TW : alcool, été d'ébriété, substances illicites, drogue, brûlure, blessure.« C'est la fête de trop !
Moi je l'ai faite, défaite et ça jusqu'au fiasco, c'est la fête de trop !
Regarde je luis de paillettes et me réduis au KO » Eddy de Pretto
Il est deux heures, peut-être trois, quand Lucrèce Harcourt se met en tête de trouver Joseph Jane. Il doit traîner dans les parages, elle l'a entraperçu en début de soirée. Ou alors il est rentré chez lui, et il lui faudra trouver une autre solution à son petit... Problème. Est-ce qu'on peut vraiment appeler ça un problème ? A la manière dont le monsieur hurle, oui. Lux rit sans pouvoir se retenir. Ce n'est pas
naturel, évidemment. Un mélange d'alcool, de worrynot et de spitfire est entrain de lui cramer sa décence et son bon sens.
«
Joseeeph ! Hurle-t-elle en faisant drôlement écho à sa victime. »
Il ne reste plus grand monde. Mais assez pour que quelques-uns l'aient vue cramer la moitié de la face du bonhomme sous le coup du spitfire. Assez pour que certains la reconnaissent, aussi. Ca serait fâcheux qu'on retrouve ses frasques dans la presse du lendemain... En même temps, une partie d'elle est maintenant à se dire qu'elle le mérite. Pas longtemps. La perlimpinpin balaye rapidement les considérations.
Comme les cris de Wal-... Walter ? Wallace ? Elle ne sait plus, commencent à lui miner ses humeurs festives, elle revient vers lui, se met à son niveau, et encadre le visage masculin de ses deux mains, avant de retirer la droite en constatant que la brûlure est toujours là, et que Wal(ter-lace) vocalise d'autant plus sa douleur.
«
Je suis désolée... Je ne voulais pas... »
Malgré toute la crédibilité intérieure que Lucrèce essaye de canaliser, son sourire artificiel n'en démord pas, et rompt ses faux remords. D'habitude, elle ne fait pas d'esclandres, surtout pas en public, et même quand elle est complètement déchirée. Mais il faut aussi dire que d'habitude, lors de ses virées au Dancing Phoenix, elle termine chez Paris. Ca fait quoi ? Deux jours ? Deux semaines ? Deux mois ? Deux ans ? Toute notion du temps se floute. Aucune importance. Le point à retenir, c'est que
Paris n'est pas là.
Joseph, en revanche, vient d'apparaître comme la lumière d'un phare au milieu de la nuit sombre. Son visage regagne quelques couleurs champêtres. Et elle lâche immédiatement Wal(ter-lace) pour trottiner vers son ami. Est-ce que c'est son ami ?
Ne sois pas stupide, Lux, tu n'as pas d'amis. Pas tel que les gens
normaux ont des amis, en tous les cas. Parce qu'avec Lucrèce Harcourt, tout est question d'utilité et de rentabilité. Et Joseph... Eh bien, Joseph est policier. C'est aussi un collègue de Hadrian. Elle pourrait avoir peur qu'il lui rapporte, qu'il cafte, ou pire, qu'il l'arrête (si tant est que les gens comme elle puissent être arrêtés...), mais Joseph l'a déjà couverte. Et Hadrian n'en sait toujours rien... Alors. Elle décide que là, tout de suite, elle peut compter sur lui.
«
Il se peut... Mais il se peut... Tourne-t-elle autour du pot en étouffant un semi rire telle une enfant de trois ans.
Que j'ai fait une petite bêtise. »
Un euphémisme, certes. Wal(ter-lace) l'insulte de son mètre de distance, et elle fait mine de ne rien entendre.
«
Aide-moi. S'il-te-plaît. »
Cette fois, elle se met à éclater en larmes. Ou en rire. Ou les deux. Bref. Elle craque. Et ça ne va pas du tout.
Est-ce qu'il est là, le point de non-retour ?