BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 #2 Hoy - Quit telling people I'm dead

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Joy&Herbert
High in the halls of the kings who are gone, Jenny would dance with her ghosts. The ones she had lost and the ones she had found, and the ones who had loved her the most, the ones who'd been gone for so very long she couldn't remember their names. They spun her around on the damp old stones, spun away all her sorrow and pain. And she never wanted to leave.
septembre 2007, somewhere in england. tw scars, trauma, implicit dissociation Joy n'a aucune idée d'où ils se trouvent. Ils ne lui ont pas dit, ou alors peut être qu'ils lui ont dit mais qu'elle n'a pas écouter. Honnêtement, c'est assez difficile de savoir ce qu'elle sait ces derniers temps. Difficile d'avoir conscience de quoi que ce soit. Tout semble irréel. Elle a l'impression d'être Alice au Pays des Merveilles. (Elle a beau être originaire de Cambridge, elle sait apprécier un classique.) Elle enchaîne les non-sens les uns après les autres avec un stoïcisme qui ne cesse de la surprendre. Elle est morte ? Okay. En fait pas vraiment ? Okay. Elle a été laissé dernière ? C'est pas grave. C'est maintenant un vampire ? On fait avec. Sa vie n'est plus vraiment sa vie depuis presque dix ans maintenant de toute façon.

C'est fou de se dire que sur ces dix années, Joy n'en a passé que deux à Gracefield. C'est devenu son quotidien si rapidement et si brutalement, l'instinct de survie l'une des seules choses sur laquelle ils pouvaient compter là bas, qu'elle avait finit par avoir l'impression d'avoir fait ça toute sa vie. Maintenant, elle est perdue. Ils le sont tous. Elle voit la même peur et la même confusion qu'elle ressent dans les yeux de Reine, Kevan, et Iska. Ironiquement, c'est peut être lui le plus sain du groupe. Iska, le petit jeune, le bébé. C'est toujours Kevan qui a le dernier mot mais en réalité, ils savent tous que c'est Iska qui dirige la barque. (Littéralement le soir de leur départ de l'île.)

Joy le regarde maintenant, Iska. C'est l'une des premières fois qu'elle s'autorise à prendre l'air, à marcher un peu, mais elle ne veut pas aller trop loin, ne veut pas le perdre de vue. Elle est de plus en plus réveillée, active. Ses blessures ont pas mal guéries, ne laissant plus que d'horribles cicatrices encore fraîches partout sur son corps. Le seul avantage que Joy leur a trouvé c'est que ces nouvelles marques cachent les anciennes des chasseurs de Gracefield. Joy a tendance à les gratter. ça rend Kevan fou. Il a menacé de la ligoter. Joy n'a pas osé lui avouer que ça la réconforterait. ça lui rappèlerait l'île. Ici, avec ses canines pointus et ce calme plat qui les écrasent, Joy ne sait plus qui elle ait.

Ils sont dans une forêt. Elle le sait parce qu'il y a des arbres partout autour d'elle et de temps en tant elle voit un écureuil passer rapidement. Elle a voulu en chasser un hier. Kevan a rit pendant beaucoup plus longtemps que nécéssaire. Joy a du mal à croire que c'était sincère. Reine lui a expliqué que les vampires ne peuvent pas se nourrir de sang animal. Quelque part, Joy s'est sentie trahie par tous les media qu'elle a consommé dans sa vie.

C'est pas grave. Elle suit quand même l'écureuil. C'est pas parce qu'elle peut pas le boire qu'ils ne peuvent pas le manger. Depuis Gracefield, il y a peu d'aliment qu'elle puisse se refuser.

Elle est si concentrée sur l'animal qu'elle en oublie de vérifier qu'Iska est dans son champ de vision. Quand elle s'en rend compte, c'est déjà trop tard. Le calme est toujours là, mais c'est tout. Il n'y a plus de tente, plus d'Iska, juste des arbres. Même l'écureuil est parti. Il allait trop vite pour elle.

Un bruit.

Elle ressent quelque chose avant de le voir. Elle ne saurait l'expliquer. C'est la première fois qu'elle ressent ça et c'est puissant, confus. Si bien qu'elle ne sait si c'est son ouïe, son odorat, ou son goût qui travaille, peut être tous à la fois. Le fait est que quand elle se retourne, Joy tombe nez à nez avec Herbert.

Alors elle explose de rire. Et quand elle se calme, la seule chose qu'elle trouve à lui dire c'est, "T'aurais pas vu mon écureuil ?"


Dernière édition par Joy Khelifi le Dim 28 Nov - 19:52, édité 1 fois
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herbert slughorn
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TW : grief, ptsd, blood (mention), errance
Herbert a fini par tout plaquer de nouveau. D’abord Gabriel et l’Ordre, maintenant Fryd et leur cabane. Après avoir passé presque un an enfermé, il a besoin de bouger. Rester au même endroit lui donne l’impression de devenir claustrophobe, sa trachée se contracte et un vilain pincement au niveau de son thorax s’allume et s’éteint, c’est sans fin.

Maintenant, il erre.

Il ne peut retourner à l’Ordre - n’en aurait pas l’envie. Il n’est pas le bienvenue chez lui - n’en a plus réellement. Ne reste que l’espoir un peu fou de retrouver Ainsley et Fergus. De suivre ce fil ténu et invisible qui semble partir de son abdomen et le tirer par-ci par-là.

Avec pour seules compagnes ses pensées … et le fantôme de Joy. Si sa présence s’était amoindrie au contact de son ancien amant, elle réapparaît de plus belle maintenant qu’il avance solitairement dans ces paysages aussi verdoyants que inconnus. Les jours s’enchaînent dans un sommeil qui lui échappe encore et les nuits sont le réceptacle de son errance incertaine. Il a faim ou soif, selon comment on perçoit son mode alimentaire, mais rien ne vient l’étancher. Oh ce n’est pas la nourriture qui manque, mais plus la capacité à conserver tout ce sang dans son système digestif. L’odeur le répugne, ça sent trop comme la prison, la libération, la mort de Joy, et tout le reste qui se mélange et lui embrouille la tête.

Il a besoin de dormir. Herbert repense aux quelques jours qui ont suivi sa transformation - ce temps lui paraît si lointain, vieilli par l’enfer de Gracefield - mais il n’a que le fil de ses souvenirs pour l’entretenir. Jeune vampire alors coincé dans cette cabane qu’il vient de quitter, il y a quoi trois jours ? Ou peut-être cinq ? il ne sait plus. Il se parlait à lui-même. Voilà que maintenant, un an plus tard et quelques mois en plus, il imagine Joy. Elle le suit, ou parfois le précède. Image obsédante, quand il ne trouve pas le sommeil, quand il se perd entre les arbres, quand il assomme un moldu et lui fait une incision pour se nourrir. c’est son sang à elle qu’il renifle et peut goûter. C’est sa peau cadavérique qu’il entrevoit.

Il doit se persuader qu’il hallucine.
Se convaincre qu’il n’est pas devenu fou. Que ce n’est que sa culpabilité qui prend forme pour le torturer.
Au moins ne lui adresse-t-elle pas la parole.

Jusqu’à aujourd’hui où, attiré par ce fil en plein cœur d’une forêt pareille à toutes les autres pour ses yeux inexpérimentés, Herbert se retrouve nez à nez avec un fantôme loquace. "T'aurais pas vu mon écureuil ?" qu’elle dit après avoir laissé un rire perçant lui vriller les tympans.

Ça y’est.
Il a sombré. Il est passé de l’autre côté.

Herbert ne remarque pas dans son trouble que la Joy qui se trouve en face de lui a des traits plus nets que l’illusion qui le suit chaque jour, qu’elle abrite un organe battant - lentement certes - mais bel et bien vivant. Ou autant que faire se peut. Autant que lui. Il passe même à côté de cette sensation presque palpable qui l’unit à cette apparition. Ses bras ballants, les épaules qui s’affaissent en signe de défaite. Parler avec elle, c’est un peu comme parler avec lui-même et s’il n’a plus que ça pour passer le temps, pourquoi résister ? “Nope. Puis un écureuil ça va vite alors si tu l’as perdu de vue, je pense que c’est raté.” Herbert Slughorn qui parle avec un fragment de son imagination, au moins personne n'est là pour constater son état. C'est toujours cela de pris.  
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Joy s'attend à peu prêt à tout comme réaction mais pas vraiment à ça. Ce n'est un secret pour personne; elle et Herbert ne se sont jamais trop bien entendu. Alors elle s'attend à ce qu'il l'envoie chier, lève les yeux au ciel, râle (Herbert a toujours été un très bon râleur), montre n'importe quel signe de contrariété mais il ne fait rien de ça. Il ne semble même pas perturbé de la voir. Les souvenirs de cette nuit là sont un peu flous dans la tête de Joy mais elle se souvient très bien du dernier visage qu'elle a vu avant de sombrer - celui d'Herbert, justement, paniqué, désespéré, comme elle ne l'avait jamais vu. Il l'a croyait morte, non ? C'était du moins ce que lui avaient rapporté Reine, Kevan, et Iska, au cours d'une des conversations les plus bizarres et les plus déprimantes qu'elle n'est jamais eu. (C'était tout là haut avec sa première discussion avec Faye à son arrivée à Gracefield.) Son manque d'étonnement donc, pince le coeur de Joy qui se serait attendu à un petit quelque chose, une émotion quelconque - négative ou positive - mais qui au moins l'aurais fait se sentir remarquée, vue, voire même importante. Là, elle fait presque face à un pantin, inexpressif, qui lui parle comme s'ils s'étaient vu la veille.

"Nope. Puis un écureuil ça va vite alors si tu l’as perdu de vue, je pense que c’est raté."

Joy acquiesce, pensive et un peu déçue. Certes, c'est elle qui lui a parlé de l'écureuil, mais c'était bien parce qu'il fallait dire quelque chose. Quel est le protocole quand on croise quelqu'un qui pense que vous avez périt dans ses bras sur l'île sur laquelle vous avez tout les deux été chassé et torturé à plusieurs reprise ? Coucou, c'est moi ?

Et puis il y a... ce truc, entre eux. C'est presque palpable, lourd, épais, et peut être un peu rassurant. Mais terriblement nouveau. Joy cherche encore à décrire cette sensation qu'elle ne connait nullement mais c'est dur de mettre des mots dessus. Dur aussi de l'expliquer. Quelque part, elle se demande si ce n'est pas le poids de la dette qu'elle a envers Herbert. Après tout, en la mordant, il lui a sauvé la vie. Parce que c'est lui qui l'a mordu, elle imagine. Reine lui a dit qu'elle était déjà en train de se transformer quand ils l'ont trouvé. Mais il y avait Rozhan aussi ce soir là. Et sûrement d'autres vampires alors...

Elle devrait peut être lui dire merci mais elle ne sait pas vraiment comment. Ce n'est pas le genre de choses qu'ils se disent. Eux, leurs échanges se résument plutôt à "tu me saoules" ou "va chier."

Alors Joy préfère le garder pour plus tard et se lance dans une autre direction. "Herbert... Qu'est ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas être avec l'Ordre ? Est-ce qu'ils sont là aussi ?" Et presque inconsciemment, elle se mets sur la pointe des pieds pour regarder aux alentours et au delà d'Herbert, espérant apercevoir un visage - familier ou nom - celui de Faye peut être ? Ou de Javier, ou de Rozhan.
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herbert slughorn
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cw : mention de sang A force de trop tirer sur la corde on finit par atteindre un point de non retour. Ce moment où la corde se tend tellement qu'elle en craque d'un coup sec et sans prévenir. Tout bascule et alors on a la tête à l'envers et les idées qui ne se remettent plus jamais en place. Herbert est persuadé que ce moment est arrivé quand la vision de sa culpabilité ouvre la bouche pour lui adresser la parole. La fatigue, les remords, sa magie qui vacille, la lassitude surtout ; rien ne lui permet de réfléchir analytiquement à la situation. De remarquer tous les petits détails qui pourraient l'aiguiller quant à la réalité de la scène. Joy. Joy vivante. Ou presque. Pas morte en tout cas. Ce lien qui les accroche, qui semble suivre le mouvement de son corps et se fait plus puissant à mesure que le vampire avance de quelques pas.

Herbert se passe une main sur le visage, puis dans ses cheveux, regarde à droite et à gauche, avant de poser à nouveau son regard vide et amorphe sur le fantôme. Ils ne pouvaient pas passer une journée sans s'envoyer des piques tous les deux et maintenant il se prend à regretter le silence, l'absence de colère. Ne devrait-elle pas lui reprocher de n'avoir pas réussi à la sauver ? Ne devrait-elle pas passer ses poings ectoplasmiques à travers son corps dans un élan de rage. Il se laisserait faire. Le combat s'est échappé de sa personne, ne laissant dans son sillage que le besoin viscéral de rentrer à la maison.

En a-t-il toujours une cependant ?

"Herbert... Qu'est ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas être avec l'Ordre ? Est-ce qu'ils sont là aussi ?" La voix de Joy interrompt ses pensées et ses sourcils se froncent ; est-ce un fantôme-moqueur qui le suit depuis des jours ? Elle sait qu'il a quitté l'Ordre alors pourquoi demander ? Il hausse les épaules et fait un geste vague de la main en direction d'un quelque part qu'on lui a fait oublier. "Nope. Je suis parti." la discussion surréaliste continue un temps, se disloque quand Herbert pousse un grognement de frustration et qu'il finit par demander en baissant la tête et se mordant le coin inférieur de sa lèvre. "Qu'est-ce que tu me veux à la fin ?" Laisse moi tranquille, c'est déjà assez difficile comme cela de vivre avec son échec. De la rêver chaque nuit, sa peau livide et les battements de son cœur qui s'estompe si vivides encore dans son esprit. De la voir chaque jour à l'orée de son regard perdu. Et maintenant, Joy - ce qu'il en reste - lui parle et le questionne, l'interroge, le harcèle. Herbert n'a pas besoin de ses reproches pour se pourrir la vie, il le réussi assez bien tout seul. Il lève la tête vers le ciel qu'il entrevoit entre les branches des arbres, voudrait pousser un cri mais ne trouve même pas la force dans un geste aussi simple. "Laisse-moi.. J'av-j'avais pas prévu que ... Les mots se collent à sa gorge, s'enlisent contre sa langue. Je-je savais pas, j'ai essayé, jte promets que j'ai essayé. Je voulais pas te laisser, je. Je suis désolé." Et il tombe, tombe jusqu'à ce que ses genoux cognent la terre et que sa tête se rabaisse à nouveau ; tombe jusqu'à ce que ses dernières forces le quittent pour ne laisser que l'amertume, la défaite, le repentir. "Je voulais pas que tu meurs," murmure-t-il contre ses cheveux qui s'abattent sur son visage.

C'est la première fois que ces mots percent son esprit. Peut-être que s'il avoue alors elle le laissera en paix. Peut-être alors pourra-t-il enfin trouver le sommeil, retrouver le goût du sang, reprendre le contrôle et ne plus se sentir aussi ... creux. Une coquille vide qui s'effrite morceau après morceau. Un voile humide s'abat contre ses yeux fixés sur ses mains paumes ouvertes vers le ciel. Même après tout ce temps, il revoit le sang séché, cramoisi, sale. Il en sent l'odeur viciée. Tout ce sang, trop de sang, pas le sien. "Je suis désolé, je suis désolé...," et des mots qu'il ne prononce jamais se transforment en une litanie tremblotante. Un aveu. Une expiation, la sienne.
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"Nope. Je suis parti." Joy regarde Herbert fixement, essayant de trouver un sens à ses paroles. Elle l'entend mais refuse d'accepter cette réponse, qui a comme le goût d'une trahison d'une promesse qu'ils ne se sont jamais vraiment faite mais qui semblait tacite entre tous les membres de la Résistance.

Elle le dévisage, ne comprend pas sa nonchalance, son manque d'entrain, sa lassitude. Ils sont libres, enfin, et lui... Lui, il était avec les autres. Avec Faye, et Javier, et Rozhan. Avec Tristram et Aoife. Du moins c'est ce qu'elle s'était dit, raconté, pour tenir. Et c'est ce qu'il dit à demi-mot. S'il est parti, c'est qu'il y était. A l'Ordre. Enfin. Après tout ce temps, tous ces mois à attendre, espérer, imaginer. Ils avaient un plan, une porte de sortie et Herbert avait réussi. Ils avaient tous réussi. Et Joy et Reine étaient restées en arrière pour rendre cela possible. Et Herbert est parti ?

"Pourquoi ? Je veux dire... T'y étais, putain. Vous y étiez tous. Libres et ensemble. Enfin. Alors pourquoi partir ? Qu'est ce que tu fais là ?" Elle s'énerve maintenant, ne comprenant toujours pas le tourbillon d'émotions qui la traverse. Il se passe un truc. Il y a un truc, entre elle et Herbert maintenant, quelque chose qu'elle n'a jamais ressenti et pourtant si familier. Elle se demande brièvement si ça a un rapport avec sa transformation mais ne s'attarde pas dessus. Elle posera la question à Reine, plus tard. Elle n'attend rien de Herbert. Encore moins maintenant qu'il est là et qu'il l'énerve.

"Qu'est ce que tu me veux à la fin ?" Herbert s'emporte à son tour et Joy le regarde de plus en plus mal. C'est lui qui quitte volontairement la seule famille qu'ils aient connu ces derniers temps et c'est elle qui se prend un taquet ? Elle aura vraiment tout entendu avec lui.

"Absolument rien. C'est toi qui-" "Laisse-moi... J'av- j'avais pas prévu que... Je-je savais pas, j'ai essayé, jte promets que j'ai essayé. Je voulais pas te laisser, je. Je suis désolé." Herbert s'effondre totalement devant elle et Joy ne sait absolument pas quoi faire. Depuis qu'elle le connait, elle ne la jamais vu dans un tel état, pas même au coeur de l'enfer de Gracefield. Ils ne sont pas amis, ne l'ont jamais été alors le consoler, ça lui vient difficilement. Elle le voit se mettre à genoux devant elle et fait, malgré elle, un pas en arrière. "Je voulais pas que tu meurs."

"Mais qu'est ce que tu racontes ?" Joy ne peut malheureusement pas totalement contrôler sa voix et des traces d'agacement et de fermetés continuent d'enlacer ses mots. Elle ne sait pas ce qu'il s'est passé après que le sort l'ait atteinte, peut difficilement envisager le genre d'enfer que Herbert et les autres ont du traverser. Mais ils sont loins maintenant, libre encore une fois. Et en vie. "Je ne suis pas morte. Et si j'en crois Reine, c'est grâce à toi." Ses mots sont maladroits, difficiles à trouver. Elle ne sait pas comment lui faire comprendre quoi que ce soit, n'a jamais été capable de le convaincre de l'écouter. "Je ne t'en veux pas de m'avoir laissée et encore moins de m'avoir transformée." Bien sûr, ce n'est pas si simple. Joy a énormément d'émotions en elle, des bonnes, certes, mais surtout des mauvaises, qui restent enfouies bien profond et qui fermentes en attendant d'exploser à la surface. Il est difficile pour elle d'imaginer que la laisser pour morte sur cette île de malheur pendant qu'ils prenaient tous la fuite était leur seule option. Mais, pour l'instant, elle n'a pas le choix. Dire quoi que ce soit d'autre serait une très mauvaise idée, il lui semble.

Elle parle mais, comme d'habitude, Herbert ne semble pas l'écouter. Il est toujours au sol, roulé en boule comme une pauvre petite chose et il déroule une succession de paroles humides qui lui irrite les oreilles. "Je suis désolé, je suis désolé..." Joy jette un regard autour d'elle mais ni Kevan, ni Iska, ni Reine ne semblent savoir ce qu'il se trame ici. Elle et Herbert sont seuls et c'est donc à elle de prendre les choses en main.

"Herbert." Elle prend soin d'employer un ton neutre, ne sachant pas vraiment comment il réagirait si elle essayait de le materner. "Herbert, regarde de moi." Elle s'agenouille, doucement, comme pour ne pas l'apeurer et garde bien ses mains sur ses propres genoux, ne voulant pas tout de suite tenter le diable en initiant un contact physique. Elle est presque sûr qu'il se briserait en mille morceau. "Qu'est ce qu'il ne va pas ?" Elle essaye d'être douce, de comprendre, même si elle ne pense pas réussir en en tirer plus que ce qu'il a déjà dit.
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herbert slughorn
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Il parle dans le vide, répète ces trois mots en boucle pour la faire disparaître, pour que cesse cette culpabilité qui le ronge petit à petit. C'est une émotion nouvelle pour le sorcier, s'il l'avait déjà effleurée du doigt à plusieurs reprises avec Gabriel, jamais il n'avait ressenti un tel souffle pour d'autres personnes. Et encore moins pour quelqu'un qu'il n'avait jamais réellement apprécié.

Mais Joy est morte et c'est sa faute. Il s'endort avec cette pensée, rêve de cette pensée, se réveille avec cette pensée. De quoi perdre la tête, d'autant plus ces derniers jours passés seul sans personne pour l'occuper, le distraire.

Plus rien à quoi s'accrocher. Il dérape et glisse. A l'impression que même le sol l'engouffre et l'étouffe.

Il n'entend qu'à moitié ce que dit le fantôme. Des mots qui arrivent jusqu'à ses oreilles mais ne percutent pas tout de suite dans son esprit. "Pas morte." et "grâce à toi." et "transformée.". Herbert a les yeux clos mais le noir est entachée de rouge et de flash et de la froideur de sa peau contre ses doigts alors qu'il la serrait si fort contre lui.

Il ne se souvient qu'à peine de ce qui a suivi après la morsure, enfiévré par le goût de fer dans sa gorge et dégoûté par l'échec. Se souvient vaguement de Gabriel qui le tire et l'arrache, le force à l'abandonner, et le pousse vers l'avant. Si on le lui demandait, il ne pourrait pas expliquer comment il est passé des bois de Gracefield à ce lit de la Fawkes.

Ses yeux s'ouvrent lorsqu'il la sent se rapprocher. Une odeur trop forte pour être celle d'un fantôme. Mais là encore, le sorcier est incapable de recoller les morceaux pour donner du sens à l'histoire. Et derrière les ombres de ses cils, il la voit de près, trop tangible pour être une hallucination. Ses yeux clignent alors qu'elle s'accroupit devant lui. Enfin, il se tait quand elle prononce son ton d'une voix presque douce. "Herbert, regarde moi." C'est ce qu'il fait, ne pourrait pas détacher son regard de son visage qui a l'air si vivant comparé à toutes les autres fois où l'apparition l'a hanté. Se prête inconsciemment au jeu des différences, sur son corps où aucune trace de sang ne subsiste, et où il peut percevoir un son infime et ralenti, celui des battements de son cœur. Bam... Bam... "Qu'est ce qu'il ne va pas ?" Sa bouche s'ouvre mais se referme sans qu'aucune réponse ne surgisse.

Les trois petits mots s'évanouissent. Il y a comme une éclaircie au milieu de ses pensées désordonnées. Et il secoue la tête encore et encore et encore, parce qu'il ne peut croire ce qu'il voit, trop habitué à être trahi par son cerveau depuis Gracefield. "I ... You..." Il déglutit. Une de ses mains se détourne du ciel et s'avance vers le corps accroupi devant lui, timidement elle franchit la distance avant de se poser sur le genou. Honnêtement, il s'attend à passer au travers, ravaler un sanglot et s'effondrer définitivement au sol. Mais c'est tout le contraire qui se passe et sa peau rencontre ce genou sous le vêtement, sent le tissu et les formes des os, se retire comme brûlée. Son regard dérive du visage à sa peau au genou, puis recommence le même chemin. Deux fois, trois fois. "Bloody hell." Sa main vient frotter son propre visage avant qu'il ne murmure entre ses doigts "You're not a ghost."

Alors, toutes les pièces du puzzle se rassemblent les unes après les autres. Cette sensation de familiarité, ce fil tendu qu'il a ressenti dans ses tripes juste avant de tomber sur elle, les questions posées, les mots entendus, l'étrangeté de cette rencontre si différente de toutes les précédentes. "You-you're not ... dead," affirme-t-il à voix haute pour y croire. "But, I thought I didn't... you were ... And then you weren't breathing anymore..., there was nothing. I was too late." Sa main retombe mais la tension dans ses épaules se dissout un peu alors qu'un souffle le quitte et qu'il ose enfin poser à nouveau son regard sur Joy, l'observe réellement pour la première fois depuis qu'ils se sont rencontrés. "Except, I wasn't?" un sourire faiblard et pourtant empli d'espoir qui se dessine sur ses lèvres glacées.

Il n'aurait jamais pensé qu'un jour arriverait où il serait heureux de voir Joy.
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