BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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Isidore Oxley
ORDER OF THE PHOENIX
Isidore Oxley
Date d'inscription : 14/04/2019
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Crédit : Jool (avatar & gif).
Âge : 26 ans.
Occupation : Fugitif, medic de l'Ordre au sang chaud, formé par la guerre, ses aîné.e.s et son feeling de triton.
Allégeance : Ordre du Phénix.
Particularité : Demi-triton. Depuis qu'il le sait, c'est devenu une excuse pour ses coups de sang (et une bonne occasion de faire flipper les sorcier.e.s bien-pensant.e.s).
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when we could do no wrong
HLM shuffle
Ça craint, d'être là. Ça craint, vraiment ; Francis le scande entre ses dents serrées, ses yeux roulant dans leurs orbites à l'horizontale. Gauche, droite, gauche, droite ; il tourne la tête, derrière, côté, devant, l'autre côté, derrière, devant. Le Sang-de-Bourbe, sur le qui-vive, trace sa route dans la ruelle où percent les dernières rumeurs de la rue principale, de l'autre côté des murs, les volets qui se ferment au-dessus de sa tête, les voix inquiètes qui murmurent dans sa tête. Il a plus que jamais conscience de son absence de papier, de son interdiction d'exister de ce côté du miroir, en dépit de l'heure et de son piètre déguisement dérobé dans la Londres moldue -une vieille couverture volée à Sad Liz, compagne d'infortune jusqu'au larcin, qu'il a attachée autour de son cou comme une cape d'hiver. Il fait encore assez froid dans la ville pour que l'excuse tienne ; sa veste de jogging moldue a été reléguée dans son sac sans-fond, et Francis en T-shirt sous sa cape crasseuse (« de loin, ça passe », s'est-il murmuré en l'enfilant) retient dans la nuit des frissons furieux.

Les dédales autour du Chemin de Traverse lui offrent un passage sans encombre. Francis zigzague, fait des détours, s'enfoncent en direction de son objectif ; au-fur-et-à mesure qu'il s'en approche, les briques noircissent, les voix intérieures décroissent devant le silence qui s'installe, le quartier se fane avec une telle douceur que Cat, en arrivant devant le HLM, a un bref instant l'impression d'être de retour à Manchester.

C'est un coup de poker. Une intuition idiote. Un besoin viscéral d'appartenance. Juste la faim qui lui fait péter les plombs. Peu importe son nom, la bête le pousse du fond du ventre jusque dans la gueule du lycanthrope, un ensemble de logements sociaux réservés à la fange. Francis a imprimé à ses dépens que les plus délateurs se trouvent parfois parmi les leurs -l'envie de se prouver, de s'accaparer des miettes de réussite en bazardant ceux d'un sang semblable. Montrer qu'ils ne sont pas comme eux -à ce eux auquel Francis n'est jamais réellement parvenu à s'identifier, en dépit de tout.

Entre ses doigts, il frotte la surface lisse de son jade, tiède et rassurante. Son allure a sensiblement ralenti, et, dans un gargouillement phénoménal, il embrasse du regard l'allée chichement décorée (qui a l'air d'avoir été posée là, comme ça, avec une mauvaise grâce et un froncement de nez dégoûté), pâlotte à la lueur des réverbères magiques, puis se faufile contre une porte double. Dans ces lieux réservés aux parias, la sécurité n'est jamais une priorité ; un déclic du bout de ses doigts lestes lui confirme son hypothèse. Francis entre, après un dernier regard. Il est accueilli par un hululement endormi (un coup d'oeil lui révèle les perchoirs à même le hall, à la façon des boîtes aux lettres moldues, sauf qu'un perchoir vaut pour huit noms, sans doute un souci d'économie de la part des institutions responsables) et, de son pas de chat nocturne, grimpe les escaliers.

Il rase les murs, guette les bruits, se promet de grappiller juste un petit quelque chose -l'endroit, avec ses airs de Manchester, lui donne officiellement la chair de poule. Une odeur âcre imbibe le couloir ; Francis fronce les sourcils en découvrant des arômes brutes, sans finesse, bon marché. Du fumet de masse populaire propulsé à ses narines de gourmet des rues.
Tant mieux : il crève trop la dalle pour avoir le temps de savourer les goûts, qui défilent si vite dans sa bouche que sa langue n'a pas l'occasion d'en décrypter les saveurs.

Francis tâtonne et débouche dans une pièce commune, dont les contours des meubles sont des masses grossières à l'obscurité relative des lieux. Les mains tremblant d'un empressement nerveux, il commence avec toute sa discrétion, à ouvrir les placards, un à un, avec une lenteur silencieuse qu'il espère salvatrice.
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Sylas n'arrive pas à dormir parfois, alors il hante les couloirs comme un fantôme, traînant sa carcasse en silence, faisant des allers-retours devant les portes de la dizaine de chambres qui composent son étage. Le rythme régulier de ses pas le calme, donne du sens à ses pensées, généralement confuses après un cauchemar. Ceux-là sont fréquents, heureusement Sylas s'en souvient rarement, mais ça le perturbe quand même, le plonge dans une humeur difficile à décrypter mais qui reste maussade et tendue. Des fois il compte, s'aidant de ses doigts, le pouce touchant l'index puis le majeur puis l'annulaire puis l'auriculaire puis l'annulaire puis le majeur puis l'index, les chiffres se déroulant sous sa respiration en même temps qu'il marche, un deux trois quatre, cinq six sept huit, neuf dix onze douze.
Des fois il s'arrête. Comme un chien de garde, il entend un bruit, se redresse, tourne la tête. Ses traits se figent, son oreille se tend, on dirait qu'il s'est transformé en statue et n'en changera jamais. Et puis, tout aussi brutalement, il se remet à marcher. Index, majeur, annulaire, auriculaire. Un, deux, trois, quatre.

Ses aventures l'emmènent parfois dans les autres étages, dans lesquels il vadrouille de manière similaire. Des fois il croise quelqu'un: hoche la tête, marmonne un good evening trop poli, s'arrête rarement pour papoter. On ne papote pas vraiment au MOCHE (Mudblood Obedience Care Housing Enterprise), la plupart des habitants possédant la capacité de réflexion d'enfants de dix ans, quand ils ne sont pas complètement silencieux et détachés du monde extérieur. Sylas s'en tire bien, et il sait que c'est grâce à Penelope et au Basilic qui lui ont permis de garder un peu de ses pensées dans le bon ordre.

Même si ils l'ont soulagé d'un peu de sa douleur, Sylas ne dort pas mieux qu'avant, alors il arpente les couloirs, marmonnant des choses sous sa respiration, et comme pour se rassurer, se surprend parfois à vérifier que toutes les portes et les fenêtres sont fermées. Il a fait sa chambre trois fois, bien entendu, ainsi que toutes les portes de ses camarades, les poussant légèrement du bout des doigts jusqu'à rencontrer une résistance. Il est passé par les toilettes — puantes et pas très sanitaires — et les douches, passé par la première salle de vie — aux canapés défoncés et la bibliothèque branlante — avant de finir son tour de ronde dans le réfectoire. Ils sont très indépendants, au MOCHE: ceux qui ne travaillent pas autre part font la vaisselle, la nourriture, la lessive, ils nettoient le reste du bâtiment... ils n'ont besoin de personne, et personne n'a besoin de s'abaisser à les aider. Heureusement, le brainwash a tendance à couper la faim alors la nourriture, sous sa forme brute, est toujours accessible et les armoires ne sont jamais verrouillées: personne ne viendrait jusqu'ici en voler de toutes manières.

Sylas est donc un peu surpris de voir la silhouette de quelqu'un quand il ouvre la porte du réfectoire. Une silhouette qui crie la culpabilité, quand elle se fige brutalement en tournant la tête vers lui. La main de Sylas se tend et il actionne le bouton qui font s'allumer la moitié des lampes à gaz magiques, qui recouvrent la pièce d'une légère lumière. De là où il se trouve, Sylas peut bien voir que l'intrus ne fait pas partie du MOCHE, il n'en a pas les vêtements gris, passés et de troisième main, il ne reconnait pas son visage, et son expression horrifiée a plus d'émotions que tout ce qui se déroule entre ces murs. En temps normal, Sylas fermerait la porte derrière lui et crierait pour alerter quelqu'un, qui alerterait les autorités, qui viendraient arrêter celui qui essaye de voler au MOCHE, et donc au gouvernement, de la nourriture. Mais quelque chose l'arrête.

Ce regard... “ Je te connais, ” finit-il par dire, sa voix un peu trop sévère, avant que son visage ne s'éclaire d'un léger sourire alors qu'il s'approche de lui. Le fait qu'il semble se souvenir de quelque chose semble le rendre bien heureux, effaçant l'inquiétude et la méfiance qu'il ressentirait en temps normal. “ Cat, ” dit-il, la seule chose dont il se souvient. Il était petit... il était tout petit. Il n'a pas beaucoup changé, même si il a une cicatrice sur le visage, et les traits creux de celui qui n'a jamais beaucoup mangé. Il a les mêmes yeux, ceci dit, et Sylas est plutôt physionomiste. Les mêmes yeux et cette même faim. Can I have the rest? lui avait-il dit à l'époque, en désignant son unique morceau de pain. “ Tu as encore faim? ” demande Sylas comme si une dizaine d'années ne s'était pas écoulée depuis la nuit de son départ de la DHS, quand lui-même était petit, mais que Cat l'était plus encore, et qu'il lui avait proposé de s'enfuir avec eux, mais qu'il n'avait pas pu. Sylas s'approche, son petit sourire légèrement crispé rôdant toujours sur ses lèvres. Cat a le sang de bourbe lui aussi, il a sa place ici. Avec quiconque d'autre, Sylas serait horrifié de le voir vouloir manger la même nourriture que lui. “ Je peux te faire quelque chose si tu veux.
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Isidore Oxley
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HLM shuffle
Cat se fige quand la lumière se fait dans la pièce ; sa culpabilité se découpe nettement sur le réfectoire vide, une main dans le placard où il vient tout juste de découvrir le jackpot. Mort de faim, de frustration et de terreur, il ne voit sur l'instant en cette arrivée qu'une menace -l'individu passe à la trappe, il ne distingue sur ses traits flous qu'une différence entre la vie et la mort -la véritable, ou celle imagées de sa liberté ; et puis la voix coupe au silence, affûte la vision brouillée de Francis.

Il reconnaît d'abord les traits sans pouvoir les remettre précisément -une impression de chaleur et de volonté dure, des sourires, la nourriture, la famille ; le conscient se met au diapason de ses sensations enfouies, et Francis se tourne vers Sylas au moment où celui-ci prononce son nom. Sylas sans être Sylas, comme ils ne sont tous plus eux-mêmes, traversés par les années de traque, d'asservissement, de traumatismes qui éclatent au visage après les ans. « Merde », lâche Francis ; ses doigts se referment sur le paquet de pâtes qu'il a inconsciemment gardé entre ses doigts. La peur a enflé, sous couvert d'une mélancolie brusque, qui le prend à la gorge et à l'âme dans les yeux de son cousin -il le croyait mort, dans un autre pays, en proie aux sévices, aux tortures, un disparu de plus sur l'horizon de Francis.

Quelque chose cloche. S'il est dans les rails, s'il est en gris, s'il a ce sourire crispé, ces tournures mécaniques aux lèvres, cette distance alors qu'ils se retrouvent ; alors peut-être que quelque chose ne tourne pas rond. C'est soit un mauvais pressentiment, soit un excès de paranoïa -les deux lui arrivent aussi régulièrement l'un que l'autre, souvent simultanément. Francis dans le doute, esquisse un pas en arrière quand Sylas s'approche, ses lèvres crispées collées à la figure. « Qu'est-ce que tu fais là ? », demande-t-il ; il se rend compte qu'il doit avoir l'air terrorisé, sur le qui-vive, prêt à bondir par la fenêtre -ou au visage de Sylas, c'est au choix. « Sylas. C'est bien toi ? » C'est à lui, cette fois, d'esquisser un léger sourire qui se veut engageant -tout juste assez pour lui montrer patte blanche, ne sachant plus qui croire dans sa cavale qui lui semble durer éternellement.
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Le mouvement de recul aurait pu faire s'arrêter un autre; pas Sylas, qui persiste, le remarquant à peine. Il sait bien que personne n'a peur de lui, il est faible et ridicule alors il ne fait peur à personne, et même pas à Cat, petit-Cat, avec ses grands yeux effarés qui le dardent avec angoisse. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Sylas pourrait lui renvoyer la question. Celle-ci, d'ailleurs, menace de lui mettre le doute: il arque presque un sourcil — il ne fait que tressailler —, commence à articuler une moue sur ses lèvres, avant de se reprendre et de simplement répondre: “ je vis ici ” en faisant un très vague mouvement de bras et de main pour désigner l'ici. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est quelque chose et Sylas sait que tout ça, c'est grâce à la générosité des sorciers plus purs que lui. Ils pourraient tout aussi bien de rien leur donner mais ils sont cléments et bienveillants, et leur donnent logis, nourriture, un peu d'argent même grâce à leurs différents boulots... Le sourire de Sylas s'élargit. Cat n'a pas l'air de comprendre la générosité du gouvernement, si il se permet de le voler. Peut-être devrait-il lui apprendre.

« Sylas. » Petit sursaut. Oui. C'est son nom ça. Il oublie presque parfois. « C'est bien toi ? » Cat sourit un peu. “ Oui, c'est moi. Sylas. Et toi tu es Cat. ” Pour lui Cat n'est que le petit gamin qui était avec lui pendant le court temps qu'il a passé à la DHS. Celui qui lui a pris le reste de son pain et de sa soupe. Il s'approche encore et sans lui laisser le choix, prend la boîte de pâtes qu'il a dans la main et la lui arrache des doigts. Le geste est un peu brusque, limite violent. Son visage ne bouge pas, son sourire non plus. “ Je vais t'en faire, viens. ” Sans regarder si il le suit, il s'en va vers le côté cuisine du réfectoire, allumant la lumière et attrapant une casserole qu'il remplit d'eau avant de la mettre sur le feu. Il n'est pas trop bon en cuisine — heureusement qu'il n'y travaille pas — mais il sera capable de faire bouillir des pâtes, d'y mettre du sel et de l'huile et de le servir à Cat, il pense. “ Tu veux rejoindre le MOCHE? ” demande-t-il au jeune homme qui a fini par le rejoindre. “ Tu devrais, ” enchaîne-t-il sans attendre la réponse de Cat. “ C'est une très bonne initiative citoyenne, tu sais, le Ministère nous permet de vivre ici et ils nous donnent même du travail. Moi je travaille au Ministère, tous les jours je vois les héros qui pourchassent et punissent les méchants, ils sont très forts tu sais? C'est des vrais sorciers. Vrai de vrai.

La casserole enchantée fait rapidement bouillir l'eau et il y met tout le paquet de pâtes — quantité excessive, mais vues les joues creuses de Cat, il pense que c'est nécessaire. “ Il faut toujours attendre que l'eau bout, ” dit-il, un peu inutilement, en regardant les bulles éclater à la surface. Après les avoir observées pendant quelques minutes, il se tourne vers Cat, reprenant son sourire jovial. Celui-ci n'a pas détendu un seul muscle. “ Alors? ” dit-il de nulle part, avant d'expliciter sa pensée: “ tu veux venir vivre ici? C'est pour ça que tu es là?
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Isidore Oxley
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HLM shuffle
Il peine à situer Sylas, dans ses gestes et ses mots -et ce sourire, fendu jusqu'aux oreilles en une grimace extatique. Huit ans depuis leur dernière rencontre, un gouffre où dégringolent les souvenirs de l'enfance, les cousinades lointaines, la chaleur de la mie de pain au fond de son estomac affamé -Cat a l'impression d'avoir toujours eu la faim au corps, d'avoir mené durant l’entièreté de sa jeune existence une quête continuelle pour la survie, la nourriture, le confort primaire d'un ventre rassasié. Après tout, la faim a pu finir par lui monter à la tête et commencer à lui grignoter la cervelle, court-circuitant l'image de Sylas, véritable héros révolutionnaire à ses yeux de gosse effrayé. Peut-être qu'il confond. Peut-être qu'il se fourvoie. Pourtant, son sixième sens, affûté par les traques et la débrouillardise contractée durant ses périples, refuse de céder le terrain.

Il lui arrache le paquet des doigts, provoquant un sursaut violent chez le sans-abri. Les yeux rivés sur la silhouette d'automate du sorcier, Cat le suit, sur la défensive, jette autour de lui un bref regard lorsque la lumière s'allume -pour revenir immédiatement à Sylas, autour duquel résonne une aura de danger.

Le MOCHE.
Francis écoute. Puis Francis a le déclic ; dans son crâne résonnent les paroles convaincues de Sylas, le rire de goule d'Az, les articles de journaux décortiqués le soir par Ruth et lui. « De nouvelles installations communautaires pour les Sangs-de-Bourbe », avait-elle marmonné. Le MOCHE, oui -le MOCHE « pour les drainés du cerveau », avait décrété Az, les épaules secouées d'un rire nerveux. Sa pire crainte, depuis que Gabrielle y était passée.

Cat, aux aguets, l'observe en silence. Il n'a jamais si bien porté son nom qu'en cet instant ; s'il pouvait, ses oreilles seraient plaquées à l'arrière de son crâne, l'échine courbée, ses pupilles fendues décortiquant le moindre des faits et gestes de Sylas.

Il doit partir, c'est trop risqué. Se faire mettre la main dessus pour un paquet de pâtes serait la pire des bêtises -il a une pensée pour Ruth, à qui il a désobéit de A à Z. Ne pas revenir à Londres. Ne pas revenir du côté sorcier. Ne jamais reprendre contact avec une ancienne connaissance -et la famille, il ne fallait même pas y penser. « Il faut que je réfléchisse. » Des perles de sueur se sont formées dans sa nuque, sous le col épais de sa cape de fortune ; il a accroché à ses lèvres un sourire factice, comme un mauvais collage sur ses traits tendus à l'extrême. « Tu sais, j'ai oublié que j'avais quelque chose d'urgent à faire. Les pâtes, on peut faire ça une autre fois -puis il est tard, il faut que tu dormes », baragouine-t-il en amorçant son départ à reculons. Il ne prend pas la peine de trouver une excuse -l'urgence de la situation cogne avec fracas contre ses temps. « Tu travailles demain, non ? » Il ajouterait bien qu'il a été ravi de le revoir -mais le choc est si grand qu'il lui attrape la gorge et la noue en un « couac » interne douloureux.
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« Il faut que je réfléchisse. » Sylas fronce un peu les sourcils. C'est difficile, ça, réfléchir: et puis d'abord, il n'a pas vraiment le choix. Soit il rejoint le MOCHE, soit il... il s'en va mais alors personne ne le reverra jamais puisqu'il finira sa vie dans les cachots dont l'a sorti le Basilique!  Alors le choix ne se pose pas vraiment. Sylas ouvre la bouche pour commencer à lui dire ça, et gentiment lui donner un conseil qui lui sauvera certainement la vie, mais déjà Cat reprend:  « Tu sais, j'ai oublié que j'avais quelque chose d'urgent à faire. Les pâtes, on peut faire ça une autre fois -puis il est tard, il faut que tu dormes. » Les traits se froncent un peu plus, le regard se tourne vers l'eau des pâtes qui bout. “ Mais c'est presque prêt, ” laisse-t-il tomber d'une voix maussade. « Tu travailles demain, non ? » Sylas fronce les sourcils. “ Oui mais c'est pas grave. Non, tu restes, ” fait-il, avec un peu d'humeur. Il se rapproche de Cat et, ignorant son mouvement de recul, pose ses mains sur ses épaules pour ensuite le pousser et le forcer à s'asseoir. “ C'est presque fini. J'ai pas fait les pâtes pour rien. ” Le gâchis l'exaspère et de toutes façons, c'est presque prêt alors déjà il se détourne pour aller passer l'eau et les pâtes dans la passoire, le tout dans un bol, pouf un peu de sel, paf un peu de poivre, une goutte d'huile d'olive et c'est fini.

Demain je travaille oui, je travaille tous les jours. Le travail est une manière constructive pour moi d'occuper mes journées et de participer à la société pour créer un monde meilleur, ” dit-il avec foi, même si les mots sonnent un peu faux, comme si ils avaient été appris dans un livre. “ C'est une opportunité formidable pour les gens comme nous, tu sais? ” Il met un peu de pâtes dans un généreux bol, attrape une fourchette et une cuillère. “ Ça donne à nos vies un sens et une utilité. Et il y a de la place, au MOCHE. Il y a une place pour nous partout! Grâce au Lord. ” Il fait la leçon tout en posant le bol devant Cat et puis il s'assied de l'autre côté du comptoir sur le tabouret qui fait face au sien. “ Mange, ” lui indique-t-il avec entrain, un nouveau petit sourire s'invitant sur ses lèvres. “ Tu dois avoir faim. Et ne t'en fais pas pour moi. Je vais m'assurer que tu as à manger et un lit où dormir ce soir. ” Sylas n'a pas d'influence ou de pouvoir, mais il peut lui promettre ça: entre frères sang-de-bourbe — et cousins oubliés — ils se doivent au moins ça.
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Isidore Oxley
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Coincé.
Le mécanisme se referme sur Francis, sous les mains larges de Sylas ; il reste, la sentence est tombée. Comme un condamné s'avançant vers le banc d'exécution, qu'il n'aurait jamais vu se présenter sous la forme d'un tabouret rouillé par l'usure, Francis se plie aux exigences de son cousin ; en dépit de son angoisse, il sait que c'est pour l'instant le comportement à adopter s'il ne veut pas risquer d'énerver Sylas. Et quelque chose lui dit, en observant son cousin à la dérobée, qu'il ne vaut mieux pas contrarier un bénéficiaire du MOCHE lorsque l'on a l'espoir de bien s'en tirer. Non, il suffit peut-être de manger les pâtes et de filer après quelques politesses. Garder le silence quand Sylas fait les louanges du Lord, et lui adresse ces grimaces qui passent pour des sourires. Cat se demande si le sortilège qu'ils lui ont lancé est réversible ; le Sylas de ses souvenirs était d'une générosité et d'un courage sans égal. Il serait atterré de constater ses gestes robotiques et ses zygomatiques coincées à l'étage de la servilité débile.

Les palabres reprennent, attisant son malaise. Francis sait où se trouvent les fenêtres, et son regard coule vers le tiroir à couverts d'où Sylas extrait cuillère et fourchette ; prévoir la fuite en toutes circonstances. Cat espère seulement qu'il n'aura pas à le rouvrir pour en sortir un couteau.

La gorge nouée, il jette un œil au bol qu'on lui sert. « Les gens comme nous » ; Francis considère ses pâtes fumantes, luisant à la lumière crue de la cuisine. Une opportunité formidable, que de manger à sa faim, d'avoir un toit au-dessus de sa tête -et d'avoir abandonné ses capacités cognitives aux plus forts. Maintenant qu'il est assis en face de lui, Cat peut voir la différence dans les yeux de Sylas. Au moins Dolohov lui avait laissé l'usage de sa cervelle. « Mange. » Il prend sa fourchette ; l'angoisse lui tord le ventre et envoie son esprit valdinguer d'un côté à l'autre de sa cage à la recherche d'une issue de secours. Ne pas trouver la lueur de vie dans le regard de son cousin lui fait perdre, une seconde, la sensation de faim qui gouverne habituellement son estomac. Le sourire semble que ne creuser un peu plus le vide, dans les orbites bleues de son vis-à-vis.

Francis déglutit et, se rappelant le mouvement d'humeur de Sylas, glisse sa fourchette dans ses spaghetti. « Merci. » Il souffre de devoir réutiliser les stratagèmes qu'il employait, sur la fin, de façon automatique avec Antonin Dolohov -s'il gardait des réflexes de survie, les choses étaient plus naturelles, avec Hauata ; toujours remercier, d'abord. « Je suis content de te revoir Sylas, mais, je ne sais pas si je vais pouvoir rester ce soir. » Entortiller les pâtes semble détendre ses nerfs ; l'appétit lui revient furieusement, alors qu'il regarde les spaghettis s'enrouler voluptueusement autour de son couvert. « Et puis je voudrais pas qu'il t'arrive des ennuis avec le Ministère, si je restais... Clandestinement. Il faudrait pas faire de vagues, hein ? » Il lui adresse un sourire gauche, à la hauteur de ses arguments, et, en dépit de la situation, enfourne sans ménagement la première bouchée de son assiette.

Quitte à se faire prendre cette nuit, autant avoir le ventre plein.
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Les gens comme nous. Sylas aime bien les gens comme eux, ceux qui vivent au MOCHE du moins. Il les comprend. Ils sont tous dans le même bateau, et ils ont tous compris que là était leur place; alors que ceux qui fuient, qui se battent... c'est des idiots. Des idiots! Tous autant qu'ils sont. Ils ne comprennent rien à rien et ils font du mal au pays qu'ils prétendent vouloir sauver. Cat a intérêt à bien comprendre ça. Il serait triste que Cat en fasse partie mais il ne pense pas. Un p'tit gars maigre comme lui? Vaut mieux pas! Il se ferait avoir en deux secondes par les Hounds et les Brigadiers. Ce sont des sorciers très compétents et les réfractaires n'ont aucune chance.

« Merci. » Sylas sourit. “ Pas besoin, ” dit-il, même si il est très satisfait et, avec des yeux avides comme si le regarder manger allait le nourrir lui-même, il l'observe. « Je suis content de te revoir Sylas, mais, je ne sais pas si je vais pouvoir rester ce soir. » Froncement de sourcils, tête qui se penche. Comment ça? Mais il n'a pas vraiment le choix. « Et puis je voudrais pas qu'il t'arrive des ennuis avec le Ministère, si je restais... Clandestinement. Il faudrait pas faire de vagues, hein ? » Sylas fait la moue. Tourne et retourne la question dans sa tête. Il n'a pas tort. Mais... “ J'aurais pas d'ennuis si tu viens avec moi demain matin. Ils te donneront une chambre, et un uniforme, et un travail. J'en suis sûr! Peut-être même qu'on va pouvoir être voisins de chambre. Ce serait sympa, ça! On a pas beaucoup de temps libre aussi mais c'est toujours sympathique d'être avec des amis. ” Ils étaient amis, non? Sylas ne s'en souvient plus. De toutes façons, ils doivent se serrer les coudes. Les sang-de-bourbe ne méritent personne d'autre qu'eux-mêmes.

Alors non, ne t'inquiète pas pour moi. Moi je veux que tu manges et que tu passes une bonne nuit de repos: t'as vraiment une petite mine, Cat. Et puis comme ça... peut-être... enfin si tu veux... si ça te dérange pas... je veux dire... ” Quand il est lancé, il ne s'arrête plus, et continue donc: “ ce n'est pas une obligation... c'est vraiment si t'en as envie... et je n'aimerai pas déranger... ” Et à la manière d'un elfe de maison qui fait quelque chose de mal, de commencer à s'agiter, à toquer du poing sur la table, à s'enfoncer les ongles dans les paumes. “ C'est juste que... enfin... je me souviens pas très bien... de tout... du coup peut-être qu'on pourrait... parler? Parler d'avant? On peut faire ça? ” Il relève des yeux presqu'humides vers le gamin, hésitant et anxieux à souhait, avant de rappeler d'une voix claire: “ Mais dans ce cas on ne devra rien dire Cat. À personne! Et moi je dirai à personne que tu es venu ici pendant la nuit pour voler sans même dire bonjour.  
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Isidore Oxley
ORDER OF THE PHOENIX
Isidore Oxley
Date d'inscription : 14/04/2019
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Âge : 26 ans.
Occupation : Fugitif, medic de l'Ordre au sang chaud, formé par la guerre, ses aîné.e.s et son feeling de triton.
Allégeance : Ordre du Phénix.
Particularité : Demi-triton. Depuis qu'il le sait, c'est devenu une excuse pour ses coups de sang (et une bonne occasion de faire flipper les sorcier.e.s bien-pensant.e.s).
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Chambre, uniforme, travail ; les mots dégringolent comme des dominos de la bouche de Sylas, bousculant la vague contenance de Cat. Uniforme -travail. Plus de doute, dans le sourire mort de son cousin : il veut l'enfermer avec lui dans cet enfer de servitude avec toutes les bonnes intentions du monde. La première bouchée manque de rester coincée dans son gosier soudainement sec, et il doit s'y reprendre à deux fois pour déglutir. Si tous ses mouvements ne comptaient pas, sur le fil du rasoir où ils se trouvent, il se serait pris le luxe d'un verre d'eau. Francis a besoin de tous ses muscles, de toute son attention -et de l'absence de doute totale de la part de Sylas.

Ce qui l'empêche de bazarder son assiette de pâtes premier prix et de déguerpir sur-le-champ, c'est le revirement inattendu dans l'attitude de Sylas. Lui qui semblait pétri de certitudes se retrouve à avoir des gestes, semblables à des bugs dans le système reprogrammé de son aîné. Cat observe son poing, avant de relever les yeux sur son visage, témoin d'une lutte interne dont les opposants semblent se livrer une bataille dantesque. L'ancien Sylas, tentant de remonter à la surface ? L'espoir naïf est entaché des déconvenues successives. Il sait pourtant bien qu'il ne doit faire confiance à personne, que désormais le monde est à l'envers, que l'ami d'hier peut être l'ennemi du jour... Cat fronce les sourcils, tiraillé par le souvenir de leur première fuite, et l'image aseptisée de Sylbot.

S'il n'en reste pas moins dangereux, Sylas a fait jusqu'à maintenant preuve d'une honnêteté effarante -l'entourloupe ne semble pas être dans les cordes de ces humains, auxquels on semble avoir retiré l'essence même de leur être.

Et puis, il ne se pardonnerait jamais de ne pas avoir au moins tenté -de lui parler, de le raisonner, de le sauver de cette abîme où on a plongé son esprit vif et sa personnalité décapante, jusqu'à les engourdir totalement. Au fond, Sylas est encore là, non ?  « J'dirai rien. » S'accrochant à cette vérité crédule dont il se fustige, à deux pas du précipice, Francis plante à nouveau sa fourchette dans ses pâtes. « On peut parler de ce que tu veux, ça me dérange pas, euh... » Il relève les yeux vers lui, baissés un instant le temps de sa réflexion. « Tu te rappelles quand on était à la Damoclès, le soir avant que tu partes ? » Si Sylas se souvient de quelque chose, c'est peut-être de cette nuit-là. « J'avais la dalle, j'avais trop peur pour manger... Tu m'as donné le bout de pain qui te restait, alors que t'avais pas l'air plus rassasié que moi. » Un sourire en coin émerge brièvement, et disparaît tout aussi vite, lorsqu'il revient à la réalité des yeux éteints de son cousin. « On se connaissait pas tant que ça, avant la fuite, mais t'as toujours été super sympa avec moi. Et Alexis, aussi... » Sa voix s'évanouit sur le dernier nom de leur petite bande -la bande des grands où Sylas avait coincé Francis.

Est-ce qu'il s'en souvient, de tout ça ? Est-ce qu'il y a encore un espoir, au-delà des barreaux magiques cerclant son esprit ? Francis guette une réaction sur les traits du Né-Moldu, en reprenant une généreuse bouchée de spaghettis.
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« J'dirai rien. » Sylas arrête de bouger, de gigoter sur son siège, l'observe pendant un quart de seconde: comme un ordinateur qui est en train d'analyser un algorithme compliqué, une commande inhabituelle. Et puis un sourire, léger et fragile, qui éclaire vaguement son visage. Il hoche la tête, rassuré et soulagé, et après ça ses doigts ne s'enfoncent plus dans sa paume douloureusement, ses poings ne viennent plus toquer la table en rythme. Il ne va rien dire et Sylas ne croit pas aux mensonges (les menteurs c'est les fuyards, les traîtres et les membres de l'Ordre) alors il croit en Cat. Il croit en Cat parce que Cat... c'est Cat. Mais il avait un autre nom, du moins Sylas croit, avant. Il le connaissait, mais d'où? « On peut parler de ce que tu veux, ça me dérange pas, euh... » Le sourire s'élargit, surtout quand il voit que Cat se régale avec ses pâtes pourtant pas très assaisonnées. « Tu te rappelles quand on était à la Damoclès, le soir avant que tu partes ? » Sylas cligne des yeux.

La Damocles... il sait ce que c'est, bien entendu, c'es l'école pour les gens comme eux! Une école très bien où il a appris à... il a appris à... il a appris à... il ne se souvient pas. Comme l'a dit Cat, il est parti avant l'heure. Il est parti parce que... pourquoi? Parce qu'il n'aimait pas la Damocles. Mais pourquoi? Ah oui, c'était quand il était un voleur récidiviste. Quand il voulait voler la magie aux vrais sorciers. Il s'était enfuit avec... « J'avais la dalle, j'avais trop peur pour manger... Tu m'as donné le bout de pain qui te restait, alors que t'avais pas l'air plus rassasié que moi. » Un morceau de pain, un peu du fond de sa soupe. Cat lui offre un sourire rapide et Sylas — sur le visage duquel ne se trouve aucune particulière expression, masque indifférent et distant étant tombé alors qu'il essaye de se souvenir — l'observe avant qu'il ne disparaisse. « On se connaissait pas tant que ça, avant la fuite, mais t'as toujours été super sympa avec moi. Et Alexis, aussi... »

Alexis, Alexis, toujours Alexis. Pourquoi tout le monde lui en parle comme si il était savoir qui c'était? Généralement, Sylas se met à pleurer quand on parle d'elle: ça le plonge dans un étrange et profond désespoir, certainement parce qu'il associe Alexis à la douleur. Quand il était dans le noir, on lui faisait mal quand il ne parvenait pas à se souvenir, d'elle ou des autres. Généralement il se met à pleurer et parfois ça l'énerve. Parce que les souvenirs de Sylas sont des pièces d'un puzzle qui refusent de s'emboîter, même en forçant les morceaux, on n'y arrive pas, ça ne fait pas de sens et ça lui fait mal. Le Basilik a un peu allégé cette pression qu'il ressent parfois derrière les yeux, mais elle existe toujours, cachée, terrée dans les ombres de son esprit. Et parfois elle revient, manque d'exploser.

Mais il faut se calmer, Sylas. Il faut se calmer, tout va bien, ils sont entre amis. Cat ne lui veut pas de mal et il ne veut pas de mal à Cat. “ C'est qui Alexis? ” demande-t-il d'une voix étrangement égale. Il n'a pas bougé et pourtant on dirait un autre homme: la candeur absente qui l'habitait juste là est devenue tension, une tension qui court de ses poings posés sur la table à ses bras immobiles à ses épaules qui en trembleraient presque. Toute trace de sympathie a disparu de son visage, il y a juste une expression sombre et intense alors qu'il observe Cat sans bouger. Il essaye de contenir quelque chose de plus grand que lui, quelque chose qui lui bouffe le ventre. “ Quand on est partis... t'étais parti avec nous... mais t'es allé où? ” demande-t-il ensuite, difficilement, comme si chaque mot lui coûtait.


Dernière édition par Sylas Hoaxley-Young le Mar 27 Aoû - 13:49, édité 1 fois
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