BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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 when a blind man cries (fish, wyvern)

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L'odeur rance qui plane et alourdit l'atmosphère de l'intérieur de la caravane te saisit à la gorge dès le réveil. Tu n'as jamais autant dormi. Enfin, c'est pas vraiment que tu dors, mais tu n'es jamais resté aussi longtemps immobile, macérant dans ta crasse et tes mauvaises décisions, écrasant le maigre matelas de ton lit de camp. Tu ne sais plus exactement combien de temps ça fait que tu es là, enfermé, mis à l'écart, depuis votre retour de l'opération la plus catastrophique que votre meute ait connu. Tu ne pensais pas qu'avec la perte de ta vue, c'est la notion du temps qui allait devenir floue. Ou peut-être que c'est simplement dû à l'inaction et l'isolement...

C'est étrange de cligner des paupières quand on est aveugle. Auparavant, quand tu étais borgne, tu ne faisais pas attention, et ta paupière gauche agissait par réflexe comme la droite. Tu n'as plus de paupière gauche, elle a dû cramer dans l'explosion. A vrai dire, tu ne sais plus vraiment ce qu'il te reste à la place des yeux. Wyvern ne se prononce pas sur l'esthétique de ta blessure parce qu'elle a dû en voir des pires, mais tu perçois le dégoût dans la voix, dans la discrète odeur de sueur qui tapisse la peau des quelques loups qui te rendent visite. Ça doit pas être très beau à voir, malgré le travail acharné de Wyvern pour te rendre présentable et surtout éviter les infections.

Au départ, c'est à peine si tu voulais qu'elle s'occupe de toi. Les premiers jours qui ont suivi votre retour, tu n'as pas voulu te calmer, oscillant entre des pertes de conscience à cause de la douleur et des élans de rage à l'encontre de l'Ordre qui vous avait, évidemment, trahi.
On va pas se mentir, tu savais qu'à un moment ou à un autre, ça allait mal tourner. Mais tu pensais pas que ça allait emporter Miss Chiwa. Ils ont juste fait péter les lieux, avec vous encore dedans, avec eux encore dedans. Tu savais que King était du genre sans vergogne, mais au final, tu avais sans aucun doute sous-estimer sa propension à n'en avoir rien à foutre des siens. Le temps où vous étiez les méchants et eux les gentils semble se dissoudre dans un brouillard, le même qui voile désormais ton hideux regard mort.

C'est étrange de pleurer quand on est aveugle. La vue ne se trouble pas de larmes ; quelque part, ça ressemble à la sensation d'un nez qui coule. Le sel des larmes piquent les plaies, seule manière de se souvenir qu'autrefois, il y avait des yeux, là où la chair est brûlée, rafistolée, et que l'un des seuls iris restant est désormais laiteux.
Miss Chiwa est morte. Laissée sur place comme un petit chien abandonné au bord de la route au départ des vacances. Tu n'as rien pu y faire. Les loups qui t'ont récupéré ont fait un choix, entre elle et toi. Et c'était le mauvais.
Miss Chiwa est morte et un poids s'est brisé dans ta poitrine. Un poids tiède, réconfortant, qui jusque là, lestait ton cœur et le faisait battre. Un poids en moins, comme à chaque fois que tu perdais un loup. Ton cœur semble plus léger, plus vide, plus faible.

Miss Chiwa est morte et tu ne peux absolument rien faire. Assigné à résidence, affaibli, impatient, tu es parfois pris de crises de nerfs. Tu bondis de ta couche, retournes le mobilier de la caravane en hurlant, avant de t'effondrer de fatigue, de douleur et de chagrin. Alarmée par le bruit, Wyvern finit généralement par débarquer pour te hisser de nouveau dans ton lit grinçant.
A mesure que la prochaine pleine lune approche, tu sens une peur terrible grossir dans ta poitrine. Parce que Fish a dit que la prochaine fois que vous perdiez quelqu'un, elle te ferait la peau. Parce qu'on n'a jamais vu d'Alpha aveugle. Parce que tu ne peux plus bouger, parce que plus personne ne va te faire confiance. Parce que tu ne sais pas comment rattraper cette connerie là.
Parce que tu ne sais pas ce que vous alliez devenir.

Il paraît que de leur côté, Princess, Loomis et Fish ont ramené des loups. Elles ont tenu parole, elles, au moins ; même si, pour le moment, tu n'as pas entièrement traité l'information que Romulus était désormais parmi vous... Peut-être que ta cervelle refuse d'acheminer l'info, au risque que ton cœur lâche de rage.
Peut-être que ça serait pas plus mal, de lâcher l'affaire. Même si Nadja avait refusé que tu restes, même si ton heure est pas venue. Même si Wyvern fait du bon taf, même si ta lycanthropie favorise la cicatrisation des plaies.
Tu as songé à mourir. Pour retrouver Hoshi. Comme si ça allait te rendre Hoshi. Mais toujours, un dernier élan de fierté a retenu ta main. Et ça te fout dans une colère noire. Et on est reparti pour un tour. Et quand la porte de ta caravane s'ouvre, la nouvelle arrivante sûrement alertée par le raffut, elle te trouve avachi aux pieds de ton lit, les bandages autour de ta figure à moitié arrachés de colère. "C'est qui ?" que tu aboies, sans prendre le temps de renifler l'odeur de ton loup.
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Août 2007
When a blind man cries
Sur le toit, sûr de toi, tu t'y crois, c'est déjà ce qu'on a fait de moi

La semaine était passée. Une semaine, une lente semaine quand on peut pas dormir. Une longue semaine à pas trop parler. Là haut, sur le toit de sa caravane, debout, éveillée accrochée à sa baguette avec le cubitus toujours tordu, un couteau dans la poche, elle attend toute la nuit durant. Prend plus la peine de faire de ses bouteilles des cendriers, y'a un rond noir à côté de sa chaise dépliante. Un plaid à côté, Rocky par dessus. Même si elle voulait dormir, elle y arrivait pas. Parler aussi.
Ça disait plus rien.
Chip vient, tous les jours, et braille pour deux. Il lui ramène ses raviolis préférés qu'ils mangent à même la conserve quand les nuits sont fraîches. Ils parlent pas de ce qui s'est passé, parce que Chip a pas de cran, parce que Fish parle pas. Juste de la météo. De son chien, de ce qu'elle a entendu de suspect en son absence - mais c'était rien, juste Gy qui chouinait. « Et les gosses vont bien ? » « Descend les voir non ? » « Il est trois heures du tam Chip » « C'est ce que je dis : va te coucher »

La journée elle dort. Décuve. Quand Fish se réveille la bouche pateuse, elle se force à rester debout et fait un tour de la Meute. De ce qui reste de la Meute elle essaie d'être au moins là pour eux, à défaut d'être là pour elle. Si ça peut être torché c'est parfait, elle sait que les creux de son visage trahissent ce qu'elle pense trop fort.  Elle préfère monter la garde seule et tenter d'oublier mais aujourd'hui Wyvern est introuvable, nul part dans sa caravane où quelque part à râler, alors, c'est qu'elle est dans celle du plus con des blessés. Rien qu'à s'en approcher le fumet qui grouille autour lui lève le coeur. Puis les suspensions couinent et un fracas en sort, mais ça ralenti pas pour autant ses pas. Des fois que quelqu'un la voie.

« C'est qui ? »
Cette fois-ci, il est réveillé. Où peut-être que la dernière fois aussi, mais c'était dur à dire sans.. Sans rien avoir pour l'attester, rien d'autre qu'un tas de bandages sales d'où pointe en dessous le bout de son nez. Une respiration lourde. Le silence. Elle était venue qu'une fois, où peut-être deux, elle ne s'en souvient pas. Cette fois-ci il est debout.
Où au sol.
Fish observe Fenrir sans mot dire, d'où la louve se tient y'a rien que sa tête qui ressort péniblement d'une marée de meubles retournés, pétés, flottant sur des épaules affaisées il a encore des bouts de peau brûlée qui s'en éffilochent. Noyé au  milieu d'une caravane sombre aux rideaux sales fermés comme si ça pouvait l'empêcher de bien dormir à la place de ses yeux il y a rien, rien qu'un amas de chairs, de l'Alpha c'est tout ce qui en reste. Wyvern n'est pas là.

Maintenant quoi ?

Fish ressort et s'en allume une. Elle voudrait beugler à la veto de rappliquer mais sa gorge est nouée.

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Amabella Shacklebolt
DEATH EATER
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C’est le bordel encore une fois dans la caravane de Fenrir. Elle l’entend très bien, et elle préfère faire la sourde-oreille, parce qu’aujourd’hui, elle prend un bain. Oui, aujourd’hui, ou plutôt depuis deux heures dix si elle en croit l’heure à la pendule, Wyvern s’octroie un peu de temps à elle, rien que pour elle.
C’est pas comme si, depuis que la meute (ce qu’il en restait)(et les additions dont on se serait passé, aussi) était revenue de Gracefield, Indiana avait eu beaucoup de temps pour elle. Et vu que la bonté et la générosité n’étaient pas des qualités qui venaient à l’esprit quand on parlait de l’ancienne dracologue, autant dire qu’elle avait décidé de tout envoyer au diable pendant bien deux heures et demi, le temps que la peau de ses mains et de ses pieds soit toute fripée.

Comprenez bien qu’elle n’ait pas répondu aux sollicitations de certains venus tambouriner à la porte de sa caravane.
(Personne ne s’était aventuré à venir toquer à la porte de sa salle-de-bains, surtout qu’elle avait verrouillé sa caravane pour dissuader les plus téméraires de la meute.)

Réchauffant l’eau d’un moulinet de la main, en grognant, elle reposa le journal clandestin qu’elle avait récupéré pendant sa dernière vadrouille dans le Londres sorcier, un tabloid magique aux publicités mensongères et criardes, et se redressa dans sa baignoire, histoire de jeter un coup d’œil dehors, pour voir si quelqu’un était allé buter Fenrir pour que le boucan infernal se soit arrêté d’un coup.

Mais y a quelque chose comme un sentiment de devoir qui la tiraille vers l’alpha en souffrance, quand même. Quelque chose qui relève d’un sentiment indicible, d’une sensation qu’elle ne pourrait décrire, et c’est en jurant qu’elle se lève complètement dans la baignoire, l’eau qui dégouline le long de sa longue silhouette. Elle s’observe un instant dans le miroir de l’armoire à pharmacie, se trouve flasque et vieille et peste encore alors qu’elle enjambe le rebord de la baignoire.
Elle ne se sèche pas vulgairement comme feraient les moldus : un mouvement du poignet et hop, c’est fait.  

Par contre, elle ne cherche pas à s’habiller particulièrement, et préfère attirer à elle un peignoir d’une couleur incertaine (il parait qu’à l’origine il était fuschia, mais maintenant il tend plutôt vers le mauve terne), dans lequel elle se drape. Serrant la ceinture en tissu éponge, histoire de couvrir vaguement sa nudité (pas comme si elle avait froid, remarquez), elle sort de la salle de bains, récupère son briquet et une nouvelle clope qu’elle coince entre ses lèvres, ne prend pas la peine de mettre ses bottes en peau de boutefeu chinois, et sort enfin de la caravane, ses pieds nus qui s’enfoncent dans le sol un peu boueux (a moins que ce soit une merde de chien ? Bof).
La clope glisse au coin droit de sa bouche, le briquet dans une de ses poches de peignoir, et la toubib de fortune s’avance vers le royaume nauséabond de son patient #1.

Un signe de la tête à Fish, Wyvern ne s’attarde pas trop à déchiffrer son expression. À la place, elle grommelle un : « Je tiens à rappeler que j’ai jamais signé pour être garde-malade. », avant d’ajouter : « Tu m’aides à le recoller au lit ? »
Sans vraiment attendre son assentiment. Indie souffle une longue taffe de tabac, essuie vaguement ses pieds crottés sur les débris de paillasson (en vrai, c’est surtout parce que c’est désagréable, la sensation froide et humide ; c’est pas comme si Fenrir allait voir qu’elle salissait sa moquette) et pénètre dans l’antre de la bête blessée.
Un soupir, dépité, lorsqu’elle le voit enfin.
Ce couillon a encore arraché ses pansements.

« Tu fais franchement chier, putain, à défaire ce que je passe des heures à faire. » Elle dit ça d’un ton tout à fait froid et calme, sans émotion aucune : ce n’est qu’un constat, comme elle aurait pu le faire en réprimandant ses gosses quand ils étaient encore enfants.. « Ça te plairait pas, des fois, de pas me donner l’impression de perdre mon temps ? » C’est sans douceur qu’elle lui assène ça : elle est pas du style à faire des ronds de jambe pour un oui ou pour un merde, et même pas avec son alpha. Pour autant, elle s’avance en sortant les mains de ses poches, et une fois accroupie à ses côtés, elle commence à retirer avec dextérité et sans trop tirer ce qui reste des bandages, sans sourciller le moins du monde devant ses plaies : « Bouge pas. Même pas foutu de rester calme pendant cinq heures. T’as besoin d’un somnifère ou quoi, merde ? »
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Pas de réponse. Tu sais pas ce qui leur prend ; depuis que t'es aveugle, y'en a qui se permettent de faire la pie crevée, du genre "s'il ne m'entend pas et s'il ne me voit pas, il sait pas que je suis là". Alors qu'en soi, avant même que tu perdes la vue, c'était à l'odeur que tu les reconnaissais. Si on tordait bien dans tous les sens leurs étranges pseudonymes, on en revenait à l'odeur à laquelle tu les associais, à l'odeur dans laquelle tu les avais trouvés (n'en déplaise à Balls et Arse).
Depuis le temps, leur fumet avait un peu changé ; disons que le tout finissait par s'harmoniser un peu. A force de vivre ensemble, à force de pas se laver ensemble, il y avait des parfums qui se retrouvaient un peu chez tout le monde : la clope, le barbeuc', la transpi'. Et, par-dessus la base, des notes plus personnelles, mais qu'on pouvait aussi sentir de temps à autre chez l'un ou chez l'autre, comme les médoc à Wyvern, le parfum plastique de Chiwa...

"C'est qui, putain?" répètes-tu, l'échine affalée et pas d'humeur à jouer aux devinettes. Tu extraies des relents de clopes et de réveil difficile, mais ton pif est noyé dans les effluves de potions désinfectantes et de bandages sales pour que tu puisses te concentrer sur quoi que ce soit d'autre.
Les pas s'éloignent, tu entends un soupir grincer entre les lèvres serrées de l'invitée surprise aussitôt repartie. Ton cœur se serre, parce que tu reconnais les roulements de gosier de quand Fish a la gorge serrée et qu'elle veut gueuler mais qu'elle peut pas.
T'as jamais trop su pourquoi elle pouvait pas.
Tu l'appelles d'une voix faible. "Fish, c'est t— -Tu fais franchement chier, putain, à défaire ce que je passe des heures à faire." Ta question se fait renverser par le raffut que fait Wyvern en déboulant dans ta caravane. Le fumet inhabituellement discret de friture de Fish est de nouveau recouvert par les odeurs d'antiseptique, et, plus gênantes, de savon.

Wyvern et ses putain de bains, là.
Tu détestes quand elle prend des bains, y'a plus rien à sentir, elle sent comme tous ces foutus sorciers qui se lavent quinze fois par jour. Tu sais pas pourquoi elle fait ça, on dirait qu'elle veut se débarrasser de vous, de toute trace d'appartenance à la meute ; dommage pour elle, elle a vraisemblablement marché dans une merde de chien sur le trajet. That's Greyback for you.
Pour toute réponse, tu ne fais que gargouiller un grommellement vague.
"Ça te plairait pas, des fois, de pas me donner l’impression de perdre mon temps ?"
Ces derniers temps, à part serrer les fesses en priant de pas se faire attraper par le gouvernement, et serrer les dents pour se retenir de t'en retourner une, les loups avaient pas grand-chose d'autre à foutre. A ça de dire que tes plans foireux leur manquaient.
C'est qu'il n'y a rien de pire pour un loup que le désœuvrement. Ah, si ; le silence, peut-être.  

"Personne te force à faire quoi qu'ce soit, hein ? Si t'as autre chose à faire, tu peux- outch! Nan mais ça va p—?! -Bouge pas. Même pas foutu de rester calme pendant cinq heures. T’as besoin d’un somnifère ou quoi, merde ? Tu te plains en mugissant, essayant de tourner la tête sur le côté pour échapper à la torture de Wyvern manipulant les bandages restants. Oh, clairement, elle faisait ça bien, mais l'anticipation de la gêne et de la douleur est suffisante pour te faire chouiner. -Là, tout de suite, c'est d'une bière et d'un café dont j'aurais besoin— Mais ça suffit, là!" Un bout de chair semblait pas vouloir lâcher prise et, d'un coup de patte, tu te dégages.
Le bon côté, c'est que tu as l'air de montrer des signes de vie, plus que quand tu étais resté immobile au pied de ton lit. A croire que tu n'avais besoin que d'une poignée de spectatrices, pour nourrir tes caprices d'Alpha. Peut-être que tu t'accroches à ce semblant de dynamique normale, pour reléguer au second plan le terrifiant silence qui vrombit du troisième loup présent dans la caravane. "Hé, Wyv', elle est là, Fish?"
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Wyvern sent le propre. Mais Fish dit rien. « Je tiens à rappeler que j’ai jamais signé pour être garde-malade. » Tant mieux, parce que Fish a toujours rien dit. « Tu m’aides à le recoller au lit ? » Est-ce qu'elle a le choix - pas vraiment. Bien sûr qu'elle pourrait repartir, tourner les talons et s'amuser à pas causer toute seule, mais si elle fait ça y'a moyen qu'elle se découpe la joue au canif. Moyen qu'elle se fasse insulter en partant aussi, par celle qui a réussi à recoudre la moitié du camp plus d'une fois, celle sans qui son bras serait encore divisé en trois, celle qui s'évertue quand même à garder en vie l'Alpha. Donc voilà, c'est ce qu'elle se dit en tirant une dernière taffe avec la louve avant de la suivre, qu'elle fait ça pour elle, et pour ses anti-douleurs qu'elle est venue chercher quitte à devoir supporter sa proximité avec la puanteur qui est à l'intérieur ouais, elle fait ça pour Wyv', un dernier soupir avant de devoir retenir son souffle dans l'antre et « Fish, c'est t—Tu fais franchement chier, putain, à défaire ce que je passe des heures à faire. » Donc non, Fish est pas là, déjà re-rentrée qu'elle veut re-sortir, elle tient la porte plaquée derrière elle. Sur le moment elle voulait bien l'aider, la véto, mais le concept s'est envolé au moment où l'autre a prononcé son nom. Faiblement. Après avoir enfin déduit qui elle était, voilà que ça tente de minauder pour mieux se faire rouler dessus par le dragon en chef. « ..Personne te force à faire quoi qu'ce soit, hein ? Si t'as autre chose à faire, tu peux- outch! Nan mais ça va p?!—Bouge pas. Même pas foutu de rester calme pendant cinq heures. T’as besoin d’un somnifère ou quoi, merde ? » À l'entendre causer le peu de pitié qu'elle avait disparait. Le grand blessé s'efface au profit de l'homme qui a merdé et à qui personne a encore demandé des comptes, parce que, tu comprends, l'Alpha est faible maintenant, l'Alpha est aveugle, et sans alternative c'est quelque chose qu'ils ont collectivement accepté tant que l'autre est gentiment shooté pour qu'on oublie son existence, celle de Chiwa avec. Et Fish a essayé d'oublier, quand on se retrouve avec soudainement une Meute à gérer pendant que l'autre passe ses journées à dormir c'est plus facile, quand à tout moment la VB peut débarquer on revoit ses priorités ; mais à l'observer à terre, braillant comme avant, agité comme avant, elle se rappelle qu'à cet endroit là, avant, il s'était plaqué un couteau sous la gorge, la main de la louve par dessus, et il avait sourit. De tous ses crocs. La bise sur son front, elle était repartie queue entre les jambes.  « Là, tout de suite, c'est d'une bière et d'un café dont j'aurais besoin— Mais ça suffit, là ! » Fish a pas oublié. Elle s'accroche à la porte. Imagine - et se tait. De loin elle regarde ce qu'il y a sous les bandages qu'on enlève et la manière dont le visage de Fenrir se tord à chaque nouvelle couche qu'on épluche, oignon pourri, les plaies suintent et captivent le regard de la louve qui se demande jusqu'où c'est profond et si, du bout de l'ongle, on peut y toucher l'os. Fish est bien, loin. Plus près, elle y aurait probablement plongé un doigt et tourné dans le bordel jusqu'à ce que la voix du patriarche atteigne les aigüs de Satan, chien sans maîtresse, probablement qu'elle aurait pas arrêté même si la douleur de l'Alpha se répercutait sur toutes ses progénitures Sally comprise, elle aurait continué. Accrochée à la porte à l'opposé des deux, elle imagine, et se tait.

« Hé, Wyv', elle est là, Fish ? »
Alors qu'il sait très bien que oui. L'intéressée regarde la doc, occupée à prendre soin de l'autre, et elle se rappelle qu'elle était censée l'aider. Alors elle préfère répondre. Tente de déglutir un peu avant, même si ça change rien, la gorge toujours prise en étau, dents serrées pour contenir la douleur.
« Elle est là. »
À tenir la porte.
« Pour des médocs. »
Pas pour toi.

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Clope au bec, toujours dans son peignoir moche, Wyvern est accroupie devant la bête blessée qui n’a pas l’air apprécier les soins qu’elle lui prodigue. Bon, c’est sans doute aussi parce qu’elle ne fait pas dans la dentelle et y va un peu… brutalement ? Forcément, Fenrir rue des brancards, chouine, fait la grande scène du deux, alors que les mains précises et assurées de l’ancienne dracologue continuent de dépiauter les pansements maculés.
La cendre au bout de la clope tombe sur la moquette de la caravane, mais bon, ça ne changera rien au niveau de l’odeur. Indiana ne s’en soucie pas, en tout cas. Elle grogne quand elle le sent se tendre : « -Là, tout de suite, c'est d'une bière et d'un café dont j'aurais besoin— Mais ça suffit, là!" » qu’il râle et se défait de son emprise, arrachant à la médicomage de fortune un soupir exaspéré et un « Pire qu’un gosse, putain. » franchement pas compatissant.

Elle aimerait bien qu’il endure comme un caïd, qu’il ne bouge pas quand elle lui enlève les pansements pour les changer. Est-ce qu’elle se plaint, elle, quand elle fait face à la plaie là où il y avait un œil plutôt perçant ? Est-ce que ça lui viendrait à l’idée de faire chier, elle, quand ils viennent en rampant ou en se lamentant qu’ils ont mal, qu’ils ont besoin qu’elle leur remette l’épaule, ou la dent, ou les recouse ? Est-ce qu’elle s’est plainte, quand il est venu la cueillir alors qu’elle avait rien demandé à personne ?
Non.
Alors elle aimerait bien que ce sale gosse de plus de soixante ans ferme sa grande gueule et serre les dents.
Mais elle qui s’est endurcie à force de brûlures cuisantes ne peut pas vraiment imaginer la sensation horrible qui doit déchirer l’âme de Fenrir lorsqu’elle bordasse là où son dernier œil valide était.
Pas qu’elle cherche à comprendre, cela dit.

Faisant une boule des bouts de tissu rougis et puants dans un coin, Wyvern se relève un instant pour aller se laver les mains dans l’évier de la petite cuisine pourrie. C’est le moment que Fenrir choisit pour lui demander ce qu’il en est de la troisième larronne : "Hé, Wyv', elle est là, Fish?À ton avis ? », réplique Indiana, pas plus aimable qu’il y a cinq secondes. Elle s’essuie les mains sur son peignoir, reprend une taffe de sa clope avant de l’écraser dans l’évier en inox, repasse ses mains sur le tissu éponge et commence à récupérer les trois-quatre trucs, onguents, bandes de tissu, épingles, dont elle a besoin.
Elle laisse à Fish le choix de se faire entendre ou pas : de toute façon, c’est pas son problème pour le moment. La louve répond, quand même, et ment. Pas que ça fasse sourciller Wyvern, hein : leur problème, comme on disait juste avant. Elle hausse les épaules, ne commente pas, se contente d’un petit grognement, qui peut confirmer ou infirmer l’affirmation de Sally. Pas son problème, ça non. Elle, elle a d’autres trucs plus urgents à gérer.

« Ouvre la bouche, vieux con. Ouais, je sais, « ça me court sur la baguette », gnagnagna., le secoue-t-elle, pour y coincer entre ses dents un bout de bois, comme on pourrait lancer à Satan au dehors, pour que le chihuahua rapporte. Elle renifle, se gratte le nez (se laver les mains n’a vraiment servi à rien), avant de plaquer contre le goulot d’une flasque de désinfectant une boule de coton. Allez, courage, ça sera que dix secondes de merde. Et j’te rappelle : si tu bouges, ça prendra plus de temps, alors fais pas chier. » Et sans vraiment attendre, penchée vers Fenrir, un genou par terre pour plus de stabilité, Indiana entreprend de nettoyer la plaie qui n’est franchement pas ragoûtante.
Au moins, s’il y a une chose de pratique, c’est qu’elle se fout bien de comment son peignoir peut bailler : c’est pas Fenrir qui ira se rincer l’œil sur son décolleté, vu qu’il y voit plus rien, ah !
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"Elle est là." "À ton avis ?" "Pour des médocs." Tu ne t'étais pas attendu à ce que ce soit Fish qui répondre; ça rend la situation déjà bien gênante encore plus embarrassante, comme si vous aviez tous les trois les pieds (le cœur) pris dans la mélasse. A quelques kilos, rides et cicatrices près, on se croirait dans une cour de récré, Wyvern-la-bonne-poire faisant la messagère entre deux tourtereaux qui se sont pris le chou pour des raisons toutes aussi mâtures que leur âge (dans le cas où ils ont pas trop trop redoublé encore).

Comme d'habitude, tu décides d'ignorer le malaise ambiant, et va pour lui répliquer une connerie comme si rien de (trop) grave ne s'était passé, comme si rien n'était bloqué dans chacune de vos gorges, autant de regrets et de reproches. Mais, inconsciemment, Wyvern a sans doute, par la même occasion, retardé ton exil, en te calant un bout de bois dans la gueule, comme un chien commandé de rapporter. La surprise manque de te faire péter le bout de bois en deux par la simple pression de tes mâchoires. Tu ripostes d'un grognement étouffé par le bâillon de fortune. C'est que ça sentait jamais très bon quand Wyvern vous coupait le sifflet avant une intervention; de base, elle y allait jamais de main morte, alors quand elle prenait ce genre de précautions, tu avais toutes les raisons de penser que ça allait t'arracher la goule.

Et ça manque pas ; le tatouage de la VB qui te crame la gueule, c'est une chose. La malédiction qui te ronge progressivement les entrailles jusqu'à la prochaine lune, passe encore. Mais le petit morceau de coton qui éponge tu préfères pas savoir quoi, nan, ça, c'est trop. Ou peut-être que c'était juste la dernière goutte qui faisait déborder le vase, que Fish avait soigneusement pris le temps de remplir au préalable par son silence lourd.

Un hurlement sourd siffle entre tes dents serrées; tu sens le bois craquer dangereusement et te fait violence pour pas le péter en deux. Le reste de ton corps, lui, ne fait pas preuve d'autant de discipline et tu te débats comme un forcené, essayant tour à tour de repousser Wyvern, puis de t'agripper au col de son peignoir (une sensation familière qui te parait bien tiède au toucher, enfin).
Le claquement compulsif de tes mâchoires a finalement raison du morceau de bois qui se réduit en miettes. La parole retrouvée, tu en fais, comme d'habitude, mauvais usage. "Bordel de merde, Fish, viens m'aider avant que j't'éborgne, Wyv', c'est pas possible!" aboies-tu, en faisant de grands moulinets du bras pour ramener Fish à toi. "Et pis fais un peu voir c'est quoi tes médocs, là..." grognes-tu, sans préciser si c'était pour savoir s'ils étaient suffisamment puissants pour t'assommer, ou juste pour t'assurer de ce dont elle souffrait. Bien que pour la perte et le deuil de Chiwa, pas sûr sûr que Wyv ait une potion pour ça.
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« Ouvre la bouche, vieux con. » Baillôné, aveugle, ça vaut mieux pour lui et pour Fish, prête à le remballer à l'instant où il avait commencé à rouvrir sa trogne. Un bon médecin ne soigne pas : il prévient. Merci Wyvern, ravale ta bile Fish, serre les dents Machin. Maintenant qu'il est tout occupé à pas bouger et pas parler, sa louve en détourne le regard et se décole enfin de la porte pour se rapprocher du plan de travail en face d'elle. De ce qu'elle est venue chercher. Couvert de fioles aux étiquettes crades, entre deux linges souillés et une assiette entamée, l'une d'elles a fini en cendrier. C'est même écrit sur l'étiquette : "cendrier". « Allez, courage, ça sera que dix secondes de merde. » Et rien que ça geint à cause d'un bout de coton, si seulement il pouvait avoir la même énergie pour le merdier dans lequel il les avait fourré ça ferait plaisir. Non pas que ça change grand chose Fish marmonne, collant son nez sur chaque goulot des flacons non-identifiés. « C'est d'la potion pour le tatouage ça ? » qu'elle dit en en remuant un dans la direction de la véto, comme si elle avait pas remarqué que la caravane commençait sérieusement à être mise en branle à mesure que les hurlements de Fenrir prennaient l'espace, forcent l'attention sur lui, encore, toujours, et quand elle jette malgré elle un oeil dans leur direction c'est pour mieux voir son poing serré sur le peignoir d'une Wyvern à moitié désappée. « Eh -EH! » Fish est déjà à deux pas de sa grande gueule alors qu'il lui ordonne « Bordel de merde, Fish, viens m'aider avant que j't'éborgne, Wyv', c'est pas possible! » Y'a des copeaux de bois qui tombent de ses lèvres en pluie autour de lui.  « Et pis fais un peu voir c'est quoi tes médocs, là.. » La patte est retirée du peignoir, qu'elle réajuste un peu sur les épaules de Wyvern du plat de la main. « Voir ? Qu'est-ce tu peux voir ? » Plus proche de lui qu'elle ne l'a jamais été depuis, et bien, avant, Fish se penche sur le trou béant. « Hein ? » Avec les bandages, on savait aux tâches dégueu que c'était foutu, qu'en dessous, y'avait plus rien. Mais ça impressionne moins. On le sait - on le réalise pas. Là, de près, Fish le voit. Elle observe pas juste l'amas de tissus suintans, mais le reste de son visage, le reste de l'homme qui va avec. Difficile quand on a plus de regard. Tout ce que Fenrir renvoie, c'est le reflet vitreux de sa propre stupeur à elle. « Et qu'est-ce j'peux t'aider aussi.. »
Y'a toujours un réflexe de recul face aux chairs qui se nécrosent. Fish se redresse et s'écarte du charnier humain le coeur au bord des lèvres, serré. Aveugle et à terre, tout ce qui lui reste c'est un don de baratinage que Fish refuse d'affronter - refuse de calculer. Comme pour le reste, elle préfère l'ignorer. « Wyv' elle pose sa main sur l'épaule de la doc y m'faudrait tout ce que tu peux avoir pour atténuer le tatouage avant que je crame ma joue sur le barbecue. Et un flacon de Poussos pour Croco, aussi.
Genre maintenant.
»
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Amabella Shacklebolt
DEATH EATER
Amabella Shacklebolt
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Pissant sans aucune honte ni gêne sur les principes de soumission à l’alpha de la meute, c’est Wyvern qui donne les ordres, et sans aucune douceur en prime. Dès lors qu’il ouvre la gueule, elle y fourre le bâton, consciente qu’il est tout à fait susceptible de le broyer si jamais elle lui fait trop mal.
On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs de toute façon, alors hein…
Il grogne, évidemment, mais ça ne la fait absolument pas changer de technique pour le faire taire et la voilà qu’elle s’attaque à la plaie dénudée sous ses yeux, plissant le nez parce que ça pue la mort, quand même, chez Fenrir. Le voilà qui gémit et elle ne lâche rien, elle continue, scrupuleusement, tout à fait consciente que ça doit lui faire un mal de chien.
Peut-être qu’inconsciemment elle veut qu’il ait mal ?
Non, ce serait mesquin quand même.

Y a une question qui parvient à Wyvern alors qu’elle commence à nettoyer la blessure de Fenrir, mais concentrée comme elle est, elle met quelques secondes de plus que la norme pour répondre, tournant la tête un peu trop tard pour voir la fiole que Fish secouait juste avant. Un « Si tu peux attendre deux secondes encore, ma jolie… » glisse entre ses lèvres pincées, et c’est le moment que Fenrir choisit pour ne vraiment plus pouvoir tenir, alors qu’elle revient vers l’emplacement vide de son œil, et détruit pour de bon le bout de bois, avant de gueuler, d’invectiver, de tonner. « Bordel de merde, Fish, viens m'aider avant que j't'éborgne, Wyv', c'est pas possible! - Ouais ouais… » Lâche-t-elle, un cause toujours tu m’intéresses qui fait partie des grands classiques de son répertoire. Ce qui la fait froncer le nez, par contre, c’est la suite. « Et pis fais un peu voir c'est quoi tes médocs, là.. », dit-il alors que Fish l’aide à réajuster son peignoir -pas que Wyv soit gênée, hein… « Voir ? Qu'est-ce tu peux voir ? Hein ? », crache presque Fish et un rictus dépité s’esquisse au coin des lèvres fines d’Indiana. Elle se tait, néanmoins, spectatrice du déchirement de ce qui apparaissait comme un couple chaotique, mais un couple pourtant, quelques mois encore de cela. Ça la gênerait presque de les voir s’engueuler comme du poisson pourri alors qu’elle est présente. C’est qu’elle a pas que ça à foutre, d’être arbitre, ou juste de tenir la chandelle… Elle essuie ses mains contre son peignoir, laissant le coton imbibé d’alcool et de résidus poisseux et sanglants posé sur la vieille moquette qui pue de la caravane de l’alpha. Un ton plus bas, Fish exprime son impuissance, et tout ce que Wyvern trouve à faire, c’est de lui adresser un petit clin d’œil encourageant.

La douceur c’est toujours pas son fort, mais elle peut imaginer un peu les émotions de Sally et n’irait jamais s’en moquer. Surtout pas quand la louve pose une patte sur son épaule, attire son regard vers elle qui la surplombe, et semble ne plus pouvoir vraiment attendre qu’elle s’occupe d’elle. « y m'faudrait tout ce que tu peux avoir pour atténuer le tatouage avant que je crame ma joue sur le barbecue. Et un flacon de Poussos pour Croco, aussi. Genre maintenant. - Laisse-moi regarder… » S’appuyant sur le sol d’une main, elle s’agrippe brièvement au bras de Fish pour se hisser en s’aidant d’elle et de nouveau debout, elle tire vers le bas un pan de son peignoir qui lui rentrait dans les fesses (c’est ça d’être sans culotte, hein) et revient vers l’ensemble des fioles dispersé un peu partout.
Elle brasse les contenants, fouille dans la sacoche et sur la tablette, brasse de l’air aussi un peu. « Pour le tatouage, y a ça et ça que tu peux utiliser… » Elle lui tend deux fioles, l’une bleu nuit, l’autre blanche. « Celle-là » elle désigne la deuxième, contenant une pâte blanchâtre « faut la secouer avant de l’avaler. Tu la bois que si elle change de couleur (genre rouge ou violet), sinon j’ai merdé et je t’ai pas filé la bonne. » Et d’ajouter : « Évidemment, pas de cocktail des deux en même temps, ça serait mieux. » Elle a l’impression d’expliquer ça tout le temps à la meute, mais y en a pour qui rien à faire, ils font des mélanges et après viennent chialer que ça leur a aussi donné la chiasse, des pustules, et un mal de crâne costaux. « Pour le Poussos, j’ai pas ici, mais y en a dans ma caravane. Attends ici, j’reviens. Surveille-le. », glisse-t-elle enfin, en désignant d'un signe de tête leur alpha déchu. Et elle transplane sans attendre davantage qu’on l’y autorise, histoire d’aller fouiller ses propres placards à pharmacie, où elle a encore un nombre incertain de fioles et de potions plus ou moins périmées…
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"Voir ? Qu'est-ce tu peux voir ?" "Hé oh, tu vas pas t'y mettre aussi, hein? j'les entends, les p'tits qui font des blagues sur mon..." Tu secoues ta main devant ce qui devait être l'emplacement de feu-ton œil droit. "sur ma..." L'odeur de Fish se rapproche, ça te cloue le bec un instant -ouh la, c'est pas bon, ça, normalement c'est l'Alpha qui fait ce genre d'effet, pas Fish; tu grommelles pour tout argument, mal à l'aise. Parce que même si tu ne la vois pas, tu sens son regard s'attarder sur les plaies; tu ne sais pas à quoi tu ressembles, parce qu'à chaque fois que tu as posé la question à Wyvern, elle alternait ses réponses entre "rien de bien ragoutant" ou encore "on peut en parler après ma pause dej?" ou "tu te rappelles le barbecue qu'a fini dans la boue à cause de Arse?"

Tu perds le fil du temps que Fish a passé à te dévisager. Sa voix et son odeur s'éloignent, elle s'adresse de nouveau à Wyv, comme si tu n'étais qu'un tas de torchons sales dans un coin de la caravane qu'elle avait la flemme de sortir pour foutre à brûler... Tu n'aimes pas ça, quitte à être un peu long à la détente, tu sens que ton pouvoir lâche prise, lentement mais sûrement.
Tu phases un peu tandis que Wyvern file des potions à tour de bras à Fish. Tu reprends un peu tes esprits après la scène que tu avais fait à cause d'un simple bout de coton. Tu t'es hissé sur tes pattes pour t'asseoir de nouveau sur ton lit grinçant, comme si ça allait aider à moins te faire sentir comme un tas de chiffons puants.

Un doute, minuscule, s'est dès lors fait une place dans tes tripes et ronge, ronge sans relâche tes entrailles, rendant ton échine glacée, tes mains moites. Parce qu'on a jamais vu de meute avec un alpha vieux et aveugle... Et que tu avais senti, par-delà les odeurs de poiscaille et de binouze, cette rage sourde qui brûlait dans le ventre de Fish. Les émotions, ça a une odeur aussi, tu en es persuadé. Et celle-ci, tu ne l'avais pas souvent senti aussi forte, aussi entêtante... La dernière fois que tu as en tête, c'est sûrement celle où c'était Balls qui puait la haine, après son léger faux pas, et ta punition un poil moins légère.
Il fallait que tu agisses ; ça faisait trop longtemps que tu marinais dans ton désarroi et dans tes fripes. Et puis, ça te ferait peut-être oublier Miss Chiwa pour un temps.

"[...] Attends ici, j’reviens. Surveille-le." Tu relèves brusquement la tête. "Hein? Quoi? Nan, Wyv', reste l—" Le craquement du transplanage te coupe momentanément le sifflet. T'as même tendu la main dans une direction aléatoire. Hors de question que tu te laisses étouffer par le silence dont s'était emmitouflé ta louve; tu ne lui ferais pas ce plaisir. C'était encore toi qui dictais les règles, aux dernières nouvelles.
Tu te racles la gorge. "Hrm, ça s'passe comment dehors? Les p'tits tiennent le coup?" Tu les entendais se bagarrer, des fois, par la fenêtre de ta piaule. Malheureusement pour eux, ils étaient pas bercés dans un environnement où on était particulièrement ouvert aux sentiments; aussi, petits comme grands avaient dû digérer la perte de Miss Chiwa dans leur coin. "Y paraît qu'vous avez ramené cette petite teigne de Romulus?" Le ton de ta voix est mauvais ; après tout, Lupin Jr avait été l'un des premiers et l'un des seuls que tu avais fait loup par esprit de revanche ; pas un souvenir très agréable. "Il est où maintenant? Il a balancé sur Kingsley? S'il balance rien, Wyv' ou Cook pourrait l'faire parler, y sont doués pour jouer les bourreaux, sans même s'en rendre compte..." Tu distribues les questions et les idées comme autrefois les ordres et les mauvais plans, t'y agrippant avec la vigueur d'un forcené, miettes éparses de ce qu'il reste de ton pouvoir. C'est toujours mieux que le silence.
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