tw: racisme

"Remind me why I should care about the Winter Fete. - You love the Winter Fete." Abbas fronce légèrement les sourcils à l'adresse de Genya, qui lève les yeux au ciel en soupirant. "I believe that you are bored," lui indique-t-il d'un ton qu'il espère serviable. "It's not that..." L'oeil unique de Genya s'esquive aux siens, et Abbas étudie attentivement et silencieusement son profil pendant quelques secondes.

Son mari David a enfin été retrouvé, après plusieurs semaines sans nouvelles de sa part et un siège interminable à Ulensk, et il est en train de voyager jusqu'à Os Alta dans un état entre la vie et la mort d'après les courriers qu'ils ont reçus à dos de messagers épuisés il y a quelques jours. Il devrait arriver dans la semaine, quelques jours après la fameuse fête. En temps normal, Abbas sait que Genya aime particulièrement s'occuper de tous les Grishas de la Seconde Armée et surtout des plus importants, s'assurer qu'ils sont tous tirés à quatre épingles et présentables devant le roi, qu'elle aime choisir les couleurs mises en avant cette année, corriger le moindre détail. Mais l'humeur n'est pas tellement à la fête, ces temps-ci. D'après certains de leurs informateurs, la guerre gronde entre Ravka et Fjerda dans le nord, et avec Ravka et Shu Han dans le sud. Ravka a toujours été dans un état de guerre, un pays scindé en deux par la Nappe pendant des siècles, trébuchant, coincé entre deux ennemis mortels prêts à leur sauter à la gorge à la moindre opportunité. Cela fait seulement quelques mois que Sankt Stan of the Sky a détruit la Nappe, et malheureusement les choses ne se sont pas résolues d'un claquement de doigts - contrairement à ce que le Roi laisse entendre à qui veut bien l'écouter, son gros postérieur assis sur le trône, ses jambes ravagées par la goutte l'empêchant parfois même de se lever. Ils ont été bien trop protégés à la capitale, il semble qu'ils aient oublié qu'ils étaient entourés d'ennemis.

"Harshaw won't be able to do the performance," insiste Genya en se tournant de nouveau vers lui après un court silence. "And you know the King loves a good Inferni show. It'll put him in a good mood." Les yeux d'Abbas s'étrecissent. "Why do you want him in a good mood?" Malgré le fait qu'il soit plus âgé qu'elle et que la plupart des autres Grishas habitant au Petit Palais, Abbas a refusé tout poste à responsabilités qu'on lui a offert quand le temps est venu de consistuer le triumvirat. Zoya était parfaite pour le rôle. Son absence, ceci dit, commence à se faire ressentir...

Genya le darde silencieusement de son oeil clair, et Abbas soutient son regard sans comprendre. "I think our dear Sankt is being led astray. - Of course he is." Abbas referme d'un bruit sec le livre posé devant lui et se lève d'un bond en soupirant. Ce Stanislav est un aimant à problèmes et l'a toujours été. Sans David, sans Zoya, sans Stan, la Seconde Armée n'a pas le moindre pouvoir à Os Alta et est soumise aux humeurs du roi. Peut-être que le mettre de bonne humeur pourrait aider, effectivement... "I'll think of something," offre-t-il à la Tailor, qui soupire de soulagement. Il tourne les talons et quitte la bibliothèque d'un pas brusque, marmonnant dans sa barbe qu'on ne peut plus lire en paix dans ce foutu palais.

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David est finalement arrivé deux jours avant la fête et depuis, Abbas n'a pas vu Genya - ce qui ne l'a pas surpris le moins du monde, et il a appris de la bouche d'un Healer qu'elle passait la plupart de son temps à son chevet. Le Fabrikator n'a pas prononcé un mot depuis son retour. Abbas se souvient de son arrivée au Petit Palais, il y a des années, et le travail fait par tous les Grishas pour l'aider à s'adapter à ce nouveau monde et à ces normes difficiles à comprendre pour lui - il est triste d'apprendre une possible régression, mais n'a pas le temps de le visiter parce qu'il s'est bizarrement retrouvé responsable de l'organisation de la fête annuelle. Des dizaines et des dizaines de Grisha ont pris l'habitude de venir le voir pour lui poser des questions, et Abbas passe des nuits entières à leur dire oui, à leur dire non, à leur dire peut-être, et à sincèrement vouloir s'arracher les cheveux de la tête tant cette tâche le débecte. Pourquoi faut-il toujours qu'il se retrouve dans ce genre de situations?

"Abbas?" En entendant son prénom, Abbas se dit qu'il pourrait peut-être essayer de se cacher dans l'armoire la plus proche (et à vrai dire, jette un regard hésitant en direction du meuble sur lequel il est à deux doigts de se jeter) mais se retient, se contenant de se retourner pour faire face au Squaller à l'air embêté qui se mord la lèvre en s'approchant de lui. "I need your help with something... - Get on with it. - Errr..." Abbas fronce les sourcils face à la gêne évidente du jeune homme. "There's an issue with some of the performers... - Ivan, I'm already scheduling all of the Grisha performances for tomorrow, I don't have the time for-- - Suli performers."

Abbas pince des lèvres en observant le jeune homme et hoche sèchement la tête. "Lead the way."

À mesure qu'ils descendent les escaliers du Petit Palais et se rapprochent des jardins où demeurent les invités des Grisha à l'occasion de la Winter Fete, Abbas sent une appréhension désagréable lui mordre l'estomac. Voilà bien longtemps qu'il n'a pas été au contact de son peuple, et encore plus longtemps qu'il a été confronté à eux. À part lui et Zoya, qui garde ce secret jalousement gardé au creux de son coeur, il n'y a simplement pas de Grisha Suli au Petit Palais. Et Abbas se souvient précisément pourquoi lorsqu'il s'approche de la caravane dans sa kefta bleue et rouge, et que des regards épouvantés et méprisants se tournent vers lui.

Les Suli sont un peuple nomade et libre, ils ne reconnaissent ni loi ravkane, ni propriété, ni roi. Ils ne sont pas les chiens du gouvernement, et ils en sont encore moins les soldats. En s'approchant de la caravane principale, Abbas est assailli par tous les souvenirs de son enfance passés sur la route, les longues heures interminables à être balloté de gauche à droite à ne pas pouvoir dormir, les nuits passées sous les étoiles, toutes les fois où ils se sont fait déloger et presque agresser par les propriétaires des terres sur lesquelles ils s'arrêtaient. Abbas détestait cette vie, et il a eu l'opportunité de la quitter pour aller au Grand Palais. Il n'a pas revu sa famille depuis.

C'est donc avec un mélange de surprise et de terreur qu'il réalise que l'homme en train de s'énerver à grands cris au nez de deux Tidemakers n'est nul autre que son frère.

Abbas s'arrête non loin d'Ivan, et attend patiemment qu'un des Tidemakers fasse un geste vers lui pour le présenter. Hisham se tourne brusquement mais blêmit et referme sa bouche dans un claquement en le reconnaissant. Cela fait presque vingt ans qu'ils ne se sont pas vus. Abbas se souvient comme si c'était hier de la représentation qu'ils avaient donné dans un village au nord de la Ravka, où deux Grisha étaient dans l'assistance. Il y avait des acrobates, et un cercle de feu, et celui-ci avait failli réduire en cendres les tissus de la tente improvisée et le reste de l'audience, si Abbas n'était pas intervenu. Les Grisha l'avaient vu faire, l'avaient invité au Petit Palais. Il était parti sans dire au revoir au sien.

"You have some nerve, showing your face here." Abbas serre les dents et incline la tête sur le côté. "I believe that you are the one showing your face in my home." Hisham a l'air surpris, puis éclate de rire avant de cracher parterre. "You call this a home? Listen to yourself! You are Ravka's lapdog. Does the King give you treats when you act good and proper?" Abbas se force à garder son calme, même si l'idée très séduisante de claquer des doigts pour faire naître une étincelle au bout de ses gants fabriqués par des Fabrikators lui effleure l'esprit. "Hisham, let's be grown-ups about this. What is the issue? - The issue is that our money got stolen, probably by that Kaelish scum that you've invited alongside us, and these shevrati refuse to help!" hurle Hisham en pointant d'un doigt rageur les Tidemakers a l'air de plus en plus énervé. Abbas ouvre la bouche pour répondre, sourcils froncés, mais s'interrompt en voyant la porte d'une des caravanes s'ouvrir. Son coeur manque un battement dans sa poitrine en reconnaissant Azra.

Et puis il se souvient du faire-part de mariage, et il se force à déglutir. Les mots, en revanche, s'envolent comme des grains de sable dans le vent - et le voilà qui se remet à penser en adages comme un bon fils Suli...

tw: mention de grossesse, insultes, bagarre, gestes déplacés
Cela fait plusieurs jours qu'ils voyagent en direction du Petit Palais. Azra n'a pas parlé de tout le voyage. Elle n'est pas d'humeur. Ce qu'elle a toujours redouté, est en train de se produire. Jusqu'ici, elle a toujours pu éviter de se rendre à la capitale pour se produire lors des différentes festivités qui régissent l'année. Azza n'est pas vraiment à l'aise en présence des Grishas. Que l'on ne se méprenne pas, la jeune femme n'a jamais eu la quelconque animosité à leur égard, malgré la culture suli qu'on lui a inculquée. Elle est bien incapable de vraiment détester qui que ce soit, juste parce qu'il est né d'une certaine façon. Ce concept lui a toujours paru bien étrange et surtout incompréhensible. Elle comprend la haine de son peuple à l'égard de ces hommes qui font de la magie avec leurs mains. Mais cela fait quelques années, que le Roi les laisse plus ou moins tranquilles. Le climat reste tendu malgré tout.

─ Zheji, you are very quiet. What's the matter? An argument with your husband? Azra tourne sa tête en direction de son père. Un sourire s'extirpe de ses lèvres. Même s'il peut être dur, il reste celui qui la faisait tourner dans l'air quand elle était petite. ─ Tata, I'm fine. Ne brinite. Elle pose sa main contre la sienne et la caresse de son pouce. Son visage est solaire et chaleureux, mais elle a appris à cacher ses émotions avec le temps. La mention de son mari l'a ramené à la réalité. Tout son corps s'est raidi. Sa famille ne le sait pas, mais le couple n'est plus que l'ombre de lui-même. Tous les jour, Azza prie les Saints pour que tout s'arrange, qu'ils lui donnent la force de supporter Hisham. Rien ne s'améliore entre eux. Ils étaient amoureux au début. Ils ont été heureux pendant quelques années. Mais ce n'est plus le cas depuis longtemps. Mariés depuis presque dix ans, et aucun enfant. Ils ont tout essayé, mais il faut croire que les Saints les ont abandonnés. Cette absence de progéniture pèse sur le couple. Azra n'a pas d'autres choix que de rester à ses côtés. Impossible de penser à ce qu'ils se séparent, cela ne s'est jamais vu chez les Sulis. Pourtant, elle refuse de croire que les Saints souhaitent la voir malheureuse jusqu'à la fin de sa vie. ─ I know you didn't want to come to Os Alta, but seeing something else will do you good. Nouveau sourire forcé. ─ And maybe this fresh air will grace you with a child. Son corps se crispe. ─ Yes, that would be wonderful, Tata. Sa main se retire de celle de son père et elle se rapproche de la fenêtre de leur caravane. Les paysages défilent sous ses yeux et son estomac se serre à mesure qu'ils s'approchent de la capitale.
Plus que quelques heures et ils arriveront.

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Les Palais se dessinent enfin sous leurs yeux et il est l'heure de faire la file pour entrer dans l'enceinte de la capitale. Les récents événements avec les pays frontaliers n'ont fait que renforcer les tensions. La sécurité est à son maximum, surtout pour eux. Azra essaye de ne pas faire attention aux regards qui se posent sur elle. Elle comprend le ravkan et cela ne l'aide absolument pas. Elle ne peut pas s'empêcher d'intercepter les conversations et les insultes à leur insu.
Des soldats vérifient chaque personne qui rentre dans l'enceinte du Palais et l'attente est longue. Azza aurait pu rester dans la caravane le temps que leur tour arrive, mais elle a besoin d'air et de se dégourdir les jambes. Sa longue robe orange cuivrée traîne un peu sur les pavés. Sa chevelure de jais est tressée de la racine de ses cheveux jusqu'à leur pointe. Elle porte également des bijoux sulis et quelques tatouages éphémères traditionnels de sa culture. La file avance un peu, mais l'attente est toujours atrocement longue. Alors qu'elle s'apprête à aller voir sa mère dans sa roulotte, un homme inconnu arrive à sa hauteur et crache devant elle, avant d'ajouter une injure en ravkan. ─ Šupak! Sans  réfléchir, Hisham pousse Azra sur le côté et frappe l'homme de son poing. Ce dernier réplique et rapidement des soldats doivent intervenir pour les calmer. ─ He started it! Azra lui attrape le bras pour l'entrainer en arrière et le calmer. ─ Do you want us to get arrested? Leave that idiot alone, I don't want you to fight for me. Hisham se détache brusquement de son emprise et part ruminer plus loin. L'agitation prend fin et le calme revient. Azra se fait toute petite et attend sagement que leur tour arrive, auprès de sa mère.

Une fois arrivés à la hauteur des soldats, le groupe se fait fouiller, ainsi que leurs affaires et leurs caravanes. Azza déteste ça, mais elle n'a pas le choix que de s'y plier. Les mains baladeuses du soldat, qui la contrôle, lui donnent la nausée. Elle se garde de dire quoi que ce soit, sous peine de voir Hisham sortir encore de ses gonds. Il déteste déjà bien assez les Grishas et les Ravkans, nul besoin d'ajouter de l'huile sur le feu. Après de longues minutes de fouilles, ils peuvent enfin entrer dans l'enceinte du Palais.
Azra a le regard qui s'illumine. Les décorations pour la fête sont splendides. Elle n'a jamais vu ça de toute sa vie. Toutes ces lumières, ces couleurs. Son attention est détournée lorsqu'un Squaller passe non loin d'elle, créant une bourrasque faisant voler le bas de sa robe. Elle sursaute, n'ayant pas vraiment l'habitude de côtoyer ce genre de personnes. Elle reste néanmoins fascinée par leur magie et leurs capacités. ─ Someone has stolen our money! La voix grave de son mari la fait sortir de sa rêverie. ─ Are you sure? ─ Of course I am! Hisham est de plus en plus aigri, mais c'est encore pire depuis qu'ils sont partis en direction de la capitale. Il n'a pas pour habitude de lui crier ainsi dessus. Agacée, elle décide de retourner dans sa caravane, préférant être seule. Les éclats de voix arrivent jusqu'à ses oreilles, mais Azza essaye de les ignorer. Elle ferme les yeux pour se reposer un peu, espérant que la situation se résolve rapidement. De plus, elle souhaite être en forme pour sa représentation plus tard.

Azra ignore combien de temps s'est écoulé. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'une voix familière la sort de son sommeil. Elle entend deux hommes s'énerver en suli, mais l'un d'eux a un accent ravkan. ─ No Azza, you stay here... Elle n'écoute pas sa mère et descend précipitamment de la caravane. La suli s'arrête net dans sa descente et reste bloquée face à la silhouette d'Abbas, le frère de son mari et l'homme qu'elle a aimé il y a des années, trop pour les compter. Il n'a pas vraiment changé, en dehors des années marquées sur son visage. Elle finit de descendre et rejoint les deux hommes. ─ What's the matter? Son regard passe de Hisham à Abbas et ainsi de suite. ─ You know very well that this is about our money! Un lourd soupir s'extirpe de sa bouche. ─ I'm sure that your brother will quickly find the solution to the problem, moja ljubav. Elle se tourne alors vers Abbas, le sourire aux lèvres. Son mal de ventre reprend de plus belle et elle serre les dents. ─ You should rest, moje srce. I'll take care of it. ─ Stay with your mother, I can take care of it. ─ I insist. Hisham lève sa main au ciel et s'en va en direction des caravanes, tout en jurant en suli.

─ I'm sorry for his behaviour. It's the trip. He is tired. Elle pince ses lèvres. ─ You look great. Difficile de savoir quoi dire, alors qu'ils ne se sont pas vus depuis toutes ces années, et que depuis, Azza a épousé son frère.

"What's the matter?" Sa voix est comme une chanson à ses oreilles dont il n'aurait jamais pu oublier la mélodie même en essayant; Abbas doit presque se retenir de fermer les yeux en se laissant bercer, préférant rester droit et rigide face aux différents membres de sa famille qui sortent de leurs caravanes et de leurs tentes d'un air curieux. Il ignore les regards et les murmures, et se focalise tout entier sur Azra, aussi belle et enchanteresse que dans son souvenir. Il entend sans écouter la rapide conversation avec Hisham, son coeur se serrant dans sa poitrine. Ils sont mariés, ont sans doute eu des enfants, vivent ensemble une vie parfaite... Cette vie aurait dû être la sienne. Pas celle passée sur la route, à se faire chasser chaque nuit, à devoir se battre pour toute simple reconnaissance; non, cette vie passée à côté d'Azra, voilà ce qu'il aurait mérité.

Quand elle s'approche de lui, après avoir habilement congédié Hisham qui s'est attiré un regard méprisant d'Abbas, ce dernier se redresse et lui hoche la tête en un remerciement silencieux. "I'm sorry for his behaviour. It's the trip. He is tired." L'accent Suli mélodieux qui se mélange à sa voix quand elle parle ravkan est tout aussi délicieux que son léger sourire, qui fait s'envoler dans sa poitrine les battements du coeur d'Abbas. "I understand." Il hoche la tête posément. "Thank you." D'avoir diffusé la situation, il en aurait bien été incapable lui-même... "You look great. - So do you, Azra. Not a day seems to have passed for you since we've last seen each other." Il la regarde quelques instants en silence, content d'apprécier ce bref moment de quiétude passé à la regarder.

Lentement, il tourne la tête vers Ivan. "Go ask the Kaelish delegation and investigate this matter. They say they were the one to steal from them. Bring a Heartrender." Quand il sent qu'Ivan hésite, il se tourne tout à fait vers lui. "Now, Ivan." Les autres Grisha s'échappent sans demander leur reste, laissant Abbas seul avec Azra et les quelques regards curieux rivés vers eux. Abbas tourne lentement la tête vers Azra et sourit. Un vrai sourire, ceux qui sont aussi rares qu'un soleil noir. "Will you walk with me? It's been such a long time, and I would love for us to speak. The gardens are beautiful this time of the year." Et normalement interdits à qui n'est pas Grisha; mais qu'importe à Abbas pour le moment, qui ne voit qu'Azra et ne pense qu'à elle.