Date d'inscription : 26/09/2019 Messages : 275 Crédit : all-souls Occupation : Responsable du bureau de régulation et de censure des médias Allégeance : Death Eaters, lieutenant du Lord Particularité : Légilimancie
| | | Campant au beau milieu de l’atrium, tu rayonnais de mille feux en ce lundi matin. C’était à croire que tu avais parfaitement étudié l’architecture des lieux afin de trouver le point précis où la lumière du jour étincelait le plus (te connaissant, on pouvait sans nul doute affirmer que, oui, tu t’étais véritablement penché sur la question). Tu n’avais pu résister à l’idée de pavaner au Ministère en pleine heure de pointe, vêtu de la cape toute neuve que tu t’étais achetée avec l’argent dédié au costume de tournage de Bagshot. Impossible donc de ne pas te remarquer, malgré l’affluence de la foule. Et pourtant, tu avais la drôle d’impression que celle que tu attendais impatiemment ne daignait t’accorder le moindre regard. Sans plus attendre, tu jouas des coudes pour te frayer un chemin dans sa direction et pour ne lui laisser aucune chance de t’échapper. “Hé Uli ! Viens voir par là !” Comme à son habitude, c’est d’un regard assassin qu’elle répondit silencieusement à l’évocation de ce surnom qui semblait lui déplaire. Il ne te vint pas un seul instant à l’idée que le problème relevait plutôt du fait que c’est de tes lèvres qu’émanait ce diminutif. Comprenant qu’elle ne te ferait pas l’honneur de demander ce que tu pouvais bien lui vouloir, tu commenças ton monologue sans te faire prier. “Ca fait plaisir de voir que tu es revenue de Tu-sais-où. Même s’il paraît que tu as liquidé un peu moins d’hybrides que moi.” Clin d'œil mi-complice, mi bouffi d’orgueil, succédé d’un rire sur commande étonnamment court. “Enfin bref, quand t’auras mon âge, d’ici une petite dizaine d’années, tu sauras certainement mieux manier ta baguette. Mais passons aux choses sérieuses, veux-tu ? J’ai entendu dire que tu étais... amie… enfin plutôt que tu connaissais Neith Burke. Et disons que j’ai apprécié le fait qu’elle combatte à mes côtés sur l’île-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Par conséquent, je songeais à lui faire un petit cadeau pour la remercier comme il se doit. Et je me disais que tu pourrais peut-être m’aider à trouver quoi lui offrir…” Durant ton monologue, tu avais mis tant d'application à choisir les bons mots afin de ne pas contrarier la dulcinée de ton frère, que tu n’avais même pas remarqué à quel point son visage, d’ordinaire dénué de toute expression, s’était fait le tableau du mépris personnifié. “Commence par lui offrir du silence, ce sera déjà beaucoup venant de toi.” Et sans la moindre explication supplémentaire, l’Allemande te planta là, aussi souriante qu’une porte d’Azkaban. Tu passas le restant de ta journée de travail à cogiter, à remuer ces mots dans tous les sens afin de comprendre où Ulrike avait voulu en venir (et aussi à observer les effets de ta potion anti-ride dans le miroir, mais ceci était un détail insignifiant). Ce n’est que lorsque tu aperçus la trombine tout aussi affable de Marlon Fucking Travers sur le dernier article que tu avais approuvé, que tout devint clair. Ulrike te suggérait de faire publier un article à la gloire de Neith dans le Daily Prophet ! Alors qu’une ribambelle de compliments élogieux te venait tout naturellement à l’esprit, tu t’emparas de ta plus belle plume et commenças à rédiger l’un de tes plus beaux chef d’oeuvre.
“Hommage à Neith Burke, l'Élite de sa génération :
Jeune demoiselle manie les sortilèges mortels Mais aussi les sortilèges qui donnent des ailes Les sortilèges fidèles, que l’on aime Donc si t'as le time, Neith, laisse-moi ton adresse cristal Jeune demoiselle manie les sortilèges mortels Mais aussi les sortilèges qui donnent des ailes Les sorts qui font honneur à la famille et déchirent le ciel” |
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