BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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☾☾
Nous étions en pleine période de lune morte lorsque Romy fut tout de même envoyée à Sweet River. En réalité, elle n’avait pas bronché quand on lui avait demandée d’apporter son aide aux hybrides qui étaient constamment sur place. Sa dernière mission pour l’Ordre s’était bien passée mais ils avaient besoin de mains en plus en Ecosse pour construire les nouvelles maisons. Plus le temps passait, plus Romy avait l’impression que le nombre d’hybrides ne cessait d’augmenter.

Alors évidemment, elle faisait ce qu’elle pouvait pour aider, que ça soit au niveau matériel ou bien, émotionnel. Elle était passée par là avant eux. Elle se souviendrait sans doute toute sa vie des nombreuses phases qu’elle avait traversées après sa morsure. Connue pour être aussi solide qu’un roc, elle avait pourtant cru plus d’une fois qu’elle ne s’en remettrait jamais. Combien de fois avait-elle songé à tout abandonner, même la vie, suite à cette morsure ? Elle ne les comptait plus.

Romy secoua sa chevelure brune pour faire disparaître ses sombres souvenirs de son esprit. La nuit n’allait pas tarder à tomber, les habitants de Sweet River avaient donc décidé de cesser les activités manuelles pour tenter de se concentrer sur leurs vies, histoire de garder un semblant de normalité. En regardant chaque membre des meutes se retrouver entre eux, une pointe d’envie se fit ressentir dans le corps de la jeune femme. Adossée à un arbre, à quelques centaines de mètre d’eux, tout cela lui rappelait seulement qu’elle était un oméga solitaire, qu’elle n’avait personne d’autre qu’elle. Mais à quoi bon appartenir à une meute si c’était pour être le souffre-douleur ? Jamais, ô grand jamais, elle n’accepterait une telle condition de vie.

Depuis qu’elle avait accès à Sweet River, la petite brune en avait bien profité pour visiter le coin. Elle savait que c’était plutôt déconseillé de transplaner en tant que membre de l’Ordre mais elle ne se sentait pas le cœur à rester ici. Alors la jeune femme transplana une première fois un peu au hasard en Ecosse, puis une seconde fois, et enfin, finalement, à sa destination finale. Heureusement qu’elle n’était pas malade avec le transplanage, ça aurait posé quelques problèmes sinon.

Quand Romy arriva finalement à Aberfoyle, la jeune femme sentit un certain soulagement l’envahir. Elle avait beau être obligée de fréquenter du monde quasiment à longueur de journée, peu importe qu’elle soit en Angleterre ou Ecosse, la brune avait toujours ce besoin de solitude. Elle n’avait jamais été le genre de personne à chercher la popularité à tout prix, loin de là. De toute façon, même si elle l’avait voulue, elle ne l’aurait pas eue : elle était bien trop insupportable pour ça.

La nuit était tombée depuis un bout de temps déjà quand Romy pénétra son lieu préféré de ce petit village écossais : une forêt, toute simple, mais dont le silence lui donnait le sentiment d’être seule au monde. Immédiatement, la jeune femme se sentit apaisée et elle inspira doucement, respirant l’odeur des arbres et de l’humidité qui régnait en maître. Si, plus jeune, Romy avait tout de la parfaite petite londonienne, tout avait changé depuis qu’elle était devenue lycanthrope. En acceptant sa malédiction, elle s’était considérablement liée avec la nature. Elle s’enfonça alors dans les bois.

- Lumos, murmura-t-elle.

Bien obligée de s'éclairer - ça serait dommage de se casser une jambe à cause d'une racine d'arbre. Romy restait tout de même sur ses gardes, instinct de survivante ou de résistante, peut-être un peu des deux. Mais au pire, qu'est ce qu'elle risquait de croiser ici ? Un écureuil ? Comme lui disait toujours son père : c'est pas la petite bête qui va manger la grosse bête. Même si du haut de ses 1m55 et 43kg toute mouillée, même une mouche pourrait lui faire du mal.

En visualisant cette scène où elle se faisait attaquer par une mouche, Romy fut obligée de se mordre la lèvre pour ne pas se mettre à rire toute seule. Décidément, la forêt avait tendance à lui faire penser n'importe quoi. Finalement, après avoir marché pendant une bonne dizaine de minutes à travers les arbres, la jeune femme décida de prendre un instant pour profiter de l'obscurité et du silence en s'adossant à un arbre. La pointe de sa baguette était toujours allumée, lui permettant de mieux observer ce qu'il se passait autour d'elle. D'un point de vue extérieur, on pourrait presque penser que la brunette cherchait les problèmes. Presque.

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Dernière édition par Romy Maxwell le Dim 5 Mai - 18:12, édité 1 fois
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Perdu.

Silence dans ma tête.

Puits sans fond.

Horreur. Délétère.


Un énième soupir pincé.

Il ne sait même plus depuis combien de temps il était là, assit à même le lit de feuilles terreuses et humides, en proie à la nuit et au froid mordant d’une Ecosse hivernale. Alpha ou pas, il n’était quasiment plus rien une fois la lune noire arrivée, plus que l’ombre d’un monstre qui perd la raison. Si ces rechutes n’étaient pas systématiques avec cette phase du cycle lunaire, elles l’étaient toutefois dans ce cycle général qui régissait le cours de sa vie. Il y avait de ces jours où l’effervescence prenait une autre valeur, (noire), une autre tournure (décadence) ; où la seule chose qu’il semblait encore pouvoir gratter d’intéressant était la rouille sur ses lacis psychiques endoloris.
Une spirale de fer et d’émotions mortes qui le clouaient dans un état semi-catatonique, au mieux de perte de repères ou de mutisme autant pénible qu’épouvantable à vivre. La journée, il l’avait passée entre les quatre murs de sa chambre pierreuse et n’avait pas daigné manger plus qu’un demi-litre d’eau calcaire. Adam n’avait pas forcé davantage et avait finit par lui laisser des toasts qu’il avait englouti sans même en avoir conscience en partant du cottage peu avant la tombée de la nuit.

Ne se rappelle pas non plus la dernière fois qu’il a pu ouvrir la gueule pour parler. Il n’y pense tout simplement pas. Il ne pense pas, il reste là. Las, aspiré. Il a pleuré.

Sous cet arbre-là, déjà. Puis il avait réussi à bouger. Pas beaucoup mais assez : et une fois réinstallé, il avait continué à triturer ce bracelet trop serré à son poignet, le faisant claquer sur ce dernier compulsivement. Il commençait à sortir de son état asthénique, l’œil perdu dans le noir de cette forêt qui s’était éteinte et à la fois réveillée. C’est à se demander s’il pourrait retrouver sa sortie, même s’il était habitué à la fouler. Son esprit embrumé, éteint, écrasé par l’invisible n’était même pas encore assez en phase pour lui donner une information capitale : sa baguette, l’avait-il seulement prise avec lui ?

Avec ledit réveil, il ressent un pic d’anxiété, c’est un entre-deux, c’est terrible et il en ferme les yeux, tentant de se concentrer sur le froid qui griffait son visage, ses mains ou son cou dénudé; mais ça ne semble pas vraiment le rassurer. Il serre les dents et continue de se triturer le poignet, ramène finalement ses jambes à lui pour se caler davantage contre le tronc de l’arbre contre lequel il se reposait depuis bien une, deux heures. C’est tout ce que t’as trouvé à faire ? Les pensées reviennent, elles sont négatives, l’évidence même; Quel jour on est ? T’as quel âge ? Sa gorge se noue alors qu’il fronce un peu les sourcils, rouvre les yeux sur le noir complet. Des froissements de feuilles sous la brise glaçante. « Quel jour on est… » il pince l’arête de son nez, de plus en plus fort, il n’arrive pas à trouver, à rassembler ses pensées, et dans ces moments-là, ça lui est tout bonnement insupportable — il veut que ça s’arrête. Où diable étaient-ils tous passés ? « Tu sais très bien quel jour on est… Reinir… t’as quel âge ? On est… » murmure t-il toujours dans la même position, son autre main commençant à frémir nerveusement. « Trois… zéro… ou deux… » Redresse un peu la tête et tire son menton vers le ciel qu’il voit à peine, de là où il est. Gorge nouée. « Reinir, vingt… merde- » espoir fracturé, il vrille, il se sent perdu, l’émotion le pique, lui arrache des mots comme s’il réapprenait à penser, parler, exister - « …putain, c’est pas possible, » la pression contre sa poitrine s’exacerbe et sa gorge lui fait mal, Rei se reconsolide dans cet espèce de cocon de chair crispé sur lui-même, « Va te faire foutre ! » qu’il crache sans crier en jetant son coude en arrière, se fracassant contre l’écorce de l’arbre qui lui rend sa douleur.

Il grogne dans sa barbe et laisse un sanglot s’échapper, crevant sa bulle un instant, la colère désespérée au ventre. « …pas seul, je suis pas seul, je suis jamais seul… » et c’était pas sa faute, pas sa faute, pas sa faute, pas sa faute- « jamais; » sauf qu’il avait vraiment l’impression d’avoir tout perdu, de n’être rien, d’être aspiré, d’être à la fois creux et trop.

Le front contre ses genoux, l’islandais avait répété plusieurs fois cette même phrase, s’était parlé, pour rééquilibrer, se retrouver. Ça allait finir par revenir, comme les pensées, les voix, les choses qui dansent que devant lui parfois tard le soir; avec le soupçon d’espoir que cela puisse être n’importe qui, même Miss Guilty, la pire d’entre toutes.

Et là, après dix bonnes minutes, il entend du mouvement, brindilles qui craquent et se brisent, comme une réponse à sa prière silencieuse ; non, tu n’es pas seul, il lève la tête, aperçoit ce bouton de lumière au bout d’une baguette, à quelques mètres de lui, peut-être dix. Tu n’es pas seul, ils sont encore là, c’est pas ta faute, c’était pas toi — et il croit que c’est une hallucination, ou au moins la présence de sa réalité divine, arrivée à point nommé pour pouvoir le soulager. Il est frigorifié. « C’est toi ? » qu’il dit à mi-voix, croyant reconnaître ce quelqu’un qui n’était que le reflet d’une chimère abîmée. En voyant la silhouette s’éloigner de lui il ajoute, plus fort, pour l’interpeller, SOS déguisé dans un éperdu « Reviens !, » …et dis-moi comment je m’appelle, quel âge j’ai, cette fois, c’est toi qui sait.
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☾☾
Romy perdit le fil des minutes, adossée à cet arbre, à respirer l’odeur de la nature, des abres, de l’herbe mouillée par la pluie qui était tombée dans la journée. Nous étions le dernier jour de l’année 2005, la fin d’une autre année passée à se battre contre Voldemort et ses mangemorts, passée à se battre contre elle-même en période de pleine lune et elle savait, Romy, qu’une énième année de lutte se préparait. Les choses n’allaient pas changer après les douze coups de minuit. La petite brune sentit de nouveau la solitude la gagner mais elle ne la rejeta pas – elle vivait avec. De toute façon, la plupart des gens qui la connaissaient ne voyaient en elle qu’une guerrière, une survivante, cette résistante qui donnerait sa vie pour sauver celle d’un inconnu.

Seuls Mafalda et Alekseï connaissaient la Romy véritable, l’hypersensible, l’empathique, celle qui préférait achever plutôt que de laisser souffrir, celle qui prenait en pitié les mangemorts qui l’étaient par obligation, pour sauver leur peau ou celle de leur famille. Tout ça était bien caché derrière cette carapace de femme forte, dure comme de la pierre et ça satisfaisait Romy. C’était déjà bien assez.

Finalement, la jeune femme se décida à bouger, à quitter cet arbre, pour reprendre la route, s’enfoncer encore un peu plus dans l’obscurité de la forêt. Certains auraient dit qu’elle était suicidaire, d’autres auraient dit que « C’est du Romy tout craché », d’autres auraient simplement levé les yeux au ciel. Elle, elle s’en fichait des autres et de ce qu’ils pensaient. De toute façon, elle ne pouvait pas les contrôler, que ça soit leurs actions, leurs paroles et encore moins leurs pensées.
Romy avançait et plus elle marchait, plus il lui semblait entendre des murmures, des mots qui n’avaient aucun sens mais sa raison prit le dessus : c’était forcément son imagination, c’était le vent qui passait entre les feuillages des arbres qui l’entouraient. Elle était seule, qui d’autre pourrait être présent ici, sérieusement ?

Elle se stoppa enfin lorsqu’elle crut apercevoir une silhouette recroquevillée contre un arbre, à une dizaine de mètres d’elle. La petite brune fronça les sourcils, secoua son visage de gauche à droite et choisit de faire demi-tour. C’était forcément un buisson, vraiment, qui viendrait s’aventurer en pleine forêt, un 31 décembre ?

Et puis, soudainement, un cri. Un « reviens » désespéré qui brisa le cœur de Romy en une fraction de seconde tant elle pouvait ressentir la peine et la détresse dans ce simple petit mot. Sa respiration se coupa un instant et sans réfléchir, elle retourna en arrière, devinant que ce qu’elle avait pris pour un buisson dans la pénombre n’en était pas un.
Le bout de sa baguette toujours allumée, elle ne chercha pas à comprendre ce qu’il se passait quand elle se retrouva devant cet homme, genoux ramenés contre lui, qui semblait perdu dans un monde que lui seul connaissait. Ca pouvait être un piège, ça aurait été totalement logique mais sans réfléchir, la petite brune s’agenouilla face à lui, ses yeux le détaillant de la tête aux pieds, repérant chaque détail important à retenir.

« - Je suis là …, murmura-t-elle d’une voix douce et calme »

Que dire à part ça, à un homme qu’on ne connaissait pas mais dont la détresse était tellement visible qu’elle vous prenait aux tripes, vous retournait l’estomac, vous brisait le cœur en un million de petits morceaux ? Ses yeux se posèrent sur ses doigts qui faisaient claquer ce bracelet, de toute évidence bien trop serré, contre son poignet qui semblait presque brûlé tant il avait dû tirer et relâcher cet accessoire.

Envoyant au diable la sécurité, la résistante posa sa baguette à côté d’elle, refusant d’éteindre son sortilège afin de pouvoir toujours mieux observer cet homme qui semblait en pleine souffrance. Alors les murmures, les mots, ce n’était pas le vent ? Délicatement, Romy glissa ses doigts autour du poignet meurtri de l’inconnu. Qu’est ce qu’elle était entrain de faire, par Merlin ? Elle cherchait à mourir plus tôt que prévu ou quoi ?

« - Doucement … Personne ne veut te faire du mal, tu es en sécurité. »

En sécurité ? Vraiment ? Elle-même n’était pas certaine des mots qu’elle prononçait mais elle devait le tirer de cette torpeur, de ce monde qui semblait plus douloureux que paisible. Or, il ne la connaissait pas. Enfin, il avait l’air de penser la connaître quand il lui avait hurlé avec désespoir de revenir, touchant son âme de plein fouet.

« - Reste avec moi. »

Romy ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait ni pourquoi elle le faisait, encore moins pourquoi elle s’était précipitée dans la gueule du loup en prenant le risque de tomber sur une horde de mangemorts – à croire qu’elle n’avait rien appris – mais elle espérait sincèrement que le contact de ses doigts sur son poignet et que le son de sa voix lui serait utile, l’aiderai à retrouver une connexion avec la réalité, celle dont il semblait déconnecté, qu’il semblait avoir perdu quelque part entre différentes chimères.

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C’était là un signe, un vrai, criant : la silhouette s’est retournée.

« Reviens, » qu’il rajoute dans un murmure brisé, espérant la faire venir plus vite, cette silhouette qui l’entend (l’écoute ?) et s’amène enfin. La lumière lui fait mal pourtant, il en a déjà mal au crâne, à moins que ce soit le froid, il ne sait pas, c’est comme si ça se dérobait sous son soi. Puis y a son rythme de marche qui lui paraît lent, trop lent, trop lointain aussi, c’est pas normal, est-il seulement réveillé, a-t-il vraiment le corps glacé ?
Plus elle s’approche, plus il détourne le regard, plisse les yeux avant de clore les paupières, il souffre, l’hypersensible à la lumière. Ce détail-là le fait se braquer, il expire et la buée s’échappe au sortir de ses lèvres. Elle est proche, très proche, juste là, là mais loin, là mais trop là, ça ne va pas- « Je suis là… » « Tu me fais mal, » qu’il dit de manière si peu audible qu’un papillon aurait pu trouver ça trop léger, les yeux toujours clos. Mais Rei essaie de les rouvrir, il en fronce les sourcils, l’aura lumineuse s’imprime dans son champ de vision. Enfin elle pose sa baguette, ce qui lui permet d’être un peu moins aveuglé par cette lueur qui, pourtant, n’était pas si agressive que ça.

Il ne s’est pas arrêté de triturer son poignet endoloris. Poignet succédé d’une main, la balafrée du bain-chaudron, brûlure infecte qui avait laissé des traces rugueuses sur son dos. Les autres balafres visibles, argentées, sont mises en évidence par la lumière, si faible fusse t-elle. « Doucement… Personne ne veut te faire du mal, tu es en sécurité. » Le contact qu’elle initie le crispe et il réitère, plus fort et un brin tranchant, « Tu me fais mal, » grincé entre ses dents serrées, comme si elle le brûlait pour une deuxième fois, mais qui brûle cautérise, il finira bien par comprendre - il ferme sa main dans un poing où ses ongles pourtant courts s’enfoncent dans la chair de sa paume. Ce contact l’oppresse. « Reste avec moi. » « Où t’étais ? » lui ne sait plus où il est. Elle aurait dû rester; elle. Ses mots marchent sur les siens, lui fait se détacher sa main de sa peau, elle est trop proche, ce n’est pas Miss Guilty, ce n’est aucune de ses voix alliées, il n’a pas encore comprit. Ce mouvement ravive la douleur à son coude, qu’il vient chercher pour le frotter nerveusement avec la paume de sa main. Ça ne dure pas longtemps. « O-Où… t’étais ? Pourquoi je- » y a tout qui se bouscule dans sa tête, comme si on avait ouvert une vanne, que tout se déversait à nouveau, tempête sur un océan amer. « Laissé… là… j’étais… » il ne l’a pas regardé dans les yeux une seule fois depuis qu’elle est là, sauf à cet instant, car il semble avoir touché du doigt quelque chose, quelque chose de vrai et crevant d'une fausse mort sous ses côtes,

« Seul, »

Le mot soupiré se perd dans le silence qui suit, alourdit l’atmosphère, gratte un peu plus profond dans sa carcasse malade. À en voir son regard qui se perd à nouveau dans l’ailleurs, il se remet à danser avec des pensées florissantes et successives. Non, faute, culpabilité, Duncan, fracture, seul, creux, puits, sec, étouffe, griffer, … Accablantes. Il se met à parler avec un débit de parole oppressant, affolant. « Pas-ma-faute-c’est-comme-ça-j’ai-quel-âge?-j’ai-quel-âge??-j’y-arrive-pas-j’y-arrive-PAS-j'y-arrive-pas-j'y-ARRIVE-PAS; respire, confusion, douleur; J’Y ARRIVE PAS ! » et rattrape le poignet de la jeune femme qui s’était éloigné. Ses yeux noirs la fixent et prennent à bras le corps l’âme qu’il y avait derrière. « Toi tu sais, je sais- » sa main glacée qui tremble, balafrée, autour de son poignet, à elle, qui tremble peut-être aussi - « Je sais que tu-sais, » les voix savent toujours mieux que lui, elles lui murmurent la vérité qu’il se cache à lui-même. Mieux, elles l’aident, désormais.

Elle lui dit quelque chose. Ça semble faire son effet. Les mots de l’islandais commencent à se clarifier, les informations filantes dans son esprit rattrapées au vol, de toutes ses forces. Il est épuisé par cet état, par ces deux dernières nuits sans sommeil réparateur, son visage marqué en témoigne.

« Reinir. J’ai… » il semble réfléchir, une fois de plus, ses yeux cherchent l’information dans l’espace vide de l’air qui les sépare, « Trente… » il a l’air d’un enfant qui a perdu le compte juste dans ses tables de multiplications, l’aspect dramatique en plus. Fronce un peu les sourcils, hésite, lèvres froides qui frémissent, « Trente… un ?… » le sorcier l’interroge du regard, il a toujours sa main autour de son poignet, à elle, il n’a pas l’impression de serrer trop fort sous l’émotion, mais peut-être que si finalement, « …je crois… c’est ça… »

Si froid. Un frisson le prend au dos alors qu’il passe son autre main sur ses yeux aux larmes coincées aux paupières.
« Reinir, Jónsson, 31 ans, Reinir, Jónsson, 31 ans, » répète t-il à voix basse en appuyant de plus en plus sur les mots, comme pour rendre les informations plus réelles, tangibles. « J’ai quinze enfants. Quinze. Bébés. » où sont-ils en ce moment ? « Ils vont bien, ils vont bien, » qu’il souffle plus bas encore, comme pour se répondre. Puis il les énumère, un à un, même la dernière, jusqu’à ce qu’un prénom ne s’échappe. Il bute dessus, un rideau de fer s’abat sur ses traits déjà mortifiés. « Mary, elle est… » les larmes lui viennent. « Pas Mary. » on lui avait arraché Mary. Reinir replace son dos le long de l’arbre, se laissant à nouveau empêtrer dans des marécages brûlants de chagrin. « Il faut que tu restes, toi. Tu peux pas me laisser comme ça. » les yeux bas… pas une nouvelle fois.
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☾☾
Romy ne sait pas si elle est face à une crise d’hallucination visuelle ou auditive. Elle ne sait pas s’il la voit, s’il l’entend, s’il la ressent. Elle comprend qu’il pense parler à quelqu’un d’autre, qu’il la confond avec une autre. Mais cette autre, est-elle réelle ou est-elle imaginaire ? A cet instant, Romy peut-elle vraiment faire quelque chose pour sauver cet inconnu ? Elle sent la sauveuse en elle qui se réveille, qui veut l’attraper par les épaules et prendre sa douleur mais ça elle ne sait pas faire, Romy. Tout ce qu’elle peut faire c’est essayer de l’apaiser. Mais comment ? Comment sauve-t-on quelqu’un de soi-même ?

« - Tu me fais mal. »

La voix de l’homme claque dans l’air glacial, grave, brusque, surprenante. Durant un instant, la respiration de la jeune femme se coupe de nouveau. Elle le laisse retirer sa main de son poignet, elle le laisse diriger. C’est lui qui est en crise, c’est lui qui souffre, pas elle et pourtant … Pourtant, elle a cette sensation de partager sa souffrance. Ses mains tremblent, son souffle s’est accéléré, les émotions se bousculent en elle, comme un ouragan qui se prépare, une tornade prête à tout dévaster sur son passage.

« - Où t’étais ? »

Définitivement, il ne sait pas qu’il parle à une inconnue. Il ne sait pas qu’il ne la connaît pas, qu’elle n’a jamais été là et que si elle est là, à cet instant, c’est juste une question de chance – ou de malchance, l’avenir leur dirait bien assez vite.

Romy inspire doucement, ferme ses paupières une seconde et essaye de reprendre le contrôle de la tempête qui ne cesse de gronder en elle. Finalement, elle réussit enfin à ravaler ses émotions pour se concentrer sur lui et uniquement, lui. C’est à cet instant-là qu’elle croise son regard pour la première fois. Pupilles noires contre pupilles vertes, la brune a l’impression de lire dans ses yeux toute la détresse du monde. A nouveau, ça l’étouffe, ça la prends à la gorge, au cœur, son estomac se tord. Durant un instant, elle a l’impression qu’il revient à lui et puis, non. Il disparaît, encore, dans son monde. Ses yeux se perdent derrière elle, observent un fantôme qui n’est pas là. Elle s’est reculée, un peu. Elle n’a pas tenté de nouveau contact physique. Elle écoute ses mots, ses questions, auxquelles elle n’a pas de réponse à donner.

Alors, elle le laisse rattraper son poignet brusquement, la faisant presque sursauter tant l’étreinte de ses doigts sur sa peau était inattendue.

« - Je sais que tu sais. »

Non, elle ne sait pas. Elle ne sait rien de lui. Elle peut essayer de deviner mais Romy n’est pas certaine que ça soit la bonne solution, à cet instant, de lui dire des choses et qu’elles se révèlent fausses. Alors, elle choisit une autre option, tout aussi risquée.

« - Oui, je sais. Je sais qui tu es, je sais ton âge, commence-t-elle tout doucement. Mais c’est à toi de me dire, c’est à toi de retrouver. Retrouve-toi, retrouve qui tu es … »

La petite brune fut surprise de voir que ça fonctionnait. Depuis quand n’avait-il pas dormi ? Il avait des cernes aussi intenses qu’elle à l’approche de la pleine lune. Doucement mais sûrement, il lui donne son nom et son âge. Sa main serre toujours le poignet de Romy. Il serre fort, la peau si blanche de la brune rougit même sous sa force mais elle s’en fiche bien, elle a appris à supporter la douleur il y a déjà bien longtemps de ça, alors qu’elle n’était encore qu’une gamine. Quand il l’interroge du regard, Romy ne peut ni acquiescer ni réfuter. Elle se contente de fixer ses yeux, l’encourageant à continuer, à retrouver ses esprits. Elle ne peut rien dire, non, elle n’a pas de mots pour soulager sa douleur. C’est ainsi, parfois, les mots ne peuvent rien faire.

« - Reinir, Jónsson, 31 ans… »

Une identité, enfin, la voilà, le voilà, c’était lui. Elle savait qu’il ne s’était pas reperdu – comment, elle n’en savait rien, mais elle le sentait, c’était comme ça.

Elle continue d’écouter, elle continue de l’écouter parler de ses enfants, elle ne comprend pas tout. Elle ne comprend pas grand-chose, en fait. Quinze bébés, des noms, encore des noms, jusqu’à ce nom. Romy ne sait pas qui est Mary mais elle comprend qu’elle n’est plus là, qu’on lui a arrachée face à la peine qui transperce dans ses yeux et qui lui donne l’impression de brûler tant elle semble violente à observer.

Elle le détaille encore du regard, remarque des cicatrices qui lui semblent étrangement familières, toujours aussi silencieuse, son poignet toujours dans sa main, seul contact entre eux.

« - Il faut que tu restes, toi. Tu ne peux pas me laisser comme ça. »

La raison aurait voulu que Romy récupère sa baguette, qu’elle prenne ses jambes à son cou et qu’elle parte, loin – parce que, de toute façon, elle ne pourrait pas rester éternellement. Or, Romy n’a jamais été une femme raisonnable.

« - Je reste, Reinir, je reste, souffle-t-elle doucement. »

Lentement, la résistante lève sa main libre, un peu hésitante et l’approche du visage du fameux Reinir. Elle ne veut pas le brusquer, lui laisse la possibilité de s’échapper avant que finalement, elle vienne essuyer une larme qui a coulé sur sa joue du bout de son index.

« - Tu n’es plus seul. »

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« Ne me touche pas, » qu’il murmure, c’est acéré, comme le sifflement immonde d’une vipère - comme son regard perdu qui la transperce de méfiance et d’incompréhension; d’espoir peut-être même bien, maintenant qu’elle l’a frôlé, emportant avec elle une larme, rien qu’une foutue larme.
Une foutue larme qui est là et qui ne sait pas pourquoi elle est là.
Et si : elle; c’était aussi une larme ?
Maintenant qu’elle l’a frôlé elle a l’air plus réelle, presque autant que les fourmillements dans ses doigts, ses jambes, son cœur bordé de ronces mortes. « Pas-comme-ça, » parce qu’ils sont trop peu ces gens-là, ça ravive en lui quelque chose d’horrible, de mort-né, une affection qu’il n’a jamais trouvée là où il aurait dû la dénicher. Il ne peut le supporter. Il l’a lâché.

« Je vais- je vais— » que vas-tu faire, Reinir ? Tente de capturer de l’air comme s’il lui en manquait, ses muscles se crispent. « Je vais disparaître- » Il ne veut pas disparaître à nouveau, c’est comme un cycle infini, et bienheureux est-il lorsqu’il oublie, ou croit oublier qu’il n’existe plus, ou pis, qu’il existe vraiment dans cet ici. « Je me rappelle pas- je- ton- » et ça l’irrite, ça l’agace, ça l’énerve même ; il grogne et grince dents serrées, il veut soudainement se frapper, c’est parce que le mot n’arrive pas, il ne veut pas sortir, c’est insensé.

« Ton nom ! » Eurêka; il a relevé les yeux brusquement dans sa direction, se laissant tomber vers l’avant, à genoux, comme si elle allait s’enfuir. Douleur qui brûle. « Ton nom, je sais plus… » il se rassoit sur ses talons. « Ton nom. » Ce n’est pas une directive, c’est un appel à l’aide. Ses poings se ferment sur ses cuisses sous l’anxiété qui persiste. « Tu restes… » se répète t-il pour lui même, se mordillant la lèvre inférieure avec un peu trop d’intensité. Le regard en biais, il a l’air de nouveau perdu, les yeux brillants de larmes alors que… « Reinir, Jónsson, 31 ans… Reinir, Jónsson, 31 ans… » il commence à l’intégrer, à l’accepter, la nuit l’a englouti, mais il y avait un phare sous ses doigts meurtris. Il revient chercher sa main, quelque chose, n’importe quoi qui puisse lui appartenir, outil d’ancrage nécessaire. Ses jambes lui font si mal, ses bras aussi, son coude, allait-il devoir ramper pour survivre jusqu’au jour qui fuit ? Un murmure. « J’ai bientôt… j’ai bientôt réussi… » qu’il dit avec des lèvres qui sourient. L’islandais a l’air d’y croire. Son sanglot se transforme en presque-rire.  « Reinir, ça se prononce Reinir, » rebondit-il beaucoup trop tard, elle n’a pas roulé le R comme le font ses confrères islandais, c’est vexant, elle aurait dû savoir, pourquoi ne le sait-elle pas, elle qui le connaît si bien, elle qui l’a laissé seul dans le noir ? « Mary… qu’est-ce… elle t’a dit quoi, Mary ? » elle devait forcément l’avoir vue, non ? Elle devait avoir dit quelque chose, lui ne pouvait plus l’entendre. « …Alana ? Duncan ? Ils… ils vont bien ? » …et toi, comment tu vas, pourquoi tu ne souris pas ?
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Can I trust you ? Does your smile hide lies ?



☾☾
Encore une fois, il rejette son toucher. Romy recule, à peine, mais suffisamment pour qu'il n'y ait plus aucun contact entre eux, pour que la distance entre leurs deux corps soit considérée comme sécurisée. La louve réalise soudainement qu'elle tremble. Est-ce-qu'elle tremble de froid, de peur ou parce que cet homme en face d'elle résonne jusque dans son âme ? Pour ne pas avoir à se poser trop de question, elle choisira de mettre cette réaction physique sur le compte du froid quand, pourtant, elle savait très bien quelle était la réalité.

De toute façon, elle n'a pas bien le choix de cesser d'y réfléchir. Il recommence, elle le perds encore, la réalité devient de nouveau lointaine aux yeux de celui qu'elle devine être islandais à l'entente de son accent. La gestion de ce genre de crises n'a jamais fait partie des cours enseignés par l'Ordre du Phénix, ça devrait réellement être une option.

Alors elle souffle doucement pour calmer les battements bien trop rapides de son cœur. Romy cherche ses mots, quelque chose à dire qui pourrait le ramener mais rien ne vient, c'est comme si son cerveau était vide de toutes informations – et clairement, ça l'énerve.

« - Je me rappelle pas … Je … »

La brune fronce les sourcils. De quoi est-ce-qu'il ne se souvient pas ? Qu'est ce qu'il recherche ? Quand finalement il semble avoir la réponse et se laisse tomber sur ses genoux, en avant, la lycanthrope sursaute. Pourtant, elle ne bouge pas, ne se recule pas, se contente d'écouter sa voix, ses demandes, ses supplications même.

Son nom ? C'est ça qu'il veut ? C'est ça dont il a besoin ? Est-ce-qu'elle lui a seulement donnée son nom ? Elle ne sait pas, elle ne s'en souvient déjà plus.

« - Romy. Je m'appelle Romy. »

N'importe quelle personne qui avait eut l'occasion de fréquenter la résistante, même seulement cinq minutes, pourrait dire que cette hésitation ainsi que cette douceur dans sa voix étaient totalement inhabituelles. Pourtant, la voilà, totalement déstabilisée par un inconnu – qui semblait clairement être un lycanthrope aussi, au moins – mais qui pouvait à tout instant lui sauter au cou pour lui retirer la vie.

Elle choisit de nouveau de rester silencieuse. Elle le regarde se rasseoir, l'écoute attentivement, même si ses mots n'ont pas de sens. Qui a donné l'obligation aux mots d'avoir du sens, de toute façon ? Elle se contente de le regarder, elle essaye de garder une façade de calme alors qu'au fond d'elle, un ouragan est entrain de tout détruire sur son passage.

Il semble chercher de l'aide dans chaque syllabe qu'il prononce, dans chaque regard qu'il pose sur elle – même ceux dont il n'a pas conscience et ça la brûle, ça la déchire, elle en pleurerai presque.

« - Je reste ... »

C'est qu'un murmure, une réponse au sien, rien qui ne puisse assurer à la brune que ça le ramènera sur terre avec elle. Elle essaye quand même. Elle l'écoute répéter son nom, son âge, comme une mélodie rassurante, elle le laisse attraper sa main sans douceur, comme si elle n'était que la corde qui le mènerait à la porte de sortie.

« - Prends ton temps, tu es en sécurité Reinir, je suis là, je ne compte pas partir. »

Et cette fois, elle prononce son nom correctement, à l'islandaise parce que cette fois, elle n'a pas plus de doutes sur les origines de ce Reinir. Elle ne comprends même pas comment elle tient encore sur ses genoux tant elle se sent frigorifiée. Frigorifiée ou brûlante ? Elle ne sait pas trop, elle a la même sensation que lorsqu'elle a de la fièvre. Et si c'était ça ? Et si tout ça lui paraissait irréel parce qu'elle était simplement malade ?

La jeune femme secoua sa chevelure brune en entendant les questions de l'homme en face d'elle. Elle n'a aucune idée de qui sont ces personnes. Mary, Alana, Dunclan, autant de prénoms différents qui ne lui disent rien. Romy réfléchit, tente de se concentrer, de ne pas se laisser avoir par sa nature franche et honnête. De nombreuses solutions sont possibles : peut-être qu'elle est juste entrain d'halluciner sous l'effet de la fièvre soit ce type a vraiment besoin de son aide. Si la deuxième solution est la bonne, il semble croire depuis le début qu'elle le connaît, qu'ils se connaissent. Romy renvoya loin d'elle cette sensation vicieuse qui lui donnait l'impression de le connaître aussi.

« - Ils vont bien, Reinir. Ils vont bien. »

La lycanthrope exerça une légère pression sur sa main dans la sienne, comme pour lui prouver qu'elle n'allait pas le quitter maintenant, pas tant qu'il n'était pas revenu totalement dans la réalité, tant qu'elle n'avait pas la certitude qu'il allait bien. La question qu'elle ne put s'empêcher de se poser fut : pourquoi ? Pourquoi est-ce-qu'elle s'en souciait autant ? De nouveau, elle fit le choix de l'ignorer et ses yeux partent à la recherche de ceux de Reinir, pour qu'il se concentre sur elle et pas sur ce qu'il a dans la tête, peu importe ce que c'était.

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