BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 Gabert + At least, we are together

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Gabriel King
ENEMY OF THE STATE
Gabriel King
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AT LEAST, WE ARE TOGETHER
Gabriel et Herbert
AOÛT 2006

Les battues dit à la française. Les béttoos. Voilà où on les a amené après avoir été capturé par un membre de la value brigade. Après les avoir enchainés, les avoir traités comme des moins que rien, après avoir brisé leur baguette devant leurs yeux perdus, avoir pris tout ce qu’ils avaient sur eux et leur avoir tatoué un horrible triangle de couleur sur la joue, voilà où ils sont tombés. Sur une île paumée et perdue. Une île qui a tout pour être paradisiaque avec sa plage, son beau sable, son bon petit vent, sa foret luxuriante et son petit village coquet, mais tout ça n’est qu’un beau décor mensonger à ce qui se trame réellement sur ces terres. Gabriel a été choqué par ce qu’on leur a raconté. Ils sont désormais des proies chassées une fois par mois par des sangs purs au dessein sombre. Ils sont les animaux d’une traque sordide retransmise sur les ondes cristal. Ils sont des bêtes de cirque servant seulement à divertir la haute société. Ils sont les têtes d’affiche d’une télé-réalité ignoble et inhumaine. Et ils n’ont même pas passé d’audition. Dès leur arrivée, à Herbert et lui, on leur a raconté des histoires affreuses et horribles, assez pour qu’il aille de la difficulté à croire ses nouveaux compagnons et à penser à une mauvaise blague. Pourtant, la preuve que tout ceci soit vrai s’est vite imposée à lui. L’allure des villageois ne laissent pas présager qu’ils mentent. Aucun prisonnier n’est frais et dispo. Ils sont tous blessés à différents degrés, les vêtements sont déchirés, les plaies anciennes et nouvelles bien visibles, ils ont tous l’air hagard, démuni et fragile. Certains se montrent toutefois plus déterminés. On leur a expliqué le fonctionnement et il a tenté d’assimiler le plus d’informations possibles, mais il faut sans doute le vivre une fois pour saisir toute l’étendue cruelle du truc.

Après une journée riche en émotions, il prend congé de ses nouvelles connaissances et se dirige vers la plage. Il a besoin de réfléchir à tout ça, mettre de l’ordre dans ses idées, prendre conscience de sa situation. Tout s’est déroulé si vite depuis leur arrestation. Il n’a pas eu vraiment le temps de comprendre ce qui lui arrive. Il n’est même pas certain de comprendre pourquoi il est là. Parce qu’il est un hybride? Parce que sa mère est une vélane? Comme s’il a choisi cette nature! Tout comme Herbert qui n’a certainement pas choisi de se faire mordre par cette folle cette nuit-là. C’est insensé. C’est stupide. Il se sent perdu. Il se sent en colère. Il se sent impuissant. Il pense à Sinead qui va le prendre pour un lâche. Il pense à la bague perdue. Il pense à ce qu’il a laissé là-bas dans sa tente à Sweet River sans un mot. On va le prendre pour un déserteur. Il sait que tout cela n’a pas d’importance au final, ce qu’on pense de lui, parce que de toute évidence, c’est ici qu’il va crever. Personne n’a déjà réussi à quitter cette île malgré toutes les belles promesses. Tu tombes ici, tu restes ici, tu meurs ici. Les autres ont été assez clairs. Il n’a vu aucun espoir dans leur regard, que de la résignation. Pourtant, il n’est pas prêt à accepter son sort. Pas encore. Il lâche un crie de rage qui fait voler des oiseaux hors des arbres alentour. Il donne un coup de pied sur un coquillage, puis dans le sable, dans le vide. Il se défoule, il jure, il marmonne des injures adressées au gouvernement, il se promet de se venger et de leur faire payer. Essoufflé après cet acharnement, il tombe sur le sable. Il ferme les yeux et penche la tête vers l’arrière. Le vent lui chatouille le visage. Ça doit être un cauchemar.

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herbert slughorn
herbert slughorn
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Occupation : survivant professionnel à chaque fois que la cloche sonne le début de la chasse, protecteur lors des nuits de pleine lune
Allégeance : Sa personne. lui aussi. Sa deuxième mère. les souvenirs des slughorn, les résistants de Gracefield. Personne et tout le monde à la fois.
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Où est Gabriel ? Où est Gabriel ? Où est Gabriel ? Cette question il la pose à tout le monde, t’aurais pas vu Gabriel ? Tu saurais pas où est mon pote, il est grand, cheveux coupés pas trop longs, beau comme le soleil, okay bon ça c’est pas une super description ! et elle tourne en rond dans sa tête, il n’y a rien d’autre que le besoin de trouver Gabriel. Et franchement quitte à avoir des super-pouvoirs dûs à sa nouvelle condition de vampire, Herbert aurait bien aimé un radar ou une géolocalisation ou quoi que ce soit qui lui permettrait de savoir où se cache son meilleur ami. Est-ce qu’il l’évite ? Est-ce qu’il lui en veut de les avoir mis dans cette situation catastrophique perdus sur une île qui est en fait une prison mais également une émission de chasse au prisonnier et clairement un purgatoire ? Herbert lui s’en veut, et il n’y a qu’une seule personne au monde normalement capable de lui faire ressentir cette culpabilité lancinante et elle s’appelle Dana Slughorn et elle n’est pas ici. Heureusement, manquerait plus que ça.

Parfois, il se demande si sa famille est au courant ou si elle le croit décédé, sûrement le test aura vite fait de régler la question. S’inquiètent-ils pour lui ou sont-ils heureux de s’être enfin débarrasser du vilain petit canard de la famille ? Et son autre famille, que ressent-elle ? Ainsley sent-elle aussi cette séparation comme un fil tiré qui ne demande qu’à les rassembler ou tout cela c’est dans sa tête ?

Trop de temps pour penser, rien pour s’occuper et ce n’est pas un bon cocktail pour le brun. Il tourne en rond comme un poisson dans un bocal. S’assied, se relève, tourne un peu, et il cherche Gabriel son seul repère au milieu de ce bordel. Il a besoin de lui, maintenant. Il y a trop de bruits autour de lui, même le bruissement des feuilles est une cacophonie pour ses oreilles encore trop sensibles. Son ventre gargouille et ses pensées s’évaporent. Gabriel saura quoi faire.

He’s so needy… he’s pathetic. He doesn’t care. Quelqu’un finit par lui indiquer la direction de la plage et sans réfléchir plus longtemps, Herbert s’y rend. Il n’aime pas être loin de la seule personne qu’il connaît, et il a besoin de savoir une bonne fois pour toute si son meilleur ami l’évite sciemment, s’il le condamne pour cet emprisonnement. Le potionniste - l’ancien potionniste, nouvellement résident permanent de Gracefield - marche jusqu’à ce que les feuillages touffus de la forêt s’estompent pour laisser la place à une grande étendue de sable et au bleu azuré de la mer. Ce serait presque idyllique s’il n’y avait pas les trompettes de la chasse en ombre pesante et menaçante autour de l’endroit. Il voit Gabriel de dos, assis sur le sable et marque un moment d’hésitation. Peut-être qu’il devrait le laisser seul, faire demi-tour et continuer son incessant manège. Mais les pensées virevoltent et s’entrechoquent à l’intérieur de sa tête, il doit les faire taire, il n’y a qu’avec Gabriel qu’il y arrive. Fryd avait cet effet aussi, mais Fryd n’est pas là et ils ne se reverront jamais. Gabriel est là lui.

Prenant sur lui, Herbert avance, ses pieds s’enfoncent dans le sable, tout est trop calme autour de lui, il n’aime pas ça. A l’intérieur de sa tête, une tempête désordonnée fait rage. A quelques pas seulement de son ami d’enfance, le sorcier hésite une fois de plus, puis prend place à ses côtés. Ses mains viennent immédiatement triturer le piteux tissu qui lui fait office de t-shirt. “Hey… sa voix s’enraille et déraille. Il doit déglutir avant de continuer. Ca va ? Non désolé, mauvaise question bien sûr que ça ne va pas. Oublie ça, mauvais départ je recommence. Il regarde droit devant lui, n’ose pas se confronter aux iris de son ami. Ils n’ont jamais reparlé de cette nuit-là, mais ce n’est pas le moment d’en parler et encore moins d’y penser. T’es parti. Enfin pas que tu sois obligé de rester avec moi, t’es libre bien sûr mais bon je savais pas où t’étais. Il ne s’arrête plus, les mots s’emmêlent à l’image du capharnaum qu’est son esprit depuis leur arrestation.

Trop de mots veulent sortir en même temps, trop de choses qu’il aimerait dire mais rien ne sort comme il le voudrait. Abattu, le corps d’Herbert s’affaisse jusqu’à ce que son dos rencontre le sol. S’il le pouvait, il s’y enfoncerait jusqu’à ce que les grains de sable le recouvrent entièrement et le fassent disparaître. Il n’est déjà plus vraiment là, plus vraiment lui-même depuis ce fameux soir de Noël. Qu’est-ce que ça changerait puisque de toutes façons ils vont mourir ; alors ici ou demain, quelle importance ?
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Gabriel King
ENEMY OF THE STATE
Gabriel King
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AT LEAST, WE ARE TOGETHER
Gabriel et Herbert
AOÛT 2006

Ce n’est pas un cauchemar. Lorsque Gabriel rouvre les yeux et se redresse à nouveau, il est toujours sur la plage. Il est toujours sur cette île, dans cette prison. Il pouffe d’un rire amer. C’est insensé, ridicule, improbable, illogique. C’est..c’est…il n’arrive tout simplement pas à mettre des mots ou des expressions sur sa situation. Il en cherche toujours les raisons, mais il faut croire que l’élite, les sangs-purs ou les mangemorts n’en ont pas besoin. Gracefield est là et c’est comme ça, suffit de s’amuser et d’en avoir pour nos gallions qu’ils se disent sans réfléchir plus loin à la moralité de la chose. Il crache au sol, dégoûté par le tournant qu’a pris sa vie déjà mouvementée. Si son adolescence a été simple, portée par la popularité de son père et son rang au sein des serpentards, sa vie d’adulte n’est qu’un ramassis d’enchainements merdiques menés par la qualité de son sang. Finalement, mourir là, ça ne serait pas si mal. Il arrêterait de courir et de se cacher. Il arrêterait de se battre pour une cause qui n’a aucune chance d’avancer ou de changer. Mais, c’est la colère qui le fait penser ainsi, parce qu’au fond, Gabriel sera toujours au premier rang pour se battre. Et il le fera ici aussi. Il ne se laissera pas manger tout rond par des imbéciles consanguins.

Toujours en train de maudire le gouvernement, il sursaute lorsqu’Herbert s’assoit à ses côtés. Avant, Gabriel pouvait reconnaitre le bruit de ses pas à plusieurs mètres, mais depuis que son meilleur ami est un vampire et que cette putain d’explosion a détruit son oreille, il sursaute à rien. Il est devenu plus nerveux et se fait surprendre au moindre bruit. Quelque chose lui dit que cette île n’arrangera rien de tout ça. "Hey." Qu’il répond simplement, sans le regarder, alors qu’il fixe l’horizon. Il sourit malgré lui devant la maladresse d’Herbert sur la futilité de sa question. Non, ça ne va pas. Rien ne va. Et il a l’impression que jamais il ne va bien aller. Qui peut bien aller dans ces circonstances? Qui peut être de bonne humeur alors qu’il se trouve prisonnier et pion du gouvernement? Il se doute que c’est une question qui se dit très rarement sur cette île ou qui n’obtient jamais de réponse positive. Il hausse les épaules. "Ouais. Pardon. " Il regarde ses doigts. C’est vrai qu’il est parti sans rien dire, alors qu’il aurait dû savoir que ça inquièterait son ami. Ils sont dans une drôle de position n’empêche qu’il a la chance de se retrouver avec la personne la plus chère à son cœur dans le pire endroit du monde, il doit faire attention. Il doit être le plus fort des deux et protéger Herbert."J’avais besoin de réfléchir, mais j’suis content que tu m’aies retrouvé." Il n’est pas agacé par le besoin d’Herbert de ne jamais être bien loin de lui. Dans les circonstances, c’est normal. Et depuis qu’ils se connaissent, ils ne sont jamais loin l’un de l’autre. Il tourne la tête vers l’autre homme qui se laisse choir dans le sable et une image fugace lui traverse l’esprit. Il ferme les yeux pour en chasser les images, ce n’est vraiment pas le moment. "On est dans une sale merde, hen?" Il pouffe. Cette phrase, il l’a souvent dite. Le duo n’en est pas à sa première connerie. Ils en ont fait des centaines, mais elle c’est la pire. Parce qu’elle est sans issue. Au moins, ils sont ensembles.


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herbert slughorn
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Allongé sur le sable, il tourne tout de même son visage vers le corps de son ami quand celui-ci lui répond : "J’avais besoin de réfléchir, mais j’suis content que tu m’aies retrouvé." Herbert comprend, vraiment il comprend. Oui, il peut se montrer égocentrique parfois, needy, incapable de rester tout seul, maladroit dans ses propos ; mais il comprend que Gabriel ait eu ce besoin de s’éloigner, de se retrouver seul, de réfléchir. Il comprend et en même temps pas du tout. Parce que lui déteste être seul avec ses pensées, n’arrive jamais à les rattraper ou à les ordonner. Et que s’il est tout à fait honnête, il est terrifié. "On est dans une sale merde, hein?" Cette phrase et le pouffement qui suit font écho à toutes ces fois où ils se sont retrouvés dans la merde. Punis à Poudlard parce qu’ils s’étaient fait choper à sécher les cours, à se cacher parce que Herbert avait eu la très bonne idée de se transformer en vampire. Et tout un tas d’autres fois qui apparaissent et disparaissent de son esprit. Cette phrase n’a pourtant jamais sonné aussi authentique et glaciale qu’à cet instant. Il n’y a pas plus merdique que ce qu’ils vivent aujourd’hui avec pour seul point positif le fait qu’ils soient ensemble. Comme toujours. Mais c’est également ce qui dérange Herbert. Quelque part, il aurait presque préféré ne pas avoir entraîné son meilleur ami dans cette sale histoire.

Mais ils sont là ensemble, et comme pour s’en convaincre, la main du sorcier vient se poser contre un bout de corps de Gabriel, le premier qu’il trouve. en sentant la chair sur ses doigts alors il peut se convaincre que le brun est bel et bien là à ses côtés, présent et palpable. Rassurant dans sa fermeté. Ce n’est pas plus qu’un léger bruissement avant qu’il retire sa main comme piqué, brûlé, électrifié. Herbert n’ose plus le toucher depuis- depuis la dernière fois. Sa renaissance n’a pas aidé. Il y a toujours eu quelque chose d’hypnotisant pour le sorcier dans les traits angéliques de Gabriel, dans sa voix, dans sa personnalité. Tout est décuplé maintenant, jusqu’à son odeur et le goût de son sang encore puissant dans ses souvenirs. Il en a honte, un nouveau petit grain de sable qui s’ajoute à tous les précédents. “Tu dois regretter de m’avoir retrouvé. Je ne sais pas qui est le plus idiot des deux. Moi pour mon inconséquence ou toi pour continuer de rester avec moi malgré tous les soucis que cela te cause…” L’amertume perce alors qu’il couvre ses yeux de son bras d’où crépite encore la sensation de la peau de Gabriel sous ses doigts. Le désolé est bel et bien là, coincé entre sa honte, sa reconnaissance, son angoisse quotidienne et sa faim perpétuelle. “Imagine qu’on a le droit qu’à un certain nombre d’erreurs avant de tout faire foirer. Je crois que j’ai de loin dépassé le quota.” Et le sourire qui se fige sur son visage est une grimace à l’envers. “Peut-être que tu devrais arrêter les frais. Avant que je t’emporte avec moi dans la tombe.” De sa manière à lui, Herbert s’excuse, lui offre une échappatoire qu’il espère ne pas être empruntée. Souffle un bon coup et continue d’essayer de disparaître dans le sable.

Ses pensées s’apaisent quelque peu maintenant qu’il n’est plus tout seul, mais demeure les violentes émotions qui l’assaillent bien trop fortement pour quelqu’un de supposément mort, ou quasi-mort, ou mort-vivant ; il n’a pas bien compris encore les subtilités de son état.
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Gabriel King
ENEMY OF THE STATE
Gabriel King
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Gabriel et Herbert
AOÛT 2006

Les doigts d’Herbert lui brûlent la peau. Ce contact le rassure, autant qu’il le démange. Il a envie de bouger pour que le brun se retire, mais le blond ne fait aucun mouvement. Il retient son souffle alors que la chaleur monte. Lui aussi a besoin de savoir que son ami est bien là avec lui, même si c’est un cauchemar, ça le réconforte qu’Herbert en fasse lui aussi parti. Il est presque déçu lorsque le vampire rompt le lien. Il se remet à respirer doucement, espérant qu’Herbert n’a pas eu la brillante idée de se concentrer sur les battements de son cœur qui ont subitement augmenté de cadence. Subtilement, il passe sa main là où le contact a eu lieu, comme pour l’effacer ou peut-être sentir la flamme laissée sur sa peau.

Est-ce qu’il regrette de l’avoir retrouvé? Est-ce qu’il lui en veut de les avoir mis dans cette position nébuleuse? Est-ce qu’il est en colère contre Herbert? Non. Il a toutes les raisons du monde de lui en vouloir, de vouloir la paix, de lui crier dessus, de le repousser, de lui dire sa façon de penser sans ménagement, mais il n’a pas envie. Il n’en ressent pas le besoin. La haine qu’il ressent n’est aucunement tournée vers son meilleur ami. Jamais, ça ne lui a traversé l’esprit que tout ça c’était de sa faute. Il en veut à cette garce de vampire, il en veut à la société, au gouvernement. Il en veut à Dante Burke, à la personne qui lui a collé cet affreux triangle sur la joue, à celui qui a brisé sa baguette et qui a pris sa bague.  Il en veut au monde entier, mais pas à Herbert. Non, jamais il ne pourrait. "Je suis assez vieux pour prendre mes décisions. T’as rien à te reprocher. " Il aurait pu lui dire non lorsque le vampire est venu lui demander de se joindre à lui pour sa chasse du soir. Gabriel aurait pu refuser, mais il ne l’a pas fait. Parce qu’il suivrait son ami n’importe où, les yeux fermés. Il a ce besoin de toujours avoir un œil sur le brun, d’être près de lui, de s’assurer qu’il va bien. Même quand il est parti pendant près de trois ans, il lui manquait quelque chose. Une parcelle d’Herbert à toucher, à observer. Sa voix à écouter, son rire à partager. "T’es pas un souci pour moi. Un jour, je t’ai promis de toujours être là pour toi et je ne briserai pas cette promesse. C’est toi qui est pris avec moi. Faudra faire une tombe double." Il rit doucement en poussant l’épaule de l’autre garçon toujours étendu sur le sable.

Il reporte son attention sur l’horizon, se reperd dans ses pensées. La proximité de son ami et son contact précédent le fait toujours revenir à cette soirée. LA soirée qu’il tente de repousser le plus loin possible dans son esprit, mais qui s’immisce toujours quand il s’y en attend le moins, quand ce n’est pas le moment. Cette fameuse nuit qui n’est jamais revenue dans leur conversation, mais qui plane toujours au-dessus de leur tête depuis. Celle qu’ils font comme si elle n’avait pas eu lieu. Gabriel n’a jamais eu l’intention d’en reparler. Par honte? Peur? Il ne sait pas. Il a toujours mis ça sur le compte d’une erreur. Ça commence à le démanger. S’ils sont pour mourir sur cette île, aussi bien clarifier tout ça. "Bebert…?" Il penche la tête, regarde ses pieds couverts de sable. Il ne sait pas comment aborder le sujet. C’est le moment, mais en même temps, non. Si ça casse tout entre eux et qu’ils doivent partager l’île? Il n’y arriverait pas. "On…on a jamais…parlé…de cette nuit-là." Son estomac se noue. "Je ne veux pas faire comme si c’était jamais arrivé, mais en même temps. J’ai encore du mal à comprendre." Il ne sait pas comment expliquer. Ça fait plus d’un an que ça s’est passé, mais que le souvenir est encore clair dans sa tête. Est-ce trop tard? Est-ce nécessaire? Il veut quand même qu’Herbert sache que ce n’était pas rien pour lui, que ça l’a affecté même si l’autre homme ne veut pas en parler.

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herbert slughorn
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Bien entendu, Gabriel ne se saisit pas de l'échappatoire qui lui est servie sur un plateau au grand soulagement d'Herbert. "Je suis assez vieux pour prendre mes décisions. T’as rien à te reprocher." Il voudrait le contredire, parce que ce n'est pas tout à fait vrai ; on pourrait lui reprocher son inconséquence, son impulsivité, ses décisions plus que discutables qui les ont fait atterrir ici au milieu de nulle part sans aucune porte de sortie à l'horizon si ce n'est à l'horizontale. Mais Gabriel reprend sans lui en laisser le temps. "T’es pas un souci pour moi. Un jour, je t’ai promis de toujours être là pour toi et je ne briserai pas cette promesse. C’est toi qui est pris avec moi. Faudra faire une tombe double." Ca lui coupe le souffle et il sent la peau de ses joues glacées se réchauffer d'un seul coup, détourne le visage de l'autre côté pour que son meilleur ami ne soit pas témoin de cet émoi. S'empêche de respirer un instant pour ne pas goûter les mots jusque dans l'odeur si familière et étourdissante de Gabriel. Il faut qu'il dise ce genre de choses. Comme si cette situation n'était pas assez compliquée pour lui. Comme s'il ne l'aimait déjà pas de trop. Et il le pousse légèrement, dans un geste amical qui lui brise un peu le cœur à Herbert. Parce que c'est tout ce qu'ils sont, tout ce qu'ils seront jamais et si Herbert s'est fait à cette idée, il ne peut parfois que retomber dans ses vieux travers, il ne suffit après tout que d'une parole ou d'un geste de son ami d'enfance pour que tout recommence.

Et c'est épuisant parfois. Pourtant, Herbert ne saurait vivre sans lui. Et s'il doit partager une tombe avec quelqu'un il ne souhaiterait pas que ce soit avec quelqu'un d'autre que Gabriel King, ce qu'il lui dit à sa manière. "Ce serait sans doute la première fois qu'on partagerait une couche sans que tu prennes toute la place. Y'a pire !" Il ne souhaitait pas faire de sous-entendus ou évoquer plus ou moins implicitement la dernière fois qu'ils ont partagé un lit ; c'est même tout le contraire, le sorcier pensait aux années lointaines à Poudlard quand tout était déjà si compliqué mais bien plus simple qu'après cette fameuse nuit. Mais, Gabriel ne répond pas et Herbert se dit qu'il a fait une bêtise, rompu une promesse qu'ils se seraient faites sans la dire de ne jamais revenir sur les circonstances de cette nuit là.

Il ferme les yeux, grince des dents et attend l'inévitable, le visage toujours tourné au loin. Le surnom se fait entendre, "Bebert…?" rien qu'au ton de sa voix, il sait qu'il ne pas apprécier la suite. Il ne sait même pas si ce sont ses propos précédents qui amènent la suite ou simplement leur situation ou bien toute autre chose, mais il n'est pas surpris quand après un petit "hm," de sa part, Gabriel évoque LA nuit. "On…on a jamais…parlé…de cette nuit-là. Je ne veux pas faire comme si c’était jamais arrivé, mais en même temps. J’ai encore du mal à comprendre." Ouaip, il aurait dû suivre son propre conseil après Quon. Mais c'était Gabriel et il n'avait jamais rien pu lui refuser et quand tout s'était passé - naturellement - il avait presque cru que c'était le début d'autre chose, de quelque chose de plus. Puis, le silence du lendemain. Le vampire voudrait lui dire que c'est injuste de revenir sur le sujet maintenant alors qu'il a passé tant de temps à attendre qu'ils en parlent, à espérer bêtement que c'était plus qu'une nuit, à se remettre, à tenter de passer à autre chose. Lui dire qu'il a rencontré quelqu'un et qu'il aimerait avoir la chance de tomber amoureux mais qu'il ne pourra pas si son ami ne lui en laisse pas l'opportunité.

Sauf qu'ils sont coincés ici maintenant. Peut-être pour toujours, ou jusqu'à ce que l'un d'eux meurt. Qu'il ne reverra jamais Fryd, qu'il n'a plus que Gabriel et qu'il n'est pas prêt à le perdre alors qu'ils seront obligés de cohabiter sur cette île étriquée.

Quand son visage se tourne à nouveau vers Gabriel, après un temps bien trop long, Herbert est certain que son meilleur ami pourra voir une douleur difficilement masquée sous un sourire indifférent. Tant pis. Son premier mouvement est de faire l'idiot, de le pousser à son tour en lui disant qu'il se prend trop la tête, qu'il n'y a rien à dire sur le sujet ; mais l'expression sur les traits du sorcier l'arrête dans son élan. Un soupir. "C'est sans doute pour ça qu'on en n'a jamais parlé," murmure-t-il à la place, vulnérable dans son honnêteté. "Parfois, les silences veulent tout dire." Il pourrait s'arrêter là, changer le sujet, détourner la conversation et dire un truc con. Apparemment, Herbert aime trop souffrir pour oser le faire, ou bien a-t-il lui aussi besoin d'avoir cette conversation aussi douloureuse s'annonce-t-elle pour lui. "Qu'est-ce que tu as besoin de comprendre ?"
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Gabriel King
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Gabriel et Herbert
AOÛT 2006

Après cette nuit-là, Gabriel s’était en quelque sorte promis de mettre cet événement isolé très très loin dans sa tête. Par peur? Par honte? Par déni? Il ne sait pas. Il a eu du mal à réaliser ce qui s’était passé, à comprendre comment ils en étaient arrivés là. Leur relation a toujours été très complice, même tactile. Ils ont toujours été proches, jamais loin l’un de l’autre. Ils ont dormi ensemble dans le même lit un nombre incalculable de fois. Ils sont souvent restés allongés côté à côte sur une couverture à l’extérieur à parler de tout et de rien et à contempler les étoiles. Leurs corps se sont effleurés à plus d’une reprise. Jamais Gabriel ne pensait que ça irait plus loin. Pourtant… Quand il y repense, il se sent bizarre. Il n’arrive pas à mettre des émotions sur ce qu’il ressent. Tout se mélange, tout s’entrechoque, tout s’affronte. Les lèvres d’Herbert sur les siennes, ses mains qui le caressent, leurs corps qui s’emboitent à la perfection, comme les pièces d’un puzzle. Tout faisait sens, tout était si naturel. Comme si c’était écrit dans le ciel que Gabert devait arriver. Comme si cette nuit-là, toutes les étoiles étaient alignées pour qu’il n’y aille plus de filtre entre eux et qu’ils sautent dans le vide ensemble. Il pensait être en mesure de tout oublier, de faire comme si rien ne s’était passé. Mais, jamais il n’y est arrivé. Les baises avec Sinead, aussi explosives soient-elles, n’ont pas atténuées les images de la scène qu’il se rejoue encore et encore dès qu’il pose les yeux sur son ami.

Il ne pensait toutefois pas en reparler un jour. Ne pas oublier, mais ne pas le mentionner. Ça laissait cet événement en suspens comme plongé dans le formol. Présent, mais endormi. Toujours en train de flotter autour d’eux, toujours sur le point d’être discuté, mais toujours sous silence par un accord tacite. Le froid produit par Gabriel qui pensait pouvoir s’éloigner n’a pas résisté et ne s’est pas éternisé. Les choses ont repris là où elles s’étaient arrêtées avant ce rapprochement aussi soudain qu’inattendu. Une simple coupure dans leur histoire. Une sorte de censure. Mais, leur situation a changé. Elle est devenue précaire. Et tout à coup, ça devient important pour lui de remettre le sujet sur le tapis. Demain, l’alarme peut résonner à travers l’île. Demain, l’un d’eux peut être blessé. Leur avenir est incertain. C’est le moment d’être transparent. Mieux vaut tard que jamais.

Gabriel ouvre l’écoutille, ouvre la boîte de Pandore. Il observe du coin de l’œil la réaction du brun. Il remarque une surprise, une douleur même. Il a rouvert une blessure. Il hoche doucement la tête à la supposition d’Herbert. Oui, c’est exactement pour ça. Parce que le blond était perdu. Il ne comprenait pas. Il a eu peur. Il n’a jamais eu de sentiments amoureux pour Herbert. Il l’aime de tout son cœur, mais pas comme ça. Il est son âme-sœur, il n’y a aucun doute là-dessus, mais il n’a jamais été amoureux de lui. Mais cette nuit-là, ils n’ont fait qu’un. À aucun moment, Gabriel ne s’est dit que c’était mal ou qu’ils faisaient une erreur. Il s’est juste complètement laissé aller. Il a apprécié chaque seconde. C’était toutefois clair pour lui que ça serait la seule fois. "Tout ce qui s’est passé?" Il souffle, amer. Ça fait des années pourtant, les ressentis lui chatouillent encore la peau. "Tu le sais, je ne suis pas attiré par les hommes. Je n’ai même eu jamais de telles pensées pour toi. Mais, cette nuit-là, j’avais l’impression d’être à la fois moi et quelqu’un d’autre. Je me suis juste abandonné à toi. C’était normal. C’était bien." Il secoue la tête. Il ne sait pas comment expliquer. Il n’a jamais réfléchi à l’exactitude de ses sentiments. Il ne pensait jamais les dire à voix haute. "Le lendemain, j’ai paniqué je pense. Parce que je ne voulais pas plus. Sans doute que je ne savais pas comment te le dire. C’est encore le fouillis dans ma tête, même après tout ce temps. J’y repense souvent. Mais jamais avec regret." Il tourne la tête vers Herbert. Il ne sait pas si c’est clair, sûrement pas. Ça ne l’a jamais été.


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herbert slughorn
herbert slughorn
Date d'inscription : 23/08/2020
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Âge : La trentaine approche, bien qu'il ne vieillisse plus autant (9 septembre 1977)
Occupation : survivant professionnel à chaque fois que la cloche sonne le début de la chasse, protecteur lors des nuits de pleine lune
Allégeance : Sa personne. lui aussi. Sa deuxième mère. les souvenirs des slughorn, les résistants de Gracefield. Personne et tout le monde à la fois.
Particularité : vampire
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Herbert attend le coup de massue, la claque sur la joue, le coup de pied au plexus. Il attend que sa respiration inexistante se coupe métaphoriquement. Il attend Gabriel comme il l’a toujours fait et comme il croit parfois qu’il le fera toujours. Combien de fois s’est-il imaginé cette discussion ? Combien de fois a-t-il mis des mots dans la bouche de son meilleur ami et dans la sienne ? Combien de fois avant de mettre un trait sur l’histoire, d’enfouir la vérité de ses sentiments sous de nouvelles couches de silence, de s’en retourner à ce qu’il avait toujours fait, à savoir tenter d’oublier dans d’autres bras la simple présence de celui qu’il n’aurait jamais entièrement, complètement ? Trop de fois pour les compter ; des pensées qui jaillissent au milieu des expériences ratées, des phrases qui surgissent en rêve, qui se tapissent dans l’ombre jusqu’à trouver le moment où son cerveau en ébullition laissera entrevoir une faille pour s’y engouffrer.

Toutefois, il avait bien fallu se faire une raison. Le temps aide, les rencontres aussi. Et puis, sa transformation a fini par mettre un point définitif sur la question, Herbert avait (a toujours d’ailleurs) d’autres urgences à traiter. Celle de disparaître d’abord, de survivre ensuite. D’apprendre à exister en ayant l’impression d’être mort, enfin. Et Gracefield maintenant.

C’est donc bien entendu à cet instant le moins adéquat et le plus éloigné des priorités d’Herbert que Gabriel se décide enfin à revenir sur un événement trop longtemps tu et que le brun croyait enterré avec son ancienne humanité. Il se veut honnête dans les mots qu’il transmet avec précaution, le visage tourné vers celui qui est toujours plongé sur le ciel bleu dénué de tout nuage. C’était normal. C’était bien. Devant un autre, Herbert s’offusquerait de la remarque, c’était mieux que bien. Herbert est mieux que bien, merci, au revoir. Gabriel n’est pas tout le monde, ne le sera jamais et la gifle escomptée finit par arriver. Parce que je ne voulais pas plus. que son ami tente d’agrémenter d’une caresse sous l’absence des regrets. Caresse évitée alors qu’Herbert se redresse pour mettre de la distance entre leurs deux corps. Et de venir confronter les pupilles brunes par l’iridescence herbacée des siennes. — Personne ne t’a demandé plus. Je ne crois pas t’avoir demandé plus. Ni ce soir-là, ni avant et encore moins après. Jamais. Alors qu’il aurait tant souhaité le faire, lui demander plus et encore, tout lui demander, tout lui prendre et tout lui donner.

Le sable salvateur lui gratte maintenant chaque morceau de peau qui s’y colle, le ciel bleu se délave, l’odeur de la mer l’asphyxie.

— Je n’ai aucune réponse à t’apporter. Pourquoi faut-il toujours mettre des mots et des étiquettes ? Pourquoi réveiller un sujet endormi alors qu’on est coincé sur une île et qu’on va très certainement y rester - vivants ou morts ? T’es sûr que t’es pas un peu énervé contre moi ? Parce qu’on dirait que tu cherches à me blesser … Ses bras se croisent, s’enroulent autour de son corps. Vraiment, c’était bien ? Seulement bien ? tu fais mal à mon ego. Et les mots blagueurs l’écorchent au moins autant que ceux entendus. Parce que Gabriel n’est pas comme les autres, et que ce sont d’autres insinuations qui le blessent - de celles que l’on ne peut pas partager sans avoir la sensation d’avaler du verre - Herbert est prêt à taire sa douleur pour lui éviter les remords.

Tant pis si la sienne enfle. L’égoïste préfère n’avoir qu’une parcelle de son amour, qu’un simple souvenir à conserver, plutôt que rien du tout.
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