BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
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Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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MessageSujet: ouiboom ⊹ coldest summer   ouiboom ⊹ coldest summer EmptyJeu 26 Aoû - 22:24
on lonely nights i start to fade - @thomas brisbane - début août 2007
tw : mention d'alcool, de nausées,
de blessures ; deuil

Mal à la tête – rien de neuf. La joue endolorie, ça c’est nouveau ; l’œil poché aussi. Les Médicomages ont assez travaillé à rendre les dégâts de l’explosion le moins visibles possibles et Elena peut les entendre soupirer d’ici. Elle peut surtout sentir l’habituel engourdissement des lendemains de bagarre, aujourd’hui cumulé à un semblant de gueule de bois. Comme si de rien n’était, si ce n’est que les coups ont un peu plus plu que d’habitude, qu’elle tenait déjà à peine debout avant ça. Puis y a le reste aussi, rendu flou par l’alcool ou le déni (souvent les deux) – c’est sûrement ça qui l’a rendue malade. Ou c’est l’enchaînement de mauvaises décisions à son retour, à faire comme si de rien n’était, comme s’il suffisait de rentrer à Saint James et d’achever de dégonfler son œil, sa joue, à peu près tout.

Y a fallu transplaner, déjà, et c’est un miracle qu’elle n’ait pas laissé une épaule ou deux derrière elle. Ensuite faire profil bas, trouver un coin où dormir à défaut de pouvoir rallier sa chambre (leur chambre. Son ancienne chambre. Leur--). Arranger les dégâts avec les moyens du bord, faire comme si ce n’était pas plus grave que d’habitude, limiter les grimaces en s’occupant à essayer de faire sens de la soirée.

Y a eu le reste de la journée, les premiers haut-le-cœur qu’elle a d’abord mis sur le compte du trop-plein de bière. Quand ça a continué, elle s’est dit que les chocs répétés avaient dû finir par lui retourner l’estomac ou quelque chose comme ça ; elle a quand même glissé maladroitement hors de la chambre d’emprunt pour éviter les regards trop-plein d’inquiétude, cette fois. Puis elle ne sait même plus vraiment comme lui est venue le reste de l’idée – sûrement qu’elle ne se trouvait pas assez malade comme ça.
C’était la première fois qu’elle remettait vraiment un pied dans sa chambre, leur chambre, même si mettre un pied c’était un bien grand mot vu l’amoncellement d’habits, de draps défaits, d’objets en tous genres renversés à l’occasion de leur dernière soirée. Elle a pas tenu debout bien longtemps, impossible de savoir si c’était à cause de sa jambe pourrie, de la nouvelle pellicule de sueur sur son dos, du reste ou de tout ça à la fois. Impossible de tout ranger, aussi, évidemment, parce que l’impression de suffoquer toujours un peu plus à chaque tee-shirt retrouvé, chaque papier griffonné ; impression atroce de normalité face à leur bazar comme d’habitude, leurs vêtements de la veille balancé à la hâte, son lit à elle encore fait et à lui comme encore plein de son odeur. Comme s’il leur suffisait de rentrer.
Elle ne pourra jamais aller à sa planque comme Sofia le lui a demandé. Proposé.
En fin d’après-midi, Elena a senti ses épaules s’agiter ; c’était une sensation extérieure, comme se regarder pleurer, mais ça faisait quelques jours que ce n’était plus arrivé et ça lui a fait du bien. Un peu.
Elle a rempli un petit sac, l’a fourré sur son dos. C’était une mauvaise idée de transplaner – elle l’a fait.

Résolue mais pas très lucide, en début de soirée elle était sur le seuil de son médicomage auto-attitré, Jarod. C’est rien Doc, par contre j’suis malade comme un chien. Mots douloureux, économisés au possible, souffle court, estomac plus que vide et visage tuméfié. Elle ne sait ni pourquoi ni comment elle s’est retrouvée à se rapprocher de plus en plus de Jarod, n’avait clairement pas de plan au moment de quitter un peu précipitamment sa cabine, les habits passablement défaits et la tête toujours un peu en biais. (A croire qu’elle n’est bonne qu’à ça en ce moment, lever le camp sans un mot.)
Elena a tout juste le cœur battant à se dire qu’il ne faut pas tomber sur Sid, ou son père, ou son autre père, tous les Bullstrong qu’elle fuit autant que possible depuis leur retour de l’île. Ed fais pas l’con steuplaît steuplaît steuplaît, concédé difficilement entre les dents alors qu’elle progresse (péniblement), la main contre le bois des cabines. Elle l’aime bien mais elle lui fait pas spécialement confiance, puis c’est de plus en plus compliqué d’avancer, puis—Main qui s’arrête sur la porte de Thomas Brisbane, elle n’a pas le temps d’y penser davantage que la panique prend le dessus et ses doigts glissent sur la poignée sans plus tarder.

Elena ouvre la porte sans rien demander à personne, la referme de la même manière. Elle n’a pas tiré sa baguette et prend quelques temps pour s’habituer à la semi-obscurité (ou alors c’est pour assimiler ce qu’elle vient de faire). « Tommy ? C’est moi. » Les mots sont chuchotés, comme si elle venait de se rappeler qu’on était au milieu de la nuit, qu’on attend habituellement plutôt sur les pas de porte pour ce genre de choses.
Elle a fui Tommy depuis leur retour comme elle a fui tous les gens susceptibles de s’inquiéter pour elle ; comme elle a fui le bonheur des gens réunis, aussi. C’est un peu hypocrite de sa part, parce qu’elle aussi a retrouvé Javi, parce qu’elle connait Nathan et qu’elle l’a toujours estimé (voire plus si affinités). Ça a juste été son truc des derniers jours, se dérober entre les doigts des gens et réapparaître comme une fleur au moment le plus inattendu ; elle l’a fait à la Tour, elle vient de le faire à Jarod. « Me fais pas croire que tu dors », elle essaye de protester, de faire passer sous le coup de la rigolade les insomnies qu’ils ont en commun. « T’es tout seul ? » A nouveau la question la heurte à retardements : elle sait que Nathan a un peu occupé la cabine avant d’en récupérer une autre (celle qu’elle-même squattait jusqu’à peu, croit-elle savoir), mais n’exclut pas qu’il continue à partager ses nuits avec son frère, ou que Mira soit là – yeux plissés pour tenter (vainement) d’en savoir plus.

« Je te dérange ? J’suis désolée, je voulais éviter qu’Ed fasse un scandale—» (Elle ne chuchote pas assez pour que cette option soit définitivement exclue). Y a enfin du mouvement au niveau du lit de Tommy, alors Elena recule un peu, retourne s’appuyer contre la porte pour lui laisser le temps d’assimiler un peu la situation.
Elle sait que Tommy est un des meilleurs choix dans ce genre de circonstances. Que même assagi par les années et les conflits, il reste suffisamment tête brûlée pour ne pas juger trop sévèrement son arrivée en catastrophe. Qu’il a été présent toutes ces années comme le grand-frère qu’elle n’avait plus, puis de manière bien plus drôle que Rip ou Kingsley. Elena adore Tommy, et même du fond de son esprit tout embrouillé elle n’arrive pas à s’en vouloir de s’être tournée vers lui.

Une lumière tremblote, vient l’éclairer ; Elena grimace un peu, anticipe les questions qu’elle sait inévitables. « J’vais bien, c’est rien. (Geste vague en direction de son visage accidenté, de ses mèches plus défaites et de ses joues plus creusées que d’habitude.) Je me suis retrouvée dans une petite embrouille, tu sais. » Elle hausse un peu les épaules, regrette aussitôt, essaye de la jouer décontractée, fille qui n’a disparu depuis dix jours et dont tout le monde craint qu’elle pourrait bien exploser pour de bon. (Parce que tout le monde sait – que son meilleur ami est mort dans l’explosion qu’elle a préparé, qu’elle en a réchappé de justesse, à moitié sourde et incapable de se battre à nouveau, comme si elle avait besoin de ça déjà--) « Promis Tommy. » Le sourire ne sort pas. Ou plutôt il sort, mais ressemble à une bouillie de sourire, un truc usé, fatigué, douloureux, et pas très naturel. Elle aimerait faire meilleure figure, pouvoir le rassurer. C’est bien pour ça qu’elle évite son propre frère – mais bien pour ça qu’elle s’est réfugiée chez Tommy, aussi. Elle en sait rien, en fait. Sa jambe endommagée commence à la chatouiller ; Elena s’appuie davantage sur la béquille qu’elle vient de récupérer, avise une chaise et se retient de justesse de s’y précipiter. « Tu sais toujours réparer les arcades cabossées ? … J’dis ça si jamais tu t’ennuies. » Ironiser comme si de rien n’était – c’est ce qui leur va le mieux à tous les deux.
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MessageSujet: Re: ouiboom ⊹ coldest summer   ouiboom ⊹ coldest summer EmptyVen 27 Aoû - 12:26

on lonely nights i start to fade - @elena alvarez
Une grosse journée.
Une grosse journée pas fondamentalement différente de celle de la veille ou de l’avant-veille ou encore de l’avant-avant-veille. D’une certaine façon, Tommy, ça lui va plutôt bien. Si la routine l’enferme et l’étouffe, elle apporte aussi une forme de réconfort. Ses dernières journées passées aux docks ne renferment aucun piment, mais il est loin de s’en agacer. Il a presque appris à apprécier les journées où il ne se passe rien. Mieux vaut ça que de revivre l’un de ces moments atroces où la terre parait se lézarder sous ses pieds, ou le désespoir et les ténèbres emplissent tout le laissant prisonnier de la sensation glaçante de sentir la mort se refermer sur lui.
Malgré tout, ce n’est pas franchement dans sa nature de s’enfermer dans un schéma de vie qui se répète encore et encore.
Peu importe.
Sa nature, il n’a plus franchement le luxe de la laisser parler. Autant l’étouffer un peu, ravaler la frustration qui le happe parfois, sans crier garde, le mettant véritablement d’une humeur de chien. Il essaie de ravaler tout ça, de garder sa négativité pour lui. Il y en a assez comme ça, de toute part. Nul besoin d'en rajouter s'il peut l'éviter.

Aujourd’hui, il a tenu bon. Il n’a rien fait de spécial, n’a pas avancé d’un pouce dans ses recherches pour rendre sa voix à Mira, mais il a réussi à sourire à la majorité des personnes qui ont croisé sa route et c’est déjà ça. Il a quitté l’entrepôt vers la fin de l’après-midi quand il a commencé à avoir l’impression de se confondre avec sa chaise à force d’y être longuement resté assis.
Après avoir rangé de façon vaguement expéditive son bureau, il est allé regagner l’air libre et s’est promené un peu, ses jambes le portant machinalement, sans que sa cervelle ne se mette véritablement en branle quant au chemin sur lequel porter ses pieds.
Il a marché pour marcher. Il s’est arrêté seulement quand son estomac a commencé à entamer une ronde de protestations et a cédé à la tentation d’un vendeur ambulant proposant des crêpes à emporter. Il s’en est offert une, se délestant de quelques livres, et c’est au moment de mordre dans la gourmandise chaude et sucrée qu’il a été heurté de plein fouet par un élan de nostalgie.
Ça lui arrive parfois.
Trop souvent en fait et il se garde bien d’en parler.
Il ne s'agit pas d'une douleur brute. Rien de vif, d'odieusement soudain, qui vous arrache un juron fleuri sur le moment. Non. La nostalgie est une émotion plus perfide, mauvaise et malingre. Si elle vous heurte avec virulence, susceptible de surgir à partir d'à peu près n'importe quoi (un parfum, un mot, une intonation, ou encore une impression de déjà vu, sortie de nulle part et pourtant de partout), ses effets se font ressentir sur le longueur, nimbés d'une douceur amère qui finit par vous tailler un trou dans le ventre.
Une fois que la nostalgie prend racine en vous, il devient franchement ardu de la déloger. Elle s'insinue dans tout votre corps sans rencontrer de barrages. Une véritable inondation intérieure qui vous laisse comme vidé.
C'est ce qu'il a éprouvé, au point de se couper l'appétit et de balancer son reste de crêpe.

Le manque. Pas franchement d'une personne, d'une situation, d'un endroit.
Un manque plus vaste, qui semble s'étendre à l'infini, sans jamais rencontrer de limite.
Tout lui manque au final à Tommy, même si parfois il l'oublie presque, tout happé qu'il est dans le présent et dans le conflit qui ne faiblit pas. Il n'empêche que c'est triste, presque morbide. Il ne vit plus vraiment. Plus comme avant.
Les victoires sont toujours trop minimes, trop peu nombreuses une fois alignées face à toutes les défaites encaissées.
Il ne veut pas penser à ça.
Il ne doit pas penser à ça.
Il n'empêche qu'il l'a fait et ça a méchamment impacté son moral, le poussant à se retrancher dans sa cabine, histoire de ne pas exposer son entourage à sa baisse de régime.

Il git allongé sur son matelas depuis un moment.
Deux ou trois heures, peut-être.
Il ne faisait pas nuit quand il a regagné la cabine mais c'est le cas à présent. L'obscurité, quoique non totale, ensevelit la pièce, consumant tous les contours. Tommy, il ne bouge pas d'un pouce. Etendu de tout son long, sa baguette placée à proximité de lui, il garde les yeux fermés, espérant un peu que sa fatigue latente le rattrape et l'assomme.
Il a besoin de la quiétude qu'apporte brièvement le sommeil, même dans une nuit peuplée de rêves tordus en cauchemars. Il a besoin d'un ailleurs, d'un échappatoire.
La vie, toutefois, ne tend assurément plus à lui accorder tout ce dont il a besoin.
L'heure n'est plus aux satisfactions anodines et aux désirs machinalement comblés.

Une voix qui surgit dans sa cabine, pourtant pas bien forte et qui lui fait brusquement ouvrir les yeux sur un plafond grignoté par les ténèbres. Il retiens un grognement, l'esprit vaguement embrumé, la bouche un peu sèche.
Il a dut s'assoupir. Pas totalement, en surface, sans y prendre franchement garde.
Un peu quand même.
Et il émerge à présent alors qu'une silhouette s'avance vers son lit. Sa main fait mine de voleter vers sa baguette dans un réflexe défensif qui a tôt fait de se faire moins pressant alors qu'il le reconnaît Elena.
Il n'agit pas de suite, ne se redresse pas. Sans un mot, il se frotte un peu les yeux tout en écoutant la voix incertaine de son amie. Elle ose un trait d'humour qui fait se soulever les coins des lèvres de Tommy. « Je suis tout nu » qu'il grogne pour la forme, histoire de la faire flipper un peu, si bas cependant qu'elle ne l'entend peut-être même pas.
Pour information, il n'est pas tout nu. Il aurait déjà réclamé qu'elle sorte si c'était le cas, histoire de recouvrer une apparence un minimum décente.

Il finit par se redresser sur son matelas et, une main refermée sur sa baguette, murmure un « lumos » qui a tôt fait de faire surgir la petite pointe de lumière positionnée en direction du visage d'Elena. Elle grimace face à cette brusque exposition et il baisse un peu sa baguette pour faciliter la transition. il n'en garde pas moins son attention rivée sur elle. Il ne lui trouve pas l'air bien et il fronce immédiatement les sourcils, complètement éveillé à nouveau.
Comme si elle avait prédit la question qui s'amasse déjà à la bordure de ses lèvres, elle s'empresse de le rassurer, arguant qu'elle va bien, que sa situation n'est pas sujette à l'inquiétude.
Mm.
Elle désigne son visage amoché et il lève à nouveau un peu sa baguette, histoire de constater l'étendue des dégâts. Ses traits abimés. Son oeil surtout, qui arrache à Tommy une grimace. Est-ce qu'elle s'est battue ? Ça en a tout l'air. Et ça semble récent, même s'il ne peut pas l'affirmer.
Il ne l'a pas beaucoup vue depuis Gracefield. Elle le tiens à distance et il ne l'en blâme pas. Il n'est que trop bien placé pour identifier la peine avec laquelle elle compose.
Il garde les lèvres scellées, la laisse poursuivre. Mieux vaut qu'elle consente à lui délivrer les informations plutôt que d'essayer de les lui arracher par la ruse.
Face à lui, Elena se fend d'un haussement d'épaules. Comme si ce n'est rien. Comme si son visage tuméfié ne mérite pas mieux qu'une explication vague. Elle commence à le faire flipper car à l'évidence ça ne va vraiment pas bien. Elle est suffisamment contrariée, bouleversée, tout du moins, pour venir le trouver dans sa chambre après plusieurs jours passés sans venir à sa rencontre.
Capable de lire son scepticisme plus que prononcé son visage, elle persiste.
Promis Tommy.
Plus encore que tout reste, que la vue de son visage, ces deux petits mots lui portent un coup au coeur. C'est peut-être l'obscurité morcelée, finement trouée, qui accroit cette impression, mais il lui trouve l'air plus jeune soudain. Fragile, friable. Il a l'impression qu'elle se fracture sous ses yeux.
Elle lui accorde un sourire qui n'en est pas un et qu'il ne connaît trop bien pour l'avoir déjà vu se dessiner maintes fois de façon presque grotesque sur son propre visage.
Un sourire qui n'en mérite même pas le nom, qui tiens plus volontiers de la grimace. Une tentative douchée, rincée, qui ne prend pas.
Cela ne fonctionne tout simplement pas.
Lorsqu'elle rouvre la bouche, il remue un peu, collant son corps au plus près du mur pour dégager la moitié du lit à son intention. « Grimpe, viens là. » Sa baguette toujours en main, il relance un sortilège de lumière plus poussif, histoire d'accroitre suffisamment l'éclairage pour lui permettre de se faire une meilleure idée de la situation. Il la laisse prendre place à côté de lui, se retiens de l'ensevelir de questions. A la place, il fait mine d'étendre un peu son bras, l'invitant dans une étreinte si elle en a envie.
Peut-être qu'elle en a besoin, peut-être pas.
Peut-être qu'elle lui administrera un vent de grande envergure, là encore peut-être pas.
Il s'en remettra.


Dernière édition par Thomas Brisbane le Mar 14 Sep - 8:15, édité 3 fois
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Elena Alvarez
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MessageSujet: Re: ouiboom ⊹ coldest summer   ouiboom ⊹ coldest summer EmptyLun 30 Aoû - 16:20
on lonely nights i start to fade - @thomas brisbane - début août 2007
« Je suis tout nu. » La voix de Tommy s’élève de l’obscurité, et Elena sent le coin de ses lèvres trembloter. « Ewww. » Pire, pendant une poignée de secondes Elena a presque l’impression qu’elle va rire, et l’idée forme un étrange creux dans son estomac. Elle n’est pas sûre d’avoir ri depuis le retour de Gracefield, malgré tous les efforts déployés par son frère – n’est même pas sûre d’avoir eu envie. Elle connait la chanson. Quand Javi est parti, elle a à peine parlé pendant trois semaines. Qu’elle soit à deux doigts de rire deux semaines (tout au plus) après la catastrophe lui donne donc au moins autant le tournis que tout le reste.

Et puis, une autre part d’elle sent une soudaine bouffée d’affection monter à l’égard du Brisbane. Même quand celui-ci l’éclaire subitement d’un Lumos, Elena grimace davantage de l’aveuglement temporaire que du geste. Elle temporise, devance ses questions, fait tout pour le rassurer. Il n’y a sûrement rien de rassurant à voir quelqu’un qui vous ignore depuis des jours débarquer sans crier gare au milieu de la nuit avec un visage tout cabossé, mais elle fait de son mieux. Elle promet. Réveiller Thomas alors qu’il somnole, l’inquiéter alors qu’il vient de retrouver son frère – elle voudrait s’en vouloir, ou minimiser les dégâts, mais ne peut que se heurter à sa mine sceptique qui lui crie poliment cut the bullshit.

Alors que Tommy pousse un peu ses couvertures, se pousse lui-même pour lui laisser un peu de place, ça lui retire un semblant de poids des épaules. Elle a l’impression de vivre avec une chape de plomb sur la tête depuis leur retour de l’île, et ces tous petits mots la fissurent un peu. Tommy n’a pas le regard méfiant ou le ton plein de réserve qu’on lui sert depuis quinze jours – il est juste là. Elena voudrait le remercier, mais ils n’ont jamais été avares de paroles concernant leurs états d’âmes. Ils ont vécu suffisamment de choses en commun (la perte d’un frère, les larmes de colère d’être retenus quand l’un des leurs est pris, entres autres) pour se contenter d’une bière trinquée et d’un regard qui veut tout dire. Tommy sait. Il sait toujours, c’est aussi pour ça qu’ils ont accroché aussi vite.

Elle pose sa béquille contre le meuble de chevet, grogne un peu au moment de s’appuyer sur son mauvais genou pour se hisser sur le lit. Son équilibre est encore précaire, les Médicomages disent que ça peut venir de son souci d’oreille, alors elle se réceptionne plus précipitamment qu’elle ne le voudrait, et sa main finit, accidentellement mais avec force, sur le tibia du Brisbane. « Oups, chuis désolée—», elle commence déjà à grogner entre des dents passablement agacées. Puis c’est là qu’elle avise le bras tendu de Tommy. Elle le dévisage un peu, toujours à la lumière de sa baguette, et sent la tension accumulée dans son visage depuis des jours s’affaisser d’un coup. Elena n’a pas besoin de contempler la situation très longtemps pour se décider : en un instant elle se réfugie dans ses bras, décidément plus silencieuse que d’habitude, plus accrochée aussi. Elle plante peut-être un peu trop fort ses doigts dans le dos allié, frémit peut-être un peu trop malgré tout. Elena n’est pas une solitaire dans l’âme. Elle a besoin des autres, de leur contact et de leurs sourires. Mais elle est aussi bruyante, tête brûlée, agaçante – pas une gamine apeurée et rachitique tout juste bonne à se blottir contre autrui. Ils ne sont pas beaucoup, à avoir vu cette face-là. A part Lee—

Elle ne sait pas combien de temps elle reste accrochée à lui, pourtant. Longtemps sûrement, trop probablement, et elle attend même la petite remarque ironique qui viendra mettre un terme bien mérité à l’étreinte. C’est quand même elle qui finit par se détacher, maintenant presque tremblotante et les yeux humides, tout juste bonne à frotter son visage bleui et à souffler un piètre « merci ». Elle prend appui sur ses bras pour se caler plus confortablement, soulève un peu sa jambe pour donner un angle plus commode à son attelle de fortune, réajuste ses habits toujours un peu défaits. En fait, elle s’en rend compte à force de s’agiter dans tous les sens – elle fait un peu tout ce qu’elle peut pour éviter de croiser le regard de Tommy.

« On voit que tu viens de récupérer ton petit frère. T’es vraiment très bon là-dedans. » Elle ne précise pas davantage ce qu’elle entend par là-dedans mais affiche une esquisse de sourire, le regard légèrement moins fuyant. C’est peut-être mettre les pieds dans le plat pas très finement ; c’est peut-être même une manière détournée de s’excuser de ne pas encore être allée voir Nathan. Elle ne sait même pas comment il va. Elle ne sait pas non plus comment vont les relations des deux frères – si tout est redevenu normal, comme avant. Elena le fixe plus franchement, hésite à poser la question. Elle hésite à dire que pour elle et son frère, c’est plus comme avant. Qu’elle l’aime toujours de tout son cœur, mais qu’elle sait pas comment rattraper les six dernières années, ces six ans passés à le chercher avec l’énergie du désespoir quand tout le monde le pensait mort et la regardait avec un regard mi-gêné mi-peiné. Qu’elle sait pas comment se comporter, où se positionner, maintenant qu’il a une meute et que ça a été sa famille pour la dernière demi-décennie. Qu’elle marche tout le temps sur des œufs, parce qu’elle trouve horrible tout ce qu’il lui est arrivé, la lycanthropie y compris, mais que lui semble l’avoir plutôt bien accepté. Qu’elle est horrifiée, mais n’a même pas l’énergie d’être en colère. Est-ce que c’est pareil pour Tommy ? …. Sûrement pas.

Elle devrait dire quelque chose.

L’Elena de d’habitude continuerait sur le ton de la rigolade, bousculerait Tommy malgré des épaules pas franchement solides. Même un peu secouée, elle le ferait. Aujourd’hui pourtant, elle s’empêtre, cherche un peu ses mots, lâche finalement l’affaire.

« Comment va tout le monde ? » Question générique mais nécessaire pour une fuyarde dans son genre, même pas fichue de se confronter au bonheur de sa meilleure amie. Elle demande donc pour Sinead, parce qu’elle sait que Tommy et elle se connaissent. Elle demande aussi pour les autres Bullstrong, qu’il croise forcément puisqu’ils habitent sensiblement à quelques mètres de là. Puis elle demande pour Nathan, évidemment, et pour Faye, parce qu’elle croit savoir qu’elle traîne un peu dans le coin aussi. Enfin elle demande pour lui, bien sûr, toujours. « Suffisamment bien pour que tu dormes vraiment ? » Nouvelle esquisse de sourire (décidément), mi-figue mi-raisin cependant. Du genre, désolée si j’t’ai vraiment réveillé, mais aussi contente si tu peux recommencer à dormir sur tes deux oreilles. Il le mérite, comme beaucoup de monde ici – mais quand même un peu plus, parce que c’est Tommy et que c’est un peu le grand-frère de tout le monde et qu’il a déjà perdu tellement et--.

Tommy a retrouvé Mira. Tommy vient de retrouver Nathan. Elena ne peut pas s’empêcher de ressentir une bouffée de jalousie totalement irrationnelle à cette pensée – elle a aussitôt envie de s’en donner des claques.
Gênée, elle achève de réajuster ses vêtements, tire un bout de couette dans sa direction (elle a tout le temps froid en ce moment), hésite un instant. C’est qu’il a quand même l’air un peu fatigué, Tommy. « Et du coup ça… ça te dérange si je reste un peu ? » Voix plus hésitante qu’elle ne le voudrait – pas envie de s’imposer, mais pas très envie de partir non plus. La blague qui voudrait détendre l’atmosphère reste coincée dans sa gorge ; elle n'a que ses grands yeux vaguement effarouchés à offrir, sorry Tommy (ça non plus ça ne sort pas).
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on lonely nights i start to fade - @elena alvarez
Peut-être qu’il aurait dut insister.
Aller à sa rencontre, lui imposer sa présence, alors même qu’elle n’avait pas fait grand cas de lui dissimuler sa tendance soudaine à l’éviter. Mais ce n’est pas son truc. Très franchement, même avant que la guerre ne rattrape tout et tout le monde, il n’a jamais été du genre à se placer avec obstination auprès de personnes qui ne recherchent à l’évidence pas sa compagnie.
La situation présente est toutefois différente.
Elena a perdu. Beaucoup. Comme lui.
Il a fait l’expérience de cette perte accablante, tétanisante, lui aussi.
C’est peut-être pour ça qu’il l’a justement laissée dans son coin. Il n’avait pas particulièrement envie de s’entourer non plus quand Nate est « mort » et il n’était pas davantage d’humeur franchement sociale après la disparition de Mira. 
Parfois le plus grand cadeau qu’on puisse accorder à quelqu’un, notamment en période de deuil, c’est encore de se mordre la langue, de serrer les lèvres. Retenir les mots qu’on brûle de prononcer, les paroles de réconfort qui nous viennent mais que l’autre n’a de toute évidence ni le coeur ni l’envie d’entendre.
Il a voulu offrir ça à Elena malgré l’inquiétude que son attitude a généré en lui. 
Peut-être que c’était un tort.
Peut-être qu’elle n’aurait pas l’air si fragile à présent s’il était venu la trouver au lieu d’attendre qu’elle se présente à lui. 
Ou peut-être bien que non.
Quoi qu’il en soit, il est là maintenant. Elle est finalement venue le trouver et il entend bien lui prouver qu’elle a eut raison de le faire. Il dégage donc une partie de sa couche, s’écrasant presque un peu contre le mur. Faut dire qu’elle n’est pas bien vaste, la couche en question. Pas hyper confortable non plus, le matelas gagnerait à acquérir quelques centimètres d’épaisseur.
Peu importe, ça fera l’affaire.
Il étend un bras, dans une invitation d’étreinte. Libre à elle de la prendre ou non. Il n’empêche qu’elle est là. Un bras tendu au creux duquel il n’appartiens qu’à elle de se blottir.
Il ne se vexera pas si ce n’est pas le cas. Bon, ce sera bizarre, un peu, mais il se sait capable d’affronter largement plus que ça.
Il regarde Elena se hisser sur le matelas non sans maladresse, non sans lui donner au passage un coup dans le tibia. Il arrive à étouffer le juron qui lui monte aux lèvres alors qu’Elena s’empresse de s’excuser.
Et puis, presque comme au ralentis, il la regarde regarder son bras, prendre connaissance du réconfort qu’il consent à lui offrir, aussi maigre et insignifiant qu’il puisse paraître.

Un câlin ne lui rendra pas Lee, pas plus qu’il ne pensera la moindre plaie, la moindre peine étroitement logée dans tout son être. Mais ça reste un câlin. Et puis ça ne mange pas de pain.
Un instant, il se prépare à un refus. Elena se fige un peu dans la lumière diffuse projetée par la baguette. L’inconfort grimpe et Tommy se mord légèrement la lèvre, prêt à s’employer à dissoudre la gêne avant qu’elle n’ait seulement l’occasion de s’installer.
Il est à deux doigts d’ouvrir la bouche pour dire il ne sait trop quoi quand elle finit par le priver de tout embarras. D’un coup, elle s’anime et viens se réfugier contre lui. Il l’accueille entre ses bras, la serre avec prudence d’abord avant de resserrer son étreinte en sentant qu’elle s’accroche à lui sans retenue. Ses ongles s’enfoncent un peu dans son dos et elle frissonne, lui ôtant tout envie de la lâcher. Il la tiendra aussi longtemps qu’elle fera mine de le vouloir.
Il ne reviens qu’à elle de décider de quand ce sera assez, de quand elle voudra s’éloigner.
Il n’ouvre pas la bouche, il se contente d’être là, simplement.
Les mots manquent de pouvoir, de toute façon. Ils peuvent consoler, apaiser, du moins d’ordinaire, mais là en l’occurence… Parfois le chagrin est juste trop grand. Alors oui, le silence apparaît encore à Tommy comme la plus juste des options.

Un long moment s’écoule et s’étend.
Il ne saurait trop dire combien de temps ils restent ainsi. Assez, il l’espère, tout en sachant que non. Quand elle finit par se retirer, il réussi à lui adresser ce qui a peut-être vaguement l’air d’un sourire. Les coins de ses lèvres se soulèvent un peu, mais la vue d’Elena, agitée de tremblements et les yeux mouillés, pèse sur son coeur.
Il aimerait être capable de plus.
Elle le remercie et il acquiesce avant de ramener ses bras le long de son corps pendant que son amie s’exécute de son côté, s’efforçant de trouver une position à peu près confortable. A nouveau, il la sent un peu distante, le regard fuyant. Gênée certainement.
Il respecte ça, dardant passagèrement son regard bleuté sur le plafond de la cabine. Lorsqu’Elena rouvre la bouche, il incline à nouveau son visage dans sa direction pour que ses yeux trouvent les siens. « Très bon, je ne sais pas. J’essaie c’est tout. »
Il essaie vraiment beaucoup ces derniers temps.
Il essaie d’être un soutien pour Nate, une oreille alors même qu’il n’a toujours pas rassemblé beaucoup d’informations sur ce qu’il a raté de la vie de son petit frère.
Il essaie de sauver Mira, aussi. De la débarrer de cette fichue malédiction qui ne doit pas rester permanente.
Il essaie de tenir surtout. De ficher un sourire sur ses lèvres. D’incarner une sorte de modèle d’enthousiasme et de courage, y compris dans les moments où son propre moral vacille, comme au cours de cette dernière après-midi.

Elena le fixe un peu. Elle a l’air de vouloir dire quelque chose, mais elle ne le dit pas. Il n’est pas familier à cette version confuse de son amie et en ressent une forme d’inconfort. Elle finit par lui balancer une question effroyablement générique.
Comment va tout le monde ?
Euh. Mal. Bien. Quelque chose entre les deux. Ni tout a fait mal. Ni tout a fait bien. Ses sourcils se froncent légèrement alors qu’il essaie de mettre le doigt sur la réponse qu’il conviens de lui faire et puis Elena rouvre la bouche, faisant cette fois allusion à son sommeil. Le sommeil de Tommy, fuyant mais étonnamment résistant, qu’elle est tout de même parvenue à troubler en s’infiltrant brusquement dans sa cabine.
« Je n’en sais trop rien » qu’il finit par lâcher, tant concernant l’état des autres que le sien. Il aimerait lui faire une réponse plus chaleureuse, grignotée de soleil pour combattre toute ses ombres, toutes ses ténèbres.
Ça ne sonnerait pas bien.
Embellir la réalité ne rime à rien.
« J’ai de la chance et je regrette que ça ne soit pas le cas de tout le monde. »
En dire plus ça semble soudain presque indécent. Il a retrouvé son petit frère et Mira avant lui. Les pertes qu’il a subies ont été réduites comme à néant. Perdre puis retrouver. Même s’il y a des ombres, des problèmes auxquels il conviens de trouver rapidement des solutions… Il n’empêche que son frère respire et que Mira aussi (métaphoriquement, du moins).
C’est merveilleux et c’est tellement plus que ce qui a été accordé à Elena.
Cela n’a rien de correct et de juste.
C’est juste comme ça.
Un petit silence s’installe à nouveau durant lequel Tommy retiens un soupire.
Qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour que tout soit différent, ne serait-ce que l’affaire d’un instant… Il se soulève un peu pour libérer la couette et permettre à Mira d’en tirer un bout sur elle tout en cherchant ce qu’il pourrait bien ajouter. Elena finit par rouvrir la bouche, sa voix grignotée d’incertitude. Il s’empresse de lui répondre, dissipant le doute avant qu’il ne prenne racine à l'intérieur de son amie.
« Tu seras toujours la bienvenue, sans même  avoir à le demander. » C'est acquis, vraiment.
Il est là, il ne bougera pas.
« Viens me trouver quand tu veux, d'accord ? » Il tourne la tête, aimante son regard au sien, histoire qu'elle lise bien la franchise dans ses yeux. Il ne parle pas à la légère, à seule fin de la rassurer.
Il dit ce qu'il pense, il pense ce qu'il dit.
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Elena Alvarez
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Elena Alvarez
Date d'inscription : 14/11/2020
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Crédit : strangehell (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), florence + the machine (lyrics), jool-jool (crackship damnn).
Âge : vingt-neuf ans (13/04).
Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
Particularité : meilleur coup de poing du quartier + chouchou de Kingsley. (elle apprend aussi l'occlumancie et la magie sans baguette depuis peu, ew.)
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tw : deuil, mention de blessures,
ptite forme

Tommy ne lui répond pas franchement et Elena préfère ne pas insister – peut-être que tout le monde ne va pas si bien, qu’il n’y a que Javi pour afficher un sourire radieux (quoiqu’épuisé) à tout bout de champ. Ils ont vécu l’enfer, là-bas, qui est-elle pour se plaindre, même ? Elle n’est pas non plus la seule à avoir été blessée, ou à y avoir laissé des proches ; c’est une question stupide, ou alors-- « J’ai de la chance et je regrette que ça ne soit pas le cas de tout le monde. » Ou alors tout le monde va plutôt bien, et Tommy being Tommy cherche à ne pas l’accabler. Sous les yeux gonflés, Elena sent une moue mi-amusée mi-indignée gagner son visage. « Hey, ne t’excuse pas Tommy, oh ?! » Le ton est plus vindicatif qu’elle ne le voudrait, mais ça a le mérite de lui ressembler (en tous cas plus que la mine accablée qu’on lui a connue récemment). « Je suis contente pour toi. (Elle sait que ce n’est pas franchement ce qu’exprime son visage, et ça la ferait presque rigoler ; à défaut, ça la fait un peu sourire.) Je te jure. »

Il lui soulève un bout de couette et lui dit qu’elle sera toujours la bienvenue et il n’en faut vraiment pas plus pour qu’Elena fasse mine de prendre ses quartiers. Un soupir de soulagement lui échappe, et il y a bien quelques kilos qui s’envolent magiquement de ses épaules – mais peut-être qu’elle est trop affairée à se débarrasser de ses chaussures pour s’en rendre compte. La tâche est plus ardue qu’à l’accoutumée, aussi, tant et si bien qu’au moment de se défaire de celle de droite Lena préfère finalement marquer une pause, se tourner un peu vers Tommy. « Merci… » Encore. Elle voudrait dire plus, lui faire savoir que ça compte vraiment, qu’elle apprécie (le geste et lui-même), et qu’elle est désolée de lui imposer ses humeurs et ses frasques, et que—Sa chaussure tombe lourdement sur le parquet, coupant court à ses réflexions (et attirant au passage un grognement d’Ed).
Lena recule en s’appuyant sur ses poignets, accroche le regard de Tommy qui cherche le sien. Elle ne sait pas trop quoi dire, n’a pas forcément l’impression de mériter la bienveillance qu’elle reçoit comme de plein fouet, mais parvient tout de même à lui tendre un micro-sourire. « Tu t’occupes de tout le monde Tommy-Tom, mais qui s’occupe de toi hein ? » La question est posée sur le ton de la presque-boutade affectueuse (le genre qui s’accompagnerait normalement d’un coup amical à l’épaule), mais elle contient un fond de vérité. Elle a parfois l’impression que Tommy les porte tous – elle, maintenant Nate, même Mira. Ça fait beaucoup, même quand l’ombre d’une Chérie Brisbane plane au-dessus de vous, et elle ne peut pas s’empêcher de scruter les traits tirés de son ami avec une forme d’inquiétude.
Elle ne devrait pas l’embêter davantage, elle le sait. Elle emmerde déjà suffisamment Dae comme ça – est-ce qu’elle n’est plus que ça, un poids à traîner ?

« Promis je ne t’embête pas toute la nuit. C’est juste que… Dae va m’achever si je rentre comme ça… » Et c’est vrai. Elle ne peut pas imposer à son colocataire encore plus d’inquiétude, ne peut pas se confronter à son regard quand elle lui apprendra qu’elle a encore fait une connerie (genre se faire volontairement casser la gueule par une agent-double n’ayant pas forcément besoin de beaucoup de prétextes pour le faire). Il la connait suffisamment pour s’en douter fortement, mais si elle peut minimiser les dégâts, ou en tous cas plus qu’elle ne l’a fait avec son nettoyage sommaire et les quelques soins rudimentaires qu’elle a laissé Jarod effectuer… « C’est trois fois rien. (Lena fixe Tommy avec de grands yeux pour les en convaincre tous les deux.) Je crois qu’il faut juste faire un peu dégonfler là, (elle désigne sa joue tuméfiée et clairement trop enflée) et bon je peux faire sans suture là, (elle pointe maintenant l’arcade tout juste désinfectée,) l’important c’est de minimiser les dégâts hein ? » (Et peut-être la douleur, si jamais, mais elle n’en demande même pas tant – elle l’a sans doute bien méritée, de toute manière, puis c’est ce qu’elle voulait non ?)
Une fois l’inventaire de ses abrasions terminé, Elena tire davantage la couverture vers elle, tapote un bout d’oreiller comme si elle allait s’y installer… mais n’en fait rien pour autant. A la place, elle reporte un regard vers Tommy qui le supplie silencieusement de ne pas la juger, ou de ne pas lui poser de questions incommodantes ; elle lui fait confiance pour ça, au moins autant que pour soigner des plaies acquises au cours d’une bagarre.
Tommy sait – il sait toujours.
Et elle aimerait lui dire de ne pas s’inquiéter, aussi, mais ce serait lui mentir et il le saurait là encore ; Elena préfère donc garder le silence pour cette fois.

Ses yeux parcourent la cabine faiblement éclairée, sûrement par peur (honte) d’avoir à affronter ceux d’un Thomas Brisbane voyant un peu trop clair dans son jeu. Elle sait comment ils la regardent, tous, en général sans même le vouloir : comme une petite créature blessée, à manipuler avec des pincettes, un truc fragile mais (et) prêt à exploser. Elle n’est rien de tout ça. Elle n’a rien envie d’être de tout ça. Elle préfère regarder ailleurs. Lâchement, comme le reste.
Ils ont peut-être raison, après tout.
Elle préfère l’ignorer autant que possible.

Son regard finit presque naturellement par s’arrimer au matelas étranger à la chambre – Lena le fixe, et sent une boule se former au creux de son estomac.
Nate est là, probablement à quelques mètres à peine. Nate est là, et une des dernières choses dont elle a envie est qu’il la voit comme ça.
Autant qu’il garde en tête l’image d’une gamine de vingt piges clairement trop survoltée, bruyante et hardie pour son propre bien. Celle toujours dans les pattes de son aîné Javier, ou de ses meilleurs amis de promo. Ou les siennes.
Elle aimerait bien toujours être cette fille. Celle qui avait déjà perdu Fred, et presque toute sa famille, mais qui continuait comme un bulldozer. Un boulet de canon ambulant, qu’ils disaient. Elle n’a plus toute cette force ni toute cette énergie. Et elle n’a plus Lee.

Hors de question qu’il la voit comme ça. Mais-- « Je suis contente pour Nate. Tu lui diras que je suis désolée de ne pas encore être venue le voir… » Lena daigne relever brièvement la tête vers Tommy, parce qu’il a fini par s’approcher de ses égratignures déjà, puis surtout pour lui jeter un regard vaguement piteux. (Est-ce que dans une autre vie, il est son beau-frère ?) (Il y aurait pire.) (Puis les Brisbane-Martillo sont encore tellement nombreux, ça lui donnerait presque l’impression d’être à la maison.)
(C’est ridicule, et horrible d’y penser maintenant.)
Sa moue d’excuse vire au sourire maladroit, son échine tremblote un peu sous l’effet d’un premier sortilège de soin.
Elle veut diminuer la tension, et ne pas donner à Tommy davantage de raisons de s’apitoyer sur son sort. Elle aimerait lui dire que ça va, qu’elle va s’en sortir (et qu’elle ira voir Nathan). « Pas sûre d’être le rayon de soleil dont il a besoin en ce moment. » Son sourire s’élargit un peu, même en tremblotant. Regarde-moi Tommy, je peux toujours faire des blagues, hein ? Je vais bien, hein ?
Même elle n’y croit pas vraiment. Elle en est désolée pour lui.
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Il ne devrait pas éprouver de culpabilité, tout du moins pas quant au fait que, contrairement à d'autres, les proches qu’il a perdus lui ont été rendu. Il est capable de trouver bien d’autres raisons de se fustiger, mais celle-là est passablement tordue. Elena s’empresse d’ailleurs de balayer les excuses qu’il pourrait bien se risquer à lui faire. La voix de son amie se tend un peu, gagnée d'un semblant d'autorité. Il acquiesce à ses paroles, hoche la tête, mais ce n’est évidemment pas si simple. Il n’a pas prise sur toutes les émotions malingres qui lui pétrissent le ventre.
Il se sent mal quand il regarde Elena. Il déteste la sentir si vulnérable et il s’accaparait volontiers une part de sa souffrance si cela constituait une option. Il ne peut rien faire de tel cependant. Il ne peut pas prendre le chagrin des autres sur lui à seul fin de les soulager. Cela ne fonctionne pas ainsi. Cela ne doit pas fonctionner ainsi d’ailleurs. Le chagrin, c’est quelque chose de bien personnel après tout. Une croix qu'il conviens à chacun d'endosser. Tout ce que Tommy peut faire c’est être présent et c’est ce qu’il s’emploie justement à faire.
Il veut être présent pour tout le monde.
Il a déjà commis trop d’erreurs, failli trop de fois à son rôle auto-assigné de protecteur. Il n’a pas envie d’encombrer ses épaules d’ores et déjà fragilisées en y entassant encore plus de regrets. Il a besoin de se ménager, lui aussi. Ses épaules, il préfère les charger d'autres responsabilités (non pas que ce soit bon pour lui non plus).

Il se contente de soulever sa couette en une invitation silencieuse avant d’ouvrir de nouveau la bouche pour prononcer les mots qu’elle n’a peut-être même pas besoin d'entendre (mais ça ne peut décemment pas faire de mal). Qu’elle est la bienvenue auprès de lui, tout simplement. Qu’elle n’a même pas à hésiter, ou à demander. Certaines portes s’ouvriront toujours pour Elena et celle de la cabine de Tommy en fait définitivement partie.
Il n’a pas besoin de la pousser à le rejoindre. Elle s’y plie bien volontiers, le remerciant tout en prenant place auprès de lui. Il la regarde faire tout en s’efforçant de ne pas trop la fixer. Il se force à détourner fréquemment les yeux, à déployer son attention en direction d’un détail quelconque de sa cabine. Des petites interludes fugaces, qui reconduisent toujours machinalement son regard dans la direction d’Elena. Elle met un moment à le regarder lui, en revanche ,et les coins des lèvres de Tommy se soulèvent un peu quand il parviens finalement à obtenir son attention. Il ne bronche même pas, avant ça, quand elle fait tomber sa chaussure. Il est trop occupé à éprouver un pic de soulagement quand il parviens à obtenir un semblant de sourire pour récompenser le sien.
Elle le charrie un petit peu, gentiment. Il secoue légèrement la tête, avant d’ouvrir la bouche pour s’exprimer d’une voix douce. « Tu me dépeins plus brave que je ne le suis en réalité. Je suis très bien entouré. » Qu’il lui répond et il le pense. Franchement, il n’a pas cette impression là, celle de soutenir tous ses proches. Il essaie, soit, mais le moins qu’on puisse dire c’est que ça ne fonctionne pas toujours. Des erreurs, il en a commis et de très grosses qui plus est. Des erreurs qui ont bien faillit beaucoup lui coûter.

Quand Elena insiste sur le fait qu’elle ne va pas l’embêter trop longtemps, il ne dit rien, se contente d’acquiescer d’un hochement de tête. Ce n’est sûrement pas lui qui va essayer de la mettre dehors. Lorsqu’elle passera de la porte, ce sera uniquement de son fait. Tommy, il voudrait pouvoir la garder auprès de lui jusqu’à pouvoir ressentir quelque chose s’approchant de la certitude que tout va bien. Ou tout du moins que tout ira bien. Qu’Elena ne va pas commettre d’erreurs, toute engluée qu’elle se trouve être dans son deuil. Il n’est pas question de ça, cependant et il ne la retiendra sûrement pas quand elle fera le choix de partir. Certaines décisions n’impliquent tout simplement pas qu’on s’y oppose, même s’il devrait peut-être essayer.
Il n’en sait trop rien, au final. La guerre n’a que trop tendance à révéler l’étendue des domaines dans lesquels il se sent effroyablement inutile et gauche.
A côté de lui, Lena insiste. Elle rive son regard au sien, persiste à aligner des mots, à défendre des faits qu’il voudrait pouvoir croire. Que ce n’est que trois fois rien, son état actuel, son visage amoché. Il se mâchouille un peu la lèvre. Il ne peut pas la laisser ressortir de sa cabine dans cet état même si les soins médicaux c’est pas franchement son domaine d’expertise non plus.
Bah, il ne peut pas commettre de véritables erreurs, non ? Il n’est pas question de l’ouvrir en deux pour s’occuper une blessure interne.
Il garde les lèvres scellées, un peu car Elena lui lance un regard qui le supplie à moitié de se taire, ou tout du moins de ne pas remettre en question les propos qu’elle tiens. Peut-être qu’elle craint de fléchir s’il devait faire le choix d’insister. Peut-être que c’est précisément ce qu’il devrait faire : insister. La pousser à flancher, à céder. C’est peut-être ce qui s’impose.
Il n’a pas le coeur à ça. Alors il se tait, se contente de la regarder, de respecter ce qu’elle réclame de lui. A nouveau, elle détourne les yeux, son attention papillonnant aux quatre coins de la cabine et il retiens un soupire. Ce n’est pas encore cette nuit qu’il réussira à atteindre un véritable état de repos.

Au bout d’un moment, Lena baisse les yeux et il devine sans mal ce qui accapare désormais son attention. Le matelas de fortune, abandonné sur le sol à l’intention de Nate. Il a bien essayé de laisser son lit à son petit frère, Tommy, mais en vain. Son cadet a décliné la proposition et après ça, il n’y a plus eut d’intérêt à insister.
Ils restent un petit moment comme ça, Lena et Tommy. Elle qui regarde le matelas, et lui qui la regarde elle. Elle finit par rouvrir la bouche et ce faisant par regarder brièvement dans sa direction.  Elle lui délivre des excuses à l’intention de Nate. Des excuses dont Tommy reste persuadé que son cadet ne manquerait pas de les écarter, s’il était là pour les entendre. Nate ne blâme certainement pas Lena. Ou s’il le fait… Et bien il ne devrait pas et Tommy ne manquera pas de le lui signaler au besoin.
Sans cesser d’écouter son amie, Tommy se saisit de sa baguette et, le front légèrement plissé par la concentration, commence à administrer les premiers soins. Il formule les sorts à voix haute, d’une voix posée, qu’il veut apaisante.
« Il ne te blâme pas pour ça. Nate, je veux dire. » D’accord, il s’avance un peu là. Qu’importe. A ses risques et périls. Franchement, il n’a pas le sentiment de prendre de risques en parlant ainsi au nom de son cadet. Il connaît Nate. « Personne ne le fait. Compte tenu de tout ce qui s’est passé… » Il se refuse à prononcer le prénom de Lee. Inutile. Son souvenir plane suffisamment lourdement sans y faire allusion à haute voix. « Je n’avais pas envie d’être entouré non plus, quand Nate a disparu. » Quand Nate est « mort ». Il se mord un peu la lèvre, happé malgré lui dans le souvenir de cette atroce journée. « Je crois que je cherchais à me punir un peu, en m’isolant, mais pas que. Je voulais garder mon chagrin pour moi aussi, ne pas le répandre sur les personnes qui comptent pour moi. » Non pas qu’il y soit vraiment parvenu à l’époque. Mira sait être aussi entêtée que lui, parfois même plus encore. Elle avait finit par s’imposer à lui, l’arrachant à son espèce de forteresse de solitude.
Tout en parlant, il continue à administrer les soins, son attention toujours rivé sur le visage d’Elena et sur les blessures qu’il s’emploie à apaiser. Sa joue commence déjà à désenfler, redonnant à ses traits une apparence plus rassurante. Il est un peu frustré de ne pas pouvoir faire plus pour elle. Toujours ce sentiment d’insuffisance. « Faut juste que tu gardes à l’esprit que les gens qui t’aiment seront là pour te soutenir quand tu te décideras à venir les trouver. » Comme elle l’a fait ce soir, avec lui. Et il en éprouve de la reconnaissance.
Il repose sa baguette sur le lit avant de porter une main précautionneuse à la joue d’Elena pour toucher doucement sa peau. « Voilà, t’es en train de retrouver visage humain »  qu’il plaisante un peu, ou du moins il essaie. C’est déjà ça. 10 points pour Gryffondor pour ça, ou ce qui s’en approche le plus. Pour l’intention. « Ca va mieux ? » Il laisse retomber sa main, le front toujours plissé, l’inquiétude immanquable lisible dans ses yeux et sur ses traits.
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Elena Alvarez
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tw : deuil, lowkey self-hate « Tu me dépeins plus brave que je ne le suis en réalité. Je suis très bien entouré. » « Ça compte quand même. » Le sourire qu’Elena affiche est toujours faiblard mais il tient le coup, s’accroche pour surplomber son air résolu. Elle aussi est très bien entourée, elle s’en rend compte quand elle prend le temps d’arrêter de courir partout, et pourtant…? Non, Tommy gère assurément mieux les choses – comme toujours.
Elle voudrait être un peu plus comme lui ou un peu moins comme elle. Elle ne peut cependant pour le moment que tenter de le convaincre que la situation n’est pas si dramatique, et s’y attelle maladroitement en faisant l’inventaire des blessures glanées la veille ; Tommy a la grandeur d’âme de ne pas la questionner davantage à ce sujet, de simplement dégainer sa baguette et commencer à lui administrer quelques sorts de soin.

Elle ferme les yeux, d’abord. Parce que la baguette la fait loucher, puis parce que la voix du Brisbane est si douce et si calme qu’elle lui laisserait presque penser qu’elle pourrait s’endormir comme ça, maintenant, en l’écoutant simplement. Il a des accents tendres qui lui rappellent Javi, ou Dae, ou Lee. Un nouveau sort lui laisse une impression glacée le long de la colonne vertébrale et Elena rouvre les paupières dans un frisson ; elle a toutefois l’air moins alerte que ces derniers temps, et fuit moins son regard que précédemment. « Il ne te blâme pas pour ça. Nate, je veux dire. » Est-ce qu’ils en ont parlé, ou est-ce que Tommy s’avance et fait parler son cadet ? Lena le scrute avec attention, tente de déchiffrer ses traits. Est-ce que Nathan a demandé de ses nouvelles ? Elle sent que la pensée fait cogner son cœur plus fort contre ses côtes, monter la question (brûlante) contre ses lèvres – et malgré tout, elle la retient. (Nate ne devrait pas s’inquiéter pour elle. Personne ne devrait s’inquiéter pour elle.)
« Personne ne le fait. Compte tenu de tout ce qui s’est passé… » Les yeux d’Elena retrouvent un point, juste au-dessus de l’épaule de Tommy. Lee est mort. Dis-le. Elle sent sa mâchoire se crisper, agacée dans un réflexe par cette manie qu’ils ont tous de vouloir éviter l’éléphant dans la pièce ; elle sait qu’ils font bien, pourtant, et que c’est injuste de le lui reprocher.
(Les rumeurs sont peut-être ce qui la tourmentent le plus, ces derniers temps, d’autant plus que les éviter n’arrange pas franchement les choses puisqu’elle se retrouve ainsi à les imaginer. Ils pensent qu’il y avait quelque chose avec Lee. Certains pensent qu’il était son petit-ami. C’est ridicule, vraiment--)
« Je n’avais pas envie d’être entouré non plus, quand Nate a disparu. » Quand Nate est mort. Elena relève les yeux, se sent frissonner pour quelque chose qui n’a désormais rien à voir avec un quelconque sortilège de soin. La confession de Tommy et sa suite lui font littéralement froid dans le dos ; mais elles lui font du bien, aussi, parce qu’à être entourée de rocs avares de paroles, Lena a parfois l’impression d’être la seule à si mal gérer. Faire des conneries. N’importe quoi, même. « Je voulais garder mon chagrin pour moi aussi, ne pas le répandre sur les personnes qui comptent pour moi. » Elle hoche doucement la tête. L’idée lui parle, peut-être plus même qu’elle ne consent à le montrer. Tommy, toujours les bons mots ; ça pourrait presque l’agacer, en temps normal. Il n’est même pas un aîné, comment est-ce qu’il fait ça… ? « Faut juste que tu gardes à l’esprit que les gens qui t’aiment seront là pour te soutenir quand tu te décideras à venir les trouver. » Nouveau hochement de tête. Il a raison, elle le sait.
Et ce n’est quand même pas si simple que ça.

« Voilà, t’es en train de retrouver visage humain, » il souffle enfin en reposant sa baguette, et Lena lui consent cette fois un regard franchement reconnaissant, et un (presque) vrai sourire qui pourrait (presque) se muer en rire. « C’est bon, je suis à nouveau Miss Résistance ? » L’ironie finit par lui arracher une expiration amusée, encore un peu timide, alors qu’elle vient apposer une main sur celle que Tommy a déposé contre sa joue. Elena opine à la question qu’il lui tend en retour, y ajoute un (énième) « merci Tommy. » (Elle est si chanceuse, comment est-ce qu’elle peut encore se comporter de la sorte ?)

Elle finit par détacher sa main de celle du Brisbane et laisse le contact rassurant s’éloigner. Tommy a toujours les yeux rivés sur elle, elle le sait, mais elle ne sait en revanche pas trop si le réflexe qu’elle a de se laisser tomber contre l’oreiller précédemment confisqué vise à éviter son inquiétude, ou si ce n’est qu’une conséquence de sa plus grande aise.
Et peut-être qu’elle l’est maintenant trop, à l’aise. C’est ce qu’elle se dit dès que ses propres yeux viennent se river au toit de la cabine, et que ses premiers mots vraiment sincères (remerciements mis à part) lui échappent. « Je me suis battue. » Ce n’est sans doute pas un scoop, mais elle le regrette quand même aussitôt. Comme souvent, ce n’est pas suffisant pour l’arrêter. « Enfin, j’ai provoqué une bagarre. » Sous-entendu : je ne me suis pas vraiment battue. Ce n’est pas ça que j’étais venue chercher.
Contempler la situation de la veille avec une telle lucidité lui arrache un nouveau frisson, pas loin de l’effroi cette fois.

« Je… Je sais pas trop ce que je fais… ça me ressemble pas, je… » Les mots sont hésitants parce qu’elle n’a jusqu’à présent jamais pris le temps de les formuler correctement. Elena ne peut tout bonnement pas s’arrêter et penser. Elle risquerait trop de s’effondrer, et de ne plus jamais se relever. Elle ne peut pas se le permettre. Alors cet excès de vulnérabilité… Même à Dae-won, elle n’a pour le moment pas été capable de lui offrir. (Sûrement qu’elle aurait trop peur de trop l’inquiéter, ou de risquer de l’entraîner dans sa chute.) « Enfin si, provoquer des bagarres si. » (Elle se reprend avec l’ombre d’un sourire sans joie). « Mais pas… pas comme ça. » Pas sans rendre les coups, jamais. Ça ne lui est jamais arrivée, même multi-fracturée. Même après Fred. Même après Javi. « J’ai tellement de monde, mon frère est là et moi… Moi je fais ça ? » L’expiration qui lui échappe est amère, maintenant. Pathétique pathétique pathétique. « Je suis pas sûre que t’aies totalement raison, Tommy. Parce que toi tu le méritais pas. » Sa voix baisse en volume à mesure de ses mots, finit dans un murmure à peine audible. Elle a du mal à le reconnaître à voix haute, qu’elle gère si peu. Pas du tout, même. Puis qu’elle s’en veut, surtout. Elle ne l’a encore jamais dit, et Elena craint un instant que le tout finisse par l’accabler jusqu’à un point de non-retour.

Elle ferme brièvement les yeux, replie les coudes pour appuyer ses mains refermées en poings contre ses paupières (ça n’arrange clairement pas celle tuméfiée et à peine réparée par Tommy). Un long soupire lui échappe – elle ne peut pas rester là-dessus, elle ne peut pas rester comme ça, ce n’est pas elle et elle est ridicule à se laisser aller de la sorte. Lena tourne légèrement la tête vers le Brisbane, le regarde un instant sans rien dire, sans trop savoir quoi faire pour rendre les choses plus normales, plus comme avant. Est-ce que les choses redeviendront comme avant, un jour ? Est-ce qu’elle en a seulement envie ?
Finalement, une nouvelle expiration lui échappe, et Elena a un petit rire entre la nervosité et le… soulagement ? « Comment va Chérie ? Et Mira ? Elles doivent être ravies. » C’est plus facile, de changer de sujet pour ne pas s’auto-apitoyer. De se concentrer sur le positif qui est ressorti de tout ce merdier. Peut-être que si elle arrive à le faire, alors peut-être qu’elle peut garder encore un peu la tête hors de l’eau—« Mira ne vous a pas encore traîné en boîte pour fêter ça ? » Nouvelle tentative de sourire, qui disparaît dès qu’elle réalise que Mira et sa bulle ne peuvent sans doute plus rentrer en discothèque moldue comme elles l’aimeraient, ou que—« Ou c’est peut-être trop. Pour Nathan. » (Après dix ans à vivre sur une île, qui pourrait le blâmer ?!)
Lena ne se démonte pas. Elle s’accroche. (Elle essaye). « Vous devriez prendre Javi. Il a besoin de voir du monde, si tu vois ce que je veux dire. » Et puis… Et puis un premier petit rire lui échappe même, tandis qu’elle s’arrête encore sur les traits du Brisbane.
Ça lui ressemble, cette remarque – cette manière de presque ricaner en taclant son aîné.
Peut-être qu’elle ne fait pas seulement diversion. Peut-être que cette minuscule once de vulnérabilité, de vérité – ça lui a fait du bien. Un peu. Peut-être.
C’est une des premières fois où elle s’entend rire, en tous cas.
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tw. deuils, pensées suicidaires
Il jurerait qu’elle se détend un peu pendant que, les yeux fermés, elle le laisse sagement user un peu de sa magie. Il tire une satisfaction diffuse, raisonnablement encore trop timide, face à la vision de son visage passagèrement plus apaisé. Il ne se fait pas d’idée néanmoins. Il est résolu à faire de son mieux avec elle maintenant qu’elle a enfin décidé de venir le trouver, mais malheureusement il ne peut pas faire de miracle.
Il ne peut pas lui rendre Lee. Plus personne n’en est capable. Elle va devoir apprendre à vivre avec, à composer avec cette absence. Il va falloir qu’elle y parvienne. Forcément. Mais peut-être que c’est trop réclamer d’elle, tout du moins si tôt. Peut-être que ce sera toujours trop. On se fait à tout dans la vie, mais on souffre au passage et ce genre de blessures, des deuils aussi tonitruants… Personne ne reste inchangé après ça. C’est ce à quoi il pense alors qu’il lui parle de Nate, arguant que ce dernier n’a pas de rancune envers elle (même s’il en a peut-être un peu, qui sait?).

Il ne prononce pas le prénom de Lee, il s’en retiens. Lena réagit à cela. Les traits de son visage se durcissent un peu. Est-ce qu’il fait bien de passer sous silence l’écrasante vérité ? Peut-être que non. Peut-être que c’est un peu lâche de sa part, de s’épargner la prononciation de ces tristes mots. Il ne perçoit pas les choses ainsi, toutefois. Il essaie de la préserver, ou tout du moins de la laisser venir à lui plutôt que de se risquer à la brusquer. Il n’a pas envie d’avoir la parole malheureuse qui la poussera à rentrer en elle-même, loin de lui et de tous les autres.

A la place, au lieu de s’étendre en paroles sur son deuil à elle, il fait le choix d’aborder son « deuil » à lui. La mort de Nate. Ou du moins ce qu’il a cru être la mort de Nate. Il n’aime pas penser à ça mais fatalement il ne peut pas s’empêcher de le faire. Qu’importe que Nate n’ai dans les faits jamais perdu la vie. Qu’importe qu’il soit désormais avec lui, avec eux, en chair et en os. Le laps de temps effroyablement long passé sans son petit frère n’en reste pas moins là, inscrit et niché en lui. Les souvenirs sont là et notamment la culpabilité écrasante associé à un sentiment de vide tel que, dans les premiers jours, il avait envie de crever lui aussi, histoire d’échapper à cette douleur. Peut-être qu’elle a ressentit ça aussi, Elena. Peut-être même qu’elle le ressent en cet instant et plus fort encore que lui à l’époque. Cette pensée lui tord le ventre.

Peut-être que parler de Nate, aussi, ce n’était pas le bon plan, du moins pas de cette partie de la vie de Nate. Elena paraît comme glacée, refroidie (sans surprise) par ses mots. Tommy est tenté de se taire, de s’interrompre. Il retiens l’injure qu’il a envie de s’adresser à lui-même pour sa maladresse. Mais il s’est lancé, alors autant continuer. Sans doute que de toute façon il n’y a pas de bons mots à dire. Il s’emploie à adoucir encore davantage sa voix, se retiens un peu de bouger, d’attirer son amie contre lui.
Ne pas la brusquer, ne pas la pousser. Juste s’assurer qu’elle sait qu’il est . Qu’il est là pour parler, pour ne pas parler, peut-être pour juste rester planté à côté d’elle ou guérir ses blessures dans un silence de plomb. Mais il est là et c’est ce avec quoi il clôture sa prise de parole. Il y a de l’amour autour d’Elena, c’est le message qu’il transmet. De l’amour et de la patience. Ses proches n’iront nul part, pas du moins s’ils n’y sont pas forcés.
Elena acquiesce à ses mots d’un signe de tête et là encore il faudra que ça suffise. Il campe ses yeux bleus dans les siens, histoire de lui montrer que c’est ok, qu’ils peuvent se taire maintenant si là est son choix.

Il change ensuite de sujet, s’arrache à l’intensité du moment. Il se félicite un peu de son boulot. Si le visage d’Elena trahit encore ses blessures, au moins ne devrait-il plus trop faire flipper qui que ce soit. Le temps fera le reste. C’est la clé de tout, ou presque. Son petit pic d’humour lui accorde un sourire, un quasi vrai sourire. Hourra! Naturellement ça le fait sourire aussi en retour. Un grand sourire bien éclatant, tout en dents. « Miss résistance, hein ? » Qu’il commente d’une voix douce, allégée, alors qu’elle pose sa main par dessus la sienne sur sa joue. Il accepte ses remerciements d’un signe de tête. De rien. Elle dérobe ensuite sa main à la sienne qu’il laisse retomber sur le lit.

Elle se dissimule un peu à son regard pour se rallonger et il ne bouge pas pour sa part, la couvant des yeux se faisant. Des questions pour elle, il en a plein. Plein de choses à lui dire, plein de mots qu’il aurait envie de prononcer. Elle lui évoque toujours un peu un animal sauvage toutefois, craintive et susceptible de lui fausser compagnie au moindre geste trop brusque, alors il se retiens. Prudence est mère de sureté, tout ça. Il regarde Lena se lancer dans la contemplation du plafond et hausse un sourcil quand elle lui avoue abruptement s’être battue. Tu parles d’un scoop. Il a envie de la vanner, de lui asséner un « thank you, Captain Obvious » bien placé mais il a l’intuition qu’elle n’a pas fini de parler alors il préfère se taire. Grand bien lui prend car elle reprend effectivement la parole.

Elle a provoqué une bagarre. Il ne bronche pas, ne dit toujours rien. C’est trop peu. Il lui faut plus d’informations. Et elle lui en donne. Peu à peu, elle se confie. Il l’écoute, sent un poids qui s’écrase sur son bas ventre. Il déteste vraiment la voir comme ça. Il détesterait voir n’importe qui (ou presque) comme ça, mais Lena… Il ne sait pas quoi lui dire. Amusant, cette envie de parler et cette incapacité pourtant à la justesse, à mettre la main sur les paroles qui réussiront à lui faire du bien, même l’histoire de quelques secondes. Peut-être qu’elle n’attend rien de tel de lui. Peut-être qu’au fond d’elle, elle veut être flagellée un peu, endosser de la douleur, de la colère. Mouais. Si c’est le cas, si elle recherche implicitement quelqu’un pour lui asséner un coup, elle n’est pas venue trouver le bon gars.

Au final, il se tait et il se déteste un peu pour ça. Qu’est-ce qu’il peut lui dire franchement ? Que ce n’est pas sa faute ? Qu’elle a le droit d’être abattue et de commettre des erreurs ? C’est l’évidence même, mais elle n’est peut-être pas prête à l’entendre. Elle n’est assurément, du moins, pas en état de s’en convaincre. Elle pousse un soupire à fendre l’âme et puis elle tourne le visage vers lui. Leurs regards se rencontrent et s’accrochent et il secoue très légèrement la tête, son sourire oublié et une tristesse infinie logée dans ses yeux. Il aimerait bien pouvoir récupérer un peu de sa douleur. C’est ce que son visage raconte. Qu’il la soulagerait dans la seconde d’une part de son chagrin si cela constituait une vraie option.

Et puis Lena se met à rire. C’est rapide et ça lui donne un peu envie de chialer. Un peu seulement. Non. S’il y a bien une chose qu’il ne doit pas faire, c’est laisser sa propre tristesse prendre le pas sur le reste. Manquerait plus qu’elle cherche à le consoler, lui, le veinard qui enterre des cadavres imaginaires. Le prénom de sa soeur sort brusquement dans la conversation, puis celui de Mira. Deux des personnes qu’il aime le plus au monde. Ca ne réussit pas à le faire sourire. Qu’importe. Lena s’obstine, elle parle et elle parle.
Aller en boite. Ça paraît presque obscène comme perspective face au calvaire enduré par Elena. Il n’est pas dupe, Tommy. Il voit bien qu’elle cherche à renvoyer la conversation sur une route plus saine, moins ardue. Saine, justement, il n'est pas sûr que cette façon de changer de sujet sans prévenir le soit, mais si elle a besoin de ça là tout de suite, qui est-il pour l’en priver ?

Alors il flanque un sourire un peu chancelant ses lèvres. Haut les coeurs, Brisbane. « Je penserais à lui faire envoyer un carton d’invitation si soirée danse il y a. » Même si quitte à se faire une soirée danse, il préférait peut-être un cadre plus intime avec un nombre d’invités bien plus restreint. Hm. « Les filles vont bien en tout cas. J’ai un peu peur que Mira perde espoir, pour la malédiction » il se mord la lèvre. Il a peur de ça lui aussi. De perdre espoir. Il ne peut pas se le permettre. Il doit s’accrocher. « Et Chérie est enceinte. » Qu’il lâche brusquement alors que ce fait se rappelle soudainement à lui. « Je vais devenir tonton. » Un petit bébé à venir. Un peu d’innocence. Voilà qui ne peut décemment faire de mal à personne. « Peut-être même parrain, du moins s’ils font le bon choix » qu’il ajoute dans un effort pour ramener de la légèreté. Pas sûr que ça prenne, mais au moins il essaie.
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Elena Alvarez
ORDER OF THE PHOENIX
Elena Alvarez
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Occupation : fugitive, bomb maker™ back in town, chercheuse d'Horcruxes.
Allégeance : agent spécial™, membre de la Task Force de l'Ordre depuis dec. 2007, après des années de bons et loyaux services (meh) en tant que C5. (Ouistiti)
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Tommy marche – évidemment que Tommy marche, c’est le meilleur d’entre eux et c’est bien pour cela qu’Elena l’a choisi (plus ou moins consciemment) comme bouée de sauvetage de sa soirée. Il lui tend un sourire en retour, et elle n’aurait jamais l’idée de lui en vouloir pour les bords un peu chancelants de celui-ci (après ce qu’elle lui impose, et ce qu’elle vient de lui dire, comment pourrait-il en être autrement ?). « Je penserais à lui faire envoyer un carton d’invitation si soirée danse il y a. » Au contraire, les mots du Brisbane font naître une moue presque réjouie sur ses traits ; c’est qu’elle peut totalement s’imaginer Javi danser, et sauter partout, sous les néons d’une discothèque moldue un peu cheap, grand sourire et mains naturellement arrimées aux épaules de Tommy (les deux sont clairement faits du même bois, après tout).

(Elle a plus de mal à s’imaginer elle en boîte de nuit. Parce qu’elle peut à peine bouger déjà, qu’elle n’entend plus grand-chose du côté de son oreille droite, et que… sans Lee ? Sans Nacho et son rire qui ne devrait pas sortir d’un si petit corps ? Sans Dean et son air faussement grincheux parce que la musique ne lui convient jamais ?
Elle reçoit comme un coup à l’estomac en songeant à leur habituelle sortie du 31 décembre. C’est dans cinq mois, où est-ce qu’ils en seront d’ici là ? Est-ce qu’elle sera toujours là ? Comment ils vont faire, sans lui ? Qui est-ce qu’elle va embrasser, une fois l’haleine un peu trop éthanolée ?)

« Les filles vont bien en tout cas. J’ai un peu peur que Mira perde espoir, pour la malédiction. » Lena revient subitement au présent où les nouvelles ne sont pas forcément plus réjouissantes. Elle replie un coude, pour déposer sa tête contre sa paume et mieux regarder Tommy, sans pour autant trop bouger de sa station allongée. « Mira t’a toi, j’suis à peu près sûre que c’est suffisant pour ne pas perdre espoir, » elle répond d’une voix douce, et avec toute la sincérité qu’elle peut mettre dans ses mots. Mira est bien entourée (par Tommy, par sa famille) et c’est une boule d’énergie, si ce n’est une force de la nature – Elena sait que les temps peuvent être durs, mais elle ne se fait globalement pas trop de souci pour elle. « Tu vas trouver Tommy, y en a sous cette tignasse indomptable, » elle ajoute en retrouvant un semblant de sourire, et en relevant sa main libre pour venir légèrement ébouriffer les cheveux en question (et effectivement, c’est qu’on y perdrait sa main, là-dedans). « Puis si tu veux un cobaye pour étaler tes théories à voix haute, j’entends toujours rien côté droit donc promis j’écouterai sans ronchonner. » Elena reprend sa main, vient désormais lisser les bosses de la couverture qui les séparent. Elle ne sait pas si s’exprimer avec son habituel sarcasme, et ne pas vraiment avoir à se forcer pour le faire, l’inquiète ou la rassure. (Elle décide finalement de ne pas trop épiloguer sur la question).

« Et Chérie est enceinte. – Attends, quoi ?! » Tommy lui dit ça avec toute la décontraction du monde, presque l’air de rien, et la réponse que lui offre Elena (yeux exorbités et ton résolument haussé) ne pourrait guère contraster davantage avec son attitude. « Vraiment ?! » Ça vaut même à Ed de protester un peu, mais ce n’est définitivement pas assez pour interrompre Elena, son cœur battant et son sourire mi-ravi mi-incrédule. « C’est la meilleure nouvelle que j’ai entendue depuis, genre… 8 ans. » Elle exagère à peine, alors qu’elle se redresse davantage pour mieux secouer son hôte comme un prunier (bon, elle n’est pas au top de sa forme, donc il se voit plutôt balancé plus ou moins rapidement de droite à gauche –mais l’intention y est.) « Je vais devenir tonton. – Tommy !!! » Elle connait moins Chérie que les autres Brisbane, comme elle connait moins Tony que Mira (une question de génération, tout ça), alors peut-être que son enthousiasme est un peu trop grand ; ou peut-être qu’au contraire, ça rallume d’un coup une étincelle qui lui ressemble vraiment, qui lui fait oublier (l’espace de quelques secondes au moins) Gracefield et son frère amputé et l’absence de Lee, le temps de couinements surexcités et d’un sourire auquel elle repensera, toute seule, plus tard. « Ohlalala… Tu vas être un tonton formidable. Un parrain aussi, j’espère ! » A nouveau, elle le pense totalement – elle peut déjà s’imaginer Tommy (qu’elle a à nouveau coincé dans une brève étreinte) avec un adorable bébé blond dans les bras, une petite fille même, celle-ci les mains résolument vissées à ses cheveux. Ce qui est plus difficile à imaginer, en revanche, c’est… « Pour Nate, c’est vachement plus inquiétant… » Sa moue prend des accents sardoniques, alors qu’elle réfléchit vraiment à l’image (et qu’elle peut le voir, en fin de compte. Plutôt bien, même.) (Et elle pense même (très furtivement) que c’est plutôt sexy, comme image, mais ça fait aussitôt monter le rouge à ses joues, et presque gargouiller son estomac dans un élan d’inconfort – elle préfère donc en revenir à Tommy.)

Surtout, Lena préfère se laisser retomber contre l’oreiller – et pousser, cette fois-ci, un grand soupir ravi (presqu’apaisé) en direction du plafond de la cabine. « Je suis trop contente pour vous. Pff… waw. » Elle l’est, contente. Pas pour elle, mais suffisamment pour que ça lui fasse bizarre. La vie continue donc vraiment, après tout…

« Ça va faire beaucoup de bébés d’un coup. » La pensée lui vient subitement, à voix plus basse, et lui chipe son sourire au passage. Elena ne saurait pas expliquer pourquoi elle pense à ça maintenant, d’autant plus qu’elle n’est pas bien sûre que Sinead garde le bébé ou pas (elle ne lui a même pas demandé de nouvelles, en digne horrible meilleure amie qu’elle est).

Elle ne sait pas pourquoi ça la travaille, comme ça, sans crier gare. Elle est contente pour eux, c’est indéniable, alors pourquoi l’idée que les gens construisent leur vie lui laisse un tel goût d’amertume dans la gorge…?
(Parce qu’elle n’en est jamais arrivée là ? Parce que Lee ? Ils n’étaient même pas ensembles, alors ce n’était sûrement pas au programme même quinquennal, et ne serait-ce qu’effleurer l’idée menace de faire sérieusement ressurgir le rouge sur ses pommettes—
Parce que les autres parviennent à rester des adultes stables, et fonctionnels, malgré tout ce bordel ? Parce que les autres n’ont visiblement jamais à enterrer ceux qu’ils aiment ?
C’est faux, et c’est injuste de penser comme ça, surtout pour les Martillo.)

Lena se mord la lèvre et préfère botter en touche – dire une connerie, donc. Renvoyer la patate chaude à d’autres, avec son air de ne-pas-y-toucher. « Tu sais que les prochains sur la liste, c’est toi et Mira hein ? » Elle tourne la tête pour guetter la réaction du Brisbane, l’air amusé, sans vraiment pouvoir la percevoir d’où elle est et dans la semi-pénombre qui règne toujours dans la cabine. « Je rigole, » elle finit tout de même par préciser, pour ne pas le mettre foncièrement mal à l’aise (ou plutôt, foncièrement face au fait accompli).

Puis elle rigole, mais… Elena se déplace maladroitement sur les couvertures, pour venir se placer de sorte à pouvoir donner un léger coup d’épaule à Tommy. Elle ne le regarde plus, cette fois, parce que c’est un peu plus sérieux – ses yeux sont même venus se river sur ses coudes qu’elle a repliés, et ses mains qu’elle s’affaire à débarrasser de tout ce qu’elle y trouve de trop. « En vrai, Tommy… J’vais te donner les conseils d’un vieux philosophe particulièrement sage, et qui dit que… Avec tout ce qui se passe, et toute la merde qui peut nous tomber dessus à tout moment… Bah, genre, c’est toujours mieux d’embrasser son ou sa meilleure pote avant qu’il soit trop tard. »
Elle laisse ensuite l’idée (que dit-elle, le théorème) faire son bout de chemin dans le silence du navire endormi ; laisse retomber, par la même occasion, ses mains sur son ventre, dont elle essaye d’ignorer les torsions douloureuses. Elle ne peut pas recommencer à penser à tous les almost, et tout le temps perdu comme des cons, ni d’ailleurs prêter des intentions à Lee dont il n’aurait peut-être jamais voulu entendre parler (elle peut peut-être regretter, en revanche, d’avoir autant botté en touche à chaque fois que lui évoquait, même minimalement, la possibilité de parler).

« Hé c’est bon, j’dirai rien, je sais ce que c’est, » elle finit par lâcher – et c’est étrange, de s’ouvrir encore ainsi à Tommy, alors qu’elle ne l’a encore jamais fait à personne. Lee c’était de la déconne, Lee c’était son meilleur ami, Lee c’était à la rigueur purement physique tsais (puis si les gens insistaient vraiment, alors Lee c’était différent). Sous-entendre que Lee c’était peut-être plus que tout ça, qu’elle était sans doute un peu trop attachée à lui pour être honnête ; ça a le ton d’une vraie confidence, et Lena ne sait pas encore si ça l’accable davantage ou si au contraire ça enlève un poids conséquent sur sa poitrine.

Les autres n’apprendront peut-être rien, mais… C’est différent, de le dire. De l’accepter vraiment.
C’est différent, et c’est aussi horriblement douloureux.

Elena relève encore un coude, mais cette fois-ci c’est pour tendre son petit doigt en direction de Tommy, en même temps que son regard. (La dernière fois qu’elle a fait une pinky promise, c’était quinze jours plus tôt avec Lee, et ça n’a pas vraiment marché, mais--)
« Créeme. Pour les deux trucs. »
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MessageSujet: Re: ouiboom ⊹ coldest summer   ouiboom ⊹ coldest summer EmptyDim 12 Déc - 14:57

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Il évoque rapidement la peur qu’il a que l’espoir de Mira s’effiloche. Il se met la pression en ce qui concerne la malédiction qui pèse sur sa meilleure amie. Malgré lui, il se blâme toujours un peu pour ça, pour ce qu’elle a subit (et continue toujours d’endurer) durant une période où il n’a pas été en mesure de la protéger. A défaut d’avoir pu éviter qu’on lui impose ces foutues branchies, il s’impose de l’en débarrasser désormais mais jusqu’ici il est loin d’être parvenu à un résultat concluant. Honnêtement, les recherches s’enlisent un peu, il fait du sur place. Il ne lâche rien, malgré tout, encore moins lorsqu’il se trouve en compagnie de Mira, mais parfois il flanche un peu lui aussi. Lena l’observe et il ne se soustrait pas à son regard. Il se doute qu’elle va tenter de le rassurer et ça ne manque pas.

Mira l’a lui. Effectivement. Et elle ne l’a pas qu’à moitié. De là à ce que cela suffise à supporter tout le reste… Il est plus que sceptique. Son expression trahit d’ailleurs ses doutes et son inquiétude. Il ne rétorque pas toutefois. Il ne désapprouve pas plus qu’il n’acquiesce. Il écoute tout simplement et il essaie de s’imprégner des paroles réconfortantes adressées par Lena. Elle lui ébouriffe les cheveux et ça a le mérite de le faire sourire. Il la laisse mettre le bordel dans sa tignasse. Il hoche ensuite la tête quand elle lui dit qu’elle est là pour écouter ses théories s’il le souhaite. Il en prend note, exerce une légère pression sur ses doigts en guise de remerciement quand elle lui attrape doucement la main. Il n’entend pas l’assommer d’informations sur la malédiction de Mira cette nuit-là, quoi qu’il en soit. A la place, il annonce avec brusquerie la grossesse de sa soeur aînée. Ça c’est une vraie bonne nouvelle. Un petit bébé Martillo-Brisbane. Le premier d’une longue lignée, espérons.

La réaction de Lena face à cette annonce est immédiate. Ça fait presque regretter à Tommy de ne pas avoir songé à mettre le sujet sur le tapis plus tôt. Enfin, mieux vaut un peu tard que jamais. Devant lui Lena s’exclame, sous le choc, et le bateau ronchonne en remontrance. Bah, il s’en remettra. Tommy se réjouit du sourire qu’affiche son amie, même quand elle se met à le secouer à répétitions. Un vrai sourire de Lena. Une vraie victoire en soit. C’est tellement satisfaisante de lire cette hausse d’enthousiasme sur le visage de son amie que cette émotion deviens communicative. Il se met à sourire franchement lui aussi en acquiesçant de la tête, histoire de confirmer. Non. Il ne s’agit pas d’un gag. Oui, Chérie est bel et bien enceinte. Et Tommy… Tommy va devenir tonton. Et même si c’est un peu flippant d’accueillir un petit bébé dans la famille en des temps aussi troubles, c’est aussi franchement réjouissant. Il a hâte que sa soeur accouche. Hâte de tenir un tout petit Martillo-Brisbane dans ses bras. Parrain ou pas (car y a de la compétition, plusieurs autres Brisbane en lice), il entend bien le gâter à fond, ce petit bout.

En face de lui l’enthousiasme d’Elena ne désenfle pas. Le sourire de Tommy ne faiblit pas d’un iota alors qu’il se réjouit en cet instant presque autant de la grossesse de sa soeur que de voir son amie si réjouie, si semblable à la fille qu’il a connu avant que tous ces drames ne l’assomme et la rattrape. Il a juste envie de se saisir de ce moment à pleine main et de le sauvegarder pour plus tard. Pour tout le temps en fait. De le faire durer. De ne surtout pas le laisser filer. Il rit un peu alors qu’elle vanne légèrement Nate qui n’est pas là pour se défendre. Elle a une réaction légèrement bizarre d’ailleurs lorsqu’elle fait allusion de son petit frère. Il lui trouve l’air un peu troublée d’un coup, mais il n’a pas le temps de la taquiner à ce sujet qu’elle rouvre la bouche après s’être ré-effondrée avec bonheur sur son lit. Il la couve des yeux, ainsi allongée, l’air presque détendue. Il lui a au moins accordé ça. C’est ce qu’il dit mentalement. Ce aussi à quoi il se raccrochera après le départ de Lena. Il lui a accordé ce moment d’accalmie. Well done, Tommy. Au moins une chose qu’il n’a pas raté ce soir.

Il fronce un peu les sourcils quand elle parle d’une abondance prochaine de bébés. Elle paraît pensive après avoir dit ça et alors qu’il est à deux doigts de rouvrir la bouche pour lui conter un souvenir d’enfance quelconque histoire de faire durer ce moment de rare effervescence, elle lui coupe l’herbe sous pied. Et pas qu’un peu. La mâchoire de Tommy en tombe carrément et durant quelques instants, il est trop sonné pour refermer la bouche. Evidemment Lena ne manque rien de sa réaction et s’en amuse. Elle lui précise qu’elle blague après, histoire de ne pas le mettre mal-à-l’aise pour de bon, mais clairement c’est un peu tard pour ça. Il baisse légèrement les yeux et il se connaît assez bien pour savoir que, sans la semi-obscurité de la pièce, il laisserait entrevoir des joues bien rosées. Il devrait rétorquer une connerie, mais elle l’a pris de court là. Elle lui flanque un petit coup d’épaule sans croiser son regard. Sans doute car elle a conscience que là tout de suite, il va un peu rechigner à la regarder dans les yeux. Il s’attend à ce que Lena change de sujet à nouveau, qu’elle ressente sa gêne et la contourne. Mais non. Elle rouvre la bouche pour l’encourage à demi-mots à embrasser Mira. What? Sa bouche s’ouvre à nouveau pour répondre et à ce stade il est quasi sûr d’avoir viré au rouge. Bon sang. Il appuie son dos contre le mur derrière lui et ferme brièvement les yeux comme pour se soustraire à cet instant.

Un silence s’installe, un silence trop inconfortable pour Tommy mais il a du mal à aligner une série de mots là tout de suite, tout retourné qu’il est par les insinuations de Lena. Ça le fait flipper d’être à l’évidence aussi transparent. Il a l’impression d’être en passe de foncer dans un mur. Il garde les yeux fermés quand son amie rouvre la bouche pour lui dire qu’elle sait ce qu’il ressent. Le silence de Tommy est un aveux en soit (si Lena s’était plantée, il l’aurait déjà souligné et elle le connaît assez pour le savoir) et les paroles de Lena en constituent un autre. Qu’est-ce que c’est sensé signifier ? Est-ce qu’il s’agit de Lee ? Certainement. Cette pensée ne fait qu’accroitre le poids qui est en train de prendre position sur l‘estomac de Tommy.

Ça crains. Ça crains vraiment. Il lâche un gros soupire, rechigne un peu à rouvrir les yeux ce qu’il finit malgré tout par faire. A côté de lui, Lena lui présente son petit doigt et il y accroche le sien presque machinalement, sans hésitation. Il dégage ensuite sa main et se laisse un peu glisser sur le lit pour s’avachir davantage, se mettre en position quasi-allongée. Se faisant il ne regarde pas vraiment Lena. Il ne veut pas la questionner sur son début de confidence, ça doit venir d’elle. Quant aux propos qu’elle a tenu sur Mira et lui… « Je comprends ce que tu veux dire » qu’il finit par lâcher d’une voix ou perce la fatigue. Il est fatigué de tout soudain. Ça le rattrape. La nouvelle de la grossesse de Chérie a été écartée en deux temps trois mouvements. C’est toujours comme ça. Reste un mélange d’expectative et de fatigue. Être fatigué de faire et de ne pas faire, de dire et de ne pas dire. De vouloir, de désirer, d’aimer… Il est à deux doigts de se tourner pour enfoncer sa tête dans son oreiller mais ce sera nettement moins pratique pour parler. « Je ne crois pas que c’est le bon moment pour ça. » Pour Mira et lui. « Si on arrive à sortir de tout ça ensemble, peut-être.. » Ensemble et en vie. Pas comme Lee. Lee qui est mort. Lee dont l’absence est la raison du pourquoi Lena est allongée à côté de lui en cet instant. Lee qu’elle n’aura plus le loisir d’embrasser, c’est sûr. « Je suis désolé pour Lee. » Il lâche ces mots presque dans un murmure en attrapant la main de son amie à l’aveugle, sans chercher à croiser son regard. Désolé qu’elle ait perdu quelqu’un le jour où ils ont retrouvé Nate. Désolé qu’elle doive vivre avec ce trou dans la poitrine. Désolé qu’elle soit condamnée à vivre avec tous ses what if.
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