BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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MessageSujet: (LERYCK) Who by accident   (LERYCK) Who by accident EmptyVen 18 Juin - 21:35
août 07 —
atelier de Leopold

And who by brave assent, who by accident
Who in solitude, who in this mirror
Who by his lady's command, who by his own hand
Who in mortal chains, who in power
And who shall I say is calling?


Il paraît qu’Aulus est encore chez Leopold.
La phrase avait été dite sans réfléchir, en passant, alors que Gary finissait de réparer l’un des livres de sa sœur. Lui et Enid parlaient de leurs enfants, et Gary évoquait les sorties d’Atticus, comment il craignait que le jeune homme demande un jour à vivre seul dans un appartement (comme son ami Mordred), Enid avait enchaîné sur ses propres enfants, comment elle avait vécu et surtout géré leur départ. Clairement, la question monétaire revenait et ce fut en évoquant cela plutôt que le départ infantile qu’Enid aborda la question de la colocation des deux cousins. Parce qu’elle avait bien l’impression qu’Aulus ne payait pas de loyer, et Gary avait bien entendu descendu son fils qui devait bien compenser sa présence d’une autre manière si, effectivement, on prouvait qu’il ne remboursait pas le gîte à son cousin.
Il aurait bien voulu dire que Karl n’avait jamais payé un centime tant qu’il avait vécu chez Gary, mais malheureusement son petit frère avait financé beaucoup trop de choses dans sa vie pour qu’il puisse se permettre prétendre à ce genre de générosité.
Après cela on aborda les comptes et leur absence de gestion, car chacun à leur manière Enid et Gary ne savaient pas tenir un budget. Enid parce qu’elle dépensait trop et ne vérifiait rien, Gary parce qu’il craignait de compter et de trouver un gouffre, et ne dépensait donc rien pour ne pas avoir à regarder. On en vint aux manières de faire des économies de Gary, puis vint l’heure du thé, qu’on but avant de reprendre la discussion.
Gary aimait ces temps passés chez Enid, le plus souvent hebdomadaires mais parfois plus fréquents ou espacés, où il avait du temps en journée et venait la distraire de ses recherches. Il trouvait alors toujours un livre un peu abîmé qu’il réparait à la main, doucement, méthodiquement, sous le regard blasé d’Enid qui ne comprenait pas son goût pour ces choses-là. Il lui rétorquait souvent que lui ne comprenait pas son goût pour la lecture de ces choses-là. De fait, il comprenait à peine les titres des ouvrages précieux et complexes que gardait sa sœur pour ses recherches. Parfois, il sentait comme un gouffre le monde qui les séparait.
Ce jour-là, il était trop occupé à tourner et retourner l’information sur la localisation d’Aulus pour s’alourdir de ces questions-là.
Bien sûr, il n’irait pas visiter. Il n’avait aucune raison de visiter. Si Enid lui semblait parfois séparée de lui par un gouffre, c’était un véritable abîme infranchissable qui éloignait Gary de son neveu. Des regards et sourires polis, des conversations prudentes, des situations gênantes où ils ne se comprenaient pas l’un l’autre. S’il y avait bien un membre de la famille chez qui Gary ne pouvait pas faire une subite visite, c’était bien Leopold. Et c’était sûrement pour cela qu’Aulus était si souvent chez lui, un lieu assez proche pour que Gary le sache présent mais assez loin pour qu’il ne puisse pas l’atteindre.

Le thé était terminé, le livre réparé, les nouvelles racontées, analysées, les souvenirs remontés, les blagues faites, et Enid rangeait doucement l’ouvrage lorsqu’elle grogna brusquement :
Mais c’est pas vrai, il a encore oublié son manuel… Aucune mémoire ce gosse, c’est incroyable.
Qqui ?
Leopold ! s’insurgea-t-elle en brandissant le livre coupable de son courroux. Il passe à la maison, prends cinq des livres dont il a besoin, et en laisse un derrière… Je vais devoir lui envoyer un hibou encore, je te jure…
Ou-ou alors je p-pourrais lui déposer ? J’ai d-des courses à f-faire en vi-lle.
La proposition, pourtant complexe à articuler, était sortie bien seule de la bouche de Gary. Il n’avait pas de souvenir d’avoir pris cette décision mais, la question posée, il se rendit à l’évidence qu’il ne pouvait pas y échapper. C’était évidemment un signe magique pour qu’il tente de recroiser Aulus. Sans y croire, il espérait juste voir son ombre, un fantôme de sa présence et récolter des nouvelles de quelqu’un qui l’aurait vu peu avant.
Enid fut un peu surprise mais, habituée aux excentricités de son frère, ne questionna pas pourquoi il voudrait traverser Londres pour ramener un livre. Enfin, elle lui céda bien gentiment et Gary n’eut même pas à inventer de détails sur ces fausses courses en ville.

La vérité était que Gary détestait Londres.
De manière générale, Gary n’aimait pas beaucoup la ville, appréciait les villages mais préférait le vide humain où la nature vivait en toute liberté. Mais de toutes les vides, sûrement que Londres était la ville qu’il aimait le moins, et cela même après presque trente ans à y travailler. Londres était, déjà, une ville, une capitale d’autant plus et, malgré son pacifisme, la capitale des Anglais. Il se sentait écrasé par ses immeubles, étouffé par les machines moldues, agressé par les accents londoniens qui lui rappelait les plus immondes impérialistes qu’il avait pu rencontrer en Irlande et, depuis, au Ministère.
Pourtant, il traversa effectivement la ville, peu adroit en transplanage il atterrit au Chaudron Baveur et de là marcha. L’idée de monter sur une de ces machines horribles moldues l’effrayait et il lui semblait absolument indécent d’émerger de la cheminée de Leopold comme s’il habitait chez lui. Déjà qu’Aulus semblait être bien libéral avec son appartement…
Finalement, il arriva sur place, plus grâce aux indications d’Enid que par ses propres souvenirs, flous d’une seule visite bien lointaine où on avait déposé l’alchimiste devant chez lui sans rentrer à l’intérieur. Gary ignorait ce qu’il imaginait lui-même de la demeure de son neveu mais, clairement, la perspective l’inquiétait.
Encore, il évita l’ascenseur et préféra les escaliers, qu’il grimpa après avoir sonné en bas et signalé sa présence, son identité. À travers un interphone (étrange appareil) il était dur de bien analyser la voix mais Gary pensait avoir bien interprété la surprise du propriétaire.
On lui ouvrit peu après son arrivée sur le pallier et malgré la situation clairement gênante, Gary lui offrit son sourire doux habituel.
Leo-p-pold, cela fait longt-emps, il s’avança pour lui prendre les épaules et l’embrasser avant de le libérer. C-comment vas—tu ? Je ne dé-range pas ?
Puis, après ces questions de routine, il présenta le sac où Enid et lui avaient rangé soigneusement le livre, envelopper de papier pour le protéger de la pollution et la chaleur de Londres. Il y avait aussi d’autres bricoles qu’Enid avait jugé bon de transmettre à son fils. Des ressources d’alchimistes auxquelles Gary ne comprenait rien.
J’ai été envo-yé p-par t-t-… par Enid.
Son cœur battait fort, très fort, alors qu’il s’attendait à tout instant à voir Aulus passer dans le dos de Leopold. Il pourrait être là, juste là, et Gary pourrait lui parler.
Ou alors, Aulus était peut-être en train de s’enfuir par la fenêtre en cet instant même pour éviter de le voir.
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MessageSujet: Re: (LERYCK) Who by accident   (LERYCK) Who by accident EmptyJeu 8 Juil - 12:04
La musique résonne dans tout l'atelier, les basses en feraient trembler les statues qui envahissent le grand studio. Des dizaines de visages et de corps immobiles qui semblent épier les habitants à chaque recoin. Se déplacer au milieu de ce bazar de pierre et d'argile est une danse délicate que Leopold manie à la perfection ; même alors que les relents d'alcool de la veille s'enroulent autour de son esprit. Il n'a pas pris le temps de passer par l'organisation secrète où il demeure la plupart du temps et s'est rendu directement à l'atelier pour apporter quelques vivres à ses deux locataires secrets. Ses cobayes volontaires. Son cousin et l'autre jeune homme qui ne le quitte jamais. Patrick et Sylvain. Leopold pourrait ressentir une certaine culpabilité au vu de ses récentes actions, certains (Karl très certainement, Gary aussi peut-être même s'il ne lui dirait sans doute pas à voix haute) pourraient lui reprocher d'avoir retrouvé cet enfant perdu et de ne l'avoir dit à personne, pas même à sa mère. Mais ce serait mal connaître Leopold que de penser qu'il pourrait s'appesantir sur les conséquences de ses actions et ce qu'elles pourraient causer comme souffrance aux autres. C'est d'ailleurs ce qui explique pourquoi Aulus passe autant de temps en sa charmante compagnie, le O'Neil a conscience que jamais Leopold n'irait questionner ses choix ou s'allier avec son oncle pour le forcer à retourner dans sa vieille maison qui s'effondre et souffre de tous ses absents.

il a les mains autour d'un bloc d'argile qui n'a pas encore pris de forme tangible lorsque des coups résonnent à sa porte d'entrée. Il les auraient manqué ces coups sans le talisman qui résonne d'un son cristallin à chaque invité. Précaution nécessaire quand on fraye avec un gang et qu'un autre cherche à nous tuer. La couleur chaude du talisman indique un membre de sa famille. Pas de quoi s'inquiéter, c'est peut-être son cousin - Aulus, pas le trop sérieux Atticus qui ne fraierait pour rien au monde avec son libertin de cousin - Après avoir récupéré sa baguette et éteint la musique, Leopold s'essuie sur son tablier qui recouvre une chemise entièrement ouverte et un pantalon noir, puis se déplace en prenant son temps jusqu'à la porte d'entrée. Il n'a pas envie d'être dérangé et s'apprête à expliquer qu'il n'a pas le temps (s'il s'avère que ce n'est pas Aulus) lorsqu'il se retrouve nez-à-nez avec la dernière personne qu'il aurait imaginé trouver ici. fuck! Affichant un sourire sur ses traits, Leopold espère que Patrick et l'autre non rien entendu ou alors qu'ils vont rester bien sagement dans leur petite chambre improvisée. Gary ne vient jamais lui rendre visite mais bien entendu il choisit le moment le moins adéquat pour le faire ! — Leo-p-pold, cela fait longt-emps, C-comment vas—tu ? Je ne dé-range pas ? Son oncle s'avance pour l'embrasser et Leopold se laisse faire, avant de répondre. "Ce n'est pas le meilleur moment, mais maintenant que tu es là oncle Gary je ne vais pas te laisser dehors ! Tu viens si peu me voir qu'il ne faudrait pas rater cette occasion", conclut-il en rigolant et en se décalant pour le laisser entrer. La pique n'est même pas déguisée, et l'amertume qu'il refoule quant au reste des O'Neil finit toujours par ressortir d'une manière ou d'une autre. "Qu'est-ce qui t'amène dans mon humble atelier ?" — J’ai été envo-yé p-par t-t-… par Enid. Et l'homme lui tend un sac que Leopold attrape en fronçant les sourcils. Sa mère aurait pu lui envoyer par hibou ou lui faire passer à leur prochain thé mensuel, il n'y a rien là-dedans qui nécessiterait de se déplacer en personne et l'alchimiste sent que son oncle ne lui dit pas tout, comme s'il avait cherché une excuse pour le voir. Pour voir Aulus serait sans doute plus vrai, pense-t-il avec une pointe de déception qu'il n'explique pas. "Merci ! Comment va Enid ?" Demande-t-il ensuite. Sa mère a toujours demandé à ses enfants qu'il l'appelle par son prénom.

D'un geste de sa baguette, Leopold fait bouillir de l'eau pour un thé, même s'il n'a pas envie de voir Gary prendre place dans son atelier et tomber par mégarde sur Patrick, sa mère lui a appris les bonnes manières et la première est que malgré tout ce qu'on peut ressentir, on doit recevoir un membre de sa famille comme il se doit. Avec des biscuits, du thé et quelques formules de politesse. C'est une perte de temps selon le sorcier, mais on ne lui demande pas son avis et il n'a pas envie que sa mère lui tire les oreilles si elle venait à apprendre qu'il a laissé repartir son oncle sans les bons usages. Mais sous ses sourires et sa politesse de circonstance, Leopold ressent un mal-être profond. La rune à sa nuque pulse violemment à chaque fois qu'il prend sa parole, comme si propre bégaiement magique tentait de revenir au galop face à celui de son oncle. Et plus les minutes passent, plus le risque que l'un de ses colocataires se présente devant eux augmente. "Tu voulais autre chose oncle Gary ? Ca me fait vraiment plaisir de te voir, mais j'étais en train de sculpter tu comprends ?" finit-il par demander, n'y pouvant plus de tous ces mystères tout en lui servant une tasse bien chaude d'un thé vert.

Leopold n'a pas du tout envie d'être pris la main dans le sac.
Il a assez d'ennuie comme ça.
Mais il faut croire qu'on en n'a jamais trop lorsque l'on se prénomme Leopold Priddy.
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MessageSujet: Re: (LERYCK) Who by accident   (LERYCK) Who by accident EmptySam 31 Juil - 16:13
août 07 —
atelier de Leopold

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Gary défendait souvent, très souvent les enfants d’Enid devant les critiques de Karl. Plus pratiquement Leopold, à qui il trouvait toutes les excuses pour contre-carrer l’irritation de son frère face à cet énergumène insolent, distant, désagréable, en plus de représenter une honte pour la famille et l’Irlande. Ce dernier point n’était pas toujours évoqué, Karl aimant tout autant attesté que les enfants d’Enid n’étaient pas vraiment Irlandais, qu’il leur manquait l’éducation, l’honneur, le courage de leur pays et que… Bref, Karl n’aimait pas Leopold et, pour le protéger, Gary en oubliait parfois que lui aussi avait beaucoup de mal avec son neveu.
Pour toute l’affection que le sorcier portait à son aînée, il était profondément mal à l’aise devant son fils qui ne semblait pas lui porter la moindre affection. Gary était certes habitué à ce qu’on ne l’apprécie pas, qu’on ne veuille pas le voir, mais c’était une réaction qu’il avait fini par disparaître des moments familiaux… Sauf quand il y s’agissait de Leopold.
Qu’avait-il fait, exactement, pour qu’on l’accueille de la sorte ? Malgré ses sourires, sa voix chaude, son invitation à rentrer, Gary avait la distincte impression de ne pas être désiré en cet endroit. Il en serait même parti aussi sec s’il n’avait pas été aussi attiré par l’intérieur de l’appartement. Il en passa la porte avec de grands yeux curieux, remarquant une décoration bien éloignée de celle de la maison familiale. Il se demandait si Aulus aimait ce genre de choses. Si c’était pour cela qu’il passait tant de temps en cet endroit.
Humble atelier, uh ?
Aulus, en tout cas, n’avait pas émergé d’un recoin de l’appartement pour retrouver Gary, le prendre dans ses bras, le saluer comme il en avait pu avoir l’habitude auparavant. Sans l’avoir vraiment cru, Gary l’avait malgré lui imaginé et espéré, et sentait son cœur se tordre malgré lui alors qu’on découvrait l’intérieur du sac qu’il avait amené.
Oh E-Enid va bbbien c-comme d’ha-bitude, tu la connais, répondit-il à la formule de politesse, amorçant un sourire alors qu’on faisait bouillir de l’eau chaude.
Ah, tout de même ! Prenant cela (enfin) comme une invitation à rester, Gary s’installa là où il put avec un petit soupir de soulagement, finissant de stabiliser sa respiration après la marche effroyable dans la ville puis la montée un peu raide dans les escaliers.
M-m-merci beaucoup pour le thé, Leopold, ccc’est vrai-vraiment gentil. Il y a b-b-b-b-eaucoup de bruit devant chez toi.
Londres était effroyable et bruyante et puante et Gary avait croisé des travaux très dérangeants qui l’avaient bien secoué.
Mais Leopold ne voulait visiblement pas s’éterniser sur le périple de son oncle et, à la place, lui demanda de comprendre qu’il sculptait. Gary, en effet, ne comprenait pas. Parce qu’on pouvait sculpter n’importe quand mais son oncle, comme il le disait si bien, ne visitait pas tous les jours. Il fallait donc comprendre qu’il n’était pas désiré et, encore une fois, Gary se demande ce qu’il avait pu faire pour qu’on en arrive là.
Peut-être partageaient-ils ses griefs avec Aulus et qu’en comprenant l’un, il comprendrait l’autre ? Peut-être les reproches d’Aulus avaient trouvé écho chez Leopold et alimenté une distance déjà malheureuse ?
Ce fut pour toutes ces raisons que Gary ne s’effaça pas comme il pouvait si bien le faire. Qu’il s’accrocha, plutôt à la tasse de thé qu’on lui avait offert ainsi que la possibilité d’une discussion.
Et-et bien je ne sais pas, p-prendre de tttes nouvelles ? Il sourit tristement, avant de se faire plus franc. Je sais que je… nous… tu… enfin qu’on a ppppas la mei-meilleure des relations mais ju-justement…
Il regarda un instant son thé, puis revint vers le visage de Leopold, son neveu distant et fermé, qu’il n’avait pas vu grandir à cause d’une brouille stupide qu’il n’avait jamais approuvé. Peut-être aurait-il dû forcer pour voir Enid et avoir une place dans la vie de ses neveux… mais à seize ans, dépendant de son père, terrifié par l’abandon, il n’en avait pas été capable alors. Puis il avait simplement été lâche.
Je- Je voudrais mieux te compr-endre, conclut-il finalement.
Voilà, ça il pouvait le faire. Au final, Leopold ne devait pas être moins O’Neil qu’un autre, ne devait pas être moins Irlandais qu’Atticus et on saurait retrouver ces liens familiaux que Gary affectionnait tant.
Qqque sculptes-tu ? Je p-pourrais peut-être regaarder ? proposa-t-il avec une voix douce.
Il avait toujours beaucoup aimé voir les autres travailler.
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MessageSujet: Re: (LERYCK) Who by accident   (LERYCK) Who by accident EmptyDim 22 Aoû - 16:29
Si en tant qu'O'Neil - au moins tout autant qu'il était Priddy, même si cela en surprenait plus d'un, lui le premier - on avait appris à Leopold l'importance de la politesse et de la bienséance, plus encore lorsqu'il s'agissait de la famille, on lui avait également bien rappelé qu'il était maladroit de s'imposer quelque part. Et certes, l'alchimiste passait son temps à outrepasser cette règle (et tant d'autres) en s'imposant chez les un.e.s et les autres, avec un mot charmant sur le bout des lèvres et une belle phrase à prononcer. Il n'aurait cependant pas pensé que son oncle en fasse autant en prenant place sur l'un des deux vieux fauteuils qui ornaient le grand salon empli d'œuvres en tout genre. La poussière - résidu de pierres et de terre - flottait dans l'air comme accrochée à la pièce dans une immobilité presque éthérée mais éternelle. L'artiste pense un instant au fait que Gary repartira avec des habits saupoudrés de petits flocons poussiéreux, avant de constater que son oncle s'est bel et bien assis, que ce n'est pas une blague et qu'il le remercie même pour le thé qu'il a offert plus par politesse que par envie. — M-m-merci beaucoup pour le thé, Leopold, ccc’est vrai-vraiment gentil. Il y a b-b-b-b-eaucoup de bruit devant chez toi. Dans regard incrédule qu'il ne tente pas de dissimuler, Leopold enterre un rire. Parler du bruit qui sévit dans les rues de Londres revient à dire que la Terre tournoie sur elle-même en valsant autour du soleil. C'est principalement pour cette raison que le sorcier a choisi cette rue-ci plutôt qu'une autre, parce qu'ainsi même dans les nuits les plus solitaires qu'il se voit forcer à passer de temps à autre, il ne l'est jamais véritablement. Le moteur des voitures, les rires des clients du bar d'en face, la musique qui sort de l'appartement d'à côté sont autant de compagnies qu'il s'invente. Des vies qu'il imagine, des histoires qu'il s'invente pour trouver le sommeil plutôt que de chercher à compter les moutons. Et la fenêtre ouverte même au cœur de l'hiver, Leopold s'endort en écoutant le bruit de la vie. Mais, il imagine sans mal comment cette pensée doit au contraire déstabiliser la vie paisible d'un homme de la campagne.

Cela n'est que le plus petit point de différence qui existe entre les deux O'Neil. Les voir tenter d'engager une conversation en ferait grincer des dents à plus d'un tant on peut sentir le décalage entre les deux hommes. Pas-chassés et pas-de-bourrés en chassé-croisé qui jamais ne se rencontrent. Il y a bien longtemps que  l'aîné des Priddy a arrêté d'attendre quoi que ce soit de ce côté de sa famille, aussi bien en affection que pour tout le reste et c'est donc une complète surprise pour lui d'entendre la réponse que lui donne son oncle lorsqu'il évoque la raison de cette visite surprise. — Et-et bien je ne sais pas, p-prendre de tttes nouvelles ? Je sais que je… nous… tu… enfin qu’on a ppppas la mei-meilleure des relations mais ju-justement… C'est rien de le dire. Leopold sent leur jugement contre son cou, à l'endroit où palpite sa rune, et s'il a pendant de nombreuses années souhaité silencieusement y remédier ; cela est un temps révolu. Leopold est assez grand dorénavant, assez confiant de ses choix et conscient de chacune de ses erreurs qu'il prend malgré tout avec un plaisir déconcertant (même pour lui) pour ne pas avoir besoin de l'approbation d'une famille qui se désire parfaite tout en ne l'étant pas. Preuve à l'appui, le cousin qui s'est échappé de chez lui pour trouver refuge chez Leopold et l'autre qu'on a lâchement abandonné et que Leopold a été le seul à retrouver. Vraiment, on penserait pourtant qu'ils auraient pu faire un peu plus d'effort pour cette idée de famille qu'ils semblaient pourtant porter aux nues, le saint-graal des O'Neil, le panthéon de cette lignée irlandaise.

Or maybe it's just your own bitterness talking. not so detached after all.  

— Je- Je voudrais mieux te compr-endre, "Ah ! De plus ambitieux que toi en ont perdu le sommeil, oncle Gary," ironise-t-il dans un grand sourire, mal à l'aise face à ce changement si soudain et cette phrase aussi surprenante que la présence de son oncle dans cette pièce. Et puis tout de même, cela sonne un peu faux cette histoire. Leopold accepte de lui laisser le bénéfice du doute, mais il se demande bien pourquoi soudainement son oncle chercherait à le comprendre. Il a bien eu au moins une trentaine d'années pour le faire.

— Qqque sculptes-tu ? Je p-pourrais peut-être regaarder ?Et puis non, en fait, Leopold est persuadé de savoir ce qu'il se passe ici. Pourquoi son oncle se montre si out of character qu'il en vient à lui parler de son art alors qu'il n'a pas assisté à une seule de ses expositions - et il est persuadé qu'Enid a dû envoyer les invitations comme il le lui a demandé à moitié maintes fois sans avoir à jamais prononcer les mots. Tout en nonchalance exagérée et indifférence affectée pour ne pas être blessé quand à part Aulus, et une fois Arria, personne n'a jamais répondu présent. Il repose la tasse qu'il n'a pas bu, se passe une main dans les cheveux, s'agite d'un battement rythmique de sa jambe et répond sans réfléchir. "Ce n'est pas terminé, et un artiste ne révèle jamais son travail avant le jour J, comme un magicien avec ses tours tu comprends. Il faut savoir jouer avec son public, c'est comme cela qu'on capte et maintient son attention suffisamment pour le distraire." Pour ne pas torturer son oncle plus longtemps avec sa présence - n'a-t-il pas mieux à faire - Leopold lui donne la réponse à une question qui n'a pas été formulée. Parce qu'en réalité, sous ses airs trop franches et son je-m'en-foutisme exacerbé, Leopold ne croit pas être un si mauvais bougre que ça, et surtout, surtout parce qu'il espère se débarrasser de son oncle (nothing personal) le plus rapidement possible pour éviter une rencontre entre celui-ci et Patrick. "Aulus n'est pas à la maison aujourd'hui, mais je peux lui dire que tu es passé ?"
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MessageSujet: Re: (LERYCK) Who by accident   (LERYCK) Who by accident EmptyDim 29 Aoû - 11:39
Les quelques mois que Patrick avait passé chez son oncle avait suffit à l’habituer à une certaine routine. La vie n’était pas si différente ici qu’elle ne l’était à Derry, après tout et Patrick devait se contenter de suivre le mouvement, comme il l’avait toujours fait. Leo était gentil avec lui et avec Sylvain, et il leur avait appris bien des choses sur le monde sorcier, ce qu’il s’y passait et les dangers qu’ils encouraient. En conséquence, ils n’osaient pas vraiment se montrer. Londres était toujours ce qu’elle avait été, du moins la partie moldue, et les dangers étaient bien limités dans une ville dont la population excédait plusieurs millions. Pour autant, Pat savait que Derwent l’avait trouvé, que Leo l’avait trouvé également, et il ne faisait aucun doute que d’autres seraient également capables de le trouver s’ils le désiraient vraiment, d’autant plus qu’ils devaient sans doute avoir des outils magiques pour rendre la tâche d’autant plus aisée. C’était une question de précautions plus qu’autre chose, et Pat était ravi de rester terré dans la chambre qu’il partageait avec Sylvain, même si le temps se faisait parfois un peu long.

Toujours était-il qu’il essayait de faire attention, la plupart du temps, et qu’il ne s’aventurait pas dans l’atelier lorsque Leopold avait de la visite, juste au cas où. Ce jour-là pourtant, Patrick n’avait pas fait aussi attention qu’il n’aurait dû le faire, sans aucun doute.
La chaleur se faisait étouffante dans leur chambre, qui se trouvait au-dessus de l’atelier et qui n’était munie que d’une minuscule fenêtre, grande ouverte certes, mais qui ne laissait passer que peu d’air. Sylvain s’était endormi, sans doute assommé par la chaleur et Pat s’était donc levé en silence avant de se diriger vers le rez-de-chaussée dans le but de prendre un verre d’eau et une grande bouffée d’air plus viable.

Il ne s’était pas attendu à voir autre chose que la silhouette familière de son oncle et des travaux qu’il entreprenait et son esprit n’avait pas été assez vif pour remarquer que le fait que plusieurs voix se fassent entendre était étrange. Pat avait grandi dans une maison qui était toujours bruyante et bien remplie, que ce soit par ses parents et sa sœur ou par les nombreux oncles/tantes/cousins qui passaient régulièrement. Ca n’était pas supposé être ainsi ici.

Il avait atteint le bas des escaliers quand il avait enfin posé le regard sur les deux hommes. Leopold, lui, était de dos, mais son invité lui faisait face et Patrick sut ainsi qu’il était trop tard pour rebrousser chemin et faire comme s’il n’était pas là. Il lâcha un faible ”oh” de surprise et s’arrêta en bas du petit escalier, ne sachant quoi faire à présent.
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