BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 (monononos #1) baboon punch.

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"She what???"
Esteban est collé à la porte, le nez écrasé contre le battant. Ca pue le fer et les précédents résidents de la cellule mais Esteban s'en fout, son cerveau collé à la porte lui aussi.
Il ne sait plus quand c'est la dernière fois qu'il a pris une douche. Limite, il pourrait se balader gaiement dans le camp Greyback qu'il passerait inaperçu. Ses cheveux sont si sales qu'ils ont l'air humides. Il a passé presque une semaine à se faire une iroquoise poisseuse.

"Shut up, muggle boy!"
La voix vient de sur le côté, Esteban ne peut pas voir qui vient de parler. Il ne connait que voix numéro 1 qui est super grave genre meuf qui mange un paquet de clopes pour le petit-déjeuner et voix numéro 2 qui a un petit cheveux sur la langue. Et bien sûr il y a la voix de Baruch-chan. Mais il ne répond pas ces derniers jours. Et c'est pas plus mal, parce qu'Esteban l'aurait bombardé de questions.
Il tourne le côté de sa tête dans tous les sens, cherchant à savoir laquelle de l'oreille droite ou gauche peut mieux capter les bruits de couloir qui ronronnent de l'autre côté de la porte de sa cellule. "She punched him in the dick???!" qu'il beugle, à l'aveuglette. Personne ne lui répond ; depuis le temps qu'il moisissait dans sa piaule, les sorcier.e.s en charge de l'Iron Institute avaient appris à ignorer les jérémiades et les mauvaises blagues d'Esteban, pour ne pas dire que, la plupart du temps, sa cellule était baptisée d'un silencio des familles. "AH! In the face!" Il hoche du chef, comme s'il était au milieu des résistants qui bavardaient, ravi qu'on parle des exploits de sa frangine, mais peut-être un peu triste aussi, parce qu'il aurait bien que ce soit Lenita elle-même qui lui raconte. Il se laisse glisser par terre, dos à la porte. "That's my muerganita~" qu'il glousse, grattant la crasse sous ses ongles presque rongés jusqu'au sang.

Il avait essayé de compter les jours ; une rognure d'ongles par jour, et quand elles avaient fini par manquer, il était passé aux crottes de nez. Après avoir saigné du nez un peu trop de fois, il avait laissé tomber ; d'autant plus qu'une fois, il n'avait pas dormi pendant trop longtemps (deux jours? trois????) et ça l'avait définitivement fait perdre le compte.
On passera sous silence la grève de la faim, la métamorphose en singe hurleur (Esteban s'était mis en tête que s'il transpirait suffisamment, ses pieds pouvaient coller aux murs et il pouvait sauter partout), et les interminables conversations (monologues) avec Baruch-chan.

Et, quand il semblait avoir fait le tour de toutes les occupations qu'on peut trouver dans une cellule vide, il était sur le point d'entamer un nouveau cycle, inlassablement. Déjà, il sautille dans tous les sens, secoué par l'excitation et la curiosité de savoir pourquoi sa sœur, la monita, avait filé une rouste à Baruch, of all people? Esteban était clairement pas au point sur la situation politique du coin ; tout ce qu'il savait, c'est que Baruch était un voisin de cellule plutôt sympa, et que lui, au moins (entendez par là "contrairement à Lenita"), il était venu le voir... Enfin, dans la mesure où on les avait collés dans des cellules voisines sans qu'ils aient trop le choix... but still.

Esteban bondit en rond dans sa cellule, des petits pas vifs style boxeur pro, balayant l'air de coups de poing brouillons, mettant la pâté à un adversaire invisible. "So, when you say she punched him in the face, what kind of punch are we talking about? A back-fist?" Il manque de cogner son poing contre un mur, lorsqu'il entend le verrou claquer dans son dos. Il fait volte face, bondit vers la porte, comme un doggo au retour de son maître. "Or an uppercut? I mean, she is like three feet tall, la monita ; i'm not even sure she can reach for the—"
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Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
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Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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baboon punch
(et non pas baruch punch lol) | fin août 2007, Iron Institution  @esteban alvarez

Y a fallu trois jours (TROIS. JOURS.), pour qu’on lui laisse reposer un orteil (boiteux, rangé dans une chaussure de ville) à l’Iron. Sans des techniques de harcèlement bien rodées, elle aurait sans doute pu miser sur au moins le double – s’ils n’avaient pas eu aussi peur qu’elle mette à exécution ses menaces de les mordre (“même si [elle n’est] pas un animagus chien, [elle]“), potentiellement le triple. Ils ont essayé d’être polis, tous, elle ne peut pas leur enlever ça : pendant trois jours c’est les c’était p’têtre un peu tôt / non mais le scénario était pas idéal, vraiment / tu devrais peut-être prendre un peu de recul….. qui se sont enchaînés, même si globalement tout ce qu’Elena pouvait penser c’était de l’ordre du “recul-pour-te-coller-mon-poing-dans-la-face, oui“.
Pour autant, des efforts ont été faits de tous les côtés : elle a évité Dae-won (pour ne pas avoir envie de le taper), évité Kingsley (pour ne pas se faire taper sur les doigts), même évité de camper devant l’Iron. Le matin du troisième jour elle s’est bien pointée en tenue de ville pour montrer qu’elle n’était pas là pour bosser (ou taper qui que ce soit) – le full combo genre joggos rouge satiné et tee-shirt artsy-bobo-un-chouïa-oversize-parce-que-ptêtre-qu’il-était-à-Lee-on-sait-plus (puis quand même Rangers tirées discrétos de son casier une fois la porte dépassée). C’est pas le plus discret visuellement parlant, et y a son attelle qui fait un drôle de clic clic sous son pantalon en plus de ça, mais le contrat est respecté et on accepte finalement de l’emmener direction l’aile maudite, là où ça fait tellement de bruit que plus personne ne veut y patrouiller la nuit.

Y a bien un type qui y beugle en espagnol les trois quarts de la journée (voire plus si affinités), on le lui a confirmé. Elle soupçonne Dae d’être passé entre temps vérifier lui-même que le type était bien Bloody Benny, mais n’a pas eu (pris) de nouvelles. En trois jours de toute manière elle a eu le temps d’accepter que ce tonto del pueblo était bien revenu en Angleterre, malgré les promesses et autres suppliques du dernier appel – c’est pas vraiment comme si elle pouvait prendre au pied de la lettre ce qu’il lui disait anyway (puis ça marche aussi pour Kingsley, apparemment pour Dae, franchement elle devrait finir par s’y habituer. “Haha“.).
En trois jours en revanche elle n’a pas eu le temps de prévenir Javi. “Ah non“, “ça faisait trop court“, “vraiment“. Puis pas besoin de le contrarier avec ça quand il est déjà occupé à élever des louveteaux à la pelle ; surtout que l’affaire sera réglée dès ce soir, hop muy rapido, ils vont trouver un petit vol retour à l’Estebanito et tout sera oublié, Javi n’aura même pas eu besoin d’être notifié.

Eyeball, le gars qui l’escorte jusqu’à la fameuse aile (et qui, comme son nom l’indique, est surtout un ancien attrapeur qui a l’œil), essaye de lui faire un peu la conversation ; elle écoute pas franchement, oublie de répondre une fois sur deux. Esteban est là quelque part et ça lui paraît invraisemblable. Joder, en plus si ça se trouve il a toujours son goatee – si c’est ça même pas elle lui parle. Ils se sont pas vus depuis neuf (9) ans, c’est pas pour repartir sur le même genre de bases dramatiques.

La dernière fois qu’ils se sont vus elle avait vingt ans. Ew. (Plus de cheveux et moins de cicatrices aussi sûrement.)  

This Fossey Faraway’s probably a huge crybaby too anyway.“ La réponse au dernier commentaire d’Eyeball lui paraît un peu random, mais il acquiesce d’un air grave – elle se félicite d’avoir ouvert un Daily Prophet la semaine dernière. Ils arrivent finalement, tant bien que mal, devant une dernière porte ; Eyeball l’ouvre d’un coup de baguette alambiqué (qui sert clairement juste à frimer), la laisse passer devant. Parce qu’elle a le numéro de cellule (ew), elle lui referme poliment la porte au nez, le laisse pas franchement protester, tire sa propre baguette (enfin bon le bout de bois là quoi), et explique succinctement (quand même) pouvoir se débrouiller, merci globe-oculaire.

Comme promis la cellule du Moran est juste en face de celle vers laquelle elle se dirige et ça lui donnerait presque envie de l’ouvrir pour finir le travail -- mais parce qu’elle est venue en paix, qu’elle a promis, Elena ferme finalement le vasistas d’un coup sec, coupe court à tout potentiel échange.
La petite fenêtre d’en face est elle aussi ouverte – sauf qu’Esteban fait 1m72, il l’atteindra jamais (elle non plus). P’tain c’est Esteban. "--She is like three feet tall, la Monita ; i'm not even sure she can reach for the—" C’est Esteban. Elle a même pas besoin de le voir pour le savoir, et pourtant quand elle rentre c’est quand même baguette la première.

"For the what?" Ils l’ont prévenue que ça pouvait être une imposture, un piège même peut-être ; que personne n’était au courant ("non mais vraiment"), que c’était "vraiment une affaire bizarre" "un moldu quand même !!!!", alors elle a dû promettre de faire gaffe ("oui vraiment cette fois" "non mais avec Moran c’était différent"). Après déjà elle a un peu de mal à imaginer qui voudrait se faire passer pour Esteban (genre, out of all people) ; ensuite, sous les cheveux gras, les ongles rongés, et les petits pas saccadés, elle a vraisemblablement aucun mal à reconnaître son aîné.
(Par contre bonjour le coup de vieux.)
(Mais plus de goatee, thank god.)

Son premier instinct, ce serait de lui foncer dessus. Ou pour l’embarquer dans un hug qui pourrait le soulever de terre (oui bon à peu de choses près), ou pour lui coller un direct sur le nez (et lui montrer qu’elle a toujours une meilleure allonge que lui).
Mais Elena a promis, alors Elena garde ses distances et lui plaque à la place une baguette entre les deux yeux, l’air pas franchement avenant. "What’s the one picture you always keep in your wallet?" Ton un peu trop vénère pour être neutre, mais bon de toute façon apparemment tout le monde ici sait que c’est les interrogatoires c’est pas son forte. Preuve de sa sympathie pour le bagnard quand même : pas de back off aboyé sur sa petite personne, pas de fouille réglementaire (et ew lowkey gênante) imposée (faut dire que si c’est vraiment Benito la dernière chose qu’elle a envie de voir c’est bien son derrière de babouin EWWWWWWW²--) "And what was the name of that stinky peluche you almost ate when you were… even smaller?"
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On ne coupe pas facilement le sifflet à Esteban. Ils étaient peu à y être parvenus, par le passé ; mama Luaine était de loin la plus douée pour ça. Elle avait une manière de se mettre à siffler doucement, comme un bruit de fond lancinant, jusqu'à ce qu'Esteban finisse par se taire. Lors de ses échanges d'emails avec Lenita, il lui avait fait croire qu'Esteban jr arrivait à le faire taire, quand il racontait ses journées à l'école. Du reste, aucun de ses supérieurs hiérarchiques ne pouvaient se vanter d'un pareil exploit. Et jusqu'à présent, Elena non plus.

Mais il faut dire que ça fait neuf ans qu'ils se sont pas vus en vrai ; de temps à autres via une webcam de qualité douteuse, les faisant ressembler à amas de pixels bougeant par saccades. Quelques photos, provenant surtout du côté d'Esteban, grossièrement photoshopé au milieu d'un cliché de famille parfaite comme on en trouve sur Stock Image.
La dernière fois qu'il l'a vue, Lenita, c'était un baby.
Oh, même là tout de suite maintenant, Lenita était encore un baby ; elle aura beau prendre neuf ans dans les pattes, il conserverait toujours cette longueur d'avance là.

Et Esteban, secoué de nerfs, est sur le point de soulever son baby au-dessus du sol, si elle lui en avait laissé le temps. Mais la baguette déboule dans son champ de vision, impérieuse, rendant tout le reste flou lorsqu'il louche dessus.
Comme son cerveau est encore dans le déni, après avoir enterré bien loin bien profond ce qui s'était passé ce dimanche matin, c'est son corps qui réagit, plus instinctif. Il se contracte, chacun de ses doigts s'écartent comme s'ils avaient peur les uns des autres. Le bas de son dos lui tire, il serre les fesses et se hisse, hors de contrôle, sur la pointe des pieds de ses chaussettes trouées, ressemblant ainsi, de près ou de loin, à un chat devant lequel on a posé un concombre.

"What’s the one picture you always keep in your wallet?"
Sa respiration s'est arrêtée, et il ne s'en rend compte que lorsqu'il reprend la parole. Il fronce le nez comme un lapin. Il pense, le temps de quelques secondes, que c'est elle qui a oublié, avant que son cerveau tournant à toutes berzingues ne lui illumine les mirettes, à l'instant où il raccroche les wagons. Il agite un index complice dans sa direction, genre "u got me there". "Probably the same ugly picture of teenage!Javi we all have... You know what? I even got two of them, because I plan on giving the other one to Kingsley ; I'm pretty sure he'd love it." En espérant que le King était toujours en service ; ça, rien n'est moins sûr. Pour avoir combattu dans un nombre incalculables de groupuscules armés, Benito était bien placé pour savoir que la valse des leaders était monnaie courante dans le milieu de la rébellion...

"And what was the name of that stinky peluche you almost ate when you were… even smaller?" Le regard fiévreux d'Esteban ne peut s'empêcher de faire et défaire le point sur la baguette. S'il ne bouge toujours pas, quitte à choper une crampe dans la plante de ses pieds, il est secoué de tremblements inexplicables. "Well, when it was Andreas and then mine, we used to call him doctor Pythagorilla, but then you just rename it Peluche, the peluche like you didn't care..."
Ses bras le lancent, comme s'il soulevait des poids au bout de chaque doigt, mais il les ouvre quand même, haussant les épaules. "Are we done? Are you gonna carve a third eye on my forehead, or can I give my muerganita a big old hug?"
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Elena Alvarez
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Même pour rigoler, Elena elle a jamais trop menacé Benito avec sa baguette (ou n’importe quel autre membre moldu de la mif, for that matter) ; elle trouve pas ça foncièrement cool ou juste, aimerait pas spécialement prendre son petit-déj avec un gun pointé sur le nez. C’est vraiment parce "qu’on peut plus faire confiance à personne", puis peut-être parce qu’elle est un peu saoulée aussi. (C’est que ça commence à faire beaucoup là non ?)

Pourtant elle voit bien, à sa figure de petit singe constipé, que le type vieux et sale en face d’elle c’est Benny. Elle reconnaitrait entre milles sa manière de se dandiner quand il commence à comprendre qu’il s’est retrouvé coincé dans un truc dont il peut pas trop s’extirper tout seul ; doit prendre sur elle pour garder des traits tirés quand il mentionne la famosa photo de Javi. Sa baguette s’affaisse un peu naturellement, se repositionne quand Benito tend un index dans sa direction. "I even got two of them, because I plan on giving the other one to Kingsley ; I'm pretty sure he'd love it." Elle le laisse finir, ne peut quand même pas s’empêcher de lever les yeux au ciel. "I lost mine, I’ll take it." Pas facile de faire dix années de guerre en gardant les mêmes affaires – suffit de voir les baguettes qu’elle est obligée de se traîner.
Benny a l’accent plus fort que dans ses souvenirs – peut-être qu’ils se parlaient en espagnol, avec Andrea, ou alors c’est avec Mireia. Elle avait pas remarqué au téléphone, mais peut-être que c’est parce que la connexion du cybercafé était vraiment trop pourrie (c’est pas faute de l’avoir dit au gérant du bouiboui, joder). A moins que… "I wouldn’t give any picture of Javi to Kingsley, anyway." Ton plus amer que ce qui conviendrait, elle le réalise en le disant. Ses derniers échanges avec Esteban sont trop flous et pas assez rationnels pour qu’elle se souvienne de ce qu’elle lui a vraiment dit – genre, si oui ou non Kingsley savait que leur frère menaçait de se faire béqueter par des sang-purs-wannabe-chasseurs depuis une petite moitié de décennie. So much for the OTP ; elle grince un peu des dents mais n’élabore pas.
Comme disaient les deux rageux qui servaient de petits derniers de fratrie Alvarez, dans la famille on n’est pas rancuniers mais on a de la mémoire jajaja.

Deuxième question, histoire d’être sûre (pour une fois). Benito commence à trembler comme une feuille et Elena est à deux doigts de capituler, ranger sa baguette, lui sauter dessus mais pour un monkey hug cette fois. "Well, when it was Andreas and then mine, we used to call him doctor Pythagorilla, but then you just rename it Peluche, the peluche like you didn't care..." Les yeux sont à nouveau montés au ciel, comme si Lena était vraiment atteinte par un reproche vieux de presque trente ans, puis surtout comme si doctor Pythagorilla était pas un nom "qui puait autant que Peluche" et "so Andrea".
Pour la forme, elle jette un œil par-dessus sa baguette, hésite un peu. Elle est même en train de la ranger, quand Esteban ouvre grand les bras et qu’elle a bien malgré elle un mouvement de recul.

"Are we done? Are you gonna carve a third eye on my forehead, or can I give my muerganita a big old hug?" Moue toujours plus renfrognée pour se refaire une dignité, d’autant plus que le petit pas en arrière est maladroit et se fait dans un clic clic clic CLAC pas forcément agréable pour qui que ce soit. Alors la baguette est glissée dans la poche, certes, mais quand Elena relève la tête pour regarder son frère c’est avec un air pas loin d’être mauvais.

Bien sûr qu’elle a envie de le hug, se réfugier dans ses bras qui doivent sentir atrocement mauvais et y rester approximativement quatre ou cinq heures. Peut-être que ce sera comme avec Javi et que ça lui donnera l’impression que tout peut être ok pendant au moins cinq minutes ; peut-être que même si c’est pas le cas elle en a quand même foutument besoin, parce que peut-être que cet imbécile lui a manqué, peut-être que neuf ans sans son big bro c’était quand même un peu long.

Sauf qu’Elena, elle est vénère, et que c’est pas vraiment dans ses habitudes de garder ça pour elle.
Le punch part alors que ça fait à peine dix secondes que la précédente menace est levée (un direct, vu qu’il se posait la question). "WHAT ARE YOU DOING HERE?!" Pas le temps de le laisser souffler ; Lenita attrape son bro par l’épaule, le pousse un peu (n’importe qui d’autre se serait retrouvé avec avec une baguette ou un couteau ou tout autre objet potentiellement contendant sous la carotide, alors il va pas se plaindre non plus ?!) "Have you stopped understanding English?!" Comme pour appuyer ses propos, c’est son plus bel accent British qui ressort – celui que Benito ne devrait plus trop avoir, après neuf ans à jouer à l’américain.
Elle arrête de le pousser, ne lui inflige pas de coups supplémentaires (comme quoi le favoritisme familial à l’OdP is real), mais ne tarit pas de colère pour autant. "Did the monkey brain blackout or something?!" Doigt pointé exagérément et peut-être de manière légèrement menaçante en direction du crâne du concerné – ça l’amène immanquablement à contempler la marque laissée par son poing, et à se tortiller un peu à son tour. "Toma," elle marmonne finalement entre ses dents, tendant du bout des doigts un mouchoir à Esteban (à la propreté douteuse) (le mouchoir) (mais Estebean aussi).
Y a pleins de choses qu’elle voudrait ajouter, du style "Tu l’as mérité", "T’es devenu complètement zinzin ou quoi ?!", "Si tu veux mourir essaye plutôt de nager sans brassard la prochaine fois", (…), mais y a plus rien qui sort tellement elle est… Abasourdie, finalement. Dans la colère, elle oublierait presqu’Esteban est vraiment là (enfin, peut-être qu’elle oublierait si ses phalanges la piquaient pas un poil).

Puis parce qu’elle est un peu comme chez elle quand même (et peut-être parce qu’elle a vite fait mal à la jambe), Elena va s’asseoir sur l’espèce de truc qui lui sert de lit, grimace en constatant que c’est vraiment pas si agréable que ça comme endroit. (((Comment Benny a-t-il fait pour ne pas se tuer en se cognant dans tous les murs comme une mouche piégée ?!))) Elle a les maintenant les bras croisés et la moue d’une petite sœur franchement boudeuse, un peu comme si son hermano avait accidentellement donné sa petite voiture préférée à donner à manger au chien du voisin (toute ressemblance avec une histoire réelle étant évidemment fortuite). "I’ll hug you at the airport, pendejito." Et toc.
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Une seconde de plus et Esteban s'élançait le premier sur sa cadette. Quitte à ce qu'elle lui plante sa baguette entre les deux yeux ; quitte à ce qu'elle le condamne du même sortilège qui avait—
Parce que c'est trop con de rester si près l'un de l'autre et pourtant pas encore suffisamment près. Parce que ça sert à rien, ces questions à la con, parce que ça ne traverse pas une seule seconde la tête d'Esteban que quelqu'un s'amuserait à prendre son apparence ! Il est inconnu au bataillon, ici, faute d'avoir pu s'afficher aux côtés de ses siblings dans ledit bataillon, ces dix dernières années...

Le signal est donné quand Elena range sa baguette et qu'aussitôt, un poids se soulève de la poitrine comprimée d'Esteban. Il se dit que c'est simplement dû à l'anticipation, en la voyant prendre son élan (euh pourquoi sa jambe fait du bruit??) (il y pense très vite mais ça lui rappelle ce guérilleros avec qui il a crapahuté au Népal qui avait une jambe en moins à cause de— Wait, non, Lenita a pas pu perdre une guibolle, thats so not lenita of her).
Et puis il se demande quel genre de hug nécessite d'armer son bras de la sorte ; quel genre de hug nécessite de fermer son poing. C'est bien beau d'avoir une cervelle hyperactive, hein, mais si ça empêche pas d'esquiver les baboon punches, je vous demande bien à quoi ça sert...

Le coup part. La surprise extirpe de la gorge d'Esteban un hurlement simiesque, arrachant sa gorge de sons suraigus, qui ne s'interrompent subitement que lorsque le poing s'écrase contre sa joue. Benny vacille et recule de quelques pas. Il fait pas spécialement gaffe à ce qu'elle braille, il se doute bien que c'est pas jojo. Pourtant, c'est pas pour autant qu'il comprend pourquoi elle se met dans cet état ; c'était son droit de débouler out of nowhere, pour voir s'ils allaient bien, après avoir découvert que pendant toutes ces années, Javi manquait de clamser, dans une histoire sordide de chasse à l'homme!

Benito gémit, s'essuyant le pif du revers de sa manche (ça ajoute une touche de rouge au brun ambiant, miam). Quand Lenita fait la furie, c'est difficile d'en caser une. Bon, généralement, ça l'empêchait pas de rivaliser, et d'essayer de brailler par-dessus elle. Mais peut-être qu'il a perdu l'habitude, après neuf ans ; peut-être qu'il a oublié qu'ils faisaient tous ça, à la maison (parce qu'il n'y a juste plus de maison, ouin).
Elle aurait pu brailler plus longtemps ; des fois, ça durait toute une journée, où elle débarquait juste dans sa piaule pour en rajouter une couche, comme un petit singe hurleur. Mais peut-être qu'elle a perdu l'habitude ; peut-être qu'elle a oublié. Les oreilles de T-Ban ont limite pas eu le temps de se mettre à siffler qu'il a l'occasion de riposter, non sans s'être astiqué l'oreille du bout de l'auriculaire.

"You're done, muerganita?" qu'il demande, la voix en canard à cause de son nez bouché qu'il mouche sans manière. Mais muerganita is not done, pas avant de lâcher la dernière bombe. "I’ll hug you at the airport, pendejito." Il renâcle, pouffe de rire dans son mouchoir, y laisse un vieux caillot (or whatever this is, on passe les détails). "Oooh no, ñaña, not this time..." Insolent, il secoue la tête, un sourire en coin. "I'm pretty sure i'm not really welcomed overseas anymore..." Il laisse planer un silence suspect, oscillant entre le bluff et ses derniers accrocs avec la police. "And besides, things have changed..." Chose rare, mais Benito drop son craquant sourire, le troque contre des traits tirés et sévères, épinglant son regard dans celui, presque jumeau, de sa petite sœur. "I won't let you leave me behind again ; not after all of this..." Bon, il sait pas exactement c'est quoi cet "all of this", mais il est sûr que ça fera son petit effet ; parce que c'est pas courant de le voir aussi sévère, avec même une lueur de tristesse au fond de ses mirettes figées.

Il soutient son regard pendant d'insupportables secondes ; rien de très long, en soi, on a quand même à faire à deux piles électriques. Et puis, comme si de rien était, il se rhabille de son rictus de branleur. Le changement a été si fugace et si soudain qu'on peut se demander s'il avait vraiment eu lieu. "So you better hug me now ; it's a special offer, limited in time!" Et pour appuyer son offre alléchante (hé, des années à jouer au commercial avec son petit goatee là), ses bras s'ouvrent, attendant la première occasion pour se refermer autour de Lenita-banana.
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Elena Alvarez
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Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
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"You're done, muerganita?" Y a Elena qui est toujours assise sur le lit, même si les couvertures la dégoutent un peu (pas autant que ce qui sort du nez de Benny mais pas loin) – et c’est vrai qu’elle a l’air done, mais peut-être pas forcément dans le sens attendu. Elle garde les bras serrés autant qu’elle peut, parce que ça l’aide à maintenir sa tête pas franchement accueillante, à pas lui sauter dessus, et puis surtout à rester concentrée. C’est impossible d’avoir une conversation rationnelle avec Benny, elle aurait dû s’en douter ; alors à part le puncher pour se sentir un peu soulagée (et c’est même pas le cas), Lena se rend compte qu’elle est un peu venue à court d’idées.

Benny proteste et comme dans un prolongement naturel, son nez continue à recracher toutes sortes de curiosités. Dans un premier temps Lena est perplexe (ils leur donnent quoi à bouffer ???), et puis surtout fâchée ; finalement, elle se relève (dans un râle et un clac clac de télénovela), se remet à fouiller dans ses poches. C’est d’abord sa baguette qui en tombe (nouveau râle encore plus impressionnant quand il s’agit de la ramasser), puis un nouveau mouchoir (presque blanc), qu’elle ne lui tend pas cette fois (hors de question qu’il le dégueulasse à nouveau). A la place le tissu est apposé sans cérémonie sur le visage de son aîné – ce qui ne l’empêche pas, pour autant, de continuer à marmonner. "Oooh no, ñaña, not this time..." Elena hausse un sourcil, suspend momentanément son action. "I'm pretty sure i'm not really welcomed overseas anymore..." Deuxième sourcil relevé, mouchoir plaqué plus franchement sous le nez (avec la moue de circonstances). “What do you mean—"

Benny poursuit (Benny poursuit toujours), mais Lena reste bloquée sur sa dernière phrase. Comment ça, pas le bienvenu, Andrea ne lui a pas parlé de ça, qu’est-ce que c’est que cette connerie encore-- "I won't let you leave me behind again ; not after all of this..." Il la regarde avec un air sérieux qu’elle lui aurait oublié, maintenant, et ça lui fout presque un coup à l’estomac. Elena relève la tête pour mieux le regarder – Esteban, ses cheveux crados, son nez un peu de travers. Il est mal coiffé, comme d’habitude, même quand Lena essaye de replacer une de ses mèches derrière son oreille. Il est plus beau qu’à l’époque du mulet, quand même (de toute manière personne n’est beau avec un mulet à part Dae) ; mais cette mine sévère, là, ça lui va pas du tout, faut pas la garder. “Benny…"
Ni l’un ni l’autre ne détourne les yeux. C’est un peu l’avantage, d’avoir été élevés dans une famille où on organise des cercles de parole dès que quelqu’un est légèrement froissé (et jusqu’à ce que tout le monde se mette à chialer) – y a plus grand-chose de gênant, pas vraiment de non-dits.
Qu’elle croit.

Son sourire de branleur revient ni vu ni connu, alors c’est au tour de Lena de prendre le relai de la personne bad vibe de la pièce. C’est au tour de Lena, mais—"So you better hug me now ; it's a special offer, limited in time!" “Te odio." C’est un peu gênant parce qu’elle n’en pense pas un mot et que ça se voit ; ça le devient encore plus quand elle cède, finalement, et va se réfugier dans les bras de son frère.
Pour la première fois en neuf ans.
Heureusement qu’elle est quand même un peu énervée et Benito pas trop lavé, parce qu’il ne lui en aurait pas fallu beaucoup plus pour chialer.
Puis même s’il est un peu dégueu – Elena reste là, elle sait pas combien de temps exactement, mais y a un vague sentiment d’être à sa place et c’est un peu trop rare en ce moment. Il a même droit à l’option gros smack sur la joue quand elle finit par reculer, et c’est un peu gross parce qu’elle a l’impression que la marque se voit sous la crasse (c’est une impression, hein ?) “How often are you supposed to be taking showers? Ewwww.” (Elle demande pour vérifier).

Eurm…… You can let me go now, chulito…..” Elle ne demande pas du tout parce qu’Esteban ne l’a toujours pas lâché et que ça commencerait à l’incommoder, hein… Après, vu qu’il ne bouge toujours pas…. “Ok, let’s go out.” Benny il a travaillé avec des chiens (apparemment), alors il doit fonctionner un peu pareil ; on lui fait miroiter une sortie et ça y est, on tient la plus belle nouvelle de la journée, exit les retrouvailles avec la hermanita préférée. “No Internet in here,” la hermanita précise d’ailleurs, comme pour couper court à tout enthousiasme débordant. “To pick your ticket”, elle précise encore, parce que le cerveau de Benny c’est un peu le turfu et on ne sait pas toujours bien ce qui s’y passe et on ne voudrait surtout pas qu’il commence à penser que c’est pour jouer les Benito!hackerman ou--

Bon ils sortent tant bien que mal de la cellule, Elena accrochée au bras de son aîné comme toute monita digne de ce nom ; Elena qui doit aussi faire des signes de tête et des sourires pas du tout forcés à ses copains geôliers pour laisser entendre que oui oui tout va bien / ah oui non son nez bon c’est la vie quoi. Ils s’engagent dans un couloir, dans un autre, passent devant une pièce qui fait freiner Lena des quatre fers. “Wait—” Bon c’est plutôt pour les gardiens normalement, mais ça lui fera pas de mal de se débarbouiller l’autre. Lena sort cérémoniellement des clés, tend un doigt menaçant en direction de Benny (qu’elle n’a toujours pas lâché). “Don’t scream. You’re not supposed to be in there, alright--” La porte s’ouvre. Sur des toilettes ok, mais trois cabines, et un lavabo presque immaculé. C’est pas mal en vrai… ?

Au cas où il n’ait pas bien compris le message, Lena tire son frère jusque devant le miroir et le lavabo ; le lâche seulement pour sortir de son sac à dos une petite lotion à la lavande (qu’elle devait donner à Ethan, bon, hein, sorry chiquito). “Come on, scrub it.” Geste abstrait en direction de son visage, parce que clairement tout est bon à laver – Elena-les-cheveux-propres, elle, préfère lui laisser l’espace nécessaire et aller s’appuyer contre le mur (et c’est pas du tout parce qu’elle a mal à la jambe). “Where’s Mireia? And your kids? Do they know you’re here? Do I have to call them?” Deux semaines à l’Iron et on se transforme en bête d’interrogateur il faut croire, vraiment pas de chance que Moran soit tombé en début de cycle. Les bras croisés, les questions pertinentes qui n’en finissent plus, le ton ni franchement sympa ni franchement méchant : tout y est. “And how the fuck did Andrea let you name your son Alvaro? Alvaro Alvarez?! Non mais ça va que le gamin est mignon parce que vous vous rendez compte—“And how the fuck-- Ok, no you’re right that’s better, maybe just insist a bit more here (nouveau mouvement vague pour désigner à peu près l’intégralité de son visage) and we can have a smoke outside, yeah?”
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"Here you go..." souffle Benny en la voyant enfin céder à la tentation. Il se tapote le coin de l'aisselle comme on attirerait un petit piaf pour qu'elle y pose son front ou sa joue. C'est clairement pas le recoin le plus propre du Benny (pour ne pas dire l'un des plus odorants) mais ça fera l'affaire parce que ça fait neuf ans.
Il a un gémissement discret au fond de la gorge quand il sent enfin le poids de Lenita se presser contre lui et qu'il referme ses bras sur elle. L'espèce de jérémiade refoulée, le sanglot ravalé aussi sec, quand son corps reprend ses marques, serré contre celui de sa petite sœur. La différence de taille est sensiblement la même qu'il y a neuf ans. And yet tout paraît différent, comme s'il se souvenait de rien depuis neuf ans et que toutes les sensations lui sautaient de nouveau à la figure, les souvenirs, à l'instar d'un chien enjaillé qui fait la fête à son maître (oui, il a été maître-chien, vous lui excuserez la comparaison mais avouez que c'est la best sensation du monde).
"How often are you supposed to be taking showers? Ewwww." "I think it's like twice a week, but I was on shower strike..." qu'il ricane en feignant se frotter la joue à sa sœur.

Le problème, c'est qu'avec les souvenirs, les bons, avec la pression qu'il applique autour des épaules de Lena, avec l'odeur différente de son shampoing, le poids familier de ses bras agrippés, c'est aussi les mauvais souvenirs qui veulent remonter. Alors Benny ferme les yeux, serre les paupières, serre les pattes, pour les empêcher de se frayer un chemin jusqu'à son cœur. Il ne fait de la place que pour Lenita dans son palpitant. Boum boum Lenita boum.

Elena se défait de ce câlin un peu embarrassant (i mean, quelqu'un pourrait les voir et surprendre la smol but fierce Elena, futur cercle 20, écrasée par le love et la morve de son aîné). "I missed you, mocosita." Morveuse, même si c'est lui qui a visiblement pleurniché sur son épaule à voir comment son visage dégouline de partout tandis qu'elle le traîne hors de sa cellule.
Il proteste encore une fois à propos des billets d'avion, mais il garde ce smile en coin comme si c'était pour rire, secouant nonchalamment la tête comme si elle était pas sérieuse, et lui non plus et il sait absolument pas comment il va la persuader de pas le renvoyer mais c'est pas comme s'il avait l'habitude d'improviser (pour pas dire que c'était le mot d'ordre de sa life). Improvise. (un)Adapt. Overcome. That's him, that's Benito.

Il se reconnaît à peine dans le miroir tellement il est crasseux et un peu plus maigre. Mais en même temps, Benny a jamais trop su à quoi il ressemblait. Sans se faire prier, (c'est qu'il sent une couche un peu rugueuse sur ses dents quand il passe la langue dessus) il ouvre l'eau à fond, se défait de son t-shirt qui se délite en bandelettes entre ses doigts, "I guess you'll have to abracadabrabra me a new top, Lenita," et vide presque le tube de lavande directement sur son visage, son torse (et même sur ses dents allez soyons fous). Il se frotte les aisselles avec véhémence et la nervosité qu'on lui connait, legit on a un peu mal pour sa peau. De l'index, il frotte ses dents à la lavande en écoutant les questions de sa sœur d'une oreille faussement distraite.

"Where’s Mireia? And your kids? Do they know you’re here? Do I have to call them?" Oups. Il avait peut-être oublié de lui dire que c'était des cracks, cette petite famille idéale. Benito fait mine d'avoir de l'eau dans ses oreilles, histoire de gagner quelques micro-secondes qui ne l'aideront absolument pas à se décider s'il lui dit la vérité ou pas... Mais d'un autre côté, un seul baboon punch, c'est déjà pas mal... "Nah, don't worry, they'll be fine—" Il se rince le visage, mettant à mal la patience de sa sœur. "I'll call Mireia later... do you guys even have phones here??" Le sien lui avait été confisqué à l'entrée, et vu la technologie avancée que c'était (du moins à échelle sorcière), il craignait qu'on l'ait fait exploser avant qu'il ne passe l'enceinte protégée de la planque.

Il s'essuie avec les restes de son t-shirt (ce qui, il faut l'admettre, est assez contre-productif vu comment il est sale) qu'il balance ensuite sur son épaule. "Hey! Check that! That's the dog' scar I was telling you about!" Il flexe (inutilement) son bras pour exhiber son avant-bras cicatrisé d'une jolie rangée de dents. "I can pretend I'm a werewolf, so that you're friends will be nicer to me!" Et, puisqu'on parle du loup (bien qu'il sache toujours pas que Javi en est un) : "Have you seen Javi, recently? Is he ok?"
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Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
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Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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"I guess you'll have to abracadabrabra me a new top, Lenita." Y a une vague expression d’horreur sur le visage d’Elena tandis qu’elle regarde son frère se débarbouiller – déjà parce qu’il change littéralement de couleur, puis parce que… ils n’ont pas de douche aux Etats-Unis ?! A peine le temps d’ouvrir son sac pour en tirer un sweat rose qui ira merveilleusement bien à Esteban que celui-ci se retrouve à manger la lotion lavandée – cette fois-ci Lenita gasps franchement, manque de s’étouffer sur un “DON’T?!?!? Esteban?!?!”, mais le mal est déjà fait. Faudra qu’elle pense à demander une potion anti-brûlures d’estomac au Doc maintenant, Doc qui ne l’aime plus trop depuis qu’elle aurait failli tuer un prisonnier ; super, vraiment.
Vu que la colique ne lui semble pas non plus imminente, puis qu’il y a des choses un peu plus sérieuses à discuter, Lena reste quand même là à observer (douloureusement) le spécimen qui lui sert d’aîné, et qui s’arracherait presque la peau à chaque nouvelle friction. Il met vachement de temps à lui répondre, elle trouve, et peut-être bien que son radar anti-mythos d’Esteban devrait s’emballer ; et pourtant elle le laisse faire, soit parce qu’il lui fait un peu pitié soit parce qu’elle vient de remarquer qu’il a morvé sur toute son épaule. "I'll call Mireia later... (Elena fronce distinctiment les sourcils dans le miroir.) Do you guys even have phones here??" “Of course we do?!” (Elle dit ça comme si ça faisait des années, qu’ils surfaient sur les technologies les plus avancées, et que tout le monde savait ne serait-ce qu’envoyer des MMS – bref, elle force un peu le trait, mon peuple aussi est développé ok Benito ?!)

Mais c’est pas le quart d’heure de se vexer, puis elle sait que celui de Benito n’a pas passé l’enceinte parce qu’il ressemblait un peu trop à un alien ; alors Elena se veut plutôt arrangeante, finalement. “I’ll make sure you get a phone call.” De préférence pas avec le sien, parce qu’elle connait un peu trop bien la bête et n’aurait jamais l’idée de le laisser fouiller librement dans ses textos (ce serait un coup à se retrouver avec quinze déclarations envoyées à son nom). “I think there are rooms available at the Airlock, you should be getting one too.” Ce n’est pas particulièrement prévu mais comme on dit Alvarez’s quite the name dans le quartier, puis vu ses termes avec le maître des lieux, ça devrait pouvoir s’arranger sans trop de difficultés. Elle ne fait pas trop semblant de vouloir le sortir de là, en revanche ; certes c’est pas l’endroit le plus cozy sur Terre, mais vu qu’il ne sera plus là d’ici une ou deux semaines max, y a pas non plus besoin de l’installer au Ritz qu’est Little Italy par exemple. “They have actual showers there,” elle précise même, comme si l’Airlock c’était un peu le Ritz finalement.

Esteban s’essuie avec son tee-shirt dégueulasse et Lena est cette fois-ci obligée d’intervenir (“don’t.do.that.”) ; elle essaie d’abord sur son propre haut morveux, puis fait finalement courir le souffle d’air chaud qui sort de sa baguette sur à peu près tout Benny, une fois qu’elle est sûre de la fiabilité du truc. L’inspection se poursuit, notamment au niveau de ses dents qui puent la lavande (elle ouvre grand sa bouche à lui avec ses doigts à elle sans trop de gêne, mais grimace quand même un peu quand c’est fait) -- manifestement ça redonne des idées au monkey brain, puisque le voilà maintenant en train d’exposer son avant-bras d’une manière si enthousiaste qu’il manque de l’assommer au passage. "Hey! Check that! That's the dog' scar I was telling you about!" “The fuck, how many teeth—” "I can pretend I'm a werewolf, so that you're friends will be nicer to me!" Elena a un début de grimace, commence à marmonner que “Yeah, I’m not sure that’s how that works—“ ; mais Benny est lancé à 9000 à l’heure et même elle ne peut rien y faire.

"Have you seen Javi, recently? Is he ok?"

Ça va qu’elle ne respire toujours pas une forme resplendissante parce que d’un coup Lenita perd toutes les couleurs de son visage, doit subitement ressembler au tee-shirt d’Esteban s’il était propre (blanc, mal taillé, et déjà déchiré de partout). “Yeah, yeah, of course,” qu’elle répond un peu trop précipitamment, le regard définitivement trop concentré sur le fameux tee-shirt qui atterrit pourtant sans considération aucune dans la poubelle de la pièce. Lena tire le pull de son sac (il est pas vraiment à elle donc il devrait aller à un mocosito comme lui), le plante sur la tête de Benito et fait en sorte de l’aider à l’enfiler comme s’il était franchement diminué (peut-être que c’est un peu pour gagner du temps, en vrai).
(Parce que peut-être bien qu’elle a omis de préciser que leur grand-frère était devenu un loup-garou-alpha-unibrassiste – but does he really have to know?!)
Well you know, it’s Javi, he’s always bloody fine.” Elle a une expression qu’elle veut agacée, comme si tout allait si bien et que c’était vraiment lassant ah nan mais franchement— “He’s just a bit tired, and I figured, you know, this may not be the best place for him right now…” Gestes d’une mère de famille à la sortie de l’école, maintenant, pour bien signifier à quel point c’est habituel et vraiment pas important.
Et que Javi est tout à fait au courant de sa présence ici, évidemment.

Elle fait même mine de refermer la parenthèse (sorry hermano), Lena, en rinçant copieusement l’évier qui lui aussi a changé de couleur ; puis elle rattrape Benito par le bras, entreprend de le sortir de là et de le guider en direction du jardin, habituellement plutôt réservé aux résidents de l’Airlock. Il fait plutôt beau, et elle n’a qu’à faire comme si elle ne voyait pas Ethan et Sylas au loin – à la place elle tire plutôt Benny vers un autre banc, sous un arbre, c’est un peu bucolique et ça invite à la confession.
Lena tire une clope de son paquet, en propose une à son aîné en un geste. Elle l’allume, tire une première taffe, bascule un peu la tête en arrière pour regarder Benito et son pull rose sous un autre angle. Elle le trouve maigrichon. Elle le trouve pas très ricain et surtout assez peu père de famille, à part pour les cheveux gras.

They didn’t tell me you were here, you know.” Le ton est plus doux et presque peiné. “I’m sorry I didn’t come earlier, gordito.
Evidemment, elle omet un peu de dire qu’elle l’a appris par Moran. Et qu’elle savait depuis quelques jours, en vrai. Qu’elle a pas eu les cojones pour venir, même quand Dae a proposé de l’y traîner presqu’au milieu de la nuit. Elle a un peu honte, maintenant, en fait, et même si Benny a techniquement toujours eu neuf ans de plus qu’elle et à peu près autant de centimètres, elle se sent d’un coup carrément riquiqui à côté de lui.

La clope la fait un peu tousser et elle en profite pour se détourner, le temps de se racheter une consistance. Ça passe par un typical Javi move – le grand sourire de lover (ils le tiennent tous les deux mieux qu’elle, elle dirait que c’est pas vrai), la main fermement amarrée à la nuque pour secouer l’autre comme un prunier. “Now—how-the-fuck did you make it here?!” Le move de Javi mais les manières de la Lenita ; elle oublie pas, quand même, que l’autre n’a rien à faire là. “I’m gonna need names.” Son regard lowkey menaçant contraste avec le sourire d’occasion – alors elle rassure Benito, un peu. “To send flowers of course, no big deal.” (Il a toujours été le meilleur mytho d’entre eux).
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"I’ll make sure you get a phone call." "Damn, you make it sound like that police officer who told me to—" Fort heureusement, de base, sa voix est étouffée par le tee-shirt qu'il écrase sur son visage pour s'essuyer, et il se ravise à temps avant de balancer sur toutes ces fois où il avait été arrêté pour des faits plus ou moins graves -surtout des affaires de scam, il a su se montrer plus prudent quand il jouait aux guerilleros, aka, s'enfuir au beau milieu de nulle part dans une ferme auto-suffisante, rien que ça. "I mean, that's cool," qu'il se rattrape de justesse. Une grimace passe rapidement sur son visage lorsque sa sœur tend sa baguette dans sa direction pour vraisemblablement l'aider à se sécher la couenne. Après une hésitation, il offre son joli minois à peu près propre au courant d'air chaud comme on se ferait un brushing. "And what's the Airlock anyway? How many hideouts do you guys have??"

Mais pour le moment, Lenita est trop busy à l'aider à enfiler le sweatshirt rose qu'elle lui prête gracieusement (par le passé, c'était plutôt elle qui lui piquait ses affaires, just so you know). "Are you sure it's gonna fit?" Puis, se rappelant qu'aux States, les crop top sont à la mode, il se résout à y passer la tête et les bras... pour se rendre compte que le vêtement est soi oversized de base, soit magiquement agrandi.
"Well you know, it’s Javi, he’s always bloody fine. He’s just a bit tired, and I figured, you know, this may not be the best place for him right now…" Benny roule les manches du hoodie sur ses avant-bras ; il a l'air déçu. "Oh, you mean he ain't here?" Il aurait peut-être dû s'y attendre, il n'aurait peut-être pas dû nourrir trop d'espoir de revoir tout le monde aussitôt; c'était déjà une incroyable chance qu'il ait pu étreindre sa petite sœur.

Il a froncé un peu les sourcils, tirant sur le col de son sweatshirt. Il ose pas demander à Lenita si Javi est seulement au courant de sa présence ici. Il craint que la réponse, positive comme négative, ne lui fasse trop de peine. Et, au fond de lui, Esteban s'est promis qu'il ne ressentirait plus jamais de peine ; ignorance is bliss. Une fois que Lenita a fini de rincer le lavabo, Benito raccroche juste à temps un sourire badin sur son visage fleurant bon la lavande cheap. "That's fine; I guess we can talk to him later!" Il hausse une épaule et suit sa cadette qui l'entraîne à l'extérieur.
Le pâle soleil arrache à Esteban un grognement satisfait, tandis qu'il lève le nez au ciel, faisant le plein de vitamine D et d'air toujours plus pur que les miasmes dans lesquels il avait mariné pendant son séjour en cellule.

Il s'assoit quelques minutes sur le banc à côté de sa sœur, le temps qu'elle lui allume une clope bienvenue. Aussitôt, ses jambes se mettent à trembler inlassablement ; il avait passé trop de temps dans un micro-espace pour ne pas avoir envie de se dégourdir les pattes pour les dix ans à venir, non-stop. Il fixe un point vague au loin, laissant Lenita l'observer pensivement, sous ce qu'il estime être son meilleur profil. "They didn’t tell me you were here, you know. I’m sorry I didn’t come earlier, gordito."
Aucun des deux n'ose trop se regarder dans les yeux.
"It's fine; I guess they were just being extra-careful... I mean, I don't know if you guys have a lot of... non-magical people fighting with you so... I guess they're not used to see people like me around..." Ça lui fait un peu mal de dire ça, mais après tout, c'est la raison pour laquelle ils avaient été séparés dans un premier temps, et il l'a un peu encore en travers de la gorge. Il espérait naïvement que sa ténacité à les retrouver allait persuader Lenita et ses supérieurs -or whatever they call themselves- de le garder.
Il leur laisserait pas vraiment le choix, de toute façon.

"Now—how-the-fuck did you make it here?! I’m gonna need names. To send flowers of course, no big deal." Benito s'esclaffe, "Not too bad for a mugler— muggle, right?" Il échappe à sa poigne et à son aura légèrement menaçante en bondissant du banc pour se dégourdir les pattes, avant que ses genoux ne se décrochent de ses cuisses à force de vibrer. "There's no way I'll give you names, muerganita, I ain't no snitch!" Il fait quelques petits pas genre, pas de danse, ou alors petits pas de "je marche sur des œufs qui sont en fait des mines anti-personnelles". Puis il pointe le cul de sa cigarette vers elle. "I don't even know this guy's name, since you're all using these funky lil nicknames... What's yours, by the way? Muerganita? Javi junior?" Il tire sur sa clope, beaucoup trop satisfait de sa propre plaisanterie. "I'd pick something badass, like Baboon boss, or the finisher, y'know..." Il avait rendu sa voix plus grave pour un petit effet dark et manly... "You can just tell me how impressed you are that I manage to find my way back to you? I mean, I'm your big bro, and after what you told me about Javi, there's no way I'll leave you guys on your own..." S'il continue de sourire et de s'agiter, Benny a le fond de sa voix amère et surtout le fond de ses yeux plus sérieux que jamais. Il se décide à achever sa petite sœur en punaisant son regard au sien. "Because that's what family does, right?"
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Elena Alvarez
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"And what's the Airlock anyway? How many hideouts do you guys have??" Lena hausse un sourcil – no offense, mais comme si elle allait lui dire, puis il a pas déjà fait le tour de la moitié des planques avant de se faire arrêter anyway ?! Heureusement que c’est Benito, et que donc il a la capacité de concentration d’un moineau ; elle n’a même pas franchement besoin de lui servir le pitch à base de tu sais bien que je ne peux pas tout te dire, que déjà il se débat avec le sweatshirt qu’elle lui a dégoté (bon, elle l’a pas vraiment acheté pour l’occasion, mais quand même). "Are you sure it's gonna fit?" “Oi, vamos. Aussitôt dit, aussitôt fait ; comme prévu, le pull tombe comme un charme (elle tire quand même un peu dessus pour l’ajuster en bas et au niveau des manches, puis c’est pas du tout pour gagner du temps quand il lui parle de Javi, n’importe quoi).

"Oh, you mean he ain't here?" Benny s’empresse de défaire les manches qu’elle vient d’ajuster pour plutôt les roulotter, et Lena le regarde faire avec un air vaguement dérouté (on oublie vite, hein, comment ça marche un aîné). “No, he’s… He’s on another hideout. Quite the boss there y’know, he’s a very busy señor. Ce n’est pas totalement faux, puis l’emphase qu’elle donne à son señor garantit le côté authentique – mais quand même, expliquer que leur frère est trop occupé pour venir voir son cadet en prison après neuf fucking années, bon. Même elle l’a un peu en travers. Lena déglutit, s’affaire clairement trop à nettoyer le lavabo (OCD is showing), sauf qu’à un moment elle n’a plus d’autre choix que de se retourner vers Esteban, quand même, et qu’elle se sent vraiment nulle devant l’air déçu qu’elle intercepte. Il a déjà renfilé son sourire habituel avant qu’elle ne lui attrape la joue, comme si ça pouvait compenser (et peut-être que ça peut, parce qu’elle lui attrape pas vraiment, elle fait ça plutôt gentiment) ; c’est encore pire, et ça commence même sérieusement à lui tordre le bide. Elle sera obligée de lui dire, de toute manière, à un moment, non… ? "That's fine; I guess we can talk to him later!" Lenita hésite entre s’enfoncer six pieds sous terre et quitter les toilettes qui empestent la lavande – elle choisit la deuxième option, évidemment, parce que c’est plus facile de mytho sans regarder les gens dans les yeux. “Well you know him anyway. He won’t let you get away with it.” Elle s’améliore, même, faut croire, parce qu’elle a le courage (le cran) de lui jeter un œil par-dessus son épaule, puis presque un petit sourire.

Ils arrivent dehors, et il fait presque soleil, et à voir Benny s’y prélasser, Lena se sent (encore un peu plus) mal de l’avoir laissé pourrir au fond de sa cellule, ne seraient-ce que pour quelques jours supplémentaires. (Peut-être que si elle le disait à Benny, il aurait plus tant envie de rester – parce qu’il est là pour ça, non ?) (Mais est-ce qu’elle peut vraiment lui dire ça… ? Est-ce qu’elle a vraiment envie qu’il pense ça d’elle… ?) (Non.)

Esteban ne reste pas longtemps assis à côté d’elle, évidemment, et Elena se prépare déjà à devoir le tracer dans tout le parc entourant l’Airlock et l’Iron (elle tire sa première latte en le fixant sans ciller, donc). Benny n’a pas l’air de vouloir se barrer à travers la campagne anglaise, toutefois ; elle prend donc le temps de lui présenter (des premières, demies, ridicules) excuses.
Elle le fixe, mais elle n’ose pas le regarder dans les yeux.
"It's fine; I guess they were just being extra-careful... I mean, I don't know if you guys have a lot of... non-magical people fighting with you so... I guess they're not used to see people like me around..." Ses yeux remontent quand même jusqu’au visage de son frère, pour mieux scruter sa réaction. Elle se sent nulle, de l’avoir laissé à l’écart de la sorte, puis de l’avoir forcé à revenir dans un monde qui n’est pas le sien, où tout le monde le regarde en chien de faïence – est-ce qu’ils avaient seulement le choix ? “We do have a bunch of squibs now. You’ve met some of them, maybe?” (L’idée de Rubén et Esteban dans la même pièce la crispe brièvement.) La question, pourtant, n’est pas complètement innocente : est-ce que ce sont certains de leurs passeurs, qui lui ont permis d’arriver jusqu’ici ? Qui ?, elle demande plus franchement.
(P’têtre qu’elle fait un pas de côté, aussi. Des Cracmols, ils en ont quelques-uns, mais des moldus… Est-ce qu’ils sont obligés d’en parler maintenant ?!)

"Not too bad for a mugler— muggle, right?" (Elle ne dit rien mais elle a une moue peu approbatrice.) "There's no way I'll give you names, muerganita, I ain't no snitch!" Pas de réponse directe non plus, à part peut-être un soupir-grognement et des yeux exagérément levés au ciel. Bloody Benny, Lena pense en le regardant s’agiter dans un mélange de salsa-claquettes. Il lui a manqué. Ça n’empêche que—"I don't even know this guy's name, since you're all using these funky lil nicknames... What's yours, by the way? Muerganita? Javi junior?" La plaisanterie ne la fait pas du tout rire, encore moins parce qu’elle amuse franchement Esteban, et Lena se retrouve à grogner entre ses dents d’un air franchement grognon (une mine genre azy-déjà-trop-marre-de-me-faire-emmerder-par-mon-grand-frère-lààà, quoi.) “I’ll go for the funky lil nicknames too.” Elle tire deux ou trois taffes avant de reprendre. “Ouistiti.” (Là aussi, ça grogne.) (Elle pourrait presque ajouter que c’était vachement moins marrant une fois que Javi était parti, même.) (Elle se retient tout juste, vraiment.)

"I'd pick something badass, like Baboon boss, or the finisher, y'know..." “Yeah, yeah, you’d be UglyBaboonito at best. Geste désinvolte de clope qui vient inconsciemment imiter celui de son aîné, alors qu’elle veut juste lui faire comprendre que sa voix trop dark là, il peut bien la remballer. La blague est un premier pas en avant vers lui anyway – comme si elle allait vraiment lui laisser le loisir de choisir un nom de code, puis de s’installer aussi tant qu’on y est nan ? Lenita se rembrunit déjà. “You can just tell me how impressed you are that I manage to find my way back to you? I mean, I'm your big bro, and after what you told me about Javi, there's no way I'll leave you guys on your own..." Et ça s’arrange pas. Parce que Lena a pas vu son bro depuis neuf ans, mais elle sait (parce qu’elle saura toujours) quand il est quand même un peu sérieux, sous ses airs d’éternel bufónito. Ça lui fait un truc dans le bide et ça lui passe même l’envie de finir sa cigarette, qu’elle laisse s’effriter entre ses doigts. "Because that's what family does, right?" Il le fait exprès, elle commence carrément à soupçonner. Parce que là, les yeux de cockers dans les siens… Comment elle est censée lui dire, maintenant ?! Qu’il faut qu’il parte ? Elle en a aucune envie, joder.

“I’m impressed,” Lena finit par concéder, au moins aussi amèrement que lui. “But I’m not happy about it. I mean—I’m happy to see you, but…” Elle relève les yeux, cherchant par réflexe du soutien dans les yeux de son aîné. (Mouais, c’est peut-être pas le bon client pour le coup.) La clope est finalement écrasée contre la pierre du banc, sans trop de regret, puis après déjà beaucoup trop de cendres laissées sur les genoux. Ça lui permet de reprendre un peu contenance, de réfléchir, de… “I get why you did it. I probably would have done the same thing, if I were you.” Lena a recommencé à marmonner et à regarder ses mains toujours un peu marquées, comme une gamine fautive. “I never liked it, having you so far away.” Because I need you, elle dit presque (c’est vraiment pas le moment). “And like, pushing you aside and all that. I know it’s not fair.” Comme c’était sans doute pas très juste de lui mentir pour Javi – c’était pas très juste, mais c’était la chose à faire, comme pour le reste.
“But… You said it yourself, right? We don’t have many non-magical people around here, and… And maybe that’s for a reason?” (Elle se déteste, de lui dire ça, de le ramener à ça, de l’exclure encore, de le repousser et de lui donner l’impression d’être différent alors que ce sont eux, vraiment, les anomalies.) “I… Fuck, Benny, this is not a game. You know that.” (Elle se déteste encore plus, pour ce qu’elle évoque sans vraiment le mentionner – un sale dimanche matin dont ils évitent tous, toujours, de parler. Elle n’a pas le choix, elle--) “I can’t risk having you around for long. You know that too.” Ça lui brise le cœur. Elle n’a pas envie de lui dire ça. Elle a envie de garder son frère pour toujours, de se réveiller tous les matins avec ses pas de danse à la con (bon, peut-être pas tous les matins), de l’asseoir et de lui couper les cheveux (parce qu’il en a besoin), de… “That’s what family does.” Elle ne peut pas flancher maintenant. C’est elle qui prend les décisions pour la famille, maintenant, parce que ses aînés n’ont pas été là pendant des années – elle se trahit en utilisant un I qui laisse à penser que Javi n’a pas son mot à dire dans l’histoire. Tant pis ; c’est vrai qu’il ne l’a pas.
Lena relève les yeux vers Benny.
Elle a envie de se replier sur elle-même et de pleurer un peu. Elle a envie de le garder là. Elle a envie (besoin) qu’il soit son grand frère.
Mais elle ne peut pas (plus) flancher.
“You can’t stay, Benny,” elle clarifie même avant qu’il puisse surfer sur les non-dits.
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