BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 Une saison en enfer

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MessageSujet: Une saison en enfer   Une saison en enfer EmptyVen 27 Aoû - 12:11
août 2007 — une forêt
It is absurd to divide people into good and bad.
People are either charming or tedious.


Ernest, comme démontré par l’ensemble de sa personne, n’était pas confortable avec l’extérieur. Au contraire, Ernest aimait la sûreté des murs et la fiabilité d’un sol en dur. Plus particulièrement il affectionnait les bibliothèques feutrées, ni silencieuses ni bruyantes, où l’on peut percevoir l’odeur des vieux livres. Entre ses mains, une tasse de thé chaud. De préférence, Ernest restait assis. S’asseoir, pour lui, demandait un siège à pieds et consistait à se tenir si droit que l’on pourrait le prendre pour le dossier même où il aurait pu s’appuyer. Chez Ernest, les dossiers étaient des éléments décoratifs plus que des choses fonctionnelles.
Ernest n’aimait même pas particulièrement la ville. Le vacarme de Londres l’énervait, la présence de la foule le dégoûtait, il y avait quelque chose de profondément trivial à marcher dans les rues urbaines. Ce n’était pas une activité qu’il recherchait rien que pour les accidents qui pouvaient arriver : effleurer le bras de quelqu’un, croiser le regard d’une personne dans la rue ou, pire encore, se faire interpeller par un complet étranger au détour d’un carrefour.
Ernest préférait les rendez-vous prévus à l’avance, les personnes qui se présentaient avant toute chose, les petits comités et la civilité des lieux privés plutôt que l’effervescence des établissements publics.
Qu’il se retrouve embarqué dans une partie de chasse était donc de la plus profonde absurdité.

Pourtant, ce matin-là, Ernest se retrouva déboussolé face à sa garde-robe à chercher quelque chose qui pourrait correspondre à une sortie en extérieur. Un extérieur non seulement étranger mais rural. Forestier, même. Que mettait-on pour ce genre d’événement ? Les mains déjà moites, il chercha dans les étagères les moins utilisées quelque chose qui pourrait correspondre. Il se résolut finalement pour une tenue légèrement plus décontractée qu’à son accoutumée, qu’on réservait pour les pique-nique mondains. Une partie de chasse ne devait pas être profondément étrangère à un pique-nique dans le jardin à la française des Travers, n’est-ce pas ?
De toute manière, son père ne serait pas là pour hausser un sourcil dubitatif devant son choix de chaussure.
De manière générale, personne ne serait là et c’était bien la seule raison pour laquelle Ernest avait accepté cette grotesque affaire. L’occasion d’être parfaitement seul avec, assez étrangement, la personne avec qui il pensait le mieux s’entendre au sein de sa belle-famille. Et pourtant Markus le dérangeait, l’irritait, lui faisait peur aussi parfois. Ernest le considérait comme un irresponsable sans manière, il avait cette façon très irritante de parler des choses comme si elles étaient osées parce qu’elles l’étaient pour lui. Oui, le jugement d’Ernest était potentiellement influence par une jalousie crasse qui lui retournait le ventre dès que son cousin rappelait son métier.
Que Markus soit son préféré était donc représentatif de la relation peu tendre qu’Ernest entretenait avec sa belle-famille.

Ou bien était-ce représentatif de son incorrigible naïveté lorsqu’il s’agissait de l’espèce humaine. Peut-être que cette journée allait prouver à Ernest que Markus n’était pas le meilleur mais peut-être l’un des pires de son espèce.
Ce fut en tout cas la pensée qui traversa l’esprit du jeune homme lorsqu’on se présenta chez lui, en ce dimanche matin, avec une avance considérable sur l’horaire certes vaguement donné par son partenaire.
Ernest était alors dans la salle à manger avec un frugal petit déjeuner qu’il prenait en toute solitude. Solitude dont il se nourrissait avant une journée éprouvante. Solitude dont il avait besoin pour se tirer complètement de sa nuit trouble. Solitude interrompue par l’irruption brusque d’un Markus habillé certainement plus libéralement qu’Ernest.
Markus ! Je ne t’attendais pas avant une heure ! s’exclama malgré lui le psychomage en se relevant un peu brusquement de sa chaise.
Il tendit la main pour la lui serrer, poliment, en espérant que son cousin n’irait pas faire comme à son habitude pour le toucher et l’embrasser avec une cavalerie effarante.
Mais bien sûr, cela me fait parfaitement plaisir de te voir, se corrigea-t-il à temps avec un sourire poli.
Là-dessus, il ne savait pas s’il était censé se rasseoir, se préparer à partir, ou continuer de parler debout. La première option était bien sûr la préférée du Macmillan mais rien n’allait jamais dans le sens qu’il désirait quand il était face à la Langue-de-Plomb.
Peut-être voudrais-tu t’asseoir et boire un thé avant de partir ? proposa-t-il avec espoir.
Adossée à la table trônait sa canne, une canne à laquelle il s’était accrochée pendant plus de six mois pour marcher et qu’il avait oublié de saisir pour accueillir son invité. Une canne dont il n’avait plus besoin mais à laquelle il s’accrochait encore dans l’attente de cette journée et, surtout, de la discussion qu’il s’apprêtait à avoir avec Markus.
S’il ne mourrait pas d’angoisse sur le chemin.
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MessageSujet: Re: Une saison en enfer   Une saison en enfer EmptySam 4 Sep - 16:29
La hâte a fait se lever Markus à l’aurore. La chasse en famille a toujours eu cet effet sur l’Allemand, depuis son enfance. L’anticipation le tient éveillé jusqu’au cœur de la nuit et son sommeil se peuple de bêtes fantastiques, comme autant de présages heureux pour la journée. Puis, aujourd’hui, c’est à lui de transmettre cet amour du sport à un membre de sa famille, ce qui rend l’occasion d’autant plus spéciale. Unique. Tout pour justifier cet empressement dès les premiers rayons du soleil. Son sac est déjà prêt, ainsi que ses vêtements, et à travers l’assemblage de potions, couteaux, pull, chapeau, cape imperméable, il ne reste qu’à loger un lunch (dûment préparé par les cuisines et certainement pas par lui) avant de transplaner chez son beau-cousin.

À la maison d’Emilia, tout est silencieux, ordonné, et alors qu’il y entre comme s’il était chez lui, on le dirige sans attendre vers la salle à manger. Là, son partenaire du jour bondit à peu près de son siège. « Markus ! Je ne t’attendais pas avant une heure ! Ah, Ernest, enfin », salue-t-il l’homme avec le même soulagement que s’il venait vraiment de retrouver un frère après de longues années de séparation pendant la guerre. Il attrape la main tendue du Macmillan, mais loin de se contenter de cette politesse, il embarque l’autre dans une étreinte convenable, gratifiée d’une vigoureuse tape dans le dos. Il en profite pour détailler ses habits du jour et trouver son compagnon fort endimanché pour l’activité qu’ils s’apprêtent à mener, mais Markus n’est pas celui qui ira lui dire de s’habiller plus confortablement. Il ne sait même pas si la notion de confort existe, pour son beau-cousin ― peut-être même que ça, c’est sa notion de confort. C’est qu’il est mystérieux à sa façon, le mari de sa cousine. Juste assez pour justifier au Von Bäume toutes ses impolitesses et indiscrétions. « Mais bien sûr, cela me fait parfaitement plaisir de te voir. Le plaisir est pour moi. Je pensais devoir te harceler encore pendant quelques mois, avant que tu acceptes mon offre », et le sourire éclatant de Markus révèle que c’est la stricte vérité. Il y a des mois que le Macmillan est victime du harcèlement en question, effectué à un rythme régulier, avec comme objectif avoué cette journée de chasse. Ses yeux noirs tombent sur la canne laissée contre la table, comme un membre inutile, et il en tire toutes les conclusions qu’il désire, incarnées dans un commentaire sobre : « Tu es en forme. »

Temps présent. Tu es, pas tu me sembles.

Il relâche enfin Ernest, lui permettant de mieux respirer maintenant qu’il n’est plus serré contre le torse du Von Bäume. « Peut-être voudrais-tu t’asseoir et boire un thé avant de partir ? » Markus ne prend même pas la peine de répondre à cette question et se permet plutôt de tendre la main pour piger, dans l’assiette non terminée de son beau-cousin, un morceau de toast à moitié mangé. « Une longue journée nous attend, Ernest. Il attrape la tasse de thé du Macmillan. Le plus tôt nous y sommes, meilleures sont nos chances. » Il conclut en avalant le morceau de toast et la totalité du thé dans une longue gorgée-bouchée. Ça tombe bien : il n’avait pas mangé avant de quitter l’île de Man. Sa mère sera heureuse qu’il ait au moins quelque chose ddans le ventre avant de se lancer à l’aventure.

Il s’essuie la bouche du coin de la nappe, sans plus de cérémonie. « Prépare-toi à partir, je nous fais transplaner dans… sept minutes, décide-t-il après un coup d'œil bref à sa montre, jugeant l’intervalle suffisant pour les derniers préparatifs avant d’enfin découvrir les mystères et profondeurs de la forêt ancestrale de Cumbria. De toute manière, Ernest doit déjà être prêt : il a pleinement confiance en son anxiété et son besoin d’être parfait (ceci en oubliant bien sûr qu’il s’est présenté une heure plus tôt qu’entendu et que cette heure aurait certainement servi aux dits derniers préparatifs du Macmillan). Il se fend d’un commentaire presque attentionné, s’il n’était pas aussi pratique : Prends un chapeau. Et laisse ça derrière toi. » Ça étant la canne désignée d’un geste vague de la main, avant de quitter la salle à manger pour effectuer lui-même un dernier arrêt pipi avant que la civilisation devienne uniquement un fantasme, et qu’il n’existe dans le monde qu’eux et la créature au creux de la forêt.
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Une saison en enfer

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