please, stop (olympe #1)

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please, stop.

may 2000 | @Olympe Bagshot

tw. anxiété, mention de bullying.
Gamine un peu trop paniquée à l'idée de sortir de cours et de se retrouver seule dans les couloirs. Elle sait que c'est l'endroit où souvent elle croise ceux qui s'amusent à lui cracher des insultes en pleine face, et à se moquer d'elle. Pourtant, elle a doucement apprit à se servir de sa baguette face aux mauvaises personnes, et à se défendre. Sauf que face à ceux qui l'embêtent, elle perd automatiquement tout son courage. Peur de se faire prendre et que ce soit elle qui soit punie, pas envie que la seule raison pour laquelle papa et maman s'intéresseraient un peu à elle serait pour l'engueuler. Ainsi elle laisse faire, quitte à tout prendre dans la gueule, elle est habituée, c'est plus si grave. Au pire, elle ira pleurer dans les bras de Rebecca comme elle le fait si bien, puis ça sera pire après parce que l'autre jeune fille elle voudra défendre Saoirse, et qu'après cette dernière se fera embêter bien plus à cause de ça. C'est un cercle vicieux dont elle tente de sortir, en vain, depuis quatre années. Depuis qu'elle est arrivée ici, à Hogwarts, en fait.

Le chemin qu'elle emprunte est l'un où elle n'a pas l'habitude de croiser qui que ce soit, comme ça elle est sûre de ne pas tomber sur les mauvaises personnes. Elle regarde devant, derrière, à droite et à gauche parce que c'est devenu une habitude d'assurer ses arrières dès qu'elle passe dans un quelconque couloir. Trop de mauvais souvenirs qui se cache dans ces endroits, et elle sait que ça pourrait être pire alors elle fait toujours attention. Elle était censée ne croiser personne. Elle était censée. Et pourtant, le visage qui apparaît devant elle quand elle tourne dans le mauvais couloir fait manquer un battement à son coeur. Panique. Panique. C'est la gamine Bagshot, pas la pire, mais déjà l'une de celles qui a pour habitude de se moquer d'elle. Souvent juste des remarques un peu bêtes, mais ça réussit quand même à blesser la Murray. Elle prie pour qu'elle n'ait pas à être la victime du jour d'Olympe, parce qu'elle sait pertinemment que si l'autre petite le veut, elle peut être vraiment machiavélique. Saoirse, elle sait pas si elle doit parler ou se taire, partir en courant ou rester, faire comme si de rien n'était ou faire un truc. Elle est juste tétanisée. « Olympe... ! » C'était clairement la pire idée du monde de dire ça, c'est qu'elle va finir par soit mourir de honte, soit mourir d'une crise cardiaque, Saoirse. Pas de préférence.

please, stop » saoirse

( en musique )

Assise sur le rebord de l’une des mille fenêtres du château, Olympe potassait tranquillement ses cours d’histoire de la magie, tout en profitant de la chaleur du soleil qui venait se heurter aux vitres. Son nom de famille était gravé dans la couverture en cuir du livre, raison pour laquelle ne pouvait s’autoriser une seconde place dans la matière. Héritière de Bathilda Bagshot, la plus célèbre des historiennes, la jeune serpentard n’avait d’autre choix que d’en assumer le titre, si elle ne voulait pas que les autres se moquent d’elle. Par chance, elle était plutôt bonne élève, et un peu de rigueur suffisait pour occuper la première place de sa promotion dans la discipline. Afin d’apprendre plus vite, l’irlandaise s’était éloignée de son groupe d’amis habituels, qui à cette heure-ci devait sûrement traîner dans la cour, au soleil, à papoter de tout, de rien, mais surtout d’eux-même.

Olympe, comme le reste de sa bande, avait elle aussi la fâcheuse tendance à croire que le monde tournait autour d’elle. D’ailleurs, sa vanité la poussait naturellement à imaginer les autres s’ennuyer sans présence, puisqu’après tout, elle occupait une place centrale au groupe. Fière d’être une gamine populaire, la blonde faisait régner sa loi parmi les élèves de leur âge, une sensation de pouvoir qu’elle appréciait sincèrement. Perdue dans son monde, elle ne se remettait jamais en question, et se sentait honnêtement supérieure à une bonne partie des élèves du château. Bien sûr, elle supposait que la plupart d’entre-eux rêvaient de pouvoir lui parler un jour, et ce malgré son côté parfois un peu tyrannique. Pour faire court, Bagshot était une sale gosse de riche, que beaucoup avaient de claquer, mais ça, elle l’ignorait parfaitement.

Une fois ses révisions terminées, elle referma ses cahiers et les glissa dans son sac. Il était l’heure de rejoindre les autres démons de sa troupe, et ainsi profiter de la fin de journée tous ensemble. Pas du genre à se presser pour les autres, Olympe traversa les couloirs tranquillement, tout en s’assurant d’attirer le regard des quelques élèves qui passèrent à ses côtés. Ravie de voir que sa popularité n’avait pas baissé d’un chouilla, la blonde arborait un joli sourire, qui illuminait grandement son visage d’ange. Cependant, même si elle adorait se sentir importante, l’irlandaise tourna en direction d’un couloir plus calme, qui s’avérait être un raccourci pour sa destination.

Personne ne passait jamais dans ce couloir, sûrement parce qu’il était un peu sombre et qui Peeves adorait y jouer de mauvais tours. Cependant, alors qu’elle arriva au milieu du couloir, une silhouette se dessina devant elle. Rapidement, elle identifia Saoirse, une jeune fille de son dortoir avec qui elle n’avait pas la moindre affinité. Alors qu’elle comptait passer à côté d’elle sans lui porter d'intérêt, cette dernière l'interpella. Curieuse, Olympe s’arrêta à son niveau tout en arquant un sourcil. «‌ ‌‌‌‌Tu m’as parlé ?‌‌ ‌»‌ Condescendante, comme trop souvent avec cette camarade, la blonde dégageait néanmoins un poil plus de douceur que lorsqu’elle traînait avec Tara.

(@saoirse murray)

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please, stop.

may 2000 | @Olympe Bagshot

tw. anxiété, mention de bullying.
C'est devenu une hantise, pour elle, de se balader dans les couloirs. Elle a peur, Saoirse, sait qu'elle peut toujours tomber nez-à-nez avec la mauvaise personne (et y en a beaucoup des mauvaises personnes). Donc, il a fallu qu'elle trouve des solutions, la gamine, pour sauver sa peau. Elle connaît chaque couloir qui sont, pour la plupart, inconnus aux autres. Elle sait se défendre, mais n'osera jamais le faire au moment venu. C'est un peu grâce à ça qu'elle se forge du caractère, puisqu'il le faut bien, qu'elle veut pas continuer à vivre de cette façon toute sa vie, à se laisser faire par les autres sans rien dire. Sauf qu'elle est toujours trop pétrifiée pour se défendre, qu'elle osera jamais en parler de peur que ce soit encore pire, qu'elle se retrouve souvent à pleurer dans les toilettes parce qu'elle a peur. Ils ne sont pas tous comme ça, les élèves, et heureusement parce que sinon Saoirse aurait vraiment dû mal à réussir à vivre ici. Elle avait, malgré tout, quelques amis. Pas une gamine populaire, clairement pas, mais un ou deux amis lui suffisaient très bien. Tant qu'elle ne se faisait pas embêter, critiquer et parfois même, attaquer. Enfin, attaquer serait peut-être un trop grand mot. On lui lançait juste des sorts un peu débiles pour s'amuser, ça n'était pas des attaques. Peut-être que c'est elle qui en faisait trop, en fait. C'est ça qu'elle se mettait en tête chaque fois qu'il se passait quelque chose avec un autre élève. C'est ça encore qu'elle se met en tête quand elle tombe face à la Bagshot, dans un couloir qu'elle croyait pourtant inconnu aux yeux des autres élèves. C'est juste elle qui cherche les emmerdes. C'est elle qui s'est mise a parlé alors que l'autre gamine ne lui avait rien dit. C'est elle qui a commencé. « Tu m’as parlé ?‌‌ » Saoirse, elle regarde un peu partout pour tenter de se trouver une échappatoire. Sauf qu'elle trouve rien, reste devant Olympe, complètement terrifiée, pendant que celle-ci a juste l'air ennuyée par la Murray. « Non, je... J'ai cru que tu étais quelqu'un d'autre, dé... désolé... » Elle aurait pas dû bégayer comme ça. Ça montrait clairement ce qu'elle voulait cacher, sa peur. Mais de toute façon, cela se voyait rien qu'à son attitude. « Tu restes pas avec Tara et les autres... ? » Elle pose la question, se maudit de l'avoir posé la seconde d'après, se dit qu'elle aurait dû continuer sa route et se taire. Puis, au pire, elle aurait entendu une quelconque critique marmonnée derrière elle, et elle serait vite arriver dans un lieu plus sûr. Là, c'était foutu pour elle.

please, stop » saoirse

( en musique )

La brune bafouillait, visiblement intimidée par la présence de Bagshot. Elles partageaient le même dortoir et pour autant, elles ne se connaissaient pas. Saoirse avait toujours été à part, et aux yeux de la blonde sans grand intérêt. Le genre de fille qu’on ne remarque pas, et qui passe son temps à se confondre avec les tapisseries vieillottes du château. Olympe ne comprenait pas vraiment pourquoi sa camarade de classe restait dans son coin, après tout, elle aurait dû avoir envie de trainer avec Tara et elle. Cela dit, pas vraiment du genre curieuse avec les plantes vertes, la sang-pur ne s’était jamais attardée sur le sujet. On ne pouvait pas vraiment dire que Olympe martyrisait l’autre, mais plutôt qu’elle se sentait infiniment supérieure à cette dernière. Un comportement, certes critiquable, mais qui collait l’image qu’elle construisait d’elle ; la queen-b verte et argent.

Face à sa question simple, Murray n’apportait pas la réponse souhaitée, ce qui importuna légèrement la blonde. En effet, il était peu probable que cette dernière puisse avoir confondu Bagshot avec une autre. «‌ ‌‌‌‌Je ne connais pas d’autres Olympe à Poudlard.‌‌‌‌ ‌»‌ L’irlandaise avait parfaitement entendu son prénom et savait que l’autre l’avait parfaitement identifié. Pourquoi l’autre mentait ? Olympe n’en avait aucune idée, et elle ne pouvait certainement pas comprendre la panique qui possédait l’autre. Née dans l'opulence, Bagshot n’avait jamais douté d’elle, un détail qui malheureusement entachait son empathie. Elle méprisait les faibles, ceux qui semblait se résigner à subir le monde.

La main sur la hanche, la serpentarde fixait de ses yeux clairs la brune qui s’hasarda sur une question étonnante. Perplexe, Olympe ne savait pas vraiment quoi répondre, et resta un instant muette. Devait-elle rendre des comptes à l’autre ? Pourquoi cette dernière se questionnait sur ce genre d’informations ? Pensait-elle que Bagshot ne pouvait pas vivre sans sa clique ? L’idée lui déplaisait fortement et pour défendre son image, elle se décida finalement à lui offrir une réponse. «‌ ‌‌‌‌Eh bien il m’arrive de faire ma vie en solo, je suis assez grande pour exister sans eux.‌‌ ‌» Sans sa bande d’amis, il était peu probable que Bagshot déborde d’autant d’assurance. Sans s’en rendre compte, elle avait appris à exister grâce à sa petite cour. Malheureusement, elle le découvrira à ses dépends. «‌ ‌‌‌‌Et toi ? Pourquoi tu es seule ? Hum, en fait je m’en doute un peu.‌‌‌‌ ‌»‌ L’attaque était gratuite et la moquerie peu sympathique. Même sans ses amis, Olympe savait être odieuse et véhémente.

(@saoirse murray)

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please, stop.

may 2000 | @Olympe Bagshot

tw. bullying.

Tête un peu trop baissée quand elle parle à la gamine en face, si elle s'imagine que là elle cache bien qu'elle est en total panique, bah c'est complètement faux. Genre ça se voit à dix kilomètres qu'elle a peur, Saoirse. Et en même temps, quand on regarde de haut en bas la nana d'en face, c'est quand même vrai qu'elle est un peu intimidante. Surtout que la Murray, elle a l'habitude de recevoir des piques de la part d'Olympe quand elle la croise dans les couloirs avec ses amis. Au début, c'était juste deux-trois piques de temps en temps donc elle s'en foutait, mais à force, ça devenait blessant quand même. Surtout que la bande d'Olympe, c'est pas du tout les seuls qui s'amusent à faire ça à Saoirse, limite eux, c'est les moins pires. Ou alors c'est la Bagshot qui est la moins pire, parce que ses potes ils sont pas très sympa avec Saoirse quand même. « Je ne connais pas d’autres Olympe à Poudlard.‌‌ » Faut qu'elle arrête de bégayer, Saoirse, c'est trop ridicule. En plus, la fille en face, elle la prend pas du tout au sérieux du coup. Mais si elle se mettait un peu à la place de la brune, peut-être qu'elle comprendrait. « Je... » Elle marmonne, arrive pas à placer quelques mots dans l'ordre pour former une phrase donc elle continue de bafouiller. Peut-être que ça serait pas du tout arrivé si elle avait pas balancé ce "Olympe" sans aucune raison. Genre là elle aurait clairement préférée entendre une insulte ou une critique que d'être dans cette situation gênante. « ‌‌Eh bien il m’arrive de faire ma vie en solo, je suis assez grande pour exister sans eux.‌‌ » Et maintenant Saoirse, elle va s'en vouloir d'avoir posé la question. Surtout qu'elle a raison, Olympe. Pire situation qui aurait pu arriver. Vraiment. « C'est pas ce que je voulais dire... Enfin, c'était juste une question. » Ça va, elle a réussi à faire deux phrases sans bégailler, le seul problème c'est qu'elle a parlée tellement bas qu'elle est même pas sûre que la blonde, plus loin, ait entendu. Espérons qu'elle s'imagine pas que Saoirse marmonnait des trucs à propos d'Olympe. « Et toi ? Pourquoi tu es seule ? Hum, en fait je m’en doute un peu.‌‌‌‌ » Et la gamine, qui pour l'instant restait tête baissée, avait relevé son visage pour jeter un regard en direction de l'autre nana. C'est bon, Saoirse ça se voyait très bien qu'elle demandait rien et qu'elle était juste intimidé par Olympe qui avait l'habitude de lui balancer des piques. Comme si ça allait aider de continuer à dire des trucs comme ça. Comme si elle en entendait pas déjà assez la brune. « Pourquoi t'es toujours comme ça ? À être méchante avec les autres ? Qu'est-ce que je t'ai fait ? Dis-moi. » Elle s'est peut-être un peu trop sentie pousser des ailes tout d'un coup, la Murray, mais elle le regrette même pas. Il est temps qu'elle arrête de bégayer et qu'elle commence à se défendre un peu, Saoirse.

please, stop » saoirse

( en musique )

Terrorisée la brune bégaillait, incapable de répondre naturellement à Olympe, qui s’impatientait un peu. La serpentarde n’avait jamais apprécié les petites natures qui passent leur temps à chouiner pour telle ou telle raison. Pourquoi Saoirse ne répondait jamais aux remarques ? Pourquoi elle acceptait d’être une victime ? Des questions que la blonde refusait de poser, parce qu’elle était certaine de ne pas pouvoir en comprendre la raison. Bagshot avait été éduqué à garder la tête haute, à montrer sa supériorité et surtout, à s’assurer d’être une cheffe de fil et pas un mouton. Pour le moment, elle se débrouillait plutôt bien à ce sujet, sûrement grâce à son sang et son nom de famille. Des avantages qui, cependant, ne représentaient pas tout. Sa force d’esprit, elle l’avait bâti seule, sans l’aide de personne, et elle comptait bien continuer de l’alimenter.

Dès lors, la question de l’autre semblait un peu dérisoire. Pourquoi Olympe était méchante ? Amusée par la remarque, la blonde lâcha un rire narquois, avant de poser ses deux mains sur ses hanches, l’air faussement compréhensif.«‌ ‌‌‌‌Pourquoi ?‌‌ ‌»‌ Pas si horrible qu’elle aimait le prétendre, l’irlandaise chercha une réponse à lui fournir, espérant que cette dernière allait l’aider à évoluer. Malgré tout, elle faisait preuve de pédagogie. Cependant, si Saoirse s’attendait à des paroles délicates, elle s’était cruellement trompée de personne. «‌ ‌‌‌‌Parce que tu te places toujours en victime.‌‌ ‌»‌ Acerbe et impertinente, comme toujours, Olympe exprimait le fond de sa pensée, persuadée de faire une bonne action. «‌ ‌‌‌‌Tu crois que les gens seront sympa avec toi parce que tu as l’air fragile ? ‌‌‌‌ ‌»‌ Son père était mangemort, elle était assez bien placée pour savoir que le monde des bisousorciers n’existait pas, et qu’ici, plus que jamais, c’était la loi de la jungle.

Les forts avançaient, et les faibles crevaient la gueule ouverte. Saoirse devait s’adapter pour survivre, et jusqu’ici, Olympe avait la sensation que l’autre se laissait légèrement porter par le vent. Un comportement qu’elle ne comprenait pas et qu’elle blâmait fortement. «‌ ‌‌‌‌Ca sera encore pire après poudlard si tu ne grandis pas un peu.‌‌ ‌»‌ Au fond, Bagshot ne souhaitait rien de mauvais à l’autre. Elle ne la portait pas dans son cœur, mais au fond, si elle pouvait s’endurcir, ça serait une bonne chose. Déjà, tacler quelqu’un avec un minimum de répartie était toujours plus amusant, mais en plus, elle pourrait faire davantage honneur à sa maison.

«‌ ‌‌‌‌Tu devrais te dire que je le fais pour toi.‌‌ ‌»‌ Impertinente ? Oui, elle l’était. Cependant, dans sa tête, ça avait du sens. Le cerveau de Bagshot marchait à sa manière, et si Saoirse espérait encore un peu de pitié de sa part, elle se fourrait le doigt dans l’oeil. Bien sûr, cette vision n’était pas forcément partagée avec les autres membres du groupe. Certains aimaient être déplaisant juste pour la forme, tandis que d’autres ne s’ennuyaient même pas à porter le moindre intérêt aux personnes comme la brune. Cela dit, quel était le pire entre les pics hautains et l’ignorance la plus totale ? Olympe avait son avis sur la question, et son comportement envers l’autre l'exprimait parfaitement. Tant qu’elle portait de l'intérêt aux gens, cela sous-entendait qu’ils existaient à ses yeux.

(@saoirse murray)

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please, stop

@Olympe Bagshot | may 2000
(tw bullying, slight violence verbale)

On ne lui avait jamais expliqué ce qu'il fallait faire si elle subissait du harcèlement, donc elle avait toujours dû se débrouiller à sa manière - qui consistait en laisser faire jusqu'à ce que les gens se lassent d'elle. Écouter, se prendre tout dans la gueule en attendant que ça passe puis ça irait mieux par la suite. Mais ça n'allait jamais mieux, ça empirait justement parce qu'elle n'essayait jamais de se venger ou quoi que ce soit. Donc, elle encaissait juste en espérant que le lendemain ça irait mieux. « Pourquoi ?‌‌ » Bah oui. Fallait bien qu'elle lui explique, Olympe, ce que ça lui apportait tant d'aller embêter les autres gens. Peut-être que ça la faisait se sentir puissante ? Enfin, elle en sait rien, Saoirse, veut justement des réponses. « Parce que tu te places toujours en victime.‌‌ » Elle se place pas en victime - elle l'est. Puis si l'autre gamine était à sa place, elle comprendrait, elle essayerait de comprendre au moins. En plus, elle dit ça comme si c'était super facile de se défendre quand y a des tas de gens qui s'amusent à lui balancer des critiques dans les couloirs, à lui lancer des regards mauvais dès qu'ils la croisent et à rigoler dès qu'elle se fait bousculer. « Tu crois que les gens seront sympa avec toi parce que tu as l’air fragile ? » Y a un truc qu'elle a envie de répondre, Saoirse, mais elle hésite trop, pense trop à ce qu'elle dirait l'autre fille si la brune disait cela et veut pas non plus s'attirer encore plus d'ennuis. « Tu crois que les gens seront sympa avec toi parce que tu es horrible avec tout le monde et méchante ? » Ça a fini par sortir de sa bouche quand même sans même bégayer, poussée de courage d'un coup pour la gamine. « Ca sera encore pire après poudlard si tu ne grandis pas un peu.‌‌ » La meilleure façon qu'elle a pour faire comprendre à Olympe qu'elle devrait la fermer, c'est juste de la fusiller du regard en espérant qu'elle le prenne pas non plus trop mal (parce qu'elle reste Saoirse qui a peur des gens qui l'embête). « Parce que tu crois qu'en étant une connasse, ça sera mieux pour toi ? » Ça, elle va le regretter. Mais autant aller au bout de ses paroles pour une fois, autant faire comme la Bagshot disait et arrêter de se placer en victime. Finalement, c'était pas mal d'avoir l'audace de se défendre un minimum pour une fois. « Tu devrais te dire que je le fais pour toi. » Maintenant, elle avait envie de rire, Saoirse, parce que l'autre l'insupporte tellement que c'en devient marrant. Mais elle rigolera plus le lendemain, quand ça sera le reste de sa petite bande de potes qu'elle croisera dans les couloirs. « Ouais, c'est ça. » Qu'elle lui répond en levant les yeux au ciel. « Merci de tes conseils, mais je vais m'en passer. » Elle parle toujours d'un ton calme, la brune, essaye pas d'aller s'énerver parce que ça sert à rien et en général, c'est la colère qui agace les gens. C'est ça qui provoque les disputes, et Saoirse elle veut pas se disputer avec Olympe.

please, stop » saoirse

( en musique )

Bitchy Bagshot était de sortie, et comme toujours, elle jouait sans se retenir. Blesser les autres ne la dérangeait pas particulièrement, d’autant plus qu’elle avait la sincère sensation de donner des conseils utiles à l’autre. Une pédagogie un peu rustre qui pourrait tout même aider l’autre à sortir de sa carapace. Les mots étaient désagréables, mais le ton était étrangement amical, ce qui la rendait encore plus antipathique. Néanmoins, bien que sa méthode puisse être critiquable, Olympe poussa la brune dans ses retranchements et dévoila une facette de sa personnalité assez inédite.

BINGO. Saoirse Murray, la victime de serpentard, avait finalement du répondant. Une qualité aux yeux d’Olympe qu’elle aurait mieux fait de présenter un peu plus tôt, histoire de ne pas réduire sa scolarité à un mauvais passage. «‌ ‌‌‌‌Ouh. Pas si inoffensive que ça.‌‌ ‌»‌ Fière d’avoir levé le voile sur l’autre, Olympe ne put retenir un sourire de victoire alors qu’elle tortillait entre ses doigts le bout de ses cheveux blonds. «‌ ‌‌‌‌Je préfère être une connasse qu’une victime.‌‌‌‌ ‌»‌ Pour l’irlandaise, il valait mieux être détesté que ignoré. L’indifférence l’effrayait et par chance, elle ne l’avait jamais connu (ce n’était qu’une question de temps, bien sûr #karma).

Maintenant que la tigre Murray était de sortie, Olympe lui apporta bien plus de d'intérêt. «‌ ‌‌‌‌Saoirse, tu ferais mieux d’être comme ça. Au moins, tu marques davantage les esprits.‌‌ ‌»‌ Pour la première fois, depuis peut-être toujours, la sang-pur prononça le prénom de l’autre enfant. Une forme de considération qui ne devait pas passer inaperçue. Ne venant pas du même monde que la blonde, Saoirse ne devait pas comprendre ce qui se passait. Pourtant, aux yeux de la blonde, une avancée spectaculaire venait d’avoir lieu. Sans le vouloir, la brune venait de gagner un semblait de respect.

En répondant, elle avait prouvé qu’elle existait, qu’elle possédait un minimum de personnalité, mais surtout, qu’elle refusait d’être effacé par les autres. Olympe aimait les gagnants et approuvait ce nouveau comportement. Néanmoins, en choisissant de s’opposer frontalement à Bagshot, elle déclarait la guerre au groupe le plus populaire de leur génération. «‌ ‌‌‌‌Par contre, tu choisis pas très bien tes ennemis.‌‌‌‌ ‌»‌ Plus mesurée que certains de ses amis, Olympe savait apprécier ce genre de nuances, cependant, elle ne donnait pas cher de Saoirse face à Tara. Avec un peu de chance, Saoirse en avait peut-être encore sous le capot, et fera preuve d’une force de caractère mémorable.

(@saoirse murray)

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please, stop

@Olympe Bagshot | may 2000
(tw bullying)

Elle aurait mieux fait de continuer son chemin et de la fermer, Saoirse, ça lui aurait évité d'avoir à discuter avec la gamine qu'elle était loin de porter dans son cœur. Dès qu'elle se retrouvait face à celle-ci, évidemment la petite n'osait jamais rétorquer face à ses remarques, par peur, mais dès qu'elle était sûre d'être bien seule, Saoirse, elle se mettait à pester toute seule contre Olympe et sa bande de potes. « ‌‌Ouh. Pas si inoffensive que ça. » Évidemment qu'elle est pas si inoffensive que ce que l'on peut penser, parce que derrière son angoisse qu'elle montre toujours aux autres, c'est de la haine qui se cache contre tous ces gens qui rient dès qu'ils la croisent et s'amusent à l'emmerder. Peut-être que le jour où elle va enfin se décider à arrêter de se laisser faire est arrivé, qu'elle va enfin se décider à être courageuse et à affronter ses démons, la gamine. Ça se voit peut-être pas, sûrement pas d'ailleurs, mais y en a de la colère là-dedans. Beaucoup, même. « Je préfère être une connasse qu’une victime.‌‌‌‌ » Elle a zéro envie de s'énerver, la brune, pas après toutes ces fois où elle a su garder son calme et tracer sa route en fermant la bouche. Ça serait dommage que la Bagshot vienne gâcher ça, quand même. Puis, c'est à peu près sûr que ça va lui retomber dessus, que c'est elle qui va prendre les heures de colles et se faire gueuler dessus. « Tant mieux pour toi. Maintenant tu peux m'lâcher s'il te plaît ? » Tête qui tourne à droite puis à gauche à la recherche d'une échappatoire pour éviter d'avoir à écouter la suite du discours de l'autre nana, comme ça la prochaine fois qu'elles se croiseront, ça sera la même chose que d'habitude, ça aura pas changé, ça sera toujours celle qui se la joue connasse et celle qui se la joue victime. Super. « Saoirse, tu ferais mieux d’être comme ça. Au moins, tu marques davantage les esprits. » Elle souffle, lève les yeux au ciel et repose ses yeux sur la blonde parce que de toute façon, elle a pas vraiment d'autres options. Même si elle essaye de partir, elle est à peu près sûre, Saoirse, que l'autre la suivra pour continuer de lui raconter ses conneries. « J'ai aucune envie de marquer les esprits, je me fiche de ça. Au moins, je suis pas comme toi. » Et heureusement, parce qu'elle avait aucune envie d'être comme Olympe. Parce que si pour marquer les esprits, il fallait devenir une bitch populaire, ça intéressait pas du tout Saoirse. Elle, elle marquerait les esprits à sa façon, sans faire comme l'autre idiote qui cherchait juste à faire l'intéressante devant les autres. « ‌‌Par contre, tu choisis pas très bien tes ennemis.‌‌ » Bah tant pis alors. « Mes ennemis ? Genre toi et tes amis ? J'ai plus peur de vous, hein. » C'est faux, elle le sait en plus, surtout que y a cinq minutes elle était terrorisée face à la Bagshot, et là encore au fond elle l'est toujours un minimum. Avec le temps, elle a juste appris à savoir le cacher parfaitement (à peu près) bien.

please, stop » saoirse

( en musique )

Au bord de la crise de nerf, Saoirse laissait entrevoir un visage nouveau qui ne déplaisait pas forcément à la blonde. Olympe aimait les gens avec du répondant, d’autant plus quand elle en était la cause. Persuadée de faire une bonne action, la blonde affichait un sourire fier, digne de l’enfant prodige du bac sable. N’importe qui aurait envie de la frapper pour lui ôter cette suffisance sans faille de son visage, et même s’ils ne le savaient pas encore, ce moment finira bien par arriver. Depuis son trône, la serpentarde s’était accoutumée à prendre les gens de haut et ainsi assoir sa supériorité. Un comportement d’enfant pourri gâté, qu’elle ne pouvait malheureusement pas percevoir d’un œil mauvais. Sa vie entière était construite sur la réussite et le travail, impossible pour elle de s’en détacher.

Naturellement, lorsque sa voisine de chambrée affirma ne pas vouloir lui ressembler, Bagshot lâcha un rire sarcastique, avant de jeter sa chevelure en arrière. « Pas comme moi ? Comment tu pourrais savoir, tu ne me connais pas. » Pour elle, toutes les gamines de leur âge enviaient forcément sa vie. Née dans une famille riche, de parents aimants et avec nom de famille en or, tout lui souriait, et son avenir ne pouvait être que grandiose. Une hauteur qui lui faisait pousser des ailes et qui malheureusement, la déconnectait un peu du vrai monde.

Fâchée, la brune ne lâchait pas le morceau, visiblement bien décidé à se rebeller une bonne fois pour toute. Olympe s’amusait d’une telle hargne et ne demandait qu’une seule chose, voir jusqu’où l’autre ira pour prouver sa force. Une curiosité malsaine qui se dessinait sur son sourire, alors qu’elle s’approcha un peu plus de Saoirse. « Tu n’as pas peur de nous ? Vraiment ? » Sur le ton du défi, elle interrogea la brune, convaincu qu’elle se mentait à elle-même. Bien sûr qu’elle avait peur d’eux, une évidence. Si elle n’appartenait pas à son groupe, Olympe serait sûrement la première à vouloir leur approbation. De plus, avoir un de ces gosses contre soi n’était clairement pas un bon plan à Poudlard, surtout quant on occupait le dortoir des serpentards.

« J’imagine que ça ne te dérange pas que j’en parle avec Tara ? » Est-ce qu’elle comptait réellement en parler à Tara ? Non. Par contre, elle était convaincue de la peur qui existait envers sa meilleure amie. Des deux, Goyle avait toujours été la plus violente et la plus incisive. Une froideur qui surprenait toujours Olympe, et même si elle n’approuvait pas tout, elle respectait la force de caractère qui habitait sa congénère. « Et si tu veux y aller, je t’en prie, je ne voudrais pas te retenir, tu as sûrement des gens à rejoindre. » Comme pour affirmer ses dires, elle s’écarta légèrement sur le côté, non sans un large sourire qui se voulait aussi moqueur que joueur.

(@saoirse murray)

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