BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 (HERRYK 2) Nice to meet you

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MessageSujet: (HERRYK 2) Nice to meet you   (HERRYK 2) Nice to meet you EmptyVen 18 Juin - 21:43
août 07 — nulle part

We just got swallowed up
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Herbert est libre.
Cette information n’atteint pas, telle quelle, les oreilles de Fryderyk. C’est un mélange tarabiscoté de nouvelles, de rumeurs, sur « quelque chose » qu’il s’est passé. De fait, il apprend plus de choses sur Nadya et sur la crainte de son retour (et de sa vengeance) plutôt que sur la situation de Herbert. Tout le monde se moque d’Herbert, après tout, sauf lui. Lui qui, sitôt les rumeurs entendues, a consacré une partie de sa salle à des calculs purement personnels. Retrouver Herbert.
Dans d’autres circonstances, Fryderyk aurait peut-être consacré une partie de son énergie à découvrir si Herbert est vivant mais avec sa situation vampirique, les calculs sur la question sont quasiment impossibles à dénouer. Il fera sans. Il partira du principe que Herbert est vivant car Herbert a l’air sacrément résistant malgré les apparences, et si c’est son corps mort qu’il trouve à la fin de ses calculs…
Fryderyk aimerait croire qu’il accepterait la situation, traverserait son deuil, chérirait le souvenir d’un vieil amant depuis longtemps éloigné mais plus certainement qu’il déchirerait et brûlerait chaque page concernant le potionniste dans l’espoir de se libérer de ce poids.
Ses employeurs le trouveraient sûrement dramatiques pour cela.

Bien sûr, ses premiers calculs ne donnent rien. Des coordonnées plus ou moins absurdes auxquelles il se rend dans le vain espoir de croiser la preuve d’un passage du Slughorn. Pourtant, calculer pour Herbert a toujours été plus facile que pour les autres, excepté peut-être Misha, pour toutes les années passées à récolter toutes les données, tous les chiffres et les alliances logiques qui pouvaient constituer la vie de Herbert. Certes, il lui manque beaucoup, beaucoup d’informations sur ces dernières années mais le reste… Si quelqu’un peut retrouver Herbert, c’est bien lui, n’est-ce pas ?
Il met une semaine avant de trouver un filon intéressant et qui ne repose pas uniquement sur de la chance et du culot. C’est en ressortant les dernières lettres de Herbert, envoyées à l’époque où il était en planque on ne sait où, et c’est là, sûrement, que Fryderyk trouvera plus d’informations sur cet Herbert qu’il ne connaît pas et donc de nouvelles données et donc de nouveaux calculs pour le pister maintenant.
Il ne réfléchit même pas à ce qu’il ferait, exactement, s’il venait à retrouver Herbert, il sait juste devoir le faire.
Les lettres sont assemblées, analysées, croisées, les dates assemblées à toutes les informations que Herbert a pu donner jusqu’à ce que, finalement, il resserre le champ des possibilités. Fryderyk s’invente alors un week-end là où les gens normaux, visiblement, ne vont pas travailler. Il visite plusieurs cottages abandonnés qu’il mesure jusqu’à prouver que ce ne sont pas les lieux où Herbert a passé quelques années de sa vie une éternité auparavant. Il lui faut organiser une deuxième session afin de pouvoir visiter toutes ces cibles, malgré l’irritation croissante et l’effort constant que cela lui demande. Il ne peut pas emmener ses machines avec lui et doit effectuer les calculs sur place, au risque d’oublier tout simplement où il se trouve.
La semaine est un enfer étrange, un flou absurde où il peine à reconnaître qui lui parle, ce qu’il doit faire, et marche par automatismes et grâce aux fiches qui ne quittent presque plus ses yeux quand il travaille. Izar lui-même a eu le droit à son regard un peu vide et hésitant en venant lui parler. Je connais cette personne ? C’est à se demander s’il reconnaîtrait Herbert s’il devait le revoir.

Quand il visite les maisons, Fryderyk ne prend pas le temps de dresser des barrières ou de s’inquiéter sur le lieu est déjà utiliser par des squatteurs. Il a même partager quelques verres avec un groupe qu’il a croisé dans sa quête, des sorciers à qui il a donné de l’argent et à qui il a vaguement expliqué ce qu’il faisait : des calculs. Si quelqu’un de plus important arrive, il n’aura qu’à dire qu’il est là pour le travail. Sortir sa carte de visite des Golden Wands suffit normalement à le laisser en paix.
Si des moldus le trouvent, un tour de baguette et le tour est joué.
Il ne s’inquiète pas plus que cela lorsque, à un des derniers lieux qu’il doit visiter, quelqu’un entre dans la pièce qu’il est en train de scrupuleusement mesurer. Il finit même sa mesure avant de se retourner et d’aviser un homme, assez grands, aux longs cheveux bouclés et ayant l’air d’avoir raté quelques nuits de sommeil et quelques heures au spa. Il lui sourit, un peu au hasard :
Hey dude, sorry to impose, is it your spot? I’m just doing some measurements and I’ll be on my way, don’t worry.
En verité, les calculs se passent assez bien dans cet endroit. Il pourrait presque croire qu’il est au bon moment et, carnet à la main, il commence à compter les lattes du parquet un peu défoncé en traversant lentement la pièce. Il remarque à peine que l’inconnu qui vient d’entrer le fixe toujours.
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herbert slughorn
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Date d'inscription : 23/08/2020
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Âge : La trentaine approche, bien qu'il ne vieillisse plus autant (9 septembre 1977)
Occupation : survivant professionnel à chaque fois que la cloche sonne le début de la chasse, protecteur lors des nuits de pleine lune
Allégeance : Sa personne. lui aussi. Sa deuxième mère. les souvenirs des slughorn, les résistants de Gracefield. Personne et tout le monde à la fois.
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Les nuits sont le pire. Sans trouver le sommeil, à se tourner et se retourner dans son lit de camp, ses nuits entrecoupées de réveils brutaux et de rêves cauchemardesques. Des brides de réalités qui se mêlent à des images inventées ; son imagination remplit les trous, ajoute une touche d'originalité pour le surprendre à chaque fois. Il se réveille en criant, du moins le fait-il dans ses rêves. Quand il arrive à s'endormir tout du moins. Le reste du temps, il reste allongé les yeux grands ouverts fixés sur le plafond et ses oreilles à l'affût de tous les bruits exacerbés de la maison ; rien ne lui échappe. Au départ, Gabriel et lui dormaient ensemble, serrés l'un contre l'autre comme deux naufragés cherchant une bouée pour ne pas sombrer dans les souvenirs et la douleur.
Maintenant, il dort seul.

Les jours sont le pire, il passe des heures assis, le regard perdu sur ses mains tremblantes ou dans le vide et il voit tout ce sang, et il sent tout ce sang, et il y a le visage de Joy sans expression. Il entend sa voix, il sent sa présence froide contre ses bras ballants. Il sent son odeur. Et parfois, il entend son prénom ; alors Herbert se retourne, s'attendant à la trouver à ses côtés avec un reproche ou une remarque acerbe à proférer. Mais c'est le silence et le vide qui l'attendent, un paysage dénué de joie. Il a pris le réflexe de passer ses doigts sur le pendentif accroché à son cou que Joy lui a donné avant de, avant de... Et quand il n'est pas anormalement immobile et amorphe, il bouge dans tous les sens, son bras secoué de spasmes tandis qu'il fait les cent pas  dans cet endroit où on a parqué tous les sorciers de son espèce. Comme quitter un zoo pour un autre. Au moins, ce jour d'horreur aura eu un effet bénéfique, Herbert n'est plus attiré par le sang de Tristram comme un ours vers un pot de miel ! Il faut dire que l'odeur de sang ne le quitte plus, le sang de Joy n'a pas seulement imbibé ses vêtements mais s'est infiltré sous sa peau. Et cette présence invisible le suit jusqu'à lui donner la nausée et lui couper l'appétit. Le sang qu'il avale a un goût de cendre, il se force à tout boire et quand personne ne le surveille - ce qui est fréquent - Herbert en régurgite des bouts dans un coin. Au départ, Gabriel et lui ne se quittaient pas, il le tenait par la main sans pouvoir s'en détacher.
Maintenant, il a peur de disparaître à nouveau.

Herbert s'éloigne chaque jour un peu plus de son meilleur ami pour s'enfoncer dans une solitude qu'il pense mériter. Il n'a pas pu la ... Il n'a pas pu la sauver et elle est ... C'est de sa faute à lui. Il ne peut plus faire confiance à ses sens qui le trahissent, il ne peut plus se reposer sur ses pensées qui l'envahissent.

Il n'y a qu'entre chien et loup que le vampire y voit clair. Quelques minutes de répit avant que le cycle ne recommence. Les nuits sont le pire, les jours sont le pire et ainsi de suite. C'est durant l'une de ces apostrophes qu'Herbert prend une décision ; celle de retrouver sa famille. Sa deuxième famille, sa seule famille. Ainsley et Fergus. Lors d'un crépuscule, quand ses yeux retrouvent leur fonction, il prend une plume et un vieux papier et laisse une note à Gabriel. I'll be back, don't worry about me. Be safe. Il n'emmène rien avec lui, pas de sac, pas grand chose, tout ce dont il a besoin Herbert peut le trouver sur lui. Et sans un regard pour ce lieu qui ne signifie rien pour lui, il transplane jusqu'au petit cottage qui l'a vu renaître.

C'est un miracle qu'il ne se désartibule pas vu comment leur magie est défaillante depuis qu'ils sont revenus de là-bas. Mais, il n'est pas du tout à l'intérieur de cet ancien refuge, n'est même pas tombé à côté. Avec difficulté, sur des jambes trop maigres, il se relève sans prendre la peine d'effacer les traces de son atterrissage raté. Tous ses muscles le tirent après seulement un petit sort.

Il n'y a pas de après. Il n'y a pas de libération. Herbert a toujours l'impression d'être en plein dedans.

Il se met en marche, essaie de faire ressurgir ses derniers souvenirs de 2006, mais tout se mélange dans sa tête qui n'a de base jamais été organisée. Il lui faut plusieurs heures de recherches infructueuses pour enfin retrouver le lieu qui l'a protégé pendant plusieurs mois jusqu'à ce qu'il fasse une erreur de plus, l'erreur de trop. en s'en approchant, Herbert ne ressent pas le soulagement qu'il aurait espéré et peut-être que c'était bête et impulsif, ce n'est pas comme s'il allait ouvrir la porte et tomber sur ses deux parents vampires assis avec un livre au coin du feu pour l'accueillir avec un sourire tendre "welcome home, we'll be waiting for you." Qui peut bien l'attendre ? Tout le monde soit le penser mort depuis le temps. Le vampire reste plusieurs minutes, ou peut-être moins ou peut-être plus, à fixer cette petite maison de pierre sans oser franchir le pas de la porte. Sans oser sauter le pas. Ses yeux se voilent alors qu'il sombre dans ses doutes, une de ses mains se cale dans ses cheveux et l'odeur du sang revient en force jusqu'à ses narines. Lodeur de Joy. L'odeur de la m... Herbert déglutit. Puis, sursaute en entendant un bruit provenir de l'intérieur. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il y avait quelqu'un... Foutus sens vampiriques...

Son cœur s'accélère - c'est-à-dire qu'il reste très lent, mais un peu moins - un mélange de peur et de peut-être et de pourquoi pas et de et si... Il fait un pas, puis un autre, puis ouvre la porte un peu trop fort, et le son des gonds qui grincent lui arrachent un hissement douloureux, des acouphènes dans ses oreilles. Herbert s'apprête à parler mais reste muet devant ce dos vaguement familier, ces cheveux qu'il pourrait reconnaître entre mille, ces longues mains qu'il entrevoit s'affairer sur le sol. Son bras retombe mollement contre son corps tandis qu'Herbert ouvre et ferme bêtement la bouche à plusieurs reprises. Fryd... What is he doing here? Le sorcier en question finit par se retourner, et d'une voix polie d'où suinte l'absence de reconnaissance prend la parole avant de retourner à sa tâche sans un autre regard.

Ca le frappe de plein fouet alors, à quel point il a dû changer en un an. Ses cheveux emmêlés qu'il n'a pas encore eu la force de couper, sa barbe qu'il n'a pas réussi à raser sans prendre peur de se couper et que l'odeur de sang ne s'accentue encore un peu plus. Et la pâleur, et l'absence de coeur, et la peur. Et les cernes et les cicatrices et la peau à peine plus qu'une fine pellicule sur ses os. Ca 'entortille autour de sa respiration vampirique et l'empêche de bouger ou même de parler pendant un long moment. Ses yeux fixés sur la silhouette de cet homme du passé. "What... Herbert doit s'y reprendre à plusieurs fois pour prononcer la question improbable ... what, I mean, what are you doing here?" Sa voix est un echo, une plainte, une supplique. Un espoir. Il n'a pas le droit d'espérer. Pas après tout ce qu'il a fait. Pas après tout ce qu'il n'a pas pu faire.
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Fryderyk est à la moitié de la pièce, concentré sur son décompte, quand l’individu prend finalement la parole, visiblement après avoir bien observé la situation. Malheureusement pour lui, Fryderyk est assez occupé, et concentré avec ça, sur son décompte qui s’accompagne déjà de quelques calculs, et qu’il note avec attention sur la page de carnet qu’il a sous les yeux et qu’il a presque rempli, déjà. Il attend d’arriver au bout de la pièce et, mécaniquement, pose sa main sur le mur qu’il vient d’atteindre, fronce les sourcils en touchant une trace sur le mur.
Si Herbert a vécu ici, la trace vient-elle de lui ?
Il se souvient brusquement de la présence de l’autre, et de sa question (miracle inespéré) quand un grincement de parquet vient à son oreille. Il retourne la tête brusquement pour aviser de la personne.
La question, pourtant simple, de What are you doing here? peut se réveiller assez complexe quand on n’arrive pas à se souvenir de l’intonation derrière. La personne a-t-elle insisté sur le you ? le doing ? le here ? Est-ce sa personne, son action, ou la localisation qu’on interroge ? Fryderyk interroge le visage de la personne à la recherche des réponses à ces questions. Sans succès. Il a une impression familière qu’ont tous les inconnus, maintenant, pour Fryderyk. Les rares choses dont il se souvient des gens se mélangent, s’amalgament, et tout se recoupe de sorte qu’il n’est jamais sûr de rien.
Il lui reste les odeurs, ces traces les plus flagrantes de souvenirs, mais Fryderyk n’est pas un vampire au pouvoir olfactif supérieur et a tout de même assez de contenance pour ne pas renifler le premier inconnu qui lui rappelle quelque chose.
I’m counting stuff, explique-t-il juste.
Il revient au carnet, souligne quelque chose, les sourcils froncés. Revient à l’inconnu, remarque la baguette. Au moins ce n’est pas un moldu mais il y a… quelque chose, qui cloche.
Looking for someone, in fact. He might have come here a long time ago…
Le stylo s’agite dans sa main, il fait un petit bruit incessant alors que ses pas, nerveux, font quelques pas dans la pièce, selon une géométrie précise qui le rassure et aide à dénouer les nœuds qu’il se fait à lui-même dans son cerveau.
You come here often? You’re…
Il scrute son visage, toujours, l’air de chercher… sans trouver… Où exactement a-t-il croisé ces yeux ? Il sait juste que ce n’est pas quelqu’un du bureau, n’a pas l’impression que ce soit quelqu’un du boulot, vu les vêtements, la dégaine… Il ne faudrait pas qu’on sache ce qu’il fait là.
What are you doing here? retourne-t-il finalement.
Who are you? Do I know you?
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herbert slughorn
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Herbert cligne des yeux à maintes reprises, bêtement, pour s'assurer que la personne en face de lui n'est pas un mirage ou le fruit de son imagination. Les fantômes qu'il voit, le seul en vérité, est celui d'une m-, d'une disparue mais on ne sait jamais quand on va passer la ligne fine entre raison et folie et tomber dans le vide. Peut-être que c'est cela son présent maintenant, des fantômes réels ou inventés qui le hantent, mélange de regrets et de remords sous une forme humaine. Sauf que Fryderyk ne disparaît pas. Les odeurs de l'ancien amant arrivent même jusqu'à ses narines, un relent d'autrefois dans un simple reniflement. Même sa magie lui est palpable. Ce n'est pas dans sa tête, ce n'est pas dans sa tête ! Sa main veut se tendre vers le sorcier, ses jambes souhaitent rompre la distance.

Herbert reste cloué au sol, il fait du surplace.
Fatigué, déboussolé.
Il ne comprend pas plus ce qu'il se passe.

Il ne se voit pas plus avancé quand la réponse survient — I’m counting stuff de cette voix qu'il croyait ne plus jamais entendre, comme si c'était la plus évidente des raisons. Counting stuff. L'hémovore en rigolerait s'il savait encore faire sortir ce son distinct de sa gorge coincée. Même cette simple réaction lui fait défaut ces derniers jours. — Looking for someone, in fact. He might have come here a long time ago… Penchant la tête sur le côté, Herbert se demande si l'homme en face de lui ne le reconnaît réellement pas. Un an c'est rien. Mais peut-être qu'il faut doubler ou tripler le calcul quand on a subit les Ba- enfin ce qu'il a vécu. Quelle mine a-t-il maintenant comparé à avant ? Se reconnaîtrait-il s'il se croisait dans la rue, s'il se voyait dans un miroir ? Ou serait-il envahi par la surprise, ayant l'impression de plonger son regard dans celui d'un étranger. Pas tout à fait un autre, plus complètement le même. Fryd reprend,  — You come here often? You’re… puis s'arrête en plein milieu d'une phrase et le regard qu'il lui envoie le foudroie brutalement, scrutateur. Comme s'il essayait de l'analyser, de voir par delà la barbe et les cheveux longs et emmêlés, la pâleur extrême ; y perçoit-il la couche de honte et de peur qui s'est accumulée sur son épiderme et s'est insinuée dans ses pores ? — What are you doing here?

Ses yeux s'écarquillent tandis que ses idées se remettent en place petit à petit, la mécanique de son esprit est encrassée par des bribes de cris et de sang et de larmes. Il lui faut plus de temps qu'avant pour retrouver ce passé qui n'est pas si lointain mais lui paraît être à des années lumières de sa vie actuelle. Il revoit le forgetting sofa, ce qui l'amène à sa potion à laquelle il avait tenté de ne plus penser. quel est l'intérêt de s'appesantir sur des petits bonheurs qu'il ne connaîtra plus jamais. Là-bas, il leur fallait avant tout survivre. son monde s'était réduit à ces glas mensuels, à la présence rassurante de Gabriel et des autres aussi un peu, à cette résistance qu'il n'aurait jamais songé rejoindre dans d'autres circonstances. Puis, plus rien. Mais il revoit maintenant avec netteté les discussions partagées avec Fryd, et la potion qu'il lui passait pour sa mémoire. "Are you still taking your potion?" répond-il à côté. Il n'est jamais en phase, trois temps en avance ou quatre en retard. N'arrive plus à suivre la musique du temps et encore moins la danse de l'espace.

Ses iris quittent un instant le corps chaloupé de l'homme pour se poser sur la petite cabane, d'autres souvenirs s'ajoutent aux précédents. La faim, la peur encore, la honte toujours qui font des taches vermillon sur sa mémoire. Il faudrait peut-être qu'il se mette à consommer sa propre création à ce train-là.  "Oh yeah right your question. Semble-t-il se rappeler enfin. I was here a long time ago." conclut-il un sourire amer et fermé sur son visage, la phrase en écho révélateur des propos de Fryd. Il n'arrive pas à prononcer son prénom, poussé par la nécessité superficielle d'être reconnu.

Egoïstement, il voudrait que Fryd l'appelle Herbert comme il le faisait autrefois. Ainsi, il pourra enfin ressentir autre chose que du vide. du moins l'espère-t-il.
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Are you still taking your potion?
Les yeux de Fryderyk s’écarquillent à la question, les longs cils battent quelques mouvements. Sa potion ? Une main se lève pour venir dans les cheveux, les ramener en arrière une énième fois. Cheveux qu’il aurait dû attacher. Sa potion ? Un geste mécanique plus que réfléchi vient errer dans ses poches. Sa poche intérieure, celle où il cache normalement son carnet. Ses doigts touchent le verre de la fiole, attrapent l’objet, le sortent, c’est encore à moitié plein. La lumière vient faire des reflets sur le liquide alors qu’il déchiffre l’étiquette magique qui lui dit sans subtilité « PAS AVANT DEMAIN ».
Not today, marmonne-t-il plus pour lui-même que pour… l’autre.
La potion retrouve sa place contre son cœur, elle a une couleur étrange, et il sait ce que c’est mais quelque chose manque. Il relève les yeux vers l’intrus. Quelque chose cloche.
Ses pas, finalement, au lieu de contourner s’approchent. Un pas, deux pas, de travers dans sa direction, comme s’il voulait s’approcher sans trop s’y risquer. Fryderyk se rend compte après coup qu’il est venu dans le champ de vision de la personne qu’il ne reconnaît pas.
Parce qu’il la connaît, il la connaît, c’est quelqu’un, quelqu’un qu’il a connu.
L’autre lui répond finalement et d’autres que Fryderyk auraient déjà faits le lien. Ce n’est pas le monde de l’arithmancien, cependant. Il n’est pas celui qui ira feuilleter son carnet pour, simplement, vérifier une photo d’Herbert. Il n’ira pas demander en face. Ce n’est pas comme ça que les calculs se résolvent et qu’on répond aux questions.
C’est en approchant, la tête un peu tournée, comme si de côté la vérité en serait plus nette.
Maybe you’ve seen him then… Herbert.
Le prénom de sept lettres coule entre ses lèvres comme une prière trop souvent psalmodiée.
I’m looking for him. I’ve lost him, you see.
Il s’est assez approché maintenant pour sentir l’odeur de l’autre. Une odeur qu’il ne reconnaît, qu’il ne situe pas, mais qui pourtant fait réagir sa magie. Herbert ne doit plus sentir les flammes et les herbes, il ne doit plus porter de parfum, il ne doit plus amener avec lui la fraicheur de l’extérieur quand il se glisse dans son appartement.
Quelle est l’odeur de Herbert maintenant ?
Because the potion isn’t enough, they can’t beat the numbers but he… he can.
Il ne sait pas d’où vient cette conviction. Quand est-ce qu’il a trouvé ce calcul qui lui intimait de s’attacher à cet homme ? Il se souvient qu’à une époque, quand il était là, quand ils se voyaient, c’était plus simple à croire, que Herbert le sauverait. Puis l’absence, la distance, a transformé cela en information connue mais abstraite. Il se demande s’il le retrouve, s’il l’atteint de nouveau, si les calculs changeront. Ou s’il trouvera enfin à quoi lui servira vraiment cet homme.
Vers lequel il tend malgré lui une main, celle qui tenait le carnet et qui est tombé au sol. Il tend la main pour tenter de lui toucher, lui attraper le bras. Certaines choses en ce monde ne sont réelles que si on les touche.
Are you… Il fronce les sourcils, cherche encore dans ses souvenirs. …connected to him, somehow?
Parce qu’il y a comme un écho dans ses pensées qu’il n’arrive pas à chasser.
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herbert slughorn
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Autrefois - parce que ce temps paraît si lointain - le fil qui les reliait semblait fluide et facile. Toute sa vie n’était-elle pas une suite de délassements où sa plus grande préoccupation restait l’approbation maternelle que jamais il n’obtiendrait ? Et il osait s’en plaindre alors, de sa petite vie rangée. Même à lui ces souvenirs laissent un goût d’amertume et de honte et il préfère ne pas s’y appesantir longuement. N’a du reste plus l’opportunité de partir en tirades dramatiques, les mots se coincent dans sa gorge, peinent à en sortir, se perdent en chemin. Il ne se reconnaît plus, que lui reste-t-il de sa personne ?

Comment Fryderyk pourrait voir en ce fantôme les traces d’un amant disparu. D’Herbert, il ne demeure que des bribes qui s’étiolent, qu’il tente d’attraper d’une main fébrile mais qui lui échappent en légères volutes dansantes. Les mots qui suivent ne sont donc pas si surprenants, et pourtant viennent enterrer cet espoir fragile d’être reconnu, d’être lui malgré tout. Maybe you’ve seen him then … Herbert. Ses traits se tordent contre son gré, la douleur perce le masque de fatigue. I’m looking for him. I’ve lost him, you see.I’ve lost him too…,” confesse-t-il dans sa barbe trop longue, et rate en même temps la confession, le sens profond des mots prononcés. Fryd le cherche lui, Fryd l’attendait. Quelqu’un quelque part ne l’a pas oublié.

Dans la seconde qui suit, des pensées s’enchaînent, trop nombreuses pour être comptées, trop distantes pour être contées. Elles parlent d’un passé perdu, d’une femme qui le hante, de violence qu’il souhaiterait perdre. La conversation aujourd’hui est décalée, cassée, à l’image de l'homme dont la mémoire s'abîme et de celui qui tombe dans l’abysse. Because the potion isn’t enough, they can’t beat the numbers but he… he can. He can’t beat his own demon, how could he defeat anyone else’s.

La fuite lui semble trop lâche.
L’aveu trop facile.
Herbert ne sait quelle direction emprunter.

Lorsque la main longue et sinueuse se tend vers lui, que la question l’appelle, Herbert abdique. Are you... connected to him, somehow? Dans un hochement de tête qui se réverbère dans tout son corps, dans sa posture qui s’étire en un claquement trop sec. Dans quelques petits mots prononcés à tâtons. “I am him. Or he is I, I don’t know which is the correct answer anymore.

Dans un recoin de la pièce, Joy apparaît et disparaît au gré de sa respiration et du clignement de ses paupières, mais c’est Fryderyk qui emplit l’espace. Fryd qui savait plus que son sofa apaiser ses maux, qui semblait garder le secret d’un remède.

Si un monde les sépare, une année entière et des mois en plus, la main qu’il vient accrocher à celle de l'ancien amant est plus significative que tous les serments prononcés. “Hey. It’s been a while,” le sourire s’étire dans le ton à défaut de trouver place sur le visage ravagé par les épreuves.

C’es approprié pour eux de se retrouver ici dans cette pièce vide au milieu de nulle part en plein cœur de la nuit.
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