july 2007 | @Olympe Bagshot
Une demi-heure qu'elle court sans s'arrêter, la jeune femme. Il fait chaud, en plus de ça, puisque c'est l'été. Elle se dit qu'elle finira à un moment ou à un autre par ne plus avoir le choix, et qu'elle devra s'arrêter. Puis elle finira au ministère et sera condamnée. C'est ça de sortir alors que c'est dangereux, beaucoup trop dangereux. Elle avait juste voulue prendre l'air, Rose, profiter du soleil et de la chaleur, sauf qu'elle s'était retrouvée à se faire poursuivre par les forces de l'ordre. Pauvre gamine qui était dans une pleine course-poursuite maintenant, n'ayant aucune idée d'où aller, ne pouvant certainement pas retourner à Little Italy puisque après les forces de l'ordre auraient donc la possibilité de connaître l'une des planques de l'Ordre. Par sa faute à elle, en plus. Mauvaise idée. Alors elle courait et courait, sans s'arrêter, dans les rues, de la plus petite ruelle à la grande avenue. Passant devant des commerces ou toutes sortes d'endroits, elle avait sûrement dû se retrouver face à des gens qui ne lui étaient pas inconnus, mais n'avait pas eu le temps de s'arrêter. Et alors qu'elle continue sa route sans s'arrêter, elle entend soudain les pas qui ont l'air d'aller dans la direction inverse, alors qu'elle se cache derrière un mur - étant bien trop fatiguée pour continuer. Elle ne sait pas trop ce qu'elle doit faire, Rosaleen, puisque c'était peut-être une ruse de leur part pour la faire sortir de sa cachette. Alors elle reste derrière le mur, faisant le moins de bruit possible, sursaute quand elle voit quelqu'un apparaître devant ses yeux et puis fronce les sourcils quand elle aperçoit la personne devant elle. « Rosaleen ? — Bagshot ?! » Elle a l'air pas mal étonnée, Rose, se demande ce que fiche l'autre blondasse ici. Loin d'avoir envie de la prendre dans ses bras, la jeune femme ne fait que de la dévisager en l'observant de haut en bas, complètement essoufflée. « lls sont parties dans la direction opposée. » Elle est à deux doigts de fondre en larmes, Rosa. Ça lui a fait peur quand même, elle s'était mise en tête que c'était fini pour elle, alors savoir qu'ils étaient enfin partis lui faisait le plus grand des biens. Les trucs sont un peu mélangés dans sa tête, parce qu'elle sait pas si c'est Olympe qui les a fait partir, ou si elle a juste assistée à la scène. Parce que malgré tout, elle va devoir remercier cette dernière si c'est grâce à elle que Rose est enfin tranquille. « C'est toi qui les as fait partir ? » Au fond, elle connaît déjà à peu près la réponse. Sinon, pourquoi Olympe serait-elle venue lui dire qu'ils étaient partis dans le sens opposé ? « Merci, Olympe. Vraiment. » Elle parle pas spécialement d'un ton sec, ou d'un ton amical. Elle a du mal à respirer, aimerait pouvoir s'en aller et rentrer aussi vite que possible sauf qu'elle n'a pas la force pour cela, qu'il faut d'abord qu'elle se repose cinq minutes. « Pourquoi ? Pourquoi tu ne les as pas laissés m'attraper ? » Elle se pose quand même la question, Rose, puisque aux dernières nouvelles, la Bagshot et la Finnigan n'avaient aucunes affinités, bien au contraire.

july 2007 | @Olympe Bagshot
Souffle qu'elle a du mal à reprendre après la longue course poursuite qui vient d'avoir lieu. Sourcils froncés face à Olympe Bagshot qui vient d'apparaître devant ses yeux, la faisant sursauter au passage parce qu'elle a cru que c'était les deux hommes qui venaient de la retrouver. Heureusement pour elle, ça n'était pas le cas. « Oui. » Elle est quand même étonnée, Rosaleen, puis ça se comprend parce que quand elle vient de courir pour fuir quelque chose pendant une demi-heure, forcément elle ne s'attendait pas à croiser la nana qui s'était amusée à rendre les années à Hogwarts de Rosa encore plus difficiles qu'elles ne l'étaient déjà. Malgré tout, la sorcière, elle a appris à pardonner les gens et même bitchy Bagshot elle pouvait lui pardonner les choses qu'elle avait faites quand elles étaient petites. Enfin, là n'était pas le sujet. Maintenant, il s'agissait juste de la remercier parce qu'elle venait quand même de sauver la vie de la Finnigan. Ainsi, tandis qu'elle continue de se battre pour retrouver un rythme respiratoire normal, elle remercie Olympe d'avoir fait partir les maudits hommes qui l'avaient pourchassé à travers la ville, demandant ensuite pourquoi est-ce que la blonde ne les avait pas laissés l'attraper. « Je ne vois pas vraiment ce que cela m’aurait apporté.‌‌ » Il y a des tas de gens qui, même s'ils connaissaient Rosa, auraient aidés à la retrouver. Puis, elle aurait fini au Ministère et aurait dû payer pour ses actes. Azkaban ou Avada Kedavra ? Peut-être qu'elle aurait eut le même sort que ses parents, passer des mois enfermée pour finalement se faire tuer. « ‌‌Ca ne m’a jamais vraiment intéressée cette guerre. » Tant qu'elle n'était pas du côté du Lord, ça allait à Rosaleen. Et encore, d'habitude Rose elle a l'habitude de ne pas apprécier même ceux qui restent neutre par rapport à la guerre. Il faut croire qu'Olympe a eut un petit traitement de faveur, en même temps la jeune femme ne pouvait pas être méchante avec celle qui venait de lui sauver la vie. Cela serait complètement illogique. « Je vois... » Qu'elle répond, arrivant enfin à respirer de nouveau normalement. « Tant que tu n'es pas pour le Lord et son régime... » Parce que les gens qui croient en tout ça devraient franchement se mettre à réfléchir un peu. « Je croyais que tu avais déménagé. » Qu'elle dit ensuite pour essayer de changer de sujet, étant donné qu'elle n'est pas super motivée pour débattre sur les raisons pour lesquelles il ne fallait pas suivre le Lord. Il y en avait beaucoup trop, ça serait trop long.

july 2007 | @Olympe Bagshot
Parler avec une membre de l’Ordre était assez étrange pour la blonde, principalement parce qu'elle n'en avait jamais eu l’occasion. Olympe se doutait bien qu’aux des rebelles, elle représentait l’opportuniste avide et égoïste. Cette vision, elle pouvait la comprendre, même si pour sa part, elle trouvait ça assez idiot de ruiner sa vie pour ce genre de choses. Bien sûr, étant assez privilégiée, elle ne savait pas ce que c’était de devoir fuir pour vivre, mais contrairement à ses jeunes années, elle savait désormais que la qualité du sang qui coulait dans les veines n’avait aucune valeur. Un apprentissage fait à ses dépends qui l’avait transformé jusqu’à la moelle. «‌ ‌‌‌‌Je suis uniquement pour ce qui m’arrange.‌‌ ‌»‌ Olympe ne portait que très peu d’intérêt au Lord et à ses idées conservatrices, mais elle savait qu’être dans ses petites notes était préférable à son existence. Affirmer une fausse allégeance ne la dérangeait pas, à condition qu’elle puisse en profiter.

Bien sûr, face à la fugitive, Bagshot ressentait un vague sentiment de culpabilité, consciente qu’elle ignorait au passage la souffrance de nombreuses personnes. Néanmoins, aujourd’hui, par son geste spontané elle montrait une part d’elle un peu moins égocentrée, et sensible à la vie. Pour Rosaleen, le changement de personnalité devait être assez radical, étant donné qu’elles ne s’étaient pas vues depuis Poudlard. «‌ ‌‌‌‌En effet, j’étais partie en Afrique du sud, mais je suis revenue en 2003, pour l’université.‌‌ ‌»‌ Un départ assez soudain, que peu avaient dû comprendre. Après le test VB, Olympe s’était retrouvée radiée de sa bande de sang-pur, un abandon qui l’avait durement touché. Cet événement l’avait plongé dans une dépression brutale, et sans son départ pour l’Afrique du Sud, elle aurait sûrement sombré dans des idées noires.

Cette période de sa vie l’avait traumatisée, et pour autant, elle s’était relevée, plus forte que jamais, bien décidée à prendre sa revanche sur les sang-purs. Olympe était devenue indépendante, et forte, tout en gagnant en empathie et en douceur. Cependant, il restait certaines plaies ouvertes qui l’empêchaient de tourner totalement la page. Elle était devenue méfiante envers les autres, et surtout terriblement froide. Derrière son assurance sans faille, se cachait une gamine parfois paumée qui essayait de marquer, d’une manière ou d’une autre, l’histoire.

En attendant, Olympe essayait de bien faire, sans réellement savoir ce qui lui était possible d’offrir ou non. «‌ ‌‌‌‌Tu as faim ? On peut aller chez moi si tu veux, le temps qu’ils calment les recherches.‌‌ ‌»‌ Bagshot ne le faisait pas par pitié, elle avait d’ailleurs toujours toujours méprisé ce sentiment. Si elle le proposait, c’était de bon coeur, et parce qu’elle estimait que l’autre le méritait. Rosaleen était libre ou non d’accepter l’offre, mais au moins cette dernière avait été prononcée.

july 2007 | @Olympe Bagshot
Elle peut être sûre qu'elle va voir des photos d'elle plaquées dans les journaux le lendemain, Rosa. C'est toujours comme ça lorsqu'un.e membre de l'Ordre se fait poursuivre dans la rue, elle n'avait qu'à être un peu plus prudente. Et elle allait devoir l'être en particulier durant les prochains jours, ce qui signifiait ; plus de nouvelles sorties pendant un moment. Il y avait aussi des chances qu'elle se fasse un peu engueuler parce qu'il fallait quand même le faire pour se faire reconnaître comme affiliée à l'Ordre alors que normalement son visage n'était pas encore connue jusqu'à ce jour. « Je suis uniquement pour ce qui m’arrange. » C'était son cas aussi, à Rosaleen, pendant un moment. Puis, ses parents ont été assassinés et elle a directement choisi son camp par la suite. De toute façon, ça a toujours été l'Ordre du Phénix qui restait le côté pour lequel elle penchait le plus. Quand on voit la deuxième option en même temps... « C'était pareil pour moi pendant un moment, mais plus maintenant. » Elle partira pas plus dans les détails parce que déjà là elle commence à sombrer dans ses pensées, et c'est souvent mauvais les trucs qui lui traînent dans la tête. C'est bien la raison pour laquelle elle évite de ne rien faire et préfère toujours rester occupée. « En effet, j’étais partie en Afrique du sud, mais je suis revenue en 2003, pour l’université. » Elle a aussi été à l'université, Rosaleen, pas longtemps, mais quelques années quand même. Avant de rejoindre l'Ordre. L'époque où elle s'imaginait encore qu'elle allait vivre la petite vie de rêve trop cliché où elle deviendrait médicomage, aurait une grande maison en Irlande et une famille. Ouais, beaucoup trop cliché. « Tu étudies quoi ? » Qu'elle demande timidement, peut-être qu'Olympe aussi veut se spécialiser dans la médecine et devenir médicomage ou un truc dans le genre.

Ça discute, ça discute, mais elle est toujours en pleine rue, Rosaleen, alors que quelques minutes avant, elle manquait de se faire attraper et emmener au Ministère. Donc malgré tout, par réflexe, elle continue de lancer des coups d'œils à gauche et à droite, vérifie que y a pas l'un des hommes cachés qui attend qu'elle sorte de sa cachette pour l'attraper. « Tu as faim ? On peut aller chez moi si tu veux, le temps qu’ils calment les recherches.‌‌ » Regard qui finit par,  à nouveau, se poser sur Olympe alors qu'elle lui pose la question. En temps normal, si on lui proposait cela, évidemment qu'elle aurait dit oui sans broncher. Mais là, faut quand même qu'elle réfléchisse deux minutes parce qu'elle sait pas s'il vaut mieux qu'elle retourne à Little Italy ou qu'elle suive Olympe. Ça semble pas être un piège de la part de la Bagshot, du genre elle aurait fait comme si elle l'avait sauvée pour finalement l'amener elle-même au Ministère comme toute bonne citoyenne. « Ouais j'ai un peu faim donc je veux bien. Merci beaucoup... » Alors elle accepte, tant pis pour le reste. C'est pas comme si elle avait des tas de trucs à faire la nana.

july 2007 | @Olympe BagshotPar la force des choses, leurs vies avaient pris des directions radicalement opposées. L’une combattait pour survivre, tandis que l’autre combattait pour briller. Olympe avait conscience que sa bataille était bien ridicule face à ce que traversait la plus âgée, mais elle se refusait de la prendre en pitié. Rosaleen n’était sûrement pas une idiote, et si elle se retrouvait pourchassée par les forces de l’ordre, c’était principalement et uniquement par choix. Aux dernières nouvelles, les Finnigan n’étaient pas entièrement une famille de hors-la-loi, ce qui sous-entendait qu’elle aurait parfaitement pu continuer à vivre comme une citoyenne respectable. Ses choix lui appartenaient, et même si elle n’aurait jamais pris une telle décision, Bagshot appréciait de manière honorable les convictions de l’autre. Après tout, elle était assez bien placée pour savoir que par vengeance, on pouvait aller loin. «‌ ‌‌‌‌Je peux comprendre.‌‌ ‌»‌ De toute manière, même si elle ne comprenait pas, cela ne changeait rien à la situation. Rosaleen était une fugitive, pas elle, ainsi va la vie.

Malgré la situation périlleuse, l’irlandaise portait un certain intérêt à la blonde, s’interrogeant sur les études qu’elle suivait. Même si ce n’était pas forcément le lieu idéale pour se conter leurs vies, Olympe accepta de répondre, non sans un léger sourire. «‌ ‌‌‌‌La diplomatie… Je sais, ça sonne très mal dans ma bouche.‌‌ ‌»‌ Si Rosaleen se souvenait d’elle, c’était sûrement en tant que peste et vipère, ce qui ne correspondait pas vraiment aux critères d’une bonne diplomate. Olympe avait changé, mais elle restait Bitchy Bagshot. Elle savait que ce diplôme allait surtout servir de tremplin pour gravir les échelons de la société. Une ambition que l’autre ne pouvait sûrement pas comprendre, trop focalisée la guerre qui faisait rage.

Néanmoins, malgré toutes ses valeurs, Rosaleen accepta l’aide que lui proposait la sang-mêlée. Une main tendue qui était étrangement, très spontanée, et qui surprendrait sûrement la majorité de l’entourage de Bagshot. «‌ ‌‌‌‌Ok, allons-y alors.‌‌ ‌»‌ Maintenant que l’invitation était acceptée, Olympe attrapa doucement la main de la plus âgée, afin de transplaner dans son salon. L’appartement d’Olympe et de Milan était somptueux, confortable et soigneusement décoré. Le bon goût de la blonde habillait chaque recoin de la pièce, comme une marque de fabrique. «‌ ‌‌‌‌Voilà, j’ai pas rangé, mais fais comme chez toi.‌‌ ‌»‌ Bien qu’Olympe avait conscience de vivre dans un endroit un poil hors du commun, elle ne réalisait pas l’écart qui pouvait exister entre son intérieur, et celui d’une planque de l’ordre du phénix.

Soucieuse de bien recevoir, elle se dirigea rapidement vers la cuisine pour lui proposer quelques chips de citrouille en attendant de préparer quelque chose de plus consistant. «‌ ‌‌‌‌Tu veux, un thé ? Une citronnade ? Un jus de myrtilles ?‌‌ ‌»‌ Chez Olympe, l’invité était chouchouté. Malheureusement, à cause de son cercle d’amis assez limité, les lieux étaient assez peu visités. Ce n’était pas vraiment un problème pour elle, qui de toute manière appréciait très largement sa vie en colocation. D’ailleurs, en invitant l’irlandaise, Olympe venait de poser un lapin à Milan, qui sans aucun doute, allait râler en rentrant. Heureusement, ils s’entendaient assez bien pour que le jeune homme comprenne la situation et n’en fasse pas tout un fromage.

Une fois les boissons servies, Olympe s’accouda à l’îlot central de la cuisine pour observer l’autre jeune femme. Elle était assez curieuse de savoir comment la fragile Rosaleen avait pu devenir une fugitive. Un changement assez radical, qui quelque part, ressemblait plus ou moins au sien. Les deux jeunes n’étaient plus celles de l’époque, une évidence qui attisait la curiosité. «‌ ‌‌‌‌Ca fait longtemps que tu es à l’ordre ?‌‌ ‌»‌ Olympe ne savait rien de Rosaleen, et pour dire vrai, le nom de Finnigan lui parlait assez peu. Ce n’était pas une famille très intéressante, du moins en termes de potins.

Elle n'avait jamais vraiment discutée avec Olympe avant ce jour, étant donné que lorsqu'elles étaient petites, elles étaient un peu l'opposée l'une de l'autre. Entre celle un peu trop timide et celle qui se la jouait bitch populaire des films moldus, il y avait peu de points communs. Mais, avec le temps, peut-être que cela avait changé. Peut-être qu'elles se ressemblaient plus que ce qu'elle ne s'imaginait. « Je peux comprendre. » Non, elle ne pouvait sûrement pas comprendre. Ses parents à elle n'avaient pas été tués par le gouvernement, assassinés de sang-froid. Si ça avait été le cas, là peut-être elle aurait pu comprendre, mais tout semblait plus facile pour la Bagshot. Ou, en tout cas, c'était différent. « La diplomatie… Je sais, ça sonne très mal dans ma bouche.‌‌ » Hmh, la diplomatie venant d'Olympe Bagshot sonnait, en effet, très mal venant d'elle. Petite moue dubitative face à la réponse de l'autre jeune femme, mais après tout, elle ne pouvait pas juger puisque peut-être que celle-ci avait changée et était différente de lorsqu'elle n'était qu'une gamine qui étudiait à Hogwarts. Rosaleen, aussi, avait changée, radicalement en plus. « Si ça te plaît, c'est ce qui compte. »

« ‌‌Ok, allons-y alors.‌‌ » Elle tend sa main vers Olympe qui la lui prend, puis, après un petit transplanage, elles atterrissent toutes les deux dans le salon de la blonde. Ça lui fait bizarre, à Rose, de revoir un endroit si bien rangé, si propre. Cela lui rappelle sa maison, celle qui l'attend toujours en Irlande, celle qu'elle a dû laisser derrière elle pour rejoindre Little Italy quand elle a rejoint l'Ordre du Phénix. Peut-être qu'un jour, elle pourrait y retourner, si jamais la guerre venait à prendre fin. « Voilà, j’ai pas rangé, mais fais comme chez toi. » Elle reste plantée là, Rosa, comme un piquet parce qu'elle ose pas du tout faire comme chez elle. Puis, au fond, elle a plus réellement de chez elle maintenant. Enfin, il y a Little Italy mais c'est pas tellement chez elle, c'est juste l'endroit où elle doit rester puisqu'elle est fugitive. C'est tout. « Merci... » Qu'elle dit timidement, en restant à la même place depuis qu'elle est arrivée. « Tu veux, un thé ? Une citronnade ? Un jus de myrtilles ? » Rosaleen, elle sourit, parce que c'est quand même super cool d'être accueilli chez quelqu'un juste après avoir couru plus d'une demi-heure à travers la ville parce qu'elle était poursuivie. Puis que, maintenant qu'elle y pense, elle a vraiment soif. « Je veux bien un thé s'il te plaît, mais sinon, juste de l'eau ça suffira. T'inquiètes pas. » Parce qu'elle veut pas trop déranger quand même, après elle va se sentir mal sinon. « Ca fait longtemps que tu es à l’ordre ?  » Pas tant que ça, en soit, enfin deux ans, c'est déjà pas mal quand même. Ça passe vite à force d'être toujours occupée à faire quelque chose. « Presque deux ans, depuis août 2005. » Plus qu'un mois avant que ça ne fasse un an. « Pourquoi est-ce que tu es partie en Afrique du Sud ? Si c'est pas indiscret... » C'est un truc qui l'intrigue un peu quand même, parce que ce n'est pas tous les jours qu'on décide de déménager dans un autre continent sans aucune raison. Mais, peut-être que c'est pour une raison personnelle ou un truc dans le genre, et Rosaleen, elle espère pas parce qu'elle aime pas poser des questions indiscrètes comme ça.

july 2007 | @Olympe BagshotHabituée à ses privilèges, Olympe ne remarquait même pas l’admiration que pouvait porter la plus âgée aux différents objets qui habillaient la pièce. Malgré ses attitudes de princesse, la blonde n’était pas vraiment du genre à se vanter de telle ou telle possession. L’important pour elle, lorsqu’elle quelqu’un passait le seuil de sa porte, c’était qu’il soit bien accueilli. Bien sûr, pour se faire, elle pourrait engager les services d’un elfe de maison ou d’une gouvernante, mais l’idée de partager son quotidien avec une créature ou une personne autre ne l’enthousiasmait pas vraiment. De plus, vivre avec quelqu’un mettrait en péril son secret si bien gardé, à savoir ses fiançailles bidons. Vigilante, Olympe préférait que l’information soit partagée à très peu de personnes, histoire d’avoir le maximum de contrôle dessus. D’ailleurs, si cela ne dépendait que d’elle, l’irlandaise aurait sûrement passé des serments inviolables avec toutes les personnes au courant pour les empêcher de parler. Face à cette prudence excessive, Milan avait marqué un véto, persuadé que ceux qui savaient étaient de confiance. Amie avec ce dernier, elle avait accepté de le suivre dans sa confiance, tout en priant en silence que rien ne dérape.

Alors qu’elle était actuellement en train de faire faux bond à son fiancé, Olympe se concentrait sur son invité surprise, bien décidé à lui offrir un moment de repos. «‌ ‌‌‌‌Un thé. Je te fais ça.‌‌ ‌»‌ A l’aide de sa baguette, elle mit de l’eau à bouillir, avant de chercher dans son placard, le thé idéal pour l’occasion. Son choix se porta sur une sachet de thé à la pêche et aux bleuets, acheté dans une boutique réputée de Londres. «‌ ‌‌‌‌Deux ans. Je vois, ça doit pas être simple tous les jours.‌‌ ‌»‌ Olympe se doutait que ce n’était jamais simple, mais elle jugeait un peu brutal de souligner ce détail. Rosaleen avait choisi une vie difficile, et ne devait avoir aucun besoin de l’entendre de la part d’une personne vivant dans l’abondance.

Doucement, elle prépara la théière, avant de l’apporter, ainsi que deux tasses sur la petite table qui occupait le coin lecture. Par la fenêtre, on pouvait observer les toits de la capitale derrière lesquels se cachait peu à peu le soleil. «‌ ‌‌‌‌Installe toi.‌‌ ‌»‌ De sa main droite, elle lui indiqua l’un des deux fauteuils, avant de se poser dans celui d’en face. Maintenant qu’elles étaient enfin installée plus confortablement, la plus âgée s’hasarda sur une question audacieuse, qui mettait effectivement Bagshot dans l’embarra. Cependant, aux vues de la situation, elle se voyait mal lui refuser une réponse. Rosaleen prenait des risques en venant jusqu’ici, et s’était réactive à sa curiosité, elle se devait d’en faire tout autant. «‌ ‌‌‌‌Hm… Disons que j’ai un peu déchanté quand j’ai réalisé que ceux que je considérais comme mes amis étaient finalement les pires raclures du monde. ‌‌‌‌ ‌»‌ Soucieuse de paraître faible, Olympe minimisait l’impact de cet événement. Elle n’aborda pas la dépression qui s’en était suivie, et encore moins le traumatisme qui continuait de l’habiter.

«‌ ‌‌‌‌A cause de cette histoire de test VB, tout à un peu changé. Comme ma mère a obtenu un poste d’ambassadeur en Afrique du Sud, j’en ai profité pour la suivre. ‌‌ ‌»‌ Sans cette opportunité, la blonde aurait sûrement quitté Poudlard pour une formation à la maison, incapable de garder la tête haute devant ceux qui l’avaient trahi. Olympe n’avait jamais digéré leur comportement, et même aujourd’hui, elle continuait d’alimenter une haine certaine à leur égard. Sa bande d’autrefois était devenue, en quelques minutes seulement, ses pires ennemis. D’ailleurs, ce n’était pas la seule à avoir souffert après le test VB, l'entièreté de sa famille avait été impactée, une descente aux enfer pour les héritiers Bagshot. «‌ ‌‌‌‌Pour eux, c’était l’occasion parfaite d’étouffer un peu l’affaire de la famille Bagshot, même si du côté de mon cousin, ce n’est pas vraiment plus glorieux.‌‌ ‌»‌ Seul son père, fidèle du Lord, et sang-pur avéré continuait de mener la barque, offrant ainsi encore une certaine renommée au nom Bagshot, même chez les sang-purs.

Même si elle acceptait les avantages offerts par le statut de son paternel, Olympe s’était lancée dans une sorte de vendetta à l’égard des familles de sang-purs. Grâce au carnet de sa grand-mère, elle comptait bien les faire tomber un à un, tout en s’assurant de regagner une place d’honneur. Un combat qui pouvait paraître bien dérisoire aux yeux de la phénix, mais qui, quelque part, leur donnait un point commun ; l’esprit guerrier et l’esprit vengeur. «‌ ‌‌‌‌C’est très joli l’Afrique du Sud, mais ma peau ne supportait pas trop autant de soleil, alors je suis rentrée.‌‌ ‌»‌ Olympe tenait à garder la tête haute, montrer qu’elle n’était en aucun cas une fille fragile, en aucun cas celle qui s’était écroulée en se retrouvant seule. Bagshot avait changé, mais pas assez pour accepter de se montrer vulnérable.

Elle a l'air complètement perdue quand elle arrive dans l'appartement, qui lui semble immense, d'Olympe. Ça doit faire un bon bout de temps qu'elle n'a pas été dans un lieu de vie si beau et décoré, parce que les planques de l'Ordre sont loin de ressembler à ça, d'avoir l'air si confortable et jolies. La maison où elle vivait avec ses parents lui manque un peu, à vrai dire. Elle aimerait pouvoir retourner y vivre quand tout ça serait fini, pour y retrouver l'ambiance chaleureuse qu'il y avait toujours eut dans cet endroit ou peut-être que c'était ses parents qui y mettaient cette ambiance si apaisante. « Un thé. Je te fais ça. » Rosa, elle se perd complètement dans ses pensées alors que ses yeux se baladent à droite et à gauche dans l'appartement de la blonde. « Deux ans. Je vois, ça doit pas être simple tous les jours. » Hochement de tête en réponse à la remarque de l'autre sorcière, c'est jamais simple d'être membre de l'Ordre du Phénix, à commencer par le fait que rien que d'en faire partie est dangereux. « ‌‌Installe toi. » Sourire un peu gêné en direction d'Olympe quand elle lui indique les deux fauteuils dans le salon pour qu'elle puisse s'y asseoir, alors elle s'avance vers l'un d'eux et se pose tranquillement. Ça lui fait un bien fou d'enfin pouvoir s'asseoir après l'après-midi qu'elle vient de passée. « Merci beaucoup... » C'est certainement pas tout le monde qui aurait accueilli une fugitive chez soi alors que celle-ci venait de faire une course-poursuite en pleine rue. « Hm… Disons que j’ai un peu déchanté quand j’ai réalisé que ceux que je considérais comme mes amis étaient finalement les pires raclures du monde. » Ça, c'est vrai. En tout cas, dans les souvenirs de Rosa, le groupe de potes qu'avait Olympe à l'époque où elles étaient à Hogwarts étaient en effet, des vrais connards, à toujours mal regarder les gens et les critiquer sans raison là. « Je vois... » De répondu. « A cause de cette histoire de test VB, tout à un peu changé. Comme ma mère a obtenu un poste d’ambassadeur en Afrique du Sud, j’en ai profité pour la suivre. » Le test VB, invention vraiment idiote de la part du gouvernement. « Ça a dû être difficile pour toi. » Tout laisser derrière elle pour partir en Afrique du Sud, effectivement ça n'avait sûrement pas été simple. « ‌‌Pour eux, c’était l’occasion parfaite d’étouffer un peu l’affaire de la famille Bagshot, même si du côté de mon cousin, ce n’est pas vraiment plus glorieux.‌‌ » Elle écoute sans rien répondre, laissant à l'autre nana le temps de terminer. « ‌‌‌‌C’est très joli l’Afrique du Sud, mais ma peau ne supportait pas trop autant de soleil, alors je suis rentrée.‌‌ » Histoire intéressante quand même. « T'as de la chance d'être allée en Afrique du Sud. » Les circonstances n'étaient pas forcément géniales, mais au moins, elle avait pu découvrir un nouvel endroit. « J'aimerais bien pouvoir découvrir d'autres endroits que le Royaume-Uni... » Elle en rêve, d'ailleurs, mais n'en a jamais eu l'opportunité malheureusement. « Tu es déjà allée en Irlande ? » Elle demande parce qu'elle a aucune idée de la réponse, Rosa, elle connaît pas Olympe ou, du moins, ne connaît que son côté un peu bitchy qu'elle avait à Hogwarts.