Harry a déjà donné une interview; pourquoi doit-il y retourner? Il est d'humeur un peu maussade, surtout parce qu'il a dû se lever tôt ce matin pour exaucer les voeux du Seigneur; au fond de lui, pourtant, il comprend bien. Tout va changer, quand il va donner son discours, il le sait. Ça va mettre en place les engrenages d'une machination plus grande que tout, et lentement, cran par cran, la situation va changer... et évoluer. La guerre, peut-être, prendra fin... du moins, c'est ce que Harry espère sincèrement. Il a donné une interview (J'appellerai plutôt ça un portrait, remarque Narcissa quand il s'en plaint au petit-déjeuner) avec une jeune de la Gazette qui lui a posé deux-trois questions avant d'en finir mais cette fois, c'est quelqu'un d'autre. On lui a donné son nom — Ackermann — et on lui a aussi dit qu'il était sang-mêlé, comme lui! Même Harry a été surpris. Pour le mieux. Ça montre bien que le gouvernement n'est pas aussi terrible que tout le monde le dit, si c'est un sang-mêlé qui a l'honneur d'interviewer le Survivant.

C'est vrai que Harry ne voit pas exactement où se trouve l'honneur dans tout ça. Mais il peut bien comprendre le sentiment, ou du moins le deviner, quand on l'oblige à se déplacer avec Pettigrew et trois autres Mangemorts qui se donnent des coups de coude en le regardant. Harry ne se sent pas en danger pourtant. Il n'a peur de rien. Il est envie, il est dehors, il peut enfin montrer au monde que la paix est la solution. Qu'il faut arrêter de se battre, et réfléchir. Penser au futur...

Ils arrivent vite au Ministère, Harry moins maussade mais un peu boudeur d'être encadré par tous ces hommes à l'air aguerri. Ils arrivent rapidement dans la petite pièce vide qui servira de théâtre pour l'entretien, et Harry hisse aussitôt un sourire plutôt sympathique sur ses lèvres quand la porte s'ouvre.

Ackermann a l'air plutôt stressé. Plutôt bel homme, plus grand que lui — qui ne l'est pas —, on lui a aussi laissé entendre qu'il était d'origine Allemande, comme quoi le Lord est définitivement tourné vers l'étranger, quoiqu'on en dise... Harry fait quelques pas dans la pièce, s'approche et serre la main qu'Ackermann lui tend. « Monsieur Potter. Lothar Ackermann du Daily Prophet. Ravis de vous rencontrer. — Ravi moi aussi, ” répond le jeune homme avec son petit sourire. “ J'ai entendu parler de vous. ” Narcissa lui a confié qu'il a été choisi parce qu'il n'est ni Mangemort, ni vocal sympathisant du Lord: juste un mec normal, à qui on donne cette opportunité en or, ça montre bien combien on peut être généreux sous ce régime. Ackermann serre la main de Pettigrew, qui ne décroche pas un mot, les trois autres Mangemorts étant restés de l'autre côté de la porte. Harry finit par regarder Pettigrew. “ Tu peux partir, ” dit-il calmement, et si il peut voir le rat jauger le journaliste d'un air suspicieux, il finit par accepter et par se détourner. Harry tourne ensuite les yeux vers Ackermann, lui souriant d'un air poli en attendant la suite.

Après un instant de battement que quiconque aurait trouvé gênant — Harry pardonnant aisément à Ackermann —, il finit par l'inviter à s'asseoir et Harry s'exécute, arrangeant sa veste légère sur ses épaules et se passant une main vaguement nerveuse dans les cheveux. Sois toi-même, lui a dit Narcissa. Le pire avis qu'on puisse jamais donner à quelqu'un... Harry n'a donné que trois interviews dans sa vie, une pour Rita Skeeter, une pour le Quibbler le journal des Lovegood, et celui de la semaine précédente pour annoncer son retour. Ce portrait-là, en revanche, va relever d'une importance encore plus grande... Harry pense que même Ackermann l'ignore. Tant mieux: il serait encore plus nerveux sans aucun doute. Harry l'observer s'asseoir lui aussi, sortir un calepin et un stylo. Ça le fait vaguement sourire. Il n'a vu que des plumes magiques et normales ces derniers temps... C'est idiot mais ce genre de choses — le monde moldu et le monde sorcier qui se mélangent — lui font plaisir. Ça montre bien comment les deux mondes sont faits et doivent s'entraider.

Ils comprendront lorsqu'il donnera son discours.

« Avant toute chose monsieur Potter… » Monsieur Potter. Le sourire de Harry s'agrandit malgré lui. Il est adulte maintenant. Il est grand! « Je tenais à vous remercier au nom de toute la rédaction du Daily Prophet de nous accorder cette interview. » Harry a envie de lui dire qu'il n'a pas eu trop le choix, et si ça ne tenait qu'à lui, il éviterait les journalistes comme la peste. Surtout ceux du Prophet. Malgré le fait que son esprit avait tendance à se faire la malle quand il tentait de se focaliser sur ses souvenirs, sa mémoire était intacte quant aux articles vénéneux, insultants et parfois même cruels qui étaient sortis lors de sa cinquième année après qu'il ait annoncé le retour du Lord... Mais il se contente de sourire, et d'hocher la tête. “ Bien entendu, ” dit-il d'un ton charmant. “ Comment passer à côté du journal le plus lu du monde sorcier? ”

Harry se force à ne plus penser à cette année d'horreurs, où son nom était traîné dans la boue par la presse et le Gouvernement. Aujourd'hui, il en est le héros et le porte-parole. Les temps changent vite... « Tout d’abord, comment vous sentez-vous ? J’imagine que revenir d’entre les morts ne doit pas être de tout repos. » Le sourire diminue un peu, il croise lui aussi ses jambes et change légèrement de position. “ Très bien, merci. ” Ça ne suffira pas, donc il ajoute: “ c'est effectivement une aventure plutôt éreintante, que de revenir d'entre les morts, mais je suis content d'être l'un des seuls privilégiés a avoir pu le faire. Et avec panache! ” Sa voix a un peu d'entrain, une excitation tout à fait puérile, alors que ses yeux verts brillent d'amusement.

“ Bien entendu, j'ai beaucoup de choses à rattraper, le monde des morts n'est pas vraiment au fait de tout ce qu'il se passe dans le royaume des vivants. ” Il a appris la mort de nombreux sorciers, et des changements de société à la pelle. Il ne s'attarde jamais sur les détails, qui lui font du mal. “ J'aimerais préciser toutefois que je ne suis pas vraiment mort, ” se permet-il de s'esclaffer un peu. “ Le Lord n'est pas cruel, et n'aurait pas arraché des bras de la Mort celui qui aurait voulu y rester. ” Il y a pensé tellement de fois. À mourir, à se laisser mourir, à abandonner. Mais ils n'ont jamais accepté, ne l'ont jamais laissé faire. Et il est là aujourd'hui. Émacié, souriant, l'ombre de lui-même. “ Mais, dans sa générosité, Il m'a montré le droit chemin. ” Une pause. “ Et vous, monsieur Ackermann, comment allez-vous? ”

Harry n'est pas habitué à parler en public, ou au public. Il n'a jamais été très... éloquent ou adroit avec ses mots, preuve étant les portraits assassins que Rita Skeeter avait dressé de lui à l'époque. Il s'en souvient amèrement... tout comme il se souvient de tous les articles qui avaient été écrits à son propos lors de la cinquième année, lorsqu'il avait annoncé le retour du Lord. Il jauge Ackermann du regard, se demandant si il avait fait partie de ces journalistes incités par la rédaction et le Ministère pour le traiter de menteur, de meurtrier et de traître. Mais... c'est dans le passé tout ça. Il ne peut rien y changer et juste espérer que le futur sera différent. « Hum… Je… Très bien merci. » Même si il a semblé déstabilisé pendant une seconde, Ackermann se reprend vite et Harry se sent sourire malgré lui. Il ne s'habituera jamais à ce genre de comportement à son contact... il n'est pas si impressionnant! « Je suis en train de réaliser ce qui sera sans doute la plus grande interview de ma carrière. Je ne pourrais pas aller mieux ! » Harry ouvre de grands yeux impressionnés en l'entendant. « Désolé. J’espère que je ne vous mets pas mal à l’aise en disant ça. » Harry, déjà en train de rougir légèrement, secoua aussitôt la tête. “ Pas de soucis, je crois que je peux comprendre. ” Aussi désagréable est la célébrité, il comprend bien maintenant l'importance et de son soutien vocal pour les Édits et décisions du Lord.

Harry est un peu surpris de voir qu'Ackermann va prendre ses notes à la main, et un sourire amusé se dresse sur ses lèvres alors qu'il l'observe relire ses notes. « Je vais vous épargner toutes les questions sur votre passé, votre enfance ou vos années à Poudlard. Je pense que l’ensemble du monde sorcier est déjà au courant de tout ça. » Hogwarts... à y repenser, Harry ne peut pas s'empêcher d'être mélancolique de n'avoir jamais fini ses études, n'avoir obtenu aucun diplôme... La peur d'être le bon à rien que voyait Vernon en lui est omniprésente.

« J’aimerais donc commencer par une question assez… Directe dirons-nous. » Un haussement de sourcil de la part du Survivant, mais il incline la tête pour l'inciter à continuer. « Je pense que vous n’êtes pas sans savoir que beaucoup de nos concitoyens remettent en cause votre intégrité et votre choix de vous ranger aux côté du Lord. Certains disent même que vous ne seriez pas Harry Potter mais un sosie ou un double qui se ferait passer pour lui. » Harry, sans répondre, se permet de sourire très légèrement. « Qu’avez-vous à répondre à ces personnes ? Si vous les aviez en face de vous en ce moment même, qu’est ce que vous leur répondriez ? Comment est ce que vous prouveriez que vous êtes bien vous et que vous justifieriez vos choix ? » Une question plutôt directe effectivement... mais une à laquelle qu'il était tout disposé à répondre. « Je me doute qu’on vous a déjà posé cette question plusieurs fois et qu’elle est très loin d’être simple. Mais je pense que c’est celle dont les gens attendent le plus une réponse. » Il hoche la tête. “ Je comprends parfaitement. ”

Il bouge un peu sur sa chaise, pas trop stressé pourtant, ses yeux se perdant dans le vague alors qu'il cherche les bons mots. Une main vient se poser sur son menton, ses doigts s'entortillent dans sa barbe bien entretenue. “ Je suis moi-même, ” dit-il simplement, d'un ton définitif. “ Je suis toujours le garçon qui a grandi dans le monde moldu, l'orphelin qui a vécu avec son oncle, sa tante et son cousin. Je suis toujours le jeune homme qui a participé au Tournoi des Trois Sorciers, et celui qui a combattu les sbires du Lord au Ministère. Je suis la même personne. Seulement, j'ai été... comment dire. Le Lord m'a ouvert les yeux. Il m'a montré la pauvreté, la misère et la faiblesse. De notre monde, de notre magie. Il m'a montré son but. Son véritable but. Et je vais vous le dire ici: remettre au goût du jour les besoins des sorciers. Remettre la Magie en avant. La Magie, avec un grand M. ” Il secoue la tête légèrement, avec toujours ce petit sourire sur les lèvres.

Est-ce si difficile de voir que le monde magique est en perdition? Que les moldus sont violents, racistes, polluants, dégoûtants, dangereux? Et que si ils ne font pas quelque chose... “ Si j'avais ces gens dont vous parlez en face de moi... mes anciens amis? Vous faites référence à l'Ordre du Phénix et mes anciens camarades de classe. Si je les avais face moi, je ne dirais qu'une chose: je suis moi. Et abandonnez. Voilà tout. ” Sa réponse finit, il sourit d'un air satisfait en se laissant aller un peu plus dans sa chaise, toute tension quittant son corps.

« Très bien. Merci pour votre franchise. J’espère que vos amis comprendront le message. » Harry hoche la tête vers un léger sourire, attendant la suite patiemment. Il ne peut que être franc, désormais, parce qu'il n'a rien à cacher. « J’avais noté une autre question que je souhaitais vous poser et je me doute bien que vous n’y répondrez pas.
Mais je vais vous la poser quand même.» Un léger sourire s'installer sur le visage d'Ackermann et Harry arque un sourcil en attendant, se demandant bien quelle question il va poser. Il n'attend rien de moins de sa part. « Qu’avez vous fait ? Qu’avez vous vécu durant toutes ces années ? »
Un léger tic agite le visage de Harry; quelque chose d'impossible à voir à moins de très bien le connaître. Son expression s'assombrit, le coin de ses lèvres remonte et le coin de son oeil droit se plisse un peu. Il ne peut, effectivement, pas répondre à ça. « Vous avez parfaitement le droit de ne pas y répondre, je le comprendrais totalement. Mais je pense que nous nous posons tous cette question. Y répondre permettrait peut être même à vos amis et aux membres de L’ordre de comprendre vos motivations et de cesser leur rébellion. » Il se demande si il a été briefé, si on lui a demandé de ne pas poser cette question à moins de vouloir voir l'interview se finir abruptement, ou si on lui a laissé carte blanche. Ou alors peut-être qu'on lui a dit de ne pas le faire mais il le fait quand même. Harry peut apprécier ce cran.

Harry s'est un peu raidi sur sa chaise et il réfléchit, alors qu'Ackermann continue: « Mais comme je vous l’ai dit, je ne vous oblige en rien à me répondre. C’est pourquoi je vais tout de suite vous poser une autre question, qui doit elle aussi brûler les lèvres de nombre de nos concitoyens. » Il hoche la tête lentement, se permettant de réfléchir, laissant le journaliste enchaîner: « Quels sont vos projets à présent ? Vous m’avez clairement expliqué que vous vous rangez aux côtés du Lord, que vous approuvez ses idées et que vous souhaitez tout faire pour remettre la Magie en avant. Mais pouvez-vous nous dire quelles mesures vous souhaitez mettre en place ? Par quels moyen espérez vous atteindre vos objectifs ? » Il sourit devant l'avalanche de questions, et y réfléchit un peu plus avant de répondre. “ Je suis là pour aider le Lord comme bon lui semble. ” Il n'a pas de projets, pas d'objectifs, pas de moyens à employer. C'est le Lord qui décide et Harry obéit. “ Je ne peux pas répondre à votre précédente question de manière précise, ” explique-t-il avec un peu de gentillesse dans la voix. “ Vous comprenez pourquoi. Mais je vous dirai ceci. ” Il s'éclaircit la gorge, appréciant grandement la curiosité dans les yeux d'Ackermann et sa main qui continue de prendre ses notes à la moldue à un rythme furieux. “ Comme vous pouvez vous en douter, le Lord a fait preuve d'une grande générosité en me laissant vivre. Ce n'était pas de la pitié. Ou même a des fins mesquines... mais de la générosité. Il n'avait aucune raison de le faire et pourtant, il l'a fait. ” Il secoue la tête. “ Je ne dirais pas qu'il est magnanime, ou gentil, ou... eh bien... sympathique. Ne mettez pas ça dans votre article, ” plaisante-t-il avec un rire léger qui sonne faux. “ Mais le Lord a une vision du monde que beaucoup interprètent faussement. Il n'est pas cruel. Tout ce qu'il fait, il le fait pour une raison. ”

La conviction, dans sa voix qui en tremble presque, est terrible, profondément ancrée en lui. À croire que Harry ne peut pas faire sens du monde sans se reposer sur la vision du Lord, ce qu'il lui a enseigné... “ Le monde magique et le monde moldu ne peuvent pas cohabiter tels qu'ils le sont aujourd'hui. Les sorciers doivent réapprendre à penser comme avant, à mettre la Magie en avant, à privilégier notre monde et ses traditions. Notre culture se perd. ” Il hoche la tête d'un air sérieux. Il a vécu un tiers de sa vie dans le monde moldu, un tiers de sa vie dans le monde sorcier, et un tiers de sa vie dans le noir complet, dans la douleur, la misère et la torture. “ Qu'en pensez-vous? ” demande-t-il brusquement, l'avis du journaliste lui semblant important en cet instant précis.

Qu'est-ce qu'un journaliste impur aurait à lui dire? Son oncle Vernon disait toujours que les journalistes étaient des menteurs gauchistes. Il sait aussi que le Lord ne les apprécie pas... tous. Ceux qui sont à sa botte, qui obéissent aux ordres, lui, il les aime bien. Mais Harry ne sait pas trop si on peut encore se considérer journaliste quand on s'auto-censure et qu'on--
Harry a mal à la tête à force d'y penser, alors il arrête d'y penser.

Ackermann hésite. Harry se demande si il va être sincère ou si il va lui servir un mensonge. « Et bien… » Harry arque les sourcils en attendant la suite. « Pour être tout à fait honnête avec vous, je suis de sang-mêlé. J’ai grandit et ai passé la plus grande partie de ma vie dans le monde moldu mais ma mère adoptive est une sorcière. On peut donc dire que j’ai vécu avec un pied dans chaque monde. Un peu comme vous dans une certaine mesure. » Harry ne pense pas qu'ils ont quoique ce soit de similaire, mais il hoche la tête tout de même, pour l'encourager à continuer. « Je comprends les mesures du Lord et je suis bien conscient que notre culture se perd, comme vous le dîtes. Mais je pense que moldus et sorciers peuvent vivre ensemble. Ces deux mondes auraient bien plus à gagner à travailler ensemble, à cohabiter, plutôt qu’à se tourner le dos. » Le Survivant ne bouge pas, pendu à ses lèvres semble-t-il. « Mais je ne suis pas à la tête de ce pays. Je n’en suis qu’un citoyen. Et je suis bien conscient de la chance que j’ai de pouvoir exercer mon métier. Voilà mon avis sur la questions. » Harry ne dit rien, se redressant sur son siège et une main se levant pour venir entortiller ses doigts dans les poils du menton de sa barbe. Il se fait pensif, mais sourit avec Ackermann quand celui-ci plaisante: « Rassurez moi. Vous ne m’avez pas posé cette question et mis sur écoute afin que je me fasse arrêter n’est ce pas ? — J'emporterai votre réponse dans la tombe, ” ment-il avec aisance. Il le dira sans aucun doute à Narcissa ou à Pettigrew.

« Pouvons-nous reprendre l’interview ? » Harry hoche lentement la tête, perdu dans ses pensées. « A moins que vous n’ayez d’autres questions à me poser ? » Harry sourit un peu plus à ça et secoue la tête. “ Je ne crois pas non. Pas des questions, en tous cas... même si je dois avouer que je m'interroge sur ce que vous pensez du Lord. Il ne veut pas que le monde moldu et le monde sorcier se battent... ou du moins, il ne veut pas que les deux mondes se battent indéfiniment. Il veut juste que les choses changent. N'est-ce pas le cas de tout le monde? ” Son sourire s'élargit et il finit par hocher la tête, satisfait de sa réponse, avant de croiser les bras sur sa poitrine en se laissant aller contre le dossier de sa chaise. “ Je vous en prie, continuez. ” Il serait presque curieux de ce que Ackermann veut lui demander ensuite.