BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 With a thousand lies And a good disguise Hit them right between the eyes - Shanicate

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Tous les matins du monde sont sans retour.
La tête collée sur l'oreiller. Assommée. Paralysée. Tétanisée. Les courbes dénudées étirées sur les draps défaits du lit, elle se glisse sous le voile de soie pour recouvrir son corps gracile d'un habit d'infortune, et émerge lentement de sa torpeur. Boucle blondes étalées sur le tissu blanc, les pensées sont encore gorgées de sommeil lorsqu'elle cherche lentement à retrouver pieds dans le silence. Cette nuit, c'était comme du coton et elle sait plus trop distinguer le rêve de la réalité. Enfin, de toute manière, elle n'a jamais su faire. La nuit a laissé des empreintes sous ses yeux et ses paupières affaissées par la léthargie tentent de s'accrocher aux quelques rayons de soleil qui filtrent au travers de la chambre. A en juger par le puits de lumière qui s'entasse derrière les persiennes entrouvertes pour venir former un halo sur le parquet en bois brut de la pièce, elle devine que le soleil est déjà haut dans le ciel.
L’échine couverte des frissons de la veille, la belle s'éveille. Instincts carnassiers, elle se saisit de l’édredon et le porte instinctivement à son nez pour en humer l'ivresse qui s'y est incrusté. L'odeur est puissante, bien assez pour réveiller ses sens.  Les images de la soirée se superposent les unes aux autres ; patchwork cousu de vertiges, de soupirs, de souffles éraillés et de délire pourpre. Mieux que de l'opium qui s'insinue dans ses poumons. Mieux que des vapeurs d'alcool pour anesthésier ses idées. Alors, elle se repasse le film en continue, réinjecte de l'ocytocine dans ses veines aux travers les souvenirs incendiaire égarés dans son esprit, disséminé un peu partout sous son derme. Y'a quelque chose qui pulse frénétiquement sous sa peau lorsqu'elle songe aux heures volées au jour, racontées lorsque la nuit vient   ; ça la réchauffe de l’intérieur et dans le même temps, la déchire violemment.
C'est qu'elle est revenue comme un cyclone. Là où personne ne l'a jamais attendu. Là où elle pensait ne jamais revenir. Parce qu'elle n'a finalement jamais pu se résoudre à renoncer à ce besoin létal de se jeter contre son impulsivité amoureuse. C'est indissoluble ; ce sentiment que la satiété ne viendra jamais combler son appétit fauve.

Un doigt sur ses lèvres, Les yeux grands ouverts mais les pensées lointaines, elle tente de garder un peu plus longtemps le goût qu'il a laissé quelque part sur la galbe de sa bouche. La main tendu sur la place désormais vide, elle caresse avec douceur l'étoffe froissée ; imaginant sans aucune pudeur les histoires que celle-ci pourrait raconter, celles qu'elle racontera encore. C'est qu'il est envahissant, cet homme, lorsqu'il n'est pas là. Ses doigts se referment sur un objet froid, solide coincé derrière le chambranle de la tête de lit. Instinctivement, Hécate ramène celui-ci vers elle et l' observe : une bague épaisse en argent pèse dans sa paume. La chevalière est singulière, a du glisser du doigt du Lycan alors que ses mains s'attachaient aux siennes.
Elle se relève, laisse le drap choir le long du matelas révélant une silhouette svelte, impudique. Attrape sa robe qu'elle passe au dessus de ses épaules pour la laisser tomber sur son corps avec une fluidité élégante. Bague toujours serrée dans la paume, presque ancrée dans sa chair :  preuve indiscutable que les nuits précédentes -Et les jours aussi- ne sont pas le fruit d'un cerveau malade, étriqué par la fièvre d'une invention névrotique. La jeune femme laisse son regard trainer sur la surface lisse du miroir. Elle arrange ses cheveux d'une main, rabat une mèche derrière son oreille et après quelques brins de toilettes, se heurte à un reflet toujours engourdie par l'écho nocturne de la veille.

Un dernier regard se pose sur le lit défait ; refuge d'intempérances, repaire d'aveux silencieux. Mais déjà le manque ; Addiction de plus qui corrode ses vaisseaux sanguins et distille des pulsions mordantes dans son hémoglobine. Son poison. Sa came. Sa défonce. C'est en toxicomane qu'elle quitte l'appartement où l'odeur de Sonny flotte encore dans les airs.
Elle n'a jamais su faire comme les autres Hécate : avec son minois doux dissimulant l'indiscipline de son esprit. Elle, elle pense à contresens, parle sans se retenir de ses idées folles sans jamais avoir honte de tous ses aphorismes irrationnels. Au fond, elle n'a jamais aimé les adaptés, ceux qui s'acclimatent à une réalité carencée. Elle, elle est furieuse de tout, ne sait pas vivre dans la modération. Comme lui.  C'est sur ce credo qu'elle se décide à suivre ses instincts. Ceux-là même qui l'instigue à pousser la porte du blue moon en début d'après midi.
L'endroit est désert hormis quelques saoulards venus se perdre au fond de bouteilles vides, affalés sur le comptoir. Hécate s'imprègne une fois de plus des lieux ; il lui semble être différent sans le monde oppressant qui se frotte les uns aux autres dans l'atmosphère jazzy et feutré du bar. Ses yeux cherchent le visage sombre du Lycan derrière le bar. Se heurtent à une toute autre silhouette dont elle devine instantanément l'identité aux contours féminins et sauvage. Chevelure blonde. Bouche rouge. Yeux cobalt. L'information a déjà atteint son système nerveux, parsemant ses pensées d'un passé dangereux. Shani. Némésis des temps anciens. Souvenirs nauséabonds de rumeurs acerbes. Mais, elles n'est plus de celles qui doutait à Poudlard – ne fera pas l'erreur de sortir de la vie de Sonny. Se refuse à retomber dans l'impertinence de cette pensée malsaine. Ne fuit plus. Ne le laissera plus filer entre ses doigts.
Alors, le visage impassible, camouflant l'animosité dévorante qu'elle a toujours gardé au fond d'elle, Hécate s'avance vers le comptoir. «  Salut. » Courtoisie insipide. Voix à peine maîtrisée. Elle affronte pourtant sans sourciller le regard surprit mais pénétrant de la Berrington. «  Est-ce que Sonny est là ? » Elle peut sentir l'electricité se propager entre elles. Cette inéluctable tension qui revient la percuter de plein fouet comme un crochet du droit. Ça a toujours été comme ça, aussi loin qu'elle se souvienne, Hécate n'a jamais pu réprimer son hostilité envers la benjamine de la fratrie Berrington. Il y a quelque chose quand elle regarde son frère qui la dérange. Quelque chose de terriblement malséant traduisant d 'un sentiment trop passionnel pour être celui, candide, d'une sœur. Elle le sait. Elle le sent. Et n'a jamais pu admettre cette vérité qui s'étale pourtant en couleur obscène devant ses yeux. Et aujourd'hui ? Qu'en est-il de tout cela ? Hécate jauge la jeune femme, décide qu'elle ne lui accordera pas le bénéfice du doute. Parce que c'est Sonny et qu'elle ne peut faire autrement que de la considérer comme une rivale, parce que le lien du sang ne compte plus désormais. «  Il a laissé sa chevalière chez moi, la nuit dernière. » dernières paroles appuyées. Le message convient d'être passé avec une subtilité usurpé au jeu de la bienséance. Touché. Coulé. T'as compris hein? « j'aimerais la lui rendre. Je sais qu'il y tient beaucoup. » Parce qu'elle aussi connaît Sonny, mieux qu'elle ne se connaît elle même. Parce que Shani ne peut pas se prévaloir d'être la seule à prendre de la place dans le coeur du Lycan.

And if you can't get what you want, well it's all because of me
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With a thousand lies And a good disguise Hit them right between the eyes - Shanicate

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