BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Isidore Oxley
ORDER OF THE PHOENIX
Isidore Oxley
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Francis mastique péniblement le morceau de sandwich ; le pain a durci, la moutarde séché, il a dû jeter le cœur moelleux, ce morceau de jambon tournant au gris, en dépit des protestations de son estomac affamé. Un être humain normalement constitué s'y étoufferait, butant contre le relent de moisissure collé à la mie, le caoutchouteux du fromage plastique -Cat lui déguste son morceau de paradis comme s'il avait sous le palais une part de tarte à la citrouille encore chaude. C'est d'ailleurs ce qu'il se dit, en jetant autour de lui des regards farouches, à défaut de pouvoir fermer les yeux pour se le figurer : le goût sucré de la citrouille, relevé par des arômes de cannelle et de muscade, une onctuosité qu'il garde intacte du côté de ses papilles, depuis qu'il y a goûté lors de son tout premier dîner à Poudlard.

Il croque, se demande si ses dents n'ont pas durcies elles aussi, à force d'entamer des culs de sandwichs rassis et de vérifier de la pointe des canines si l'élément est comestible ; la dernière bouchée est semblable au sommet d'une colline, le dernier col, le plus difficile à passer, et ses mâchoires le tirent alors qu'il papillonne un instant sous l'effort -et l'imagination double qu'il met à se représenter sa part de tarte adorée.

Les effluves du matin s'envolent des boutiques ; des odeurs sorcières, pâtisseries beurrées, vieux bois cirés qui maltraitent les sens affûtés de Francis. Personne ne lui avait dit qu'en vivant dans la rue, il finirait par en tirer une sensibilité de bête -jusqu'à lui arroger un sixième sens, une vague de pressentiment, qui l'assaille toujours quand la situati...

En desserrant les paupières, Francis rencontre deux pupilles perçantes, manque d'avaler de travers la salive pâteuse qui lui colle au palais.
Sixième sens remarquable, en effet.

Dans son coin d'ombre, calé au tournant d'une rue qu'il croyait tranquille, Cat se raidit d'un bloc. Les yeux hagards, il dévisage l'autre ; ses muscles sont tendus sous ses vêtements poisseux, qui lui collent à la peau depuis qu'il a voulu échapper à une SDF particulièrement à cheval sur la notion de territoire. Qu'est-ce qu'il lui veut, le grand pâle ? La moue qui ourle ses lèvres blanches ne lui dit rien qui vaille ; comme à chaque rencontre de ce côté du trottoir, le premier réflexe de Francis est de craindre pour sa peau. « Je peux vous aider ? » Il froisse entre ses doigts le papier gras de feu son casse-croûte, réemployant la formule qu'il abhorrait tant lorsqu'il travaillait encore pour Hauata.

Il espère que non ; son ton peu affable l'indique, alors qu'il se décolle de la pierre humide où il se tenait, près à reprendre sa route -à détaler surtout, s'il le fallait.
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Boris Bagshot
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« Boris, je sors faire une course ; tu fermeras derrière toi en partant ? » Tu roules sous tes couvertures en marmonnant ton accord à ta mère déjà partie. Le peu de lumière qui filtre dans ta chambre n’aide pas au réveil, et encore moins la journée de travail qui t’attend. Depuis ton nouveau statut, tu étais soudain moins zélé à te rendre au Ministère, car rien que le trajet devenait un calvaire ; à éviter les coins trop ensoleillés et les regards trop porteurs de jugement.

Après une routine matinale dans la salle de bain indéfiniment longue, tu es fin prêt à aller bosser. Tu passes le perron et bifurques aussitôt dans une rue plus étroite pour avoir la paix. Tes jambes d’échassier n’ont pas englouti quelques mètres que tu trébuches dans un tas de fringues traînant dans le passage. Bon, en vérité, il n’était pas vraiment dans le passage, mais la ruelle était étroite, et tu avais tendance à longer les murs, afin de ne pas avoir à marcher dans le caniveau.
Si ça n’avait été qu’un simple tas de vêtements, tu n’en aurais pas fait plus ombrage que de shooter dedans et continuer ton chemin. Cependant, dans ce tas de fringues sales, il y avait un marmot qui ripaillait tu ne préférais pas savoir de quoi.

Le regard qui l’accueille quand il ouvre les yeux, c’est le tien, exorbité, glaçant, fixe. Dérangeant par ce lazy left eye qui le regarde pas exactement en face. Dérangeant parce que généralement, les clodos dans la rue, on mettait un point d’honneur à les ignorer. Sauf qu’aujourd’hui, tu savais que tu allais passer une journée pourrie, alors tu étais d’une humeur de vipère -plus que d’accoutumée.
Tu restes donc planté du haut de tes presque deux mètres, la pointe de ton parapluie tâtant ses côtes, à dévisager le pauvre garçon, qui ne se laisse pas pour autant déstabiliser. Grave erreur ; s’il avait baissé les yeux, tu te serais contenté de l’enjamber, sans demander ton reste, satisfait d’avoir pourri la journée de quelqu’un d’autre.

Tu le regardes de par-dessus tes lunettes fumées, le menton rentré et la lèvre supérieure retroussée, comme un roquet. « Effectivement ; tu pourrais m’aider en virant de devant chez moi. » siffles-tu en guise de réponse. Bon, techniquement il n’était pas vraiment devant chez toi ; seulement à quelques mètres de ta porte d’entrée, et bien deux étages en-dessous de ce qui devait être… le mur de la salle de bain ? Tu calcules, le nez en l’air quelques instants, pour situer où vous vous trouviez par rapport aux fenêtres du luxueux immeuble dans lequel tu créchais, avant de faire retomber sur lui ton attention lourde comme un mauvais présage.

« Tu ne devrais pas être à l’école à cette heure-ci ? A moins que tu ne fasses le mur ? Crois-en mon expérience, ça n’apporte rien de bon… » Et te voilà à lui causer comme un vieux, alors que vous n’aviez qu’une scolarité entière à Poudlard de différence.
C’est qu’il faisait particulièrement jeune, avec ses cheveux en pagaille comme un petit piaf tombé du nid, et que tu faisais particulièrement vieux avec tes airs d’oiseau de proie un peu tordu. Ainsi, il ne t’en fallait pas plus pour jouer au vieux con.
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Isidore Oxley
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Visiblement peu rancunier -surtout très craintif, Francis s'est redressé et s'apprête à accéder à sa requête en repliant la nuque sous l'injonction. L'inconnu, au lieu de le dépasser et de le laisser là comme il l'aurait souhaité, s'attarde, lui indique du bout du nez l'étage où se trouve le fameux logement dont il fait chuter la valeur immobilière de sa présence. Cat, lui, en profite pour l'observer ; son regard effectue le chemin inverse, dégringole des lunettes (fumées, en cette saison ?) au long manteau noir -le col remonté, les vêtements comme enrubannés autour de sa silhouette blanche. La peau de son cou est d'une pâleur maladive ; et il repère dépassant tout juste du col, l'uniforme immanquable de la police.

L'impolitesse d'abord, le style maintenant, Francis en est doublement certain : il a affaire à un sorcier se trouvant dans son plein-droit d'exister. Un luxe, aux yeux du vagabond -et en dépit du bon sens, en dépit de la crainte qui lui ronge les entrailles depuis qu'il a mis les pieds de ce côté de Londres, s'accroche à ses yeux noirs une lueur farouche -du défi, de l'intérêt, un appétit aiguisé par sa satiété bafouée.

Un vrai sorcier avec une vraie baguette.
Un vrai sorcier avec de vraies pièces sorcières ; un vrai sorcier avec un tas d'autres breloques, fonds de poche, effets alléchants sous son nez de rien-du-tout clandestin. L'ennui, c'est que l'anxiété ronge encore les nerfs tendus, comme une mauvaise habitude, de Francis. Le problème, c'est que l'asservissement et le formatage subis pendant des années sont encore à l'oeuvre, et qu'il tremble malgré lui devant ce type peu aimable dont le manteau et l'air snob n'auraient pas fait trois pas dans son ancienne banlieue de Manchester.

« J'ai fini l'école, M'sieur », fait Cat en tentant de contenir les secousses électriques qui lui parcourent le système, lui intimant de prendre ses jambes à son cou, là, tout de suite, plutôt que de céder à l'appât du gain, à la douce promesse de poches faciles -et puis c'est comme si le monde sorcier engluait ses membres lestes, ses déplacements de fantôme. Ses tactiques de maraudeur moldu lui semblent bien vaines face aux sortilèges, aux alarmes magiques, aux sens aiguisés d'être dotés d'une magie pure. Alors Cat rassemble son courage, pioche dans ses maigres réserves de môme tenace et téméraire (il y en avait un généreux stock, du temps où il craignait moins de l'existence) ; et il s'invente, gomme ses airs de soumission comme il le peut. Qu'est-ce qui peut expliquer sa présence, ses boucles sales, sa vieille couverture passée comme une cape -et qui est à la fois légal ? « J'veux pas être impoli, mais est-ce que vous auriez pas une Mornille ? C'est bientôt l'anniversaire de ma mère, vous comprenez. » Il esquisse un sourire qui ne se veut convaincant qu'à moitié ; dans le scénario qu'il a choisi d'instinct, il table sur ses airs de jeunot loin de chez lui, plutôt qu'une crédibilité déjà sapée par ses airs de mendiant bien installé.
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Boris Bagshot
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Tu n’aimes définitivement pas le regard qu’il te rend. Il n’a pas l’air assez effarouché, il n’a pas l’air assez morne. Ça brille un peu trop dans son regard, comme dans les yeux noirs d’une pie voleuse. D’instinct, ta main se referme sur le col perforé d’une superbe broche en argent de ton manteau. Il y a trop d’envie, dans son regard. Et, quand bien même tu faisais une tête de plus que lui (une estimation qu’il te rassurait de faire), et même plus encore, du fait qu’il était affalé par terre, tu te méfiais de la vivacité qu’un si petit corps pouvait adopter, surtout quand il s’agissait de détrousser quelqu’un de plus riche que lui.

Ceci dit, tu devais vraiment faire preuve de mauvaise foi à l’instar du régime que tu servais, puisque le gamin ne sentait pas la magie pour un sou, et qu’il lui aurait été, dès lors, compliqué de te chiper quoi que ce soit. On va dire que t’avais encore le radar à moldus un peu rouillé, ou alors que l’odeur rance qui imprégnait les vêtements du rejeton venimeux couvrait tout le reste. A vrai dire, ta journée de travail n’avait pas encore commencé, alors il n’y avait aucune raison que tu arrêtes qui que ce soit.

« Tu m’as l’air bien inactif pour un jeune diplômé… » que tu assènes du bout des lèvres. A croire que tu avais oublié à quoi tu ressemblais quand tu avais dix-sept ans, mais à tes yeux, ce marmot ne pouvait pas être majeur. Tout porte à croire que tout le monde, à ton avis, était censé suivre la voie toute tracée par ses parents, à la sortie de l’école. Pour dire que tu étais à peine au courant des autres établissements qui avaient pu ouvrir pour les sangs un peu souillés. Ce qui n’était pas actif n’était que parasite, à ton sens.

Cependant, les changements subtils que le gamin opère dans son comportement semblent porter leurs fruits, à voir comment tu commences à fouiller dans la poche intérieure de ton manteau pour récupérer ton portefeuille bien garni. Tu te ravises au dernier moment, masquant ton entreprise en réajustant les pans de ton manteau.
« Pff, va pas me faire croire que c’est pour ta mère ; à te regarder, tu n’as pas dû lui payer une visite depuis des mois » siffles-tu, confus de t’être laissé aller quelques secondes. Ta mère tenait une place si importante dans ton existence que tu étais sensible à ce sujet, ne tolérant pas qu’il puisse utiliser la sienne dans ses combines.

Ta main crispée bat dans l’air avec fièvre, l’exhortant à décamper. « Allez, tu me lasses ; vire de là ou je- » « Boris, qu’est-ce que tu fais encore là ? » En parlant de daronne, voilà que la tienne revenait de ses courses. Pourquoi elle passait par les mêmes ruelles craignos que toi, telle était la question. Tu devais apparemment lui faire suffisamment honte, pour qu’elle se cache aux yeux du tout Londres. Tu perds soudainement toute la contenance dont tu t’étais drapé pour mener la vie dure au gamin des rues.
« Tu pourrais au moins faire entrer ton petit camarade dans le séjour ! On se demande vraiment qui t’a élevé ! » que la maman assène comme un grand coup de genou dans la dignité. Tu n’as pas le temps de rouspéter qu’elle a déjà pris l’inconnu sous le bras -tu remarques d’ailleurs qu’elle regrette un peu son geste, à cause de l’odeur, sans pour autant que ça lui mette la puce à l’oreille quant à la nature de ce triste sire. « Allez, venez ; ce n’est pas tous les jours que mon fils ramène quelqu’un à la maison ! Les allégeances sont fragiles, de nos jours ! » qu’elle cancane en vous conduisant tous les deux à l’intérieur.

Et, en deux temps trois mouvements, voilà l’énergumène attablé juste en face de toi, les orteils en éventail sous la table en acajou, une tasse de thé fumant rougissant ses adorables joues. Ta mère s’est absentée un instant dans la cuisine, et tu en profites pour mettre les choses au clair.
« Toi, j’ignore quel sortilège d’illusion t’a lancé sur ma mère, mais crois-moi que si tu fais un truc de travers, je te renvoie sur le trottoir ! » Tu t’es penché sur lui, beaucoup trop grand et beaucoup trop lugubre. Ton regard vitreux le fixe, trop longtemps, on sent que tu sais pas trop où donner de la tête, à vouloir trop ménager ton horrible mère. « C’est quoi ton nom ? Je te préviens, je te laisse pas ma chamb- » « Boris, très cher, tu n’oublieras pas de l’installer dans ta chambre ! » que chantonne Bagshot mère en revenant vers vous avec un plateau de scones.
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Isidore Oxley
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Une lueur incrédule flambe dans les yeux de Francis. Il semble, par il ne sait quel combinaison magique, avoir tiré sur les bonnes cordes chez le sorcier efflanqué ; ce dernier a glissé sa main dans la veste de son manteau -juste à l'intérieur, où glisse le regard de pickpocket alléché du gosse. C'est une entourloupe, se dit Francis, en regardant la main farfouiller un instant dans la poche. Il a pu remarquer que les sorciers étaient, de manière générale, plus enclin à la confiance que les moldus, méfiants de nature -mais, quand même... Soudain le geste se fige, et les yeux du grand type se plissent au-dessus de sa bouche dédaigneuse. Cat, la bouche d'autant plus asséchée qu'on vient de lui retirer le verre salvateur des lèvres, encaisse le retournement de situation brusque ; s'il peut le distraire une seconde, alors qu'il bat bêtement de la main, pour glisser ses doigts de fée dans sa poche...

Le Destin en a vraisemblablement décidé autrement, et lui envoie la cavalerie sous les traits de la propre mère du sorcier radin. Un miracle, si Cat y croyait encore ; un coup de pouce du karma, sur lequel il a soufflé en invoquant sa mère, peut-être -ou alors l'ironie du sort, oui, l'ironie, dans un monde tel que le leur, serait plus à sa place. Toujours est-il que Francis est entraîné dans le sillage énergique de la sorcière. « M'dame, c'est pas la peine de... » proteste-t-il, sentant une angoisse farouche lui saisir le cœur. Mais un regard effaré, jeté au passage au fils prodigue, le renseigne sur l'état de décomposition brutale dans lequel l'apparition l'a plongé. Après tout, Francis a terriblement faim -son estomac semble avoir englouti le morceau de sandwich en un éclair, noyant de suc gastrique le morceau de pain rassis pour en débarrasser bactéries et moisissures ; et la poigne sur son bras est telle qu'il serait plus suspect de chercher à s'en défaire que d'accepter l'invitation à boire le thé de la Providence.
Francis n'a pas, non plus, oublié la prestance avec laquelle le fils a mis la main aux pièces. C'est qu'il est soit idiot, soit généreux -et surtout, cela veut dire qu'ils ont de quoi faire la charité.

Francis observe l'intérieur du salon de coups d'oeil fugaces, jetés autour de lui avec une parcimonie qu'il essaie de faire passer pour une politesse curieuse. Il a repéré les fenêtres et un peu d'argenterie, des babioles exhibées comme des trophées sur de vieux meubles ; son inventaire est interrompu sitôt qu'Eugenia (elle a répliqué par son prénom, quand il l'a remerciée d'un « Madame ») les laisse en tête-à-tête avec Boris. L'autre déploie sa grande silhouette, siffle et le menace ; Cat, matou sauvage, plaque les oreilles en arrière et lui renvoie son animosité du regard. « J'ai rien fait du tout, Boris. » Quelque chose se joue, que Francis fraîchement débarqué dans le paysage confortable du salon Bagshot ignore encore. C'est qu'il aurait suffi au fils de dire qu'il n'était ni un camarade ni un invité de choix pour leur appartement de charme ; qu'est-ce qui le tient au secret, exactement ? Le mystère des cachotteries domestiques reste entier à ses yeux de bête pour qui le mensonge est synonyme de survie.

Les feulements tournent court, et la douce odeur des scones encore tièdes chatouille manque de faire tourner la tête à Francis. « C'est pas la peine pour la chambre M'da- Eugenia. » Ses yeux virevoltent des gâteaux au regard vif de la cheffe de famille, puis de nouveau à la confiture -serait-ce de la canneberge?- aimantés au plat le plus sain qu'on lui ait présenté ces derniers jours. « Je voudrais pas déranger. » « Tt-tt, on ne va quand même pas vous laisser repartir dans cet état, que diraient vos pauvres parents ? » Francis esquisse un sourire bancal, peinant à retomber sur ses pattes -il a déjà dans la main un scone, dérobé sans attendre son reste. Ah, oui, que dirait sa mère en le voyant... « Eh bien qu'est-ce que vous attendez ? Mangez, c'est encore meilleur avec la bouche qu'avec les yeux », glisse-t-elle avec un sourire avenant. Ni une ni deux, Cat enfourne son scone nature en bouche ; la vanille s'y révèle la première, fulgurante sur ses papilles habituées au terne, puis vient l'arôme onctueuse du beurre, celle du lait, du sucre. « Quel est votre nom ? » Au cœur de l'apothéose gustative, Francis se secoue les synapses, et renvoie prestement, avec quelques miettes, le nom sentant bon le sorcier qu'il s'est attribué sitôt qu'elle lui a pris le bras : « Fergus. » La bouche encore pleine de son premier, il reprend un second scone -cette fois, il prend le temps d'y mettre de une grosse cuillère de crème. « C'est vraiment délicieux, Eugenia. » Un regard et un sourire jetés en pâture, alors qu'il empile la confiture de canneberge sur l'édifice branlant -en oubliant un instant la chambre, les menaces, le danger.
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Boris Bagshot
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Dépité, tu tends le bras pour prendre un scone, mais ta mère te flanque une tape sur le dos de la main. « Voyons Boris, ça ne sert à rien, on ne va pas gâcher de la nourriture pour ça ! » Tu écarquilles les yeux devant ton petit manège ruiné. Tu espérais que cette singulière scène de ménage ne ferait imaginer à ce cher clodo que, plus qu’un vampire qui n’a plus besoin de se nourrir autre chose que de sang, tu étais en réalité… au régime. Voilà, disons ça.
Ta mère est pourtant ravie qu’on la complimente sur sa bouffe. C’est qu’elle s’entraînait dur, depuis que tu avais croqué tous les elfes de maison, et que les seuls qui étaient encore en vie avaient prié ton daron pour servir dans la demeure familiale en Irlande.
De fait, c’est pas toi qui allais lui faire des compliments, sachant qu’elle t’empêchait de manger, par économie.

Tu le regardes donc se goinfrer avec un regard assassin, les narines qui palpitent, ne sentant pour autant rien de son sang moldu. A croire que tu étais préoccupé par d’autres affaires plus matérielles, comme cette histoire de chambre déléguée à l’intrus.
« Et qu’est-ce qui t’amène jusqu’à moi, Fergus ? » que tu siffles, jouant à peine le jeu des retrouvailles. T’aimerais bien essayer de l’intimider, mais toujours, ta mère veille au grain pour te foutre un coup de coude dans la crédibilité. « Oh arrête de tirer cette tête de déterré, Boris ! Pour une fois que l’un de tes petits camarades accepte encore de te voir ! » Touché. C’est vrai que depuis ta transformation -tu ne te décidais pas à parler, comme ta mère, d’augmentation-, ton carnet d’adresse s’était amaigri. Déjà que votre déchéance en sang-mêlé n’avait pas aidé à vos affaires sociales, ta mère n’avait fait qu’enterrer ce qu’il te restait de fréquentation. Bah, de toute manière, tu les aimais même pas.

Une fois qu’il eût tout fini, même les miettes, ta mère débarrasse et donne un petit coup de hanche dans ta chaise. « Bouge toi un peu, Boris, et va l’installer dans ta chambre ! »
Tu geins mais t’exécutes, te levant bruyamment de table. à te voir, malgré tes airs d’oiseau de mauvais augure bicentenaire, t’as l’air d’un parfait adolescent en pleine crise qui rechigne à faire quoi que ce soit.
Tu lui ouvres la voie, vous longez d’interminables couloirs grinçant. Quelques peintures vous observent d’un oeil torve, avant de faire l’aller-retour entre ici et les cadres restés en Irlande, histoire de colporter les derniers ragots : la mère Bagshot s’était dégotée un nouveau fiston. La voilà la raison pour laquelle tu le dénonces pas à ta mère ; parce que ça faisait quelques semaines, coïncidant comme par hasard avec ta transformation, que ta mère s’était mise en quête de se trouver un nouveau fils de substitution. Oh, elle faisait ça inconsciemment, bien entendu, pas encore à la page sur le fait que tu ne pourrais jamais sauver la lignée Bagshot dans cet état. Ce n’était à présent qu’une question de temps avant qu’elle oublie que son fils, c’était toi.

Tu pousses la porte qui mène à ta chambre, balançant le bras comme un majordome mal avisé. « Après toi, messire Fergus » que tu ironises. Ceci dit, tu ravales ton sarcasme lorsque tu fais les connexions, et réalises que, si le maléfice pour dissimuler tous tes posters de Quidditch de fanboys accrochés aux murs fonctionnait sur ta mère, il n’avait pas été calculé pour fonctionner sur le premier venu ; il faut dire que ça n’était pas souvent que quelqu’un venait visiter ta piaule.
Tu te figes, jetant des regards affolés à tous ses joueurs de Quidditch à la plastique impeccable qui lançaient des regards enjôleurs à qui voulait les recevoir ; toi tout seul dans ta chambre, en l’occurence. « J’ai… pas refait la déco depuis un moment, c’est tout. » que tu te justifies en claquant la porte derrière vous (il s’agirait pas que ta mère vienne fourrer son nez jusque là).
Y’a pas à dire, le marmot fait tache dans le décor pompeux de ta piaule. Tu fronces du nez, toujours sans capter qu’il n’avait rien à faire ici, aussi bien dans ta chambre, que dans le monde magique. « Déballe pas trop tes affaires ; va pas croire que tu vas rester longtemps ici… » Tu l’observes prendre un peu trop ses marques à ton goût, et te plantes devant la porte. « La moindre des choses, c’est que tu craches le morceau ; qu’est-ce que tu fiches à la rue ? »


Dernière édition par Boris Bagshot le Sam 4 Jan - 18:20, édité 2 fois
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Isidore Oxley
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Le silence retombe, une fois seuls. Boris a fermé la bouche et le regard de Cat, après avoir balayé la pièce cossue en accord avec le reste de la maison, s'arrête sur les posters qui manquent de recouvrir le mur. De vieux souvenirs grésillent, là-haut dans son crâne ; les contours d'un stade, son premier vol, l'entraînement de l'équipe de Gryffondor -et les cris sortant de sa propre gorge, à les voir fendre l'air comme des oiseaux de proie. Le Quidditch est un autre rêve fauché par les circonstances ; Cat serre son sac puant contre lui, en pesant le pour et le contre s'il emportait sur le chemin de la sortie un des posters. Il abandonne rapidement l'idée : il lui faudrait d'abord un mur, pour y afficher des choses.

Cat fronce légèrement les sourcils en détaillant ladite décoration, en particulier les tentures au-dessus du lit -lit où pourraient confortablement dormir cinq comme lui. C'est la débauche de luxe, si facile, presque vulgaire aux yeux du jeune sans-abri ; le contraste avec sa misère le brusque, chamboulant un instant ses remparts de bête sauvage. Alors que Boris grogne pour instaurer jusqu'aux limites temporelles de son territoire, Francis fait volte-face, retenant contre son torse les derniers effets en sa possession (s'il peut se targuer de posséder quelque chose, dans un monde les objets se prennent, se volent et s'échangent en un flux continu de changement).

Le visage du sorcier est d'un pâle uni, des lèvres jusqu'aux iris. L'expression d'arrogance maîtrisée a été déconstruite par les interventions répétées d'Eugenia, fondant comme neige au soleil sous les invectives, et les vérités révélées aux yeux du « camarade de classe » de Boris. Cat peine à croire qu'elle ait été dupe ; non, son instinct lui dit que quelque chose cloche, au sein de ce foyer de luxe. « Je suis pas à la rue. » Cat détourne les yeux avant la fin de sa phrase. Pas que ses deux mètres l'impressionnent ; la crainte perpétuelle d'être découvert lui fait cracher le mensonge comme s'il avait le pouvoir de repousser les questions de son hôte de l'autre côté de Londres. Qu'est-ce qu'il croit, qu'il va lui tout lui dire parce qu'il a la bonté de lui prêter un coin de matelas pour un jour ? Il ne fait qu'obéir à sa mère, en plus !

Comme pour lui prouver qu'il a l'esprit tranquille, Francis se laisse tomber sur le bord du lit, bazardant son sac à ses pieds -il en tient encore une des lanières usées, au cas où un des joueurs de Quidditch ne sorte de son affiche pour le lui dérober. « C'est juste pour cette nuit, c'est tout. » Il hausse les épaules sans un regard, récupère son sac à dos qu'il ouvre sur ses genoux. « Je dors, et je m'en vais. J'embête personne, et je dis rien pour ta déco. » Cat n'est pas complètement certain que l'embarras provienne des tentures ou de la taille honteuse de ce matelas hors norme -c'est ce qui lui semble le plus logique, à ses yeux de chat de gouttière. De son sac à peine plus remplumé que lui, Cat lève les yeux, qu'il pose sur son colocataire du jour. « Crois-moi, c'est mieux comme ça pour tout le monde. » Sous ses longs cils noirs, il lui jette un regard farouche ; sait-on jamais, que son aspect débraillé mette à mal les habitudes apparemment bien léchées de Boris -il n'y a qu'à voir son col bien plié, et ses chaussures impeccables, en dépit de la météo désastreuse de ces derniers jours. « Vous avez une douche ? »
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Boris Bagshot
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Tu aurais eu mille occasions de révéler la supercherie à ta mère, à te voir souffler comme un buffle soulé et lever les yeux au ciel jusqu’à ce qu’ils finissent par se retourner dans leurs orbites. Et c’était certainement pas par générosité d’âme que tu l’avais pas fait. Pas par pitié non plus : tout ce que t’inspirait le marmot pour l’instant, c’était un instinct de wine aunt mal placé, et une envie grandissante de le balancer dans une baignoire. C’était bien pour ta mère, que tu t’étais bien gardé de le dénoncer. Pour ses désillusions et ses délires. Tu pouvais être certain que ce soir, en revenant du Ministère, tu allais trouver des parchemins d’adoption stipulant que tu étais désormais l’heureux grand frère de Fergus Bagshot… L’enfant du milieu, quelle horreur.
« Ça ressemble à ce que quelqu’un à la rue pourrait dire. » que tu répliques aussitôt, sans trop l’écouter, faisant les cent pas sous son nez.
Il a pas l’air à l’aise ; il faisait davantage le malin devant ta mère et les scones. Mais maintenant qu’il était dans ton antre, et que tu lui tournais autour comme un requin à jeun, il faisait bien de garder son nez planté dans son sac puant. Tu te penches d’ailleurs un peu sur le côté, le sourcil haussé, pour essayer de jeter un coup d’oeil sur son contenu, craignant d’y trouver des restes de rat mort ou l’argenterie de ta mère, qui sait.

Tu te serais presque attendu à ce qu’il te nargue, envisageant éventuellement de prolonger son séjour… Peut-être n’était-il réellement pas à la rue, et que sa mère l’attendait ? Non, s’il devait faire durer ses petites vacances, pour sûr qu’il irait soutirer quelques jours supplémentaires auprès de ta mère, dans ton dos. A t’écouter, on avait l’impression que ce soir, en rentrant, tu ne serais même plus le bienvenu chez toi… Et c’est peut-être ce que tu redoutais, réellement, dans le fond.

L’importun semble lire tes pensées (ou simplement se sentir les aisselles) puisqu’il s’enquiert de la douche. « Sage décision. » Tu trouves à faire de l’esprit même dans les moments les plus surprenants.
D’un coup de baguette, tu ouvres en grand les trop nombreuses portes de placards à vêtements, afin d’y récupérer tes pièces les moins fancy (un choix cornélien, puisque ta condition vampire ne t’avait pas fait cesser d’être toujours à la pointe de la mode Parkinson) à refiler à ton petit intrus.
Tu optes pour un vieux pull en cachemire de capricorne et un pantalon en lin avec une tache de caviar magique de luxe sur le genou, ça fera amplement l’affaire. Tu les lui fourres dans les bras, ajoutes à la pile une serviette de bain. « La salle de bain est au fond du couloir, troisième porte sur la gauche -et je dis bien troisième. » Tu insistes d’un index tendu entre ses deux yeux. Un temps de silence, pesant. Puis tu reprends, badin et méprisant. « Les vêtements seront vraisemblablement trop grands, tu n’auras qu’à les ajuster d’un coup de baguette. »

++

En rentrant le soir même, tu avais retrouvé un Fergus frais comme un gardon fourré dans les jupons de ta mère, tous les deux joyeusement occupés à tu ne sais quelle sottise. Tu n’avais pas demandé ton reste, piochant dans la réserve de sang que ta mère avait renfloué dans la journée, avant de te mettre au lit.
Maintenant qu’il était propre comme un sou neuf, ça aurait dû te mettre la puce à l’oreille qu’il était pas de votre monde, le petit. C’est qu’en revenant de la salle de bain, tu l’as tout d’abord pas vu, pas senti dans la chambre, tellement il émanait de lui peu de magie. Pour le coup, tu as mis ça simplement sur le compte de ton habituel isolement.
C’est qu’en plus, il essayait de se faire discret, le Fergus, comme s’il craignait, tu sais pas, de réveiller quelque chose ?
« Tu n’as pas intérêt à prendre toute la place cette nuit. » que tu grommelles en rejetant la couette pour te glisser dans ton côté du plumard.
Un dernier coup de baguette, tu réajustes ta coiffure pour qu’elle tienne en place toute la nuit. « Et je te préviens, j’ai les pieds froids. » que tu fais remarquer, grinçant, sachant qu’en réalité, c’était tout ton métabolisme au ralenti, qui était désagréablement tiède. Et, sans demander ton reste, sans te demander pourquoi il te dévisageait comme un lapin pris dans les phares de la voiture Weasley, tu éteins la lumière.


Dernière édition par Boris Bagshot le Sam 4 Jan - 18:20, édité 1 fois
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Isidore Oxley
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C’est étrange, de vivre comme si tout était de retour à la normale. Prendre une douche (un bain ! lui a intimé Eugenia en lui mettant les sels de bain de Boris entre les mains), sortir, faire les courses, cuisiner, même rire -le plus irréel est de ne pas avoir à craindre à être repéré, embarqué, enfermé par les autorités à chacun de ses gestes. Dans la rue, vêtu de vêtements décents, retaillé sur sa silhouette maigrichonne d’un coup de baguette de Mrs Bagshot, personne ne semble le remarquer -personne pour lui jeter de regard de travers, de coups d’œil apeurés. Non, on lui sourit même à la caisse du magasin. Eugenia lui a demandé ce qu’il voulait manger pour le dîner ; devant l’abondance du rayon des produits frais et l’angoisse d’être à découvert en public, Francis a bégayé la première chose qui lui venait à l’esprit : de la soupe. Il y a eu un léger silence, avant que la sorcière ne reprenne de sa verve ; il doutait de toute façon de sa capacité à reproduire les plats créoles de Ruth -la saveur de la coco lui colle au palais quand ils sortent du magasin.

Puis ils s’arrêtent ailleurs. Francis voit Eugenia qui se dépêche, profil bas, fourre quelque chose dans leur sac ; alerte quant au moindre geste suspect, il reste sur ses gardes jusqu’à ce qu’ils reviennent à l’appartement. Puis, entre les poireaux et le sorbet à la mangue, les poches de sang s’élèvent dans l’air pour aller se ranger sagement. « Qu’est-ce que c’est ? » demande-t-il, un peu pâle en découvrant la teinte hémoglobine dans les pochettes volantes. « De l’O+ -Boris ne digère pas les autres groupes et les rhésus négatifs lui donnent la nausée. C’est un enfant délicat ! » Elle lève les yeux au ciel, s’active pour ranger leurs courses ; Cat, en comprenant, a perdu lui toutes ses couleurs.

Tout fait sens, maintenant -les scones étaient si bons, avec leur beurre de qualité et le sucre roux justement dosé, que c’en était louche qu’il soit le seul à en profiter.

Ils ne l’attendent pas pour le dîner ; elle a mis les petits plats dans les grands, « pour une fois qu’elle a quelqu’un avec qui dîner de la vraie nourriture », et c’est le ventre plein que Cat quitte la table. Son regard glisse sur les couverts, alors qu’ils débarrassent ; quand elle tourne le dos, il en profite pour subtiliser une fourchette, car les couteaux ont un bout rond.

C’est la première fois que Francis dort aussi près d’un vampire. Il y avait bien des hybrides, à la DHS -mais on les séparait dans les dortoirs, comme si chaque tare devait être traitée différemment. Ils étaient tous aussi répugnants aux yeux des adultes -c’était simplement pour qu’ils ne se dévorent pas entre eux ; avec le recul Cat comprend qu’il s’agissait surtout de casser l’éventuelle solidarité qui aurait pu se créer.

Alors, c’est par pure précaution. Quand Boris revient de la salle de bain, Francis est déjà couché de son côté du lit. Le vampire lui adresse le même regard peu amène du matin, ronchonne, s’installe à son tour. Cat l’observe, sans rien dire, allongé sur le dos. La fourchette est sous l’oreiller ; quelques secondes passent, dix, trente -puis Francis, le regard au plafond où vole un énième joueur de Quidditch (il ne savait d’ailleurs pas qu’on pouvait jouer au Quidditch en slip) prend enfin son courage à deux mains. « Euh… T’as les pieds froids parce que t’es un vampire ? » Puis, ses vieilles habitudes serviles reprenant le dessus (l’humeur également considérablement améliorée après sa journée de normalité), il ajoute un peu vite : « Sans vouloir être impoli... » Il fronce légèrement les sourcils, et, en tournant la tête vers Boris, pose la question qui le taraude depuis la découverte : « Ça a quel goût, l'O+ ? »
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Boris Bagshot
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Tu n'avais jamais remis en question que ta mère te suive à Londres. Malgré tes 26 ans, il te paraissait toujours inconcevable que ta mère ne soit pas là pour surveiller et réguler ta vie. Tu savais faire très peu de choses par toi-même, car toujours elle veillait, dans la pénombre de ses appartements, à ce que tu sois toujours le plus frais, le plus présentable, le plus infect. Elle ne s'était jamais vraiment relevée après s'être faite démettre de son rang de sang pur (d'autant plus que c'était sa branche de la famille qui était responsable de cet écart), ainsi, tu t'étais senti responsable d'elle, et pour ne pas la brusquer, l'avais laissée poser ses valises dans la plus grande chambre de l'étage.
Oh, d'un autre côté, c'est elle qui avait exigé un logement si fastueux. Elle n'avait pas changé de train de vie malgré votre statut social qui battait de l'aile. Elle tenait encore des réceptions avec les autres familles déchues, s’arrangeant toujours pour finir reine éplorée de la soirée, arrachant une larme à ses consoeurs sur ton triste sort.

C'est aussi pour ça qu'elle avait reçu Fergus avec tant de chaleur. Pour maintenir l'illusion que vous pouviez encore dresser la table avec l’argenterie familiale pour le premier venu.
Ce que tu semblais redouter de découvrir en revanche, c'est pourquoi elle n'avait pas l'air de se préoccuper que tu ne connaisses en réalité ce garçon ni de Morgane ni de Merlin. Parce qu'autant la dernière lubie de ta mère de se dénicher un nouveau gamin, c'était cocasse, autant tu espérais très fort que ce soit faux.

Tu as à peine éteint la lumière, dévisageant avec dépit le joueur de Quidditch au plafond qui ne sait pas exactement s'il doit faire son habituel petit numéro du soir pour ton bon plaisir (l'avantage d'être nyctalope), que Fergus se sent soudain obligé de quelques civilités et se met à faire la conversation.
Tes yeux s'ouvrent si grands et si clairs que tu aurais pu éclairer un navire dans la nuit. Ils clignotent comme des vers luisants ayant ingurgité une certaine quantité de poudre de Perlimpimpin, sidéré comme tu es.
Tu attends un moment avant de répondre, voir si le bougre finit par revenir sur sa décision. Que nenni. Tu sens très distinctement dans le noir son souffle retenu, surement gonflé du courage (voire du culot) qu'il lui a fallu pour aligner un questionnement pareil.
Ton soupir s'élève dans la pénombre, tâchant de rester calme. « T'en as de bonnes dans la cervelle, toi… » sous les couvertures, tu colles tes pieds entre eux, entortillant tes orteils, les frottant pour leur rendre une température normale. « Qu'est ce qui te fait croire ç-  » « Ça a quel goût, l'O+ ? » Ah oui ok, donc en fait, il n'avait aucun doute sur ta nature de vampire... Tu grommelles sur l'incapacité de ta mère à se retenir de pleurnicher sur ton sort, embarrassé de ne pas avoir pu toi-même faire ton petit numéro sur tes dents longues. Généralement, tu savais ménager un suspens un tant soit peu plus long. C’est qu’il fallait faire avec ce qu’on a et, quitte à être un vampire, autant jouer un peu sur le dramatique de la situation.
« Je rêve… » que tu soupires, tout en réfléchissant à comment mettre des mots là-dessus. Parce qu’en réalité, si tu jouais tant les fines bouches que ça avec les différents groupes sanguins, c’était surtout pour te donner encore un peu l’impression que tu avais le choix dans ce que tu ingurgitais… C’est que la banque de sang s’était un peu raffermie, tout en se laissant aller sur la qualité de ce qu’ils vous fournissaient quand vous n’étiez pas en service. « Il… coagule moins que les autres. Tu sais, genre comme quand tu manges un oeuf à la coque, et que ça colle un peu au palais… Bah le sang, c’est pire ; je me demande même pourquoi il n’y a pas plus de vampires qui s’étouffent. » Tu sais pas trop pourquoi tu lui fournis tant d’explication, ça ne sert à rien, et ça ne fait que confirmer que vous n’êtes pas pareils, et que dans un sens, il sera toujours mieux que toi, à présent. « Du coup, celui-là, je le bois comme du jus de citrouille… sauf que c’est plus dégueu. » Tu fais la grimace dans la pénombre. « C’est un peu chiant de se dire que c’est un truc dont t’as trop besoin, mais que c’est même pas bon… » Soudain, un sourire en coin tortille ton visage de marbre. Tu tournes la tête dans sa direction, le distinguant très bien dans la pénombre, avec son air ahuri de petit piaf. « Tu veux goûter ? »


Dernière édition par Boris Bagshot le Sam 4 Jan - 18:20, édité 1 fois
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