BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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MessageSujet: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand EmptyLun 27 Sep - 23:14
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début septembre 2007 | @Johannes Runcorn


Au cours des deux (trois ?) dernières semaines, sa santé s’est nettement améliorée. Il a repris des couleurs et un soupçon de vitalité. Assez pour enfin être assigné à quelques tâches au sein de l’Iron Institution et se rendre utile, sans gaspiller les si précieuses ressources de Knight, ceci sans s’effondrer d’épuisement après avoir lavé deux carreaux de plancher. Baruch est surtout le premier volontaire, à chaque fois, pour aller s’occuper du modeste jardin à l’extérieur. Même pas pour planifier une quelconque évasion, ou imaginer la prison partir en flammes (bon, okay, peut-être un peu, pour cette seconde option) : seulement parce qu’hors de ses murs, il va mieux, presque bien. Ça explique sans doute un peu son teint plus santé et son regard éclairci.
Pour les autres raisons de cette rémission mystérieuse, bien… nous n’allons pas divulgâcher tout ce qu’il s’est déroulé lors de sa discussion avec Knight à la mi-août, mais disons que le résistant et lui ont réussi à trouver un fort intéressant terrain d’entente.

Il y est d’ailleurs, au jardin, quand l’un des gardes l’interpelle d’un « Moran » sec et empêche toute protestation (prévisible) de sa part d’une réplique aussi courte qu’efficace : « T’as un visiteur. »

Son esprit bondit à la seule personne susceptible de lui payer une visite ― Johannes. La seule personne dont il espère une visite. Il hoche doucement la tête, pour marquer qu’il a compris, et espère que ça ne se voit pas sur son visage, alors qu’il se dépêche à quitter les jardins, dûment escorté. Ça ? Tout. La hâte. L’angoisse. L’anticipation. La peur. L’affection. Ce monde trouble de sentiments éprouvés à l’égard du vampire et d’une discussion dans ces conditions, cela sans savoir si c’est bien lui.
Une seule façon de le savoir, n’est-ce pas ?
Il passe un temps indécent à se laver les mains et à vérifier que ses ongles sont impeccables. À lisser en vain les plis de ses vêtements usés. À se guetter dans le reflet d’une vitre et à placer ses cheveux d’un côté, puis de l’autre, avant d’abandonner toute tentative d’avoir l’air convenable. Il est désolé que Johannes ait à le voir dans cet état ― et quand on parle de ce fameux « état » scandaleux, il ne parle pas de ses cocards jumeaux pas encore tout à fait disparus.

Non, il pense plutôt au fait qu’il n’est pas rasé.

Une chaise est placée devant sa cellule. Sur cette chaise, il y a un homme. Un homme qu’il ne regarde pas avant d’être placé dans ladite cellule et que le garde se soit éloigné, bien que posté pas très loin. Assez pour leur laisser une ridicule impression d’intimité, alors que rien ne peut lui faire oublier où il est, où ils sont, et les circonstances de ces retrouvailles. Là seulement, Baruch regarde Johannes, et si son cœur n’était pas suffisamment malmené, il suffit de ce regard pour qu’il le sente distinctement battre jusque dans sa gorge. « Tu es là. à l’Iron Institution ; , bien vivant. Il l’a vu sur le Tempest, impossible à rater, mais plus d’un mois est passé. Il me semble déjà goûter la bière de la victoire. » Douce boutade qui dit clairement ce qu’il n’articule pas encore.
Il est soulagé.
Il est content de le voir.
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Ishmael Levy
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Crédit : profile; (avatar) writerinafoxhole, (gifs) harleystuff — signature; (gifs) ardethbayrulez
Âge : silver fox (or his he, avec la magie on sait plus)
Occupation : charmeur de métal, inventeur, aventurier et accessoirement docteur en archeomagie spécialiste des golems
Allégeance : plus ou moins neutre, il débarque un peu dans ce bordel ambiant, woops
Particularité : magie sans baguette, maître runiste, alchimie (?), occlumen élémentaire et maudit (cey un truc de groupe)
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MessageSujet: Re: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand EmptyMar 28 Sep - 7:04
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Il était là. Johannes avançait dans les couloirs de l’Iron Institute sans un mot, mais tout de même un sourire pour le garde qui lui servait de guide. Quelques jours plus tôt, son frère lui avait imposé quelques jours de repos, car depuis la révélation de l’existence des battues, Johannes n’avait pas pris un instant pour respirer, enchaînant ses responsabilités d’officier, d’entraîneur, de professeur (et, accessoirement, d’hôte de la tête la plus recherché du Royaume-Uni, que ce soit par le gouvernement ou l’Ordre). Revenu des battues amoché, mais en état de prêté main forte, il avait passé son temps à la Fawkes et Sweet River, bien qu’il avait aussi fait à quelques reprises un crochet chez lui pour s’assurer que Numa allait bien. Avec la capture de Baruch, ce fut Johannes qui avait eu à lui annoncer les pertes, les morts et lui poser des questions désagréables, sur leur lien avec les Greyback et l’enlèvement de Remus. Baruch, qu’il avait prévenu, Baruch qui était maintenant prisonnier, poisson ferré qu’ils ne laisseraient pas filer.

Rendre visite à Baruch n’avait pas été sa priorité, face aux pertes, face aux blessés, face à la victoire qui avait laissé un goût amer dans sa bouche, il ne pouvait pas nier qu’il y avait un semblant de punition aussi, mais qui était aussi du a son aversion pour l’Iron en général. S’il ne portait pas Sweet River dans son cœur, il ne portait pas plus d’affection à l’égard de l’Iron pour des raisons différentes, mais dans les deux cas, les lieus ne s’alignaient guère avec son compas moral. Et aussi souvent qu’on lui répétait que leur existence était nécessaire et un sacrifice à faire en temps de guerre, il n’était pas plus à l’aise il y a plus de vingt ans avec Azkaban. L’ancien auror n’était pas naïf, il ne supportait pas l’enfermement, ni l’exclusion, alors il ne le souhaitait à personne d’autre, pas même à ses pires ennemis. S’il venait ce jour-là, c’était bien parce qu’il avait entendu dire qu’Elena avait tabassé Moran lors d’un interrogatoire. Il aurait voulu voir la jeune femme avant, mais c’était compliqué et une fois sa requête validée (rapidement, à sa plus grande surprise), le vampire avait décidé de ne pas (ou plus) attendre.

Un soupir soulevait sa poitrine alors qu’il suivait l’un des gardes jusqu’à la cellule de Baruch, « Je vais le chercher. » Johannes hochait la tête, se retrouvant seul devant ces barreaux (ou presque) et son envie de prendre la fuite. Il mettait les pieds pour la première fois dans cette planque avec beaucoup d’a priori et une désagréable sensation. Pourquoi était-il venu ? Il n’avait rien à lui dire, rien qu'il pouvait dire sans risquer que des oreilles indiscrètes capte leur conversation et en même temps, il avait envie de savoir pourquoi il était là? Pourquoi il ne s’était pas enfui avec ces “amis” lycanthropes ? Pourquoi il fallait qu’ils se retrouvent dans ces conditions ? La main du vampire se refermait sur le dossier de la chaise en bois, la bougeant un peu afin de pouvoir étendre ses jambes alors qu’il s’installait dessus. Loin d’être déterminé, c’était le seul moyen de se convaincre de rester. Les mains glissées dans la poche de sa veste, le vampire levait la tête vers le plafond, prenant le temps de dégager les pensées parasites de son esprit. Un bruit le sortant aussi vite, alors qu’il se redressait pour rapidement analyser le prisonnier, le garde lui faisant savoir qu’il était au bout en cas de problème, ce qui n’aidait pas Johannes à être plus relax, sachant qu’il y en avait un autre à l’autre bout.

« Tu es là. Et Baruch ne savait certainement pas l’effort que cela impliquait pour Johannes, qui essayait de faire fi de l’inconfort qu’il ressentait pour se concentrer sur le vampire en face de lui. Il me semble déjà goûter la bière de la victoire. - Il reste un mois, et si ce jour arrive, c’est le dernier endroit où je voudrais me rendre, même pas pour tes beaux yeux. » S'ils s’arrêtaient tous de faire les idiots, peut-être arriverait-il à atteindre ces quarante ans inespérés. Il fallait éviter d’autres rencontres impromptues avec des mangemorts à la recherche d’un énième membre qui avait cru que faire confiance à un Greyback était une bonne idée. Ou peut-être une mission où il tomberait nez-à-nez avec des membres de la VB ou la BPM prêt à découdre. Ou alors, il suffirait qu’il se prenne un énième sort non contrôlé par l’un de ses camarades sorciers, voir même une énième malédiction. Tout était encore possible, les paris restaient ouverts.

Johannes n’avait pas vraiment pensé à sa mort ces dernières semaines, mais à celle des autres, et à ceux qui mourraient suite à des complications. Il pensait au retour de flamme sur les éventuels prisonniers qu’ils n’avaient pas pu sauver, ceux rattrapés, puis assassinés. Ils ne pouvaient pas sauver tout le monde, mais s’ils avaient pu faire plus, faire mieux. Et il ne fallait pas le lancer sur l’aftermath, où il avait offert ses épaules pour soutien, son temps pour la productivité, n’intervenant même plus lors des réunions, maintenant qu’il y avait d’autres personnes pour gueuler tout aussi fort, sans que ça ne change rien. Been there, done that, good night and good luck. Il pensait aussi à ses cours, aux stages d’animagie, à ses amis qui avaient subi de lourde de perte ou des blessures, à ceux qu’il logeait chez lui, que ce soit le Raven’s Nest ou son appartement à Sweet River. Le vampire n’avait pas vraiment pensé un instant à lui, de ce qu’il voulait, ce dont il avait besoin ou même à être égoïste en sachant que la mort pouvait lui tomber dessus n'importe quand.

Il était là parce qu’il avait pensé à Baruch et son état. Cet imbécile derrière les barreaux, qui ne trouvait rien de mieux que de le ramener à ce soir-là, cette nuit-là où il avait décidé de penser à lui. À eux. Comme s’il y avait quelque chose. « Si tu veux vraiment cette bière, évite de te faire tuer lors de ton prochain interrogatoire. » Ton sec, reproche à peine voilé, un peu facile, mais beaucoup plus aisé à formuler que le reste.
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MessageSujet: Re: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand EmptyJeu 30 Sep - 6:23
La réponse du Runcorn claque comme un fouet, la marque rouge et vive sur la patte blanche figurativement tendue : « Il reste un mois, et si ce jour arrive, c’est le dernier endroit où je voudrais me rendre, même pas pour tes beaux yeux. » Aïe. Il ne se permet même pas de répliquer quelque chose à base de ces fameux beaux yeux, tant il est saisi. Ses quelques couleurs pâlissent et il détourne le regard, jusqu’à sembler presque honteux.

« Si tu veux vraiment cette bière, évite de te faire tuer lors de ton prochain interrogatoire. » Ah. Ça a donc encore plus fait le tour de l’Ordre du Phénix qu’il l’imaginait ― en même temps, qu’imaginait-il ? Tous les résistants se connaissent et mènent un siège depuis dix ans : n’importe quelle distraction est la bienvenue. La moindre faille, pour ceux qui doutent de leur allégeance. Le plus petit fragment d’information sur ce qu’il se passe au sein des autres cercles, des planques inaccessibles, de ces personnages connus par un pseudonyme ou un autre. Baruch s’appuie contre les barreaux de sa cellule et à Johannes, il épargne le soupir qui gonfle sa poitrine. Il ne mérite pas son exaspération perpétuelle, ni son attitude condescendante ― celle qu’il arbore sans même se forcer au sein de cette prison aux meneurs encore au berceau (son attitude peu charitable, aussi, dans ses meilleurs jours). Sa propre voix porte toujours la même douceur, bien que cette fois-ci, elle est plus prudente (pas envie d’encore une fois se faire rabrouer) : « Si cela te rassure, je ne crois pas qu’il y en aura de prochain. Quoique. Baruch ne peut pas jurer des intentions de ses geôliers, ni que ceux-ci aient baissé les bras quant à l’utilité potentielle qu’il représente pour l’Ordre du Phénix et leurs recherches. On ne le garde pas ici uniquement pour faire joli. Il corrige donc : Pas comme cela, à tout le moins. » Il n’ira pas se plaindre de moins de coups et blessures, bien qu’au moment du tabassage en règle administré par miss Alvarez, rien ne lui semblait meilleur. Plus justifié. Plus désiré.

Il le sent encore, le poison noir de ce désir de violence.
Il l’abreuve à chaque fois que Knight honore leur entente.
La bête est nourrie.

« Il n’était pas prévu que ça dégénère ainsi. Crois-moi, je t’en prie. »
Il voudrait être capable de dire plus.
Je m’excuse. Pardonne-moi.
Pour s’excuser et demander le pardon, il faut toutefois réellement regretter. C’est un des premiers apprentissages de la religion et tout profane soit-il, Baruch ne peut pas aller contre ce qui est pour lui essentiel.
Il peut seulement dire la vérité.
Ce n’était pas prévu, mais il ne regrette pas.

Ses yeux noirs détaillent le profil de Johannes, s’accrochant aux traits fermés qui accompagnent les reproches évidents. Ce n’est pas le moment de lui dire que même dans cette colère retenue, il est bel homme, mais il n’en pense pas moins. Beau et épuisé (il lui semble que c'est l'ambiance générale du Phénix). Sa main frotte sa joue piquante de barbe, ses bras se croisent, à la recherche de quelque chose à faire, dans l’impossibilité de se refermer en une étreinte brute et tendre autour de cet homme qu’il apprécie tant. « Je suis content de te voir », que Baruch dit enfin clairement, sans passer par quelque blague détournée, quelque chemin charmeur dont il a l’habitude afin de détourner l’attention. A-t-il le droit de lui dire qu’il lui a manqué, encore une fois ? Que ces semaines sans le voir, sans savoir son état, ont été difficiles ? Peut-il lui parler de ces cauchemars et insomnies où il jouait bien trop souvent un rôle principal ? La réponse est bien sûr négative, afin d’éviter plus de questions que ce que le cercle 5 devra déjà supporter, une fois sa visite terminée.
Car bien sûr, cette visite se terminera.
Il a déjà envie de courir après tout ce temps perdu.
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Ishmael Levy
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Non. Ça ne le rassurait pas. Même s’il se doutait bien que la dernière chose que l’Ordre avait besoin était que cette bavure monumentale ait eu une fin plus tragique qui aurait, sans aucun doute déclenché beaucoup de choses et donc ils éviteront à l'avenir que quelqu'un utilise le vampire comme punching ball. Car sinon, cela déclencherait certainement son départ à lui. Mais si Baruch était encore ici, vivant, ce n’était pas de bon cœur. Johannes avait encore du mal à digérer que les Greyback avaient fait partit de l’assaut, que le vampire devant lui soit venu avec eux, et qu’il aurait pu être au courant de ce qu’ils manigançaient et il ne lui avait rien dit. Le sorcier réalisait qu'il se fourvoyait certainement à penser un seul instant que son interlocuteur était capable d’être complètement honnête avec lui, surtout lorsqu’ils n’étaient pas seuls. Le vampire se serait d'ailleurs bien passé de cette visite, de cette situation, comme du reste. Ils étaient en guerre, c’était leur lot à tous de courrir ce marathon éreintant duquel personne sortira indemne. La mort flottant au-dessus de lui, le sorcier continuait d’attendre le couperet, soupçonnant la faucheuse de prendre un malin plaisir à lui faire encore espérer qu’il passerait le cap, et peut-être aussi qu'Elias avait raison.

Johannes retenu une remarque sur ce qui pourrait bien arriver une fois qu’il ne serait plus utile pour l’Ordre, ou qu’ils se lasseront de perdre leur temps avec lui. Et il n’avait pas envie de venir ici en visite indéfiniment. Il n’aimait pas cet endroit, qui  semblait amplifier ses doutes, comme ses sentiments qui ne cessait de ballotter, autant à l’égard de l’Ordre que de son interlocuteur.

« Il n’était pas prévu que ça dégénère ainsi. Crois-moi, je t’en prie. » Le cœur de Johannes se serrait dans sa poitrine. Difficile de rester impassible à cet instant parce qu’il voulait le croire, il ne demandait que ça. Croire qu’il pouvait lui faire confiance, qu’il pouvait être honnête, quitte à obtenir des réponses qu’il n’avait pas envie d’entendre, mais qui au moins lui permettrait de prendre des décisions et finalement avoir une conversation qu’ils avaient peut-être un peu trop repousser. C’est son regard qui s’attardait sur Baruch à présent, l’écho de sa demande dans son esprit. Il remarquait que malgré les couleurs bariolées sur son visage, et cette barbe, il avait l’air en forme, plus en forme qu’il ne le pensait. Cette barbe de quelques semaines qui ne lui allait pas trop mal, mais qu’il devait certainement détester. Et il avait dû esquisser un sourire ou avoir un soubresaut trahissant son rire intérieur, parce que c’était le moment que Baruch cru bon de lui assener le coup de grâce, qui aller lui exploser à la figure.

« Je suis content de te voir. - Arrêtes. » grondait-il, les yeux se fermant afin de contenir les sentiments partagés qui l’animait, retenant la prémisse d’un nouveau sourire. Lui aussi, il était content de le voir, un soupire soulevant sa poitrine. « Je te crois quand tu dis que tu n’avais rien prévu. Ni le passage au tabac, encore moins l’arrestation. Mais je crois aussi que tu n’as pas pu t’en empêcher de la pousser à bout, et tu ne regrettes rien. Sauf, peut-être que lui le voit dans cet état, et qu’ils se retrouvent dans ces conditions, mais ça Johannes n’en était pas si sûr. Si tu voulais mourir, tu n’avais qu’à rester sur l'île, ce ne sont pas les volontaires qui manquaient. Tu crois que ça m'amuse d'entendre que mon ex s'est fait tabassé par une amie ? » Poursuivait-il sur un ton toujours aussi froid. Une amie qu'il considérait comme une nièce d'adoption, un ex pour qui il avait encore des sentiments. Et Johannes ne voulait pas avoir une nouvelle mort à annoncer à Numa et Diana. Le sorcier s’avançait légèrement, soulevant la chaise pour se rapprocher de la cellule. Tu as pensé à eux un peu ? Sifflait-il, soutenant le regard de Baruch pour qu’il comprenne de qui il parlait, pour qu’il comprenne que Numa était toujours chez lui, et qu’il n’était plus seul. Tu ne crois pas qu’ils ont perdus assez d'amis ? Il marquait une pause. Est-ce que tu en as eu assez au moins, ou comptes-tu continuer sur cette voie ? » Est-ce qu’il devait continuer à s’investir émotionnellement pour cet imbécile ou à lâcher l’affaire parce que tout ce qu’il risquait d’avoir serait un cœur brisé et du chagrin.
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« Arrête. »

(il a envie de crier)

Le Runcorn lui fait au moins la grâce de le croire, alors qu’il le lui demande, mais ce n’est que pour mieux lui renvoyer ce qui précédemment le taraudait ― cette absence de pardon, d’excuses, d’une sincérité plus profonde encore qui reflèterait une réflexion sur ses actes. La réflexion a été faite, mais pas dans le sens qui conviendrait le plus à tout le monde. « Mais je crois aussi que tu n’as pas pu t’en empêcher de la pousser à bout, et tu ne regrettes rien. Je suis sûr que miss Alvarez regrette beaucoup son propre éclat », répond-il avec la même froideur ― il l’a certainement cherché, mais ce n’est pas de sa faute si elle était si faible. Si facile à provoquer. Si fatiguée. Un livre ouvert qui lui en a trop donné et Baruch, égoïste, avide, affamé, a pris tout ce qu’il pouvait prendre pour s’en nourrir, pour combler cette faim insatiable qui ne peut pas être étanchée par le sang. La mauvaise foi n’est pas l’un de ses traits de caractère, mais il prouve qu’il peut tout à fait se défendre dans ce domaine, alors qu’il a seulement récolté ce qu’il a semé. « Si tu voulais mourir, tu n’avais qu’à rester sur l'île, ce ne sont pas les volontaires qui manquaient. Tu crois que ça m'amuse d'entendre que mon ex s'est fait tabasser par une amie ? » L’Animagus se rapproche de la cellule et lui se penche un peu, afin d’encore mieux capter son regard et le mouvement de ses lèvres, alors qu’il souffle à voix basse, la fureur dansant dans ses yeux autant que dans son accent irlandais : « Tu as pensé à eux un peu ? »

Eux.

Johannes n’a pas besoin d’en dire plus pour que Baruch devine quelles mystérieuses figures se cachent derrière le mot. Ou qu’il devine simplement que Numa n’est plus le seul à traîner dans les pattes de l’ancien Auror. Ses yeux s’arrondissent, sa bouche s’entrouvre, mais se ferme alors qu’il sait qu’il ne peut rien demander. Il ne peut pas savoir qui, combien, dans quel état, comment, où, il ne peut rien savoir, rien demander, seulement s’accrocher à des hypothèses. À cela et à l’homme qui n’a pas cessé ses remontrances, brandissant cette fois un nouvel épouvantail : « Tu ne crois pas qu’ils ont perdu assez d'amis ? (oui, et lui aussi) Est-ce que tu en as eu assez au moins, ou comptes-tu continuer sur cette voie ? Non. Non quoi ?, semblent lui demander les yeux de Johannes. J’ai trouvé une façon bien plus productive de rendre mon séjour ici agréable. Sa voix est aussi sarcastique que celle de Johannes est froide, alors qu’il ne révèle rien de cette fameuse productivité. L’homme peut constater que ça ne lui réussit pas trop mal, bien qu’il ne puisse pas comparer avec son état des semaines précédentes, et tirer les conclusions qu’il veut. Surtout avec sa précision additionnelle, qui trace tous les contours d’une collaboration plutôt que d’une résistance obstinée (s’il savait) : J’ai dit ce qui était nécessaire à Knight. » Nécessaire pour lui, nécessaire pour s’assurer d’avoir un ascendant sur l’homme, un levier pour assurer sa survie en terrain hostile. Ce n’est pas moins ambigu, pas moins mystérieux comme affirmation, bien qu’il le dise avec un calme soudain.

Baruch regarde obstinément le sol, désormais. Sa pâleur ne laisse que deux ronds rouges sur ses joues, sous les marques encore visibles des coups donnés par Elena, et son expression crispée nuance le placide de ses paroles, qui graduellement laisse place à l’emportement : « Je ne cherchais pas à mourir. (il n’a pas non plus craint la mort, alors qu’il l’imaginait, la frôlait, se voyait y emporter Elena) Je cherchais un exutoire. (et celui-là était facile, accessible) Ses yeux noirs reviennent à ceux de Johannes. Ce n’était pas la bonne solution. Je peux au moins reconnaître cela : j’ai eu tort. »

Entendre le Dr Baruch Hanley-Moran avouer qu’il a eu tort, c’est rare, et Johannes a bien intérêt à se rappeler de cet instant pour les minimum 260 prochaines années de sa vie, parce qu’il n’est pas dit que ça se reproduira. Pas aussi clairement. Pas avec cet énervement qui trahit sa sincérité, sa blessure alors qu’il sait et sent avoir déçu cet homme qui lui est cher, cette frustration de ne pas pouvoir exprimer l’ensemble de ses sentiments à propos de ce qu’il a vécu, ce qu’il vit, de cet endroit. Les craintes, la douleur, les angoisses, les insomnies, les cauchemars dans lesquels l’Auror tient une place de choix, l’absence, cruelle, la solitude difficile pour celui qui ne la supporte plus, et l’attente. Surtout, l’attente. « J’étais seul, blessé, affamé, délirant de douleur et de fatigue, et j’ai fait le mauvais choix. »
(et c'est terrible de constater qu'il referait le même)
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MessageSujet: Re: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand EmptyMar 5 Oct - 15:54
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« Non. Le regard de Johannes ne quittait pas celui de Baruch, attendant qu’il développe un minimum. J’ai trouvé une façon bien plus productive de rendre mon séjour ici agréable. Le ton n’aidait pas Johannes à se détendre, se demandant s’il le prenait au sérieux ou avait finalement décidé d’avoir le même comportement qu’avec les autres. J’ai dit ce qui était nécessaire à Knight. » C’était vague, trop vague pour que le sorcier se défasse de la désagréable impression qu’ils allaient se retrouver dans une impasse, pour foncer droit dans le mur. Et pourtant, il savait aussi que Baruch avait plus d’intérêt à montrer patte blanche et faire un deal avec le responsable de l’Iron qu’avec lui. Le problème était que pour Johannes, Knight avait aucune raison de respecter son engagement, surtout qu’il était un de ceux qu’il pensait difficile d’obtenir quoi que ce soit. Quand lui n’était pas le soldat parfait, Das était exactement cela, ils étaient à deux pôle opposé lorsqu’il s’agissait de la justice, de l'ordre, mais il n’avait pas de doute sur ses capacités, et comme Johannes avait sa place dans une salle de classe, Dae-won avait la sienne à l’Iron. La seule chose qui ne collait pas, c’était que Baruch puisse avoir quoi que ce soit sur lui, et ça le faisait tiquer, et si la question lui brûlait les lèvres, il ne la poserait pas.

Johannes était retourné au fond de sa chaise, il était prêt à se résoudre qu’il n’y avait rien, qu’il n’y aurait rien et qu’il ferait mieux d’écourter sa visite. De toute façon, qu’est-ce qui pourraient bien se dire maintenant ? Il avait balayé les politesses, il était encore en colère contre Baruch, contre lui-même et la présence des gardes, comme de possible oreilles indiscrètes, ne leur laissait aucune liberté d’échanger comme ils le voudraient. « Je ne cherchais pas à mourir. L’animagus haussait un sourcil, retenant un 'ah non?!' incisif, laissant son interlocuteur poursuivre. Je cherchais un exutoire. Ce n’était pas la bonne solution. Je peux au moins reconnaître cela : j’ai eu tort. » Écarquillant les yeux, Johannes desserrait les bras qu’il avait croisés sur son torse, une main se posant sur sa hanche, l’autre disparaissant dans la poche de son manteau alors qu’il se redressait de toute sa hauteur afin de se tenir droit sur sa chaise. Ce n’était pas des excuses, c’était mieux que ça, et pour le coup, une réponse qui le prenait au dépourvu, car il avait fait le deuil d’entendre les personnes admettre tout simplement leur tort, sans que ça ne sonne faux, dans l’espoir de l’apaiser et surtout qu’il passe à autre chose. Difficile de ne pas être touché, alors que des papillons s’excitaient dans son estomac, remontant jusque dans sa gorge, l’obligeant à laisser échapper un souffle histoire de ne pas oublier de respirer. « J’étais seul, blessé, affamé, délirant de douleur et de fatigue, et j’ai fait le mauvais choix. » Il y était abonné, aux mauvais choix, mais le fait qu’il l’admette lui donnait un sursis. Johannes avait conscience qu’il n’aurait pas meilleure réponse, c’était l’effort maximum que le vampire pouvait faire pour lui demander pardon. Même s’ils savaient tous les deux que ce choix serait le même, peu importe les circonstances. Il fallait que le vampire se le mette dans le crâne que Baruch continuerait dans cette direction, qu’il assumait pleinement ses choix, aussi mauvais soient-ils. « Idiot. » Soufflait-il dans un léger éclat de rire, alors qu’il détournait le regard un instant, l’orage laissant place à une éclaircie.

Le vampire n’avait pas tout dis, loin de là, mais il préférait épargner son interlocuteur avec ses questions (qu’il avait certainement déjà entendu de toute manière), pour revenir aux choses qui étaient plus importantes. Pas nécessairement plus gaies. « Baruch, je suis désolé pour Aoife, Sofiane et Rivage. » Parce qu’il était certain que personne ne lui avait dis, parce qu’il ne comptait pas le laisser se torturer l’esprit en essayant de savoir qui était chez lui. Johannes avait passé ses premières heures à la Fawkes pour aider, profitant pour récupérer le plus d'information possible sur les membres de la NSFW afin de faire un rapport à Numa, conscient qu’avec Baruch capturé, le sorcier dépendait de lui. Il avait pu compté sur les ancienne prisonniers, seul le sort de Diana était resté incertain avant qu'elle débarque au Raven's Nest en août, au grand soulagement des deux hybrides. Le vampire sortait son briquet et deux cigarettes, en glissant une entre ses lèvres, « Rivage est mort quelques jours ou semaines avant l’assaut, Aoife et Sofiane étaient presque arrivés au Tempest. » Poursuivait-il toujours plus doux et prudent, alors que la flamme dansait dans ses yeux clairs, le briquet disparaissant dans la poche de son manteau avant qu’il ne quitte la chaise et se rapproche de la cellule pour tendre la seconde cigarette au vampire.

Il se retenait de lui dire qu’il aurait bien volontiers offert son épaule à bord du navire craquant qui était venu les sortir de l’enfer. Qu’il n'en avait rien à faire si ça finissait par se voir, se savoir, même s’ils n’avaient jamais vraiment eu cette conversation entre eux. Qu’il avait envie d’être avec lui malgré la colère, le fait qu'il n'approuvait pas toutes ses décisions, ni positions. Même s'il savait qu’on ne le louperait pas, qu'on remettrait sa loyauté, comme son objectivité en question, qu’on lui rappellerait que c’est le même type qui avait tabassé Lee, et lui comme un animal blessé répliquerait que Lee était mort, comme plein d’autres. L’Ordre n’avait pas le monopole des pertes lourdes, et ici aussi ça tabassait, ça excluait et la rancune était tenace. Il était temps de descendre de leur piédestal, car ça faisait quelques années maintenant que l’Ordre faisait de la merde et qu’ils n’avaient rien à dire sur la manière dont les uns et les autres choisissaient de faire la guerre, ou de la manière de se battre (ou non) pour survivre, pas plus que sur la vie sentimentale des uns et des autres. Le cœur va parfois (voir souvent) à l’encontre de la raison.

Johannes se rendait compte que Baruch attendait qu’il allume sa cigarette, et il se penchait en avant, afin de coller le bout de la sienne encore entre ses lèvres contre l’autre, restant quelques secondes, avant de se redresser, un nuage s’échappant de ses lèvres. « Tu remercieras Poleyn pour la cigarette. » Son regard se tournait vers le concerné qui était posté un peu plus loin, remarquant que les deux vampires le regardaient, sourire aux lèvres en lui faisant un signe de la main. Ce dernier répondait en indiquant à Johannes de reculer, avec son air renfrogné digne d’un chien de garde méfiant. L’ancien auror reculant d’un pas, reposant son regard clair sur Baruch, « J’étais inquiet. » Au cas où ce ne serait pas encore évident.
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Il y a un peu de bon, dans la rare reconnaissance de ses erreurs, alors que celle-ci désamorce un peu de cette tension douloureuse entre Johannes et lui. Ce ne sont pas des excuses, mais c’est mieux que rien, et c’est peut-être ce qui réussit à adoucir un peu l’homme. Assez pour que le « Idiot » sonne davantage comme un mot doux plutôt que comme une insulte. Comme un mince espoir que tout n’est pas perdu avec lui non plus et que sa colère, justifiée, ne balaye pas tout ce qui croît entre eux.
Comme s’il avait le droit d’exiger quelque chose.
L’air grave de son compagnon lui indique toutefois que l’heure n’est pas encore aux réjouissances, aussi maigres soient-elles. « Baruch, je suis désolé pour Aoife, Sofiane et Rivage. » Johannes a bien visé : il n’en savait rien. Baruch n’a rien voulu donner à ses geôliers, pas même la satisfaction de lui dire ce qu’il était advenu de ses ami.e.s (en supposant qu’ils en sachent quoi que ce soit). Encore moins celle de leur demander quelque chose. Il a vécu dans l’ombre ces dernières semaines, balançant entre l’espoir de leur survie et la fatalité de leur mort.

Les précisions font brûler ses yeux.

Y avait-il quelqu’un pour Rivage ? Pour pleurer sa jeunesse enflammée, consumée trop vite ?
(c’est de sa faute, s’il ne l’avait pas mordu, s’il n’avait pas perdu le contrôle, s’il avait été un vampire meilleur, s’il avait été prudent)
Y aura-t-il quelqu’un pour réciter les prières si chères à son amie ? Quelqu’un pour la retourner à la mer ?
Y aura-t-il un loup pour hurler à la mort d’un des siens ?
(s’il avait été plus rapide, s’il n’avait pas été blessé, s’il avait été plus alerte, s’il n’était pas monté sur le bateau si tôt, s’il n’avait pas ce glyphe, s’il n’était pas diminué)

De sa paume, Baruch écrase les larmes accrochées à ses cils et qui déjà dévalent sur ses joues.
« Merci. »
Le mot étouffé.

Il prend volontiers la cigarette tendue par le vampire ― bien plus la bienvenue que ce qu’il ose s’avouer à lui-même, alors qu’il n’en revient toujours pas d’avoir eu la bêtise de développer ce vice après avoir été mordu (et ne parlons pas de son addiction au cannabis, hein)(peut-être que le double sevrage brutal de l’incarcération a aussi eu quelques effets difficiles à vivre, en plus de tout le reste). La clope calée entre ses lèvres, il lui vient de réflexe de chercher son briquet, sinon sa baguette, pour l’allumer, mais ses mains ne touchent que des poches vides. Évidemment : on n’ira pas le laisser avec quoi que ce soit d’utile.

Quoique, avec un briquet, il éviterait cet instant privilégié avec Johannes, et Baruch ne voudrait pour rien au monde l’échanger, ce moment.
Celui où seuls les barreaux entre eux l’empêchent de le toucher. Où ses yeux passent du visage de l’homme à sa cigarette. Où le geste lui apparaît le prolongement de leur personne, couronné du goût inimitable du tabac.
D’un autre goût, sur sa langue.

« Tu remercieras Poleyn pour la cigarette. » Il est bien élevé (discutable™) : il fait un petit signe au gardien, qui ne semble pas de la même humeur et n’est pas tout à fait d’accord avec ce rapprochement intempestif (et s’il le voyait bien, le gardien pourrait bien trouver qu’il est suspicieusement ravi d’avoir cette compagnie précise). C’est à regret qu’il regarde le Runcorn s’éloigner, ses prunelles dessinant nonchalamment la carrure de ses épaules. « J’étais inquiet. (est-ce que Johannes peut entendre son cœur battre, d’où il est ? battre et surtout, se débattre ?) Je ne suis pas le compagnon le plus reposant pour les nerfs, je crains bien. » C’est dit à mi-voix, afin que le mot “compagnon” ne soit pas entendu par le Poleyn en question. Peut-être aussi parce qu’il l’avance sans savoir ce qu’il en est d’eux. Ils n’en ont jamais parlé, clairement ou non, et se sont toujours contentés de vivre ce qu’ils désiraient vivre. Le simple fait de plus tôt avoir été qualifié d’ex est nouveau. Plaisant. « J’ai beaucoup pensé à toi. Pensé, rêvé, cauchemardé, déliré, halluciné : s’il n’a pas tout fait, il n’a rien fait. Considérant l’agitation et l’état des membres de l’Ordre que j’ai le bonheur de côtoyer entre ces murs, je me doute que tu es toi-même bien occupé, depuis le retour de l’île. An understatement, s’il en est un. Comment vas-tu, Johannes ? » Sa main libre se serre sur un des barreaux de la porte. Il aimerait pouvoir le toucher, alors qu’il lui pose cette question sur le ton le plus tendre ― lui aussi s’est inquiété.
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Ishmael Levy
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MessageSujet: Re: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand EmptySam 16 Oct - 19:18
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« Je ne suis pas le compagnon le plus reposant pour les nerfs, je crains bien. » Il y avait un rire qui résonna au fond de sa gorge, l’éclair d’un sourire du coin des lèvres. Understatement. Le vampire avait les nerfs en bloc, mais ça faisait des années, et Baruch ne venait que s’ajouter, et Johannes pouvait très bien décider d’arrêter les frais. Il n’en avait ni l’envie, ni le cœur. Le mot compagnon déclenchant une chaleur familière dans son ventre, qui l’obligeait à détourner le regard un bref instant, sachant un soupire douloureux, son regard se posant à peine sur la silhouette au bout du couloir, juste assez pour lui rappeler où il était, de ne pas tomber dans le piège de faire abstraction de tout ce qu’il y avait autour d’eux, même s’il voulait prétendre le contraire et demander à Baruch s’il considérait qu’il était son compagnon. Il revient vers le vampire, la cigarette se consume entre ses doigts, parce qu’il avait la gorge serrée, retenant la question, l’émotion. « J’ai beaucoup pensé à toi. » Le cœur s’emballait, et le sorcier en perdait son souffle, oubliant de respirer, il voulait des détails. Est-ce qu’il pensait à lui parce qu’il pensait à Numa et Peanuts ? Est-ce qu’il pensait à parce qu’il pensait à cette tournée générale qu'il lui avait promis ? Est-ce qu’il pensait à lui parce qu’il se souvenait de ce soir de juin où il ne leur avait pas claquer la porte au nez ? Est-ce qu’il pensait à lui parce qu’il était dans la prison de l’Ordre ? Est-ce qu’il pensait à lui parce qu’il pensait à eux ?

Peut-être tout à la fois.

Lui avait tout fait pour ne pas penser à lui. En tout cas, c’était ce qu’il tentait de se convaincre. Pourtant, c’était bien parce qu’il ne voulait pas que d’autres hybrides souffrent, comme Baruch, qu’il continuait à veiller sur Sweet River. C’était bien parce que Numa, Diana et Peanuts étaient des amis de Baruch, qu’il les logeait encore chez lui. C’était bien parce qu’il voulait montrer à Baruch que les choses pouvaient aussi changer sans en venir à la violence, qu’il avait redirigé sa colère et son ressentiment pour construire quelque chose de positif et productif pour l’Ordre. C’était bien parce que Baruch lui avait dit d’être patient, qu’un jour, il finirait par accepter son hybridité.

Ce n’était pas que pour Baruch. C’était aussi parce qu’il s’était attaché aux hybrides de Sweet River qu’il continuait à venir, même s’il n’y dormait plus. Parce que Aoife aussi était une amie de Numa, Diana et Peanuts et qu'elle lui manquait. C’était parce qu’il tenait à l’Ordre qu’il continuait à se battre dans leur rang, et il fallait qu’il soit productif, comme positif. Et c’était parce que la personne qui comptait le plus pour lui, son frère, avait fini par accepter (un grand mot) qu’il soit devenu un vampire, qu’il acceptait de prendre le temps de s'y faire aussi.

Ce n’était pas que pour Baruch, mais c’était à lui qu’il pensait en premier.

« Considérant l’agitation et l’état des membres de l’Ordre que j’ai le bonheur de côtoyer entre ces murs, je me doute que tu es toi-même bien occupé, depuis le retour de l’île. Le vampire se souvenait qu’il pouvait respirer, alors qu’un sourire amusé s’esquissait brièvement sur ses lèvres. Il n’avait pas arrêté, depuis qu’il était parti, depuis bien avant. En vérité, Johannes avait réalisé cette soirée de mars à quel point il avait oublié de prendre du temps pour lui. Un luxe qu’il encourageait à tous ceux qu’il croisait de prendre pourtant, parce que la guerre ne devait pas les empêcher de voler quelques instants. Mais ce soir-là, en particulier, il avait été égoïste et ça lui avait fait du bien. Comment vas-tu, Johannes ? »

Ce que cette question pouvait être dénuée de sens quand il y pensait. Et pourtant, venant de Baruch, elle sonnait presque comme un réconfort, parce qu’il savait qu’elle était non seulement sincère, mais qu’il lui tendait la main, pour lui dire ce qui lui passait par la tête. Johannes n’avait pas envie de lui mentir, Johannes n’avait pas envie de l’inquiéter, mais Johannes avait beaucoup trop de chose à dire et l’Iron Institute n’était vraiment pas l’endroit pour les confessions intimes. « Je survis. Parvenait-il à souffler, tentant de ravaler ses émotions, bien qu'il était difficile de cacher quoi que ce soit à leur sens aiguisé. Si j’ai pu venir ici aujourd’hui, c’est parce qu’on m— mon frère, m’a imposé du repos. » Elias aussi avait besoin de repos, mais Johannes n’avait plus aucune autorité sur son frère depuis sa majorité, alors, s’il lui avait fait une remarque, celle-ci était passée dans une oreille pour en sortir par l’autre.

Il survit.

C’était plus positif que de répondre qu’il n’allait pas bien.

Il s’accrochait parce qu’il avait l’impression que s’il cédait, tout pourrait s’effondrer. Il ne pouvait pas baisser sa garde, il s’en était bien rendu compte lors de sa confrontation avec Travers et Marsh début juillet. Et il ne pouvait pas se permettre de perdre le contrôle de ses émotions ou sur sa faim. Johannes tirait sur la corde, il le savait.

Le vampire ne pouvait pas s’en empêcher.

Après s’être occupé du transport des blessés, il était resté pour être au chevet de certains, pour en épauler d’autres, parce qu’il se sentait plus utile là-bas, qu’ailleurs. Johannes avait vu beaucoup de monde pleurer ces dernières semaines, et même années, et quand ils ne pleuraient pas, il pouvait déceler en silence ces larmes unique qui perlaient sur les joues. Il ne disait rien, mais il avait toujours un geste tendre, où simplement un regard, offrant sa présence sans qu’ils n’aient besoin d’autres choses, tout en donnant cette autorisation muette de venir chercher un peu de réconfort, de contact humain. Le vampire avait observé beaucoup de peine, de douleur, et la sienne, il l’avait gardé en lui, comme s’il avait besoin de tenir bon, parce qu’il considérait sa peine a lui moins importante. Il avait pourtant croisé les visages, échangé des paumes de mains, des rires et plus. Il avait été inquiet pour tout le monde lors de l’assaut de Gracefield, une liste de prénoms interminables, et il y avait eu ce soulagement de voir des visages familiers, bien qu’il avait souvent laissé place à une sensation à faire face au vide, parce que dans leur regard, la flamme brillait d’un feu différent, parfois ardent, parfois si faible que c’était à se demander s’ils allaient survivre.

Parfois oui, d’autres fois, non.

Il s’était ensuite immédiatement porté volontaire à la Fawkes pour aider les sorciers qui avait du mal avec leur magie. Et tout le mois d’août, il avait eu hâte de la rentrée afin de reprendre les stages d’animagie, seulement pour se rappeler qu’il manquerait quelqu’un. Et ça lui avait fait drôle, comme ça lui avait fait mal.

Toute cette peine, le sorcier s’était toujours débrouillés pour l’avaler, l’oublier, utilisant cette énergie pour autre chose, la gardant au fond de lui, parfois pour aller l’exprimer ailleurs, une fois qu’il était seul, par pudeur, parce qu’il n’a jamais été capable d’en parler à quelqu’un. Chaque mort le renvoyait à celles qu’il avait vécu plus jeune, adoptant les mêmes réflexes, de prendre les choses en charge, de laisser le temps aux autres de faire leurs deuils. Et ces deuils à lui ? En avait-il seulement fait un ? Il n’avait pas eu le temps. Il n’avait jamais pris le temps.

« Depuis que tu es partis, (même s’ils s’étaient vu depuis) j’ai repris les cours de duels, en plus d'avoir accepter une offre de Bastet de l’assister lors de ses stages intensifs d’animagie, en dehors de l’enceinte de la Fawkes bien entendu, mais avec des élèves de tout âge. Du progrès donc, même si c’était bien une initiative de Minerva, et non de la hiérarchie, c'était la rentrée il y a quelques jours… Ajoutait-il, avec une émotion que seul le vampire en face de lui pouvait déceler, l’un de nos collègues manquait à l’appel, Paws. Il savait. Ils savaient. C’était donc plus difficile que prévu. » Il tourne la tête un instant vers Poleyn, qui avait toujours son regard fixé sur eux, sur lui et Johannes sentait bien qu’il avait intérêt à peser ses mots, comme les informations qu’il donnait. Le vampire détestait se sentir oppressé de la sorte. Il portait la cigarette qu’il avait presque oubliée à ses lèvres, un nouveau nuage de fumée s’élevant au-dessus de leur tête. « Ça gronde là-bas, il appuie sur les mots, et comme ils ne font rien, il y aura de nouveau départ. » C’est un fait. Johannes n’avait cessé de remettre le sujet sur la table depuis qu’il était devenu un fugitif, Lee avait tenté un truc avec le sitting en avril, et depuis le retour de Gracefield beaucoup d’ancien n’avaient pas hésiter à réagir, le Tempest avait quitté l’Albert Docks et Winston avait prévu une assemblée générale dans quelques jours. « Et l’absence d’Icarus n’aide pas. » Ni celle de Sirius qui était aussi missing in action, et même si Javier parvenait à temporiser les choses, ça n’arrêtera pas les défections. Il ne veut pas parler d’Icarus, des Greybacks, de Sweet River, de l’Ordre. « Et c'est vrai, tu ne me facilites pas la tâche (vraiment pas), murmure inaudible, faisant un nouveau pas en avant, prenant appui sur le barreau de la prison, en contact avec la main de Baruch afin d’écraser la cigarette sur son talon, gardant contact avec les yeux vampire. mais, il fallait que tu sois, au minimum, mon compagnon pour te permettre de me mettre dans cet état. »
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MessageSujet: Re: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand EmptyDim 17 Oct - 3:34
La question est si simple, mais son effet si évident sur le vampire. Sur celui qui s’intéresse toujours au bien-être des autres, jamais au sien, qui brûle la chandelle par les deux bouts, qui s’épuise et évite ainsi de se pencher sur lui-même. Il peut le voir, Baruch ― tout voir dans ce visage connu, étudié pendant de longues années. La fatigue, la tristesse, la lourdeur, la douleur, le mal profond et latent qui ne peut pas être chassé par ses sourires et ses quelques éclats de rire, aussi inattendus que tendres. Pas alors que ses yeux clairs trahissent la réalité, bien plus dure. Ils sont en guerre, ils sont des terroristes, des rebelles. Leur vie n’a rien de belle. « Je survis. Survivre. Le mot est grave et il ne lui plaît pas. Si j’ai pu venir ici aujourd’hui, c’est parce qu’on m— mon frère, m’a imposé du repos. Loué soit Elias. » Il se doute bien que l’alchimiste ne prendra pas son remerciement pour grand-chose, pas alors qu’il fait partie de tous les soucis qui s’accumulent sur les épaules de Johannes. Il n’en reste pas moins que si un jour il sort de cette cellule, il le remerciera de forcer cet homme au repos, avant qu’il ne tombe de fatigue. Ou qu’autre chose le fauche.
Les hommes fatigués font des erreurs, et les erreurs peuvent être fatales.

Le Moran aimerait défier le regard mauvais de Poleyn et les réprimandes assurées s’il vient à dépasser les limites de sa cellule. Passer son bras à travers les barreaux, caresser la joue de Johannes, sa barbe, laisser ses doigts caresser sa nuque. Il voudrait pouvoir traverser l’obstacle entièrement et le serrer dans ses bras, pour lui-même autant que pour l’autre. Il voudrait pleurer ses morts contre son torse, partager ce qu’ils ont vu et vécu sur cette île, lui offrir l’occasion de se reposer. De retourner au grenier de la maison de campagne, devant ces films muets. Retourner les deux pieds dans l’océan.

Douleur et chaleur mêlées au cœur de sa poitrine. Les nouvelles de Johannes sont presque mondaines. Elles confirment que le vampire se tient bien occupé, comme toujours, et qu’il peut enfin revenir à ce qu’il aime : l’enseignement. Louée soit Bastet, veut-il aussi dire, mais la joie est aussitôt entachée : « [...] l’un de nos collègues manquait à l’appel, Paws. (le nom est trop réel dans son esprit pour qu’il puisse un jour l’oublier) C’était donc plus difficile que prévu. Quelques secondes de silence, avant qu’il réponde : Je suis désolé, pour Paws. » Ça n’efface rien : pas le fait que ce Paws, il l’a déjà laissé pour mort. A déjà souhaité boire tout son sang. Ça ne l’empêche pas d’être doucement sincère, alors qu’ils partagent tous les deux le deuil d’ami.e.s et de collègues. De comprendre.
Le changement de sujet est à peine moins lourd. Que ça gronde à Sweet River est peu surprenant. Il l’a dit à Sally, lors de leur dernière réelle discussion : le retour des anciens membres de l’Ordre du Phénix, de ces prisonniers incarcérés, de nouveaux hybrides et maudits, allait immanquablement rallumer le feu jamais éteint de la frustration à l’égard de l’endroit. Baruch n’a pas de don de prescience, uniquement assez d’expérience vis-à-vis de l’Histoire, et celle-ci s’avère probante. Le mécontentement l’arrange bien ; l’instabilité causée par l’absence du référent de Sweet River, aussi ; le stress que ça occasionne pour l’Irldandais, cela dit…

« Et c'est vrai, tu ne me facilites pas la tâche, mais il fallait que tu sois, au minimum, mon compagnon pour te permettre de me mettre dans cet état. » À son tour d’oublier de respirer, alors que l’homme s’appuie contre les barreaux. Contre sa main. Contre lui. À travers le tissu du t-shirt, il peut sentir la chaleur diffuse de Johannes ; les battements de son cœur. Ses doigts s’étirent, accrochent à peine le vêtement, avant que résonne un « Pendulum ! » sévère à travers le corridor. Le Runcorn s’écarte des barreaux dans les secondes qui suivent, obéissant à ce qui frôle l’ordre plus que l’avertissement.

Baruch se découvre le souffle court.
Il a chaud aux joues.

« Peut-être imaginais-je un autre contexte pour cette conversation ? » Il ne peut en vouloir qu’à lui-même pour l’absence de romantisme de cette situation. Pour ces mots qui passent leurs lèvres et veulent tout dire, les sous-entendus soulignés à si gros traits qu’ils semblent être hurlés et non pas prononcés si doucement que seuls les deux vampires peuvent les entendre. Dans son irlandais un peu rouillé, un peu vieillot, il dit : « I want it. Ça. Us. Le rouge de ses joues se prononce un peu plus. Il lui semble être plus près de ses vingt ans que des deux cent quatre-vingt-un qu’il a sonné au mois d’août (sans que personne n’en sache rien), dans cet émoi amoureux, dans ces aveux murmurés. I would like to be there for you, and not only be another weight on your shoulders. Il ne peut pas s’excuser de tout ce qu'il a fait de tout ce qu’il fera, mais cela, il regrette, même si ça ne cessera sans doute jamais. I can not ask you anything, Johannes. » Ni de l’attendre, ni de l’aimer, ni d’être sien. Ni de le pardonner.


Dernière édition par Baruch Moran le Jeu 21 Oct - 16:49, édité 1 fois
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Ishmael Levy
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MessageSujet: Re: hand in unloveable hand   hand in unloveable hand EmptyDim 17 Oct - 7:41
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Lui aussi était désolé. Pour Elena, pour Sofia, pour Georges, pour Minerva, pour tous ceux qui avaient un lien fort avec lui. Johannes n’avait pas le même lien d’amitié avec le jeune homme que ses amis, mais il était heureux de savoir que Minerva le considérait comme un héritier, elle voulait qu’ils travaillent ensemble et le sorcier avait bien vu les similitudes qui les liés que ce soit leur position à l’égard de Sweet River, ou même des secrets de l’Ordre. Ils auraient pu, il aurait dû prendre le temps de se poser autour d’un verre et discuter de tout cela, comment changer les choses et rendre toujours un peu plus fière Sofia, comme ceux qui croyaient en eux. Il n’oubliait pas non plus l’horreur en apprenant le passage à tabac de Lee par le même vampire avec qui il avait passé une nuit si douce quelques semaines auparavant. Le sorcier pris entre des sentiments contradictoire, très similaire à ceux qu’il ressentait à ce moment précis. Johannes n’avait pas manqué de remonter les bretelles à Baruch lors de son séjour chez lui. Qu’il fallait qu’ils arrêtent tous, que ce soit la NSFW ou l’Ordre du Phénix, de prétendre qu’il était meilleur que l’ennemi qu’ils combattaient, quand les uns tabasser des anciens alliés pour un test de loyauté et que les autres pensaient bien faire en isolant tout un pan de leur membre en leur imposant Sweet River comme lieu de résidence. Un peu de cohérence, était-ce trop demandé ?

C’était ce même mélange de sentiments qui le faisait osciller, entre sa colère et ses certitudes à l’égard de Baruch. La même impression désagréable que s’il restait fidèle à ses principes et ses valeurs, aux yeux de l’Ordre, il était un traître, logeant les membres de la NSFW chez lui, il serait devenu un ennemi aux yeux des membres de la NSFW s’il leur avait fermé la porte. Et plus le temps passé, plus la situation consolidait son choix, il ne reviendrait jamais dessus, même s’il risquait beaucoup. La guerre avait déjà fait bien assez le tri dans ses amitiés, dans ses relations, il n’avait pas à choisir entre deux groupes qui avaient un ennemi en commun, des méthodes différentes, deux groupes dont les leaders respectifs avaient fait des erreurs de jugement, à tort ou à raison, qu’il suffisait d’assumer, et accepter qu’on les remette en question, et parfois reconnaître tout simplement que l’on s’était planté. Ils n’étaient que des sorciers après tout, terriblement humain, malgré leurs dons.

Baruch n’était pas surpris. Sweet River, le mécontentement, Johannes qui se gardait bien occupé pour ne pas s’occuper de lui. Et en vérité, espace d’un instant, il avait fait fi des règles, pour se rapprocher du vampire, pour se frayer dans la brèche et répondre à cette allusion. Et maintenant ? « Pendulum ! - For Pete’s sake. Marmonnait-il dans sa barbe, ce n’est pas la peine de crier… » L’instant suspendu fut de courte durée, alors que Johannes, à contre-cœur, reculait de nouveau, main levée, obéissant à ce rappel à l’ordre. Il détestait cette situation. Il détestait l’Iron Institute encore plus qu’avant. Et ce, sans aucune objectivité, qu'il était prêt à l’assumer complètement. Un soupire amusé s’échappait de ses lèvres alors qu’il croisait de nouveau le regard de Baruch, un éclat de complicité dans son regard avant de réaliser que son interlocuteur avait rougi.

« Qu'est-ce qu'il y a ? - Peut-être imaginais-je un autre contexte pour cette conversation ? - Oh. » Cette conversation. Ils auraient pu l’avoir tout au courant du mois de juin ou de juillet, mais ils n’avaient pas eu, ni pris le temps. Il n’y avait aucune certitude, et encore aujourd’hui, Johannes été persuadé que la faucheuse viendrait le prendre avant qu’il n'ait le temps de dire qu’il était le premier Runcorn depuis quatre siècles à pouvoir affirmé qu’il foulait la terre depuis quarante ans. Comment pouvait-il envisager quoi que ce soit, quand il n’était pas certain de revenir vivant de l’assaut, de manquer de se faire tuer (ou capturer) par des mangemorts un soir en rentrant de mission, parce qu'ils avaient fait un arrêt pour prendre des gaufres (au moins, cet arrêt impromptu et gourmand avait empêché de mettre l’une de leur planque en péril). Comment pouvait-il envisager quoi que ce soit quand sa loyauté était constamment remise en question ? Encore maintenant, il avait l’impression que le cœur luttait contre la raison. Et puis surtout, ils étaient en guerre.

Et alors?

« I want it. - What ? Demandait Johannes en s'esclaffant doucement, Baruch poursuivait. Us. » Difficile de cacher la surprise sur son visage. Elena l'avait vraiment frappé fort pensait-il. Une réflexion qui n’avait rien de sérieux, tentant de trouver une justification pour ce soudain élan d'honnêteté, qui s'avérait être une véritable déclaration qui le prenait complètement au dépourvu. « I would like to be there for you, and not only be another weight on your shoulders. » Cet homme, au-delà de son accent un peu daté (qui n’en enlevait rien à son charme) était tombé sur la tête. Il serait le premier à rappeler au sorcier qu'il ne méritait certainement pas sa place à ses côtés. « I can not ask you anything, Johannes. - Then why are y— Troublé, le vampire clignait des yeux, un rire nerveux s’échappant de ses lèvres, un soupire amusé soulevant sa poitrine. I lost my train of thoughts… Admettait-il, conscient qu’il devait au moins lui donner une réponse, même si Baruch ne lui demandait rien, qu'il avait autant de raison de refuser, que d’accepter cette offre. I’d like that very much. Répondait-il, sentant la chaleur monter. You are aware that the odds are not in our favour, with you in jail and me with a four hundred years curse that never failed above my head. C’était un pari risqué, et Johannes ne voyait pas comment les choses pourraient bien se passer, et il était censé être le plus optimiste des deux. Il ne lâchait pas le Moran du regard. But if you are serious about this, I’m willing to give us a chance. I'd love to walk the path with you by my side. Against all odds. »
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