BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 (GATTICUS) Worrying

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MessageSujet: (GATTICUS) Worrying   (GATTICUS) Worrying EmptyVen 17 Sep - 11:20
maison o'neil | août '07
Bímse buan ar buairt gach ló,
Ag caoi go crua is ag tuar na ndeor
Mar scaoileadh uaim an buachaill beo
Is ná ríomhtar tuairisc uaidh, mo bhrón.

I am perpetually worried every day
Wailing heavily and shedding tears
Since my lively boy was released from me
And there is no word of him, alas


Gary se souvenait comme si c’était hier du jour où Aulus avait fait sa campagne pour ne pas partager sa chambre avec son petit frère. C’était pour son deuxième été après la mort de ses parents, juste avant son entrée en troisième année, quand il avait remarqué que dans sa chambre il y avait maintenant un véritable lit, et non pas un berceau, pour son petit frère Atticus. Atticus qui, visiblement, avait beaucoup de choses à dire le soir venu et qui, surtout, se levait beaucoup trop tôt le matin pour son grand frère adolescent qui était en proie à toutes les horreurs que les hormones pouvaient nous réserver.
Gary se souvenait distinctement de l’incompréhension qu’il avait ressenti devant l’adolescent qui plaidait sa cause pour avoir sa propre pièce. Arria, elle, était seule. Sauf que pour Gary, les filles avaient toujours leur chambre parce qu’elles n’avaient pas de sœurs, et les garçons étaient ensembles pour économiser de la place. Et puis cela faisait partie de la vie, à ses yeux, de partager sa chambre avec son frère. Karl avait partagé avec Paul, lui avec Brian et aujourd’hui qu’ils hébergeaient Karl, les deux frères dormaient ensemble dans la chambre de Gary. Au contraire, Gary n’aimait pas particulièrement dormir seul et il fallut qu’Aulus lui explique vraiment pour qu’il prenne au sérieux cette demande pour lui superflue. Normalement, il aurait pris Atticus avec lui pour l’été mais il y avait déjà Karl…
Alors on avait aménagé une des chambres de l’étage pour lui. Une première depuis des années, l’étage étant quasiment désaffecté, le sol grinçant, les fenêtres cassées, les murs en terrible état. Aulus avait accepté cela. Il avait accepté les ateliers bricolage avec ses oncles, la chambre trop chaude, les escaliers qui grincent, pour l’avantage (pour lui) certain d’être seul et pas seulement dans sa chambre mais aussi dans tout l’étage. Gary le suspectait d’ailleurs d’avoir utilisé le reste du premier pour ses expériences et jeux, domptant cette terre de fantômes et de vieilleries après des années d’oubli.
Cela faisait deux ans, cependant, que Gary n’entendait plus le plafond grincer sous les pas de son fils. Deux ans qu’Aulus ne venait plus ici et que la chambre restait intouchée, juste occasionnellement lavée, dans l’attente du fils prodigue qui retrouverait alors son espace inchangé. Inchangé sinon les vêtements retirés, les livres récupérés, les babioles depuis le temps disparues par les passages éclairs et discrets d’un fantôme qui évitait Gary.

Ce mercredi matin, cependant, le plafond grinçait sous les pas de quelqu’un qui n’était pas Aulus. Et il se le répétait, Gary : ce n’est pas Gary, c’est Cecil, tu l’héberges quelques jours et le mettre dans cette chambre est le plus facile, le plus pratique. Pourtant, le serrement au cœur ne le quitte pas. L’impression étrange d’être en équilibre au bord d’un précipite, le vertige de cette chose réfléchie et logique mais qui, émotionnellement, ne fait pas sens.
Il avait l’impression d’avoir trahi Aulus.
Cette impression le hantait et l’avait poursuivie quand il s’était levé aux aurores pour s’occuper de la chèvre. Lui avait fait oublier l’eau chaude au moment de préparer le thé. L’avait laissé, absent, à la fenêtre de la cuisine pour regarder le jardin et l’allée qui menait au perron, avec cette attente dans le regard qui le prenait si souvenait depuis deux ans. Le thé, bientôt froid, niché dans ses mains à attendre d’être bu.
Comme souvent, au matin, il fut tiré de ses pensées et de sa contemplation par le bruit de son fils qui entrait dans la cuisine. Atticus, pas Aulus, bien que Gary hésita en l’accueillant :
A-a-atticus, bonjour.
C’était dans ces moments-là que l’on appréciait d’être bègue.
B-bien dormi ?
La question était habituelle mais la situation ne l’était pas. Les absences de Gary étaient courantes mais l’absence de toast à l’arrivée dans la cuisine était singulière. Des petites choses qui se remarquaient toujours plus quand le rituel était bien installé.
Et qui devenaient criantes d’absurdité quand on entendit le bruit caractéristique d’Aulus, le bruit du plafond, grincer au-dessus d’eux. Et, encore, cet élan d’espoir puis cette douleur coupable. Il fallait qu’il explique. Maintenant.
L’—eau d-doit encore être chaude, précisa-t-il à la place, toujours plus honteux avec les secondes qui passaient.
Il avait l’impression de trahir Aulus, Atticus, leur père, son père lui-même. Et cette hantise lui ramenait à son instinct le plus primal contre lequel il devait toujours lutter : la fuite.
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Finnegan Fawley
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Finnegan Fawley
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MessageSujet: Re: (GATTICUS) Worrying   (GATTICUS) Worrying EmptyDim 3 Oct - 13:01
Les journées d'Atticus - du moment où les premiers rayons du soleil se glissent entre les vieux volets jusqu'à ce qu'il s'enfonce sous ses couvertures - sont pavées de rituels qui forment une routine bien huilée. D'abord ce sont ses pieds qui se posent sur le sol en bois, évitant inconsciemment la latte qui craque à chaque fois, puis ses bras qui se lèvent vers le ciel en un étirement nécessaire. Atticus n'a aucun problème à chasser les vestiges du sommeil et il se lève alors, fait son lit, dispose les coussins comme il faut, passe un coup sur la couverture pour aplanir les plis, ouvre ses volets et pousse un soupir en observant le paysage mélancolique qui entoure sa maison. Puis, il récupère ses habits qu'il a choisi la veille et qui l'attendent convenablement pliés sur une chaise. Il va dans la salle de bain, fait sa toilette, s'habille, sans qu'une seule pensée ne vienne pour le moment déranger ce temps si étrange du passage de la nuit au jour, du rêve à la réalité. Tout se déroule comme d'habitude, dans un silence sacré que l'étudiant affectionne, il aime s'entourer simplement du chant des oiseaux qui volent et des petits bruits qui vivent au sein de sa vieille maison d'enfance ; les craquements, les frottements, les bruissements. Parfois, il s'arrête au milieu de sa routine, ferme les yeux et lève la tête doucement en laissant chacun de ses bruits l'envahir. Il sait les reconnaître pour la plupart et alors seulement ses sourcils perdent de leur dureté comme si les sons rassurants et familiers étaient des doigts qui se posaient dessus pour les attendrir. Ses épaulent s'affaissent lentement, perdent de cette tension qu'on lui reproche souvent d'avoir à son si jeune âge.

Aujourd'hui pourtant, des bruits étrangers agitent la maison d'un souffle nouveau ; à plusieurs reprises ses yeux se soulèvent vers le plafond qui le sépare du premier étage et ses sourcils se froncent. Atticus ne comprend pas. Et ce qu'il ne comprend pas s'enroule dans son cerveau et y reste jusqu'à ce que les rouages se décoincent ou qu'une réponse soit trouvée. Il sait que ce n'est pas le retour d'Aulus, quand bien même il souhaiterait y croire. Mais les bruits ne correspondent pas à ceux que son frère faisait quand il vivait encore avec eux. Sauf que les invités sont rares chez les O'Neil et aucune explication satisfaisante n'explique pourquoi son père laissé quelqu'un, n'importe qui vagabonder au premier étage. Même Atticus ne s'en est jamais senti le droit. Parfois, il se pose devant les escaliers qui mènent au couloir sombre, n'osant pas franchir le pas, ne souhaitant pas que cette absence pèse encore plus qu'elle ne le fait déjà au sein de leur famille. Il y a des vides qu'il ne sait comment combler. Il y a un trou béant au plafond en miroir de celui qu'il ressent à l'intérieur de lui. Alors, Atticus ne le mentionne pas. Il se contente d'observer silencieusement Gary qui reste parfois des heures à la fenêtre, le regard triste perdu dans le vide. Atticus pense savoir à quoi son père pense dans ces moments et une boule se déloge de sa gorge pour alourdir son ventre. Il se contente de ne jamais mentionner Aulus et de tenter de combler le vide que son frère aîné à laissé en partant. Sauf que le jeune homme n'a jamais été doué pour prendre de la place et qu'il sait au fond qu'il ne peut pas remplacer le disparu, tout comme il ne peut faire disparaître les fantômes figuratifs de ses parents qui envahissent chaque pièce de la maison, ou faire en sorte que sa grand-mère le reconnaisse et sorte de cette stupeur dans laquelle elle se plonge parfois en plein milieu d'une phrase. Il y a tant de choses qui lui semblent inexorables et qu'Atticus se sent impuissant à transformer. Pour y palier, il ordonne chaque chose, de ses affaires à son emploi du temps ; et invite le chaos à sortir de son monde par l'ordre qu'il tente de lui insuffler.

Ce n'est qu'une fois sorti définitivement de sa chambre, ses vêtements recouvrant sa peau et ses cheveux d'ébène coiffés pour que les boucles soient bien à leur place, que la journée peut réellement commencer. Atticus se rend jusqu'à la cuisine où il retrouve son père pour un petit-déjeuner bien copieux. C'est le repas le plus important de la journée. Selon les jours, ce repas est jonché de grandes discussions ou de petits sujets ou bien se prend dans un silence agréable. Son père l'accueille avec les mêmes phrases auxquelles le garçon répond de la même façon, un petit sourire presque invisible sur son visage. "Bonjour papa. Très bien dormi et toi ?" Il sent une chaleur toute particulière à chaque fois qu'il voit Gary, l'homme qui l'a élevé. Ce n'est pas la même que celle qu'il ressent en réussissant un partiel, elle est différente même de ce qui tambourine violemment dans son torse quand Mordred le— l'agace. C'est plutôt comme un souffle calme et tiède qui envahit son corps, un peu pareil aux sons de la maison, à cette routine qui l'accompagne chaque jour, à tout ce qui tourne rond dans le monde. It's home and so much more.

Mais quelque chose cloche, des détails qui détonnent au milieu d'une situation pareille à toutes les autres, les toasts qui ne sont pas faits, les épaules voutées de Gary et son regard fuyant, et surtout, les bruits de pas au plafond. — L’—eau d-doit encore être chaude, Atticus opine trop lentement de la tête et se déplace jusqu'à la vielle bouilloire pour se servir un thé noir, les lèvres serrées. L'eau s'écoule lentement dans la tasse et les petites feuilles de thé s'ouvrent à son contact pour qu'elle s'imbibe de couleur et d'odeur. Tout le temps d'infusion (3min30 pour ce thé particulier) est passé dans un silence qui n'a rien à voir à celui qu'ils partagent d'ordinaire, il est bruyant et décalé et désagréable. Il parle des choses qu'on ne dit pas et qu'on n'ose pas penser et des questions qui restent en suspend dans l'air entre le père et le fils. Il en dit bien plus qu'aucune phrase ne le pourrait. On lui cache quelque chose. Il se passe quelque chose.

Enfin, après avoir bu une petite gorgée d'eau encore brûlante et voyant que Gary ne dira rien, Atticus prend la parole et formule la phrase qu'il a longuement modifiée et testée dans sa tête jusqu'à la rendre satisfaisante. Aulus est à la maison? Aulus est rentré ? Pourquoi ces bruits en haut ? "Papa ? Est-ce qu'on a un invité ?" Il n'ose plus prononcer le prénom de son frère, et à l'apparence honteuse de son père sent que ce n'est pas Aulus qui s'agite dans sa chambre après tant de temps passé loin de leur famille rafistolée. Malgré la lettre envoyée qui est restée sans réponse et les pensées qui voguent parfois malgré lui vers celui qui les a quitté, Atticus n'ose pas y croire, résigné à l'idée que son frère est un égoïste qui les a abandonnés pour suivre un chemin sinueux et dangereux. Fataliste, c'est ainsi que sera leur vie maintenant ; Gary et son regard perdu vers les grandes plaines dans un espoir vain et Atticus qui l'observe en silence, impuissant.
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