she pretends (ambroise)

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Depuis son arrivée chez les fils de, c’était le deuxième repas qu’elle passait en compagnie des différents membres de la bande. Des réunions occasionnelles qui permettaient de faire bonne figure, mais surtout, pour elle, d’en apprendre davantage sur les éléments qui composaient le groupe. En phase d’observation, Olympe s’était naturellement rapprochée d’Amaury, qu’elle connaissait depuis déjà quelque temps, et par conséquent de son jumeaux, tout aussi sympathique. Encore loin d’être parfaitement intégrée à ce groupe, la blonde ne manquait pas une occasion de les rencontrer, et ainsi faire plus ample connaissance avec ces derniers. Les jumeaux étaient clairement son repère principal, même si elle connaissait encore assez peu Ambroise.

Bien qu’assez semblable à son frère, il dégageait quelque chose d’un peu moins extravagant et loufoque, ce qui n’était pas déplaisant. Olympe le trouvait plutôt accessible en conversation, et c’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle prenait souvent place à ses côtés durant les événements auxquels ils participaient. Ce soir ne manquait pas à la règle, la plus jeune se trouvait confortablement installée entre les deux jeune homme, ce qui lui offrait une certaine assurance pour les échanges qui s’opéraient autour de la table. Olympe se reconnaissait chez les fils de, un groupe de gosses nés dans l’opulence, avec en héritage un nom de famille d’envergure. Tout comme eux, elle profitait des avantages de son nom, tout en souffrant de la lumière qui existait déjà dessus. Il fallait se faire une place, exister par soi-même, un combat que la plupart menaient dans l’ombre.

Pour briller, ils avaient décidé de se réunir, et ainsi créer le groupe le plus huppé du pays. Tout était bon pour en époustoufler la galerie, que ce soit leurs tenues scintillantes, leurs accessoires pimpants ou les mets hors de prix qu’ils consommaient. La table du restaurant puait l’argent, et pour autant, elle se sentait relativement dans son élément. Honnêtement, et sans vouloir jouer les hypocrites, Olympe passait un bon moment avec ses nouvelles personnes, sans pour autant les considérer comme des amis -excepté Amaury, bien sûr. Néanmoins, ils étaient assez intéressants pour passer une soirée agréable, comme elle pourrait le faire avec des proches.

Une fois le repas terminé, l’un des membres se leva pour payer l’addition de la tablée, tandis que la plupart commencèrent déjà à quitter l’enseigne. Amaury la salua, expliquant avoir un truc à faire, mais elle savait très bien qu’il allait justement chez-elle pour rejoindre Milan. Après un rapide regard vers le ciel, elle lui rendit son signe de main, avant d’enfiler son gilet fin. Avant de partir, elle jeta un dernier regard à la table et remarqua qu’une veste occupait toujours une des chaises voisines à la sienne. Ambroise avait quitté les lieux sans cette dernière, et mécaniquement elle la récupéra pour filer dehors. Quelques membres du groupe se trouvaient encore devant le restaurant, cigarette au bec, à la recherche d’une adresse pour finir la soirée.

Par chance, Ambroise était encore présent. Pour l’interpeller sans déranger la conversation, elle lui tapota brièvement le bras. «‌ ‌‌‌‌Tu as oublié ça.‌‌ ‌»‌ Maintenant qu’elle y pensait, c’était sûrement la première fois qu’elle se retrouvait à parler au jeune homme sans la présence de son jumeau. Une nouveauté qui la destabilisa légèrement, et sans qu’elle ne le réalise, ses joues avaient déjà pris une teinte rosée. Ambroise ne la laissait pas indifférente, dit le contraire serait mentir. Néanmoins, elle refusait que cela se sache, surtout qu’elle se doutait parfaitement à quel point Amaury pourrait être fatigant s’il le découvrait.

(@ambroise flamel)

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Il aime le faste qui va avec les soirées du groupe ultra élitiste des « fils de ». Se retrouver en petit comité dans un endroit tel que celui-ci, se faire servir avec une espèce de révérence qu’on n’accorde qu’aux riches, avoir l’impression de faire de l’esprit comme eux seul le croient vraiment. Se la péter grave en dépensant ce qui n’est, pour le plupart, pas leur argent quoi. Oui, Ambroise adore ça et il ne se le cache pas vraiment. Il est comme un poisson dans l’eau, toujours là pour intervenir au bon moment, pour placer un trait d’humeur, une rumeur sur un tel ou un tel, faisant et défaisant des réputations au passage. Il a toujours vécu dans ce genre d’ambiance et en connaît parfaitement les codes certes mais à vrai dire les jumeaux Flamel ont tout simplement l’incroyable faculté, et seul et unique talent pour être entièrement honnête, d’être comme un poisson dans l’eau en toutes circonstances. Parce que vous voyez, ils n’ont que de la gueule, et ce tout ce dont on a réellement besoin lors de ce genre de soirée ce qui fait qu’ils se démerdent particulièrement bien à ce genre d’événements.

Le repas est maintenant terminé et il se retrouve à parler avec quelques uns de ces héritiers du nom qu’il ne pourrait pas vraiment appeler des amis. Ambroise les voit, pour la plupart, tels qu’ils sont vraiment, comme des pistons possibles, de liens qui pourraient leur servir un jour. Tous dans ce groupe sont d’ailleurs plus ou moins conscient de ce simple fait vu qu’ils voient les choses de la même manière. Les « fils de » forment avant tout un réseau très utile et c’est bien pour cela qu’ils font autant d’efforts pour se voir régulièrement et feindre l’amitié du mieux possible. Mais la vérité est qu’Ambroise s’entend bien avec la plupart d’entre eux. Ce n’est pas vraiment une surprise vu qu’il a toujours eu la conversation facile ainsi qu’un côté social indéniable. Alors le voir rire avec le petit groupe attroupé sur le trottoir n’est pas vraiment étonnant, il est vrai qu’il passe un bon moment.

Le jeune homme porte sa cigarette à ses lèvres lorsque quelqu’un attire son attention d’un geste discret. lorsqu’il se retourne pour voir de qui il s’agit, il a le plaisir de découvrir la jeune Olympe, dernière recrue du club, amie de son frère, et jolie jeune femme au passage. Il ne la connaît pas bien mais porte sur elle un premier jugement positif. A vrai dire avant même de l’avoir rencontrer ce fut le cas vu qu’Amaury et elle sont amis et que, si Ambroise peut parfois avoir des choses à reprocher à son frère, la plupart de ses amis en valent la peine. Ce fait a semblé s’avérer de part les premières discutions qu’il a pu avoir avec la blondinette, même si on ne peut pas dire qu’ils aient fait vraiment connaissance. Pour l’instant, Olympe est surtout proche d’Amaury au sein des « fils de » ce qui va de soi. C’est peut être pour cela qu’il est étonné de la voir encore là, sachant pertinemment qu’Amaury s’est éclipsé pour aller il ne sait pas vraiment où. «‌ ‌‌‌‌Tu as oublié ça.‌‌ ‌»‌ Le regard d’Ambroise passe du visage de la jeune femme à ce qu’elle lui tend d’un geste de main. Il y trouve sa veste qu’il a un peu bêtement oublié dans la salle du restaurant. « Ah merci. » Il sourit à la Bashot tout en récupérant son bien d’une main et en tirant sur sa cigarette de l’autre.

Alors oui, Ambroise est particulièrement sociable. C’est un trait peut être moins flagrant chez lui que chez son frère mais il est du genre à penser que « plus on est de fous mieux c’est » et encore une fois, il aime bien la petite Olympe, c’est pour ça qu’il en profite pour lui demander, avant que celle ci ne s’éclipse à son tour : « On pensait aller boire un verre dans un bar clandestin pas loin, ca te tente ? » C’est alors qu’il remarque la petite teinte rosée des joues de la jeune femme, ce qui le fait sourire à nouveau en coin. Ce con à trouve ce détail presqu’amusant. Il laisse s’échapper la fumée de ses poumons avant d’ajouter : « Histoire de bien finir la soirée. » Il ne connaît pas assez Olympe pour se douter vraiment de la réponse qu’elle peut lui donner, et le fait est que la seule personne qu’elle connaît réellement au sein des « fils de » ne se trouve pas dans ce petit groupe. « A part si le fait qu’Amau soit parti t’embête bien sur. » C’est un peu dit comme une blague, un peu comme un petit défi aussi et ca l’est totalement. Ca se voit dans son air amusé et son regard qui semble presque la juger. Peut être que c’est maintenant qu’il se fera réellement un avis sur Olympe Bagshot.

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( en musique )

Face à Ambroise, la blonde n’en menait pas large, mais elle tentait de garder sa stature habituelle, fière et forte. Garder la face était une nécessité pour Olympe, elle refusait de souffrir une nouvelle fois à cause des autres. Une peur qui la poussait à vivre dans un contrôle permanent et omniprésent, raison pour laquelle elle refusait de s’ouvrir réellement aux autres. En dehors de Milan, Boris et Amaury, peu de personnes connaissait réellement l’irlandaise, ce qui la rendait légèrement insaisissable. Les avis à son sujet divergeaient et elle ne cherchait aucunement à rétablir une quelconque vérité. Néanmoins, avec les fils de, les choses étaient un peu différentes. Olympe voulait se faire accepter, trouver une place confortable et pourquoi pas, gagner des alliés solides. Elle n’espérait pas forcément devenir amie avec chacun d’eux, mais si les relations pouvaient être positives, elle ne le refuserait pas. Malgré son indépendance, la blonde ressentait de plus en plus le besoin de créer du lien social, histoire de quitter un peu son appartement somptueux. Milan l’encourageait continuellement à aller davantage vers les autres, et ainsi montrer son côté plus festif.

Ainsi, au moment où Ambroise l’invita à continuer la soirée, elle ne put s’empêcher de sourire. Elle était ravie d’être suffisament considérée dans le groupe pour qu’on lui propose un after, si bien qu’elle n’hésita pas un instant à accepter. «‌ ‌‌‌‌Oh, pourquoi pas oui ?‌‌ ‌»‌ Soucieuse de son image, elle modéra son enthousiasme, même si son petit sourire en disait long. Faire la fête lui faisait plaisir, et elle devait avouer que pouvoir la faire en compagnie de Ambroise n’était pas déplaisant, même si elle n’était pas totalement détendue en sa présence. Ses joues arboraient une légère teinte rouge qui, elle l’espérait, ne se voyait pas trop dans la pénombre. L’effet que le plus âgé lui faisait était plutôt nouveau, et si Amaury venait à la savoir, elle savait déjà qu’il en rigolerait fortement.

D’ailleurs, alors qu’elle imaginait déjà le brun hilare sur son canapé en imaginant la scène, son jumeau mentionna justement son prénom. La question d’Ambroise n’était pas surprenante, pour dire vrai, elle avait conscience de rester assez collée à ce dernier, sûrement par peur de se retrouver perdue. Cependant, avec le temps, elle avait gagné en aisance, suffisament pour pouvoir s’amuser sans lui. «‌ ‌‌‌‌Non ça sera avec plaisir. De toute manière, je pense que Amaury nous en voudra pas du tout de la faire la fête sans lui.‌‌ ‌»‌ A l’heure qu’il était, Ambroise était sûrement déjà en train de badiner avec Milan dans des draps de satin. Cette information, Olympe ne pouvait malheureusement pas la donner à Ambroise, simplement parce qu’elle ne voulait pas risquer de voir son secret voler en mille éclats.

Certes, il avait l’air sympathique, mais il était encore un peu tôt pour lui offrir une confiance totale. Sortir ensemble était un bon moyen d’en apprendre plus à son sujet, et ainsi découvrir s’il était aussi sympathique que son jumeau ou non. «‌ ‌‌‌‌Tu sors souvent ?‌‌ ‌»‌ Olympe se doutait de la réponse, mais elle ne savait pas vraiment quoi dire d’autre, alors qu’elle chercha une cigarette dans son petit sac à main. Contrairement aux apparences, Bagshot aimait sortir et surtout s’amuser. En Afrique du Sud, elle était réputée pour organiser les meilleures soirées de son école, et depuis son retour en Angleterre, cette liberté lui manquait légèrement. Bien sûr, il lui arrivait encore de faire la fête avec Milan, Boris ou même Amaury, mais ce n’était pas aussi souvent qu’elle le souhaitait. Pour commencer, elle avait peur d’avoir des soucis avec la justice, mais avant tout, elle était effrayée à l’idée de perdre le contrôle, tout particulièrement sans une personne de confiance à ses côtés. Une fois sa cigarette extirpée de sa boite, elle la glissa entre ses lèvres, bien décidé à s’amuser un peu, sans pour autant céder à la décadence.

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