BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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MessageSujet: CATA #1 | Same   CATA #1 | Same EmptyMer 8 Mai - 18:11
Henare Antiques — Mai 2002
I build a home and wait for someone to tear it down Then pack it up in boxes, head for the next town running. I like standing still, but that's just a wishful plan. Ask me where I come from, I'll say a different land.
C’est un enfant, Tamati lui a offert un enfant. Hauata lui hurle de le laisser tranquille, de se soigner correctement, d’arrêter de l’utiliser et d’exploiter ses faiblesses, et pour le calmer, il fait quoi ? Il lui offre un enfant. Un né-moldu, corrigerait-il, et à quatorze ans, on était un homme, rajouterait-il même.
À quatorze ans, Hauata arrêtait l’école, et visiblement le petit Francis en sortait aussi. L’école de la Carrow, que Hauata évitait dès qu’elle rendait visite à Tamati. Il venait de là. « Si tu n’en veux pas, il y retourne, » lui avait déclaré fort diplomatiquement Tamati. Forcément, Hauata a dit oui. Alors il est là, le gamin, l’air mal à l’aise, le regard fuyant, l’âge de Diego, l’âge de Hauata quand il a perdu sa voix, il s’appelle Francis et il est là pour traduire son « maître ». C’est gênant. « Appelle-moi Hauata, » fut la première demande du maître en question. Ordre qui récolta regard gêné, grimace, et que le gosse ne l’appelle plus du tout. « Tu peux t’asseoir là, le temps que les clients arrivent, » lui a-t-il proposé ensuite, sous son regard encore interloqué, les mouvements maladroits, visiblement sur la défensive. Il s’assoit sur le bord des sièges, le petit Francis, et Hauata a juste envie de venir, de le soulever, et de le placer de manière plus confortable. Il a envie de lui ébouriffer les cheveux, de forcer un sourire sur son visage, de l’envoyer jouer dans le jardin, de lui donner une baguette et de l’envoyer en France.
Il ne peut faire aucune de ces choses.
Alors la matinée s’écoule, avec Francis qui reste parfois assis, ou le suit comme une ombre, à même se mettre dans ses pattes, mais à avoir des mouvements brusques quand Hauata l’approche trop vite. La matinée est longue, ainsi, et les clients lancent un regard un peu surpris à ce gamin à peine sorti de la rue qui traduit les grands gestes et larges sourires de Hauata avec une petite voix timide, quand il ne marmonne pas tout simplement. Heureusement, Hauata est charmant pour deux, et tant qu’on le fixe quand il parle, la magie opère. La pause déjeuner vient cependant à pic et c’est avec un soupir silencieux que Hauata ferme boutique.

Et là, il y a Francis qui le regarde, en silence. Il n’a pas l’air de comprendre ce qu’il se passe. « Nous allons manger à l’étage, chez moi, d’accord ? » Il lui demande son avis, étrangement, alors même qu’il n’était pas censé avoir à le faire. Il s’approche même un peu, essaye tout du moins, en souriant, beaucoup trop imposant pour être rassurant. « Je vais cuisiner quelque chose, » un sourire amusé orne son visage alors qu’il signe. « Je te promets de ne pas t’empoisonner, si c’est ça qui te dérange. Tu as faim j’espère ? » Les garçons, à cet âge, ont toujours faim.
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Isidore Oxley
ORDER OF THE PHOENIX
Isidore Oxley
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Âge : 26 ans.
Occupation : Fugitif, medic de l'Ordre au sang chaud, formé par la guerre, ses aîné.e.s et son feeling de triton.
Allégeance : Ordre du Phénix.
Particularité : Demi-triton. Depuis qu'il le sait, c'est devenu une excuse pour ses coups de sang (et une bonne occasion de faire flipper les sorcier.e.s bien-pensant.e.s).
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MessageSujet: Re: CATA #1 | Same   CATA #1 | Same EmptyJeu 9 Mai - 18:27
Henare Antiques — Mai 2002
I build a home and wait for someone to tear it down Then pack it up in boxes, head for the next town running. I like standing still, but that's just a wishful plan. Ask me where I come from, I'll say a different land.
Francis est certain d'une chose : il ne sera jamais vendeur. Il ne sait à vrai dire pas ce qu'il sera, dans un système où il ne possède à première vue que deux options : être à la botte d'un sorcier de sang dit supérieur, ou retourner, le souvenir raclé jusqu'au moindre recoin de sa cervelle, du côté des Moldus. Cat fait ses sourires, qui ressemblent sous la nervosité et l'embarras à des grimaces, ses lectures dans les mains agitées de Hauata - « il dit qu'il a récupéré cette pierre dans un tombeau de... Du... D'où ? … C'est en Amérique du Sud ? Pardon, je c-comprends pas je... Vous pourriez l'écrire sur un bout de parchem... Papier ? ». A ces clients moldus qui entrent, Francis lance de longs regards suppliants -un cri du cœur dans ses yeux de captif, un S.O.S muet lancé au hasard des visages. C'est peine perdue, il le sait ; on le remarque difficilement à côté du visage immense du maître des lieux, d'abord, et dans leurs esprits d'êtres libres où la dictature n'est qu'une vieillerie datant de la dernière guerre (ou située trop loin de chez eux pour sembler réelle), ils seraient incapables de comprendre. Pourtant Francis, encore jeune, encore naïf, peine à taire cette note d'espoir depuis qu'il a franchi la barrière entre leurs deux mondes.

Déboussolé de sortir de son quotidien chez Dolohov, il regarde, tendu, autour de lui, n'ose pas toucher, n'ose pas empiéter, et paradoxalement se raccroche toute la matinée aux basques de son nouveau patron sitôt qu'ils entrent en mouvement (il refuse qu'il l'appelle maître, lui a-t-il dit avec des signes plein de chaleur ; Francis tique, transpire, tait son nom, la hiérarchie si bien établie dans son crâne remise en question). C'est le premier jour, ils se jaugent l'un l'autre, et Francis en dépit de ses bouteilles à la mer, observe entre deux silences, à distance, le Maori immense qu'il assistera désormais.

Ils ferment boutique vers midi. Francis se tient droit, dans la rue, regarde autour d'eux comme si la réponse allait surgir, puis Hauata devant lui. Chez lui ? « Euh bah, euh oui », balbutie-t-il, désarçonné qu'on lui demande ainsi son avis. C'est autre chose que Dolohov et ses sourires tranchants -avoir l'air de donner le choix sans le laisser, en réalité, libre un seul instant. Cette bienveillance de façade le met sur ses gardes, d'autant plus que Hauata Henare a sciemment choisi de faire partie de l'entourage d'Antonin Dolohov. L'entourage de Dolohov, qui compte également Alecto Carrow.
Est-ce qu'il la connaît, lui aussi ? Est-ce qu'il l'invite à boire le thé, lui aussi ?

Hauata s'approche et le poil de Cat se hérisse devant son sourire charmant, du genre à faire fondre un iceberg en plein mois de décembre. Il y a forcément quelque chose, se dit le gamin du haut de ses quatorze années de traumatismes, de rapports humains amputés, de confiances manquées, brisées, avortées par le sort. A la plaisanterie, il esquisse un maigre sourire qui disparaît dans un tressautement anxieux, et il hoche la tête, simplement, détourne les yeux devant les pupilles rivées sur lui.

Francis crève de faim depuis deux heures, et il se hait car si l'angoisse devrait lui nouer le ventre, sa matinée de stress, d'efforts, sa constitution d'adolescent en pleine croissance -et même ladite angoisse, se rend-il compte- lui feraient dévorer un individu de la taille de Hauata là, sur-le-champ.
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MessageSujet: Re: CATA #1 | Same   CATA #1 | Same EmptyDim 12 Mai - 11:08
Henare Antiques — Mai 2002
I build a home and wait for someone to tear it down Then pack it up in boxes, head for the next town running. I like standing still, but that's just a wishful plan. Ask me where I come from, I'll say a different land.
Francis n’est pas bavard. Cela, Hauata ne l’a jamais été. Déjà muet il signe presque sans discontinuer mais à quatorze ans, quand sa voix résonnait encore dans sa gorge, il ne s’arrêtait jamais. Et quelque part, en lui, il a l’impression que Francis pourrait parler, vraiment parler, si on lui donnait la confiance qu’il nécessitait. Et Hauata a envie de tendre le bras, de saisir le petit corps, de lui pincer les joues, d’ébouriffer ses cheveux, et d’amener chez lui les sourires qu’un enfant pas devrait avoir.
Au lieu de trembler, baisser les yeux, et ne parvenir qu’à hocher la tête à ce qu’il pouvait demander.
Hauata se retient de soupirer, se retient de grogner et de se plaindre de son manque de réaction. Faire le moindre reproche à Francis ne semblait pas être la solution au problème. Alors il lui fait juste signe de le suivre, alors qu’il s’enfonce dans l’arrière-boutique, là où Francis n’est pas encore entré, et où l’espace est saturé de reliques maories. Il sourit en caressant une arme de jade, avant de signer au garçon : « Tu peux regarder ici, mais ne touche pas, tout est très magique, et ça mord parfois. » Puis après une pause, un sourire mystérieux. « C’est ma collection personnelle. » Collection rarement composée avec l’accord des propriétaires précédents, par ailleurs. Tous des pakehas indignes de ces reliques, de toute manière. « Suis-moi, c’est au-dessus, » ajoute-t-il vite en imaginant la fin de l’adolescent.

L’escalier au fond de la boutique les guidant à l’étage débouche presque aussitôt à la cuisine. À peine une entrée où laisser les chaussures et endosser les chaussons. Hauata n’a rien à la taille du pauvre garçon, et en désespoir de cause lui cède une ancienne paire d’Emma, aux motifs étoilés. Gênant. « Je vais t’en récupérer à ta taille, » promet-il sans y penser en le guidant dans la cuisine qu’on devine déjà. Des larges fenêtres inondent de lumière la pièce encombrée, couverte d’ustensiles, aux nombreuses herbes accrochées au plafond juste au niveau de Hauata, mais trop haut pour qui que ce soit d’autre. Des statuettes trainent dans tous les meubles, les murs sont peints de motifs de tatouages maoris, et tout sent la maison. Autant qu’il a pu le faire, en tout cas. Des photos de Nouvelle-Zélande encombrent les murs, photos de Diego, de sa famille, une très rare de sa mère, que Simone lui a cédé. « Installe-toi, » intime-t-il sans réfléchir au garçon, en lui présentant la table en bois encerclée de bancs qui se trouve au milieu de la pièce. « On va manger là, je n’ai pas de salle à manger. » Puis en retroussant ses manches et attrapant un tablier il demande : « Trop chaud hein ? Une grosse salade, ça te convient ? » Encore immobile, dans l’attente de son accord, avant de continuer.
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Isidore Oxley
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MessageSujet: Re: CATA #1 | Same   CATA #1 | Same EmptyJeu 23 Mai - 19:00
Henare Antiques — Mai 2002
I build a home and wait for someone to tear it down Then pack it up in boxes, head for the next town running. I like standing still, but that's just a wishful plan. Ask me where I come from, I'll say a different land.
Francis est sur les talons du géant, peu à l'aise dans cette boutique qui lui est encore étrangère, désormais plongée dans un silence relatif. Ils passent une porte, le paysage change ; les antiquités moldues laissent place à des trésors d'inédit, qui déversent leur magie sur le garçon avant même que Hauata ne signe. En dépit de ses mésaventures, des brides et des interdits placés sur sa condition de mal-né, la même fascination s'empare de lui ; Francis hoche la tête aux instructions de son maître, les yeux revenant vite à la débauche d'objets. C'en est presque trop pour ses yeux fatigués, usés à force d'observation nerveuse -comme toujours quand il s'agit d’artefacts, Francis par réflexe garde ses mains contre lui. La magie lui inspire également toujours un peu de crainte, tapissant ses souvenirs, fruit de l'ignorance distillée par les enseignements encore frais de la Damocles.

Ils montent à l'étage, Francis défait ses lacets, le nez au-dessus des chaussons à étoiles. Peut-être aura-t-il de nouveau filé, avant de voir de pantoufles à sa taille -espère-t-il, ou redoute-t-il ; l'esprit pétri de doutes, la peur chronique (et la faim ! Heureusement ponctuelle) l'empêche de le savoir vraiment. Dans la cuisine, ses yeux ont de nouveau encore à faire ; ils embrassent, décryptent, s'accrochent aux détails de contrées inconnues affichées aux murs, dans les meubles, sur les traits noirs des motifs de la tapisserie. Francis regarde une femme souriante quand les mains de Hauata le font asseoir. L'adolescent se tient au bord de sa chaise, les genoux serrés, mains cachées sur ses cuisses ; il n'ose pas bouger, ni regarder trop franchement ce qu'il a autour de lui. C'est un cadre intime, remarquablement plus que la grande bicoque où il habite depuis quelques mois ; est-ce qu'il est obligé de faire semblant, à cause du quartier, ou est-ce que Hauata habite véritablement un logement à échelle modeste -son échelle ? « Euh, oui », répond-il en regardant son patron se parer d'un tablier. Francis n'a jamais vu non plus Dolohov préparer quoi que ce soit pour qui que ce soit ; son imaginaire du sorcier hautain, naturellement au-dessus des tâches ingrates réservées aux siens, se heurte à la réalité que lui offre Hauata sans le savoir. « Vous cuisinez ? » Sa voix lui échappe, un peu étonnée, avant qu'il ne manque de piquer un fard -prendre la parole sans y être invité n'est plus dans ses habitudes. Plus depuis qu'on lui a imprimé sur le plat de la main de fines cicatrices blanches.

Mais c'est que Hauata cuisine des salades. Et ça, c'est encore autre chose, sous les oeillères épaisses de Francis.
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MessageSujet: Re: CATA #1 | Same   CATA #1 | Same EmptyVen 5 Juil - 11:16
Henare Antiques — Mai 2002
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Francis avait l’air surpris des choses les plus naturelles. Que pensait-il, que Hauata avait un de ces elfes de maison ? Ou même un autre né-moldu qui s’occuperait de cet appartement où il n’était jamais ? Pire encore, qu’il laissait un britannique le nourrir ? Avec quoi, de la jelly et du rosbif ? « Bien sûr que je cuisine, » répond-il de ses mains, alors qu’il se met à rire. Ces rires silencieux, que l’on peut voir se dessiner sur son visage mais qui ne font pas le moindre son, même pas celui de sa respiration. « Ça prendra cinq minutes, » lui promet-il avant de se retourner pour commencer à sortir de quoi faire. La baguette est vite sortie et les mains ainsi utilisées ne peuvent plus parler durant les cinq minutes prévues. Pendant ce temps, les légumes volent, se coupent, s’assaisonnent, et finissent dans deux assiettes qui lévitent jusqu’à leur table. Avec elles de l’eau, du pain, alors que Hauata s’installait en tailleur sur sa chaise, avec un sourire. « Bon appétit, » laisse-t-il échapper, alors qu’il se saisit lui-même de sa fourchette.

Il attend quelques temps avant de reprendre la parole, de laisser le petit manger. « Tu avais faim, » comemnte-t-il avec un sourire. « Dis-moi, cela fait combine de temps que tu es chez Dolohov ? » Le gosse connaissait trop de langue des signes pour venir tout juste de chez la Carrow, Tamati avait dû le former. « Et t’a-t-il dit pourquoi il t’avait emmené ici ? » Les questions, maintenant qu’elles sortaient, se suivaient. Et malgré tous ses efforts pour ne pas transformer la discussion en interrogatoire, il ne pouvait que sentir la tension monter et l’inquiétude lui saisir le ventre. Qu’avait-il pu dire au gamin ? Comment l’avait-il présenté ? « J’espère qu’il est gentil avec toi, » rajouta-t-il, sans grande conviction, mais pour tenter d’amadouer le gosse.
C’était cruel de la part d’Antonin de lui envoyer un ado de ce genre. Bien sûr qu’il allait s’y attacher, bien entendu qu’il allait vouloir le protéger. C’était plus fort que lui, il fallait qu’il se lie à tous ceux qui avaient besoin d’aide autour de lui, comme s’il lui fallait compenser tout le mal qu’il avait pu faire en Aotearoa. Tamati s’imaginait peut-être qu’il le garderait sous son contrôle, qu’il pourrait mieux le garder s’ils avaient Francis entre eux.
Sûrement n’avait-il pas du tout considéré la possibilité que, un jour, Hauta puisse lui préférer le garçon et ne le trahisse pour lui.
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Isidore Oxley
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MessageSujet: Re: CATA #1 | Same   CATA #1 | Same EmptyMar 9 Juil - 18:15
Henare Antiques — Mai 2002
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Sitôt que se retourne Hauata, Cat, soustrait à la pression de ses yeux océan, ouvre grand ses billes noires et avale, goulûment, les gestes précis du Maori, le spectacle des légumes qui s'envolent et, tranchés dans les airs, retombent dans les plats qui leur sont destinés. Il a vu cuisiner Ruth quelques fois, lorsque Dolohov le libérait de ses tâches de domestique et de son apprentissage des signes à temps pour la préparation des repas ; née, comme lui, sous le signe du mauvais sang, la sorcière n'a jamais pu que lui montrer l'art d'utiliser ses dix petits doigts. Un émerveillement en soi, pour un Francis élevé aux surgelés et au fast food -il garde encore précieusement la saveur des épices de Ruth dans un coin de son palais émerveillé. Voir quelqu'un cuisiner avec la magie est pour lui une première. Cat ne rate rien du balai aérien du sorcier, et lorsqu'il s'achève, il s'aperçoit qu'il a la bouche ouverte. Presto, il referme cette dernière, se remet bien droit sur sa chaise et, surtout, range ses mains agrippées à la table sur ses genoux dociles. Le géant replie ses jambes et s'assoit, parfaitement à son aise, en tailleur sur la chaise ; désarçonné jusqu'au bout par ces nouveautés, Francis bégaie un « M-merci », avant d'abaisser rapidement les yeux sur la salade digne d'un chef, à ses yeux de novice soufflé.

La faim qu'il avait momentanément oubliée, rassasié par le manège des préparatifs, bombe dans son ventre. Francis, légèrement tremblant, jetant un dernier coup d'oeil à Hauata, prend une première bouchée raisonnable, tempérée par la crainte du regard. Puis, lentement mais sûrement, l'adolescent affamé reprend le dessus, accélérant le rythme des voyages de la fourchette, le lever de coude du verre d'eau, bénédiction liquide entre deux morceaux de pain ; en un mot l'assistant, éprouvé par sa première matinée, dévore. Les mains impressionnantes de Hauata tracent un commentaire bienveillant dans l'air et Cat, en pleine mastication, ralentit les gestes, rougit un peu, et hoche brièvement la tête -le temps de finir sa bouchée, car comme on le lui a appris, il vocalise le mouvement d'un « oui Monsieur » assez poli en dépit du morceau de concombre qu'il a entre les molaires.

La frénésie s'apaise, aux signes tranquilles du sorcier. Francis, commençant à sentir son ventre se remplir un peu, sent ses muscles se détendre, la fatigue nerveuse relâcher la pression exercée sur son corps. Sa garde flanche -présente, mais le regard de l'adolescent décortiquent les questions sans tressauter à chaque nouvelle interrogation. « Presque deux mois. » Depuis que Dolohov l'a sorti d'entre les poubelles en l'agrippant par le col du bout de la baguette. Francis passe son index entre celui de sa chemise et son cou oppressé par le souvenir cuisant -deux questions s'engouffrent entre temps, et la dernière fait relever un instant de plus le regard de l'employé vers son patron. « Je euh, il m'a dit que je devais vous filer un coup de main à la boutique, M'sieur... Hauata. » Gauchement, il récupère sa bourde, l'esprit occupé par le mensonge qu'il doit maintenant lui offrir. Francis peinerait à qualifier Antonin Dolohov de gentil -il y'a en plus des doigts invisibles sur sa nuque, les accès de colère et les brusques revirements, les verres brisés. Mais Antonin Dolohov a, même si Francis craint que cela n'ait rien à voir avec de la compassion, décidé de le garder plutôt que de le rendre à la DHS ; c'est un risque, et c'est un risque qu'il a pris en lui abattant une tape dans le dos. Francis a une chambre, des repas chauds -même s'il mange parfois moins que ce qu'il espérerait, les repas calqués sur l'appétit maigrichon de Dolohov- et maintenant, une occupation qui, à première vue, lui semble honnête.

Alors, pour tout ça, Francis accroche un léger sourire à ses lèvres, et dit bêtement « oui ». Oui, M'sieur Dolohov est gentil -à sa façon, se dit-il pour se convaincre, et, achevant sa deuxième tranche de pain avec appétit, ajoute pour noyer le poisson : « C'est très bon, M'sieur Hauata. Merci, euh. » Où est-ce que vous avez appris à faire ça ? Vous aimez cuisiner ? C'est quoi cette épice qu'on sent là ? Les questions se chamboulent, stimulées par la douceur de ce déjeuner attendu -mais Cat préfère se taire, muselé par une laisse invisible en place depuis trop longtemps déjà.
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MessageSujet: Re: CATA #1 | Same   CATA #1 | Same EmptyJeu 11 Juil - 13:58
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Deux mois. Deux mois que Tamati lui cachait ça… Sans trop de mal, puisque Hauata l’évitait et l’ignorait depuis à peu près autant de temps. Le maori se crispe en l’imaginant préparer son coup, avec ce gosse, ce pauvre gamin qui a l’air flippé de sa propre ombre. « Oui, c’est ça, mais ne t’inquiète pas tu vas apprendre doucement le métier. » Il lui sourit, il a l’impression de ne faire que ça devant Francis, quitte à se faire mal aux joues, juste pour être le moins effrayant possible, assez rassurant pour le détendre un peu, le petit père.
Et Hauata n’arrive pas à le croire, quand il lui dit qu’il est gentil. À son hésitation, à sa tête, à son regard fuyant et le compliment qu’il sort juste derrière, comme si ça allait l’endormir. Hauata grogne au fond de sa gorge, mais personne ne l’entend, personne ne le sait que lui. « Si jamais il n’est pas correct avec toi, tu me le dis, d’accord ? » Même si ça a pas l’air clair, ce qui est correct, pour Francis. Pour lui aussi, ça n’avait pas été clair, au début. Il se souvient comment, des années auparavant, Tamati avait été toute sa vie. Il avait été son meilleur ami, l’être qui lui était le plus proche, sa raison de vivre. Il lui a tout donné, tout offert, toute sa confiance et, crédule, lui a donné beaucoup trop. Comme un con, il s’est fait avoir, et maintenant impossible d’en sortir. Il ne veut pas voir quelqu’un d’autre subir la même chose. Croire que Tamati est gentil, croire qu’il est quelqu’un de bien.
De plus en plus, Hauata se prend à haïr cet homme qu’il a adoré.
Hauata hésite un peu, avant de continuer. Le regarde manger, puis le ressert de la salade, lui redonne du pain, lui ressert de l’eau, sans lui demander. Il peut voir comme il a faim. « C’est mon ami, mais je n’approuve pas tout ce qu’il fait, » précise-t-il finalement, en restant vague, quand même inquiet qu’on aille le dénoncer s’il parlait trop ouvertement. Tamati sait qu’il lui en veut, qu’il ne veut pas le voir, mais en même temps est trop sûr de lui pour imaginer que Hauata puisse vouloir partir encore. De toute manière, s’il le voulait il ne le pourrait pas… « Et il t’a parlé un peu de moi ? De la boutique ? » De leur relation ? C’est ça, surtout, qui l’angoisse, l’inquiète, le tend un petit peu, malgré ses sourires. Déjà, il a l’impression que Ruth se doute de quelque chose… « Ruth, peut-être, t’as dit quelque chose ? » Puis, pour donner moins l’impression de l’interroger, il rajoute : « J’espère surtout que tu n’es pas déçu de ce que tu vois. »
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MessageSujet: Re: CATA #1 | Same   CATA #1 | Same EmptyJeu 11 Juil - 15:39
Henare Antiques — Mai 2002
I build a home and wait for someone to tear it down Then pack it up in boxes, head for the next town running. I like standing still, but that's just a wishful plan. Ask me where I come from, I'll say a different land.
Au-dessus de l'assiette quasiment vide, la confusion de Cat se distille lentement. Dans sa tête et depuis sa plongée brutale à la Damocles, il y'a d'un côté le blanc, rive intouchable, de l'autre, là où il se tient, le noir, une nuit longue et obscure que la lune semble avoir désertée, comme si elle avait elle-même perdue espoir. Le haut et le bas, les puissants et les esclaves -il y a les sorciers comme Dolohov, comme Hauata, et les hybrides et Sangs-de-Bourbes comme Ruth, comme lui, comme ses camarades de l'école maudite. Que Hauata s'inquiète du confort de Francis le plonge dans une profonde surprise, où pointe l'inratable méfiance du Né-Moldu. Ces sorciers d'en-haut, comme il a cru le comprendre, se nourrissent de manigances, d'orgueil -et de salade d'été. Oui, il y a la salade, chez Hauata. Est-ce que ce n'est pas le signe qu'il se démarque de cet amalgame de comploteurs et de tyrans ? Cat, la confiance prématurément crevée en à peine quatorze ans d'existence, peine à trancher et, pour toute réponse, a de nouveau son « oui » éloquent ; il le lui dira sans le faire, car parfois Cat ne sait plus vraiment ce qui est ou n'est pas correct, dans leur nuit sans lune.

Alors qu'il constate avec angoisse que son estomac d'adolescent est loin d'être rempli, les deux mains bavardes de Hauata s'improvisent miracle et viennent généreusement le resservir, faisant déborder l'assiette de salade, et accrochant un bref instant, deux étoiles dans les yeux écarquillés du jeune homme. « Merci. » Confus, il rougit un peu et continue son festin, jetant un œil au plat de Hauata -est-ce que c'est toute cette salade qui l'a fait géant ?- avant que les signes ne reprennent, avec douceur, dans l'air de ce déjeuner de rêve. Hauata semble, visiblement, avoir ses propres angoisses ; Cat le sent insister, derrière la teinte plus nuancée de son sourire. Ce ne sont pas ses affaires, aussi s'en détourne-t-il rapidement, en fond la voix de Ruth, protectrice qui préfère le savoir aveugle plutôt que réduit à la bouillie de cervelle du côté des HLM.

Déçu ? Cat, freinant le rythme plutôt que l'interrompant entièrement, répond entre deux bouchées, plus mesurées maintenant que l'urgence de la faim n'est plus -et que maintenant se profile l'assurance de manger jusqu'à ce qu'il soit, pour la première fois depuis longtemps, parfaitement repu. « Monsieur Dolohov m'a dit que vous étiez de vieux amis, et que... Que vous veniez de loin. » Francis, s'il marche encore sur des œufs, se sent plus léger, comme partiellement et momentanément libéré de cette angoisse qui lui mord la nuque et lui maintient la tête basse. Une curiosité timide en profite pour filtrer, dans sa conversation polie. Il meurt d'envie de lui demander à quoi ressemble l'ailleurs, qu'il perçoit dans les motifs et les cartes au mur. « Et que la boutique était pleine d'objets magiques de grande valeur, qu'il fallait que je fasse attention. » A ne pas les casser... Comme à ne pas les voler. Il sent encore la patte sèche de Dolohov sur son épaule. « Euh, excusez-moi mais, vous entendez quoi par déçu ? » Il darde sur Hauata un regard interrogateur, encore un peu craintif, en profite pour reprendre une gorgée d'eau -il garde Ruth contre son cœur, et avec elle, solidaire, les propos qu'ils ont pu s'échanger dans l'intimité de leur captivité commune.
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MessageSujet: Re: CATA #1 | Same   CATA #1 | Same EmptySam 13 Juil - 15:18
Henare Antiques — Mai 2002
I build a home and wait for someone to tear it down Then pack it up in boxes, head for the next town running. I like standing still, but that's just a wishful plan. Ask me where I come from, I'll say a different land.
De vieux amis. Bien. Hauata baisse le nez, un instant, en intégrant cela. À peu de choses près, c’est en effet ce qu’ils sont. Il a un sourire, quand on signale qu’il vient de loin. « De loin, oui… » confirme-t-il en le voyant parler, presque être bavard. « Je suis maori, je viens du pays que vous appelez Nouvelle-Zélande. » Et que lui appelle tout autrement. Il hoche encore la tête, à la suite des précisions. Rien d’inquiétant, rien qui le dérange. Rien qui ne puisse faire comprendre ce qu’il se passe réellement entre lui et Tamati. « Très attention, oui, mais d’ici quelques semaines tu pourras en toucher, si tu veux. »
Puis il y a un sourire, un peu trop tendre et doux, pour le gamin qui ose, enfin, poser une question. Quelque part, derrière toutes ces hésitations, il peut commencer à voir quelqu’un, un être capable de ses propres paroles, qui ne vive pas que dans la peur.
« Je ne suis pas grand sorcier, et je n’ai ni le pouvoir ni la maison de M. Dolohov. » Sans un mot, il ramène quelques desserts, qu’il laisse à la disposition de Francis, alors qu’il se sert lui-même. Un peu songeur. « Je ne suis pas grand-chose, Francis, j’ai juste un ami qui fait des cadeaux trop gros et un peu insensibles. Je mange là où je cuisine, mon pays me manque, je n’ai ni femme, ni enfants… »
Avant de conclure, en haussant une épaule, avec son air modeste de géant qui a conquis des montagnes. « Tu n’as pas à avoir peur, Francis, il ne va rien t’arriver ici. »




Francis est arrivé il y a deux semaines et, depuis qu’il est là, les journées sont plus pleines, plus agitées, plus intéressantes aussi. Hauata, d’avoir quelqu’un comme ça près de lui, sent ses journées se faire plus colorées alors qu’il fait de son mieux pour amadouer le gamin. C’est peut-être cruel d’être aussi gentil avec lui tout en le faisant travailler, malgré tout, mais Hauata ne peut s’en empêcher. Il lui fait trop à manger, le laisse faire trop de poses, lui raconte des histoires quand il n’y a personne dans la boutique, essaye de le faire rire, lui raconte ses propres histoires à lui.
Une fois, il s’est laissé aller et a osé caresser la touffe de cheveux du gosse. Le pauvre s’en est trouvé si effrayé que Hauata ne s’y est plus jamais risqué. Francis, malgré tout, reste un animal sauvage.
Alors oui, le cadeau de Tamati a un petit peu marché. L’humeur de Hauata s’est améliorée, il se sent moins tendu, mais ça ne le pousse pas pour autant à rendre visite à son vieil ami. Pas du tout. Au contraire, il l’évite encore plus si cela est possible, refuse de donner des nouvelles, de répondre à ses lettres. Buté et vexé, de savoir qu’on le tient, qu’on l’a eu par les sentiments et qu’il s’attache trop, beaucoup trop au petit. Il ne veut pas voir Tamati et malheureusement, comme toujours, cela lui fait mal. Le pacte qui les lie enfonce le tatouage de Hauata, le fait prendre de plus en plus de place, s’enfoncer de plus en plus dans sa peau, de sorte que ce que l’encre ne couvre pas de triangles devient plus rouge à chaque jour qui passe.
Il peut voir le regard de Francis sur ce tatouage magique qui remonte maintenant jusqu’à l’épaule, mais tous les deux ne disent rien.

Il y a quelque chose à dire, cependant, quand les choses s’aggravent en pleine pause déjeuner. Ils sont en train de monter les escaliers, Hauata raconte encore quelque chose, quand soudain la douleur frappe.
Fort.
Un cri passe ses lèvres sans faire le moindre son alors qu’il sent que tout son corps brûle de douleur. Son pied, pourtant agile, dérape sur la marche, et il se trouve à tomber jusqu’en bas des escaliers avec des bruits lourds que sa gorge ne peut pas produire. Il jure en silence des merde et des putain qu’on peut à peine lire sur ses lèvres. Tente de se relever, mais la douleur du choc est trop vite remplacée par celle de son bras, et il se l’attrape se le serre, avec une grimace, alors qu’il sent la magie remonter son encre jusqu’à son torse.
Une main tétanisée, l’autre accrochée à son bras, la tête en feu, la respiration en charpie, Hauata se trouve incapable de parler et, presque aveugle de douleur, en oublie la présence du gamin à quelques pas de là.
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Isidore Oxley
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Isidore Oxley
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MessageSujet: Re: CATA #1 | Same   CATA #1 | Same EmptySam 27 Juil - 22:55
Henare Antiques — Mai 2002
I build a home and wait for someone to tear it down Then pack it up in boxes, head for the next town running. I like standing still, but that's just a wishful plan. Ask me where I come from, I'll say a different land.
Déçu, non, Cat ne voit pas, vraiment. Hauata rit en silence, fait un vacarme avec ses gestes généreux que Francis n'aurait pas cru possible ; comment peut-on avoir une voix si puissante qu'elle se fait entendre dans le silence ? Doucement, le monde de la boutique Henare éclipse les longues journées entre les murs du manoir Dolohov. La présence du colosse a quelque chose d'inexplicablement rassurant, et l'instinct de Cat le pousse à croire que les intentions de son nouvel employeur sont moins mauvaises que celles du précédent. Ou de l'actuel ? Il est dur de comprendre à qui son existence appartient désormais -et le demander est hors de question. Qui sait, son instinct l'a déjà trompé, et Francis observe les traits rieurs de Hauata dans la crainte de les voir se transformer brusquement en un masque de colère.

C'est la douleur qui lui arrache la première son masque de bienveillance.

« M'sieur Hauata ? » Francis, effaré, a une seconde de latence. Le colosse gît en se tenant le bras, le visage tordu dans une souffrance muette -les tatouages, comprend-il sans comprendre réellement. L'encre mutante qu'il a vu grimper le long de son épiderme ces deux dernières semaines a atteint sa nuque ; Francis retient son souffle, une brève seconde. Le temps du choc, pourrait-on dire. Le temps, en réalité, de l'hésitation -l'adrénaline a éclairé une ampoule brillante dans le crâne de l'adolescent.

Il pourrait s'enfuir, là, maintenant. Filer dans les rues moldues, sans risquer de se faire prendre -il est du bon côté, il trouverait à se réfugier, sans faire l'erreur de frayer trop près des côtes sorcières.

Il pourrait s'enfuir, et planter là ses deux maîtres, cette existence de misère, au nom d'une liberté nouvelle.

Cat descend les marches, avec urgence ou impatience, il serait dur de dire, et déglutit en le regardant. « Qu'est-ce qui vous arrive ? Vous pouvez bouger ? » Sa voix tremble légèrement, alors que ses pupilles parcourent son visage et ses mains, attentif aux indices -savoir s'il est réellement dans l'incapacité de se relever. Car il serait incapable de le porter où que ce soit -et il n'est surtout pas tout à fait sûr d'en avoir véritablement envie. La porte est juste sous son nez.

Il lui suffirait d'enjamber Hauata pour retrouver sa liberté.
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