sur moi, avec tous ces bruits, ces odeurs, ces lumières trop vives, et pire encore, ces conversations inutiles que tout un chacun a dès qu'il se retrouve à bord d'un taxi.

Les ralentissements se font de plus en plus importants, jusqu'à ce que vous vous retrouviez coincés dans des bouchons à n'en plus finir. Il est 15h30, il fait chaud à en faire suer le tableau de bord, et ce n'est franchement pas l'horaire préféré des new-yorkais pour boucher une artère pareille du Queens, mais soit ; tu ferais bien avec. Sauf que vous êtes pris entre deux bâtiments trop grands, que t'as l'impression d'étouffer, même avec ta fenêtre ouverte sur le brouhaha citadin.

"Putain," lâche-je, jette un coup d'œil dans mon rétroviseur. "Qu'est-ce qu'il se passe ? Il y a eu… un accident ?" que la cliente demande. J'en sais rien, je m'en fous, je veux avancer, surtout qu'on est dans une zone qui craint, et j'ai pas envie de m'éterniser. "J'sais pas." Regarde sur ton putain de smartphone grognasse, pense-je bien trop fort alors que je commençais à sentir une odeur étrange, apercevant des espèce nuages de couleur bleue même, sortir d'un des bâtiments qui nous enserrent. "Putain c'est quoi ça encore ?"

Cette odeur, aussi désagréable puisse t-elle être, s'accompagne d'une sensation d'anxiété quasi-immédiate et de perte de contrôle. Mon premier réflexe est de fermer la vitre vitesse grand V et—
J'ai pas le temps qu'un espèce de machin volant se met à nous passer au dessus, des personnes apparaissent, des personnes que je connais pas, qui balancent des trucs des toits, et ça pète de partout à m'en scier le crâne. Y'a quelque chose en moi, quelque chose qui ressemble à l'instinct, qui me dit de reculer, de partir, de me mettre à l'abri : on est pris en sandwich et je peux définitivement pas faire une marche arrière sur cette Ford Fiesta bleue, avec un vieux mec ruminant son chewing-gum au volant. C'est tout ce qu'il reste de ma lucidité, et tout est en train de foirer. "Sortez pas, couchez-v--"

Une de mes mains est cramponnée au volant, j'ai à peine le temps de me repositionner pour regarder devant moi ce qu'il s'y passe, qu'une nouvelle explosion éclate à quelques pâtés de voiture de là.

***

(Il sent la peur, non pas celle de mourir, mais celle de ne plus se souvenir ; comme ces rares fois où il s'endormait et se réveillait à des endroits improbables. Une chance que jusque là, personne ne sache qu'Alistair Blackwood est un poivrot fini, qui finit à poil dans les égouts sans se souvenir du pourquoi. Tout ça est faux, bien sûr, mais qui le croira ?

Il n'a pas envie de finir à nouveau comme ça, mais quelque chose en lui sait qu'il est déjà trop tard : l'Autre est là.)


***

Ça n'aurait pas dû se passer comme ça, vraiment.

La dernière chose dont il aurait dû se rappeler aujourd'hui, c'est bien de s'être évanoui sur le cul de la berline qui était devant son taxi. Une sale histoire, un peu honteuse, qui aurait dû se terminer ici.
La vérité, c'est qu'il ne s'est pas évanoui. Son pouls est passé à 185bpm, quelque chose que son pauvre cœur ne supporterait pas vraiment à long terme s'il était resté encore longtemps dans cette prison de chair misérable. Il s'est accroché à la tôle en luttant de ses dernières forces mentales contre ce monstre qu'il se découvrira… pour la première fois.

***

(Quatre mètres au garrot alors qu'au dessus de leur tête, un feu d'artifice digne de la St Andrew's Day qu'il avait pu connaître sur les hauteurs d'Edimbourg éclate encore un peu plus fort, faisant vriller l'énorme morceau de chair et d'os au pelage noir qu'il est alors devenu.)

Lorsque tu lâches cet idiot de pantin d'entre tes crocs, tu as l'impression qu'il a un goût d'étrange. Le parfum était un peu fumé — cacahuète, amandes grillées ? Ça ressemblait bien à ce que ce brave Alistair pouvait s'enfiler avec son vieux Dalwhinnie, à noyer sa solitude alors que t'étais là pour lui lécher les pieds avec amour.
"Une aMANDE GRILLÉE ?" t'exclames-tu, presque outré d'avoir à accueillir ça dans ta précieuse gueule. Quelques résidus d'ossements entre tes gigantesques rangées de dents n'étaient pas là pour embellir ce tableau déjà terrifiant. "QUI m'a refilé cette MERDE ?!" Ta corpulence rivaliserait aisément avec n'importe quel camion ici, deux même, et ça tombe bien, il n'y en a pas pour l'instant.
Ton pelage de nuit en plein jour, chose à laquelle tu n'avais pas été confronté depuis… depuis quand, déjà ? L'Afghanistan ? Ce désert aride qui t'en avait fait coller les poils à t'en démanger ? Tu te demandes bien pourquoi t'étais dans un tel état, là, à bouffer des amandes grillées en plein New-York. Tu renifles un peu le cadavre de cette chose qui avait pourtant fait peur à ton Frère, Alistair. Tarlouze… lui craches-tu d'une conscience à l'autre, secouant ta tête et ton crin, l'air plutôt agacé. Tu étais sorti pour ça ? Pour cette mascarade ? Ces mets dégoûtants ? Est-ce qu'il en était conscient, au moins ?

Non, bien sûr que non.

Le taxi de ton bon vieux Frère vole alors dans ta direction, lancé par un super-héros dont la force n'est plus à prouver. Tout en rugissant de déplaisir, tu t'es alors jeté sur ce dernier (le taxi, pas le super-slip), éclatant l'auto comme un mauvais jouet en te fracassant dessus. À ton retour au sol, ce dernier se mit à vibrer sur des mètres à la ronde, les fenêtres des bâtiments frémissant quelques maigres secondes après l'impact. "J'commençais un régime sans sel, vous faites chier les nazes," grondes-tu alors que tu réalisais à peine que tu marchais sur un tapis d'humanoïdes-cacahuètes, te lançant à nouveau sur les projectiles et autres divertissements tout à fait abrutissants. La vapeur te fait bien tourner la tête à toi aussi, raison pour laquelle tu as pris la place d'Alistair en pleine journée, pour le protéger.

Tout semblait hors de contrôle, au moins jusqu'à ce que tu entendes une voix féminine, un peu trop suave à ton goût, (est-ce que ce serait ça le téléphone rose du 23ème siècle chez les terriens ? supposant qu'on soit vraiment au 23ème siècle), parasiter le cours de tes pensées bestiales et violentes. Alistair? Il a changé de voix, ton Frère, ou c'est toi ? Alistair, c'est toi? La seconde d'après, tu te prends une nouvelle voiture en pleine poire et là, ça te met vraiment dans une colère noire.
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Harper Kinneas
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Harper Kinneas
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MessageSujet: Re: a wolf at the door   a wolf at the door EmptyLun 31 Jan - 20:37
A wolf at the door
Harper & Alistair


Note pour celleux qui lisent, mais vous n’êtes pas obligés de lire ce sujet ->:



NEW-YORK (QUEENS), AOÛT 2016, MILIEU D'APRÈS-MIDI


Une autre grosse journée qui s’apprête à se terminer pour Harper qui regarde sa montre, alors que son ventre gargouille. Déjà seize heures. C’est à peine si elle a réussi à manger une pomme depuis midi, mais assister à une chirurgie ne se refuse pas, surtout de cette envergure. Le petit chihuahua d’une dame âgée et vivant seule a été frappé par une voiture. Quand, elle l’a amené, Fripouille était dans un sal état et même le vétérinaire n’était pas certain de pouvoir y faire quoi que ce soit, mais la dame y tenait. Peu importe les coûts. « c’est mon seul ami » qu’elle leur a dit et la jeune fille a eu une forte dose d’empathie pour elle et a supplié le docteur du regard d’essayer. Le problème étant que l’animal était trop faible pour une anesthésie générale et qu’il y avait des chances qu’il ne survive pas à la douleur. Sans se vanter, mais heureusement que la mutante était présente à ce moment-là, parce qu’autrement, c’était une mort assurée. Son petit cœur n’aurait pas supporté. Elle a pu parler au petit chien, l’apaiser, l’encourager. Pendant qu’on lui réparait une fracture à la patte, il a réussi à lui parler de sa maitresse, de la demi tartine de beurre qu’elle lui donne tous les matins, de l’émission espagnole qu’elle écoute quotidiennement même si elle ne parle pas un mot de cette langue, de son coussin confortable mais qui aurait besoin d’un bon lavage. Pendant près deux deux heures, elle le fait parler. Plusieurs fois, Harper pense que c’est trop et qu’il n’y arrive plus. Il ferme les yeux, son souffle est bas et instable,  mais il continue de se battre. À la fin, il la remercie et s’endort. Ils ont réussi. Le vétérinaire parle presque d’un miracle, comme chaque fois que l’apprenti-vétérinaire est dans la salle. Heureusement, encore aucun soupçon n’est relevé et aucune question n’est posée. On lui dit juste qu’elle a un don, sans avoir d’arrières pensées. La brune sait qu’elle triche en quelque sorte, mais elle le fait pour le bien des animaux.

Elle est entrain de remplir la paperasse lorsque d’un même mouvement, tous les pensionnaires de la clinique se mettent à paniquer. Autant les locataires en train de se rétablir à l’arrière que ceux qui attendent leur tour dans la salle d’attente. Leurs maitres tentent de les maitriser, ils crient leur peur par des jappements stridents, des miaulements et des hurlements. La tête d’Harper saisie leur frayeur. Elle fronce les sourcils et questionne un boxer brun du regard. Une bête, une énorme bête. Après les cris, les tremblements. Machinalement, elle regarde vers la porte. La dernière fois que les animaux ont réagi ainsi c’est avec l’entrée d’un client très intriguant. Alistair Blackwood. Ça fait déjà deux ans qu’elle a fait sa rencontre, assez frappante, cinglante, déroutante, étonnante, mais surtout difficile à oublier. Pourtant, il n’est pas la cause de cette agitation soudaine. "Il y aurait une espèce de vapeur bleutée à quelques coins de rue d’ici…" lance la propriétaire du boxer, les yeux sur son smartphone. "….encore ces maudits mutants…"Ils font plus de grabuge qu’ils aident vraiment…" Harper sent son corps se crisper. Elle entend souvent ces bavardages, mais ça l’atteint à chaque fois. "Oh wow regardez ce truc! C’est énorme!!!" Le client montre son téléphone aux autres. La technicienne ouvre des yeux ronds. À l’écran, une gigantesque créature à la forme d’un loup mythique déambule dans l’écran. Elle semble même parler. "Ça ressemble à ce qui hante le Queens depuis des mois!" Oui, en effet. Les clichés apparus dans les journaux sont toujours très sombres, les images peu définies et les témoins très peu nombreux, mais on dirait bien elle. En plein jour? C’est une première.

Harper aurait dû être terrorisée et vouloir se cacher à la clinique. Voir, protéger ses pensionnaires si la créature devait venir dans les parages, mais son instinct est fort. Son intuition lui dicte d’aller vérifier, d’aller confirmer ses doutes. La réaction des animaux est trop similaire pour que ça ne soit qu’un hasard. Sans attendre, elle va chercher Freddy le husky qui est guéri et qui attend seulement d’être recueillie par son maitre. Mène-moi à lui.   Le chien résiste. Elle le supplie, lui promet que tout ira bien et qu’elle va le protéger. Bien sûr, elle ne sait pas du tout sur quoi – ou qui - elle va tomber là-bas, mais elle fera tout pour que rien ne lui arrive. Elle juste besoin d’être amené rapidement au gros loup. Ils sortent par la porte arrière pour ne pas se faire poser de question. Si elle sent Freddy nerveux, il fonce quand même vers l’action sans hésiter. Les sirènes des polices, des camions de pompiers et des ambulances résonnent dans l’air. Il y a des cris et des explosions au travers. La belle aurait sans doute pu s’y rendre sans l’aide de son compagnon à poil, mais elle sait qu’il va la mener jusqu’à la bête et qu’elle ne perdra pas de temps inutile à la chercher. Lorsqu’ils tournent le coin, c’est un vrai chaos qui règne. Les gens courent partout, il y a de la fumée, des parcelles de sol arrachées, des morceaux de vitres éclatés, des super-héros qui tentent de sécuriser le secteur. Freddy revient sur ses pas, prend une nouvelle rue et les deux se retrouvent tout juste derrière le monstre. Harper déglutit. Elle est encore plus énorme qu’elle ne le pensait. Elle s’accroupie devant Freddy qui a baissé les oreilles. Elle le détache, lui donne une croquette et le remercie. Le chien n’insiste pas et se sauve vers la clinique.

Son attention revient sur la créature. Elle reste figée. Elle n’est plus certaine de ce qu’elle est venue faire. Mais lorsqu’il se met à vociférer et menacer, elle lance : Alistair? sans réfléchir, observant si ce nom fait réagir la chose. Elle recule, par réflexes, lorsque loup s’arrête un instant et semble chercher d’où provient la voix entendue dans sa tête. Alistair, c’est toi? qu’elle réitère. Le loup croise son regard. Il semble déconcerté. Harper a envie de fuir en courant, mais elle reste là, sans bouger. Elle en est juste incapable. Elle cri lorsqu’il reçoit une voiture en pleine tronche. Avant même qu’elle ne s’en rende compte, elle court vers lui. Elle n’est toujours pas certaine que ce soit Alistair, même si une part d’elle le croit, l’autre part veut sans doute ignorer qu’il peut être celui qui terrorise son quartier depuis trop longtemps. Elle ne sait pas quoi faire. Elle se rend peut-être directement vers sa mort en fonçant ainsi droit dans la gueule du loup, mais elle doit essayer de le contenir. De lui faire se souvenir, d’endormir la créature. Tu te souviens de moi? Elle croise mentalement les doigts que un) oui il se rappelle d’elle, assez pour qu’il se calme et de deux) qu’il ne reçoive pas d’autre voiture sur la tête.


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MessageSujet: Re: a wolf at the door   a wolf at the door EmptySam 30 Avr - 21:45
tw: violence, mort, sang, langage cru, insultes, beauferie

(Tu l'as vue.)
La voiture jetée sur ton crin déclenche en toi une vague de colère qui t'électrise, oubliant jusqu'à la voix qui s'est mise à résonner dans ta tête énorme et pourtant vide de bon sens. "Tu te souviens de moi?" a-t-elle fait. L'animal que tu es charge sur l'espèce de surhumain qui tente de te calmer, tout en prenant soin de te provoquer, frôlant de très près celle - celle qui parle dans ta tête - qui semble tenter d'attirer ton attention jusqu'à se mettre en danger. "Va chier ! Va chier ! VA CHIER !" aboies-tu alors que la femme-cacahuète se met à s'envoler comme un moucheron, la tête te tourne encore méchamment, les vapeurs bleuâtres, toujours, à tel point que tu te mets à vaciller à un moment inopportun, comme si on t'avait envoyé un boulet de canon dans la tempe -- tu t'éclates contre la baie vitrée d'un commerce de chaussures dont-il-ne-faut-pas-prononcer-la-marque, t'éraflant à peine la couenne au demeurant. "Réunion de connards, pour les connards" grommelles-tu entre tes babines baveuses de sang. A chaque fois que tu essaies de te rappeler pourquoi tu es arrivé sur cette fichue planète, tu te retrouves bien con, car bien incapable de remonter aussi loin. Une chose est sûre pourtant, la Bête n'est pas d'ici et n'a certainement aucune once d'empathie pour les petites choses insignifiantes qui peuplent cette Terre à l'en asphyxier. Parce que leur ville pue, leur Terre pue, même leur sang pue, à moins que ce soit toi qui soit juste incapable de sentir à quel point tu sentais la merde, mais qui était encore vivant pour t'en faire grief, hein ?

Tu te relèves, dans un bruit de crissement de verre pilé, de tôle froissée, ta respiration rauque et fétide s'échouant sur les débris et cadavres sous ton museau. Les sirènes se font entendre au loin, c'est pourtant la même voix qui te tire de ton espèce de confusion momentanée, comme s'il fallait que tu y répondes. Tu sens qu'Alistair est là, pas loin, que ton Frère gratte ses barreaux, comme tu peux gratter les tiens lorsqu'il se tient comme seul maître de son destin.
"T'es qui toi ?" grognes-tu en tanguant un peu de droite à gauche en la regardant, avançant à l'en faire reculer. "Pourquoi tu l'appelles ? T'es sa go ?" chose à laquelle tu espères répondre en la reniflant d'un peu plus près - c'est qu'elle te dit ben quelque chose, la petite, son odeur t'es familière. Laisse-moi revenir entends-tu alors contre tes tempes sonnées. "Hé ho frérot, c'est moi qui décide là, je gère, non vraiment ; tu l'as pécho ???" grondes-tu en orientant ton museau vers la droite, parlant à rien d'autre que du vide. Et tu secoues ta tête, ton crin, alors qu'un vertige te prend. Laisse-la partir "Et si j'veux qu'elle vienne hein ??? Va chier toi aussi" par esprit de contradiction, tu te couches pour lui permettre de grimper sur toi, si peu qu'elle ait suffisamment de force dans ses petits bras. La donzelle a d'ailleurs l'air plutôt surprise. "Bon tu t'magnes ou tu veux crever là ???" à prendre ou à laisser, en tout cas, l'urgence de s'enfuir de là devenait particulièrement prenant : tu ne tiendrais pas plus longtemps dans cet entre-deux.
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