piano matinée (amaury)

amaury » piano matinée

Assise à même le tapis, les yeux rivés sur la table basse, Olympe profitait d’une matinée pluvieuse pour s’offrir un moment tranquille. Cela faisait déjà un moment que Milan était parti travailler, il avait laissé une note dans la cuisine pour indiquer que Amaury était encore dans ses draps à rêvasser. La présence du plan cul régulier de son fiancé ne la dérangeait absolument pas, du moment que le secret était bien gardé. Heureusement pour elle, même si le brun ne semblait pas être la personne la plus fiable du monde, il semblait plutôt enclin à ne pas révéler leur petite entourloupe aux yeux des autres. A force de le voir passer chez-elle, Olympe avait fini par sympathiser avec lui, et même trouver une oreille assez attentive à ses paroles. La blonde savait que ce dernier était à la table des Fils de tout comme Boris, sans pour autant connaître en détail la nature de leur lien. Elle supposait qu’ils étaient plus ou moins potes, et que la famille Flamel n’avait aucune raison de s’en prendre à la famille Bagshot.

De toute manière, Olympe possédait, grâce à Batty, sa chère grand-mère, une bonne dose d’informations croustillantes sur cette vieille famille française qui suffirait à monnayer en cas de litiges. D’ailleurs, à côté de ses fiches de révisions se trouvait un des carnets notes de l’historienne. Elle avait hérité de toute la collection, et si au début, elle se moquait bien de gagner des informations historiques, elle leur avait vite trouver une utilité. En effet, Batty possédait un certain talent pour dénicher des anecdotes inédites, qui pouvaient mettre la poudre aux repas de famille. Une forme de pouvoir qui lui plaisait, à condition d’être capable de déchiffrer et analyser l’ensemble des ouvrages. Non seulement, elle ne les avait pas encore tous lu, mais surtout, elle peinait parfois à comprendre de qui pouvait bien parler les histoires qu’elle lisait. Un véritable travail d’investigation qui la passionnait bien plus que ses devoirs.

Alors qu’elle lisait tranquillement un récit d’aventure dans la jungle tropicale, un bruit de porte se fit entendre, et la silhouette d’Amaury s’en extirpa. Il semblait encore dans les vappes, sûrement à peine réveillé, elle était belle la vie de riche. «‌ ‌‌‌‌Salut, il reste du café si tu veux. ‌‌‌‌ ‌»‌ Olympe ne buvait pas de cette boisson, mais elle s’était assurée que le brun pourrait petit déjeuner dignement. Néanmoins, pas du genre à se plier en quatre, elle resta assise, persuadée que le plus âgé était assez grand pour se servir lui-même. «‌ ‌‌‌‌ ‌‌Bien dormi ? ‌‌ ‌»‌ Histoire de l’entendre un peu plus, elle baissa légèrement le son de la musique, lâcha ses notes et se tourna légèrement dans sa direction.

Tout comme elle, il portait un nom d’envergure, le genre qui ouvrait pas mal de portes. Vivre avec un grand nom n’était pas toujours facile, mais globalement, ils pouvaient difficilement se plaindre de leur place dans la société. Olympe, qui était autrefois sang-pur aux yeux de tous savait qu’une différence énorme existait entre eux et ceux du dessus, mais elle imaginait encore plus aisément l’écart avec les ceux du dessous. Finalement, ils étaient peut-être les gagnants de l'histoire, assez riches pour se suffir, et pas assez nobles pour se retrouver dans une prison d’hypocrisie. Seulement, comme souvent, on enviait son voisin, et plus précisément, Olympe leur vouait une haine intarissable. Depuis son retour au pays, elle ne désirait qu’une chose, prendre sa vengeance sur ceux qui lui avait tourné le dos, et même si elle prenait le temps de bien la préparer, elle ne perdait pas de vue son objectif. Une détermination qui amusait Milan, qui pour autant, ne cherchait pas vraiment à l’en dissuader. Quelque part, il devait, lui aussi, avoir envie de voir pleurer ces précieux.

En attendant, Olympe vivait sa vie de petite princesse dans son bel appartement, qui visiblement plaisait bien à Amaury. «‌ ‌‌‌‌Des trucs des prévus aujourd’hui ?‌‌ ‌»‌ L’heure de son réveil étant tardive, l’irlandaise doutait que ce dernier puisse avoir beaucoup d’activités de prévu pour la suite de la journée. Il allait sûrement traîner un peu, comme souvent, pour le plus grand plaisir de la plus jeune, qui appréciait avoir un peu de compagnie par ce temps pluvieux.

(@amaury flamel)

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olympe » piano matinée

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C'est un grondement sourd qui sort Amaury de son profond sommeil. Un grondement si fort qu'il le prend au corps, qu'il le sentirait presque résonner dans sa cage thoracique. C'est comme si le monde entier s'effondrait autour de lui, sauf qu'Amaury sent les draps se froisser sous ses doigts, qu'il renifle encore le musc boisé de Milan partout autour de lui. Ce n'est qu'une hallucination, encore une, et peu à peu le son s'estompe pour laisser place au clapotis régulier et rassurant de la pluie sur les carreaux de la vitre. Le français laisse échapper un grognement. La nuit a été trop courte, et à la fois trop longue. Il ne sait pas à quelle heure Milan et lui ont fini par se coucher réellement - probablement bien trop tard - mais il sent une ou deux heures de sommeil en trop à son actif. Ses yeux sont collés, ses membres engourdis. Ils ont bu, hier, c'est sans doute pour ça. L'avantage d'être "riche" et célèbre, cela dit, c'est qu'il peut se permettre de se prélasser encore une bonne demi-heure sans se soucier des conséquences. Il est une figure publique, mais pas dans le genre de Milan. Lui, il doit se lever tôt le matin et aller assumer ses responsabilités. Amaury n'a pas besoin de tout ça, Amaury fait la fête.

Une fois l'ensemble de ses esprits collectés après une nuit aussi mouvementée que longue, le Flamel finit par se redresser. Il s'étire, presque à la manière d'un chat, et se dirige vers la porte de la chambre avec une aisance trahissant le nombre de fois qu'il est resté chez le Worsley. Pas besoin de laisser ses mains effleurer les murs pour en appréhender les contours, Amaury les connait par cœur. D'un tour de poignée, il se retrouve dans la pièce principale, et ses narines sont bien vite assaillies par l'odeur épicée et nuancée de fleurs de cerisiers, caractéristique d'Olympe Bagshot, la fiancée de son amant. D'une impudeur déconcertante, Amaury réalise à peine qu'il n'est vêtu que d'un sous-vêtement. Le regard des autres lui importe peu, et puis la sorcière commence à avoir l'habitude.

“‌ ‌‌Salut, il reste du café si tu veux.‌‌ ‌” Encore à moitié dans les vapes, Amaury lui fait un petit mouvement de tête pour marquer sa reconnaissance, puis se traîne jusqu'à la cuisine. D'un coup de baguette, il se serre une tasse encore chaude. “‌ ‌‌Bien dormi ?‌‌ ‌” Le français passe une tête renfrognée dans l'embrasure de la porte, l'air de dire qu'il valait mieux ne pas poser ce genre de questions. Il revient dans la pièce principale, sa tasse à la main, humant l'odeur du café comme si la vapeur qui se dégageait du breuvage pouvait à elle-seule le sortir de sa transe. Mais au bout de quelques gorgées seulement, Amaury sent son énergie caractéristique reprendre le dessus. “‌ ‌‌‌‌Des trucs des prévus aujourd’hui ?‌‌‌‌ ‌” Amaury lui lance un sourire espiègle tout en reposant sa tasse déjà vide. “‌ ‌‌Tu sais bien que j'suis pas du genre à prévoir grand chose à l'avance, chérie.‌‌ ‌” Le Flamel ignore pourquoi il a ce besoin viscéral d'adopter constamment un ton aguicheur pour s'adresser aux autres. Un trait de personnalité sans doute.

Il se laisse tomber avec nonchalance près de la sorcière et repose ses jambes sur les genoux de celle-ci, ne se souciant guère de l'inconfort que cela pouvait représenter pour son amie. Il est comme ça, Amaury, un tantinet envahissant. Il ne laisse jamais quelqu'un ignorer sa présence. Quand il est là, il est là. “‌ ‌‌Mais j'imagine qu'en attendant j'vais embêter un peu ma belle-sœur... Non ça n'a pas de sens... Attends- Comment on appelle la fiancée de son plan cul ?‌‌ ‌” Puis, avec un sourire : “‌ ‌‌I'm the other woman.‌‌ ‌” Il pouffe silencieusement à l'idée d'être la maîtresse cachée de Milan, tout en laissant ses doigts parcourir les alentours. Il sent des ouvrages, du papier. “‌ ‌‌Qu'est-ce' tu fais ? P't'être que j'peux t'aider ?‌‌ ‌”

(@olympe bagshot)

amaury » piano matinée

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Encore endormi, Amaury la salua avant de gagner la cuisine pour se servir une précieuse tasse de café. Le liquide l’aidera sûrement à s’éveiller, et ainsi commencer de bon pied cette nouvelle journée. Lorsqu’il passa la tête dans l'entrebâillement de la porte pour lui indiquer de ne pas persévérer avec ses questions de sommeil, Olympe hocha simplement les épaules, avant de détacher ses longs cheveux, encore humides de la douche. Quelques minutes plus tard, le plus âgé débarqua dans le salon, et s’installa de tout son long à ses côtés, n’hésitant pas à installer ses jambes sur les siennes pour prendre le maximum de place. Le comportement envahissant de Amaury ne la dérangeait pas, et ce même s’il avait la fâcheuse tendance à ses promener en petite tenue devant elle.

Histoire de ne pas se laisser complètement faire, Olympe posa ses mains gelées sur les mollets du brun, tout en l'écoutant déblatérer des idioties. Comme toujours, Flamel n’avait rien de mieux à faire que flâner. De plus, il s’amusait grandement de la situation assez inhabituelle dans laquelle ils se trouvaient tous les trois. Certes, le fait que la fiancée de quelqu’un discute tranquillement avec la personne qui couche avec le fiancé était assez cocasse, mais au final cela convenait à tout le monde. «‌ ‌‌‌‌Comment oses-tu me voler mon fiancé ? ‌‌‌‌ ‌»‌ Olympe jouait la jeune femme outrée, avant de finalement rigoler ouvertement. Milan était désormais un de ses meilleurs amis, et pour rien au monde elle souhaiterait modifier la nature de leur relation. S’imaginer en couple avec lui était impossible, et pour dire vrai, elle shippait bien trop les deux hommes pour avoir envie de s'immiscer dans cette histoire.

«‌ ‌‌‌‌Tu peux rester m’embêter, mais tu m’aides à faire la cuisine cette fois. ‌‌‌‌ ‌»‌ Amaury était toujours le bienvenu, que ce soit pour passer du temps avec Milan ou avec Olympe. Un critère qui faisait de lui, un habitué des lieux, et par conséquent une personne totalement apte à participer aux quelques tâches qui pouvait exister. Bien sûr, la blonde pourrait faire appel à un des elfes de maison qui vivait dans le manoir familiale, mais elle craignait fortement que ces derniers puissent en dire trop à son père. S’il apprenait que ces fiançailles étaient une couverture, il serait sans aucun doute déçu, et ce n’était absolument pas dans ses projets.

En attendant le repas, les deux amis profitaient de suffisamment de temps pour discuter tranquillement, comme ils aimaient tant le faire. Pipelettes dans l’âme, il était assez régulier qu’ils passent des heures à papoter dans leur coin, avec si possible, un maximum de potins. Les ragots, c’était leurs spécialités, et pour sa part, les secrets de famille l'étaient encore plus. En promenant ses doigts sur la table, Amaury remarqua les feuilles qui s’y trouvaient. Pas vraiment du genre à prendre les gens en pitié, la blonde n’avait jamais relever l’handicap du brun, et pour dire vrai, elle l’oubliait bien trop souvent. «‌ ‌‌‌‌Officiellement, je révise pour mes prochaines évaluations, mais officieusement, je lis un nouveau carnet de ma grand-mère. ‌‌ ‌»‌ Flamel était parfaitement au courant pour les carnets de notes que possédait la plus jeune, tout autant que les projets qu’elle avait depuis son retour.

«‌ ‌‌‌‌Je ne sais pas de qui parle ce carnet, un aventurier, visiblement. Et d’après ce qu’il raconte, un véritable don juan auprès des dames.‌‌ ‌»‌ Ce n’était qu’une question de temps avant que le puzzle se recompose, et même si elle pouvait se montrer extrêmement impatiente, Olympe avait fini par accepter que pour avoir des informations, il fallait chercher. «‌ ‌‌‌‌A mon avis, il doit avoir une flanquée de marmots aux quatre coins du monde.‌‌ ‌»‌ Bagshot connaissait suffisamment son ami pour savoir qu’il était lui-même plutôt friand de ce genre de potins, même si pour le moment, ce n’était qu’un petit début.

(@amaury flamel)

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olympe » piano matinée

TW: langage cru Le contact des mains gelées d'Olympe sur ses jambes nues provoque une réaction immédiate chez le Flamel, qui sent tous les muscles de son corps se tendre et ses poils se dresser alors qu'un frisson lui parcourt l'échine. Il retient malgré tout une exclamation, décide plutôt de s'habituer à la température et de ne pas se retrancher si vite. Il plaisante avec Olympe sur la nature étrange de leur relation. Amaury s'est toujours amusé de cette société saugrenue qui pousse les gens à se retrouver dans des situations pareilles. La censure et l'oppression n'ont jamais empêché qui que ce soit de n'en faire qu'à sa tête. Il faut juste vivre caché. Prétendre s'unir avec l'un pour vivre une idylle avec l'autre. Bref, c'est compliqué pour rien, et Amaury n'a jamais trop fait d'efforts pour se cacher, s'autorisant quelques sous-entendus sur ses préférences lors des événements ou des conférences de presse, sans jamais rien avouer frontalement - c'est à ce moment-là que les ennuis commencent. Il n'y a qu'avec Milan qu'il doit redoubler d'efforts pour ne pas s'attirer des heures d'engueulades avec l'anglais. C'est qu'on ne rigole pas avec ça au Ministère apparemment. Pour Amaury, ce genre de considérations lui passe clairement au-dessus. Mais c'est Milan, c'est un bon coup, il est pas prêt de le laisser filer. Alors il fait un effort. Pour ses beaux yeux. Oui... Pour ses beaux yeux...

“‌ ‌‌Tu peux rester m’embêter, mais tu m’aides à faire la cuisine cette fois.‌‌ ‌” “‌ ‌‌C'est à tes risques et périls.‌‌ ‌” Avec son accent français à couper au couteau, on pourrait croire qu'Amaury est un chef de talent, un fin gastronome. La vérité est qu'il est plus du genre à raffoler de fast food tout en ne prenant jamais un gramme - pour ça, on ne peut pas dire qu'il soit maudit - sans être capable de faire cuire des pâtes. C'est qu'on lui a toujours tout préparé. Alors cuisiner avec lui s'apparente plus à des combats de farine et à mettre le bordel partout. Mais si c'est ce que désire Olympe, eh bien grand bien lui fasse !

Les deux amis parlent finalement d'un des carnets hérités de la grand-mère Bagshot. Amaury a toujours eu un grand intérêt pour ces carnets. Déjà parce qu'il est du genre friand en ragots, et que ces écrits en regorgeaient. Bien sûr, entendre des histoires sur des gens qu'ils ne connaissent pas peut s'avérer plutôt barbant, mais les deux savaient très bien rendre la lecture palpitante. Et puis il arrive parfois qu'il tombe sur un nom connu, un aïeul d'aïeul d'un mangemort puissant du Ministère, ou sur une info croustillante sur un des leurs... Mais ce qui intéresse surtout Amaury, dans ces bouquins, et ce qu'il n'est pas prêt d'avouer à Olympe, c'est les vérités qu'il peut découvrir sur feu papy Flamel. A la fois sur ses découvertes et sur l'emplacement de ses secrets - entendre par là, le secret de la pierre philosophale avant toute chose. C'était presque d'ordre vital pour Amaury et son frère d'en savoir plus à ce sujet. Du moins, ils en sont persuadés.

“‌ ‌‌‌‌Je ne sais pas de qui parle ce carnet, un aventurier, visiblement. Et d’après ce qu’il raconte, un véritable don juan auprès des dames. A mon avis, il doit avoir une flanquée de marmots aux quatre coins du monde.‌‌‌‌ ‌” Amaury s'esclaffe en passant une main dans sa tignasse. “‌ ‌‌Déjà qu'avec les sangs purs, niveau consanguinité c'est compliqué.‌‌ ‌” Dit-il, le sang pur depuis des générations. Mais ceci expliquerait cela... “‌ ‌‌Mais alors quelle idée d'aller tirer son coup un peu partout... Après on fait comment pour savoir ? T'imagines ?‌‌ ‌” Il se gratte la barbe, l'air vaguement inquiet qu'un truc pareil puisse lui arriver. “‌ ‌‌N'empêche, j'aimerais trop avoir un gosse dans chaque port. Un bon moyen de développer l'empire Flamel. C'est qu'on a de bons gènes par chez nous.‌‌ ‌” Puis, l'air pensif. “‌ ‌‌Bon, clairement, flemme des pensions par contre.‌‌ ‌” Avec un grand sourire, il se retourne vers la blonde. “‌ ‌‌Tu penses que tu pourrais toi ? Aller baiser aux quatre coins du monde et avoir des gosses un peu partout ?‌‌ ‌” Et comme Amaury est un garçon intelligent, il finit par ajouter : “‌ ‌‌Ah ouais, enfin j'imagine que pour une femme c'est moins évident. Genre tu t'retrouves engrossée à chaque fois. Tu peux pas trop laisser tes mioches chez leur père...‌‌ ‌”

(@olympe bagshot)

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Même si la blonde n’avait jamais imaginé Amaury comme un bon cuisinier, elle s’amusait de la rapidité avec laquelle il venait de se dédouaner de la qualité variable du prochain repas. Un comportement nonchalant qui lui collait à la peau, et qui lui donnait un certain charme. «‌ ‌‌‌‌Je pensais que tous les français savaient cuisinés.‌‌ ‌»‌ En dehors de la cuisine, le brun correspondait assez bien à l’image qu’on pouvait avoir d’un habitant de l’hexagone. Charmeur, paresseux et un poil vantard. Il dégageait une aura singulière, et malgré ses défauts, il attirait une certaine sympathie à son égard. Si au début elle avait peiné à trouver les points communs entre Milan et le brun, elle était aujourd’hui la première fan de leur pas vraiment couple. Elle savait que pour son fiancé, la situation était compliquée et souvent sujette à des inquiétudes, pour autant, elle l’avait toujours encouragé à ne pas laisser cette relation pour morte. Ils iraient sûrement très bien ensemble, et un jour peut-être, les astres s’aligneront un peu mieux pour faire briller ce début de quelque chose.

En attendant, leur petit manège continuait de fonctionner comme sur des roulettes, une illusion qui durait depuis un certain temps déjà et qu’elle ne comptait pas faire disparaître. Cette fausse relation l’arrangeait bien, d’autant plus qu’elle s’entendait à merveille avec son fiancé. Bien plus que des colocataires, ils étaient devenus des amis, leur meilleur pilier mutuel. Elle souhaitait à n’importe qui, sauf Tara, Anthéa et d’autres pestes dans le genre, d’avoir une personne aussi précieuse dans sa vie. Olympe n’avait jamais été amoureuse de qui que ce soit, mais elle savait que son amitié pour Milan était sincère, tout autant que celle avec Boris. Bagshot avait un cœur, même si beaucoup supposaient l’inverse. Passer pour une peste ne la dérangeait pas le moins du monde, du moment que ses proches connaissaient sa véritable nature.

Amaury était de ceux-là. Ceux qui en savait suffisament sur elle pour savoir qu’elle était parfaitement humaine. Néanmoins, Olympe restait Bitchy Bagshot, la partenaire idéale pour discuter des potins. Le frère Flamel avait bien noté cette information, et adorait l’écouter parler des informations présentes dans les carnets de Batty. Parfois, elles étaient plus intéressantes que d’autres, mais dans tous les cas, toute information était bonne à prendre. L’histoire de l’aventurier pouvait sembler futile, mais avec plus d’approfondissement, elle pourrait s’avérer croustillante.

Elle attrapa le carnet de notes, tout en écoutant le brun s’interroger sur l'intérêt d’avoir une armée de mioches aux quatre coins du monde. «‌ ‌‌‌‌Je pense qu’il s’en fiche un peu de savoir. Quand il quitte le port, c’est pour de bon.‌‌ ‌»‌ Olympe voyait mal l’homme se soucier de ce genre de détails, après tout, il pensait avant tout à son plaisir personnel. Pour une raison inconnue, la blonde avait toujours eu du mal à donner sa confiance aux autres, et encore plus aux hommes. Effrayée à l’idée d’être rien, d’être vulnérable et de souffrir, elle avait toujours repoussé ceux qui attendait d’elle davantage. L’irlandaise ne s’était jamais offerte à quiconque, une chose que très peu de personnes savaient.

Parler de sexualité la mettait souvent mal à l’aise, même si elle essayait de jouer la personne décontractée et libérée. «‌ ‌‌‌‌Oui effectivement, c’est plus compliqué pour une femme.‌‌ ‌»‌ Un sujet presque tabou, qui ne l’était sûrement pas pour Amaury, ce qui la rendait encore plus inconfortable. «‌ ‌‌‌‌Mais dans tous les cas, je me verrais mal faire ce genre de chose.‌‌ ‌»‌ Il était assez évident que la blonde ne deviendra jamais une fille facile, à pouvoir coucher avec n’importe qui, simplement par envie. Un comportement qu’elle ne jugeait pas spécialement, mais qui lui paraissait totalement irraisonné.

(@amaury flamel)

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